
Qui soutient la presse d’extrême droite ? Un voyage dans les droites radicales depuis 60 ans
Les publications de la droite radicale illustrent des situations très divergentes. Malgré une transparence très inégale, il n’est pas nécessaire d’invoquer les généreux subsides de la Russie, de la République Islamique d’Iran, de caisses noires de syndicats patronaux (autant d’acteurs qui ont dans le passé fourni des aides à des groupes ou des publications d’extrême-droite) ou de Steve Bannon, l’ex conseiller de Trump[1], pour rendre compte aujourd’hui de la situation comptable de ces titres. Paradoxalement, le soutien le plus organisé de cadres de l’extrême droite historique, s’est porté sur le groupe de presse qui édite la revue initialement la moins « marquée », Causeur.
Situation financière des médias d’extrême droite
Valeurs actuelles, un newsmagazine réac, « danseuse » de riches patrons
Peu de temps après la mort de son fondateur, le sénateur Raymond Bourgine, en 1990, le titre a été successivement acheté puis revendu par une ribambelle de riches patrons, à commencer par Marc Ladreit de Lacharrière (via sa holding Fimalac), le propriétaire de La Revue des deux Mondes[2], Serge Dassault (avionneur), puis Pierre Fabre (laboratoire éponyme) propriétaire de Sud Radio, enfin Iskander Safa (chantiers navals civils et militaires) via Privinvest mediaş elle-même contrôlée par Privinvest holding, domiciliée à Beyrouth. Iskander Safa, 92éme fortune de France en 2020 selon Challenges[3], est issu d’une famille maronite proche du pouvoir libanais, engagé dans les rangs des milices de droite durant la guerre civile.
La diffusion oscille entre 120 000 et 100 000 exemplaires entre 2015 et 2019. Elle semble augmenter avec la radicalité des couvertures. Cette diffusion et le nombre de pages de publicité, font de Valeurs actuelles le plus petit des newsmagazines derrière Marianne, dont la diffusion s’érode mais dépasse toujours les 120 000 ventes. C’est dix ou vingt fois plus que la diffusion des revues Éléments, Causeur ou L’Incorrect.
Valeurs actuelles est le principal titre du Groupe Valmonde, (avec Spectacle du Monde et Mieux vivre votre Argent). Le groupe est né en 1955 sous le titre significatif de « A l’écoute de la finan-ce ». Le chiffre d’affaires du Groupe Valmonde se monte à 24 millions d’euros en 2018. Il a dégagé un bénéfice de plus d’un million d’euros, et distribué un million d’euros de dividendes : le groupe a donc vocation à rapporter de l’argent et n’obéit pas à une logique militante.
« Valeurs actuelles, [..] se développe avec une ligne antisystème » affirmait en 2017 le directeur général, Yves de Kerdrel. « Mais le groupe se développe là où nous jugeons bon qu’il se développe, afin de créer de la valeur pour l’actionnaire. » Le poste salaires et charges sociales en témoigne, il se monte à 6,5 millions d’euros pour 80 salariés : les journalistes sont rémunérés.
Le maigre quotidien de Présent
Bien qu’il ait paru quotidiennement depuis 45 ans, la survie de Présent est menacée par la diminution du nombre d’abonnés.
En effet, celui-ci a décru une première fois après 1999 lors de la scission du FN entre Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret, où Présent a refusé de choisir un camp, s’attirant l’ire de Jean-Marie le Pen et de ses fidèles.
Présent a perdu nombre d’abonnés une nouvelle fois après 2014 quand il a soutenu Marine le Pen dans son ascension à la tête du Front National. Cette orientation entraîna le départ d’une partie des journalistes pour « clause de conscience ». Cette crise découragea nombre d’abon-nés, réduisant les recettes en proportion et, via les demandes d’indemnités des journalistes partants, gonflant les dépenses et amputant la trésorerie. Si bien qu’en 2017, selon l’une des plus anciennes journalistes, la diffusion payée était tombée à 2 500, la direction évoquant un chiffre de 8 000 ou 10 000.
En 2018 Présent a dégagé un chiffre d’affaires de 868 000€ dont 488 000 € d’abonnements. Le quotidien a perçu 142 000 € de subvention au titre de l’aide à la presse. Le poste salaires (330 000€) et charges salariales (131 000€) correspond aux salaires des journalistes (parfois payés en dessous de la grille de la convention collective). Un déficit de 62 000€ vient porter le « report à nouveau » à un déficit cumulé de 575 000 €.
Rivarol, un hebdomadaire frugal au service d’obsessions antisémites
Rivarol a des comptes équilibrés : avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 500 000 €, il règle 47 000€ de salaires et traitements, il a dégagé un bénéfice de 5 000 € en 2018 et de 33 000 € en 2017. Le report à nouveau (bénéfice non distribué) se monte à plus de 180 000 €. Le chiffre d’affaires de 2018 (560 000 €) représente 4500 fois le tarif de l’abonnement annuel (125 €). Un train de vie frugal (ainsi le journal ne semble pas avoir de locaux indépendants) lui permet une situation économique saine.
Réfléchir & Agir, l’artisanat dans la durée, pour les « alboeuropéens »
La revue, née en 1993, paraît trois fois par an. R&A est édité par le CREA (Conception et Réalisation d’Etudes et Argumentaires) qui vit dans la même opacité.
Son modèle, tout artisanal, repose sur l’engagement de militants, comme Pierre Gillieth (le toulousain Bertrand le Digabel) et Eugène Krampon (Éric Fornal, issu de Terre & Peuple de Pierre Vial), qui rédigent une bonne part des articles, sollicitent les collaborations, et maquettent eux-mêmes la revue éditée en quadrichromie.
La diffusion revendiquée de plusieurs milliers d’exemplaires (7 000 en 2017), considérant les tarifs des abonnements à 26€ ou 35€, peut fournir des recettes qui couvrent les dépenses : nulles pour la rédaction et la maquette, limitées par un système de diffusion bien rodé permet-tant de savoir, pour chaque point de vente, s’il reste des exemplaires disponibles ou si le stock est épuisé.
Front Populaire dispose déjà d’assez d’abonnements pour durer
La revue, qui compte surtout sur ses abonnements, dispose a priori de quoi tenir au moins sa première année. Front Populaire revendiquait dès avant sa première parution, en juin 2020, 30 000 abonnés à 49 €. Or 1,5 millions d’euros pour sortir 4 numéros constituent un « matelas » confortable. D’autant que les ventes annoncées (75 000) feraient plus que doubler ce chiffre. Elle n’a donc pas besoin de recruter financiers et mécènes. Le déficit chronique n’est pas une caractéristique obligée de tout organe de presse, la dépendance vis-à-vis de la publicité non plus. Front Populaire élargit apparemment le petit cercle des journaux autosuffisants.
Éléments participe du système d’actionnariat politique qui soutient les entreprises de la Nouvelle Droite
La Nouvelle Droite est-elle le « Groupe Mulliez »[4] de l’extrême droite ? Dans le cas de la droite identitaire, les membres d’un même clan (Grece[5]) sont actionnaires, via des participations croisées, d’une nébuleuse d’entreprises qui, juridiquement, n’apparaissent pas liées.
Éléments est complètement contrôlé par la génération qui a commencé à militer dans les années 60 et a fondé le Grece. Alain Lefebvre est une valeur sûre dans le système d’actionna-riat de la Nouvelle Droite : il a été associé depuis des décennies avec d’autres cadres de son courant dans diverses sociétés.
Une rumeur, propagée par des anciens de la mouvance[6], suggère que les militants qui ont été cadres de haut niveau de l’industrie pharmaceutique ont alimenté les ressources de la Nouvelle Droite. L’hypothèse de « valets du grand capital » est rassurante pour la gauche, mais presque rien ne vient la conforter. En revanche on peut remarquer dans diverses structures proches du Grece, la présence de familles entières, propriétaires d’entreprises familiales dans d’autres secteurs. Nous avons affaire à un courant autonome, à analyser en termes politiques, idéologiques et intellectuels et non comme la simple « projection » du patronat.
Le groupe Causeur : une reconstitution de ligue dissoute
Causeur, un nouveau Minute ?
Gil Mihaely est le directeur de publication des trois périodiques : Causeur, Conflits et Transitions & Energies qui échangent des pleines pages de publicité à chaque numéro. Ce groupe de trois revues a été épaulé jusqu’en 2019 par un collectif d’anciens cadres activistes d’extrême droite : anciens d’Ordre Nouveau, du GUD, du PFN et parfois toujours proches du Grece.
La société qui édite Causeur était jusqu’en 2019 soutenue à bout de bras (plusieurs centaines de milliers d’euros) par son actionnaire principal Gérald Penciolelli. En effet Causeur perd de l’argent année après année : 183 858 € de perte en 2019, 132 106 € de perte au titre de l’exercice 2018, après 500 000 € de pertes en 2017, à rapporter à un chiffre d’affaires de l’ordre de 1 million d’euros.
Gérald Penciolelli a un profil politique très particulier : il fut membre de la direction d’Ordre Nouveau, de celle du Parti des Forces Nouvelles (PFN), actionnaire des publications d’extrême droite le Choc du Mois et Minute. On retrouvait chez d’autres actionnaires des personnes qui ont la même origine politique : Anne Meaux, venue du PFN, fonde un cabinet de communication qui travaille pour la droite classique et de grandes entreprises.
Parmi les autres actionnaires de Causeur, on remarquait Xavier Niel via NJJ presse, NJJ médias et NJJ strategy dont -très curieusement- les commissaires aux comptes étaient Christian Baeckeroot (ancien dirigeant du Front National puis du Parti de la France) et son frère Guy[8].
Pourquoi une partie des cadres de l’extrême droite parieraient-ils sur Causeur ? Sans doute ont-ils vu dans ce titre un potentiel nouveau Minute. Hélas pour eux, Causeur ne tient pas la compa-raison, des articles éditorialisants et bavards, une ligne consistant à prendre le contre-pied de ce qu’ils croient être dans l’air du temps. Minute sortait des scoops, certains de ses journalistes étaient (politiquement) d’authentiques « fachos », mais ils sortaient de l’info. Causeur se contente de news « people » dévalorisantes sur des militant·es antiracistes.
Conflits : une revue portée par la plus vieille extrême droite
La deuxième revue de ce mini groupe de presse, Conflits, est éditée par la Société d’édition et de presse Antéios (SEPA). Fondée puis dirigée jusqu’en 2019 par Pascal Gauchon, elle dispose d’un conseil scientifique de géopoliticiens souvent peu progressistes. Elle propose une vulgarisation de droite par des auteurs qui mènent souvent une carrière académique.
Son numéro de juin 2020 publie une chronique d’Ingrid Riocreux (qui chronique aussi à Causeur et publie dans Front Populaire), ainsi qu’un article de Aude de Kerros, multi-collaboratrice de journaux réactionnaires et de droite radicale, qui tient la rubrique « Art et géopolitique » : Conflits est inclus à la marge dans le champ de circulation des journalistes de la droite radicale.
L’ours de Conflits ne mentionne, en 2019, que trois noms : Pascal Gauchon, Adam Gwiazda, dirigeant du GUD au début des années 2000, Louise Soulas, Louise Allaux de son nom de jeune fille, ex trésorière du MNR de Mégret.
Pour dire les choses autrement : sur la dizaine de membres du premier comité central du PFN de 1974 encore en vie en 2019, deux sont actionnaires de Causeur (Gérald Penciolelli et Anne Meaux), deux écrivent dans Conflits (Pascal Gauchon, Thierry Buron), et Louise Soulas, maquettiste de Conflits, a été élue au comité central du PFN lors du renouvellement de 1976 !
Les actionnaires de Conflits : un bottin militant
L’actionnariat de la société éditrice (selon les statuts de 2018) montre que la majorité des 14 actionnaires, détenant la quasi-totalité des actions, viennent de l’extrême droite. Sur un total de 2120 parts, 1 900 sont détenues par des cadres ou anciens cadres de premier plan de ces courants, et une partie du reste par du plus menu fretin de même extraction.
Les soutiens du groupe de « Causeur » furent au cœur de l’activisme international des extrêmes droites
Catherine Barnay était aussi la correspondante en France (via l’agence AFIPE qu’elle animait) de l’équipe de fascistes italiens réfugiés au Chili de Pinochet qui, avec la bénédiction de la DINA, police politique du régime, tentèrent d’améliorer l’image de marque de la dictature militaire[14].
Barnay et Penciolelli étaient au cœur de l’activisme international des extrêmes droites. Si seule la première est citée dans un livre de référence sur la dictature chilienne, les deux bénéficient d’une notice dans l’ouvrage de Pauline Picco nourri des documents des procès italiens sur les « liaisons dangereuses » des extrêmes droites françaises et italiennes[15].
Ce réseau avait de multiples connections avec un réseau international d’anciens nazis et fascistes cherchant à recruter de nouvelles générations. Dans ce cadre l’IREP et sa revue Confidentiel (co-dirigée par Gérald Penciolelli avec la collaboration de Catherine Barnay) jouent un rôle certain. Pauline Picco résume : l’IREP « témoigne de l’implication directe de certaines franges de l’extrême-droite française parlementaire et légaliste dans le soutien aux terroristes italiens »[16].
Les deux sont cités dans les étonnants mémoires d’un néo-nazi espagnol, responsable de l’édition espagnole de Confidentiel, qui passa souvent par Paris en cavale quand il n’était pas hébergé à la prison de la Santé. Ernesto Mila Rodriguez raconte par le menu ses décennies militantes. Sur ce point son témoignage mérite d’être cité longuement (en note[17]). Il explique le « contexte » de la revue Confidentiel, une des initiatives politico-journalistiques de Penciolelli et Barnay.
Dans les années 50 et 60, « réseau de relations internationales mis en place à cette époque était avant tout un réseau informel de relations basé sur des expériences passées ». Il s’est structuré : en 1972 « une sorte de «comité de patronage» a été créé, […] «le présidium», composé de quatre «historiques»: le colonel SS Otto Skorzeny, qui avait libéré Mussolini de la prison du Gran Sasso et avait joué un rôle majeur dans les opérations spéciales du III Reich, Radu Ghenea, […], un chef de la Garde de fer roumaine, le commandant June Valerio Borghese, […] après une tentative de coup d’État avortée en Italie et, enfin, Leo Negrelli, ancien ambassadeur de l’Italie fasciste à Lisbonne, résidant à Madrid. Avec ces quatre personnalités, […] cherchions à […] d’établir un lien entre « l’ancienne génération » et la « nouvelle génération » de militants ». La stratégie à suivre a été discutée entre Otto Skorzeny, Klaus Barbie, le commandant Borghèse.
« En 1977, nous avons réussi à reconstruire une stratégie internationale. […] En Amérique latine […] nos amis, membres de certains des réseaux que nous avons définis, étaient au pouvoir ou proches du pouvoir au Chili, en Argentine, au Brésil, en Bolivie, dans plusieurs pays d’Amérique centrale, en Uruguay et au Venezuela. »
« Il s’agissait simplement de créer un réseau international dont la « couverture » était un magazine géopolitique [Confidentiel] et qui nous permettrait de passer d’une frontière à une autre avec une excuse. En France, l’initiative a été parrainée par Gérard Pencionelli [sic] et Jean Marc Brissaud, tous deux d’Occident et plus tard des dirigeants d’Ordre Nouveau, d’où ils sont allés au PFN. En Italie, la force motrice était Adriano Tilgher, président de l’Avanguardia Nazionale. En Espagne, le responsable était moi [Ernesto Milà Rodriguez] qui, en même temps, était responsable des éditions argentine et chilienne, une traduction littérale de la version espagnole. […]»[18]. .
Un ancien patron de Minute proche des Renseignements généraux
Frédéric Charpier, dans son livre « Officines. Trente ans de barbouzeries chiraquiennes » [19] rapporte les aventures de Gérald Penciolelli au moment où il prit le contrôle de Minute. On y apprend sa participation au lancement de la Radio Paris Méditerranée FM soutenue par les saoudiens !
Son passage à Minute a été si mouvementé qu’il a réussi à mettre en grève contre lui la rédaction du journal, laquelle a édité, en mai 1999 un numéro pirate de Minute qui a habillé son patron pour l’hiver. Il raconte comment Minute a creusé son déficit en salariant des employés fantômes que la rédaction n’a jamais vu.
Un article « Penciolelli-Bertrand : les liaisons dangereuses » aborde les relations entre le rédacteur en chef et Yves Bertrand, le chef des Renseignements Généraux « Parmi les salariés occultes les plus dévoués à la direction, parmi les plumes les plus douées, et les informateurs les plus prolixes, la Direction Centrale des Renseignements Généraux tenait, au temps de M Penciolelli, une large place. [20]»
Yves Bertrand, dans son livre « RG, ce que je n’ai pas dit dans mes carnets » affirme « Il était de mon devoir de cultiver un lien avec eux, et je recevais régulièrement à mon bureau le patron de ce journal, Gérald Penciolelli. C’est un type très correct, il ne m’a jamais fait un coup tordu. Ses parents s’étaient pris d’affection pour moi et je l’ai soutenu moralement quand il a connu des difficultés personnelles. Il n’avait rien d’un fasciste caractérisé. C’était un spécialiste du Proche et du Moyen-Orient, à qui on avait même confié des missions semi officielles dans la région. [21]»
D’où vient alors l’argent ? Gérald Penciolelli a dirigé, hors presse, des affaires profitables, et il a les moyens de réinvestir des sommes importantes dans des aventures de presse plus ou moins militantes, peu ou pas du tout rentables.
Le financement du groupe de presse du Causeur ne témoigne pas des caprices individuels d’un mécène fortuné. En effet la multiplicité des actionnaires ne semble pas obéir à une logique de répartition des risques, ni a fortiori de partage de bénéfices inexistants, mais illustre un schéma de société « politique » que l’on retrouve derrière tous les patrimoines (constructions ou terrains), entreprises (à finalité politique ou seulement financière) ou publications de la Nouvelle Droite.
Evoquer les soutiens, des années durant, du groupe de Causeur, revient à exposer toute l’histoire de l’extrême droite, en France et dans ses réseaux internationaux, ses différents courants, ses liens avec des institutions étatiques françaises et étrangères, ses cultures politiques, spécialement du courant « Nouvelle Droite ».
Il ne s’agit donc pas d’histoire mais de la permanence militante et discrète de structures destinées à faciliter les entreprises éditoriales de ce courant. Et Causeur a de facto été une d’entre elles, qui s’est soldée par un demi échec. Les autres contribuent à réarmer intellectuellement et politiquement les droites radicales.
Blandine Hennion mentionne dans Le Front national, l’argent et l’establishment La découverte 1993, le Parrainage qu’Albert Beaufour, dirigeant des Laboratoires Beaufour, a accordé au Cercle Renaissance (cercle ami du FN). Elle mentionne aussi Pierre Fabre actuel patron de Sud Radio.
Quoi qu’il en ait été, on imagine mal des firmes pharmaceutiques inonder d’argent éléments qui annonçait en couverture de son numéro de juin 2020 « Big pharma, les labos, nouveaux barons de l’opium ». (Résumé voir lien)
Notes:
Dans cet article, qui fait suite à un précédent sur les controverses idéologiques parmi les courants d’extrême droite, René Monzat met au jour la situation et les soutiens financiers de la presse d’extrême droite, et s’arrête en particulier sur le groupe Causeur. Chercheur et militant antifasciste, ancien co-animateur du réseau Ras l’Front, René Monzat a écrit de nombreux livres sur les extrêmes droites, en particulier Enquête sur la droite extrême (Le Monde Éditions, 1992), Les Droites nationales et radicales en France (avec Jean-Yves Camus, PUL, 1992) ou encore Les voleurs d’avenir (Textuel, 2004).
René Monzat 21 décembre 2020
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