Archive | Syndicalisme

13 mars 2014 ~ 0 Commentaire

Des confédérations syndicales servent la soupe au patronat (lo)

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Les 30 milliards d’euros de baisse du « coût du travail » prévus par le pacte de responsabilité proposé par le gouvernement représentent une somme rondelette, qui va être prélevée dans les budgets publics.

Hollande et Ayrault, qui préfèrent donc donner à cette saignée quelque légitimité, ont soumis le pacte aux partenaires sociaux, c’est-à-dire au patronat et aux syndicats de salariés.

Du côté patronal, au moins, les choses sont claires : aucun engagement réel ne sera pris en termes d’emplois, aucune contrepartie ne sera en réalité accordée.

Les représentants des syndicats de salariés se sont tous rendus à la négociation, mercredi 5 mars. C’était une première compromission, car il n’y avait aucune raison de participer à un hold-up annoncé. Mais, pire, trois des confédérations – CGC, CFTC et CFDT – ont annoncé leur intention ou leur décision de signer un accord avec le patronat, avalisant les transferts de charges.

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, avait pourtant dit que son organisation ne serait pas signataire si le patronat ne s’engageait pas clairement à des créations d’emplois quantifiées. Mais cette détermination n’a pas duré 24 heures.

Le patronat n’a pris aucun engagement chiffré… et la CFDT a signé. Les trois confé- dérations étant censées représenter au total 51 % des voix, le gouvernement explique maintenant qu’une majorité d’entre eux approuvent cet énorme cadeau fait au patronat, et s’assoit sur le refus de signer des confédérations CGT et FO.

Et voilà comment on peut escroquer des dizaines de milliards au profit des plus riches capitalistes et se payer ensuite le culot de parler de « responsabilité » !

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2380&id=15

Michel BONDELET

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13 mars 2014 ~ 0 Commentaire

La poste courrier nantes bretagne: les facteurs n’ont pas attendu mai (lo)

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La direction de La Poste voulait passer les semaines de « sécabilité de gestion », celles où l’on fait, en plus de sa tournée, un morceau de la tournée d’un collègue, de huit semaines en 2013 à dix semaines en 2014. C’est raté.

Il faut dire que ce projet s’est ajouté au refus de la direction de payer, comme les autres années, la distribution des plis électoraux et à l’annonce de quinze suppressions d’emplois à venir. Alors, à partir du mercredi 26 février, les facteurs ont refusé d’emporter le courrier des « rues sécables ». La direction a reculé et accepté d’en rester à huit semaines… tout en souhaitant imposer aux facteurs de tout de même travailler plus, en réalisant les « travaux intérieurs » de la sécabilité durant l’été 2014. « On en rediscutera au mois de mai », a tenté de temporiser la direction lundi 3 mars.

De même, le mercredi 5 mars, devait commencer une semaine de « sécabilité de gestion », mais les facteurs ont refusé d’emporter les rues supplémentaires. Au retour de tournée, des sanctions disciplinaires ont été infligées à tous les facteurs : « très sévères observations » aux facteurs fonctionnaires, « mise en demeure » aux facteurs en CDI, tout cela envoyé en lettre recommandée avec accusé de réception ou remis en main propre.

Le jeudi 6 mars, la direction a fait la provocation de trop : « Si les fonctionnaires ne prennent pas les rues sécables, ils seront sanctionnés d’1/30e ». Une factrice fonctionnaire a lancé : « Si on n’est pas payés, moi je rentre chez moi. » Du coup, d’autres fonctionnaires et même des CDI ont fait de même : 86 % des facteurs se sont mis en grève sur-le-champ. Après avoir attendu les facteurs qui embauchaient plus tard, tous sont partis en manifestation dans les rues de Nantes pour aller interpeller la direction du Courrier Loire-Atlantique / Vendée, qui a menacé de suites disciplinaires. La présence d’un facteur par équipe, en plus des deux militants CGT et SUD, a été imposée à la direction, mais celle-ci a renvoyé au patron local, sans aucune avancée. Du coup les agents chargés de la collecte du courrier dans les entreprises le soir n’ont pas repris le travail.

Vendredi 7 mars au matin, la direction locale a proposé neuf semaines « sans les travaux intérieurs » et l’annulation de toutes les sanctions si le travail reprenait. L’assemblée générale des facteurs a tenu bon : c’était non. Finalement, la direction a dû reculer à huit semaines et deux jours sans travaux intérieurs en plus, et sans aucune sanction, pour 2014. L’assemblée générale a entériné ce qui est ressenti par tout le monde comme une victoire. Correspondant LO

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2380&id=31

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10 mars 2014 ~ 0 Commentaire

TPE: les salariés ne sont pas de la chair à patron !

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Hier PSA, Sanofi, Virgin… Aujourd’hui Chapitre, Goodyear, Mory Ducros…

Ces mal nommés « Plans de sauvegarde de l’emploi », qui font régulièrement la une de l’actualité et donnent lieu à des résistances, ne doivent pas faire oublier la masse des licenciements quotidiens dans les très petites entreprises (TPE), que ce soit pour motif personnel ou via une rupture conventionnelle, le plus souvent contrainte.

Un salariat éclaté En 2008, on comptait un million d’entreprises de moins de 11 salariéEs, les TPE, soit 85 % des sociétés du secteur concurrentiel, et 20 % du salariat, soit 4,6 millions de salariéEs, dont 1,6 million pour le seul particulier-employeur.

Plus encore, la détérioration du marché du travail depuis 30 ans, qui se traduit par une hausse ininterrompue du travail à temps partiel, des contrats précaires et du chômage, se ressent plus fortement dans les TPE où, par ailleurs, le salaire moyen est inférieur de 20 % à celui des autres entreprises et où se concentre la moitié des smicards ! On retrouve aussi une majorité de ces sociétés, sous-traitantes pour l’essentiel, dans les défaillances d’entreprises qui ont atteint en 2013 un niveau supérieur à celui de 2008.

Pour se soustraire aux seuils sociaux et externaliser les contraintes salariales, se développe également un capitalisme de la franchise dans des secteurs tels que la grande distribution, la restauration rapide ou les services. Enfin, le management dans les TPE oscille, au mieux, entre le paternalisme et, au pire, les Thénardier… Exercer des droits élémentaires tels que se faire payer, prendre ses congés, etc. relève du parcours du combattant.

L’interprofessionnel en première ligne Le syndicalisme tente de réagir face à sa faiblesse : présence d’unions locales pour mener une action syndicale de proximité (CGT au réseau histo- riquement plus dense, Solidaires qui commence à la développer), création de syndicats de sites ou développement dans les secteurs les plus précaires (nettoyage par la CNT-SO, les services à la personne, les associations via Asso, etc.).

Depuis 2010, Sud Commerce s’efforce, avec une permanence juridique, de conseiller, de défendre devant la juridiction prud’homale ces travailleurEs, souvent d’origine étrangère et/ou avec un faible niveau d’instruction, parfois non déclarés, en butte à des employeurs de plus en plus arrogants. C’est à travers le respect des droits élémentaires que la prise de conscience de l’exploitation se construit.

Mettre à mal la subordination Des revendications existent, qui permettraient de changer le rapport de forces dans les TPE et au-delà :
– l’indemnité pour licenciement sans cause réelle et sérieuse doit être étendue à l’ensemble des salariéEs, indépendamment de leur ancienneté et de l’effectif de l’entreprise
– la rupture conventionnelle doit être abrogée
– il faut la reconnaissance, par voie administrative, des unités économiques et sociales pour contrecarrer la mise en franchise
– il faut élargir les prérogatives des conseillers du salarié, qui interviennent pour assister les salariéEs convoqués à un entretien de licenciement dans les entreprises dépourvues de représentation du personnel, et/ou faire qu’ils soient issus de ces mêmes boîtes à l’occasion de l’élection de représentativité dans les TPE de 2017, ce qui donnerait à cette dernière une vraie légitimité (10 % de participation en 2012)
– la réintégration, seul moyen de réparer intégralement le préjudice subi suite à la perte d’emploi, doit être de droit pour tout salarié dont le licenciement a été reconnu dénué de cause réelle et sérieuse.

Il y a urgence car se répand, dans les TPE, un infra-salariat soumis au bon vouloir du patron et, dans celles plus importantes, un droit du travail négocié à coups de reculs sociaux, dans la logique de la loi dite de « sécurisation » de l’emploi de juin 2013, par un syndicalisme le plus souvent englué.

Unifier le salariat, lui faire prendre conscience de sa force et développer ainsi la conscience de classe : c’est par des pratiques syndicales renouvelées et par nos luttes qu’on y contribuera !

LD Hebdo L’Anticapitaliste – 232 (06/03/2014)

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09 mars 2014 ~ 0 Commentaire

Les confédérations syndicales accompagnent la politique antiouvrière (lo)

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Deux ans de « dialogue social » : les confédérations syndicales accompagnent la politique anti-ouvrière de la gauche (Lutte Ouvrière)

La politique du gouvernement

S’il est un domaine, l’un des rares, où l’arrivée de la gauche au pouvoir a provoqué un changement, c’est dans celui des relations entre organisations patronales, organisations syndicales et gou- vernement, et cela visiblement à la grande satisfaction de tout ce petit monde.

L’un des reproches que les confédérations syndicales adressaient à Sarkozy et à son gouvernement était, dans la deuxième partie du mandat, de les ignorer. Dans la deuxième partie uniquement, car il faut se souvenir que le début du mandat de Sarkozy a été ponctué lui aussi d’une multitude de sommets sociaux, de rencontres entre gouvernement, syndicats et patronat. Ainsi c’est Sarkozy qui a organisé en 2009 les États généraux de l’industrie que la CGT réclamait à cor et à cri. Ainsi encore, au cours des neuf premiers mois de 2009, le leader de la CGT, Bernard Thibault, était allé neuf fois à l’Élysée. Cela lui valut à l’époque, et à juste titre, l’interpellation des travailleurs en lutte de Continental, qui n’ont pas eu cet honneur d’avoir la visite et le soutien de la direction de la confédération.

C’est à partir de 2010 que le gouvernement a imposé un autre type de relations aux syndicats. Ainsi, en pleine crise financière, la réforme des retraites de 2010 fut une démonstration, à destination des financiers et des spéculateurs, de la capacité du gouvernement à faire payer d’une manière inflexible les couches populaires. Il était alors hors de question de négocier la moindre virgule, et cela quel que soit le nombre de manifestants et de manifestations au printemps et à l’automne de cette année-là. C’est cette attitude que les confédérations syndicales et en particulier la CGT reprochaient au gouvernement, tandis que la CFDT approuvait la réforme. Et c’est cela qui justifiait les nouveaux appels à manifester des confédérations syndicales. Elles exigeaient que le gouvernement ouvre enfin de « réelles » négociations, qu’au moins il les reçoive pour discuter ne serait-ce que des à-côtés comme la pénibilité, comme elles le demandaient, sentant bien que, sur la durée de cotisation, il n’y aurait rien à discuter.

Dans ses relations avec les syndicats, le PS au pouvoir a donc adopté une attitude assez différente du gouvernement précédent. Dès la période électorale terminée, la « méthode » de Hollande, saluée avec enthousiasme par les syndicats et les organisations patronales, a consisté à les mettre au centre d’un certain nombre de décisions, au travers de l’ouverture de toute une série de négociations, à les associer à sa politique au travers d’accords avec le patronat, accords ensuite traduits en lois, les amenant ainsi à cautionner auprès des salariés la série d’attaques antiouvrières qui allait suivre. Le mandat de Hollande s’est ainsi ouvert sur la première conférence sociale, les 9 et 10 juillet 2012 – la deuxième eut lieu en juillet 2013. Lors de cette grand-messe, le gouvernement voulait, disait-il, « ériger le compromis en méthode du dialogue social ».

Lors du discours d’ouverture, Hollande disait vouloir « inscrire dans la Constitution » le dialogue social, affirmant qu’« il n’y aura pas de lois qui pourront être votées par le Parlement sans qu’il y ait eu une phase de concertation ». Bref, il donnait des gages aux syndicats : nous vous écouterons, nous discuterons avec vous, aidez-nous, soyez responsables. Mais les discussions étaient pour le moins cadrées. Rien que le menu des discussions annoncé lors de cette conférence sociale, notamment le « redressement des comptes publics » et la « détérioration de la compétitivité », laissait déjà présager de la suite.

Discuter et négocier avec le patronat et ses représentants, cela occupe les directions syndicales. Elles sont satisfaites. Elles ont l’impression de compter. Elles sont accueillies dans les salons, le gouvernement prend soin d’elles, modifie à la marge quelques textes pour que les chefs syndicaux puissent vendre tel ou tel accord à leur base. Mais qu’est-ce que cela change pour les travailleurs sur le fond, alors que le patronat, maître de l’économie, a en fait l’essentiel du pouvoir, et qu’en définitive, par cette puissance sociale et économique, c’est sa politique qui s’applique ? Pour les capitalistes, c’est tout bénéfice, car la caution de tout ou d’une partie significative des organisations syndicales contribue à désarmer et démoraliser un peu plus les travailleurs. C’est aussi pour cela que le patronat salue depuis près de deux ans la « méthode » Hollande.

Une tendance de fond Syndicats et patronat sont d’autant plus satisfaits que la multiplication des négociations au niveau national et interprofessionnel en annonce d’autres, entreprise par entreprise. Il y a une dizaine d’années, il y a eu les négociations sur le temps de travail, entreprise par entreprise, avec possibilité de déroger aux 35 heures. Puis il y a eu l’introduction il y a cinq ans des négociations annuelles obligatoires sur les salaires. Il y aura bientôt les négociations sur la « qualité de vie » au travail et la formation professionnelle. Et il y aura les négociations sur les accords de compétitivité généralisés dans le cadre de l’Accord national interprofessionnel (ANI) sur la flexibilité, de janvier 2013.

Ces négociations entre patronat et syndicats correspondent à une orientation générale qui s’impose depuis près d’une vingtaine d’années. Elles permettent en effet au patronat de limiter au minimum le cadre législatif et de remettre en cause, entreprise par entreprise, les conditions de travail et de salaire des travailleurs, d’en augmenter ainsi l’exploitation, en gagnant quasiment à tous les coups, grâce à un rapport de force d’autant plus grand que le patronat choisit le moment et le périmètre de la négociation, et qu’il pratique un chantage systématique aux licenciements.

Ces négociations permettent aussi au patronat, et ce n’est pas un détail, d’essayer de s’associer les équipes de militants syndicaux, d’en faire des « partenaires » qui serviront de relais auprès des travailleurs pour faire passer ses arguments et sa politique. L’énergie des militants syndicaux est ainsi absorbée dans des réunions sans fin, et est bien moins consacrée à l’organisation des travailleurs et à leurs luttes. De quoi donner aux représentants syndicaux les moins conscients, hors de tout contrôle réel des travailleurs, l’illusion d’être associés à la gestion de l’entreprise. Entre 1983 et 1999, le nombre d’accords locaux est passé de moins de 2 000 par an à plus de 6 000. Et en 2011 il est monté à plus de 33 000. Et tous les syndicats, s’ils sont représentatifs, signent : la CGT, qui en signe le moins, a néanmoins signé 84 % d’entre eux en 2011 là où elle existe ; la CFDT, qui en signe le plus, 93 %. Dans les entreprises, il n’est plus rare de voir les syndicats CGT suivre les consignes confédérales et signer pour 40 euros d’augmentation salariale, correspondant strictement à ce que le patronat avait décidé de lâcher.

Des organisations syndicales bienveillantes La « méthode » Hollande a donc pour but de développer la négociation, pour attacher des organisations ouvrières complaisantes et complices au char gouvernemental. Complaisantes et complices, car elles ne sont pas dupes. Ainsi, fin août 2012, le journal patronal Les Échos pouvait dire que les syndicats se déclaraient à l’attention du gouvernement « bienveillants mais vigilants ». Le journaliste signalait : « La CFDT a retrouvé son statut d’interlocuteur privilégié perdu sous Nicolas Sarkozy et veut s’appuyer sur sa proximité idéologique avec le PS pour peser de l’intérieur sur les réformes. La CGT devrait aussi continuer, comme la FSU, de s’en tenir à des critiques mezzo voce pour mieux pousser ses priorités, en particulier sur la politique industrielle. » Et, au total, les organisations syndicales ont eu la satisfaction de participer à toute une série de négociations dont la liste s’est allongée parallèlement aux attaques contre le monde du travail.

Elles ont ainsi négocié avec le patronat sur la « qualité de vie au travail », sur la formation professionnelle, sur le contrat de génération, sur les retraites complémentaires, sur les retraites elles-mêmes, et sur la flexibilité, au travers de l’ANI, signé par le patronat, la CFDT, la CFTC et la CGC. Et quand ces négociations ne sont pas prévues, elles les demandent. Ainsi, après l’annonce du « pacte de responsabilité » au début de janvier 2014, CGT, CFDT, FSU et UNSA se sont empressées de publier un communiqué dans lequel elles exigeaient non pas le retrait de ce cadeau de 35 milliards d’euros, mais que soient négociées avec elles les conditions d’attribution des aides aux entreprises. Ce qui, en soi, est déjà une approbation de ces mêmes aides et un soutien implicite à la politique gouvernementale. (…)

Conclusion Une des conséquences dramatiques de l’orientation de la CGT est la démoralisation croissante des travailleurs qui, à force de fausses mobilisations, ont l’impression de ne pouvoir rien faire. À cela s’ajoute le recul de la conscience politique et sociale des militants syndicaux, qui sont emmenés sur le terrain de la négociation et du compromis avec le patronat. Cette politique hypothèque aussi l’avenir car, même si la CGT changeait de politique, en faisant le choix, comme elle l’a fait en 1995, en 2003 et en 2010, d’essayer de mobiliser les travailleurs à un moment où le pouvoir voulait contourner les organisations syndicales, il n’est même pas certain qu’elle y réussirait.

Car il lui faudrait aller d’abord contre les idées et les pratiques qu’elle implante elle-même au jour le jour dans le monde du travail. En ce sens, en abandonnant ouvertement le terrain de la lutte de classe pour celui du compromis social et du tapis vert, la CGT hypothèque aussi son propre avenir, en ressemblant de plus en plus à une CFDT avec laquelle elle est de plus en plus en concurrence frontale, comme deux boutiquiers vendant la même camelote sur la même place. Sur le fond, la collaboration des confédérations syndicales avec le gouvernement et avec le patronat n’est que la manifestation de leur intégration croissante au capitalisme.

Les confédérations syndicales ont, et en fait depuis longtemps, renoncé à défendre les intérêts politiques et matériels des travailleurs, à organiser leurs luttes, à leur expliquer qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Mille liens humains, financiers, politiques rattachent les confédérations syndicales à la société bourgeoise et aux multiples institutions que la bourgeoisie a construites pour les y associer.

En renonçant à combattre le capitalisme, les confédérations syndicales n’ont finalement pas d’autre choix que d’accompagner la politique antiouvrière des gouvernements, de droite ou de gauche. Elles le font soit ouvertement comme la CFDT, soit honteusement, mais de moins en moins honteusement, comme la CGT. Mais elles le font. Aussi les militants ouvriers, s’ils doivent militer syndicalement pour avoir le contact avec les travailleurs les plus conscients, à la base, ne peuvent pas se contenter de militer syndicalement.

Aujourd’hui, les confédérations syndicales ne font qu’accompagner les politiques antiouvrières, mais demain, si la bourgeoisie l’exige, elles lui fourniront, comme par le passé, des ministres s’il le faut pour endiguer la montée ouvrière. C’est précisément pour cela que l’existence d’un parti révolutionnaire est vitale. Les travailleurs se heurteront inéluctablement aux bureaucraties syndicales avant de se heurter à la bourgeoisie elle-même et à son appareil répressif. Le rôle d’un parti révolutionnaire est d’offrir une politique aux plus conscients des travailleurs pour déjouer ces pièges, démasquer les faux amis, affronter les vrais ennemis. Construire ce parti, former des militants ayant la confiance du plus grand nombre de travailleurs à travers la lutte quotidienne contre l’exploitation, à l’intérieur des syndicats ou en dehors quand les tempêtes sociales les dépassent, voilà le programme des révolutionnaires.

Extraits source: Bellaciao

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07 mars 2014 ~ 0 Commentaire

Poste(92): tout faire pour que les postiers gagnent

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La grève des postiers des Hauts-de-Seine est une affaire nationale.

C’est toute La Poste et donc l’ensemble de la direction qui travaille à la défaite des facteurs et factrices. Dans le 92, La Poste n’arrive pas à faire passer ses réorganisations, grâce à la mobilisation des postiers qui ont fait de longues grèves en 2009, 2010 et 2012.

La direction s’est donné comme objectif de détruire ou tout du moins d’affaiblir durablement cette réalité locale.

À l’origine, le conflit est parti sur un seul établissement, Rueil-Malmaison, mais c’est l’expérience des conflits précédents qui a montré que pour gagner il faut élargir à d’autres établissements. Deux établissements sont massivement en grève (Rueil-Malmaison et La Garenne-Colombes), un autre gros établissement est majoritairement en grève (Courbevoie), et des grèves ont une forte capacité de nuisance (CTED de Colombes, Gennevilliers, Nanterre PPDC). En tout 100 à 120 grévistes. Il y a donc des possibilités d’étendre la grève.

Perspectives de mobilisation La journée de grève nationale du 13 mars dans le secteur postal devrait être un moyen de faire un bond vers cet objectif. Le débat sur la reconduction peut et doit se poser dans les autres départements.

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Avant cela, la première échéance sera le vendredi 7 mars à 18 h devant la direction départementale (3 boulevard du Levant à Nanterre), puis le 8 mars un concert pour soutenir la grève et s’opposer à la répression.

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Pour aider les grévistes, il est possible de relayer les résumés quotidiens faits par le comité de grève, faire des motions de soutien dans les syndicats et organiser des collectes.

La question financière sera bien sûr capitale : 16 grévistes ont eu des paies à zéro euro en février. Il faut donc multiplier les initiatives de soutien financier. Correspondant

Hebdo L’Anticapitaliste – 232 (06/03/2014)

Pour la caisse de solidarité, envoyez vos chèques à SUD Poste 92, 51 rue Jean-Bonal 92250 La Garenne-Colombes, à l’ordre de SUD Poste 92, mention « Solidarité grévistes » au dos.
Blog de la grève : http://grevedespostiersdu92.tumblr.com
Facebook : Sudposte hauts de seine
Chaîne youtube : greveptt@gmail.com

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07 mars 2014 ~ 0 Commentaire

Pacte de responsabilité: la cfdt refuse de payer «des dividendes» (20 mn)

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Laurent Berger, numéro un de la CFDT, estime dans une interview aux Echos vendredi qu’il est «hors de question» que les allègements de charges promis dans le cadre du pacte de responsabilité servent à verser des dividendes, comme annoncé par le président du Medef, Pierre Gattaz. «Il faut que ces allègements soient progressifs et il est hors de question qu’ils servent au versement de dividendes, contrairement à ce que dit Pierre Gattaz», assure M. Berger.

M. Gattaz a déclaré jeudi que les entreprises décideront de l’usage qu’elles feront des allègements de charges promis dans le cadre du pacte de responsabilité, y compris la distribution de dividendes. La veille, un texte a été arrêté en vue du pacte de responsabilité par le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC et CFE-CGC), qui ne comprend pas d’engagements chiffrés.

«L’emploi ne se décrète pas», justifie vendredi M. Berger, pour qui le texte «énonce une méthode qui favorise l’emploi là où il se crée, dans les branches, les entreprises, les territoires, celle du dialogue renforcé». Il insiste sur l’importance d’une «cohérence entre la trajectoire de baisse des prélèvements et le respect des engagements qui seront pris par les branches et les entreprises».

«La logique, c’est que si les engagements sont tenus, la trajectoire de baisse des cotisations se poursuivra. Sinon il faudra remettre en cause», dit-il, ajoutant qu’une loi n’est pas nécessaire pour valider l’accord passé mercredi. La CFTC (?)a été le premier syndicat à ratifier officiellement jeudi cet accord, refusé par la CGT et FO. Mis à jour le 07.03.14 à 10h00

http://www.20minutes.fr/ledirect/1317066/20140307-pacte-responsabilite-cfdt-refuse-payer-des-dividendes

Commentaire: La CFDT n’avait même pas pensé que Gattaz allait se mettre directement l’argent dans les poches juste pour le plaisir d’humilier les signataires de l’accord ? Le syndicat des patrons est une fois encore au service de ses adhérents, tandis que le syndicat des salariés est au service des patrons, et pis c’est tout!

 

 

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07 mars 2014 ~ 0 Commentaire

36ème journée de grève des postiers du 92

92
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Occupation du Siège du courrier et nouvelle intervention policière contre les grévistes
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La journée a commencé par un nouveau débrayage à Gennevilliers : le nombre de grévistes a été aujourd’hui bien plus important que depuis le début de la semaine. Encouragés par ce succès, les grévistes ont cherché à frapper de nouveau la direction de La Poste.
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Gruyère SA
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Les grévistes avaient obtenu hier un RDV avec la direction suite à leurs interventions à la PIC et à la PFC. Cependant, le mail envoyé par la direction spécifiait « qu’étant donné vos pratiques inac- ceptables, nous prendrons comme base le protocole de fin  de conflit du 25 février ». Protocole qui ne propose que l’application du précédent protocole de fin de conflit de 2011 à Courbevoie, l’embauche d’un des 4 emplois précaires à Rueil et l’obtention d’un local syndical à Rueil Sardou.
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Quant aux revendications sur les réorgs, sur les 10 RC monétisables par an, sur les tâches supplémentaires non payées etc.  sont censées être discutées établissement par établissement après reprise du travail (!!).
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Proposer cela à des facteurs en grève depuis 36 jours équivaut à les insulter. L’objectif des grévistes aujourd’hui en se rendant au Siège national du Courrier boulevard Brune à Paris, était donc de s’adresser à leurs responsables nationaux directs pour exiger une réelle négociation et pas une entourloupe. Vaugirard à deux reprises, le siège central de La Banque Postale, maintenant le Siège Courrier à Brune…
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A la consternation des responsables de la sûreté du Siège, les grévistes sont encore une fois parvenus à entrer sans encombre dans un des sièges de La Poste alors que la direction avait renforcé son dispositif sécuritaire. Les grévistes ont pu constater que les locaux du boulevard Brune, comme ceux de Vaugirard, sont particulièrement cossus, bien plus beaux que la moyenne des bureaux de Poste. Nous avions déjà manifesté devant le Siège de boulevard Brune et nous avions promis de revenir si on se payait notre tête. Et nous sommes donc revenus, cette fois-ci en nous préparant à passer la nuit sur place. La direction de La Poste n’arrive décidément pas à nous empêcher de nous rendre là où bon nous semble !
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La Poste a un partenariat avec la préfecture Les grévistes sont directement allés à l’étage où se trouvent les bureaux des hauts dirigeants du courrier et ont investi la salle du Conseil où ils ont l’habitude de se réunir. Au lieu de chercher à discuter, la direction a une nouvelle fois eu recours à la force pour nous déloger : en début de soirée, une bonne douzaine de cars de CRS ont été mobilisés.
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Un panier à salade grand format avait été spécialement préparé pour emmener un maximum de grévistes au poste. Mais une fois de plus, nous sommes parvenus à sortir par un passage dérobé, au nez et à la barbe des policiers qui s’étaient préparés à nous cueillir. La direction n’a toujours pas compris que procéder de la sorte ne faisait que renforcer la détermination des grévistes.
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Elle risque d’avoir de nouvelles mauvaises surprises dans les prochains jours et en tout cas, elle aura constamment la menace de nouvelles actions des grévistes du 92 qui planera au-dessus de sa tête.
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Vendredi 7 mars 18h 
3 bd du Levant,
Rassemblement de soutien aux grévistes

Samedi 8 mars à partir de 20h, fête de soutien aux postiers grévistes du 92, à la salle des Guignons, 7 bd du Général Leclerc Nanterre (RER Nanterre Ville)

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06 mars 2014 ~ 0 Commentaire

Accord entre trois syndicats et le patronat sur les contreparties (jdd)

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Le patronat (Medef, UPA, CGPME) et trois syndicats (CFDT, CFTC et CFE-CGC) ont abouti mercredi à un accord sur les contreparties du pacte de responsabilité, a annoncé le Medef à l’issue d’une nouvelle séance de négociation.

Le patronat et des organisations syndicales majoritaires ont annoncé mercredi être favorables à la signature dans les prochains jours d’un accord sur la mise en oeuvre du « pacte de responsabilité. Le texte négocié entre les partenaires sociaux ne comprend pas d’engagements d’embauches chiffrés mais prévoit des négociations ou des discussions dans les branches professionnelles sur de tels objectifs. S’il s’agit de discussions, elles devront se traduire par la signature de relevés de conclu- sions. Joint par leJDD.fr, Philippe Louis, président confédéral de la CFTC, a confirmé cet accord. « Beaucoup de choses ont évolué au cours des négociations de mercredi », estime-t-il avant de déve- lopper : « Le patronat refusait de s’engager sur un nombre d’emplois, il a désormais l’obligation d’arriver à quelque chose. »

Avis négatif de la CGT et Force ouvrière  Les syndicats CFDT, CFE-CGC et CFTC et les trois organisations patronales Medef, CGPME et UPA sont favorables à la signature de ce texte. Le texte doit être soumis aux instances dirigeantes de ces organisations. La CGT et Force ouvrière ont émis, elles, un avis négatif sur le projet présenté par le patronat. « Certes, nous aussi, on aurait voulu que ça aille plus loin. Mais il vaut mieux un accord a minima que rien du tout », commente Philippe Louis.

François Hollande a promis, à travers ce « pacte de responsabilité », de baisser le coût du travail de 10 milliards d’euros supplémentaires – en plus des 20 milliards du crédit d’impôt compétitivité emploi – avec l’objectif de relancer l’activité des entreprises et l’emploi. La Commission européenne a déclaré mercredi qu’elle attendait « avec impatience » les détails de ce pacte, dans l’espoir qu’il permette de redresser la compétitivité de l’économie française.

M.B (avec G.V.) – leJDD.fr mercredi 05 mars 2014

http://www.lejdd.fr/Economie/Accord-entre-trois-syndicats-et-le-Medef-sur-les-contreparties-655895

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03 mars 2014 ~ 0 Commentaire

Premier recul du medef après la très forte mobilisation (cgt spectacle)

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Pour autant le patronat ne renonce pas à réduire les droits des chômeurs comme des salariés intermittents …

Les 22 manifestations du 27 février dans toute la France ont réuni plus de 15 000 personnes dont plus de 7000 professionnels du spectacle à Paris, rejoints par des salariés de l’intérim et d’autres secteurs ! Devant la très forte mobilisation, la délégation patronale (Medef-Cgpme-Upa) a été contrainte de reculer et de retirer son texte. Elle a annoncé qu’elle présenterait un nouveau projet pour l’ultime négociation du 13 mars prochain.

Pourtant, le Medef et Cie ne renoncent pas à introduire des droits modulables selon le taux de chômage ou à mettre en œuvre des droits rechargeable très fortement minorés. Concernant les annexes 8 et 10 applicables aux intermittents du spectacle, le Medef a retiré son projet d’alignement sur le régime général et de financement par l’Etat, mais il maintient l’idée d’une prochaine négo- ciation dans « laquelle il faudrait définir le rôle de l’Etat… ».

Pour assurer la pérennité du régime spécifique, nous devons imposer une discussion sur la base de nos propositions élaborées depuis de nombreuses années et validées par les parlementaires du comité de suivi : une annexe unique pour les artistes et les techniciens, 507 heures sur 12 mois pour ouvrir 12 mois d’indemnisation avec une date anniversaire préfixe, un nouveau mode de calcul plus mutualiste…

Rappelons que nos annexes ne constituent pas une subvention à la culture mais un régime de protection sociale relevant de la solidarité interprofessionnelle pour des salariés qui cotisent et connaissent une forte précarité.

L’Etat a un autre rôle à jouer, celui de garantir le service public de la Culture, déjà fortement mis à mal par l’austérité budgétaire, avec les conséquences sur l’emploi et l’accroissement des difficultés pour nombre de professionnel-le-s à vivre de leurs métiers.

Ce premier recul du patronat est à mettre à l’actif de notre mobilisation.

Cependant, si nous l’avons fait vaciller le 27 février, nous devons toutes et tous rester mobilisé-e-s pour le faire reculer définitivement et le contraindre à discuter de nos propositions.

Ensemble, dans l’unité des professionnels du spectacle, dans le rassemblement le plus large avec tous les salarié-e-s et les privé-e-s d’emploi, amplifions la mobilisation !

A PARIS LA PROCHAINE AG AURA LIEU MERCREDI 5 MARS À 18H30 À L’OLYMPIA

Premier recul du medef après la très forte mobilisation (cgt spectacle)  dans Médias, culture puce-8130d 28 BOULEVARD DES CAPUCINES 75009 PARIS -

La Cgt Spectacle  dimanche 2 mars 2014 – 22h57

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article140198

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01 mars 2014 ~ 0 Commentaire

Pacte de responsabilités

 tu creuses

Mais que vont ils faire dans cette galère ?

« Pile je gagne, face tu perds ».

A tous les coups le MEDEF et le patronat sortiront gagnants des « négociations » qui s’engagent aujourd’hui autour du « pacte de responsabilité ».

Il n’y a rien a négocier, puisque les décisions sont déjà prises par F.Hollande et son gouver- nement : 3O milliards de cadeaux annuels aux patrons sous forme d’exonérations de cotisations sociales et un plan d’austérité de 50 milliards sur les dépenses publiques.

Coté pile : le pacte entame la liquidation de la Sécurité Sociale. Il débarrasse les patrons du financement de la protection sociale. Il ne restera plus alors aux salariés qu’a se payer une pro- tection sociale par leurs impôts (CSG, TVA ou autres) et des assurances s’ils en ont les moyens.

Coté face : le patronat a déjà balayé d’un revers de main tout engagement contraignant sur les emplois. Les baisses de cotisations sociales iront grossir les profits des actionnaires, mais pas plus qu’au cours des 30 dernières années ne créeront d’emplois. Elles généraliseront à coup sur la précarité.

On ne négocie pas la destruction de la Sécurité Sociale, au nom du mirage de la création d’emplois, on la combat.

Si comme l’a dit J.C. Mailly, (FO) « la contrepartie c’est du pipeau » et comme l’affirme Thierry le Paon (CGT)  « on a l’impression désagréable d’être utilisés » que diable vont-ils faire dans la galère du « dialogue social » ou les salariés ont tout à perdre ?

Les reculs sociaux ne se négocient pas, ils se combattent, par la grève et dans la rue.

Le pacte de responsabilité ne doit pas voir le jour, pour le mettre en échec, le NPA appelle à participer à la journée de grève et de manifestations du 18 mars, comme première étape d’une mobilisation qui doit s’amplifier. Montreuil, le 28 septembre 2014

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