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16 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Roundup : ces consommateurs qui refusent d’être des cobayes (Bastamag)

Roundup : ces consommateurs qui refusent d’être des cobayes (Bastamag) dans Ecologie & climat death-roundup-41-680x510-640x480

Le Roundup, herbicide le plus vendu au monde et produit phare de la firme Monsanto, est commercialisé dans des enseignes comme Castorama, Leroy Merlin, Jardiland ou Gamm’Vert.

Les utilisateurs, qu’ils soient agriculteurs ou jardiniers amateurs, peuvent lire sur les bidons qu’ « utilisé selon le mode d’emploi, Roundup ne présente pas de risque pour l’homme, les animaux et leur environnement ». Pourtant, le Roundup a pour substance active le glyphosate, dont des études ont déjà montré la toxicité sanitaire et environnementale : l’exposition à cet herbicide systémique accentue le risque de fausses couches, de naissances prématurées, de malformations chez les nouveaux-nés ou de cancer. Le collectif « Roundup non merci » mène des actions dans les magasins depuis 2012, pour que cette vente cesse. Un courrier a notamment été envoyé à la direction du groupe de Castorama, demandant le remplacement de cet herbicide par d’autres produits « moins néfastes, par exemple le bicarbonate de soude ». Le collectif précise que les magasins contactés n’ayant pas répondu, il prend contact avec la direction du groupe, avant d’envisager d’autres actions non-violentes dans les magasins. « Nous sommes naturellement dans une logique de dialogue », conclut le collectif. Deux actions récentes, en mai puis en juillet, on tourné à la foire d’empoigne entre les militants et les vigiles (voir la vidéo ici et le reportage de la TéléLibre). Une pétition signée par près de 35 000 personnes demande à Castorama de stopper la commercialisation du Roundup.

Le Roundup est aussi dans la ligne de mire de l’association Bio Consom’acteurs qui vient de lancer une campagne nationale intitulée « Consommateurs pas cobayes ! » [1]. L’association rappelle que « les plantes tolérantes à l’herbicide Roundup (comme le soja) représentent 80% des OGM agricoles et sont faites pour être arrosées au Roundup, le premier pesticide du monde. » Suite à l’étude publiée fin 2012 par l’équipe du chercheur Gilles-Eric Séralini, Bio Consom’acteurs demande la mise en place d’un moratoire sur l’importation de tous les OGM, qui se retrouvent dans l’alimentation animale en grande quantité, et en particulier du maïs NK 603, ainsi que de l’herbicide Roundup. Par Sophie Chapelle (16 juillet 2013)

Notes

[1] En référence au dernier film du réalisateur Jean-Paul Jaud, Tous Cobayes ?

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http://www.bastamag.net/article3201.html

 

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16 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Santé et travail : « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés » (Dossier)

Santé et travail :

Sauvegarder tous les emplois, interdire les licenciements, sont des revendications incontournables au moment où des dizaines d’entreprises ferment et que des milliers de licenciements font chaque jour l’actualité. Avec raison, le mouvement ouvrier s’est mobilisé pour combattre l’exploitation via notamment les salaires, la qualification et le temps de travail, mais il a pour le moins sous-estimé l’aliénation, l’oppression que le capitalisme impose aux travailleurs pour permettre leur exploitation. Oppression et exploitation se renforcent mutuellement.

Avoir un emploi n’est pas la garantie du bien-être. Depuis quelques années, la souffrance des travailleurs ne peut plus rester dans le silence. La succession des suicides à France Télécom (Orange), Renault, La Poste ou Pôle emploi, y a malheureusement contribué. Il ne fau- drait pas les réduire à quelques exceptions ou encore à une « mode » passagère selon les propos de l’ex PDG d’Orange. La liste des suicides s’allonge, mais ce sont aussi les dépressions, pétages de plomb, crises de larmes, crises cardiaques, prise de médicaments, violences.


À travers ce dossier, nous abordons seulement quelques-uns des aspects de ces questions. Il faudra évidemment y revenir car les attaques engagées sur les retraites mettront aussi au cœur la question de la santé au travail. Ne pas perdre sa vie au travail, c’est aussi le meilleur moyen de profiter de ces années de retraite en bonne santé que l’on cherche à nous voler.

Dossier coordonné par Robert Pelletier Dimanche 14 juillet 2013 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 203 (11/07/13)

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16 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

 Combien ça coûte le suicide d’un ouvrier ? Combien ça coûte la souffrance ? » (1)

 Combien ça coûte le suicide d'un ouvrier ? Combien ça coûte la souffrance ? » (1) dans Santé flexible

Le premier enjeu des batailles sur la santé au travail consiste à sortir de l’ombre une grande part de l’activité réelle des femmes et des hommes pour produire leur existence, et à s’interroger sur ce qui se passe dans leurs têtes et leurs corps, sur les liens qu’ils tissent avec leurs camarades de travail dans des histoires toujours partiellement nouvelles qui les différencient les uns des autres.
Le capitalisme se mondialise, les organisations du travail se transforment. Si le taylorisme et le fordisme sont toujours présents, le toyotisme se répand dans le privé et la fonction publique. Juste à temps, réduction des temps « morts », du gras, des coûts, deviennent l’essentiel des « valeurs » qu’il faudrait « partager ». Il ne suffit plus de « savoir faire » mais après le « savoir faire faire », il s’agit de « savoir être ».

L’évaluation participe d’une individualisation sans individu… Être mais quoi ? Être, alors que leur idéal est d’Avoir. Selon quels critères, les leurs ou les nôtres ? C’est le temps de l’évaluation permanente selon les critères des gestionnaires, jusque dans les hôpitaux et les écoles. Nous sommes devenus clients les uns des autres, en concurrence, chacun pour soi contre tous les autres, au sein de la même entre-prise, et pour cela conduits à faire des choses que l’on réprouve. Dans cet appareillage normatif, il n’est question ni de ce que chacunE fait, réalise, élabore, ni des empêchements, des collaborations nécessaires, des moyens disponibles ou non, de l’écart qu’il a fallu combler entre le prescrit des normes qui nous envahissent et le travail réel, tout ce qu’il a fallu mettre en œuvre pour faire malgré tout.
Tout une part du travail reste invisible à l’évaluation :
- Les prescriptions ne permettent pas de faire le boulot, les travailleurs doivent pour y parvenir quand même le réaliser par des trucs, des gestes de métier dans le secret, en se mettant hors la loi sans pouvoir en faire état.
- Le vocabulaire du métier n’étant pas celui des gestionnaires ou des cadres scientifiques, le dialogue est coincé, l’expression interdite.
- Les connaissances ne sont pas considérées, seule la compétence requise par le poste est reconnue.
- Pour les femmes, cela est particulièrement criant, nombre de leurs connaissances étant considérées comme appartenant au domaine de l’affectif, de l’inné, non-mesurables et donc réduites à des marchandises négligeables car non professionnelles…
Le travail réel est inconnu du management qui gère. Il s’agit de faire en sorte que chacunE s’auto-évalue, se calibre soi-même, mais après avoir fait sienne les valeurs de l’entreprise. L’aliénation devient participative et se transforme en compétence. Au lieu d’adapter le travail aux femmes, aux hommes qui le font, ce sont elles et eux qui doivent s’y mouler, s’y confondre pour disparaître. D’outil de construction éventuel de la personne, le travail devient pathogène. Alors que l’organisation du travail est la raison essentielle du mal-être, chacunE est renvoyéE à ses présumées faiblesses, inaptitudes. Les formations pour « savoir gérer son stress », sont ouvertes à volonté à ceux et celles qui veulent rester compétitifs, employables. Les « n+1 » sont formés à détecter les déviantEs pour les écarter ou les remodeler, en lieu et place des directions qui se déchargent ainsi de leur responsabilité, mettant en danger tout le monde, sauf elles.

Des conséquences de plus en plus visibles Les cabinets « d’experts » s’engouffrent sur le marché du stress, de la souffrance, certains préconisant la collaboration avec les directions, jusqu’à faire des autopsies psychologiques (cabinet Technologia chez Renault ), renommée « postvention ». Le patronat qui veut rester maître dans ce qu’il considère comme sa propriété veut avoir à sa botte les médecins du travail et s’attaque à ceux qui résistent.
Les syndicats sont appelés à négocier des accords « qualité de vie au travail », mettant à disposition des « n° verts », des cellules d’écoute et en même temps des commissions court-circuitant les CHSCT, sans jamais remettre en cause les orga- nisations. Certains syndicats reprennent le point de vue de l’Observatoire social international (2) : « le bien-être au travail et le droit à la santé, responsabilité sociale des entreprises d’initier un nouveau modèle de croissance et de compétitivité fondé sur l’innovation sociale, l’implication individuelle et collective des salariés et par de nouvelles formes de coopération entre les acteurs économiques, sociaux, associatifs et politiques ». Vive le dialogue social !
Amputés du pouvoir d’agir, le mal-être nous envahit. Une chape de plomb est mise sur le travail, les conditions de travail et les raisons des souffrances. À nous de la faire éclater !
Les travailleurs sont les sujets de leur activité, et non des victimes passives et dépourvues d’intelligence. Avec eux, il s’agit de faire ou refaire de l’oppression, de l’aliénation un objet central de notre activité militante dans et hors l’entreprise, au même niveau que l’exploitation, de remettre en question par la controverse le sens de l’organisation du travail et le travail.

Alain Jacques
1- Ministère des Affaires Populaires, Les bronzés font du ch’ti, PIAS, 2009.
2- L’OSI est une structure associative constituée à l’initiative de la DRH de GDF Suez et du dirigeant de la CFDT Jean Kaspar

http://npa2009.org/node/38155

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16 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Emprise managériale et déstabilisation des salariés

Emprise managériale et déstabilisation des salariés dans Crise 84082079

Les politiques contemporaines de mise au travail dans les grandes entreprises du secteur privé comme du secteur public déstabilisent les salariéEs et rendent leur travail de plus en plus éprouvant.
La raison essentielle est qu’elles cumulent une intensification et une individualisation systématiques du travail des salariéEs avec des chan- gements permanents : restructurations de services et départements, recompositions de métiers, changements incessants de logiciels, exter-nalisation, déménagements géographiques récurrents, mobilité systématique. Pris dans le tourbillon de ce changement perpétuel, face à des objectifs toujours plus exigeants, les salariéEs ne s’y retrouvent plus, ils perdent leurs repères ainsi que leur santé. Ce changement permanent a explicitement pour objectif d’adapter les structures, les organisations, ainsi que les compétences, à un environnement de plus en plus fluc- tuant et imprévisible, mais on doit l’interpréter aussi comme un mode de coercition et de contrôle destiné à remplacer ou accompagner la logique taylorienne devenue trop rigide. Pour que les salariéEs soient efficaces dans leur travail, il faut désormais qu’ils disposent d’une marge d’autonomie pour trouver eux-mêmes les solutions les mieux adaptées à des situations de travail complexes. Mais ces solutions doivent correspondre aux seuls valeurs et critères voulus par les directions, dans le cadre d’un capitalisme de plus en plus financier. Pas question que les salariéEs mobilisent leurs propres valeurs professionnelles et citoyennes pour marquer la réalité du travail de leur empreinte.

La précarité permanente Un véritable combat est donc engagé pour mettre au pas les salariéEs dans ces organisations devenues plus complexes. On voit ainsi à l’œuvre un processus de précarisation subjective des salariéEs par ce changement perpétuel qui est une attaque en règle contre leur métier et leur expérience, ressources indispensables pour maîtriser les difficultés de leur travail et faire valoir un point de vue argumenté sur la manière de le mener.
Dans ce contexte, les salariéEs sont sur le fil du rasoir et contraints d’agir comme à découvert, sans filet, sans boussole, sans arrière ni appui. DéstabiliséEs, et sans cesse contrôléEs par la traçabilité informatique comme les reportings incessants, tout est conçu pour les pousser alors à se raccrocher in extremis aux logiques, procédures, méthodes de travail et bonnes pratiques décidées par leur management.
De fait, les salariéEs ne se sentent plus chez eux, ni entre eux, dans leur entreprise, dans leur travail mais dans un environnement hostile où ils ont en permanence à réapprendre, à réinventer les modalités nécessaires pour maîtriser leur activité. Avec cette politique de réformes systématiques, les individus au travail sont en situation permanente de désapprentissage et réapprentissage. La précarisation subjective, ce n’est pas seulement la peur d’être conduit un jour à la faute professionnelle qui peut causer un accident, faire perdre son emploi, mais c’est aussi une mise en danger de soi, physique et morale par une atteinte au sentiment de sa valeur, de sa dignité, de sa légitimité.

Danièle Linhart
Sociologue du travail (CRESPPA-CNRS) http://npa2009.org/node/38155

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16 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Des suicides qui accusent

Des suicides qui accusent dans Crise charlie-chaplin

Dans notre société en crise, les suicides sont en nette augmentation : plus de 10 000 morts par an.

Parmi ceux-ci, de plus en plus de salariéEs, au travail ou en situation de chômage, qui choisissent des lieux symboliques (immolation devant Pôle emploi, sur le lieu de travail) et / ou qui laissent des traces écrites accusatrices contre leurs employeurs. Dans un article sur les suicides dans Libération fin mai, Marcela Iacub (« biographe » de DSK) dit tout haut ce que les directeurs des ressources humaines n’osent pas dire : « Depuis quelques années, les conditions de travail provoqueraient des suicides (…) Les travailleurs qui souffrent ont pourtant d’autres issues que de se suicider. Ceux qui ne cessent de claironner que les gens se suicident à cause de leurs conditions de travail sont en train de valider cet acte terrible comme forme de protestation politique  (…) On devrait donc déconsidérer le suicide comme moyen d’expression politique démocratique de la même manière que l’on traite les actes de terrorisme. Quand une bombe explose et fait des victimes, on ne dit pas que les terroristes ont voulu s’exprimer, même si tel est leur but. On les traite d’assassins. On pourrait dire la même chose des suicidés au travail. Ils sont des manières de terroristes du point de vue politique, car ils se servent du meurtre d’eux-mêmes comme arme au lieu de faire appel à la parole. »

Silence dans les rangs La Sécurité sociale, les tribunaux, commencent à reconnaître ces suicides comme des accidents du travail et des dirigeants se retrouvent accusés devant la justice pénale (Orange, Renault…). Face à cela on assiste à une contre-offensive visant à nier ces actes, à faire le silence, à considérer ces suicides comme « un mystère » qu’il serait interdit de commenter.
Plusieurs cas récents illustrent cette stratégie : un salarié se jette de l’escalier du 4e étage à l’heure du repas, quand son chef est arrivé en bas. Il n’a pas fait exprès, il est tombé par mégarde, dira l’enquête… Un salarié est retrouvé pendu, après s’être plusieurs fois plaint des conditions de travail. La DRH parle d’un « décès à son domicile suite à une pathologie ». Des syndicalistes, alignés sur la direction, avaient refusé que le CHSCT enquête et préféré le confier au cadre responsable « qualité de vie au travail » tout en faisant courir la rumeur que l’on n’est pas sûr du suicide… et accusant les délégués de Sud de l’avoir « poussé à continuer, sans vous rendre compte que la personne était fragile psychologiquement. »…
Ces types de suicide ne sont pas anodins. Ils sont le fait de salariéEs en grande souffrance qui jugent que le rapport de forces est trop dégradé pour permettre une autre action. Ils ont souvent essayé, par d’autres moyens, de protester auparavant, en vain. Cacher ce type de suicides, ne pas en parler, c’est les tuer une deuxième fois. Et ajouter à la souffrance des familles, car rien n’est plus dur pour les proches qu’un suicide qui n’a pas de sens. Nous devons respecter et défendre la mémoire et la signification de ces actes de protestation ultimes.
Le nombre de suicides par immolation est en forte augmentation, particulièrement chez les chômeurs et ce mode d’action est fait pour porter la protestation sur la place publique. Le suicide de Djamel Chaar devant le Pôle emploi de Nantes (dont le Premier ministre était maire) fait donc écho à celui de Mohamed Bouazizi qui par son geste a déclenché le « printemps arabe ». Porter la parole de ces suicidés, c’est œuvrer pour que la protestation massive prenne enfin corps et que notre société devienne vivable. Pour toutes et tous.

Jet Aelys http://npa2009.org/node/38155

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16 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Le scandale des licenciements pour inaptitude

Le scandale des licenciements pour inaptitude dans Santé enfants-mineurs-americains1

Enfants mineurs américains, Pennsylvanie 1911.

De plus en plus de salariéEs sont aujourd’hui casséEs par le travail.

L’intensification du travail ces dernières années, résultat de la course à la productivité et au profit des entreprises, a un coût pour les travailleurEs bien supérieur au coût du travail. Avec le « lean management », le travail en flux tendu, les réductions d’effectifs, les « res- sources humaines » sont sollicitées au-delà du supportable.

Résultat : le nombre de licenciements pour inaptitude est en augmentation. L’absence de statistiques précises, certainement voulue, entretient le flou mais le constat est là : usés psychiquement ou physiquement, de plus en plus de salariéEs se retrouvent au chômage, durablement invalidéEs, au risque de tomber dans la pauvreté et la misère. Les dispositifs mis en place pour soi-disant compenser la pénibilité des parcours professionnels sont aussi dérisoires que restrictifs. Seuls 4 000 salariés ont pu bénéficier de celui mis en place dans le cadre de la dernière contre-réforme des retraites. Et le gouvernement actuel s’apprête à rallonger la durée de vie active, avec de ridicules contreparties sur la pénibilité : un an de retraite anticipée pour trente ans de travaux forcés. On risque donc d’assister à une explosion du nombre de salariéEs déclaréEs inaptes, sans autre perspective que les minimas sociaux.

Changer la donne.  Car du côté des entreprises, rien n’est fait pour anticiper la casse. Les médecins du travail comme les représentants du personnel ont bien du mal à trouver des postes adaptés pour les salariéEs uséEs. Les nouvelles organisations du travail ne leur laissent plus de place. Qui plus est, pour les entreprises, ce problème n’en est pas un. Elles font supporter à la société l’essentiel du coût des dégâts occasionnés par le travail. Peu de licenciements pour inaptitude sont en effet rattachés à des atteintes professionnelles déclarées comme telles, ce qui pourrait augmenter leur taux de cotisation.
Il devient donc urgent de changer la donne. La question de l’inaptitude va devenir un enjeu. Les salariéEs uséEs risquent de ne plus accepter de se faire licencier si cette décision signifie leur exclusion définitive du marché du travail et supprime leurs droits à une retraite décente. De fait, les recours augmentent déjà. Certains salariéEs ont aussi obtenu devant les prud’hommes, le paiement des années de salaire et de cotisations perdues, en prouvant que leur inaptitude était liée à leur travail. Mais seule la mobilisation collective des travailleurEs leur permettra de vraiment reprendre la main sur leurs conditions de travail, en réduisant le temps de travail, en revenant à une retraite à taux plein à 37, 5 annuités, en interdisant les licenciements… y compris pour inaptitude.

Étienne Demile http://npa2009.org/node/38155

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15 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

La Commission européenne pourrait autoriser prochainement de nouveaux OGM (Reporterre)

La Commission européenne pourrait autoriser prochainement de nouveaux OGM (Reporterre) dans Ecologie & climat gm-protest

Le 11 juillet 2013, à nouveau, les États membres réunis au sein du Comité d’appel sur les « aliments génétiquement modi- fiés et les risques environnementaux » n’ont pas atteint de majorité qualifiée pour accepter ou rejeter trois propositions d’autorisations des plantes géné- tiquement modifiées (PGM) présentées par la Commission européenne, a appris à l’ins- tant Inf’OGM.
La décision finale revient maintenant à cette dernière qui statuera « dans un futur proche », comme nous l’a indiqué Frédéric Vincent, porte-parole de la DG Sanco (ndlr, vraisemblablement avant l’automne). Les trois autorisations présentées par la Commission européenne concer- nent onze PGM de Monsanto destinées à être importées, transformées et utilisées pour l’alimentation humaine et animal : le maïs MON89034*1507*NK603 (dossier NL/2009/65 déposé en 2009 avec Dow AgroScience) ; le maïs Mon89034*1507*MON88017*59122 et ses « sous-combinaisons » (dossier CZ/2008/62 déposé en 2008) ; et le pollen issu du maïs MON810 (dossier NL/2012/107 déposé en 2012).

La seconde proposition d’autorisation concerne neuf PGM traitées dans le cadre d’un seul et unique dossier de demande d’autorisation ! La PGM concernée est un maïs GM empilé, le maïs Mon89034*1507*MON88017*59122 plus connu sous le nom de SmartStax, et huit maïs GM « liés » car contenant une combinaison de trois ou deux des évènements transgéniques du maïs cité [1].

C’est la première fois qu’une autorisation couvrant plusieurs PGM est proposée par la Commission européenne. Une nou- veauté qui confirme que la récente adoption d’un nouveau règlement sur l’évaluation sanitaire des OGM permet à la Commission européenne de débloquer les autorisations en attente.

Comme nous l’avons déjà vu [2], la légalité d’une telle autorisation peut être sujette à discussion. Le règlement 1829/2003 prévoit en effet qu’une autorisation peut être accordée pour un OGM et non pas des OGM. Mais la Commission fait une autre lecture de ce règlement. Elle nous a indiqué que « rien dans le règlement 1829/2003 n’empêche ni la soumission d’un dossier contenant différents OGM, ni l’AESA d’adopter une opinion couvrant différents produits pourvu que chaque OGM ait fait l’objet d’une évaluation conforme au règlement ». Et de préciser que c’est la Commission européenne elle-même qui a pris la responsabilité de demander à l’entreprise que sa demande d’autorisation soit complétée de manière à couvrir « toutes les sous-combinaisons des événements simples présentes dans [la plante GM empilée], à l’exception de celles déjà autorisées », ajoutant que l’objectif de cette démarche « est de garantir que des sous-combinaisons présentes dans la récolte [d’une culture] dans un pays tiers ne soient mises sur le marché dans l’UE sans autorisation ».

Cette innovation dans la série des autorisations proposées par la Commission européenne n’est pas le seul point remar-quable. Car le maïs SmartStax (exprimant six protéines insecticides [3] et deux tolérances à des herbicides) est l’objet de contro-verses. L’association Testbiotech en Allemagne a déjà souligné des lacunes dans l’évaluation des risques de cette PGM, comme l’absence d’étude des effets synergiques entre les toxines insecticides et les résidus de pulvérisation d’herbicide [4]. Une étude menée par le professeur Tabashnik a par ailleurs montré que des insectes avaient acquis des résistances à certaines protéines Cry, dont les Cry3Bb1 (contre Diabrotica) et Cry1F (contre Spodoptera frugiperda) [5], présentes dans le maïs SmartStax !

Un fait scientifique nouveau qui mériterait probablement que la Commission européenne demande à l’AESA son avis avant d’aller plus loin sur cette autorisation. D’autant que dans la liste des maïs dérivés sujets au vote d’aujourd’hui se trouvent le maïs 1507*MON88017 qui exprime ces deux protéines ! L’existence « scientifique » de telles résistances est aussi corroborée par Syngenta qui en fait un argument de vente pour un insecticide contre la chrysomèle. Elle affirme que « les variétés transgéniques Bt ont apporté un moyen pratique et efficace aux agriculteurs pour gérer la chrysomèle du maïs, mais (…) les récents cas de dommages inattendus de la chrysomèle et la difficulté de contrôler ces populations » justifient d’utiliser un insecticide que vend l’entreprise, « peut-être plus que jamais » [6].

La dernière demande concerne le pollen issu de maïs MON810. Si la Commission européenne venait à autoriser ce pollen cet été, la question du miel contaminé par du pollen issu de maïs MON810 serait, légalement du moins, réglée, sous couvert de respecter les règles d’étiquetage. Ce vote du 11 juillet fait suite à un précédent vote qui avait eu lieu le 10 juin lors de la réunion du Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale [7], qui n’avait pas permis d’atteindre une majorité qualifiée. La France avait voté contre ces autorisations. Les trois propositions ont donc suivi la procédure en étant présentées au Comité d’appel de ce jour.

Notes

[1] les maïs MON89034*1507*MON88017, MON89034*1507*59122, MON89034*MON88017*59122, 1507*MON88017*59122 – les maïs MON89034x1507, MON89034x59122, 1507xMON88017 et MON88017x59122

[2] Inf’OGM, « UE – Onze autorisations d’OGM demandées le 10 juin 2013 », Eric MEUNIER, 7 juin 2013

[3] Cry1A.105, Cry2Ab2, Cry1F, Cry3Bb1, Cry34Ab1 et Cry35Ab1

[4] http://www.testbiotech.org/en/node/838

[5] Inf’OGM, « Les insectes résistent de plus en plus aux OGM insecticides », Eric MEUNIER, 24 juin 2013

[6] Inf’OGM, « Chrysomèle : « et si les OGM ne marchent pas, il y a toujours nos insecticides » nous disent les vendeurs d’OGM », Christophe NOISETTE, 11 juillet 2013

[7] cf. note 2

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13 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Irlande, oui à l’avortement, mais à minima (CI)

Irlande, oui à l'avortement, mais à minima (CI) dans Europe savita-hero

Le Parlement irlandais vient d’adopter un projet de loi autorisant l’avortement, au cas où la vie de la mère serait en danger.
Un texte très controversé dans ce pays à forte tradition catholique. Le gouvernement du Premier ministre Enda Kenny (issu du Fine Gael, parti de centre-droit, au pouvoir depuis mars 2011) a fait voter jeudi 11 juillet à minuit une loi autorisant l’avortement uniquement si la vie de la mère est mise en danger par sa grossesse, et notamment si elle menace de se suicider. La loi a été votée à 127 voix contre 31, après des dis- cussions enflammées sur 165 amendements. Dans ce pays très catholique, rappelle Lise Hand, du Irish Independent, le débat sur l’avortement « est un combat parlementaire à couteaux tirés, qui a commencé en 1992″, date d’un arrêt de la Cour Suprême que reprend l’actuel projet de loi.Parmi les cinq députés du Fine Gael ayant voté contre le projet, la ministre aux Affaires européennes, Lucinda Creighton, a fait un discours remarqué, s’insurgeant contre le fait que le projet allait « ouvrir la boîte de Pandore des abus potentiels », en faisant de la menace de suicide un outil de revendication. Un discours qui l’a forcée à démissionner après le vote, et qui lui coûte une carrière « pourtant prometteuse », selon Irish Independent.  A l’opposé de l’ex-ministre, Dearbhail McDonald, du Irish Independent, s’indigne de ce que des questions cruciales aient été évacuées du débat, comme celle de légaliser « l’avortement en cas de viol ou d’inceste », sur laquelle il y a pourtant « un large consensus sociétal » en Irlande. Pour elle, du fait de l’intimidation menée par « la hiérarchie catholique », le véritable enjeu – la vie de femmes et d’enfants – a été éclipsé « au profit du drame joué au sein de Fine Gael ».

Ruadhàn Mac Cormaic, du Irish Times, souligne quant à lui que la nouvelle loi n’inclut pas d’amendement pour autoriser l’avortement « au cas où le foetus présenterait des anomalies fatales ». Le gouvernement a refusé cette situation en affirmant qu’il avait « les mains liées » sur la ques- tion, car il devait « agir dans les limites du jugement rendu par la Cour Suprême en 1992, qui ne dit rien » à ce sujet. Faire passer cet amen- dement aurait nécessité un référendum, « un pas politique » que le gouvernement n’était pas prêt à faire, regrette le journaliste. Même avec cette loi, l’Irlande garde donc « l’un des systèmes les plus restrictifs du monde occidental sur l’avortement », déplore Dearbhail McDonald. Le gou- vernement a ignoré « le vote silencieux » des quelques quatre mille femmes par an qui « se rendent au Royaume-Uni » pour avorter, laissant aux autres pays le soin de régler leur problème. Courrier international  Chloé Paye 12 juillet 2013

 

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13 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Plounévez-Lochrist, 27 plants de cannabis saisis (LT)

Plounévez-Lochrist, 27 plants de cannabis saisis (LT) dans Justice & libertés 185774_299588373478254_89329742_n

Il était 17 h 20, jeudi, lorsque le domicile d’un homme, âgé de 53 ans, a été perquisitionné, à Plounévez-Lochrist. La gendarmerie de Plouescat a mené l’enquête qui a permis la découverte et la saisie de 27 plants de cannabis en pot. L’homme, qui était soupçonné de consommer et de détenir des produits stupéfiants, a été interpellé et placé en garde à vue. Il a reconnu produire du cannabis pour sa consommation personnelle. Sans profession et inconnu des services de police, il a été libéré. Il comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Brest pour usages et détention de produits stupéfiants. 13 juillet 2013

http://www.letelegramme.fr/ig/generales/regions/finistere/plounevez-lochrist-27-plants-de-cannabis-saisis-13-07-2013-2170329.php

Commentaire: Quel dangereux criminel!

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12 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Brevets sur le vivant : Monsanto débouté en Inde (Bastamag)

Brevets sur le vivant : Monsanto débouté en Inde (Bastamag) dans Luttes paysannes et alimentation 1016142_326478870820400_759447698_n

Monsanto vient de subir un profond revers en Inde.

L’entreprise semencière américaine visait l’obtention d’un brevet pour un procédé permettant selon elle d’ « améliorer la résistance au stress dans les plantes ». Soja, maïs, riz, coton, blé… seraient ainsi capables de résister à la sécheresse, aux inondations et même de pousser dans des sols salins. Mais la demande de Monsanto vient d’être refusée par la Commission d’appel des brevets en Inde. « Cette technologie est simple- ment une découverte d’une nouvelle propriété de substance connue et non une invention au sens de l’article 3 (d) de la Loi indienne sur les brevets », a déclaré la Commission le 5 juillet. Avec cette décision, la multinationale américaine perd un énorme marché. Car si ce brevet avait été attribué, Monsanto aurait bénéficié de droits de brevets exclusifs pour toutes les semences vendues en Inde qui utilisaient sa technologie.

Déjà 1 500 brevets sur des plantes résistantes au climat « Cette décision va avoir de profondes répercussions en faveur de la biodiversité de l’Inde, des droits des paysans et de la sécurité alimentaire », s’est réjouie Vandana Shiva, fondatrice de Navdanya, association indienne pour la conservation de la biodiversité et la protection des droits des paysans. Elle rappelle que les caractéristiques génétiques réclamées par Monsanto ont été sélectionnées traditionnellement par des paysans. « Les entreprises semencières comme Monsanto sont en train de voler aux paysans leurs connaissances et de les breveter, ajoute t-elle. Nous devons protéger notre liberté de semences ». Selon un rapport publié par son organisation en 2009, 1500 brevets ont déjà été déposés par des entreprises semencières sur des plantes résistantes au climat.

Dans un communiqué, Monsanto a déclaré que « les brevets sont essentiels pour la poursuite des investissements. Les efforts de recherche et de développement prennent plus d’une décennie pour être développés et la protection des brevets est indispensable. » La multinationale évalue actuellement les recours possibles avec ses conseillers. « Nous serons également prêts à intervenir dans le cas où Monsanto porte l’affaire devant la Cour suprême », a réagi Vandana Shiva. Aux Etats-Unis aussi, le concept de la brevetabilité du vivant semble en avoir pris un coup. Une récente décision de la Cour suprême américaine stipule qu’« une séquence d’ADN produite naturellement est un produit de la nature et n’est pas éligible pour un brevet », rappelle l’association Inf’Ogm. Deux décisions qui feront date dans l’histoire de la propriété intellectuelle.

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Par Sophie Chapelle (12 juillet 2013)http://www.bastamag.net/article3190.html

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