Archive | Syndicalisme

20 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Afrique du Sud, « Annus horribilis » dans les mines de platine

Afrique du Sud,

L’industrie de platine ne parvient toujours pas à sortir de la crise après les violentes grèves de l’année dernière. La révolte sociale menace toujours le secteur.

« La menace d’une grève à Anglo American Platinum (Amplats) plane toujours », titrait le site d’information sud-africain Daily Maverick. Les mineurs avaient menacé la direction de se remettre en grève à l’appel des syndicats. En debut de semaine, la direction avait annoncé la suppression de 6 000 emplois dans la ceinture de platine au nord-ouest du pays. Finalement, les mineurs étaient toujours au travail, ce vendredi 17 mai. A quelques kilomètres de là, dans les environs de Rustenburg, leurs collègues de Marikana, retournaient, eux aussi, sous terre, après deux jours de grève sauvage. La situation semble être retournée à la normale. Mais jusqu’à quand?  Après les violents mouvements sociaux de l’année dernière dans le secteur qui avaient fait 34 morts en août à Marikana, le Daily Maverick rappelle que « les mineurs d’Amplats ont repris le travail en janvier avec la promesse de pouvoir négocier une hausse de salaires. Ils ont été accueilli avec une autre nouvelle : la suppression de 14 000 emplois ». L’annonce avait déclenché une levée de bouclier des syndicats et de l’ANC (African National Congress), le parti au pouvoir. Amplats avait finalement reculé, mais « après consultation avec le gouvernement, la compagnie est revenue avec un nouveau chiffre : 6 000 licenciements sont prévus ».

Les trois-quarts de sa valeur perdus

Vendredi matin, le quotiden économique Business Day rappelait la terrible crise que traverse le secteur du platine. « Jeudi, le cours des actions d’Amplats ont chuté à leur plus bas niveau depuis huit ans, et se vendent désormais pour 286 rands (24 euros). Il y a cinq ans, elles valaient 1480 rands (123 euros). En plein âge d’or, la compagnie était estimée à 330 milliards de Rands (27 milliards d’euros). Aujourd’hui, elle ne vaut plus que 77 milliards (6,4 milliards d’euros). » Et lorsque le secteur minier est en crise, c’est toute l’Afrique du Sud, ce poids lourd dans l’extraction mondiale de platine et d’or, qui tremble. Le Business Day cite Edna Molewa, ministre des Eaux et de l’Environnement, qui a appelé tous les mineurs au calme : « Nous sommes inquiets que ces nouveaux troubles sociaux n’affectent pas seulement Marikana, pas seulement la ceinture de platine, mais le pays entier, d’un point de vue économique et sur les marchés. » Le cours du Rand ne cesse de s’effondrer.  La situation, dans la province du nord-ouest, est explosive. L’hebdomadaire de référence le Mail and Guardian consacre un long dossier en une sur les rivalités qui opposent les syndicats, responsables selon eux des troubles sociaux. « A Marikana : le NUM (National Union of Mineworkers) et Amcu (Association of Mineworkers and Construction Union) recrutent leurs adhérents, un pistolet sur la tempe », titrait l’hebdomadaire. Mawethu Steven, leader d’Amcu, nouveau syndicat majoritaire, a été abattu le week-end dernier, alors qu’il portait un T-shirt à l’effigie de son organisation.

Des anciennes terres confisquées

Bloomberg rapporte aussi que le massacre de Marikana a déclenché une vague de suicides chez les mineurs. Le 5 mai, l’un d’eux a été retrouvé pendu sur la colline où il avait manifesté l’année dernière et assisté à la tuerie de ses collègues par la police sud-africaine. Sept autres se sont données la mort depuis le mois de janvier. Selon Bloomberg, les mineurs croulent sous les dettes après ces longs mois de grève, et restent traumatisés par cette période douloureuse. David van Wyk, directeur de la Fondation Bench Marks, qui évalue la bonne gouvernance des compagnies minières, estime que « rien n’a été résolu. Tout peut exploser à nouveau. »  Enfin, le Business Day rappelle qu’ »une autre bombe à retardement menace l’industrie de platine » : « Plusieurs mines, en particuliers celle d’Amplats, sont situées sur des terres confisquées pendant la période coloniale et d’apartheid. Leurs anciens propriétaires réclament aujourd’hui des compensations. » Alors que l’Afrique du Sud célèbre cette année le triste centenaire du « Land Act », une loi votée en 1913 pour confisquer les terres à la population noire du pays, le Business Day note que toutes « ces frustrations pourraient précipiter l’industrie de platine dans une crise supplémentaire. » La crise économique mondiale frappe de plein fouet une Afrique du Sud en pleine transformation politique et sociale, vingt ans après la fin de l’apartheid.

http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2013/05/19/annus-horribilis-dans-les-mines-de-platine

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20 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Grâce à la Brique, les rues de Rennes se féminisent (Les Inr)

Grâce à la Brique, les rues de Rennes se féminisent (Les Inr) dans Féminisme marion

A Rennes, moins de 10% des lieux publics portent des noms de femmes.

Depuis un mois, une campagne d’affichage sauvage dénonce ce constat. A la tête de l’initiative, un collectif : la Brique. “Trop peu de rues portent des noms de femmes.” Derrière ce slogan se cache le travail de fin de cursus de deux étudiantes en dernière année des Beaux Arts de Rennes. Mathilde, 23 ans, marinière, grandes lunettes et cheveux coupés au carré et Juliette, 24 ans, gilet mauve, foulard rouge et forêt de cheveux rassemblés dans un chignon. Le voilà, le duo créateur de la Brique. “Militantes comme le pavé”, avec l’envie de “construire” quelque chose de nouveau “comme avec des briques”, elles se sont lancées dans l’aventure en avril. “On a eu l’idée pendant l’été. De retour à Rennes, le projet était lancé.” L’ absence de chiffres précis sur leur ville les a incitées à réaliser un décompte manuel. “On a pris une carte de la ville et on a pointé tous les lieux avec des noms de femmes.” Timidement, elles avancent la proportion suivante : “94% des personnalités donnant leur nom aux rues sont des hommes, 6% des femmes”.

“Une fois la preuve sous les yeux, on a réalisé que Rennes se prêtait parfaitement à l’affichage sauvage.

Toutes deux étudiantes en graphisme, elles conçoivent des affiches noires et oranges. Elles tapissent les rues la nuit. “Notre premier essai fut un échec. Le papier n’était pas de bonne qualité. Mais une fois changé, on n’a plus eu de problèmes”, rigolent-elles. En une nuit, Juliette et Mathilde – armées de patience et de force – ont collé plus de 150 affiches dans les rues du centre historique. “On a voulu se concentrer sur le centre historique pour mieux sensibiliser les gens. Certaines affiches sont un peu dégradées, mais elles sont encore toutes là”, soulignent-elles fièrement. Accrochées au même niveau que les yeux des passants, les pancartes sont toutes accompagnées d’une petite biographie de “la personnalité féminine choisie”. Elles ont puisé dans l’histoire locale, repéré les parcours de femmes remarquables. “Elles ont vécu, pour la plupart, entre le XIXe et le XXe siècle.” Comme Odette du Puigaudeau, journaliste et ethnologue, Louise Bodin, femme politique, ou Clotilde Vautier, artiste peintre. Cependant, les deux étudiantes ne manquent pas de souligner les efforts de la ville de Rennes. En effet depuis 1995, le nombre de femmes représentées dans les rues a presque doublé, passant de 47 à 98. Une augmentation constatée notamment au nord ouest de Rennes, dans le nouveau quartier Beauregard. “La parité progresse”, affirment-elles, un soupçon d’ironie dans la voix.

Un phénomène répandu en France

“Rennes n’ est pas la seule ville française à avoir un problème de parité dans les rues. A Toulouse, 9% des rues seraient de sexe féminin”, explique Mathilde. Elle poursuit : “Dans une dizaine de villes de France, l’administration a l’obligation de mener une politique de féminisation de la rue.” Les premières plaques furent accrochées en 1728. Réservées d’abord aux bourgeois, écrivains et hommes de théâtre, elles donneront à partir de 1782 leurs noms aux rues autour de la Comédie Française. Sous l’Empire, les deux premières femmes, Blanche de Castille et Marie Stuart, trouvent leur place dans le paysage masculin parisien. Aujourd’hui, sur les 6 000 voies et places parisiennes, près de 200 portent des noms de femmes. La municipalité de la ville essaye de faire évoluer les choses. A l’occasion de la journée internationale de la femme, le 8 mars, douze femmes ont été célébrées : on a donné leur nom à des endroits de la ville. Le 12 mars dernier la Commission d’attribution des noms de lieux parisiens s’est prononcée en faveur d’une liste strictement paritaire. Cent personnalités sont concernées, dont Romy Schneider pour une rue dans le XVIIIe arrondissement, ou encore Anna Marly pour un jardin dans le XIVe. La Brique risque de ranger ses posters. Le projet de Juliette et Mathilde se termine d’ici fin mai. “On n’est pas sûres de continuer avec l’affichage”. Mystérieuses, elles ajoutent : “En tout cas, c’est le début de quelque chose. La parité homme femme commence dans la rue.”


16/05/2013 | 09h28 http://www.lesinrocks.com/2013/05/16/actualite/grace-a-la-brique-les-rues-de-rennes-se-feminise-11395021/

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14 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Le gouvernement grec supprime par décret le droit de grève des enseignants (Avanti.be)

Le gouvernement grec supprime par décret le droit de grève des enseignants (Avanti.be) dans Austérité lacombe160508b-300x297

Le gouvernement grec a remis ce lundi un ordre de « mobilisation civile » à tous les professeurs de l’enseignement secondaire par lequel il interdit la grève dans ce secteur. Les enseignants ont demandé le soutien des deux principaux syndicats afin de pouvoir la mener à bien.

Le conflit ouvert entre le gouvernement et les enseignants s’est durci ce week-end avec la décision de l’exécutif d’empêcher à tout prix une grève enseignante prévue pendant les examens nationaux des étudiants de la fin du secondaire pour leur entrée à l’université. Le Premier ministre Antonis Samaras a signé un décret ce samedi après midi par lequel il ordonne la « mobilisation civile » des enseignants du secondaire, ce qui signifie qu’en cas de désobéissance à leurs obligations professionnelles ils peuvent être emprisonnés et licenciés. Le syndicat des enseignants (OLME) a critiqué la décision du gouvernement et envoyé une demande aux deux plus grands syndicats, la Confédération générale des travailleurs (GSEE) et la Confédération des employés publics (Adedy), pour les inviter à organiser une journée de grève générale ce vendredi, date à laquelle sont prévus les examens.

L’OLME a également annoncé qu’elle a introduit un recours au Conseil d’Etat contre la mesure prise par l’exécutif, en affirmant que ce décret est inconstitutionnel et qu’il contrevient à la législation nationale et européenne en matière de grève puisque la « mobilisation civile » est conçue pour des périodes de guerre ou après des évènements extrêmes comme des catastrophes naturelles. En outre, le syndicat organise aujourd’hui une manifestation face au Parlement qui sera renforcée par une appel de soutien lancé par le syndicat communiste, PAME, et par les marques de solidarités d’organisations sectorielles comme, parmi d’autres, les médecins d’hôpitaux, les employés municipaux et les étudiants.

Le principal parti d’opposition, Syriza, a estimé que l’attitude du Premier ministre est irresponsable et dangereuse car « les explosions sociales se produisent quand on use de méthodes dictatoriales ». Il a exigé la dérogation du décret ainsi que la recherche de solutions négociées entre le gouvernement et les enseignants. Le Parti communiste de Grèce (KKE), pour sa part, a remis en question la légitimité de la décision de Samaras et condamné « l’application de la doctrine préventive de la loi et de l’ordre contre le peuple travailleur ». Il a appelé les citoyens à s’unir contre « les politiques inhumaines dans l’enseignement qui vont de paire avec l’oppression de l’Etat et l’autoritarisme ».

Source : Librered

http://www.librered.net/?p=26677
Traduction française pour Avanti4.be

http://www.avanti4.be/actualite/article/le-gouvernement

Grèce : solidarité avec les enseignants (Essf)

La « Troïka intérieure » a décidé de rallonger de 2h hebdomadaire minimum le temps de travail des enseignants du second degré, et d’envoyer des milliers d’enseignants « combler les trous » loin de chez eux. Motifs de ces mesures anti-pédagogiques : faire travailler plus et gagner moins, mais aussi « dégraisser le mammouth », ce lieu commun du libéralisme, avec comme effet le licenciement de 10 000 profs remplaçants ou à salaire horaire. Et bien entendu attaquer un des syndicats les plus présents dans les mobilisations de rue contre le mémorandum.

Les trois partis du gouvernement ont choisi leur moment pour cette opération :

un peu avant les examens de Terminale, sorte de concours dont la préparation coûte et argent aux familles (cours privés généralisés) et stress aux élèves puisqu’il s’agit d’un concours déterminant pour savoir dans quelle fac du pays on pourra rentrer. Avant même que l’appel de la direction nationale d’OLME ait été approuvé par les structures locales, le gouvernement s’organise pour réquisitionner les enseignants et a déjà transformé les journalistes en petits soldats du discours officiel : samedi 11 mai, sur la chaîne publique, un « débat » opposait 7 journalistes … tous d’accord pour condamner l’action d’OLME ! Et le ministre de l’Éducation ose s’inquiéter des problèmes psychologiques créées chez les élèves par cet appel à la grève… Indécence d’un gouvernement dont la politique pousse des centaines de personnes à des tentatives de suicide.

Du côté d’OLME, le président (tendance parti de la droite) reste ferme sur la grève, pour la dignité des enseignants, ceux qui resteront et ceux qui demain pourraient être licenciés. OLME, qui appelle la confédération du privé GSEE et la fédération du public ADEDY à une grève nationale de soutien le 17 mai, aurait dû préparer cette action plus en lien avec les élèves et les familles. Pour autant il est indispensable de soutenir de toutes nos forces une lutte qui s’annonce dure et aux conséquences très importantes.

SARTZEKIS Andreas

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12 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Lepaon/Cgt : Le gouvernement n’a pas choisi « la rupture » (Jdd)

Lepaon/Cgt : Le gouvernement n'a pas choisi

Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, s’est dit déçu par la première année du quinquennat de François Hollande.

« Nous sommes déçus du résultat de la politique et de la politique elle-même mises en œuvre par ce gouvernement. Il n’a pas choisi la rupture d’un point de vue économique avec les gouvernements précédents puisqu’on voit que les mêmes recettes vont produire les mêmes effets contrairement aux engagements du président de la République et contrairement aux engagements de campagne électorale des députés qui se sont fait élire sur des questions sociales », a-t-il estimé lors du Grand Rendez-vous Europe1 – i>TELE – Le Parisien – Aujourd’hui en France

Politique  |  12/05/2013 – 10:20

http://www.lejdd.fr/Politique/Depeches/Lepaon-le-gouvernement-n-a-pas-choisi-la-rupture-606862

Commentaire: Bientôt le Paon va découvrir que le social-libéralisme c’est pas la rupture! Et là çà va faire mal!

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10 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Après le 1er mai : où va le mouvement syndical  ?

Après le 1er mai : où va le mouvement syndical  ? dans Syndicalisme capture-copie-36

Les résultats des manifestations en France, sans doute plombés par les vacances scolaires, sont malgré tout l’expression des rapports du monde du travail aux organisations syndicales  : 160 000 manifestantEs selon la CGT, Solidaires et la FSU qui appelaient ensemble et 300 personnes pour le rassemblement national CFDT-CFTC-UNSA à Reims. FO organisant dans son isolement habituel un rassemblement au Mur des Fédérés.

Divisions et stratégie des directions syndicales

«  Les salariés ne comprendraient pas que nous défilions bras dessus, bras dessous  », car la CGT «  tire à boulets rouges sur l’accord du 11 janvier sur la « sécurisation » de l’emploi  », déclarait Laurent Berger, nouveau secrétaire général de la CFDT. La signature avec le Medef dégrade un peu plus le rapport de forces entre le monde du travail et le patronat mais cet ANI est l’aboutissement de la politique de «  dialogue social  » dans laquelle toutes les directions syndicales étaient engagées depuis 10 ans. Si la CGT a tapé dur contre la CFDT, c’était avant tout pour faire oublier qu’elle n’a rien fait pour tenter de construire une véritable opposition, à l’ANI d’abord, à la loi ensuite. Ces oppositions verbales n’ont pas aidé au rapprochement avec les structures syndicales de la CFDT qui s’opposaient à l’ANI (à Sanofi par exemple), ni à surmonter des tensions locales qui ont été des freins pour lutter contre des menaces de fermeture (à ArcelorMittal).

Pour s’opposer à l’ANI, il n’y a plus d’échéances, hormis un rassemblement de pure forme le 14 mai, jour du vote définitif de la loi. Sur la loi d’amnistie, on ne peut pas dire que les directions syndicales avaient beaucoup fait pour la défendre. Pourtant, une véritable loi d’amnistie qui libérerait celles et ceux qui tentent de résister aux violences patronales serait bien un minimum. Cette politique des directions syndicales a été un des éléments qui a renforcé la démoralisation et le sentiment d’impuissance du monde du travail, de doute sur ses capacités à résister aux attaques.

Quelles perspectives  ?

La CFDT a appelé à «  travailler ensemble pour lutter contre le chômage et préparer la future conférence sociale  » (20 et 21 juin) et la CGT a affirmé que «  l’unité syndicale est déterminante  ». D’après le journal les Échos du 2 mai, «   Le Paon et Berger ont prévu de se voir prochainement et leurs confédérations travaillent déjà en très bonne entente dans les négociations en cours sur la qualité de vie au travail.  » Une autre manière de remettre cent balles dans la machine à perdre.

Une unité nécessaire mais pour quoi faire  ?

Alors que la loi dite de sécurisation commence à s’appliquer, il y aurait urgence à ce que les organisations syndicales envisagent les mobilisations pour la combattre. Comment s’opposer aux nouvelles privatisations annoncées par Ayrault, et défendre la perspective de réquisition des entreprises qui veulent fermer et licencier  ? «  Il faut sans attendre activer les leviers indispensables à la croissance en relançant les investissements des entreprises et des collectivités publiques et la consommation des ménages par l’amélioration du pouvoir d’achat des salaires et pensions et l’emploi…  » déclare la CGT après le 1er Mai. Comment  ? «   En France, en Europe et dans le monde, il est urgent de faire entendre encore plus fort la voix des salariés, nous unir, nous rassembler pour « changer de cap contre les politiques d’austérité », comme l’a décidé la Confédération européenne des syndicats en appelant à une semaine d’action dans tous les pays du 7 au 14 juin 2013  ».

Pour construire une mobilisation européenne, il y a besoin de clarifications. D’abord, discuter dans les structures syndicales comment on s’y prend pour atteindre ces objectifs  ? Il ne s’agit pas là d’un «  changement de cap  », mais d’une rupture radicale avec toutes les règles de l’économie de marché. Pour embaucher dans les services publics, il faudra commencer par refuser l’austérité budgétaire en annulant la dette. Pour interdire les licenciements il faudra contester le droit de propriété qui fonde le pouvoir des patrons et des actionnaires à fermer leur entreprise, délocaliser, décider de ce qui y est produit. Pour augmenter les salaires et les retraites, il faudra que l’ensemble des patrons aient tellement peur de tout perdre qu’ils soient obligés de prendre sur leurs profits. En d’autre termes refonder un syndicalisme lutte de classe en rupture avec le «  syndicalisme dialogue social  », sans préjuger de celles et ceux qui seront dans ces nouveaux combats.

BILLARD Cathy * Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 194 (08/05/13).

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