Archive | Droite républicaine

12 mai 2013 ~ 0 Commentaire

France : droite et extrême droite communient dans l’homophobie (Essf)

France : droite et extrême droite communient dans l’homophobie (Essf) dans Antifascisme droite_extreme1

Incontestablement les manifestations («  Manif pour tous  ») qui se sont succédé depuis novembre 2012 contre ce l’on a improprement appelé le mariage gay ont réuni du monde sur les pavés parisiens. Bien sûr pas autant que les organisateurs le clamaient, souvent de manière extravagante, mais enfin, opposition il y a eu. Nous nous sommes entretenus de cette situation avec Luz Mora, syndicaliste et membre de l’association Vigilance et initiatives syndicales antifascistes (Visa).

« solidaritéS » – Comment expliques-tu le succès des mobilisations contre mariage pour tous  ? Luz Mora – Le succès des mobilisations contre l’égalité civile de tous et toutes s’explique par plusieurs facteurs. Au préalable, il est important de rappeler que «  la famille  » est un thème essentiel dans la pensée de droite. Il existe évidemment des nuances, mais, de façon générale, toute contestation de la «  famille » (hétérosexuelle et dominée par l’autorité du père) revient, pour la droite, et notamment pour la plus radicale, à tenter d’ébranler le pilier que constitue l’institution familiale. Donc à affaiblir l’ordre naturel ou divin, sur lequel reposerait la société. Ce «  danger pour la civilisation  » qui serait engendré par la simple égalité civile, serait expliqué par le «  bon sens  », ou bien fondé sur des études sociologiques ou psychologiques. En réalité, à bien lire et écouter ces discours, on constate leur profond lien avec la conception catholique de la famille. L’Eglise catholique française a clairement soutenu la contestation de la loi, par la voix de l’épiscopat. Les réseaux catholiques, encore bien implantés dans l’Ouest parisien et dans certaines régions (Ouest de la France, notamment) se sont mobilisés par l’intermédiaire, entre autres, des associations familiales religieuses et en particulier de l’association des familles catholiques. Des réseaux déjà constitués et identifiés comme «  pro-vie  », comme Alliance Vita, ont largement contribué à la réussite des diverses mobilisations.

Les réseaux politiques de droite ont aussi saisi l’occasion pour rassembler leurs militants et sympathisants. A droite, c’est l’UMP et l’UDI (formation centriste de J.-L. Borloo, réd.) qui étaient à la manœuvre. Les réseaux traditionnels, et notamment leur aile la plus réactionnaire (Christine Boutin, les membres de la Droite populaire), ont été largement acteurs de toutes les «  manifs pour tous  » et des actions publiques, à Paris comme en province. L’UMP a saisi l’opportunité politique de se rassembler autour de cette mobilisation antimariage pour tous, au sortir de sa défaite électorale de mai 2012 et de la guerre des chefs qui s’en est suivie pour prendre la tête du parti. Au-delà de cette opportunité, la teneur des discours assumés d’une majorité des responsables de la droite démontre que la ligne la plus réactionnaire, autour de Jean-­François Copé et de courants comme la Droite populaire, fédère la majorité des militants et les sympathisants.

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L’extrême droite, que l’on disait divisée sur la question, était aussi de la partie. Par simple souci tactique  ?

L’extrême droite a aussi tenu toute sa place  : si sa présidente a dénoncé une «  manœuvre  » du gouvernement et n’a pas participé aux cortèges, les députés et cadres du Front national se sont largement investis dans le débat, aux côtés de la droite, tant dans la rue qu’à l’Assemblée. Malgré des divergences stratégiques internes, le Front national s’est placé à la fois en défenseur des valeurs familiales et en opposant au gouvernement socialiste. Il s’est aussi présenté en partenaire acceptable pour la droite  : ce moment d’opposition concrète sur une valeur commune à la droite a clairement permis l’établissement de passerelles entre le FN et la droite.

L’extrême droite la plus radicale, identitaire ou catholique traditionaliste, a fait de cette mobilisation une campagne centrale. Ils ont été particulièrement actifs dans les «  débordements  » à l’issue des manifs pour tous et dans les actions les plus radicales. Ces mois de mobilisation leur ont permis d’avoir une tribune et de tenter de recruter une partie de la jeunesse de droite, dont on constate la radicalisation.  A l’intérieur de la droite, la question du mariage pour tous a créé un clivage certain, même si les défenseurs de l’égalité civile ont été minoritaires. Dans le contexte de la recomposition des droites, il est aussi intéressant de constater que la question de l’alliance avec l’extrême droite, et notamment le Front national, est remise à l’ordre du jour à l’intérieur de l’UMP. A ce stade, la direction de l’UMP et celle du Front national ont certes déclaré que des alliances électorales étaient inenvisageables. Cependant, il est indéniable que les mobilisations anti­mariage pour tous ont rapproché les parlementaires, les cadres et les militants des deux formations.

L’homophobie n’a-t-elle été qu’un dérapage de quelques un·e·s  ?

Des discours de responsables politiques, clairement homophobes, puis appelant à l’insurrection ou à la violence ont été tenus durant ce débat. Le retour de l’expression publique des idées homophobes par des responsables politiques, chose que la France n’avait plus connue depuis le débat sur le PACS à la fin des années 90, a permis la réapparition des discours et des actes homophobes dans la société française. L’homophobie, qui était latente, mais que l’on n’osait pas exprimer, est largement réapparue au grand jour. Il est urgent de retrouver un front large et unitaire autour de la question de la lutte contre toutes les discriminations et pour l’égalité des droits. Cette mobilisation unitaire est la seule réponse politique possible pour faire reculer la banalisation des idées les plus réactionnaires.

MORA Luz 2 mai 2013

* Paru en Suisse dans « solidaritéS », ° 227 (02/05/2013). http://www.solidarites.ch/journal/

* VISA regroupe des militant·e·s syndicaux de la FSU, de la CGT, de la CFDT et de Solidaires (adhérent·e·s de sections d’entreprises, élu·e·s de syndicats nationaux ou représentant·e·s de fédérations professionnelles) qui, depuis 1996, recensent, analysent, dénoncent, les incursions de l’extrême droite et plus particulièrement du Front national sur le terrain social. www.visa-isa.org

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article28635

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07 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Le bal des parrains

Le bal des parrains dans Droite républicaine abruto2

Avec la mort de Giulio Andreotti, sénateur à vie, 7 fois président du conseil et 21 fois ministre la bourgeoisie italienne perd son parrain ultime.

Leader de la démocratie Chrétienne, il a été de tous les compromis, de toutes les compromissions, de ce régime corrompu.

Condamné à 24 ans de prison en 2002 pour assassinat de journaliste il a réussi à être blanchi en 2003.

Une crapule s’en va. Une autre s’est fait réélire. Gaston Flosse, 82 ans, engagé en politique depuis 1965, vient de remporter les élections à Tahiti. Certes à côté d’Andreotti c’est de la petite bière. Seulement condamné deux fois en 2013 à 5 ans pour corruption puis à 4 ans pour détournements de fonds publics, il est menacé directement dans la disparition d’un journaliste qui enquêtait sur ses méthodes de gangster. Andreotti, Flosse, de purs produits de la collusion entre affairisme, pouvoirs politiques et mafia.

Mardi 7 mai 2013

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03 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Besancenot sur Guéant: « casseroles » partout, il faut changer la cuisine (Afp)

Besancenot sur Guéant:

Olivier Besancenot (NPA), interrogé jeudi sur Claude Guéant qui se défend de tout blanchiment d’argent, a assuré qu’avec l’accumulation de « casseroles », il fallait changer « toute la cuisine ».

Comme iTELE lui demandait si l’ex-ministre de l’Intérieur dit la vérité,  l’ancien candidat à l’Elysée a ironisé : « je ne sais pas, je ne m’y connais pas en art belge, ni en art libyen ». « Ce que je sais simplement », a poursuivi M. Besancenot, « c’est que les casseroles de gauche s’accumulent aux casseroles de droite et c’est toute la cuisine qu’il faut changer ». Après une perquisition à son domicile dans le cadre de l’enquête sur un présumé financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy de 2007, M. Guéant a justifié un versement de 500.000 euros sur son compte par la vente de deux tableaux flamands. Et il a expliqué la découverte de factures réglées en liquide par le versement de primes en espèces du temps où il était proche collaborateur de M. Sarkozy au ministère de l’Intérieur, au début des années 2000.

Jeudi 2 mai 2013 PARIS, 02 mai 2013 (AFP)

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03 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Claude Guéant, de l’argent, des tableaux, beaucoup de questions (OF + Rue 89)

Claude Guéant, de l’argent, des tableaux, beaucoup de questions (OF + Rue 89) dans Droite républicaine the-artist-claude-gueant-marine-le-pen3-226x300

Justice jeudi 02 mai 2013

Claude Guéant justifie les 500 000 € sur son compte et les factures réglées en liquide. Mais certains de ses arguments semblent fragiles. Claude Guéant, ancien ministre de l’Intérieur et secrétaire général de l’Elysée, dément tout rapport entre un virement de 500 000 € découvert sur son compte par la brigade financière et un éventuel financement occulte, par la Libye, de la campagne de Nicolas Sarkozy, en 2007. Mais sa défense est mise à mal.

D’où viennent les 500 000 € ? Ce virement vers le compte de Claude Guéant a été découvert lors d’une perquisition visant l’ex-secrétaire général de l’Elysée, en février, dans le cadre d’une enquête préliminaire sur des accusations de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy, en 2007. Selon Claude Guéant, les 500 000 € proviennent de la vente à un avocat malaisien, en 2008, de deux tableaux d’un peintre flamand du XVIIe, Andries van Eertvelt, qu’il aurait acquis il y a « une vingtaine d’années ».

Que valent les tableaux d’Andries van Eertvelt ?

De l’avis d’Artprice, société française spécialisée dans la cote des artistes aux enchères, un tableau de la taille de ceux que Claude Guéant a vendus vaut dans les 15 000 €. Le record pour un van Eertvelt aux enchères est de 140 000 €, ce qui signifie que le prix auquel l’ancien ministre dit avoir vendu ses toiles (500 000 € pour deux œuvres) est une « anomalie par rapport au prix du marché ».

La vente des tableaux a-t-elle été déclarée ?

Claude Guéant n’a pas demandé de certificat d’exportation après la vente de ses tableaux, a indiqué jeudi le ministère de la Culture. Tout tableau d’une valeur supérieure à 150 000 € doit obtenir ce certificat pour être autorisé à sortir du territoire. Si l’acheteur malaisien a laissé les tableaux en France, aucun certificat n’était nécessaire. Mais si les tableaux ont quitté le pays, Claude Guéant pourrait être poursuivi pour exportation illégale de trésors nationaux, une peine passible de deux ans d’emprisonnement et 450 000 € d’amende.

Pourquoi des factures réglées en liquide ?

Lors de leur perquisition, les enquêteurs ont également retrouvé des factures payées en liquide. Ce sont des « sommes modestes », « des petits paiements, d’un millier d’euros, des choses comme ça », explique Claude Guéant qui parle aussi de « moins de dix factures, pour une somme de 20 000 à 25 000 euros », des « achats de la vie courante ».

D’où vient cet argent liquide ?

Claude Guéant explique qu’il aurait accumulé cet argent liquide depuis son entrée dans les cabinets de l’Intérieur à la fin des années 1970 et ce jusqu’en 2006. Selon lui, les membres des cabinets ministériels ont bénéficié de ces « primes non déclarées de toute éternité », « avec la tolérance des services fiscaux ». Or, Lionel Jospin a mis un terme dès 2002 à cette pratique des fonds secrets, ce qui a fait dire à l’ancienne ministre Roselyne Bachelot que Claude Guéant est « soit un menteur, soit un voleur ». À l’Intérieur, la pratique aurait perduré jusqu’en 2006, répond Claude Guéant qui évoque des « frais de police ». Mais plusieurs sources indiquent que ces fonds ne peuvent être utilisés pour rémunérer des collaborateurs. Quant à l’argent venant des fonds spéciaux, il est réduit au seul financement des opérations extérieures et fait l’objet d’un contrôle parlementaire. Une enquête administrative a été ouverte, à la demande de Manuel Valls.

Du blanchiment d’argent venant de l’étranger ?

Ces accusations ont été lancées par l’homme d’affaires Ziad Takieddine qui a affirmé aux juges avoir la preuve que trois sociétés françaises, dont l’une dirigée par le fils de Claude Guéant, ont bénéficié de contrats fictifs pour une valeur de 100 millions d’euros en Libye. Claude Guéant, qui a annoncé des plaintes en diffamation contre Ziad Takkiedine, nie en bloc.

Sur quoi reposent les accusations d’un financement illégal de la campagne de Nicolas Sarkozy ?

En mars 2011, Seif al-Islam, l’un des fils Kadhafi, avait affirmé que son père, alors au pouvoir, avait aidé le candidat UMP à financer sa campagne. « Il faut que Sarkozy rende l’argent », avait-il dit, affirmant avoir « tous les détails » des transferts. Le site d’informations Mediapart a également fait état d’un document en ce sens qu’aurait signé un ex-dignitaire libyen. Ziad Takieddine a évoqué devant les juges des rencontres entre Claude Guéant et Bachir Saleh, bras droit de Kadhafi auquel « M. Guéant donnait des indications bancaires ». Selon lui, des comptes-rendus de ces rencontres existent. La justice française attend des preuves.

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Claude-Gueant.-De-l-argent-des-tableaux-beaucoup-de-questions_55257-2188940_actu.Htm

Incohérences 02/05/2013 à 17h59

Guéant et l’argent : plus il se défend, plus il s’enfonce

Marie-Anne Daye | Journaliste

Depuis que Le Canard enchaîné a révélé mardi que la justice avait repéré un virement de 500 000 euros sur son compte, Claude Guéant passe son temps à essayer de se justifier. Mais il se noie dans des explications absurdes et s’enfonce un peu plus à chaque fois. Il est évidemment présumé innocent, mais on peine de plus en plus à le suivre. Revue de ses principales incohérences.

Deux tableaux à 500 000 euros…

… qui en vaudraient dix fois moins et dont l’exportation n’a pas été déclarée. L’ancien secrétaire général de l’Elysée affirme que le virement de cette somme provient de la vente de deux tableaux d’Andries Van Eertvelt, peintre flamand du XVIIe siècle. L’acheteur serait un « avocat étranger » selon Guéant, qui lui aurait proposé les 500 000 euros. L’ex-ministre UMP dit avoir les pièces justificatives de cette vente. « Certains vendent leur voiture, leur maison, leur salon, moi, j’ai vendu mes tableaux. Je n’ai pas fait une mauvaise affaire », a-t-il banalisé. Pourtant, Artprice, une entreprise française de la cotation du marché de l’art sur Internet, a estimé ce jeudi le prix médian des tableaux du peintre à 15 000 euros. Aucune œuvre de cet artiste n’a atteint en vente publique plus de 170 000 euros. Le ministère de la Culture a indiqué ce jeudi que Claude Guéant n’a pas demandé de certificat d’exportation pour ses tableaux, ce qui est pourtant obligatoire.

L’acheteur ? Un avocat malaisien.

La Malaisie n’a pas de convention d’entraide judiciaire avec l’Europe. Claude Guéant a d’abord indiqué avoir vendu des tableaux à un confrère étranger. Il a ensuite précisé qu’il s’agissait d’un collectionneur malaisien. Autre explication qui soulève des interrogations : ce pays, un paradis fiscal, ne dispose pas de convention d’entraide judiciaire avec les pays européens. Si l’avocat malaisien ne veut pas se dévoiler, il ne sera pas facile à tracer.

Des primes en liquide…

… réservées aux policiers. Claude Guéant affirme avoir bénéficié jusqu’en 2006 d’un système de primes en espèces au sein du ministère de l’Intérieur. Il a évoqué des primes au mérite. Les primes au mérite étaient octroyées à certains policiers, qui touchaient une gratification en liquide de quelques centaines d’euros souvent pour avoir résolu des affaires importantes. Ces primes concernaient les policiers en activité et non les membres du cabinet ministériel, comme semble dire Guéant. Sarkozy a mis un terme à cette pratique en 2003 pour la rendre plus transparente : à partir de 2004, les primes sont passées sous surveillance des syndicats et déclarées sur les fiches de paye. En plus d’être réservées aux policiers, elles n’étaient donc plus en liquide à partir de 2004. Comment Guéant aurait-il pu toucher cet argent ? L’actuel ministre de l’Intérieur Manuel Valls a ouvert jeudi une enquête administrative sur les primes dont a bénéficié son prédécesseur. Les résultats définitifs de cette enquête réclamée par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault sont attendus d’ici un mois.

Des fonds spéciaux…

… qui n’existaient plus depuis 2001. Claude Guéant a aussi évoqué les « fonds spéciaux ». Mais il devrait savoir que Lionel Jospin a mis fin à cette pratique en 2001, un an avant l’arrivée de Claude Guéant place Beauvau. Les enveloppes en liquide qui circulaient avant 2001 dans les ministères servaient notamment aux services secrets, mais les ministres utilisaient ces fonds pour rémunérer leurs collaborateurs. La réforme prévoyait la fin des fonds spéciaux pour les collaborateurs de ministres dès le 1er janvier 2002. Ces derniers sont désormais rémunérés en primes inscrites au budget de chaque ministère. Les primes en espèces de Guéant ne seraient donc pas légales. Cela voudrait dire que pendant cinq ans, il aurait puisé dans les fonds destinés au renseignement intérieur pour y prélever des primes.

« plus de 400 personnes » concernées…

… ou « des milliers », c’est pareil. « Quand je suis arrivé au ministère de l’Intérieur, il y avait plus de 400 personnes concernées par ces primes dont le régime fiscal n’était pas défini. J’ai d’ailleurs remis le système à plat pour mettre fin à ces pratiques en 2006 », a-t-il dévoilé lors d’une interview lundi au quotidien Le Monde. Guéant semble confus sur le nombre de bénéficiaires de ce fameux système.Le lendemain, sur France 2, le nombre de bénéficiaires augmente subitement : « Le ministère avait une situation spécifique, un système indemnitaire pour les membres du cabinet et des milliers de fonctionnaires. »

Des fonctionnaires imaginaires

ceux qui auraient bénéficié des fameuses primes. Selon les témoignages recueillis cette semaine, il n’y aurait pas de traces de primes en liquide attribuées à d’autres fonctionnaires. Un ex-membre du cabinet de Nicolas Sarkozy a affirmé au quotidien Le Monde que l’équipe Villepin a intégré pendant plusieurs mois à l’Intérieur quelques collaborateurs du précédent cabinet Sarkozy et aucun ne s’est plaint de la suppression éventuelle d’une prime en liquide :

« A ma connaissance, aucun de mes collègues n’a non plus bénéficié d’une telle faveur. » Selon les conseillers du cabinet de Claude Guéant joints par Le Monde, il n’y avait aucun système officiel ou officieux, de versement de primes en liquide aux collaborateurs. Encore moins à « des milliers de fonctionnaires », contrairement aux dires d’ancien ministre. Guéant est plutôt seul dans cette affaire. Ses anciennes collègues de l’UMP démentent le versement de primes en liquide. « Je ne touchais que des primes sur mon compte bancaire, rien en liquide », a affirmé Chantal Jouanno, membre du cabinet de Sarkozy entre 2002 et 2004.

Quant à Rachida Dati, conseillère à l’hôtel de Beauvau durant la même période, elle avoir « reçu une prime de 250 euros mensuels, par virement, sur son compte en banque ». Roseline Bachelot, ancienne ministre à l’UMP a insisté sur le fait qu’il est absolument impossible d’avoir touché des primes de cabinet à partir de 2002. Sur le plateau de D8, elle n’a pas épargné Claude Guéant :

« J’étais moi-même au gouvernement, les primes de cabinet avaient été supprimées par Lionel Jospin. Soit c’est un menteur, soit c’est un voleur. »

Des primes qui n’ont pas été déclarées au fisc

« Ce n’était pas l’usage ».  Claude Guéant, ex-ministre de l’Intérieur chargé de faire respecter la loi, a déclaré tranquillement qu’il avait fraudé le fisc sur RMC. Interrogé sur les sommes en liquide, il a en effet déclaré que les fameuses primes en liquide « n’ont pas été déclarées car ce n’était pas l’usage ». A posteriori, ajoute-t-il « on se dit que c’était anormal ». Les contribuables honnêtes apprécieront.

Il « ne sait pas » ce qu’est le blanchiment

…mais il a organisé un G8 sur le sujet. « Je n’ai jamais rien blanchi, je ne sais pas comment on fait ça », a affirmé M. Guéant mardi sur Canal+. Une étrange ignorance de la part d’un ancien ministre de l’intérieur. Il a, qui plus est, présidé en mai 2011 un G8 consacré à la lutte contre le trafic de drogue et au blanchiment…

http://www.rue89.com/2013/05/02/gueant-largent-plus-defend-plus-senfonce-242009

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01 mai 2013 ~ 0 Commentaire

L’affaire Kadhafi-Sarkozy-Guéant résumée en cinq points (Inrocks)

L’affaire Kadhafi-Sarkozy-Guéant résumée en cinq points (Inrocks) dans Droite républicaine l-homme

30/04/2013 | 12h14

Sarkozy a-t-il touché de l’argent du colonel Kadhafi ?

C’est ce que semblent attester des documents déjà révélés ainsi que des déclarations de dignitaires libyens et d’hommes d’affaires. Une information judiciaire a été ouverte contre X, le 19 avril dernier, à ce propos. Aujourd’hui, le “Canard enchainé” révèle que Claude Guéant a reçu sur un compte 500 000 euros virés depuis l’étranger. Petit retour sur ce qui pourrait constituer un jour l’affaire principale du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Faudra-t-il réécrire un bout d’histoire ? Pourquoi, après avoir accueilli la tente du colonel Kadhafi dans les jardins de l’Elysée, Nicolas Sarkozy a-t-il été lui faire une guerre éclair en Libye ? Le faisceau d’indices indiquant que l’origine de l’embrouille serait peut-être une magouille ne fait que s’accroître. Dans son édition avancée du mardi 30 avril, Le Canard enchainé révèle que les juges ont découvert un versement de plus de 500 000 euros depuis l’étranger sur le compte de l’ex-ministre de l’Intérieur Claude Guéant, bras droit de Nicolas Sarkozy. Ce dernier dément l’existence d’un lien quelconque entre l’origine de cet argent et un éventuel financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Financement qui, s’il a existé, passerait donc dans la catégorie de l’enrichissement personnel. Le Canard enchainé ajoute que les flics de la Division nationale d’investigations financières (DNIF) ont trouvé – lors de leur perquisition du 27 février au domicile de Guéant et à son cabinet d’avocat – des traces de “nombreux paiements de factures en liquide“. Guéant rétorque qu’il s’agirait de “primes de cabinet“. Petit souci, les primes en liquide ont été supprimées en 2002 par Jospin… Bref rappel des différents soupçons entourant cette affaire franco-libyenne.

1. Des documents

- Juillet 2011. S’appuyant sur des courriers appartenant au sulfureux intermédiaire Ziad Takieddine, Mediapart évoque “le soupçon libyen”. Le journal en ligne révèle qu’en avril 2007, en pleine campagne présidentielle, le ministère de l’Intérieur (piloté alors par Sarkozy, Claude Guéant étant son directeur de campagne) aurait permis à Takieddine d’obtenir des commissions occultes sur un contrat de matériel de guerre électronique.

- Poursuivant une diplomatie de l’ombre avec la Libye et contrairement aux affirmations premières de Nicolas Sarkozy, la France a bien promis en échange de la libération des infirmières bulgares, en juillet 2007, la livraison d’une centrale nucléaire. Des documents diplomatiques français révélés par les Inrocks en attestent.

- Le 28 avril 2012, Mediapart publie ce que le site intitule “la preuve du financement”. Une note issue des archives des services secrets libyens, dont l’authenticité est débattue, mentionne le feu vert de Kadhafi pour financer la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007, à hauteur de 50 millions d’euros. L’ancien chef d’Etat a porté plainte. Mediapart a également attaqué Sarkozy pour dénonciation calomnieuse. Le parquet avait alors ouvert une enquête pour “faux et usage de faux” et “publication de fausse nouvelle“.

2. Une information judiciaire

“Nouveau front judiciaire pour Nicolas Sarkozy”, commentait Le Monde quand une information judiciaire contre X a été ouverte vendredi 19 avril. Elle l’a été pour “corruption active et passive”, “trafic d’influence”, “faux et usage de faux”,”abus de biens sociaux”, “blanchiment, complicité et recel de ces délits”, dans le cadre des soupçons de financements libyens pour la campagne de 2007 de l’ex-chef de l’Etat.

3. Un agissement étrange

Juste avant le second tour de l’élection présidentiel, Bachir Saleh - l’ancien trésorier de Kadhafi et interface du régime libyen avec les dirigeants européens – est photographié par Paris Match se promenant tranquillement dans Paris alors qu’il est recherché par Interpol. Les Inrocks ont révélé qu’Alexandre Djouhri – intermédiaire proche de Nicolas Sarkozy – et le patron des services secrets français Bernard Squarcini l’ont aidé à s’enfuir de France. Pourtant, la veille de son départ à bord d’un jet privé, Nicolas Sarkozy avait déclaré au micro de RMC : “si Bachir Saleh est recherché par Interpol, il sera livré à Interpol.

4. Les déclarations d’ex dignitaires libyens

- Mars 2011. Trois jours avant que les avions français ne bombardent la Libye, Saïf al-Islam, fils de Kadhafi, demandeque le clown Sarkozy rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale” (Euronews 16/03/2011).

- Le 30 avril 2012, Moussa Koussa, l’ancien chef des services secrets extérieurs libyens, parle de son côté “d’histoires falsifiées”. Il réside alors à Doha sous protection du Qatar qui a fait la guerre en Libye au côté de la France.

- Novembre 2012. Mahmoudi Baghdadi, dernier Premier ministre de Kadhafi, déclare devant la cour d’appel de Tunis “avoir supervisé le dossier de financement de la campagne de Sarkozy depuis Tripoli“. Après lui avoir rendu visite le 16 juin 2012 dans sa prison tunisienne, son avocat français Marcel Ceccaldi ajoute que le Libyen souhaite être entendu par le juge Renaud Van Ruymbeke afin de tout lui raconter sur “la nature réelle des relations franco-libyennes, les financements des campagnes électorales et les questions d’enrichissement personnel“.

5. Déclarations d’intermédiaires 

- En décembre 2012 puis en avril 2013, Ziad Takieddine a affirmé détenir des preuves du financement par la Libye de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Toutefois, il a ajouté ne pas vouloir dévoiler ces éléments à la justice française par manque de confiance en elle. Rappelons que le Franco-libanais est triple mis en examen dans l’affaire Karachi et sous le coup d’un contrôle judiciaire qui lui interdit toute sortie du territoire hexagonal.

- Le Monde a évoqué, le 27 avril dernier, l’audition d’un autre homme d’affaires. Jacques Dupuydauby a rapporté devant le juge d’instruction Serge Tournaire les confidences – très indirectes – qui lui auraient été faites par Bachir Saleh – l’ancien trésorier de Kadhafi – et Cheick Amadou Bany Kanté, son directeur de cabinet. En l’occurrence :

“M. Guéant a rappelé à MM. Saleh et Kanté (le directeur de cabinet), qui me l’ont répété, que M. Bolloré avait joué un rôle important dans le financement de la campagne de M. Sarkozy en 2007, a assuré au Monde M. Dupuydauby. Il aurait servi d’intermédiaire, via notamment le Liechtenstein, pour le transfert des fonds libyens destinés au financement occulte de M. Sarkozy.”

Affaire à suivre, de près.

http://www.lesinrocks.com/2013/04/30/actualite/laffaire-kadhafi-sarkozy-gueant-resumee-en-cinq-points-11390539/

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01 mai 2013 ~ 0 Commentaire

500 000 € de Guéant. Mais qui est le peintre van Eertvelt ? (OF)

500 000 € de Guéant. Mais qui est le peintre van Eertvelt ? (OF) dans Droite républicaine the-artist-claude-gueant-marine-le-pen3-226x300

Politique mercredi 01 mai 2013

L’ancien ministre UMP Claude Guéant, interrogé ce mardi sur la découverte d’un virement de 500 000 € sur son compte, a de nouveau nié tout lien avec un éventuel financement libyen et assuré qu’il n’avait « jamais rien blanchi » et qu’il ne savait « pas comment on fait ». Il avance la vente d’un tableau du peintre Andries van Eervelt. Mais qui est cet artiste flamand ?

Le peintre flamand Andries van Eertvelt, dont Claude Guéant dit avoir vendu deux tableaux pour un total de 500 000 €, est un artiste du XVIIè siècle dont le prix record hors frais aux enchères se monte à 140 000 €. C’est ce qu’a indiqué ce mardi la société Artprice. Un grand tableau de van Eertvelt (1590-1652) réalisé en 1640 et intitulé La bataille de Lépante a été adjugé 140 000 € au marteau (hors frais) en 2010 par Sotheby’s Amsterdam. Les frais, qui varient en fonction du montant du lot, « sont de 20 % en moyenne », selon Sotheby’s. L’acheteur de cette toile a donc déboursé environ 168 000 €.

Prix moyen de ses œuvres : 41 000 €

« Cette bataille de Lepante a été vendue dans les meilleures circonstances pour atteindre le meilleur prix. C’est-à-dire que le tableau a été présenté par une grande maison de vente internationale, à Amsterdam, le meilleur lieu possible pour un artiste hollandais », analyse Artprice. Le prix médian des œuvres de van Eertvelt, peintre de moyenne envergure, spécialiste des marines et des batailles navales, est de 41 000 euros, selon la société française, numéro un mondial des données sur le marché de l’art.

500 000 € ? « Une anomalie »

Le chiffre de 500 000 euros pour la vente en 2008 de deux marines de van Eervelt, évoqué par Claude Guéant, apparaît donc comme « une anomalie par rapport au prix du marché, au regard des données indicielles et économétriques sur cet artiste », considère Artprice. Un autre grand tableau du même artiste sur La bataille de Lépante avait été proposé en 2005 par Sotheby’s France, avec une estimation entre 300 000 et 500 000 euros mais il n’avait pas trouvé preneur lors de l’adjudication. Les deux tiers des œuvres de van Eertvelt sont vendues à moins de 10 000 euros. « Il n’y a pas de recherche frénétique sur ce peintre », selon Artprice.

Un tableau acquis il y a vingt ans

Le Canard enchaîné a révélé que des juges s’interrogeaient sur le versement de plus de 500 000 euros depuis l’étranger sur un compte de Claude Guéant. L’ancien ministre de l’Intérieur a démenti lundi tout lien entre cet argent et un éventuel financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. L’ancien secrétaire général de l’Elysée justifie le demi-million d’euros reçus par la vente en 2008 « à un confrère avocat » de deux tableaux de ce peintre hollandais représentant des bateaux dans la tempête. « J’en avais fait l’acquisition une vingtaine d’années auparavant », a-t-il redit mardi sur Canal +. «  C’était un achat dans des circonstances personnelles, mais je ne suis pas un investisseur en matière d’art », a déclaré Claude Guéant.

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-500-000-de-Gueant.-Mais-qui-est-le-peintre-van-Eertvelt-_55257-2188373_actu.Htm

 

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