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08 juin 2023 ~ 0 Commentaire

piscines (the conversation)

methanisation

3 millions de piscines privées en France : comment réduire le gaspillage d’eau ?

La France compte de plus en plus de piscines privées. 

Le nombre de piscines privées en France est en forte progression, de l’ordre de 8 %, ces dernières années atteignant 3,2 millions en 2022 d’après la Fédération des Professionnels de la Piscine et du Spa. Cela place la France au deuxième rang mondial derrière les États-Unis en termes de marché. Les bassins actuels ont une capacité minimum de 10 m3 et la moyenne est de 32 m3 avec une tendance à la baisse ces dernières années.

L’eau des piscines doit être constamment désinfectée, car elle est en permanence contaminée par des bactéries, algues et champignons qui peuvent être pathogènes comme le rappelle l’ARS. Pour conserver une eau saine dans les piscines, les propriétaires privés ont trois solutions principales à leur disposition : le chlore (lent ou stabilisé), l’électrolyse au sel et l’ozone.

L’électrolyseur au sel et l’ozonateur sont des dispositifs assez coûteux qui peuvent être choisis lors de l’installation ou de la rénovation de la piscine. Ils ne représentaient en 2017 que, respectivement, 27,9 % et 4,4 % des installations.

L’électrolyseur au sel est un dispositif introduit dans les canalisations de la piscine qui est capable par une réaction électrochimique de produire in situ de l’eau de javel à partir d’une eau légèrement salée (3 à 7 g/L de NaCl dans l’eau). L’eau de javel ainsi formée est produite en continu dans le bassin. L’ozonateur est un dispositif qui produit de l’ozone à partir de l’oxygène de l’air en utilisant une décharge corona ou une lampe UV. L’ozone est capable de désinfecter l’eau très efficacement.

Le chlore lent est la technique de décontamination très largement majoritaire dans les piscines privées françaises. Ce traitement chimique est basé sur la combinaison de 2 molécules. La première, l’eau de javel (contenant le chlore) est rapidement dégradée par les rayons UV du soleil. Il a été montré que cette photodégradation est totale en 37 minutes seulement sous un ensoleillement de juin. La deuxième, l’acide isocyanurique est le stabilisant qui ralentit cette dégradation et permet à l’eau de javel de rester active. Ce chlore lent se présente sous forme de galets d’acide trichloroisocyanurique.

L’information fiable doit être accessible au plus grand nombre.

Le propriétaire de piscine place ces galets dans le skimmer de son installation. Les skimmers sont les orifices à hauteur de la ligne d’eau qui permettent son aspiration et sa filtration avant d’être réinjectée par le fond du bassin. La dissolution lente du galet libère le stabilisant et l’eau de javel nécessaire à la désinfection. L’efficacité du stabilisant est démontrée pour des concentrations de 25-50 mg/L même si elle diminue dès 50 mg/L. En effet, une trop grande stabilisation provoque un effet néfaste de blocage de l’eau de javel qui perd son efficacité.

L’acide isocyanurique est une molécule stable chimiquement. Cette concentration est donc atteinte très vite. En France, la concentration limite définie par la réglementation pour les piscines à usage collectif est fixée à 75 mg/L, car pour cette concentration la stabilisation de l’acide hypochloreux est telle qu’il n’est plus efficace pour décontaminer le bassin.

À ce jour, la seule solution pour le propriétaire de piscine est donc de vidanger au moins 25 % de l’eau du bassin.

90 millions de m³ d’eau utilisées uniquement pour l’entretien

Pour une piscine utilisée classiquement cette opération est menée tous les 6 mois, c’est-à-dire au moins une fois par an. 25 % d’eau neuve sont donc ajoutées tous les 6 mois. Cela s’ajoute aux 50 L/baigneur/jour d’eau « neuve » à introduire dans le bassin suivant l’ARS quel que soit le mode de désinfection.

Un petit calcul permet de rapidement se faire une idée des quantités d’eau du réseau potable utilisée par les 3,2 millions de piscines. En effet, en moyenne 2 baigneurs/jour utilisent une piscine sur les 4 mois d’été, il faut donc ajouter 100 L d’eau/jour pendant 120 jours c’est-à-dire 12 m3 par piscine et deux fois par an, faire la vidange d’un quart du bassin pour réduire la concentration d’acide isocyanurique c’est-à-dire 16 m3 en moyenne.

Chaque piscine nécessite donc 28 m3 d’eau par an pour son entretien normal. Ce volume semble faible, mais correspond à 23 % de la consommation moyenne annuelle d’un ménage en France. À l’échelle des 3,2 millions de piscines, ce volume devient 89,6 millions de m3 d’eau potable consommés par an pour entretenir des piscines privées en France. Cela peut sembler faible (1,3 %) en regard des 7 milliards de m³ d’eau potable consommée en France chaque année.

Une nouvelle méthode pour réduire le gaspillage

Pour réduire ce gaspillage en eau, des recherches sont menées depuis plusieurs années. Plusieurs approches sont suivies pour éviter d’avoir à vidanger un quart de l’eau comme c’est le cas actuellement. Une biodégradation enzymatique a été décrite qui hydrolyse l’acide isocyanurique en biuret qui, au contact de l’eau de javel à pH basique, peut être dégradé en diazote et en dioxyde de carbone. À pH neutre, en revanche, le biuret n’est pas facilement dégradé dans le bassin. Cette voie ne semble donc pas très efficace, car l’eau du bassin doit être maintenue entre pH 7 et 7,4, c’est-à-dire à pH neutre.

Un filtre à charbon actif a également été breveté pour cette application en 2014, mais l’installation doit être adaptée pour insérer un tel filtre dans le circuit d’eau. Cette voie n’a alors jamais été développée. Le charbon actif a la propriété d’absorber à sa surface un très grand nombre de composés organiques.

Un champignon, Sporothrix schenkii, est connu pour se développer en dégradant l’acide isocyanurique, mais là encore, cette approche de laboratoire ne peut pas être mise en place réellement.

De notre côté, nous avons travaillé au cours de 2 thèses de doctorat au laboratoire sur une solution de chélation (adhésion d’une molécule à une autre) de l’acide isocyanurique sur un support moléculaire solide qui permettrait de le retirer du bassin par simple filtration. Nos molécules ont été brevetées et des tests de montée en échelle et d’industrialisation sont en cours. Le concept s’inspire des dérivés d’Hamilton qui sont bien connus pour piéger les molécules de la famille des barbituriques dont la structure est assez voisine de celle de l’acide isocyanurique.

Nous avons simplifié au maximum le motif chélatant pour que le dispositif soit concurrentiel et commercialisable. Enfin, notre objectif était de pouvoir l’utiliser dans toutes les piscines privées sans changement d’installation. Les travaux se poursuivent et nous espérons que cette approche puisse résoudre le problème du gaspillage d’eau dans les piscines privées.

 7 juin 2023,  Véronique BonnetProfesseur en chimie, Université de Picardie Jules Verne (UPJV)

https://theconversation.com/

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08 juin 2023 ~ 0 Commentaire

printemps 1 (odn)

reiserLecologie-751x1024
Actualité du nucléaire – Printemps 2023 (mars – avril – mai)

15 avril 2023 : la fin du nucléaire en Allemagne !
L’Allemagne acte la fin du nucléaire civil en débranchant ses trois derniers réacteurs

Alors que la plupart des médias français se laissent une fois de plus berner par les effets
d’annonce du lobby de l’atome, qui prétend comme au début des années 2000 qu’il va
construire des centaines (pourquoi pas des milliers ?) de réacteurs partout sur Terre,
l’information la plus cruciale de ce printemps est bel et bien la fin du nucléaire en Allemagne.

Ou plutôt, la fin de l’exploitation de centrales nucléaires. Car il reste hélas ces dits réacteurs à
démanteler et une foule de déchets radioactifs à s’occuper pendant quelques millénaires. Mais
ne boudons pas notre plaisir : le fait qu’un grand pays industriel ait mené à terme un plan
volontariste de sortie du nucléaire est bien un immense événement.

On se souviendra quand même de ridicules articles de médias français annonçant fièrement que
l’Allemagne « renonçait à sortir du nucléaire » alors que, confrontée à la crise générée par la
guerre en Ukraine, elle avait juste différé de 3 mois la fermeture de ses trois derniers réacteurs.
Ces mêmes médias ont aussi annoncé que l’Allemagne allait se retrouver en situation de pénurie énergétique… alors que finalement c’est elle qui a continué et continue encore à sauver la France du black-out, abandonnée par son parc nucléaire corrodé et délabré, en continuant
malgré tout à lui envoyer d’immenses quantités d’électricité… Merci l’Allemagne !

 FranceTV, 13 avril 2023 : https://cutt.ly/4wqlvdAH
Fin du nucléaire, sens de l’histoire
Politis, 19 avril 2023 : https://cutt.ly/3wq0jKRE
Vu d’Allemagne : le nucléaire français en panne sèche
Der Spiegel, 30 mars 2023 : https://cutt.ly/XwqN8kzF

Le nucléaire veut s’accaparer l’eau de tous
Les centrales nucléaires sont très gourmandes en eau

Alors que les promoteurs de l’atome prétendent de façon ridicule que ce dernier pourrait
« sauver le climat », c’est en réalité le changement climatique qui s’attaque au nucléaire.
Tempêtes, sécheresses, canicules… Trop d’eau venant de l’océan (risques de submersion), pas
assez d’eau (ou de l’eau trop chaude) dans les rivières l’été, le moins que l’on puisse dire est que l’avenir des installations nucléaires est très sombre : trop humide ou trop sec !

Dans l’immédiat, pour pouvoir faire tourner sans gène ses réacteurs situés en bord de rivière,
EDF entend avec la complicité de la prétendue « autorité » de prétendue « sûreté » nucléaire
(ASN) s’affranchir des règles de protection de l’environnement et rejeter de l’eau trop
chaude, sans oublier les quantités de produits chimiques et radioactifs usuellement déversés.
Pourtant, lorsque le niveau des rivières baisse, l’eau chaude rejetée cause à la faune et la
flore des dommages encore plus graves et les produits polluants sont encore moins dilués.
C’est probablement ce que les adorateurs de l’atome, à commencer par le bonimenteur
Jancovici, appelle une énergie « propre »…

On notera aussi le nouveau crash du plaisantin hôte de l’Élysée. Se croyant toujours plus
malin que les autres, il a omis de se faire expliquer la situation et pensé tout seul que le
refroidissement d’un réacteur avec un « circuit fermé » économisait l’eau. Mauvaise pioche, le
circuit dit « fermé » ne l’est pas vraiment puisqu’il comprend une tour de refroidissement qui
évapore de grandes quantités d’eau. Macron dans les pas du ridicule blagueur Raffarin…

Médiapart, 3 mars 2023 : https://cutt.ly/7wqk1f3x
Nucléaire et sécheresse : EDF va demander un assouplissement des règles de rejets d’eau
Actu-environnement, 17 mai 2023 : https://cutt.ly/NwqIdkiz
Golfech : EDF veut abolir les limites de température des rejets d’eau
France3, 25 mai 2023 : https://cutt.ly/TwqPJpLG
« Plan eau » : la bourde embarrassante d’Emmanuel Macron sur le nucléaire
Le Point, 4 avril 2023 : https://cutt.ly/Cwq0X8vZ

Nucléaire : Macron rêve d’un destin à la Giscard
Relance du nucléaire : le gouvernement veut passer à la vitesse supérieure

Après avoir annoncé lors de son premier mandat qu’il fallait fermer 14 réacteurs nucléaires en
France, Emmanuel 1er à subitement estimé qu’il fallait en construire 14.

Finalement, seul le nombre 14 était exact, ce n’est déjà pas mal pour quelqu’un qui ne connaît rien au dossier. M. Macron rêve désormais d’un destin à la Giscard, ce prétendu « grand bâtisseur » qui a quand même pris soin de mourir avant que l’ensemble de la population ne se rende compte du problème insensé de devoir démanteler les 58 réacteurs dont la construction a été lancés pendant son septennat (et dont la plupart ont d’ailleurs été construits ou finis sous Mitterrand).

On notera qu’Agnès Pannier-Runacher, ridicule courtisane déguisée en ministre de la
Transition énergétique, se veut plus royaliste que le roi : « J’ai clairement posé la question aux
industriels : savent-ils aller au-delà de 14 réacteurs d’ici à 2050 ? » ( Interview aux Echos).

Mais voilà : le bla-bla ne fait heureusement pas pousser les réacteurs nucléaires, et il reste
encore quelques menus « détails » à régler : trouver des dizaines de milliards, recruter des
personnels qualifiés inexistants, et retrouver un prétendu « savoir-faire » aujourd’hui disparu et, d’ailleurs, contestable dès l’origine : c’est du fait de ses incompétences lors de la construction des centrales dans les années 70 et 80 qu’EDF se retrouve aujourd’hui avec des réacteurs corrodés.

Pas vraiment rassuré par son propre bla-bla, le gouvernement a quand même demandé à un
cabinet américain de vérifier si la filière nucléaire française ne raconterait pas des salades
en se prétendant capable de construire de nouveaux réacteurs. A suivre…
En avant toute… vers le passé !

Les Échos, 1er mars 2023 : https://cutt.ly/zwqkjluv
Avec les nouveaux EPR, une relance à marche bien trop forcée en France ?
20minutes, 1er mars 2023 : https://cutt.ly/1wqkjIhL
Sûreté nucléaire : les députés retoquent la suppression de l’IRSN voulue par Macron
Libération, 15 mars 2023 : https://cutt.ly/wwqNNaBx
Le cabinet Accenture va vérifier si la filière nucléaire française peut construire des réacteurs
Journal officiel, 19 avril 2023 : https://cutt.ly/gwq1b4VJ

Observatoire du nucléaire – www.observatoire-du-nucleaire.org

 

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06 juin 2023 ~ 0 Commentaire

brest sans abri (le télégramme)

europe sd

À Brest, Marion Maury dénonce « l’inhumanité » du déplacement des sans-abri 

Marion Maury est l’adjointe au maire de Brest chargée des affaires sociales et la présidente du SIAO29 (Service intégré d’accueil et d’orientation du Finistère), qui gère notamment le 115 dans le département. 

Dans les deux prochaines années, Brest devrait accueillir une partie des sans-abri déplacés de la région parisienne vers Rennes. Marion Maury, adjointe au maire chargée des affaires sociales, dénonce une méthode « inhumaine ».

La ville de Brest a-t-elle déjà été sollicitée pour accueillir des sans-abri déplacés de Paris vers la Bretagne, ou de Montgermont (35), où un centre d’hébergement a été vidé pour accueillir ces populations ?

« Oui, dix personnes (*) déplacées dans ce cadre ont été accueillies sur le territoire de Brest Métropole ces derniers jours, pour une trentaine dans le Finistère. Ce qui avait été annoncé, c’était non pas de faire place nette pour les Jeux olympiques comme chacun l’a bien compris, mais d’organiser une politique d’accueil répartie de façon équitable au niveau national pour lutter contre la précarité face à l’hébergement. Ce qui paraît clair à l’issue des premières opérations de déplacement, c’est que les collectivités territoriales et notre commune n’ont pas été intégrées à une préparation avec l’État pour organiser un accueil digne de ces personnes ».

Avez-vous une visibilité sur le nombre de sans-abri que pourrait accueillir Brest ?

« Non. Aujourd’hui, l’objectif en matière de nombre et de profils de personnes à accueillir n’est pas clairement annoncé. Pas plus que les capacités d’accompagnement social et d’hébergement qui y seront associées. On est dans une impréparation inacceptable ».

Le Télégramme a évoqué le cas d’une famille comorienne évacuée de Montgermont vers Brest, alors que leur fille de 14 ans était scolarisée en Ille-et-Vilaine et y préparait le brevet des collèges. Vous confirmez ?

« Dans ce cas précis, au final, l’enfant a été placée à proximité de son établissement, tandis que la mère a été déplacée sur le territoire de Brest métropole. Ce n’est pas la seule situation de ce type que nous avons accueillie.

Le scénario est le même : ils reçoivent un SMS de trois phrases qui leur fait croire que l’accueil est bien préparé, que l’hébergement est assuré à leur arrivée et que l’aide alimentaire sera organisée. Mais dans les faits, ces personnes sont hébergées par l’État et le 115 pendant une, deux ou trois nuits à l’hôtel, et remises à la rue, dans une ville qu’elles ne connaissent pas, sans avoir le moindre relais organisé, et parfois en rupture de soins : j’ai connaissance, dans le Sud-Finistère, du cas d’une personne qui a subi une rupture de soins VIH par ce déplacement ». On est dans un manque d’humanité totale, une simple politique de déplacement et de remise à la rue

Que se passe-t-il pour ces personnes déplacées, après ces deux ou trois nuits à l’hôtel ?

« Dans l’expérience constatée pour l’instant, les personnes se retrouvent à la rue et repartent. Parce qu’elles ont été séparées de leur enfant, ou veulent retrouver les relais ou appuis dont elles bénéficiaient avant d’être déplacées. C’est donc un échec total : tout cela n’est qu’une politique cynique de déplacement de sans-abri, qui met en danger ces personnes. On est dans un manque d’humanité totale, une simple politique de déplacement et de remise à la rue ».

Brest est-elle réellement prête à prendre sa part de l’effort, si les conditions sont réunies ?

« Oui, Brest est une ville de solidarité qui entend prendre sa part de l’effort d’accueil des personnes vulnérables et exilées, dès lors que cette solidarité est organisée dans des conditions qui permettent de le faire de façon digne, et dans le respect de ces personnes ».

Craignez-vous des réactions hostiles à ces arrivées à Brest ?

« Toute impréparation en matière d’accueil de personnes vulnérables ou exilées est susceptible d’exacerber les fragilités sociales présentes sur notre territoire. Donc si ça revient à remettre ces populations à la rue, cela peut créer un rejet, oui, par rapport à cet accueil qui est pourtant nécessaire. Mais j’ai aussi une pensée pour les travailleurs sociaux, aujourd’hui confrontés à des situations qui les heurtent dans leur mission, par ce manque d’éthique. C’est une perte de sens terrible pour eux, dans un contexte où le travail social n’est déjà pas suffisamment valorisé ».

Peut-on quantifier la population de sans-abri à Brest aujourd’hui ?

« On l’avait fait début 2022, avec la première Nuit de la Solidarité à Brest. À l’époque, on avait relativement peu de situations de sans-abrisme pur et dur à la rue, mais on avait recensé entre 500 et 700 personnes en situation de précarité face au logement, c’est-à-dire sans solution à un horizon de plus de trois mois. Un phénomène relativement peu visible grâce à l’énorme travail de solidarité des associations, qui prenaient leur part avec plus de 200 personnes hébergées, aux côtés des hébergements du 115 ».

* L’entretien a été réalisé le jeudi 1er juin 2023.

Pierre Chapin le 06 juin 2023

https://www.letelegramme.fr/

115

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01 juin 2023 ~ 0 Commentaire

PFAS (arte)

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01 juin 2023 ~ 0 Commentaire

« nature » (libération)

rechauffment

Des chercheurs expliquent dans «Nature» pourquoi la Terre menace de devenir inhabitable

Plus de 40 experts alertent, dans la revue «Nature», sur le franchissement de 7 des 8 lignes rouges planétaires. Ces seuils fatidiques concernent principalement le climat, la biodiversité, l’eau douce, ainsi que les cycles de l’azote et du phosphore.

La planète tutoie ses limites et l’humanité se rapproche des «points de bascule négatifs, existentiels et irréversibles». Dans un article phare publié ce mercredi dans la revue Nature, une équipe pluridisciplinaire de plus de quarante scientifiques internationaux, nommée «la Commission de la Terre» («Earth Commission») formée en 2019 et pilotée par le ponte suédois Johan Rockström (l’un des pères fondateurs du concept de «limites planétaires», ces lignes rouges à ne pas franchir), tire la sonnette d’alarme sur les risques encourus pour «les populations du monde entier».

«En réduisant encore plus l’espace vivable disponible pour l’homme sur la planète, en resserrant les limites du système terrestre, de nouvelles recherches quantifient scientifiquement des dommages significatifs […] pour les individus, tels que la perte de vies, de moyens de subsistance ou de revenus, les déplacements, la perte de nourriture, d’eau ou de sécurité nutritionnelle, les maladies chroniques, les blessures ou la malnutrition», alerte le groupe de chercheurs dans sa publication.

Concrètement, les experts se sont penchés sur huit «seuils de sécurité et de justice» indispensables pour préserver «la sûreté des personnes et la stabilité de la planète». Sept de ces seuils auraient déjà été dépassés.

Cette publication s’inscrit dans la longue lignée d’articles scientifiques dédiés aux «limites planétaires». Théorisée en 2009 par Johan Rockström et plusieurs de ses collègues, la notion englobe neuf paramètres écologiques indispensables à l’équilibre du «système Terre» et, par extension, se rapporte aux seuils limites de perturbation que ces derniers peuvent endurer sans mettre en danger, de manière irréversible, les fondamentaux naturels de la planète.

Ces neuf variables, détraquées par l’activité humaine, relèvent des domaines du climat, de la biodiversité, du cycle de l’eau douce, de la couche d’ozone, de l’acidification des océans, des processus biochimiques de l’azote et du phosphore, de l’utilisation des terres, de la charge en aérosols atmosphériques, et enfin de la pollution radioactive ou chimique (plastiques, pesticides, solvants, polluants organiques persistants), nommée «entités nouvelles» dans les publications scientifiques.

En 2015, quatre de ces limites planétaires avaient formellement dépassé les seuils de précaution d’après les scientifiques : le climat, l’utilisation des sols, les cycles de l’azote et du phosphore, la biodiversité (avec un rythme d’érosion vertigineux). Depuis, le cycle de l’eau douce et la pollution chimique ont aussi atteint des stades très préoccupants.

Neuf indicateurs pour mesurer l’habitabilité de la Terre

Dans cet article inédit, les scientifiques réutilisent une partie de ces neuf indicateurs conçus par l’équipe du professeur suédois, aujourd’hui directeur de l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique.

Mais la «Commission de la Terre» n’en compte désormais plus que huit dans ces nouveaux travaux, légèrement redéfinis, pour permettre à la fois d’évaluer «l’état de santé de notre planète en termes de stabilité et de résilience du système terrestre» (comme ils l’ont fait ces dix dernières années), mais aussi pour mesurer l‘habitabilité du «système Terre» «en termes de bien-être humain et d’équité et justice».

Ce n’est donc pas par hasard que figure parmi les auteurs principaux Joyeeta Gupta, professeure en environnement à l’Institut pour la recherche en science sociale de l’Université d’Amsterdam et spécialiste du développement inclusif. «Pour la première fois, la science définit les conditions environnementales nécessaires non seulement pour que la planète reste stable, mais aussi pour permettre aux sociétés, aux économies et aux écosystèmes du monde entier de traverser la crise», se félicite la chercheuse.

Les conclusions de Joyeeta Gupta et de ses pairs sont sans appel : sur les huit paramètres retenus, seul le domaine des aérosols émis dans l’atmosphère n’a pas atteint de seuil critique. «Pour toutes les limites définies dans cet article, limites qui prennent désormais en considération la question de la justice entre les humains et les différentes espèces, on va vers le pire. Qu’il s’agisse du climat, de l’eau, des cycles biochimiques et géochimiques de l’azote et du phosphore, associés aux engrais, de la biodiversité…», analyse à la lecture de l’étude Natacha Gondran, professeure en évaluation environnementale à l’école des Mines de Saint-Etienne et coautrice, avec Aurélien Boutaud, de l’ouvrage Les Limites planétaires (éd. La Découverte).

Plus de 200 millions de personnes exposées à des températures sans précédent

L’exemple le plus limpide concerne l’indicateur «Climat et hausse des températures». Le consortium de chercheurs insiste sur les effets sur les êtres humains d’un réchauffement de +1,5°C  par rapport à la période préindustrielle (les auteurs ne s’aventurent pas à se projeter et développer les scénarios du pire, même si le rapport de synthèse du Giec, publié en mars dernier, explique bien que cet objectif des 1,5 °C pourrait devenir obsolète au début des années 2030).

«Plus de 200 millions de personnes, tout particulièrement déjà vulnérables, pauvres et marginalisées, pourraient être exposées à des températures annuelles moyennes sans précédent, et plus de 500 millions pourraient être exposées à une élévation à long terme du niveau de la mer», est-il écrit.

S’agissant de la ressource en eau douce, les scientifiques considèrent que les seuils alarmants ont d’ores et déjà été atteints. Selon eux, les conditions pour conserver un certain équilibre impliquaient, premièrement, que les flux mensuels d’eau de surface, qu’importent l’endroit et le continent, ne soient jamais altérés de plus de 20 %.

Et deuxièmement, que dans les eaux souterraines, les prélèvements annuels soient inférieurs à la recharge. Aujourd’hui pourtant, 34 % de la surface de la Terre connaît une altération de plus d’un cinquième de ses débits d’eau en raison de barrages hydroélectriques, de systèmes de drainage et de constructions. 47 % des nappes phréatiques, elles, sont soumises à des captations supérieures à leurs possibilités de recharge en eau.

Des chiffres bien trop élevés qui pointent «le défi» que représente «l’insécurité de l’eau dans les différentes régions du monde, développent les scientifiques dans leur article. Par exemple, les dommages associés à de mauvaises conditions d’assainissement de l’eau et d’hygiène ont un impact disproportionné sur la santé des jeunes enfants dans les pays à faible revenu, en particulier en Afrique subsaharienne», notent-ils.

Plus de la moitié des écosystèmes ont déjà été artificialisés

Les limites pour préserver la biodiversité sont également en train d’être définitivement outrepassées. Alors que les experts disent qu’au moins 50 % à 60 % d’écosystèmes naturels devraient rester intacts, ils dévoilent qu’en réalité, plus de la moitié de ces surfaces ont déjà été artificialisées.

Même dépassement au sujet de l’azote et du phosphore. Les quantités d’engrais utilisés pour fertiliser les terres agricoles s’avèrent bien trop élevées : un surplus de 119 millions de tonnes d’azote par an rejoint les milieux aquatiques (alors qu’il faudrait être à moins de 57 millions par an, selon le groupe de chercheurs), et 10 millions de tonnes de phosphore sont entraînées dans les eaux chaque année (cela ne devrait pas dépasser 4,5 millions).

«Lorsque les engrais sont épandus sur les sols, ces nutriments ne sont pas totalement absorbés par les cultures et ruissellent donc dans les eaux, ce qui provoque l’eutrophisation des écosystèmes, avec des algues qui prolifèrent, des écosystèmes qui dépérissent. Le risque est que ce phénomène se produise à l’échelle de l’océan, ce qui provoquerait un manque d’oxygène pour toutes les espèces marines…», explique Natacha Gondran.

Parmi les répercussions délétères pour les humains, la «Commission de la Terre» met en lumière «l’insécurité alimentaire», ainsi que «l’iniquité au niveau mondial» entre les pays pauvres qui ont besoin de plus d’engrais, et les pays riches qui doivent réduire les excédents.

«Nous sommes dans l’Anthropocène, mettant en danger la stabilité et la résilience de la planète entière», expose Johan Rockström, faisant référence à une nouvelle époque géologique marquée par l’empreinte de l’homme sur la planète. «Les huit indicateurs ont été soigneusement choisis pour leur capacité à être mis en œuvre par les parties prenantes dans les villes, les entreprises et les pays du monde entier. Ils constituent des repères importants pour guider l’avenir de l’humanité sur terre, a-t-il poursuivi. Nous devons donc devenir les gardiens de l’ensemble du système terrestre.»

Anaïs Moran 31 mai 2023

https://www.liberation.fr/

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01 juin 2023 ~ 0 Commentaire

guingamp:

tract

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31 mai 2023 ~ 0 Commentaire

japon (rfi)

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Japon: le Parlement vote une loi prolongeant les réacteurs nucléaires au-delà de 60 ans

Au Japon, le Parlement a approuvé définitivement, mercredi 31 mai, un projet de loi controversé étendant à plus de 60 ans la durée d’exploitation des centrales nucléaires – contre 40 années aujourd’hui. Ce projet, qui divisait le pays, alloue aussi des budgets importants à la recherche, en vue de la mise au point de réacteurs de la nouvelle génération.

Il s’agissait de l’une des mesures annoncées par le Premier ministre Fumio Kishida l’été dernier pour relancer le nucléaire dans le pays, quelques mois après le choc énergétique provoqué par le déclenchement de la guerre en Ukraine. L’Autorité japonaise de sûreté nucléaire (NRA) avait donné son accord en février. La loi a finalement été votée ce mercredi 31 mai, afin d’améliorer la sécurité de l’approvisionnement électrique du pays et de l’aider à atteindre ses objectifs climatiques.

Cette mesure va permettre d’exclure de la durée totale de service les périodes d’arrêt des réacteurs dues à leur mise en conformité avec les nouvelles règles de sécurité nucléaire, introduites au Japon après la catastrophe de Fukushima en 2011, ou liées à des injonctions provisoires de tribunaux. La nouvelle législation implique par ailleurs un contrôle des réacteurs par la NRA tous les dix ans au moins au bout de 30 ans de service.

Après la catastrophe nucléaire, qui avait été causée par un gigantesque tsunami sur la côte nord-est du pays lié à un très violent séisme sous-marin, tout le parc nucléaire nippon avait été arrêté. Sur 33 réacteurs théoriquement opérables dans le pays, seuls 10 ont redémarré depuis, après s’être mis en conformité avec des normes de sécurité considérablement relevées.

Privilégier les énergies renouvelables

Au Japon, la relance du nucléaire ne va pas de soi, douze ans après cet accident qui dévasta la centrale de Fukushima. Une courte majorité de sondés – 51% à 53% – approuve la relance du nucléaire. Mais beaucoup plus de Japonais – 60% à 70% – trouvent qu’il faudrait plutôt privilégier les énergies renouvelables comme l’éolien ou le photovoltaïque, par exemple. Autant de secteurs où le Japon est très en retard par rapport aux autres grands pays industrialisés, rapporte notre correspondant sur place, Bruno Duval.

« Multiplier les centrales dans un pays qui subit tellement de tremblements de terre et après ce qu’on a vécu à Fukushima, je ne suis pas certaine que ce soit très rassurant », confie cette Japonaise au micro de RFI. « Sur un tel sujet, une loi votée en catimini, cela ne va pas. Il faudrait un référendum », souhaite quant à elle cette autre passante, non loin d’une manifestation contre le projet de loi. « Le nucléaire est une énergie propre. Contrairement à nos centrales thermiques au charbon, qui sont désastreuses pour la planète. Redémarrer des réacteurs nous permettra donc de mieux lutter contre le réchauffement climatique », nuance ce Tokyoïte.

Actuellement, neuf réacteurs sont en fonctionnement au Japon, tous situés dans l’ouest ou le sud-ouest de l’archipel.

31/05/2023

https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/

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30 mai 2023 ~ 0 Commentaire

lyon (ukraine)

meeting-lyon-1er-juin

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24 mai 2023 ~ 0 Commentaire

royaume uni (syndicats)

royaume uni (syndicats) dans A gauche du PS Strike-Pay-Ballot-England-May-2023-v1-800x400-1.

Royaume-Uni. Assiste-t-on à la mutation du RCN comme association professionnelle à une structure syndicale?

Les médecins assistants en Angleterre seront de nouveau en grève du 14 au 16 juin (jusqu’au 17 juin à 7h du matin). Le congrès du Royal College of Nursing (RCN), qui s’est tenu du 14 au 18 mai, a marqué une étape importante dans la trajectoire de l’organisation, qui est passée du statut d’«association professionnelle» à celui d’organe syndical cherchant à impliquer et à représenter ses membres en tant que travailleurs et travailleuses.

Le militantisme et le dynamisme qui se sont développés au cours des grèves se sont reflétés lors du congrès, avec un grand nombre de nouveaux délégué·e·s et une volonté de poursuivre pour la poursuite du combat [pour les conditions de travail, de salaire et de sauvetage du NHS comme service public]. La plupart des présent·e·s ont estimé que le lancement lors du congrès du nouveau scrutin indique que la direction est sérieuse dans sa volonté de faire passer le résultat au-dessus du seuil (taux de participation au-dessus de 50% et approbation majoritaire d’une nouvelle phase de mobilisation). Le scrutin doit se dérouler du 23 mai au 23 juin et concerne quelque 300 000 personnes à l’échelle de tout le pays. Il sera appuyé par une documentation utile, une formation et du soutien de l’appareil.

Le vote de rejet de l’offre salariale du gouvernement remporté contre la recommandation de la direction, a recueilli suffisamment de voix pour atteindre le seuil, mais a eu l’avantage de se dérouler en ligne. Il sera difficile d’atteindre plus de 50% lors du nouveau scrutin (par correspondance), mais l’escalade de la mobilisation et le fait d’être «dans le coup pour gagner» sont vraiment la seule option si les infirmières et infirmiers veulent obtenir un meilleur accord salarial et repousser la désintégration du NHS par les Tories.

Une réunion en marge du congrès organisée par NHS Workers Say No a attiré de nombreux participants, avec des orateurs du NEU (National Education Union qui est en lutte) et de la BMA (British Medical Association). Les réseaux construits au cours des grèves et de la campagne pour le rejet de l’accord resteront essentiels pour remporter le scrutin en cours. Ils peuvent également jeter les bases d’une montée en puissance du RCN en tant que syndicat capable de s’organiser de manière significative sur les lieux de travail.

Le congrès a voté pour ne plus participer à l’organe de révision des salaires PRB [Pay Review Body, organe censé indiquer la norme salariale, de fait sponsorisé par le gouvernement]. Après la décision similaire prise par le syndicat Unison [secteur services publics, entre autres] le mois dernier, il s’agit d’une nouvelle étape vers le retour de la négociation directe des salaires dans le NHS. Les grèves ont au moins permis d’atteindre cet objectif.

Un vote sur l’affiliation du RCN au TUC (Trade Union Congress) a été perdu, malgré des arguments forts pour que le RCN reconnaisse la lutte des infirmières et infirmiers comme conjointe avec celle des autres travailleurs et travailleuses, lutte replacée dans le contexte plus large des attaques contre le NHS, les conditions de travail, les droits syndicaux et les libertés politiques.

Une majorité a estimé que le RCN a été en mesure d’adopter une position forte en partie en dépit de l’existence d’autres syndicats (de la santé: GMB, Unison, Unite) et que le coût de l’affiliation au TUC n’apporterait pas suffisamment d’avantages. Toutefois, le vote a été serré, ce qui montre que le «côté syndical» du RCN est en train de se développer, une évolution certes tardive qui s’est produite au cours des dernières années.

D’autres débats congressuels ont vu le RCN prendre des positions plus marquées sur l’inclusion et la lutte contre la discrimination, notamment en s’engageant à devenir une organisation antiraciste, en adoptant une position ferme sur les droits des travailleurs humanitaires de la santé, en approuvant des mesures actives pour la campagne sur la santé des femmes et en luttant contre les crimes de harcèlement envers les LGBT. Il n’y avait aucun signe de la mobilisation anti-trans que l’on retrouve dans d’autres syndicats.

Malgré son histoire, le RCN a conduit récemment les grèves dans le NHS [après 106 ans de non-participation aux grèves]. Plusieurs milliers d’autres professionnels de la santé voulaient et ont voté pour se joindre à l’action, et les ambulanciers ont participé aux grèves historiques. Mais les dirigeants des autres principaux syndicats de la santé ont activement sapé la lutte à propos des salaires. […]

L’argument en faveur d’une lutte commune au sein du NHS doit encore être gagné par tous les syndicats du secteur. Les travailleurs et travailleuses de la santé d’Unison et du GMB (et d’Unite) doivent montrer leur solidarité avec les membres du RCN afin de renforcer les positions en faveur de cette lutte collective.

(Article publié sur le site Wokers’ Liberty, le 23 mai 2023; traduction rédaction A l’Encontre)

24 mai 2023 Alencontre Alice Hazel

https://alencontre.org/societe/

Note:

NHS: La « sécu » anglaise

TUC: grand syndicat, affilié au « Labour »: une partie des cotisations sont versées au PS!

Les autres syndicats (UNISON, UNITE, sont plus combatifs comme « Solidaires » ici

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20 mai 2023 ~ 0 Commentaire

climat (courrier inter)

climat

Lors des cinq prochaines années, la planète fera face à des chaleurs record

Selon des recherches effectuées par l’Organisation météorologique mondiale, qui fait partie des Nations unies, entre 2023 et 2027, les chances que la planète connaisse une année de chaleur record sont de 98 %. La conséquence des effets combinés du réchauffement global et du phénomène dit “El Niño”. 

Les résultats inquiétants de cette étude ont été publiés mercredi 17 mai, et ils ont rapidement été relayés par de nombreux médias à travers le monde, parmi lesquels El País. “Les chances que le record de température établi en 2016, année marquée par un phénomène El Niño exceptionnellement fort, soit dépassé au cours d’au moins une des cinq prochaines années sont de 98 % ”, écrit le journal espagnol, qui rapporte ainsi le principal résultat du rapport de l’Organisation météorologique mondiale des Nations unies (OMM).

El Niño est un phénomène de réchauffement des eaux du Pacifique qui a pour conséquence d’élever les températures moyennes de la planète, et, comme l’explique le quotidien madrilène, en 2016, celui-ci était à son apogée, ce qui a contribué à faire de cette année-là la plus chaude jamais enregistrée depuis la fin du 19è siècle (période à laquelle on enregistre les premières mesures fiables).

“Des températures à des niveaux sans précédent”

Un record qui devrait donc être battu, a prédit Petteri Taalas, secrétaire général de l’OMM, dans un communiqué dont El País relaie cet extrait : “Un épisode El Niño, qui a un effet réchauffant, devrait se développer dans les mois à venir. Couplé au changement climatique causé par les activités humaines, il portera les températures mondiales à des niveaux sans précédent… Cela aura des répercussions considérables sur la santé, la sécurité alimentaire, la gestion de l’eau et l’environnement. Nous devons nous y préparer.”

À cette sonnette d’alarme s’en ajoute une autre, note de son côté la BBC, puisque la recherche en question a également révélé que “la probabilité que nous dépassions le seuil de 1,5 °C de réchauffement [par rapport à l’ère préindustrielle] d’ici à 2027 est désormais estimée à 66 %”.

Il s’agit d’un seuil qui “est devenu un symbole des négociations internationales sur le réchauffement climatique, précise le média britannique, puisque, dans le cadre de l’accord de Paris signé en 2015, les pays participants ont accepté de ‘poursuivre leurs efforts’ afin de limiter le réchauffement mondial à 1,5 °C”.

Toutefois, ce n’est pas là qu’une affaire de symbole puisque, comme le détaille ensuite le site d’information, “si le niveau du réchauffement planétaire se situait au-delà de ce seuil chaque année pendant dix ou vingt ans, les effets du réchauffement climatique seraient nettement plus sensibles avec notamment de plus longues canicules, des tempêtes et des incendies plus violents”.

Des objectifs encore à notre portée

Heureusement, tempère tout de même l’étude, nous n’en sommes pas encore là. Car si le dépassement de ce seuil est désormais probable, il devrait être seulement temporaire et non continu, ce qui n’engendrerait donc pas encore le “scénario catastrophe” cité plus haut.

Mieux, sur le moyen terme, “le dépassement [temporaire] du seuil de 1,5 °C dans les cinq années à venir ne rendrait pas impossible d’atteindre l’objectif fixé par l’accord de Paris”, rassure la BBC. Le site du média britannique conclut : “Comme l’affirment les scientifiques, nous avons encore les moyens de limiter le réchauffement en réduisant drastiquement nos émissions polluantes.”

Courrier international

17 mai 2023

https://www.courrierinternational.com/

Commentaire:

Y a pas à s’en faire! Tout va s’arranger!

 

 

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