Archive | Syndicalisme

10 mai 2023 ~ 0 Commentaire

free thierry

CGT gendarmerie
Des messages de soutien à Thierry Pérennes, leader de la CGT Guingamp, étaient brandis par les manifestants

Guingamp. Une centaine de personnes devant la gendarmerie pour soutenir le leader local de la CGT

Thierry Pérennes, leader de la CGT à Guingamp, est entendu par les gendarmes, ce mardi 9 mai 2023. Un rassemblement était organisé devant la gendarmerie durant son audition.

Une centaine de personnes était rassemblée ce mardi 9 mai, à partir de 17h15, devant la gendarmerie de Guingamp. Un rassemblement en soutien à Thierry Pérennes, leader local de la CGT, entendu par les gendarmes.

Thierry Pérennes devait s’expliquer sur sa participation (et celle de son syndicat) à deux manifestations à Guingamp : l’une en soutien au peuple kurde, l’autre contre la réforme des retraites.

« Au lieu de nous intimider, cela nous motive encore plus »

Les membres de la CGT présents pour le défendre ce mardi, jugeaient sévèrement cette audition par les gendarmes : « Pour nous, il s’agit de méthodes d’intimidation, voulues par l’Etat pour intimider les syndicats. Mais les forces de l’ordre se trompent. Au lieu de nous intimider, cela nous motive encore plus ».

La CGT se félicitait de la présence, ce mardi, d’autres syndicats, comme FO ou la FSU : « C’est un beau témoignage de solidarité syndicale, nous sommes tous unis. Aujourd’hui, nous sommes tous Thierry ! »

Les plus de cent personnes réunies devant la gendarmerie de Guingamp prévoyaient de rester sur place jusqu’à la sortie de Thierry Pérennes.

Edouard Kerfriden 9 Mai 23 L’Echo de l’Argoat

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06 mai 2023 ~ 0 Commentaire

CGT (jdd)

sondages

Retraites : la CGT répond par la positive à l’invitation d’Élisabeth Borne à Matignon

La CGT, la CFDT, la CFTC et CFE-CGC ont accepté l’invitation de la Première ministre.

Élisabeth Borne a convié les syndicats à des entretiens individuels, les 16 et 17 mai. La CGT, dont la réponse était attendue, a fait savoir que Sophie Binet ira à Matignon pour échanger avec la Première ministre.

En réponse à l’invitation de la Première ministre, adressée aux cinq principaux syndicats français (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC), la secrétaire générale de la CGT a confirmé, samedi à franceinfo, qu’elle se rendra à Matignon le 17 mai à 17 heures. « Notre mandat CGT est clair : nous irons. L’intersyndicale fait actuellement un travail de construction d’exigences communes que nous porterons ensemble, à commencer par celle du refus de la réforme des retraites », a indiqué l’organisation représentée par Sophie Binet.

Outre la demande de retrait de la controversée réforme des retraites, promulguée en avril, la CGT compte réaffirmer son refus « de rentrer dans un agenda social gouvernemental ou patronal régressif et de discuter par exemple de mesures stigmatisant les privés d’emploi ».

La crainte d’une opération de communication

La veille, Élisabeth Borne avait annoncé qu’elle recevrait les syndicats les 16 et 17 mai pour des « entretiens bilatéraux » au sujet de la réforme des retraites. Dans la foulée, la CFDT et CFTC ont confirmé leur présence auprès de France Inter, mais ont toutes deux craint une opération de communication et indiqué vouloir imposer leur « méthode ». Plusieurs médias indiquent que la CFE-CGC a également d’ores et déjà donné une réponse favorable. Enfin, selon les informa-tions de franceinfo, FO fera connaître sa décision mercredi, au lendemain d’une réunion entre ses membres décisionnaires.

La précédente rencontre entre les syndicats et Élisabeth Borne, le 5 avril dernier, s’était terminée en une heure. Nombreux représentants avaient évoqué un « échec » cuisant au sortir de Matignon. L’exécutif avait alors été accusé de ne pas vouloir entendre les revendications de ses convives. Le dialogue reprendra-t-il à la mi-mai ?

Elodie Falco 06/05/2023

https://www.lejdd.fr/

 

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05 mai 2023 ~ 0 Commentaire

réformistes (jdd)

npa q

Dans l’intersyndicale, le dilemme des « réformistes » de la CFDT, CFTC et CFE-CGC

Continuer la lutte et refuser le dialogue avec le gouvernement, ou accepter de revenir à la table des négociations… La CFDT, la CFTC et la CFE-CGC se questionnent, rattrapées par leurs habitudes réformistes. Au point de faire vaciller l’union.

L’intersyndicale veut rester unie. Peut-être que certains ont envie de questionner l’avenir. Mais très sincèrement, je ne vois personne aller à Matignon dans la séquence. S’il y en a un qui, demain, annonce vouloir y aller, il passera un peu pour le vilain petit canard. Mais je peux me tromper… »

Ces petites phrases ne sortent pas de la bouche d’un membre d’un syndicat « radical », mais plutôt d’un cadre d’une organisation réformiste, davantage habituée au dialogue avec le gouvernement qu’à la politique de la chaise vide. Cette réaction date d’il y a une semaine, au lendemain de la présentation de la feuille de route gouvernementale par Élisabeth Borne. Et, il faut en convenir, l’analyse a pris quelques rides. Car, depuis, ce n’est pas un seul « vilain petit canard » mais trois : la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC ont annoncé presque en chœur qu’elles répondraient présentes pour discuter avec le gouvernement.

La position n’est pas partagée par tout le monde au sein de l’intersyndicale. La CGT, Solidaires ou l’Unsa se montrent bien plus réticents à l’idée de tourner la page des retraites main dans la main avec le gouvernement. Pour les trois organisations moins « modérées », difficile de s’imaginer négocier sereinement avec Matignon si la question de la fameuse réforme n’est pas inscrite à l’ordre du jour.

Seule la FSU s’est montrée ouverte à certaines conditions. « Si Élisabeth Borne nous convoque et nous annonce qu’elle veut parler des emplois des séniors, de la pénibilité et des salaires, on peut accepter de discuter de cet ensemble si on nous garantit qu’on aura des marges de manœuvre », explique Benoît Teste, son secrétaire général au JDD.

Y a-t-il une rupture stratégique au sein de l’intersyndicale ? Officiellement, toutes les parties tiennent à ce front commun et assurent qu’il tiendra jusqu’au 8 juin, jour de l’examen de la proposition de loi d’abrogation lors de la niche parlementaire du groupe Liot. Mais pour les syndicats les plus réformistes, ce refrain commence à prendre de nouvelles variations, surtout lorsqu’il s’agit de refuser une invitation prochaine de la Première ministre.

Rendez-vous à Matignon

Tentative de clarification par Laurent Berger, le leader sortant de la CFDT le 4 mai sur BFMTV : oui, son syndicat ira à Matignon, « par contre, on voudrait savoir si c’est pour négocier, discuter ou blablater. On aura une exigence de méthode. Est-ce que, leur méthode, c’est de nous présenter un texte pour qu’on l’amende à la marge ou est-ce qu’ils veulent vraiment discuter et écouter les propositions syndicales ? »

 Il y a bien un moment où il va falloir retourner rencontrer l’exécutif François Hommeril, le président de la CFE-CGC

Le 2 mai sur France info, François Hommeril, le président de la CFE-CGC, a expliqué qu’il se rendrait à Matignon après avoir reçu le carton d’invitation de la part d’Élisabeth Borne : « Il ne faut pas tromper les gens. Ce n’est pas la peine non plus de vendre ce qu’on n’a pas en magasin. Il y a bien un moment où il va falloir retourner rencontrer l’exécutif. »

Côté CFTC, on parle désormais au présent. « On n’y va pas pour faire juste de la com. On y va avec des thématiques sur lesquelles on peut discuter, annonce au JDD Cyril Chabanier, le président de la CFTC. Dans le texte, il n’y a plus rien sur les reconversions, la pénibilité ou l’emploi des séniors. Ce sont des sujets cruciaux, même s’il n’y a pas de réforme des retraites. » Index séniors, suivi individuel pour les métiers pénibles, départs anticipés pour les fonctionnaires dits « actifs » comme les policiers… Le Conseil constitutionnel a retiré la « partie sucrée » de la réforme le 14 avril. Ce qui donnerait aux organisations une possibilité de remettre ces sujets sur la table.

Autre élément qui devrait les appâter : le partage de la valeur. Le 26 avril, la Première ministre a promis de transposer l’accord entre les partenaires sociaux sur la question en un projet de loi « dans les trois mois qui viennent ». Impossible donc de laisser planer le doute. « Si le gouvernement est prêt à discuter de cette question, c’est difficile de ne pas y aller, surtout dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat, la préoccupation numéro une des Français. Si on laisse le patronat discuter seul du sujet, je ne suis pas certain du résultat… », ironise Chabanier.

Équilibriste

Le 2 mai, le communiqué annonçant une quatorzième journée de mobilisation le 6 juin est un subtil jeu d’équilibriste. Il ne contient aucune réponse claire concernant la réouverture du dialogue social mais indique que les organisations « travailleront à des propositions intersyndicales communes », tout en affirmant qu’elles « rappelleront leur refus de la réforme des retraites ».

« Il y a une unité syndicale contre les 64 ans et on va tenter de construire des propositions communes dans le cadre de ces concertations. Mais chacune des organisations a sa liberté en fonction de sa culture syndicale », éclaire Laurent Berger.

 La CFDT et la CFTC ne sont pas devenues de grands révolutionnaires du jour au lendemain Une source au sein de l’intersyndicale

Les « trois vilains petits canards » que sont la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC viennent-ils d’être rattrapés par leur réformisme originel ? Résumé de la situation par une source au sein de l’intersyndicale : « La CFDT et la CFTC ne sont pas devenues de grands révolutionnaires du jour au lendemain. Ils sont toujours dans le dialogue. »

La ligne aurait donc légèrement changé par rapport à octobre dernier, lors de la constitution de l’union entre organisations. Les partisans du compromis, qui ont mué au fil du conflit social, annoncent qu’ils reprennent désormais leurs costumes historiques de modérés.

Changement de lignes

Toutefois, la parole de Marilyse Léon, future numéro un de la CFDT, peut rassurer les autres formations. Le 4 mai sur LCI, elle ne décolère pas : « Ce n’est pas fini parce que la colère est toujours là. Le 1er-Mai a été historique. Le 6 juin permet de donner un cadre d’expression. C’est un message envoyé aux parlementaires, au gouvernement. Passer à la suite, ce n’est pas à l’ordre du jour ».

C’est désormais connu de tous : la CFDT n’a pas perdu le contact avec la Première ministre depuis quelques semaines, même si l’intersyndicale a quitté l’hôtel de Matignon en claquant la porte derrière elle le 5 avril. Le syndicat échange toujours avec l’exécutif de façon informelle. Les relations semblent s’être réchauffées par rapport à décembre où Berger a été reçu en douce pour aborder le sujet. Il s’était alors montré inflexible. Il n’était pas question de parler de l’âge de départ. Même position du côté de François Hommeril, jugeant que le recul n’avait aucune justification. En 2010, la CFE-CGC avait pourtant porté le recul de l’âge de départ de 60 à 62 ans car elle estimait qu’il permettait de préserver le régime par répartition.

Aujourd’hui, les positions ont évolué. Certaines organisations n’imaginent pas la bataille survivre au 8 juin – et l’intersyndicale avec. Et on se met déjà à penser à l’après. « Les trois mois de mobilisations n’ont pas suffi, pour l’instant, à faire tomber la réforme des retraites. Mais le gouvernement va devoir lâcher des choses, souffle un membre de l’intersyndicale. On a un moyen de pression important, donc il faut en profiter pour, au moins, obtenir des victoires sur d’autres sujets. » Certes, les retraites gravitent toujours dans les esprits. Mais serait-ce les premières failles qui commencent à apparaître au sein de l’union ?

Lucas Sarafian 05/05/2023

réformistes (jdd) dans Macronie

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05 mai 2023 ~ 0 Commentaire

avec thierry (cgt gwengamp)

Sans titre

DARMANIN NE SUPPORTE PAS LE MOUVEMENT SOCIAL ET MACRON NE SUPPORTE PAS LA RUE

Pour COMPARAITRE DEVANT L’OFFICIER DE POLICE JUDICIAIRE  de la gendarmerie de GUINGAMP
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il est notifié à Thierry deux délits:
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1°AVOIR MANIFESTE POUR SOUTENIR LE PEUPLE KURDE AGRESSE PAR ERDOGAN
en décembre, une date quand même lointaine..
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2° ET AVOIR A NOUVEAU MANIFESTE LE JOUR DE L’EMPLOI DU 49.3
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UN SACRE EXEMPLE DE FONCTIONNEMENT DEMOCRATIQUE
le rassemblement statique devant la sous préfecture  s’étant transformé en manifestation
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LE RENDEZ VOUS EST FIXE
MARDI 9 MAI A 17H15
A LA GENDARMERIE DE GUINGAMP
RUE DE LA TRINITE
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L’union locale et la gendarmerie ne sont seulement séparées que par le cimetière…
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NOUS VOUS APPELLONS A NOUS REJOINDRE POUR DENONCER LA REPRESSION
ANTISOCIALE ET ANTISYNDICALE DU GOUVERNEMENT
MACRON BORNE et de leur mentor le MEDEF…
.
ET A CONTINUER D’ EXIGER L’ABROGATION DE LA LOI
.
IL PARAIT QUE CE POURRAIT ETRE UNE BELLE REPETITION DE LA FETE DE LA MUSIQUE
.
Secrétariat UL CGT GUINGAMP

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02 mai 2023 ~ 0 Commentaire

grèves (à l’encontre)

greve g

La dynamique des grèves et la faiblesse de l’infrastructure militante

(…)La stratégie de l’intersyndicale, qui n’a jamais appelé à la grève générale, a-t-elle empêché le durcissement du mouvement par l’extension de la grève?

Je ne partage pas la thèse de la «trahison des directions syndicales» car de fait elles n’ont pas été «poussées» par la montée des grèves et par des demandes pressantes des salarié·e·s de se lancer dans la grève.

Les AG de grévistes étaient relativement faibles. Et si l’idée de la grève et du blocage de l’économie était majoritaire dans l’opinion, on n’est pas sorti d’une logique de «grève par procuration». Dans ce contexte de faiblesse des équipes militantes dans les entreprises, on comprend que les syndicats plus combatifs (CGT, FSU, Solidaires, FO) aient joué la carte de l’unité syndicale et ont suivi la stratégie de Laurent Berger et de la CFDT de gagner la bataille de l’opinion. De fait, la CFDT n’aurait pas appelé à la grève générale reconductible.

Toutefois, il n’est pas inutile de questionner la stratégie de ces syndicats notamment lorsqu’il s’est agi d’enclencher une dynamique de grèves: tout le monde ayant bien compris que Macron ne céderait pas face aux manifestations massives. En dehors des quelques fédérations et syndicats qui ont l’habitude de construire la grève (cheminot·e·s, ouvriers des raffineries, etc.), on aurait pu imaginer une politique de la grève plus volontaire, parallèlement aux communiqués de l’intersyndicale.

La seule mise en avant des secteurs les plus coutumiers de la grève a, peut-être, été trop peu articulée à une pédagogie de la grève pour tous et toutes contre l’idée que la «grève par procuration».

C’est d’ailleurs l’ambiguïté de la médiatisation des caisses de grève: d’un côté, leur succès met en lumière le soutien populaire à la mobilisation, ces caisses donnent confiance et apportent une aide financière à ceux et celles engagés dans la grève, de l’autre côté, elles peuvent parfois légitimer la «délégation» de la grève à d’autres. J’ai été étonné, par exemple, que les leaders des syndicats plus combatifs n’aient pas rendu exemplaires, par leur présence sur les piquets, les grèves le 7 puis le 8 mars.

La belle idée de la «grève féministe» du 8 mars n’a ainsi pas trouvé de traduction visible, même de façon minoritaire, par la mise en avant de grèves ou d’assemblées de femmes grévistes. Au passage, ceci aurait été une bonne occasion de mettre en avant des responsables syndicales car on a surtout vu des responsables syndicaux dans ce mouvement, ce qui est en décalage avec la forte féminisation du prolétariat contemporain.

On peut également s’interroger sur la préparation du 7 mars et de ses suites dans le cadre des AG. On en revient là aux capacités d’action des équipes syndicales. Il semble qu’il y ait eu peu d’AG de salarié·e·s dans les entreprises et sur les lieux de travail et lorsqu’il y en a eu, elles se sont souvent résumées à quelques interventions des responsables syndicaux sans véritables débats et sans appropriation de la stratégie par les travailleurs/ses. Cette délégation de la lutte est un problème et constituera sûrement un point de questionnement à l’avenir.

De ce fait, le calendrier de la mobilisation a été dicté uniquement par l’intersyndicale, et en son sein par la CFDT, sans qu’un autre agenda, autour de la construction des grèves et de blocages, puisse se mettre en place à grande échelle, après le 7 mars ou au moment du 49.3 lorsque le mouvement pouvait basculer.

Enfin, des formes de substitution à la grève ont pu émerger ici ou là, comme le blocage de plateformes logistiques (Nice) ou des incinérateurs, en appui aux éboueurs grévistes de la région parisienne, mais sans appels à y participer au-delà des secteurs militants organisés. Or, on avait vu pendant les Gilets Jaunes que ces formes de blocage de l’économie permettaient à des salarié·e·s ne pouvant pas faire grève (aides à domicile, infirmières, ouvriers et ouvrières dans l’artisanat et dans les PME, chômeurs/ses, etc.) de participer concrètement à la lutte et de se relayer.

De même, il n’y a pas eu vraiment de tentatives d’élargir le front des revendications à la question des salaires et des prix alors même que c’est une urgence immédiate pour les classes populaires et qu’il y a eu des grèves locales ou d’entreprises (Intermarché, groupe Rexel, etc.).

Reste que même si ces pistes avaient été suivies, leur effet sur la dynamique demeure très incertain dans un contexte de faiblesse structurelle des équipes syndicales. La force du mouvement ouvre toutefois des perspectives positives: la relégitimation des syndicats, qui semble se traduire par de nouvelles adhésions, la reconnexion d’une grande partie du salariat avec des pratiques combatives et la politisation que la mobilisation suscite peuvent constituer une base de renouvellement de l’action syndicale et l’intérêt d’adopter des politiques de syndicalisation dans les franges du prolétariat qui en sont exclues.

La déclinaison néolibérale du capitalisme est en crise. Les cycles de mobilisations et de protestations sont sûrement devant nous. (Publié par la revue L’Anticapitaliste, avril 2023)

Etienne Pénissat est chercheur au CNRS et membres du Centre d’études et de recherches administratives, politiques et sociales de Lille.

[1] Tristan Haute, Etienne Pénissat, «Le 7 mars et après: la grève reste une arme centrale pour la classe travailleuse», Contretemps, 4 mars 2023. https://www.contretemps…

[2] Source enquête REPONSE, DARES.

[3] Source SRCV, INSEE,

[4] Enquête réalisée par le collectif Quantité critique. Lire https://qcritique.hypoth…

[5] https://www.contretemps…

https://alencontre.org/europe

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02 mai 2023 ~ 0 Commentaire

1er mai (reporterre)

brest

« Le 1er Mai est le rêve d’une autre humanité »

Reporterre — L’intersyndicale (CGT, CFDT, FO, Solidaires, etc.) a appelé à faire du 1er Mai 2023 une « journée de mobilisation massive, unitaire et populaire contre la réforme des retraites partout sur le territoire ». Cet appel est-il, selon vous, dans l’esprit du 1er Mai originel ?

Danielle Tartakowsky — Il est tout à fait dans l’esprit du 1er Mai originel, dans la mesure où ce 1er Mai, enfin la décision de faire de cette date une journée de lutte internationale, a été la première occasion de s’adresser à l’ensemble du monde ouvrier, par-delà les frontières, sur une question globalisante : la réduction de la journée de travail — de 10, voire 12 heures ou plus — à 8 heures.

Au-delà de cet acquis concret, il faut souligner tout ce qu’a pu représenter cette mobilisation. Car 8 heures, cela signifiait aussi 8 heures de travail, 8 heures de sommeil et 8 heures de loisirs, c’est-à-dire, comme le suggère l’historienne Michelle Perrot, « la vision d’une société toute d’équilibre où la nécessité du labeur se trouve réconciliée avec l’aspiration au bonheur individuel et général ». Un autre monde devenait possible… dont les opposants à la réforme des retraites se réclament aujourd’hui.

Peut-on dire que le 1er Mai est la première des grandes manifestations anti-productivistes ?

Ça n’a pas été exprimé sous ces termes-là parce que, comme on le sait, les organisations ouvrières ont été productivistes. Mais le 1er Mai est né dans une France encore rurale, avant la restructuration des organisations ouvrières, écrasées par la Commune de Paris. Ce n’est donc pas choquant de dire qu’il est une manifestation anti-productiviste si on n’attribue pas cette affirmation aux acteurs. D’autant qu’il n’a cessé d’être remobilisé à travers des thèmes nouveaux : le pacifisme dès le début du 20è siècle, la reconnaissance des discriminations sexuelles au travail, des luttes écologistes et paysannes dans les années 1970, avec l’arrivée des associations dans les cortèges.

Vous le montrez dans « La Part du rêve », le 1er Mai, né à l’ombre des riches expositions universelles, vitrines d’un capitalisme en expansion, a vite acquis une dimension mystique. Pourquoi ?

D’une façon générale, les expositions universelles étaient l’occasion de rassemblements internationaux de toute nature. Et donc, en 1889, un congrès ouvrier a réuni à Paris les délégués de vingt-deux pays pour parler des mutations industrielles en cours et de leurs conséquences sur le travail, avec la nécessité d’en limiter la durée. La proposition est venue des Français, des guesdistes, d’organiser quelque chose l’année suivante qui serait simultané pour les ouvriers « des deux mondes », Europe et États-Unis — il faudrait rajouter l’Australie, qui constitue un troisième ensemble et qui a aussi participé au premier 1er Mai. L’idée, c’était de faire ensemble…

Paul Lafargue, le gendre de Marx, a écrit que c’est cet internationalisme qui a donné au 1er Mai « un caractère presque mystique. […] Tout ouvrier qui manifeste ce jour-là […] même s’il est isolé dans son milieu ou qu’il est perdu dans la plus petite commune est convaincu intimement qu’il manifeste avec les ouvriers du monde entier ». Et il faut bien se rendre compte que faire quelque chose ensemble dans le monde de 1889, c’était prodigieux. En termes de communication et d’organisation, parce que l’on savait très bien que les ouvriers de la Russie tsariste ne disposaient pas des mêmes libertés que les ouvriers britanniques…

Finalement, l’idée lancée par Marx en 1848 a pris corps : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous. »

C’est le rêve d’une autre société qui s’incarne, et en résonance avec les cycles de la nature : pourquoi ce jour fut-il choisi au printemps, un 1er mai ?

Oui, c’est certainement ce qui a contribué à ce que le 1er Mai se reproduise d’année en année, avec sa dimension festive (ses petits bals, etc.), alors que ce n’était pas prévu par le congrès de Paris en 1889. Une quinzaine de pays y ont participé la première fois, mais leur nombre s’est très vite étendu. Cela aboutit, en 1919, à une limitation de la journée de travail à 8 heures, sur les préconisations du Bureau international du travail. Et aujourd’hui, je crois qu’il y a plus de cent pays pour lesquels le 1er Mai est devenu une fête chômée et fériée.

Il y a eu tout un débat en 1889 pour savoir quel jour serait choisi pour cette mobilisation en faveur de la journée de 8 heures : l’anniversaire de la Commune, celui du 14 Juillet, d’aura internationale ? C’était quand même très français, alors qu’on voulait absolument faire ensemble… Finalement, c’est le 1er mai qui a été retenu parce que les ouvriers américains avaient déjà coutume depuis quelques années de se mobiliser à cette date pour la journée de 8 heures — c’est d’ailleurs l’origine du massacre de Haymarket, en 1886, où des anarchistes avaient été indûment condamnés et pendus — et c’était aussi, aux États-Unis, le jour du renouvellement des baux et contrats, aligné sur le calendrier d’un monde encore rural.

« Le 1er Mai, c’est l’humanité à laquelle on rêve de parvenir »

La conjonction en termes d’images et de représentations s’est faite immédiatement. Dans les différents pays, cette fête à soi, qu’on crée « de son plein droit », comme le dit l’historien Éric Hobsbawm, a été comparée aux grandes fêtes identitaires nationales : en Italie, par exemple, on a parlé de la « Pâques des travailleurs » — c’est superbe dans ce que ça dit sur la religiosité, d’une certaine manière, qui était investie dans cette mobilisation. C’était la volonté de créer ses rites, avec la profondeur que peut avoir un rite… On n’était pas dans la communication !

C’est dire que ce jour a rencontré une forte aspiration populaire, bientôt traduite
dans la chanson, le dessin de presse, la poésie. Pour exemples, l’usine y devenait la Bastille des temps nouveaux, protégée par le Capital et l’État ; le réveil du prolétariat y était assimilé au travail de l’abeille ou à la montée de la sève printanière…

En France, le régime du maréchal Pétain a fait du 1er mai un jour férié. Pourquoi ?

Dit comme ça, c’est un raccourci, dans la mesure où le projet du 1er mai jour chômé a été porté dès 1936, sous le Front populaire. En 1937, comme le jour tombait un samedi, la question ne s’est pas posée avec urgence et, en 1938, on avait déjà d’autres chats à fouetter… Mais c’est une décision qui s’inscrivait dans un processus.

Le régime de Vichy a fait du 1er Mai une fête légale pour s’inventer des traditions, à l’instar de l’Allemagne nazie et de l’Espagne franquiste. Le 1er Mai devient jour chômé, mais non payé — c’est en 1947, à la Libération, qu’il est devenu chômé et payé.

À l’occasion, le peuple était incité à renoncer à « l’idéologie malsaine de la lutte des classes », pour « fonder un ordre nouveau où le travail sera magnifié » (Doriot). On était loin du 1er Mai originel…

Ah, oui, c’était délibéré ! Il y avait la volonté d’un total renversement. D’abord pour occuper le terrain et empêcher le courant clandestin (le mouvement syndical, mais aussi le général de Gaulle, qui l’érigaient pareillement en « fête patriotique », comme le 14 Juillet) de se servir de cette date symbolique. Ensuite pour, à la faveur de ce renversement, mettre en avant les valeurs du régime de Vichy : « Travail, Famille, Patrie »

« Le 1er Mai porte en lui l’aspiration à l’émancipation de chacune et chacun »

Le gouvernement de M. Macron s’apprête à faire de Pôle Emploi, l’agence nationale pour l’emploi, l’agence France Travail. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Ce gouvernement a une très grande capacité à picorer tout-terrain en matière de références. Le président Macron a pu à la fois mettre en place un Conseil national de la refondation, en osant emprunter le sigle du Conseil national de la résistance (CNR), qui a eu bien d’autres usages en d’autres temps et pour lesquels des gens ont perdu la vie. Et maintenant France Travail, qui fait malencontreusement écho à « Travail, Famille, Patrie »

Je crois que du point de vue des questions qui nous intéressent aujourd’hui, il faut se souvenir d’une chose : dans la longue histoire du mouvement ouvrier, il y a eu la volonté d’articuler les revendications relatives au travail avec l’épanouissement de soi, ce qu’on appelle l’émancipation. L’objectif initial concret du 1er Mai, la journée de travail de 8 heures, était l’image de l’humanité à laquelle on rêvait de parvenir, ensemble…

Ensuite, les congés payés, en 1936. Les photos prises alors par les jeunes photographes qui formeront l’agence Magnum respirent le bonheur, d’individus ou de groupes. Ce sont des images qui ne sauraient en aucune manière illustrer ce qu’on qualifiera ultérieurement d’« individua-lisme ». C’est le bonheur obtenu grâce à l’action avec les autres, c’est l’individualité réalisée sans individualisme. Et c’est la première fois dans son histoire que le monde du travail ressentait dans sa globalité, existentiellement, la mutation opérée par sa lutte collective. Ils n’ont pas tous vu la mer en 1937, mais quelque chose s’est passé dans le rapport de l’individu au monde, et donc au travail.

Aujourd’hui la question du temps, et de son usage, se pose à nouveau avec la question des retraites, mais l’issue n’est pas celle de 1936… Évidemment, car cette question de l’émancipation, pour soi et avec les autres, ne participe pas des multiples motivations, éventuellement contradictoires, mises en avant par le président Macron. Mais le 1er Mai n’a pas dit son dernier mot : face à l’individualisme libéral, il porte en lui l’aspiration à l’émancipation de chacune et chacun par des combats communs.

Le 1er Mai est un rêve d’émancipation qui résonne avec l’actuel mouvement contre la réforme des retraites, souligne l’historienne Danielle Tartakowsky.

Danielle Tartakowsky est historienne, spécialiste des mouvements sociaux et de la rue. Elle a notamment écrit Le pouvoir est dans la rue — Crises politiques et manifestations en France (1998) et codirigé Histoire des mouvements sociaux en France, de 1814 à nos jours (La Découverte, 2012), ainsi qu’Histoire de la rue, de l’Antiquité à nos jours (2022). La Part du rêve — Histoire du 1er mai en France est parue en 2005, chez Hachette littérature.

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La Part du rêve — Histoire du 1er mai en France, de Danielle Tartakowsky, aux éditions Hachette littérature, 2005, 29,20 euros.

2 mai 2023

https://reporterre.net/

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02 mai 2023 ~ 0 Commentaire

1er mai en bretagne (le tél)

1er-Mai : près de 130 000 manifestants en Bretagne

Ce lundi, l’intersyndicale voulait faire du 1er-Mai une démonstration « massive » et « populaire » contre la réforme des retraites. En Bretagne, près de 130 000 personnes ont manifesté dans la matinée.

 De Brest à Vitré et de Lannion à Belle-Ile, 30 cortèges se sont élancés dans la matinée à travers la Bretagne historique. 20 000 personnes ont manifesté à Brest, 15 000 à Quimper et entre 10 000 et 20 000 à Rennes et Lorient. Au total, près de 130 000 personnes ont manifesté en Bretagne et plus de 60 000 en Loire-Atlantique

  • 1er-Mai historique à Ouessant avec 250 manifestants

    La dernière mobilisation contre la réforme des retraites, le 13 avril dernier, avait rassemblé un nombre record de manifestants à Ouessant, avec 180 personnes. Ce record a une nouvelle fois été battu pour la manifestation du 1er-Mai, ce lundi, qui a compté cette fois 250 manifestants. « Des… – Lire l’article

  • Entre 2 500 et 3 000 manifestants au 1er-Mai à Saint-Malo

    Pour ce 1er-Mai unitaire, l’intersyndicale malouine avait donné rendez-vous devant la porte Saint-Vincent, intra-muros. Les organisateurs étaient satisfaits de la mobilisation. Le cortège a traversé les rues intra-muros, longé un quai du port, avant d’occuper les remparts et ainsi encercler… – Lire l’article

  • Un 1er-Mai très suivi à Groix : 450 manifestants dans la rue

    • Banjo, bombarde, violon, grosse caisse, saxo alto et clarinette de l’ensemble « Kez tu dis » ont donné le ton de cette marche contestataire en ce lundi 1er mai, à Groix. « Nos revendications ne doivent pas faire oublier les exactions commises en Ukraine. Il ne faut pas se laisser gagner pa… – Lire l’article

  • Àu Palais, près de 400 manifestants au rassemblement du 1er mai

    À Belle-Île-en-Mer, près de 400 personnes ont répondu à l’appel de l’intersyndicale, à se réunir place de la République de Palais à 11 h. Dans une ambiance joyeuse et au son des tambours, les Bellilois rejoints par les vacanciers se sont réunis pour manifester et écouter les propos d… – Lire l’article

  • Mobilisation historique à Châteaulin pour le 1er mai avec 350 à 400 manifestants

    Casseroles, sifflets, pétards et même fumigènes étaient de sortie à Châteaulin, ce lundi 1er mai 2023, pour une manifestation bruyante. Toutes les organisations syndicales étaient attendues mais ce sont principalement des drapeaux de la CGT qui ont flotté au-dessus du cortège. De 350 à 400… – Lire l’article

  • À Paimpol, plus de 1 000 manifestants pour un 1er-Mai « historique »

    « On n’est pas contents ! », « Même si Macron le veut pas, nous on est là… » : les slogans, chansons et autres « casserolades », désormais rituelles des manifs anti retraites, ont grandement émaillé le défilé du 1er-Mai à Paimpol. L’intersyndicale rappelant dans ses alloc… – Lire l’article

  • 2 800 Quimperlois dans les rues pour le défilé du 1er-Mai

    2 800 personnes ont défilé dans les rues de Quimperlé pour cette journée du 1er-Mai. « C’est loin d’être un point final au mouvement. Il y aura d’autres batailles », ont annoncé les responsables syndicaux de la CGT.Le défilé a lancé un concert de casserolades dans les rues de Quimpe… – Lire l’article

  • À Carhaix, les opposants à la réforme des retraites au rendez-vous du 1er Mai

    Christine Perrier (CGT), Sophie Lévénez (CFDT) et Marc Guilloux (Solidaires) ont pris la parole au nom de l’intersyndicale avant la départ du cortège. (Le Télégramme / Jean-Noël Potin)La traditionnelle mobilisation de la fête du Travail revêtait, cette année, un goût particulier. Dans un … – Lire l’article

  • « Franchement, on n’espérait pas autant de monde » : à Dinan, un 1er-Mai qui réunit

    Le comité intersyndical (CGT, Force Ouvrière, CFDT, Solidaires, FSU et Unsa) du pays de Dinan appelait il y a quelques jours à « faire du 1er-Mai une journée de mobilisation massive », un temps « unitaire et populaire contre la réforme des retraites ». Le pari semble réussi.L’esplana… – Lire l’article

  • Rassemblement du 1er-Mai à Guingamp : plus de 2 700 manifestants mobilisés

    La revendication était double à Guingamp pour cette traditionnelle manifestation du 1er-Mai.? En opposition à la réforme des retraites mais également en faveur d’un hôpital de plein exercice, 2 700 personnes, selon les forces de l’ordre et 3 000, selon les syndicats, se sont rassemblées … – Lire l’article

  • À Lamballe, un 1er-Mai historique avec 470 manifestants

    Le record du 7 mars, avec plus de 500 manifestants, n’a pas été battu. Mais il ne s’en est pas fallu de beaucoup. Ce lundi matin, ils étaient environ 470 à défiler dans les rues de Lamballe. Un événement presque historique pour une ville, peu habituée aux défilés du 1er-Mai. « Il y a … – Lire l’article

  • Lannion : plus de 5 000 personnes mobilisées contre la réforme des retraites

    Ce lundi 1er-Mai, le parking du quai d’Aiguillon à Lannion est noir de monde ; cela déborde sur la route. Selon la CGT, il y aurait entre 8 000 à 10 000 participants ; selon un comptage de la presse, plus de 5 300. On compte dans les rangs des manifestants, de nombreux élus mais aussi des v… – Lire l’article

  • 1er-Mai : entre 2 100 et 3 000 manifestants dans les rues de Pontivy

    Au départ de la Plaine, à Pontivy, la manifestation de ce lundi 1er mai 2023 a un goût d’inédit. Après les discours qui ont réveillé la foule, le cortège est parti à 11 h 15, dans le sens contraire des autres journées de mobilisation contre la réforme des retraites.Le long cortège est … – Lire l’article

  • À Morlaix, le défilé du 1er mai a réuni plus de 4 000 personnes : revivez cette mobilisation en images

    La Fête du travail se mêle au conflit social de la réforme des retraites, en ce lundi 1er mai 2023. À Morlaix, l’intersyndicale appelait à une « mobilisation massive » pour protester contre le texte qui repousse l’âge légal de départ en retraite de 62 à 64 ans. Le cortège s’est �… – Lire l’article

  • 1er-Mai à Saint-Brieuc : 4 000 personnes ont manifesté dans le centre-ville

    12 h 30 La manifestation s’est terminée parc des Promenades. L’esplanade Patrick-Deweare s’est transformée en lieu de fête, avec concerts, stands syndicaux et buvette.12 hLa tête du cortège entre dans le parc des Promenades. L’esplanade Patrick-Deweare se remplit au fil de l’arrivée … – Lire l’article

  • Des milliers de manifestants ce 1er mai à Vannes

    12 h 15 – Fin de la manifestation À Vannes, la manifestation est terminée. Les 8 000 manifestants sont rassemblés sur l’esplanade du port pour le barbecue et le concert de Job.A #Vannes, la manifestation est terminée. Les 8000 manifestants sont rassemblés sur l’esplanade du port pour le ba… – Lire l’article

  •  Lorient, une mobilisation historique pour le 1er-Mai

    13 h. La manifestation est finie mais les festivités se poursuivent place GlotinC’est la fin de notre direct. Merci de l’avoir suivi.12 h 25. 7 800 personnes selon la policeSelon la police, la manifestation lorientaise a réuni 7 800 personnes. Un total largement inférieur à celui des syndica… – Lire l’article

  • Manifestation du 1er-Mai : entre 15 000 et 33 000 personnes à Brest

    13 h 15. Il y avait du monde à Brest ce lundi 1er mai 2023 : 15 000 manifestants selon le renseignement territorial, 20 000 selon nos estimations et 33 000 selon l’intersyndicale. Merci à vous d’avoir suivi notre direct. Pour le reste de la semaine, on attend notamment un concert de cass… – Lire l’article

  • À Quimper, plus de 15 000 personnes pour un 1er-Mai historique

    À 13 h 10, les manifestants déjeunent au soleilC’est l’heure de la saucisse party avec les syndicats, sympathisants et manifestants, sur la plaine du Moulin-Vert. D’autres continuent d’occuper le rond-point du Pontigou, afin de maintenir une présence. Aucun incident n’est à signaler, l… – Lire l’article

 

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30 avril 2023 ~ 0 Commentaire

retraites (arte)

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28 avril 2023 ~ 0 Commentaire

1er mai (fr3)

macron poulet

Manifestations du 1er Mai et réforme des retraites. Les ouvriers de l’agro-alimentaire témoignent de la pénibilité au travail

Des conditions de travail particulièrement difficiles dans l’agro-alimentaire. Le recul de l’âge de la retraite jugé injuste par les ouvriers du secteur.

Les ouvriers de l’agro-alimentaire seront dans la rue le 1er mai. Vus leurs conditions de travail et leurs horaires souvent décalés, ils trouvent la réforme des retraites très injuste. Nombreux sont ceux qui n’arrivent d’ailleurs pas à travailler jusqu’à 60 ou 62 ans pour cause de maladies professionnelles et d’inaptitude au travail, Le report à 64 ans leur parait impensable.

Michel Caradec a travaillé en 3×8 à la Sill, entreprise spécialisée dans l’industrie laitière, basée dans le Finistère, à  Plouvien. Travail de nuit, vigilance qui diminue avec l’âge. Demain, il sera en retraite à 60 ans après une carrière longue. La retraite à 64 ans, il n’imagine même pas. » Cela va être compliqué pour certains. Dans nos métiers, jusqu’à 50 ans c’est jouable mais après, selon la forme de chacun, vu notre type de travail, on peut rencontrer des difficultés de sommeil. On ne se rend même pas compte de la fatigue accumulée » explique t-il.

Avant le retraite, déjà abimées par le travail

Mais le pire des conditions de travail dans l’agroalimentaire se trouve dans l’industrie de la viande. A Châteaulin, employées chez France Poultry, Delphine et Laurence ont la cinquantaine et se disent déjà cassées à force de manipuler les poulets.

Les gestes répétitifs font qu’on a mal. On ne peut plus lever le bras ou s’habiller. Je tourne aux anti-inflammatoires et aux infiltrations depuis 20 ans. Alors la retraite à 62 ans, c’était déjà compliqué. A 64 ans, c’est impossible. Delphine, salariée chez France Poultry

Maryse Carn est une de leurs anciennes collègues de l’abattoir. Mais un jour son corps a dit non. Inaptitude, reclassement impossible, licenciement, chômage : plus possible de travailler pour elle. La réforme des retraites, elle la vit vraiment comme une injustice. Elle explique : « J’avais sufisament de trimestres pour partir en carrière longue. Logiquement, mon dossier était bouclé pour un départ en novembre 2023. « Avec la réforme, il va me manquer des trimestres. Vu ma situation, je vais être un an et demi sans aucun revenu. Maryse Carn ancienne salariée de Doux et France Poultry

La précarité c’est une des grosses craintes dans le secteur. Si 55% des plus de 55 ans sont sans emploi en France, dans l’agroalimentaire c’est encore plus. Michel Le Bot, de la Fédération générale de l’agroalimentaire-CFDT en fait l’amer constat : « Tous ces salariés se retrouvent sur l’Assurance Maladie, le chômage, voire en grande difficulté financière quand il n’ont plus de droits. Cela a une indidence sur leur niveau de retraite. »

Delphine et Laurence, les deux ouvrières de Doux à Chateaulin, qui ont accepté de nous rencontrer, n’acceptent pas cette situation, qu’elles considèrent comme une double peine.

Pour le travail pénible comme le notre, il faut une reconnaissance. On sait qu’on risque de vivre 5 ans de moins que des salariés en bureau. On ne pourra même pas profiter de notre retraite. Delphine, salariée chez France Poultry

Lundi 1er mai, ces ouvrières qui n’ont pas pu se permettre de faire grève jusqu’ici, iront manifester.

 28/04/2023

Catherine Jauneau et Muriel Le Morvan

https://france3-regions.francetvinfo.fr/

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25 avril 2023 ~ 0 Commentaire

rana plaza (bengladesh)

rana plaza (bengladesh) dans Altermondialisme

Plus jamais ! Les syndicats canadiens soulignent les 10 ans de l’effondrement de l’usine de confection du Rana Plaza

Le 24 avril, les travailleuses et travailleurs du Bangladesh et du monde entier se rassembleront pour marquer l’anniversaire de l’effondrement de l’usine de confection du Rana Plaza et commémorer la perte de plus de 1 100 travailleuses et travailleurs qui ont été tués. Plus de 2 500 personnes et leurs familles continuent de vivre avec les séquelles des blessures graves subies lors de l’une des pires catastrophes industrielles au monde.

À cette immense tragédie s’ajoute le fait que les travailleuses et travailleurs avaient refusé d’entrer dans l’usine parce que des fissures dans les murs avaient été repérées la veille, mais qu’ils ont reçu l’ordre de reprendre le travail pour éviter de coûteux retards de production.

« La tragédie du Rana Plaza a mis en lumière les conditions désastreuses dans lesquelles travaillent les ouvriers des usines qui produisent les vêtements du monde entier : salaires médiocres, conditions de travail dangereuses, emploi précaire, intimidation et harcèlement sur le lieu de travail. Les travailleuses et travailleurs de l’habillement, non seulement au Bangladesh, mais dans le monde entier, continuent de travailler dans des conditions absolument épouvantables et de recevoir des salaires injustes. Il est grand temps que les choses changent », a déclaré Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada.

Les syndicats canadiens, qui représentent trois millions de travailleuses et travailleurs, ont soutenu les travailleuses et travailleurs du Bangladesh dans leur lutte pour des conditions de travail décentes et le droit de former des syndicats indépendants pour représenter les travailleurs. Nous faisons partie de réseaux alliés qui font pression sur le gouvernement pour qu’il adopte une législation solide visant à imposer des obligations en matière de droits de la personne dans les chaînes d’approvisionnement des compagnies canadiennes.

En ce sinistre anniversaire, les syndicats canadiens sont solidaires des travailleuses et travailleurs du secteur de l’habillement au Bangladesh qui réclament le respect des droits de la personne, notamment la liberté d’association, des conditions de travail saines et sécuritaires et un salaire décent.

Afin de prévenir de façon concrète une prochaine tragédie comme celle du Rana Plaza, nous demandons au gouvernement canadien :

 D’adopter une législation obligatoire sur la diligence raisonnable en matière de droits de la personne qui oblige les compagnies canadiennes et celles qui importent des biens au Canada à respecter les droits la personne tout au long de leurs chaînes d’approvisionnement ;

 De promouvoir et protéger le droit de s’organiser et de négocier collectivement en tant que droits fondamentaux, sans lesquels il ne peut y avoir de travail décent ; et

 De rendre les préférences commerciales dépendantes du respect du droit d’organisation des travailleuses et travailleurs.

Nous demandons aux marques canadiennes de vêtements de :

 Signer l’Accord international, qui s’inscrit dans la continuité de l’Accord du Bangladesh sur la prévention des incendies et la sécurité des bâtiments, qui a donné lieu à des inspections de santé et de sécurité et à des réparations dans des milliers d’usines, avec un succès retentissant. Lorsque l’Accord arrivera à échéance, il devrait être renouvelé en tant qu’accord juridiquement contraignant et applicable, et étendu à d’autres pays à long terme ;

 Mettre fin au nivellement par le bas imposé aux travailleuses et travailleurs, en offrant un salaire décent et une indemnisation décente aux travailleuses et travailleurs blessés ou décédés sur le lieu de travail dans l’ensemble de leurs chaînes d’approvisionnement ;

 Assumer la responsabilité du financement d’un système permanent d’indemnisation des accidents du travail au Bangladesh afin de dédommager les travailleuses et travailleurs blessés au travail.

Cliquez ici pour ajouter votre voix à la lutte en laissant un message à la mémoire des victimes de la catastrophe du Rana Plaza sur un mémorial virtuel, et en appelant les grandes marques internationales à signer l’Accord international pour la santé et la sécurité dans l’industrie du textile et de l’habillement, à garantir la sécurité en milieu de travail et à reconnaître les droits des travailleuses et travailleurs à s’organiser, à refuser d’exécuter un travail dangereux et à faire part de leurs préoccupations en matière de santé et de sécurité.

mardi 25 avril 2023 Congrès du travail du Canada (CTC)

https://www.pressegauche.org/

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