Archive | Syndicalisme

27 février 2025 ~ 0 Commentaire

ATTAC

attac

Les prochaines Assises de la santé et la sécurité des travailleurs-ses auront lieu les 25 et 26 mars 2025 à Paris.

Elles sont organisées par un ensemble de syndicats et d’associations :
CGT, FSU, Solidaires, Andeva, ASD-Pro, Association des experts intervenant en santé au travail, Attac, Ateliers Travail et Démocratie, Cordistes en colère, Réseau féministe « Ruptures », Association-Santé-Médecine-Travail..

500 personnes ont participé aux différents ateliers des Assises de mars 2024. La richesse des échanges témoigne des interventions sur le terrain. Les apports de chercheur·es, avocat·es, inspecteurs·trices du travail, associations, experts auprès des CSE et des militant·es à la réflexion collective ont représenté des outils intéressants pour notre activité quotidienne.

Nous avons depuis vécu divers bouleversements politiques, et pourtant les questions de santé et sécurité au travail ne font toujours pas l’objet de débats publics. Les politiques publiques restent au point mort.
L’engagement syndical se heurte à de nombreuses difficultés.

Le constat est toujours le même : en 2023 la Sécurité sociale a recensé 555 800 accidents du travail avec arrêt dont 759 mortels, 47 400 arrêts de travail en raison d’une maladie professionnelle et 1287 morts comptabilisés suite à unaccident du travail ou de trajet ou une maladie professionnelle, 60 de plus qu’en 2022. Ces chiffres ne concernent que le secteur privé, il n’existe pas de statistiques globales sur la sinistralité dans la fonction publique.

Le mouvement syndical et social doit s’emparer de ces questions, en faire un enjeu politique et porter ses exigences sur le devant de la scène. Nos exigences doivent se traduire dans les mobilisations sociales, dans nos pratiques syndicales sur le terrain et dans les instances de représentation du personnel. Tels sont les objectifs de nos Assises.

Le 28 avril 2025, journée mondiale pour la santé et la sécurité des travailleurs-ses, doit être l’occasion de faire converger ces luttes car nous sommes convaincu·es que seul un rapport de force social permettra d’avancer sur ces questions. Nous nous associerons aux initiatives locales et nationales dans les différentes villes pour faire de ce 28 avril 2025 un évènement national.

Dès maintenant, inscrivez-vous pour les Assises de 2025 !

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06 février 2025 ~ 0 Commentaire

Bretagne Santé

Bretagne Santé
Sans titre 1
Bretagne…en lutte pour la santé

Après Carhaix (29), il y a deux mois et l’immense rassemblement en défense des urgences de l’hôpital et la fin des poursuites policières et judiciaires contre les défenderesses et défenseurs de ce service indispensable, c’est à Guimgamp (22) que le combat continue pour la réouverture de la maternité de l’hôpital public et pour le droit à l’accès à la santé publique.

En Bretagne, et particulièrement dans un grand nombre de petites villes et en ruralité, l’accès à la santé et aux soins devient de plus en plus une course d’obstacles comme l’ont démontré les témoignages lus ce samedi 1er février, issus des cahier de doléances.

Toutes les interventions des syndicats ( intersyndicale du 22 et sud santé/sociaux du 29), du comité de vigilance de Carhaix, des comités de défense des hôpitaux (Lannion, Douarnenez, Pontivy, Concarneau, Carhaix, St malo/Dinan, Landerneau) comme celles de la député FI de la circonscription ou PS de Carhaix, dénoncèrent la marchandisation de la santé et la dégradation de l’accés aux soins publics au profit du privé.

Ce sont aussi les représentants des 57 maires du pays d’ Armor, signataires d’un arrêté pour enjoindre l’état à agir sur le sujet de la santé et qui , pour cela , ont été convoqué au tribunal administratif de rennes qui ont témoigné de leur volonté de défendre la santé sur leur territoire.

Précédés par les tracteurs de la confédération paysanne qui arboraient aussi un magnifique drapeau cubain dont l’ambassadeur s’est déplacé, il y a quelques temps, pour proposer les services médicaux de son pays ce sont 2000 à 2500 personnes qui ont arpenté les rues de Gwengamp.

Une manif dynamique et colorée regroupant des délégations de toute la Bretagne avec bien entendu la CGT et Solidaires, partis comme la FI, le PCF, les JC, l’UDB, la gauche indépendantiste, 1 drapeau du PS et bien sûr une belle délégation du NPA l’Anticapitaliste Bretagne ( organisation appelante).

Aux rythmes des slogans scandés comme «du fric, du fric pour l’hôpital public», «contre le capital défendons l’hôpital», «les cotisations sont à nous c’est à nous de décider» «Guimgamp, Lannion, Carhaix Résistance» ou encore le très repris «Nos vies valent plus que leurs profits» la manif a défilé pendant 2 heures pour se terminer devant la mairie.

D’évidence ces luttes ne s’arrêteront pas. La détermination est grande pour la réouverture des urgences, des maternités et de l’accès aux soins comme l’a exprimé Gaël Roblin,conseiller municipal d’opposition à Gwengamp et un des initiateurs du collectif organisateur «Initiative Armor santé yech’hed mat »

«La Bretagne des bourgs comme des tours doit pouvoir avoir accès à la chaîne des soins H24 depuis la naissance jusqu’à la mort. C’est une question d’égalité, une question de dignité. C’est un choix de société. C’est le notre. Notre santé c’est notre seul capital. Nos vies valent plus que leurs profits et leurs économies. Restons unis, combatifs, inventifs… et déterminé.es »

Jusqu’à la victoire, toujours !

Correspondant Bretagne

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04 février 2025 ~ 0 Commentaire

Plouzane ( Le Tél)

Comme le 23 janvier 2025, les salariés de MVG se sont mobilisés pour dénoncer le « plan saccage emploi » du groupe qui condamne leur site du technopôle de Plouzané et des gammes de dosimètres 4G/5G ou des antennes pour divers porteurs de la Défense nationale inventés et fabriqués sur place.
Comme le 23 janvier 2025, les salariés de MVG se sont mobilisés pour dénoncer le « plan saccage emploi » du groupe qui condamne leur site du technopôle de Plouzané et des gammes de dosimètres 4G/5G ou des antennes pour divers porteurs de la Défense nationale inventés et fabriqués sur place. (Photo Le Télégramme/Yann Le Gall)

« C’est la mort des produits de Brest » : à Plouzané, les salariés de MVG débraient à nouveau pour maintenir leur production sur site

Vingt salariés de Microwave Vision (MVG) ont de nouveau débrayé ce lundi devant leur site du technopôle de Plouzané. Ils dénoncent le plan social et une perte de savoir-faire local.

Nouveau débrayage à MVG (Microwave Vision) à Plouzané. Vingt salariés ont cessé le travail ce lundi 3 février 2025, comme ils l’avaient fait le 23 janvier dernier. Ils protestent contre la fermeture de leur site du technopôle, qui compte une trentaine de salariés. Le groupe, anciennement Satimo, spécialisé dans la fabrication d’antennes, avait racheté la start-up de Plouzané Antennessa en 2007.

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01 février 2025 ~ 0 Commentaire

Dockers Lorient

Des dockers bloquent l'accès au port de commerce de Lorient lors d'un précédent conflit
Des dockers bloquent l’accès au port de commerce de Lorient lors d’un précédent conflit • © France Télévisions – S. Izad

Retraites : Les dockers de Lorient bloquent le port et demandent à renégocier l’âge de départ

« Le port de Lorient est à l’arrêt » depuis jeudi 30 janvier selon le syndicat CGT des dockers. Aucune entrée ni sortie de navires dans le port de commerce. Les dockers demandent à renégocier leur âge de départ à la retraite.

À l’appel de la Fédération nationale des Ports et Docks CGT, les dockers et agents portuaires de Lorient ont effectué un deuxième jour de grève vendredi pour dénoncer l’attentisme du gouvernement sur leur régime de retraite. Tout comme leurs collègues des ports de Dunkerque, Marseille, Calais et Boulogne.

Dans ce « petit » port en volume de marchandises, la CGT des dockers affirme que « le port est à l’arrêt » depuis jeudi.

Les dockers peuvent valider leur départ en retraite quatre ans avant l’âge légal, soit à 60 ans, contre 58 ans avant la réforme de 2023. Ils souhaitent négocier ce relèvement de l’âge de départ et prolonger des mesures de retraite anticipée pour les salariés ayant été exposés à l’amiante au cours de leur carrière.

« Le gouvernement ne respecte pas ses engagements »

La fédération de dockers et d’ouvriers portuaires a estimé que le gouvernement ne « respectait pas ses engagements » sur la réforme des retraites, pour laquelle une concertation avec les partenaires sociaux est prévue fin février.

Un préavis de grève nationale pour le jeudi 30 et le vendredi 31 janvier avait été déposé mi-janvier par la Fédération nationale des Ports et Docks CGT, qui a également appelé à des grèves perlées jusqu’à fin février.

Les transporteurs, qui viennent chercher des conteneurs ou du vrac dans les ports, ont fait part jeudi de leur inquiétude quant aux conséquences de ces grèves.

L’Union-TLF, qui représente l’ensemble des métiers de la chaîne du transport et de la logistique, craint pour ses adhérents une perte d’un quart de leur chiffre d’affaires en février si le mouvement se durcit.

Quels impacts si la grève se durcit ?

TLF Overseas, le syndicat professionnel réunissant organisateurs de transport et représentants en douane, a appelé vendredi « à la mise en place de mesures urgentes pour limiter les impacts sur la chaîne logistique » constatant que les flux « commencent à se détourner vers les autres ports européens comme Anvers, Gênes, Rotterdam et Barcelone ».

« Nous jugeons irresponsable un durcissement des grèves, qui pourraient compromettre la pérennité des emplois liés aux activités portuaires et logistiques », a déclaré Joël Glusman, président de TLF Overseas.

Les dockers et agents portuaires de Lorient avaient déjà mené une opération « port mort » le 7 juin dernier à l’appel national de la CGT pour protester contre la réforme des retraites de 2023. En vain.

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29 janvier 2025 ~ 0 Commentaire

Fonderie de Bretagne

Un millier de personnes rassemblées ce 25 janvier 2025 pour soutenir la Fonderie de Bretagne placée en redressement judiciaire cette semaine.
Un millier de personnes rassemblées ce 25 janvier 2025 pour soutenir la Fonderie de Bretagne placée en redressement judiciaire cette semaine. • © Isabelle Rettig / France télévisions

Fonderie de Bretagne, plus d’un millier de personnes dans les rues, « on continue à se battre »

Ce 25 janvier 2025, ils se sont symboliquement donné rendez-vous devant les Forges d’Hennebont. Là, où tout a commencé en 1860. Un siècle et demi plus tard, ils refusent que l’histoire prenne fin. La Fonderie de Bretagne, qui est née des Forges, a été placée en redressement judiciaire cette semaine. Elle cherche un repreneur. Habitants et élus ont défilé pour soutenir les fondeurs et leurs familles.

« Sauvez les emplois de nos parents, la Fonderie de Bretagne doit vivre« . Esteban et d’autres enfants de fondeurs ont pris la tête du cortège.

« Je suis venu pour soutenir papa pour la Fonderie. J’ai pas envie que son boulot ferme parce qu’on en a besoin « , confie le jeune garçon en frappant sur sa caisse claire.

Son père, Bruno Bonneau travaille à la Fonderie depuis 30 ans. Son grand-père était à la Fonderie, ses oncles à la SBFM, les ancêtres de la Fonderie. « C’est une histoire de famille, » dit-il en souriant. « C’était important que tout le monde soit là avec nous pour nous soutenir. »

Des mois de lutte

Il le reconnaît facilement. La période est difficile.« La famille en pâtit un petit peu. On essaye de ne pas ramener le travail à la maison mais là, c’est compliqué. Depuis le temps qu’on est en lutte. Tous les jours. Tous les jours sur le terrain, donc la famille on ne la voit pas beaucoup, ça joue sur le caractère aussi. Et puis il y a la fatigue. »

Au début du mois de décembre, Bruno a appris que le Renault, fondateur et principal client de la Fonderie (qu’elle a vendu en 1998) refusait de s’engager sur un volume de commandes. La Fonderie fabrique des pièces d’acier et de fonte malléables pour le secteur automobile. Le repreneur qui s’était montré intéressé a aussitôt fait marche arrière.

Le 15 janvier, la Fonderie de Bretagne a été déclarée en cessation de paiements.

Le 23 janvier 2025, elle a été placée en redressement judiciaire avec quelques mois pour trouver un repreneur.

« On y croit encore »

Laetitia, l’épouse de Bruno, défile elle aussi et se rassure en voyant la foule battre le pavé à ses côtés. « Ça fait chaud au cœur, on voit qu’ils sont soutenus et il le faut, parce que ce n’est pas fini. On y croit encore et on y croira jusqu’au bout. Ça fait des mois qu’ils se battent, et ils sont toujours là, ils sont fatigués mais toujours présents. »

Le moment est compliqué pour les fondeurs… et pour leurs familles. « C’est difficile à vivre pour les femmes de fondeurs, il y a des hauts et des bas. Il y a des fois on y croit et puis des fois on baisse les bras. Mais on remonte. On est là pour les soutenir. On fait ce qu’on peut au quotidien. C’est pas toujours facile. Ça fait des mois qu’ils se battent, et ils sont toujours là, ils sont fatigués mais toujours présents. »

Alors, elle veut y croire, espère que Renault ne va pas les laisser tomber. « Renault ne peut pas laisser faire ces choses-là, ce n’est pas possible. Donc on y croit. »

Bruno reste confiant lui aussi. « On a énormément de clients qui toquent à la porte, donc pour un repreneur, ça peut être bien. »

Lire : Fonderie de Bretagne, « ça serait dommage que ça s’arrête maintenant »une porte ouverte pour montrer leur outil de travail

Des pressions sur Renault

Et le fondeur peut compter sur la mobilisation des élus. Le député brestois Pierre-Yves Cadalen a fait le déplacement. « Il ne faut rien lâcher, il y a une mobilisation large, citoyenne aujourd’hui. Renault doit tenir ses engagements et nous devons créer les conditions puisque l’Etat est actionnaire de Renault. C’est pour cela qu’on met une pression politique large, on se bat tous ensemble. »

Le 4 février, les salariés de la Fonderie se rendront d’ailleurs à Paris à l’Assemblée nationale, jour de l’audition de Renault par la commission des affaires économiques.

Dans le cortège, des habitants de Caudan, d’Inzinzac-Lochrist, de Lorient… Et de bien au-delà.

« Quand je vois des salariés qui ont mon âge et qui pourraient se retrouver au chômage, on ne peut que les soutenir. C’est important d’être là aujourd’hui, ça s’appelle la solidarité ! »

« Je discutais avec des gens qui me disaient, ça impacte tellement de monde, indique Maël Le Goff, le secrétaire général de la CGT de la Fonderie. On attend des repreneurs et on espère que quelqu’un se positionne parce qu’on a tous envie de continuer à travailler à la Fonderie de Bretagne. »

Esteban rêve, lui aussi, de pouvoir un jour entrer à la Fonderie. Il se bat pour son papa et pour son avenir… Et tous espèrent !

(Avec Isabelle Rettig) Séverine Breton Publié le 25/01/2025

 

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24 décembre 2024 ~ 0 Commentaire

LE SAPIN

Santa Claus standing on sea beach with arms raised.

Syndicat de la Magistrature : Ça sent le sapin

Ça sent le sapin

La nomination de Gérald Darmanin comme garde des Sceaux, conjuguée à la reconduction de Bruno Retailleau comme ministre de l’Intérieur, est le signe d’un alignement à venir des feuilles de route de ces deux ministères régaliens, sur le fond comme sur la forme. Elle fait craindre un nouveau recul du respect de l’État de droit comme de l’indépendance de la Justice – recul auquel Gérald Darmanin a déjà largement contribué.

En tant que ministre de l’Intérieur, il a régulièrement mis en concurrence le respect des procédures et l’intérêt de l’État, laissant entendre que le droit était plus une entrave à l’action de l’exécutif, qu’un prérequis au service de la protection et de l’égalité de traitement des citoyens. Artisan de réformes catastrophiques pour la justice et son efficacité, il a par ailleurs mené des politiques de maintien de l’ordre qui ont durablement porté atteinte aux libertés publiques. Mais il a aussi démontré à maintes reprises qu’il n’avait cure de l’indépendance de la justice.

L’autorité judiciaire est chargée, par la voix de ses procureurs et de ses juges, de faire respecter le droit et réprimer les atteintes à la loi, tout en protégeant les libertés individuelles contre les abus et en contrôlant l’action des forces de l’ordre.

Indépendante, séparée des pouvoirs exécutif et législatif, elle constitue un contre-pouvoir aux deux autres, sans lequel il n’y a pas d’équilibre démocratique.
Or, Gérald Darmanin n’a pas hésité à critiquer les décisions de justice qui lui déplaisaient ou à mettre en doute l’appréciation des juges, leur compétence, voire leur légitimité dans des affaires individuelles. Alors qu’il a également pu invoquer la politisation des magistrats pour discréditer leur travail, il devra dorénavant nommer et sanctionner les procureurs ainsi que leur demander de mettre en œuvre la politique pénale du pays.

Après l’avoir si souvent entendu prendre le parti de la police contre la justice, comment croire à sa volonté affichée de défendre l’institution judiciaire et de protéger sa mission constitutionnelle ? Les magistrates et les magistrats ne peuvent qu’être extrêmement inquiets de le voir, encore tout imprégné de la place Beauvau, arriver place Vendôme.
https://www.syndicat-magistrature.fr/

 

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04 décembre 2024 ~ 0 Commentaire

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04 décembre 2024 ~ 0 Commentaire

Photovolaique (Reporterre)

«<small class="fine d-inline"> </small>Demandons un arrêt immédiat des centrales photovoltaïques en milieux naturels<small class="fine d-inline"> </small>»

« Demandons un arrêt immédiat des centrales photovoltaïques en milieux naturels »

150 000 hectares d’espaces naturels devraient être détruits d’ici à 2050 par l’industrie photovoltaïque, dénoncent dans cette tribune plus de 60 scientifiques, politiques et personnalités. Pourtant, les alternatives existent.

L’Association nationale pour la biodiversité (ANB) et le Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) sont deux associations défendant les milieux naturels sur le terrain, et qui reçoivent la quasi-totalité des alertes du public sur les projets photovoltaïques. Pierrot Pantel est ingénieur écologue, chargé de mission juridique de l’ANB. La liste complète des signataires de la tribune est ici.

L’ensemble de la communauté scientifique ne cesse de tirer la sonnette d’alarme : l’effondrement de la biodiversité nous entraîne vers l’abîme, tout autant que le réchauffement climatique. Pourtant, la tendance reste irrémédiablement la même : pied au plancher vers le scénario du pire ! La COP16 biodiversité n’a pas fait exception.

En France, les mesures prises sont-elles plus adaptées qu’ailleurs ? Manifestement non, comme l’illustre le développement de centrales industrielles photovoltaïques dans des milieux naturels. La volonté gouvernementale de démultiplier la production d’énergie solaire photovoltaïque d’ici à 2050 et le choix du moindre coût (il est plus rentable de raser une forêt que d’aménager des zones déjà artificialisées, comme le toit des zones industrielles) provoquent l’essor de ces centrales construites sur des terrains naturels par de grandes entreprises, voire multinationales, telles qu’EDF Renouvelables, Engie Green, Boralex, Voltalia, etc.

Citons par exemple le projet d’EDF à Prévenchères (Lozère), pour une emprise totale au sol de 270 hectares (environ 385 terrains de foot), ou celui de Boralex et EDF à Vins-sur-Caramy (Var), sur 209 hectares.

Selon nos calculs [1], l’industrie du photovoltaïque projette, d’ici à vingt-cinq ans, de détruire plus de 150 000 hectares d’espaces naturels, avec les paysages qu’ils constituent, incluant des espaces aux intérêts écologiques avérés (zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique — Znieff —, parc naturel, réserve de biosphère…), voire protégés (Natura 2000). Cela correspond environ à la surface cumulée des départements du Val-d’Oise et du Val-de-Marne.

Pourtant, comme l’explique le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) dans un document argumenté et factuel publié fin août, il n’est pas nécessaire de raser des forêts, d’artificialiser des prairies ou de détruire des zones humides pour implanter des centrales photovoltaïques.

Le potentiel des zones anthropisées (toitures industrielles et commerciales, ombrières) est largement suffisant pour satisfaire les besoins : « Or, plusieurs études suggèrent que l’objectif de 100 GW peut être atteint en mobilisant uniquement des espaces artificiels… Le respect de la loi Aper en matière d’équipement des parcs de stationnement devrait permettre d’installer au moins 20 GW supplémentaires. Alors que les toits comptent actuellement pour la moitié des 20 GW déjà installés en France, moins de 1 maison individuelle sur 20 est actuellement équipée. »

Pour une politique de « sobriété structurelle »

Le CNPN insiste également sur l’importance d’une « sobriété structurelle », qui vise à réduire la demande globale d’énergie et, in fine, à éviter l’utilisation d’espaces naturels. Or, dans les faits, cette dimension de la sobriété est absente de la politique du gouvernement : pas de diminution du nombre ni du poids des véhicules individuels, de développement des transports en commun, d’interdiction de la publicité pour les produits polluants, ni de conversion de l’agriculture à l’agroécologie…

Comme l’ont pourtant souligné conjointement le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) et la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), il est vital de limiter le réchauffement climatique ET de protéger la biodiversité. Cependant, face au casse du siècle — nous estimons l’enjeu financier global du photovoltaïque en France à environ 500 milliards d’euros sur les trente prochaines années —, les appétits des marchands de soleil sont féroces, et les communes qui louent leurs parcelles, pour beaucoup financièrement exsangues, des proies faciles.

Cela d’autant plus que, partout en France, ces projets industriels bénéficient d’une stupéfiante complaisance des services de l’État. Citons par exemple la condamnation du préfet des Alpes-de-Haute-Provence, en mai dernier, par la cour d’appel administrative de Marseille pour une autorisation accordée fin 2020 à l’entreprise Boralex jugée illégale. Décision hélas bien tardive, puisque la centrale de Cruis est en exploitation et que la multinationale peut, en pleine réserve de biosphère, exploiter une centrale réalisée. L’administration est par ailleurs régulièrement rappelée à l’ordre par la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) pour ses refus illégaux et répétés de transmettre aux associations les informations pourtant communicables qu’elles sollicitent.

Détruire ces habitats sauvages est suicidaire

Pour autant, il ne s’agit pas ici de s’opposer à la décarbonation, mais d’avoir une approche systémique pour que l’action pour le climat se fasse avec la préservation de la biodiversité et non contre elle.

Car le sujet est grave : les experts internationaux craignent un point de bascule imminent au niveau mondial pour les puits de carbone : « Les forêts et les sols ont seulement absorbé entre 1,5 milliard et 2,6 milliards de tonnes de CO2 en 2023, loin derrière les 9,5 milliards de 2022, notamment en raison de la sécheresse en Amazonie et du fait des incendies au Canada et en Sibérie », est-il précisé dans l’article du Monde de juillet dernier.

Déjà, en juin 2023, l’Académie des sciences nous alertait sur le fait que les forêts françaises ont perdu en dix ans 50 % de leur capacité à capter le dioxyde de carbone, et l’Inventaire forestier national 2024 s’alarme d’un doublement de la mortalité des arbres en dix ans sur le sol français. Le manque d’égard envers les milieux naturels, et les espèces qui y vivent, accélère donc le péril. Étude après étude, la cause principale de cet effondrement est toujours parfaitement identifiée : la destruction méthodique et à échelle industrielle des habitats de la vie sauvage.

En dépit de cette accélération funeste cyniquement ignorée des industriels de ce secteur, il est aussi urgent que vital de refuser que leur soit livré ce patrimoine commun. En effet, prétendre répondre au défi climatique en accélérant l’extinction massive d’une biodiversité déjà à genoux est la promesse d’un suicide collectif, car la biodiversité, c’est à la fois l’alimentation (que ferions-nous sans insectes pollinisateurs ?), des sols vivants (qui retiennent l’eau), des puits de carbone essentiels dans la lutte contre l’intensification du changement climatique, etc.

Nous, signataires de cette tribune, soucieux de la préservation stricte et impérieuse de la biodiversité, mais également conscients des enjeux liés à la décarbonation, demandons un arrêt immédiat du déploiement des centrales industrielles photovoltaïques en milieux naturels.

Désireux de porter ce débat au Parlement, l’Association nationale pour la biodiversité (ANB) et le Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) ont déposé une pétition sur le site de l’Assemblée nationale. Nous invitons toutes et tous à la signer car nous visons, comme pour l’A69, la création d’une commission d’enquête pour faire toute la lumière sur une orientation politique alarmante, à contre-courant du consensus scientifique.

4 décembre 2024

https://reporterre.net/

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03 décembre 2024 ~ 0 Commentaire

FSU-SNUIPP

Une manifestation d'enseignants à Paris, le 10 septembre 2024. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Le syndicat majoritaire FSU-SNUIpp prévoit 65% de grévistes jeudi dans les écoles

Les agents de la fonction publique sont appelés à se mobiliser pour une journée d’action et de grève, jeudi, au lendemain du vote à l’Assemblée nationale de motions de censure contre le gouvernement.

Les professeurs des écoles « ont répondu à l’appel à la grève des organisations syndicales » avec près de « 65% de grévistes annoncés » dans le « premier degré » jeudi 5 décembre, a annoncé mardi le FSU-SNUIpp, majoritaire. Les agents de la fonction publique sont appelés à se mobiliser pour une journée d’action et de grève, menaçant d’ouvrir un nouveau front social, alors que le gouvernement est menacé de censure.

L’annonce par l’exécutif, fin octobre, d’un plan de lutte contre l’« absentéisme » des fonctionnaires, qui doit permettre de dégager 1,2 milliard d’euros d’économies, a progressivement tendu les relations entre les syndicats d’agents et le ministre de la Fonction publique. « L’attaque violente des mesures de (…) Guillaume Kasbarian, mais également les annonces de suppressions de postes résonnent fortement dans les écoles du pays », écrit le FSU-SNUIpp dans un communiqué.

« Des conditions de travail dégradées »

« Dans tous les départements, ce sont des milliers d’écoles qui seront fermées jeudi et les personnels manifesteront partout leur colère face à ce gouvernement. » « Depuis trop d’années déjà, les enseignantes et enseignants se sentent méprisé.es par un pouvoir qui ne prend pas la mesure du terrain », poursuit le syndicat. Ce dernier déplore « des conditions de travail dégradées, un salaire en berne et un pouvoir d’achat qui ne fait que baisser ».

Après les cheminots et les agriculteurs, l’exécutif se prépare à une nouvelle semaine de tensions sociales. Plusieurs dizaines de rassemblements sont prévus en France à l’appel d’une intersyndicale, jeudi, au lendemain de l’examen à l’Assemblée nationale de deux motions de censure contre le gouvernement.

03/12/2024

https://www.francetvinfo.fr/

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02 décembre 2024 ~ 0 Commentaire

Jeudi 5 Décembre

cgt

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