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27 septembre 2023 ~ 0 Commentaire

30 septembre

affiche-sante
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Pour les urgences de Carhaix avec Philippe Poutou
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À l’instar du collectif national « Tour de France pour la santé publique » qui regroupe plus de 70 associations, syndicats, partis et collectifs d’usagers, et son antenne finistérienne, le NPA 29 appelle à rejoindre la grande manifestation du 30 septembre à 11heures devant la préfecture de Quimper en défense des urgences de l’hôpital de Carhaix.

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En présence de Philippe Poutou, porte-parole national de notre organisation, nous y dénoncerons la politique de casse de notre système de santé et de notre sécurité sociale: urgences et maternités de proximité sacrifiées, le 15 en surchauffe, usagèr·es des EPHAD maltraité·es par manque de moyens, personnels du médico -social et du social en burn-out…

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C’est l’ensemble de notre système qui est au bord de la catastrophe, et notamment en Bretagne, les établissements de Landerneau, Carhaix, Guingamp ou Saint-Brieuc…

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Nous serons présent·es, aussi, pour brandir un carton rouge face au projet de loi de financement « étatisé » de la sécurité sociale (PLFSS 2024) qui est notoirement insuffisant et qui est, une nouvelle fois, placé sous le signe du mépris des patient·es, des personnels de santé et de l’austérité.

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Pour le NPA

Gérard MAS

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22 septembre 2023 ~ 0 Commentaire

herbicide (reporterre)

biocides

Sarrasin bio, quinoa, pommes… Un herbicide méconnu s’infiltre partout

Un pesticide peu connu contamine les cultures de sarrasin bio : le prosulfocarbe. Dévastateur et « s’incrustant partout », il est pourtant autorisé jusqu’en 2027. Les paysans bio s’en indignent.

On en a déjà trouvé dans du sarrasin, du quinoa, des pommes ou de la roquette. Un jour, on en trouvera peut-être aussi dans des raisins, du tournesol ou des poires. En réalité, toutes les récoltes d’automne sont susceptibles d’être polluées par cet herbicide peu connu du grand public : le prosulfocarbe. Les cultivateurs de sarrasin bio, premières victimes de cette pollution, tirent la sonnette d’alarme.

Depuis 2017, les cas de contamination à ce désherbant se multiplient dans la filière. La Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) évalue à plus d’un demi-million d’euros les pertes sur le sarrasin bio depuis 2020. Après plusieurs contaminations survenues au sein de la coopérative normande Biocer en 2021, elle avait réclamé, avec Forébio et Générations futures, la suspension de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) de la molécule. En vain.

Les paysans bio contraints de récolter plus tôt dans la saison

Pourquoi le sarrasin bio est-il tant pollué ? Cette pseudocéréale se récolte en octobre et novembre. À la même période, les agriculteurs pulvérisent de l’herbicide dans leurs champs de céréales d’hiver (blé, orge, avoine, seigle…) pour préserver leurs tout jeunes semis de « mauvaises herbes ». Pour éviter cette concomitance, les paysans bio sont désormais contraints de récolter avant la pulvérisation de leurs voisins.

« Je vais commencer la moisson de mon sarrasin dans les quinze prochains jours, explique Philippe Camburet, agriculteur bio en Bourgogne et président de la Fnab. J’aurais aimé le laisser mûrir un peu plus longtemps et ne le récolter que dans un mois, mais si j’attends, je vais prendre trop de risques. »

Le choix est cornélien : soit il récolte en octobre quand le grain est à la bonne maturité, mais sa récolte pourrait être contaminée et détruite ; soit il récolte plus tôt des graines pas assez mûres et trop humides, et devra alors prévoir un temps de séchage avant la livraison à la coopérative. « Or, il faut pouvoir stocker la récolte en attendant, il faut avoir l’espace. Et puis, il y a un risque que la conservation se fasse moins bien en raison de l’humidité. »

Face à ces difficultés, certains agriculteurs ont renoncé au sarrasin. D’autres, qui avaient prévu de se spécialiser dans cette culture, ont carrément arrêté leur activité, constate la Fnab. Selon celle-ci, c’est toute la filière qui est en danger.

200 000 euros de préjudice pour une coopérative bourguignonne

En 2022, la coopérative Cocebi en Bourgogne a été confrontée à son tour à une contamination du sarrasin. Lors d’un contrôle interne, une teneur de 0,068 mg/kg de prosulfocarbe avait été détectée, quand la limite maximale de résidus (LMR) est fixée à 0,01 mg/kg. Résultat : environ 170 tonnes, soit 25 % de l’ensemble de la collecte de sarrasin, furent envoyées à la méthanisation. Impossible de les écouler dans la filière conventionnelle, même à petit prix.

« Dès lors que la LMR est dépassée, le produit devient impropre à la consommation, même pour les aliments pour animaux, dit Romain Schaetzel, directeur de la coopérative. Le préjudice se chiffre à 200 000 euros. » Une perte énorme pour cette petite structure qui réunit 155 agriculteurs.

Impossible de valoriser les graines de sarrasin cultivées. « On retrouvait toujours les mêmes teneurs de prosulfocarbe à la fin », se désole Florian Gamé, de Cocebi.

La coopérative a bien tenté de transformer ces graines pour pouvoir les valoriser. « On a essayé d’enlever la peau, on a fait des tests de brossage, de décorticage, de mouture… dit Florian Gamé, agriculteur bio en Seine-en-Marne et trésorier de Cocebi. Mais rien n’y a fait, on retrouvait toujours les mêmes teneurs de prosulfocarbe à la fin. » Cette année, pour éviter toute mauvaise surprise, la coopérative va réaliser des analyses sur tous les lots avant de les accepter.

« Aujourd’hui, les collègues en conventionnel n’ont pas beaucoup de solutions pour gérer la pousse de graminées sauvages dans les graminées cultivées, reconnaît Florian Gamé. Plusieurs désherbants autrefois utilisés ont été interdits. Le ray-grass [plante herbacée envahissante] est aussi devenu résistant à de nombreuses molécules. »

Aussi, le prosulfocarbe est-il de plus en plus utilisé, puisque c’est l’un des rares produits encore efficaces, avec le pendiméthaline. En 2018, il s’en est vendu près de 6 000 tonnes, contre la moitié en 2015. Il est devenu le deuxième herbicide le plus utilisé, derrière le glyphosate, et face à la résistance croissante des adventices, sa pulvérisation se fait à des doses toujours plus fortes. Ce qui pourrait encore accroître les contaminations.

Même dans l’eau de pluie

L’un des gros défauts du prosulfocarbe est son extrême volatilité. Même si les agriculteurs qui l’épandent respectent parfaitement les recommandations des fabricants (buse d’application anti-dérive, pas d’épandage à moins d’un kilomètre des cultures non récoltées), rien ne semble empêcher les contaminations.

Florian Gamé prend l’exemple d’un lot de sarrasin contaminé alors que le premier champ où le prosulfocarbe avait été épandu se trouvait à cinq kilomètres. « Ce champ était enclavé dans un bois de plusieurs hectares, avec des arbres de trente mètres de haut autour. » Le sarrasin, particulièrement sensible puisqu’il s’agit d’une graine nue, sans enveloppe, n’est pas le seul touché. Au cours des dernières années, du prosulfocarbe a été retrouvé dans du chia, du quinoa, du cresson, des épinards, des pommes à récolte tardive, etc.

« La molécule se balade et s’incruste partout »

L’Agence de sécurité sanitaire (Anses) s’est penchée sur le sujet dès 2017 afin de déterminer les causes de ces diverses contaminations. Ses conclusions sont pour le moins inquiétantes : « Après volatilisation, le prosulfocarbe semble pouvoir parcourir de longues distances, de l’ordre de plusieurs kilomètres, voire dizaines ou centaines de kilomètres, sans être particulièrement affecté par des barrières physiques. Ceci semble corroboré par des publications étrangères qui mettent en évidence que dans certaines zones de l’Europe, même où le prosulfocarbe n’est pas utilisé, celui-ci peut être présent de manière fréquente et en concentration élevée dans les eaux de pluie. »

Même les cultures sous serre ne sont pas à l’abri. L’Anses évoque le cas de pousses de roquette dont la contamination pourrait provenir de l’eau de pluie récupérée sur les serres pour les arroser.

« Un problème sanitaire majeur »

Florian Gamé alerte : « Le prosulfocarbe devrait être considéré comme un problème sanitaire majeur. La molécule se balade et s’incruste partout. Là, je parle en tant que citoyen, pas en tant qu’agriculteur ou trésorier d’une coopérative. Ce produit n’a rien à faire avec une autorisation de mise sur le marché ! »

Jusqu’à présent, les autorités publiques ont considéré qu’il n’y avait pas de risque pour la santé. Dans son avis de 2017, l’Anses écrit : « Pour un adulte, le niveau de consommation à atteindre, pendant une courte période (c’est-à-dire au cours d’un repas ou d’un jour), et entraînant un dépassement de la dose de référence aiguë [dose à partir de laquelle on a des signes d’intoxications] pour le prosulfocarbe serait de 75 kg de pommes, 133 kg de cresson ou 125 kg de jeunes pousses de roquette. » Dit autrement, l’agence considère qu’il n’y a pas de risque si on consomme ces produits pollués à faible dose.

Mais qu’en est-il des conséquences à plus long terme ? La molécule fait actuellement l’objet d’une réévaluation européenne censée prendre en compte de nouvelles données sur son éventuelle toxicité. Son autorisation de mise sur le marché prenait normalement fin le 31 octobre 2023. Mais comme « les États membres n’ont pas encore achevé l’évaluation des risques », la Commission européenne vient de décider de proroger l’autorisation jusqu’au… 31 janvier 2027.

Aujourd’hui, les paysans bio s’indignent. La limite maximale de résidus du prosulfocarbe s’applique aux cultures bio, mais de la même manière aux cultures conventionnelles, rappellent-ils. « Or, il y a une inégalité devant la loi, puisque certains agriculteurs sont plus contrôlés que d’autres. Seule la filière bio recherche systématiquement les pesticides », juge la Fnab.

Les coopératives conventionnelles se garderaient de faire des analyses, selon plusieurs de nos interlocuteurs. Tous en sont persuadés : si elles en faisaient, elles retrouveraient du prosulfocarbe sur leurs produits et devraient aussi les détruire. « Je suis surpris que les grandes coopératives agricoles conventionnelles acceptent un risque aussi élevé », dit Florian Gamé.

Pour l’heure, en attendant une éventuelle interdiction de la molécule voyageuse, la Fnab, Forébio et Générations futures réclament au minimum la mise en place d’un fonds d’indemnisation pour les agriculteurs touchés. « Le sarrasin est une culture importante dans notre rotation des cultures, dit Philippe Camburet. Source de revenus, bonne concurrente des “mauvaises herbes”, peu exigeante en engrais… c’est une céréale emblématique pour la bio. »

https://reporterre.net/

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20 septembre 2023 ~ 0 Commentaire

auxerre (yonne)

hoptiam

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Auxerre Yonne Franche Comté

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20 septembre 2023 ~ 0 Commentaire

carhaix (npa)

Crédit Photo Sebleouf / Wikimedia Commons
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À Carhaix, 2008-2023 : même combat pour l’hôpital

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Comité NPA du Kreiz Breizh
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En 2008 après de longues semaines lutte, la population du Kreiz Breizh (Centre Bretagne) obtenait devant les tribunaux, la condamnation de l’État et le maintien de sa maternité. Le combat continue.

Depuis le début de l’année, de nouvelles menaces pèsent sur l’établissement indispensable à la population, tous les autres hôpitaux étant à minima à une heure de route. Le 18 mars une manifestation de plus de 7 000 personnes (pour une localité de 8 000 habitants) faisait reculer la direction du CHRU Brest Carhaix quant à la fermeture de certains services par manque d’anesthésistes.

Les urgences fermées

Cet été par manque de personnel, les urgences étaient fermées comme dans beaucoup d’hôpitaux. Le 6 août lors d’une visite au pied levé de la directrice du CHRU et de la directrice de l’ARS, les représentants syndicaux, des élus, le comité de défense et le comité de vigilance étaient reçus.

Elles annoncent la réouverture totale des urgences le 1er septembre, quelques jours plus tard les organisations syndicales en apprennent la fermeture la nuit, le 4 septembre à 18h30 (heure de fermeture), plus de 2 000 personnes – dont des pompiers en tenue qui déposent symboliquement leur casques – se rassemblent devant les urgences pour en exiger la réouverture 24h/24 7j/7.

Le jeudi 7 septembre, manifestation de 200 personnes devant la préfecture de Quimper, une délégation composée des mêmes représentants est reçue par le directeur de cabinet, qui annonce que l’État tiendra ses engagements.

Fac-à-face stérile

Une réunion est annoncée le jeudi 14 septembre dans les locaux de l’antenne finistérienne de l’ARS avec les mêmes protagonistes qu’à Carhaix début août. Après deux heures de dialogue de sourds, les manifestants décident d’envahir les locaux afin d’exprimer leur colère et exiger la réouverture totale des urgences comme promis. Rapidement les issues sont bloquées par les flics, le face à face stérile avec la directrice du CHRU et celle de l’ARS dure jusqu’à 17 heures. L’occupation est levée après qu’un stratagème véreux a fait sortir des locaux Christian Troadec, maire de Carhaix, et notre camarade Matthieu Guillemot porte-parole du comité de vigilance. Ceci sans aucune avancée.

L’action a eu un fort retentissement tant localement que nationalement : appels de l’AFP, interview sur LCI pour le maire, et sur BFM et RMC pour Matthieu. D’autres actions sont à l’étude, la population est mobilisée et prête à se battre pour son hôpital. Nous ne lâcherons rien et nous gagnerons comme en 2008 car notre lutte est légitime.

Une prochaine manifestation est prévue le 30 septembre à 11 heures devant la préfecture de Quimper.

https://lanticapitaliste.org/

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19 septembre 2023 ~ 0 Commentaire

oxygène (reporterre)

dessin-surpeche

L’oxygène des rivières baisse de façon alarmante

L’oxygène dans l’eau des rivières baisse à un rythme alarmant, révèlent des scientifiques. De quoi générer de gros dégâts sur les écosystèmes.

Le réchauffement climatique fait suffoquer les océans, les lacs… et aussi les rivières. C’est ce que montre une étude publiée le 14 septembre dans la revue scientifique Nature Climate Change. L’équipe de chercheurs s’est penchée sur le sort de 796 rivières étasuniennes et européennes. Leurs résultats indiquent que l’oxygène s’y fait la malle à un rythme alarmant. Entre 1981 et 2019, près de trois quarts des cours d’eau étudiés ont vu leur taux d’oxygène baisser. Les conséquences de ce phénomène sur les écosystèmes des rivières pourraient être dramatiques.

La communauté scientifique s’inquiète depuis plusieurs années de la perte d’oxygène dans les écosystèmes aquatiques, précipitée (entre autres) par l’augmentation globale des températures. La capacité de rétention de l’oxygène par l’eau dépend en effet de sa température, expliquait en 2021 à Reporterre Stephen Jane, chercheur à l’université Cornell (États-Unis) : « Plus l’eau est chaude, moins elle peut en absorber. »

Entre 1960 et 2010, le taux global d’oxygène dans le milieu marin a dégringolé de 1 à 2 %, selon un rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature. Dans les eaux de surface des lacs d’Europe et d’Amérique du Nord, il a en moyenne baissé de 5,5 % depuis 1980. Le phénomène était cependant, jusqu’à présent, « moins escompté dans les rivières », signalent les auteurs de l’étude publiée dans Nature Climate Change. Leur écoulement rapide est en effet supposé faciliter les échanges gazeux entre l’eau et l’air, et la grande quantité de lumière qui y pénètre augmenter la photosynthèse, productrice d’oxygène.

87 % des rivières se sont réchauffées

Afin de déterminer si les rivières étaient elles aussi en proie à la désoxygénation, les scientifiques ont utilisé un programme d’intelligence artificielle. Les données observationnelles dont ils disposaient étaient trop parcellaires pour pouvoir être utilisées directement.

En combinant des données éparses relatives à la température, au taux d’oxygène, aux précipitations et à l’état des rives au cours des quarante dernières années, ce programme leur a permis de « reconstruire », jour après jour, l’évolution de près de 800 rivières.

Les résultats obtenus sont un « coup de semonce », juge dans un communiqué Li Li, professeur à l’université d’État de Pennsylvanie et coautrice de cette étude. 87 % des rivières étudiées se sont réchauffées entre 1981 et 2019 (de 0,16 °C par décennie aux États-Unis, en moyenne, et de 0,27 °C en Europe centrale). Sur la même période, 70 % d’entre elles ont perdu en oxygène. Les cours d’eau les plus mal en point ont vu leur taux d’oxygène chuter de 1 à 1,5 % tous les dix ans, un rythme largement supérieur à celui des océans.

Les chercheurs ont observé que les rivières urbaines se réchauffaient plus rapidement que les autres, et que celles situées en zones agricoles perdaient plus vite leur oxygène. La faute, supposent les scientifiques, aux fertilisants agricoles à base de phosphore et d’azote. Leur rejet dans l’eau peut en effet provoquer des proliférations d’algues, qui surconsomment l’oxygène présent — notamment lors de leur décomposition —, et finissent par asphyxier le milieu.

D’autres régions bientôt à l’agonie

Cette dynamique pourrait s’aggraver dans les années à venir. Selon les projections des chercheurs, le rythme de désoxygénation des rivières pourrait être 1,6 à 2,5 fois plus élevé d’ici la fin du siècle. De quoi générer de gros dégâts.

En dessous d’un certain niveau d’oxygène (estimé par les auteurs à environ 3 milligrammes par litre), les cours d’eau sont considérés comme « hypoxiques ». De nombreuses créatures aquatiques — notamment les truites et les saumons — sont incapables d’y survivre et meurent en masse, étouffées. Des « zones mortes » de ce type ont déjà été observées dans l’océan, au large du golfe du Mexique, et dans le lac Érié, situé à l’est des États-Unis.

Nos émissions de gaz à effet de serre pourraient condamner de nouvelles régions à l’agonie. Historiquement, la rivière de Brooker Creek en Floride compte par exemple 204 jours d’hypoxie par an, signalent les chercheurs dans leur étude. Dans un scénario d’émissions de gaz à effet de serre « intermédiaire » (SSP2-4.5), elle pourrait en déplorer 5,7 de plus par décennie. Si l’humanité opte pour une consommation très importante des combustibles fossiles (SSP5-8.5), cette même rivière pourrait être frappée, tous les dix ans, par 6,9 jours supplémentaires d’hypoxie par rapport à la moyenne historique.

Ces résultats devraient d’autant plus nous alarmer qu’ils pourraient être sous-estimés, précisent les chercheurs. Les données grâce auxquelles ils ont construit leur modèle ont en effet été collectées en journée, au moment où la lumière du soleil permet aux plantes aquatiques de produire, via la photosynthèse, un maximum d’oxygène. Durant la nuit, le taux de ce précieux élément chimique pourrait être plus bas. Et donner une vision encore plus lugubre de l’avenir de nos rivières.

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16 septembre 2023 ~ 0 Commentaire

cancers (reporterre)

manif hopital

Pollution et malbouffe : les cancers explosent chez les jeunes

En trente ans, les cancers chez les jeunes ont grimpé de 80 %. Les principaux responsables : les polluants environnementaux et une mauvaise alimentation, analyse le Dr Jean-David Zeitoun.

Les chiffres sont alarmants : en 30 ans, l’incidence des cancers chez les moins de 50 ans a bondi de 79 %, le nombre de décès associés de 28%, et les pays industrialisés semblent particulièrement touchés, révèle une large étude publiée dans le BMJ Oncology le 5 septembre.

En utilisant les données des registres nationaux des cancers, des chercheurs ont analysé l’évolution de l’incidence et des décès de 29 cancers dans plus de 200 pays, entre 1990 et 2019. Les résultats sont sans appel : en 2019, 3,26 millions de cancers ont été déclarés chez les moins de 50 ans, contre 1,82 million en 1990.

Le cancer le plus répandu à cet âge est le cancer du sein. Mais ce sont les cancers nasopharyngés et de la prostate qui présentent les évolutions les plus inquiétantes. Et cette tendance ne devrait pas s’inverser : l’incidence des cancers précoces devrait encore croître de 31 % d’ici 2030. Les décès de 21 %.

Les causes précises sont difficiles à identifier : outre les facteurs de risque alimentaire (comme un régime riche en viande rouge), la consommation d’alcool et le tabagisme, les auteurs avancent d’autres pistes : les antibiotiques, le microbiote intestinal ou encore la pollution de l’air extérieur. Un point de vue que partage Jean-David Zeitoun, docteur en médecine et en épidémiologie clinique, et auteur de Le suicide de l’espèce : comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies (ed. Denoël, février 2023).
Reporterre — Selon une étude publiée dans le BMJ Oncology, les cancers chez les moins de 50 ans ont bondi de 80 % en trente ans. Ces résultats sont-ils nouveaux ?

Jean-David Zeitoun — Non. Plusieurs équipes de chercheurs ont publié des travaux ces dernières années montrant déjà l’augmentation de certains cancers, à l’échelle mondiale et régionale. Ils ont aussi rapporté que ces cancers touchaient de plus en plus de patients plus jeunes qu’avant. Cette étude va dans le même sens.

Cette augmentation des cancers n’est pas un effet démographique ou de surdiagnostic : ce n’est pas parce que la population est en croissance ou que l’on a augmenté le dépistage que l’on a plus de cas. Il s’agit d’une augmentation réelle des cancers.

« Dans beaucoup de pays, y compris dans les pays riches, la mortalité augmente, de même que les maladies chroniques, dont les cancers. » National Cancer Institute / Unsplash

Les pays industrialisés semblent davantage touchés. Connaît-on les causes de cette tendance ?

Certains cancers augmentent, d’autres diminuent. Les causes sont difficiles à déterminer, mais on en sait suffisamment pour dire que les facteurs alimentaires et/ou environnementaux sont les principaux suspects.

Les auteurs pointent aussi le tabac, l’alcool et le régime alimentaire…

Le tabagisme et la consommation d’alcool sont plutôt en baisse dans les pays riches. Ce ne seraient pas mes premières hypothèses. En revanche, les facteurs de risque environnementaux et alimentaires sont complètement crédibles, et il y en a beaucoup. Déterminer la part de chacun est excessivement difficile.

En épidémiologie nutritionnelle et environnementale, ces preuves sont intrinsèquement très difficiles à apporter : on ne peut pratiquement jamais isoler une exposition à un polluant, parmi les centaines qui nous entourent, pour prouver qu’il est responsable de tel cancer. Cela retarde la connaissance et la prise de conscience, ce qui explique que nous nous en remettions à des études écologiques, comme celle-ci, qui regarde la tendance à l’échelle mondiale.

Sur les facteurs environnementaux, les preuves ne sont pas formelles ?

On sait que beaucoup de polluants chimiques ont des effets cancérogènes. On sait aussi qu’ils ont des effets de perturbateurs endocriniens et que de ce fait, ils ont aussi des effets cancérigènes sur les cancers hormono-dépendants.

La science est claire, mais elle reste touchée d’incertitudes, pour des raisons inhérentes à cette discipline. Et les causes des cancers sont multifactorielles, ce ne sont pas des choses que l’on pourra montrer de façon aussi évidente que tel médicament est responsable de tel effet secondaire.

Dans votre livre « Le suicide de l’espèce », vous expliquez que notre société est une fabrique à maladies chroniques, notamment de cancers. Pourquoi ?

Parce qu’aujourd’hui une partie de l’économie repose sur la production de « risques » [pour notre santé], soit de façon directe avec la vente de « risques » comme le tabac, l’alcool ou l’alimentation de mauvaise qualité. Soit de façon indirecte quand une industrie exerce des retombées négatives sur l’environnement, parce qu’il est moins cher de produire en polluant, que sans.

Pendant longtemps, la médecine a permis d’atténuer les effets de ces risques. Elle a progressé et permis de traiter les maladies et de continuer à progresser en espérance de vie. Aujourd’hui, c’est moins le cas, voire ce n’est plus le cas du tout. Dans beaucoup de pays, y compris dans les pays riches, la mortalité augmente, de même que les maladies chroniques, dont les cancers.

Vous parlez aussi d’entreprises — alimentaires ou industrielles — pathogènes, c’est-à-dire productrices de maladies, comme les cancers. Comment les rendre moins néfastes ?

Les industries produisant des risques et des maladies doivent être régulées et taxées pour qu’il y ait à la fois un effet de loi et de marché. Elles ne devraient pas avoir le droit de produire certains risques — vendre des produits délétères pour la santé, comme l’alimentation trop transformée, des polluants chimiques, etc. ou contaminer l’environnement .

On l’a déjà fait : on a interdit le plomb dans l’essence et dans la peinture. Aujourd’hui, tout le monde trouve cela normal. Certaines industries continuent à produire certains « risques », qui ne sont pas moins nocifs que le plomb.

Ensuite, dans l’alimentation notamment, on peut envisager une intervention économique qui passerait d’abord par une détaxation des produits frais et qui serait associée à une taxation des produits trop toxiques — notamment les aliments trop sucrés ou trop transformés. L’objectif est d’obtenir une incitation économique très forte à manger des choses qui ne rendent pas malades.

C’est aussi ne plus faire peser sur l’individu seul la responsabilité de ces maladies chroniques ?

Oui, on demande aux gens d’éviter des « risques » qu’on laisse librement proliférer dans la société. C’est injuste et ne marche pas. Les gens ne peuvent pas passer leur journée à éviter des risques qui sont disséminés autour d’eux.

Quand même l’air que vous respirez, l’eau que vous buvez et que la seule nourriture que l’on vous propose à un prix décent sont susceptibles de nuire à votre santé, il ne faut pas s’étonner que les gens finissent par tomber malades.

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08 septembre 2023 ~ 0 Commentaire

tour de france

sattte

sante

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07 septembre 2023 ~ 0 Commentaire

aide alimentaire ( reporterre)

.Restos du cœur : «<small class="fine d-inline"> </small>L'aide alimentaire est à bout de souffle<small class="fine d-inline"> </small>»

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Restos du cœur : « L’aide alimentaire est à bout de souffle »

Face à l’inflation, « plutôt que de repenser le système alimentaire dans son ensemble, l’État va chercher de l’argent à droite à gauche pour faire pansement », dénonce la sociologue Pauline Scherer. D’autres initiatives émergent.

Pauline Scherer est sociologue-intervenante spécialiste de la lutte contre la précarité alimentaire et des enjeux d’accès à une alimentation durable. Cofondatrice de l’association Vrac & Cocinasà Montpellier (Hérault), elle y coordonne et anime les activités de recherche et d’expérimentation.


Les Restos du cœur et La Croix rouge sont en grande difficulté face à l’explosion de la demande d’aide alimentaire. Dans son baromètre de la pauvreté publié le 6 septembre, le Secours populaire note que 32 % des Français peinent à se procurer une alimentation saine leur permettant de faire trois repas par jour. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Pauline Scherer — Je m’intéresse depuis plusieurs années à cette problématique de la précarité alimentaire et des dispositifs d’aide alimentaire. Nous sommes plusieurs à avoir observé que ce système n’était pas durable, que ce soit dans le temps, dans son mode d’organisation ou ses résultats. Ce qui se passe aujourd’hui est la preuve que ce système ne tient pas. L’aide alimentaire est totalement imbriquée avec le système alimentaire industriel. Ce dernier s’est mondialisé, est devenu très capitaliste, très inégalitaire, et a un fort impact environnemental.

Ainsi, non seulement l’organisation de l’aide alimentaire n’est pas durable, mais, de nos jours, elle n’arrive plus à répondre aux besoins. Ce système est à bout de souffle, et il est nécessaire d’inventer autre chose.

D’un côté, de plus en plus de personnes n’arrivent pas à se nourrir, sachant que la précarité alimentaire englobe le nombre de repas par jour, mais aussi la qualité et la diversité des produits auxquels on peut avoir accès. De l’autre, l’État, main dans la main avec le système économique, essaye de sauver, en urgence, une association caritative qui fait ce qu’elle peut face à l’accroissement des problèmes. Plutôt que de repenser le système alimentaire dans son ensemble, on va chercher de l’argent à droite, à gauche pour faire pansement.

À quoi est due la crise du système alimentaire ?

À l’explosion de la précarité. Certes, il y a eu le Covid, ainsi que la hausse de l’inflation des produits alimentaires. Mais c’est avant tout notre système économique qui creuse les inégalités. Les salaires n’augmentent pas suffisamment, les écarts de revenus se sont accrus, et des personnes qui travaillent ne peuvent pas payer leurs charges, dont l’alimentation.

Quand on touche les minimas sociaux ou un petit salaire, l’alimentation est en effet l’une des variables d’ajustement dans un budget, avec des effets (et des coûts) importants sur la santé et le bien-être. Tout cela devrait nous enjoindre à réfléchir au problème de façon globale : que veut dire se nourrir ? De quelle alimentation parle-t-on ? Quelle est la vie des paysans, à l’autre bout de la chaîne ? Bref, il est important d’appréhender ces enjeux de façon systémique, plutôt que de se pencher seulement sur une partie du problème.

Quelles pistes identifiez-vous pour lutter contre la précarité alimentaire de façon structurelle ?

Il y a la proposition du collectif national pour une Sécurité sociale de l’alimentation (SSA), auquel nous participons, qui propose de faire de l’alimentation un droit universel pour tous. L’idée de la SSA est d’ajouter une branche au régime général de la Sécurité sociale, de façon à garantir à chacun un budget alimentaire tous les mois. La proposition initiale était de 150 euros par mois et par personne, avec un budget alimentaire dépensé dans un circuit de distribution ou dans des produits conventionnés, c’est-à-dire choisis de manière démocratique. Cela implique, au préalable, de faire de l’alimentation un vrai sujet de démocratie.

C’est ce que l’on essaie de faire, à notre petite échelle, avec la caisse alimentaire commune à Montpellier. Nous avons été étonnés de l’écho autour de cette expérimentation. Il y a un enjeu à pousser cette idée-là : il s’agit d’une vraie voie de réflexion collective qui peut embarquer le monde paysan, les habitants, notamment des quartiers populaires, les militants, les élus…

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Bref, il s’agirait de fédérer tout ce monde-là autour d’un sujet qui devient crucial. Nous avons une transition alimentaire et écologique à faire, et il faut qu’elle soit juste. Nous avons besoin d’un sursaut, ou plutôt d’une dynamique démocratique.

Par Amélie Quentel 7 septembre

https://reporterre.net/

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05 septembre 2023 ~ 0 Commentaire

fukushima (nhk, of)

futur nukl

Normandie. Nucléaire : la télé japonaise scrute les « préleveurs »

Vendredi 1er septembre 2023, une équipe de NHK, la chaîne de télé japonaise, a suivi les bénévoles de l’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (Acro) qui ont prélevé du sable et des algues sur la plage de Saint-Aubin-sur-Mer (Calvados).

ne équipe de l’Acro, l’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest, a chaussé les bottes pour se rapprocher de l’eau à marée basse, sur la plage de Saint-Aubin-sur-Mer. Une démarche presque banale pour une association de surveillance qui revendique son indépendance et réalise, tous les six mois depuis vingt ans, des prélèvements d’eau de mer, de sable, d’algues, de coquillages sur quatorze plages normandes, de Granville à Dieppe.
« Le niveau de rejet de certains éléments radioactifs par l’usine de retraitement d’Orano-La Hague, comme le cobalt 60 et l’argent 110, est plutôt à la baisse, constate Mylène Josset, responsable du laboratoire d’analyse de l’Acro à Hérouville-Saint-Clair. Mais, la présence de tritium, l’hydrogène radioactif, est en légère hausse. » Idem pour l’iode 129 dont le rejet porte forcément la marque d’Orano-La Hague, les centrales nucléaires n’en émettant pas dans leur environnement. « Des traces de cet iode 129 ont été retrouvées jusque dans des algues au Danemark. »

Le traumatisme de Fukushima

Ces constats, dressés par l’Acro, sont-ils inquiétants ? « Rien d’alarmant, modère Mylène Josset. Ces doses d’éléments radioactifs restent faibles. Notre démarche de contrôle s’inscrit sur le long terme : à l’échelle d’une vie, quelles conséquences la présence de ces éléments peut-elle avoir sur la santé des consommateurs de produits de la mer ? La recherche scientifique ne répondant pas, pour l’instant, à cette question, autant maintenir les niveaux le plus bas possible, en alertant la population et en incitant les exploitants à limiter leurs rejets. »

840 fois plus

Cette relative tranquillité étonne l’équipe de reporters de NHK, la grande chaîne de télévision japonaise, venus spécialement de Paris, vendredi, pour assister aux prélèvements. « Chez nous, le rejet de Tritium par la centrale nucléaire de Fukushima vient de déclencher une crise diplomatique avec la Chine, » rappelle une journaliste nipponne.

Or, l’usine de la Hague est autorisée à rejeter 840 fois plus d’hydrogène radioactif que la centrale japonaise ! « Ce rejet, bien plus important, est inhérent à l’activité de retraitement, relativise Mylène Josset de l’Acro. Le tritium de La Hague est dilué par les forts courants du raz Blanchard. » Au Japon, le sujet est d’autant plus sensible que le traumatisme, lié à la catastrophe de Fukushima en 2011, est encore bien présent.

Benoit LE BRETON. 03/09/2023

https://www.ouest-france.fr/

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03 septembre 2023 ~ 0 Commentaire

total (amis de la terre)

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Amis de la Terre de Côte d’Or : Un affichage massif dans toute la France dénonce la responsabilité de TotalEnergies dans les sécheresses

3 septembre Amis de la Terre de Côte d’Or : Un affichage massif dans toute la France dénonce la responsabilité de TotalEnergies dans les sécheresses

Ce 1er septembre à Dijon, comme dans plus de 50 villes de France, des
activistes des Amis de la Terre Côte-d’Or et de Greenpeace Dijon ont
mené une campagne d’affichage ciblant la responsabilité de
TotalEnergies dans les épisodes de sécheresse que connaissent la
France et de nombreux autres pays à travers le monde depuis plusieurs
années.

“Ils n’ont plus d’eau ? Qu’ils boivent du pétrole !”, “Bénéfices : 36,1
milliards de $ ; à nous l’argent, à vous la souffrance”,
“FatalEnergies” : ce sont les messages que l’on pouvait trouver dans
de nombreuses villes, accompagnés du portrait de Patrick Pouyanné
costumé en aristocrate de l’Ancien Régime.

Par cette action, les activistes des Amis de la Terre Côte-d’Or et de
Greenpeace Dijon dénoncent la responsabilité historique et actuelle de
TotalEnergies dans le dérèglement climatique mondial, lui-même
responsable de l’intensification des sécheresses qui sévissent
actuellement, notamment en France.

Nous souhaitons faire connaître les responsabilités de cette
entreprise auprès du grand public, et ça passe mieux avec un brin
d’humour noir. Mais le constat reste effrayant : alors que nous avons
vécu le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré, TotalEnergies
se lance dans de nouveaux projets pétroliers comme l’oléoduc EACOP, et
son PDG reçoit la légion d’honneur !

Le dérèglement climatique n’est pas un horizon lointain. Il fait déjà
partie de notre quotidien, et impacte particulièrement les populations
les plus précaires. Dans le monde, des records de température ont été
battus dans d’innombrables endroits cet été, comme en Chine, en
Italie, aux Etats-Unis ou même dans les océans.

Parce que chaque dixième de degré compte, les activistes exigent l’arrêt de tous les
projets d’exploration d’énergies fossiles et demandent que
TotalEnergies paye pour les dommages causés au climat, aux écosystèmes
et aux populations.

Cette action fait écho à la fresque géante réalisée cette semaine par
ANV-COP21 (1) dans le lit asséché de l’Agly, à proximité de Perpignan
dans les Pyrénées-Orientales, à la plainte contre TotalEnergies pour
son projet Tilenga/EACOP et au partenariat inacceptable et toxique de
TotalEnergies avec la coupe du monde rugby (3).

(1) https://anv-cop21.org/peinture-geante-contre-totalenergies/
(2) https://www.amisdelaterre.org/campagne/total-rendez-vous-au-tribunal/
(3) https://www.greenpeace.fr/totalenergies-championne-de-la-crise-climatique/

https://yonnelautre.fr/

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