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30 septembre 2023 ~ 0 Commentaire

carhaix (france info)

cartoon

Hôpital de Carhaix : plusieurs centaines de manifestants réunis à Quimper pour la réouverture des urgences

A Quimper, des centaines de personnes se sont rassemblées ce samedi face à la préfecture du Finistère pour réclamer la réouverture des urgences de l’hôpital de Carhaix et le maintien d’un service continu 24h sur 24. Depuis début juillet, l’accueil de nuit est fermé et les urgences vitales sont soumises à une régulation auprès du 15.

La mobilisation mêle colère et émotion.

Ce samedi, les manifestants réunis à Quimper pour réclamer la réouverture des urgences de Carhaix la nuit ont tous en tête un drame : le décès d’une fillette de six mois dans la nuit du 27 au 28 septembre. Les secours dépêchés sur le lieu de résidence de sa famille ne sont pas parvenus à la réanimer.

Si la direction du CHU de Brest-Carhaix maintient que ce décès n’a rien à voir avec la fermeture des urgences, le drame interroge. Et ravive la colère des élus et des habitants, inquiets de voir le service régulièrement fermé.

Une crise de l’hôpital inscrite dans la durée

Comme un scénario qui se répète, l’hôpital de Carhaix et le maintien de ses services sont de nouveau au coeur des préoccupations. Les personnes réunies à Quimper samedi gardent en mémoire les mobilisations de 2008 et la fin victorieuse d’un combat pour le maintien des services de chirurgie et de maternité de la ville.

Depuis début juillet, c’est le service des urgences qui est cette fois concerné par des fermetures.

A partir de 18h30 et jusqu’au lendemain 8h30, l’accueil est fermé au public. Les personnes souhaitant se rendre aux urgences doivent d’abord contacter le 15, mandaté pour réguler les cas.

Mais pour les manifestants, cette régulation équivaut à une fermeture de ce service public.

Alors la colère gronde. A 9h30, 3 cars ont quitté Carhaix pour se rendre dans la capitale finistérienne.

A leur bord, élus et habitants, rejoints sur place par d’autres manifestants de tout le département.

Christian Troadec, maire DVG de Carhaix, était présent aux côtés des manifestants réclamant la réouverture des urgences de l’hôpital de Carhaix.

Une délégation reçue à la préfecture

En fin de matinée, vers 11h30, une délégation d’une dizaine de personnes dont le maire DVG de Carhaix, Christian Troadec, la députée NUPES de la circonscription de Carhaix-Châteaulin, Mélanie Thomin et plusieurs membres du comité de vigilance de l’hôpital de Carhaix, a été reçue en préfecture.

Le 14 septembre dernier, une réunion à l’agence régionale de santé s’était tenue dans un contexte très tendu. L’ARS s’était engagée pour une réouverture totale du service au 1er septembre.

30/09/2023 Klervi Dalibot

https://france3-regions.francetvinfo.fr/

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29 septembre 2023 ~ 0 Commentaire

karaes-carhaix (npa)

Crédit Photo DR

Urgences de Carhaix : le NPA avec Philippe Poutou en manifestation samedi 30 septembre à Quimper

À l’instar du collectif national « Tour de France pour la santé publique » qui regroupe plus de 70 associations, syndicats, partis et collectifs d’usagers, et son antenne finistérienne, le NPA appelle à rejoindre la manifestation de demain, samedi 30 septembre (11h devant la préfecture de Quimper) en défense des urgences de l’hôpital de Carhaix.

Depuis le début de l’année, de nouvelles menaces pèsent sur l’établissement indispensable à la population. Tous les autres hôpitaux sont à au moins une heure de route. Cet été, par manque de personnel, les urgences étaient fermées comme dans beaucoup d’hôpitaux.

Le 6 août, les directrices du CHRU et de l’ARS, sous la pression des représentants syndicaux, des élus, du comité de défense et du comité de vigilance, ont déclaré la réouverture totale des urgences le 1er septembre. Quelques jours plus tard, la fermeture durant la nuit était annoncée. Le 4 septembre à 18h30, plus de 2 000 personnes étaient rassemblées devant les urgences pour exiger leur réouverture 24h/24 et 7j/7. Depuis, le bras de fer continue, malgré des réunions stériles.

C’est l’ensemble de notre système qui est au bord de la catastrophe. Ainsi le projet de loi de financement « étatisé » de la Sécurité sociale (PLFSS 2024) est notoirement insuffisant, une nouvelle fois placé sous le signe de l’austérité, et du mépris des patientEs et des personnels de santé.

C’est aussi ce que dénoncera le NPA demain à Quimper, en présence de Philippe Poutou, ancien candidat à l’élection présidentielle. Nous serons nombreuses et nombreux pour refuser la politique de casse de notre système de santé et de notre Sécurité sociale : urgences et maternités de proximité sacrifiées, le 15 en surchauffe, usagerEs des EPHAD maltraités par manque de moyens, personnels du médico-social et du social en burn-out… Carton rouge !

Montreuil, le 29 septembre 2023

https://nouveaupartianticapitaliste.org/

Commentaire:

gwilioudiñ: accoucher

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29 septembre 2023 ~ 0 Commentaire

accidents du travail (basta)

Combien y a-t-il vraiment d’accidents du travail en France ?

Le gouvernement a lancé le 25 septembre une campagne de prévention des accidents du travail graves. Pour Philippe Saunier, syndicaliste CGT, une première chose à faire serait déjà de vraiment comptabiliser la totalité des accidents, sans camouflage.

accidents du travail (basta) dans A gauche du PSC’est une bêtise de dire qu’il y a plus d’accidents du travail en France que dans les pays voisins. La comparaison avec les autres pays européens est ridicule, parce que dans les autres pays européens, ils en déclarent moins. En Pologne, par exemple, ils ne publient aucun chiffre.
Portrait de Phillippe Saunier

Philippe Saunier
Syndicaliste CGT, ex-opérateur à la raffinerie Total de Gonfreville, auteur du livre Santé au travail et lutte des classes (Syllepse, 2023).

Ajoutons qu’en France aussi, les chiffres officiels sont faussés. Les chiffres des accidents du travail qui font référence sont ceux, officiels, du régime général de la Sécurité sociale. Mais on n’a en fait que ces chiffres, qui ne concernent que les deux tiers environ de la population laborieuse, ceux du privé qui sont au régime général de la Sécu.

Pour les fonctionnaires, qu’il s’agisse de la fonction publique hospitalière, d’État ou des collectivités locales, il n’y a pas de données. On y estime le nombre d’accidents du travail en extrapolant les chiffres du régime général du privé.

Enfin, il y a des catégories pour lesquelles on n’a aucune comptabilisation des accidents, comme celle des travailleurs détachés. Il y a ensuite les travailleurs indépendants, d’Uber et autres, qui éventuellement se prennent une assurance privée, mais en général ne le font pas. Donc, pour eux non plus, il n’y a pas de comptabilisation des accidents du travail. Pour les travailleurs et exploitants agricoles qui dépendent de la Mutualité sociale agricole, on ne trouve pas les chiffres non plus.

En résumé, en France, la comptabilisation des accidents du travail n’existe pas. Les chiffres qu’on a ne correspondent pas à la réalité. Il y a des politiques de camouflage, qui concernent même quelquefois les accidents mortels.

Une combine des employeurs, c’est par exemple de faire passer les accidents du travail pour des accidents de trajet. Ils sont gérés à peu près de la même façon pour les indemnisations, mais ne sont alors pas comptés comme accidents du travail.

On connaît bien aussi le chantage pour les intérimaires. Ceux qui déclarent un accident du travail vont être « blacklistés ». Plus tu es précaire, plus tu vas avoir de pression pour ne pas déclarer un accident du travail, et en même temps, plus tu vas être exposé.

On n’a pas en France de vision honnête et exhaustive en matière d’accidents du travail ni de maladie professionnelle professionnelle d’ailleurs. Il existe simplement un registre national des mésothéliomes [une forme de tumeur] qui sont quasiment tous d’origine professionnelle [Le seul facteur de risque avéré du mésothéliome est l’exposition à l’amiante]. Ce registre renseigne aussi la profession des personnes touchées.

Couverture du livre Santé au travail et lutte des classes

Santé au travail et luttes des classes, Philippe Saunier, (Syllepse, 2023).

En matière de maladies professionnelles aussi, les comparaisons entre pays ont peu de sens. Car les pays ne déclarent pas les mêmes maladies comme professionnelles. Quand on met le projecteur sur quelque chose, on en trouve, et quand on ne le met pas, on n’en trouve pas.

Par exemple, le cancer du larynx lié à l’amiante n’a pendant longtemps pas été reconnu comme une maladie professionnelle en France. Donc il y avait forcément zéro cancer du larynx d’origine professionnelle comptabilisé. Alors que dans le même temps il était reconnu comme maladie professionnelle en Belgique, donc, là-bas, on avait un chiffre.

Aujourd’hui, les nouveaux effets d’annonce du gouvernement sur les accidents du travail sont le résultat d’une mobilisation engagée depuis longtemps, à la CGT et plus largement. Mais ces dernières années, on n’a pas vu la réglementation du travail s’améliorer. C’est plutôt le contraire qui a été fait, avec la disparition des CHSCT [Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail].

La première chose à faire pour mieux prévenir les accidents du travail, ce serait de rétablir les CHSCT. Il faudrait aussi que les employeurs qui camouflent les accidents du travail soient condamnés, et que l’inspection du travail ait des effectifs suffisants.

Philippe Saunier

https://basta.media/

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17 septembre 2023 ~ 0 Commentaire

mahsh amini ( uss)

mahsh amini ( uss) dans Féminisme 538221665_socialmedia

Par Union syndicale Solidaires

Iran. Un an après l’assassinat de Jina Mahsa Amini, la lutte continue!

Il y a un an, la jeune Kurde iranienne Jina-Mahsa AMINI a été tuée par la police des mœurs pour «port de vêtements inappropriés». Les deux journalistes ayant révélé son arrestation sont aujourd’hui accusées d’«espionnage en relation avec une puissance étrangère» et risquent la peine de mort.

Sur la pierre tombale de Jina est écrit: «Bien aimée Jina, tu ne mourras pas; ton nom sera un symbole». Et effectivement, ce féminicide d’Etat a suscité une colère qui s’est étendue au-delà de l’Iran. Une lame de fond a vu le jour dont «Femme, Vie, Liberté» est devenu le slogan.

Ce mouvement veut en finir avec toutes les oppressions, dont celle des femmes, des LGBTI, des minorités ethniques et religieuses, etc. Il inclut notamment l’exigence de libertés, des conditions de travail décentes, la fin des politiques écocides, de l’armement nucléaire, de la privatisation des espaces naturels, la chute de la dictature religieuse, le refus du retour de la monarchie.

Face à l’ampleur des mobilisations en Iran, plus de 22 000 personnes ont été arrêtées (dont deux syndicalistes français·es), au moins 537 manifestant·es ont été tués, dont 48 femmes et 68 enfants. Des centaines de travailleuses et travailleurs sont détenus arbitrairement pour avoir fait grève. Au moins 309 personnes ont été exécutées. Il faut y ajouter l’usage de la torture, de nombreuses disparitions, ainsi que de suicides au sortir des détentions.

Le régime a récemment renforcé la répression contre les femmes refusant l’obligation du port du voile dans les lieux publics. Certaines sont condamnées à nettoyer des cadavres ou à suivre un traitement psychiatrique. Des commerces ont été fermés par le pouvoir pour ne pas avoir interdit l’entrée à des femmes non voilées.

Malgré cela, les mobilisations continuent, et la police des mœurs peine à mettre en œuvre les mesures supplémentaires venant d’être édictées contre les femmes.

Dans différentes villes d’Iran les milices basijis se mettent en retrait lors de certains rassemblements. Des vidéos circulent également sur les réseaux sociaux, où les basijis sont poursuivis par les manifestant·es et parfois agressés physiquement lors d’interpellations.

L’Union syndicale Solidaires réaffirme sa solidarité avec les iranien·nes en lutte.

Elle soutient les mots d’ordre des manifestant·es et notamment:

  • Le droit inconditionnel des femmes sur leur corps, dont celui de porter ou pas le voile;
  • L’abolition de toute discrimination envers les femmes, les LGBTIQ+, les minorités nationales et religieuses;
  • La libération immédiate et sans condition de tous/toutes les manifestant·es, militant·es syndicaux, associatifs et politiques;
  • L’abolition de la peine de mort ainsi que des tortures physiques et psychologiques;
  • La liberté d’expression, d’organisation, de manifestation et de grève, le démantèlement des organes de répression existants;
  • La garantie de l’emploi, la hausse immédiate des salaires et pensions, l’amélioration de la sécurité au travail, le droit à la négociation collective, l’interdiction du travail des enfants;
  • La confiscation des richesses injustement acquises et leur utilisation pour la satisfaction des besoins sociaux;
  • L’accès de tous et toutes à la sécurité sociale, à l’assurance chômage, à l’éducation et au système de santé.

«Bien aimée Jina, tu ne mourras pas; ton nom sera un symbole»
Jin Jîyan Azadî! Femme, Vie, Liberté!

(17 septembre 2023)

https://alencontre.org

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14 septembre 2023 ~ 0 Commentaire

colloque cgt

cgt

Agir contre les Extrêmes Droites en France : COLLOQUE La CGT résolument à l’offensive contre les idées d’extrême droite jeudi 05 octobre 2023 à Montreuil

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14 août 2023 ~ 0 Commentaire

étudiant(e)s (france info)

jeunes

Le coût de la vie étudiante augmente de 6,47% pour la rentrée 2023 par rapport à l’an dernier, selon l’Unef

D’après une enquête de l’Unef, le coût de la vie étudiante a augmenté par rapport à l’année dernière de 6,47%, une première depuis 19 ans, d’après le syndicat étudiant. Une hausse du coût de la vie due, selon l’Unef, à l’inflation et à la hausse du coût de l’énergie et du transport.

Le coût de la vie étudiante augmente de 6,47% pour cette rentrée 2023 par rapport à l’an dernier, indique l’Union nationale des étudiants de France (Unef) dans son enquête annuelle publiée ce lundi 14 août. Cela représente une « augmentation du reste à charge annuel de 594,76 euros, soit 49,56 euros par mois ».

« Jamais en 19 ans d’enquête de l’Unef, l’évolution du coût de la vie étudiante avait atteint de tels sommets », se désole le syndicat étudiant. Il évoque « un stade de précarité étudiante majeure qui s’installe dans le temps ». L’Unef craint par ailleurs que cette « augmentation impacte fortement les conditions de vie des étudiants qui vont devoir faire des choix entre des dépenses essentielles et se restreindre sur tout un tas de besoins primaires ».

Selon l’Unef, le loyer représente toujours le premier poste de dépense des étudiants, « avec une part représentant 60,58% du budget mensuel moyen ». En 2023, le loyer étudiant moyen s’élève à 570,60 euros. Le syndicat soutient que si « la partie loyer » des résidences Crous « est gelée », reste que « la partie charge a augmenté de 3 à 4% dans de nombreux Crous, faisant passer le loyer moyen de 381,48 euros à 394,83 euros ». Dans le parc privé, le loyer national moyen représente 570,69 euros en 2023, alors qu’il était de 561,07 euros l’an dernier, ce qui représente une hausse de 1,72%.

L’Unef réclame un encadrement des loyers dans les villes universitaires

Le syndicat met également en avant les disparités régionales, avec un loyer de 820,04 euros en région parisienne (+2,01% en un an) contre 490,97 euros hors région parisienne (+1,56% par rapport à 2022). Pour lutter contre cette hausse des loyers, l’Unef réclame « la mise en place de l’encadrement des loyers dans l’ensemble des villes universitaires » et une « meilleure critérisation des APL [aide personnalisée au logement] pour prendre en compte les différences importantes des montants des loyers ».

Pour le syndicat, il faut aussi « construire massivement des logements gérés par le Crous ». Le trésorier de l’Unef, Adrien Liénard, accuse le chef de l’État de ne pas avoir tenu ses promesses : « En 2017, Emmanuel Macron avait promis 60 000 logements supplémentaires avant la fin de l’année 2022 et aujourd’hui seulement 3 000 logements Crous ont été créés« , explique-t-il sur franceinfo.

Pour l’Unef, cette explosion du coût de la vie étudiante est notamment liée à l’inflation alimentaire et à la hausse des coûts énergétiques. Le syndicat estime que le poste de dépense lié à l’alimentation « a augmenté de 14,3% » sur un an et celui de l’électricité de 10,1%. Par ailleurs, le coût des transports pour les non-boursiers a augmenté de 5,91% entre 2022 et 2023. En moyenne, l’abonnement annuel est de 268,91 euros pour les non-boursiers.

L’Unef évoque également une hausse des dépenses de santé des étudiants, citant « les chiffres de [son] partenaire la LMDE » : « En un an, les dépenses liées à des consultations ont augmenté de 18%, les dépenses pharmaceutiques de 17%, les dépenses d’optique de 10%, les dépenses liées à la prévention santé augmentent également de 15% qui s’ajoute à une précédente augmentation de 38% l’année passée », assure le syndicat étudiant.

Une réforme des bourses insuffissante

Le syndicat étudiant reconnaît que « la réforme des bourses a vu le budget des aides sociales à destination des étudiants augmenter de 500 millions d’euros ». Mais son montant ne permet pas de compenser l’explosion de la précarité étudiante qui a « augmenté de 25,51% depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir en 2017″, selon l’Unef qui rappelle que cette réforme survient après « des années de baisse des aides » et du nombre de boursiers. « Le gouvernement se contente de mettre des pansements sur une plaie ouverte », critique l’Unef. Le syndicat accuse l’exécutif d’avoir « aggravé la situation en enchaînant des mesures inefficaces liées à un discours méprisant et infantilisant ». Son trésorier Adrien Liénard dénonce un « manque de volonté politique » de la part de l’exécutif.

On a un gouvernement qui fait beaucoup de communication autour de la lutte contre la précarité étudiante, mais dans les faits on a très peu de suivi et de politiques pour lutter contre cette précarité de plus en plus structurelle Adrien Liénard à france info

Face à ce constat, l’Unef plaide donc pour une refonte « du système d’aides sociales ». « On revendique une allocation d’autonomie à hauteur du seuil de pauvreté », assure sur franceinfo Adrien Liénard. Le trésorier de l’Unef explique que cette allocation peut être mise en place « en créant une sixième branche de la Sécurité sociale pour financer via le système de répartition une allocation pour l’ensemble des étudiants pour que personne ne soit obligé d’arrêter ses études, vivre dans la précarité ou devoir se salarier plusieurs heures par semaine pour subvenir à ses besoins ».

« La projection du coût de la vie étudiante est réalisée par l’Unef à partir d’un échantillon représentatif qui permet de prendre en compte le plus de situations possibles, en se basant sur quatre profils ». L’Unef précise que « cet échantillon est ensuite pondéré avec le nombre d’étudiants que représentent chaque profil ».

14/08/2023

https://www.francetvinfo.fr/

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04 août 2023 ~ 0 Commentaire

pennou sardin (cqfd)

Marée rouge

Grève des sardinières de  Douarnenez : une mémoire qui se conserve

Mythique, la grève des sardinières de Douarnenez en 1924 l’est doublement : elle a été menée par des femmes et s’est soldée par une victoire. La journaliste Anne Crignon raconte leur histoire dans son livre Une belle grève de femmes. Entretien.

Il est des luttes dont la mémoire ne flanche pas. La grève des sardinières de Douarnenez, à l’hiver 1924, est de celles-là. Articles de presse, livres, documentaires, téléfilm et même chanson, cela fera bientôt cent ans que d’une génération à l’autre se transmet l’histoire des ouvrières de ce port du Finistère qui ont mis au pas les pêcheurs, fait plier les patrons. Anne Crignon apporte aujourd’hui sa pierre à l’édifice mémoriel avec Une belle grève de femmes – Les Penn sardin. Douarnenez, 1924, paru ce printemps chez Libertalia.

D’une plume déliée et sans rien céder au folklore, elle y décrit l’extrême dureté des conditions de vie des Penn sardin (« tête de sardine », en breton) ; leur combat pour arracher quelques sous aux cols blancs qui les employaient (« Pemp real a vo ! », « Ce sera 1,25 franc ! » scandaient-elles dans les rues de la ville) ; la solidarité et les liens tissés avec des figures de la gauche de l’époque ; jusqu’à la victoire, quelque six semaines après avoir déserté les usines. On en parle avec l’autrice.

Quelle est la situation des sardinières de Douarnenez à l’époque ?

« Douarnenez il y a cent ans, c’est du Zola au fond du Finistère. Deux mille sardinières triment dans les vingt conserveries de la ville, appelées communément les “fritures”, qui sont des hangars lugubres, trop froids en hiver, trop chauds en été, au sol rendu boueux par les viscères des sardines – autant dire pas idéal pour le bois des sabots.

Elles sont corvéables de jour comme de nuit car il n’y a pas d’heure pour l’arrivée du poisson. Dès que les hommes sont à quai, une contremaîtresse bat le rappel dans la ville, il faut courir au travail, et c’est parti pour dix ou douze heures d’affilée, parfois plus. Même les fillettes sont avalées par l’usine, pour certaines dès leurs huit ans. C’est l’abjection. Les heures de nuit sont payées pareil que les heures de jour, c’est-à-dire une misère. Et puis il y a cette odeur qui complexe les femmes : le velours de leur jupe en est tout imprégné alors qu’elles sont d’une grande coquetterie. »

Qu’est-ce qui les pousse à débrayer à l’hiver 1924 ?

« Tout commence le 21 novembre à l’usine Carnaud, dite “la méta”, qui fabrique les boites dans lesquelles est commercialisé le poisson. Un contremaître refuse de recevoir des femmes qui demandent à le voir pour lui parler de la paye minuscule et de ces heures en trop qui les épuisent, au point que plusieurs dans leurs rangs en sont mortes. Et le gars, il fait quoi ? Il refuse.

La colère monte depuis quelque temps, et la rancune est palpable envers les “riches heureux” qu’elles voient passer dans la cour de l’usine, le cheveu lissé de brillantine, sans un regard pour celles qui font leur fortune. Ce refus, c’est l’offense de trop. Et vite, l’offense se change en véritable fureur. Les femmes partent dans les rues (en chantant déjà L’Internationale) propager la contestation. Du beau travail : deux jours plus tard, toutes les usines de la ville sont en grève. »

Cette grève est érigée en modèle de lutte victorieuse. Qu’est-ce qui a rendu cette victoire possible ?

« D’abord, c’est la solidarité. Les femmes de toutes les usines ont suivi, ainsi que les marins pêcheurs, qui étaient souvent leurs maris. Et très vite, il s’est passé cette chose incroyable : du monde a débarqué à Douarnenez pour soutenir la grève. À l’époque, la jeune révolution russe draine les espoirs de toute une génération abattue par la guerre. Dans le sillage du congrès de Tours de décembre 1920, en 19211 est née la Confédération générale du travail unitaire (CGTU) qui en appelle à un socialisme révolutionnaire et envoie à Douarnenez ses militants : le jeune Charles Tillon, qui sera vingt ans plus tard le grand résistant que l’on connaît, cofondateur des FTP (Francs-tireurs et partisans) ; et Lucie Colliard, institutrice de Bogève (Haute-Savoie) révoquée pour propagande pacifiste et qui a même fait de la prison pour ça.

Les sardinières sont aussi soutenues par le maire de la ville, Daniel Le Flanchec, communiste, ancien anar que le ministre de l’Intérieur Camille Chautemps fait surveiller car il est fiché comme pote de la bande à Bonnot. Bref, le gars bien incontrôlable comme il en faudrait plus et qui fait flipper le gouvernement avec la vitalité de son laboratoire du bolchevisme en terre armoricaine.

« Toutes les usines de la ville sont en grève »

Ce qui a beaucoup aidé aussi, c’est que la Bretagne a été généreuse. Tout le monde donnait de la nourriture, un coup de main, ou les deux. Je pense à un garçon de 14 ans de Pouldavid (commune rattachée à Douarnenez en 1945), Jean Moreau, qui allait d’une ferme à l’autre sur son char à bancs collecter pour le piquet de grève des kilos et des kilos de pommes de terre. Je voudrais que les gens retiennent ce nom : Jean Moreau, de Pouldavid-sur-Mer, ami des Penn sardin à 14 ans, chef des FTP de l’Orne, fusillé par les Allemands à 34 ans.

Il y avait aussi des députés communistes comme Arthur Henriet. Il faut voir tous les chics types qui ont fait leurs dix-sept heures de train depuis Paris pour venir s’installer à Douarnenez l’hiver 1924 – comme Daniel Renoult, journaliste à L’Huma. Ils étaient tous dans le même hôtel, tenu par une femme qu’ils appelaient “la belle Angèle”, ravie d’avoir chez elle les amis de la révolution.

Et puis, ce qui a aidé ces femmes à tenir, je crois, c’est leur qualité de mère : elles ne voulaient pas de cette vie pour leurs enfants. »

Parmi elles, Joséphine Pencalet, souvent citée quand on évoque la grève des sardinières. Qui était-elle ?

« Joséphine est ouvrière d’usine. Quelques années auparavant, elle est “montée” à Paris pour être “bonne à tout faire” chez des bourgeois comme beaucoup de Bretonnes au début du 20è siècle. Elle est revenue à Douarnenez avec ses deux enfants parce que son mari est mort, emporté par la maladie, peu après la guerre. Les gens de Douarnenez disent qu’elle était la meneuse du mouvement mais en réalité on n’en sait rien. Elle n’est pas membre du comité de grève, elle ne fait pas partie de la délégation qui rencontre à Paris le ministre du Travail qui leur dit que leurs patrons sont “des brutes et des sauvages”, ni dans le comité d’accueil qui va à la gare accueillir avec des fleurs le député Marcel Cachin, directeur de L’Humanité.

Mais pour les Douarnenistes, Joséphine Pencalet est l’héroïne de la “grande grève”. Alors on peut faire comme John Ford dans son film L’Homme qui tua Liberty Valence (1962) : la légende est belle, imprimons la légende. »

Bien que féminine, cette grève n’était pas pour autant « consciemment féministe », comme tu l’écris…

« Lucie Colliard, qui était militante féministe, a essayé de convaincre ses “bonnes camarades de Douarnenez” en ce sens. Mais elles avaient déjà tant à faire qu’elle ne fut pas suivie sur ce point. En revanche, une chose est certaine : c’est grâce à des féministes comme Maria Hélia, avec son splendide film documentaire L’Usine rouge (1989), ou Anne-Denes Martin2 qui a rassemblé leurs témoignages dans les années 1990, que la mémoire s’est transmise. On entend aujourd’hui que les Penn sardin étaient féministes. Faut-il se déclarer soi-même féministe ou peut-on être désignée comme telle par autrui ? Je ne sais pas. »

Tu décris cette grève comme un pur exemple de politisation par la lutte. Pourquoi ?

« Daniel Le Flanchec, qui voulait mettre du communisme dans le cœur de ses administrés, a beaucoup influencé les sardinières. Il était tellement aimé que les grévistes avaient inventé une chanson pour lui : “C’est Flanchec, c’est notre roi !” Lucie Colliard avait beau leur dire qu’il ne fallait pas applaudir un homme mais ses idées, rien n’y faisait. Il a passé les six semaines et demie de grève parmi elles, à dénoncer le capitalisme et les “patrons buveurs de sang”. Place de la Croix, à Douarnenez, on se retrouvait pour commenter les affiches placardées par le Parti communiste, lesquelles étaient de véritables cours de science politique. Et puis il y avait une assemblée générale tous les jours aux halles après la manif. La lutte a tellement politisé les Douarnenistes que Flanchec a gardé sa mairie communiste jusqu’en 1940, et haut la main. »

Propos recueillis par Tiphaine Guéret

1 Événement majeur dans l’histoire de la gauche française, le congrès de Tours de la Section française de l’Internationale ouvrière voit la scission des pro-soviétiques, à l’origine du Parti communiste.

2 Autrice des Ouvrières de la mer, L’Harmattan, 1994.

Tiphaine Guéret
Illustré par Nadia Berz

http://cqfd-journal.org

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17 juillet 2023 ~ 0 Commentaire

guingamp 22 (cgt, fsu, solidaires)

macron flics
COMMUNIQUE INTERSYNDICAL UL CGT FSU SOLIDAIRES GUINGAMP
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Dans le cadre de la répression du mouvement social contre la réforme des retraites trois militants et adhérent(e)s de nos organisations sont convoqués mercredi 19 juillet à 8h30 à la gendarmerie de Guingamp.
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Il semble selon nos sources que leur convocation devrait déclencher des gardes à vue…
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Alors même que l’extrême droite se déchaine dans ce département le pouvoir politique a décidé de s’en prendre aux contestataires de sa réforme.
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Nous appelons donc à un rassemblement de soutien devant la gendarmerie de Guingamp.
Juillet 2023 pour l’Intersyndicale UL CGT FSU SOLIDAIRES

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16 juillet 2023 ~ 0 Commentaire

le bon poing (npa)

 

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13 juillet 2023 ~ 0 Commentaire

saint nazaire (lo)

brest naval

Chantier naval de Saint-Nazaire : un débrayage salutaire

Vendredi 7 juillet, la totalité d’une équipe de travailleuses et de travailleurs d’ISS, une société de nettoyage qui travaille à bord des navires en construction aux Chantiers de l’Atlantique, a cessé le travail pour se faire respecter.

Le nettoyage des bateaux en construction est un des métiers les plus pénibles qui soient sur le site : dans le fond des bateaux, à quatre pattes dans les salles des machines, sous les parquets, dans les réservoirs, il faut enlever les déchets, la rouille, l’eau croupie ou le mazout, dans le bruit, la chaleur et dans des locaux où tournent souvent déjà les moteurs et équipements divers du paquebot.

C’est ainsi que jeudi 6 juillet, en fin de journée, une travailleuse intérimaire qui enchaîne les contrats depuis des années, a été prise d’un malaise et a donc quitté son poste deux heures avant la débauche pour se rendre à l’hôpital. Le lendemain, elle n’a pas pu rentrer sur le site car son badge avait été désactivé. S’étant rendue au bureau pour demander des explications, elle s’est entendu dire que la direction estimait qu’il fallait qu’elle se repose et que l’accès du site lui avait donc été interdit pour son bien.

Quand le reste de l’équipe a appris cette nouvelle, c’est dans l’unanimité, chefs compris, qu’il a été décidé de se rendre au bureau pour tirer l’affaire au clair. Contact a également été pris avec les délégués CGT du chantier et c’est à une trentaine que tout le monde a débarqué au local de l’entreprise d’intérim et de l’entreprise de nettoyage.

Travailleuses et travailleurs ont ainsi eu l’occasion de vider leur sac : manque de respect, petites phrases insultantes, pressions, précarité et chantage sont leur quotidien. À cette occasion, de nombreux problèmes ont été mis sur la table, notamment celui d’un travailleur d’origine africaine de 74 ans, embauché en CDI depuis plusieurs années, à qui la DRH refuse de fournir un document demandé par la préfecture pour prolonger son titre de séjour.

Les justifications embrouillées et méprisantes de la direction ne tenaient pas la route face aux arguments de ces travailleuses et travailleurs solidaires qui lui ont expliqué par le menu quelles démarches effectuer auprès de la préfecture pour le travailleur ayant un problème administratif, et quels droits a une travailleuse intérimaire qui quitte son poste pour un problème de santé.

Une fois son badge réactivé, la travailleuse interdite de site a passé le tourniquet sous les applaudissements, avant que tout le monde parte casser la croûte ensemble avant de reprendre le travail. Promesse a été faite de garder le contact et de veiller les uns sur les autres que l’on appartienne ou pas à la même entreprise.

Correspondant LO 12 Juillet 2023

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