Archive | Migrants, réfugiés

05 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Lampedusa : Le capitalisme tue !

Lampedusa : Le capitalisme tue ! dans Migrants, réfugiés 42282_couronne-fleurs-migrants-lampedusa_440x260

Au moins 130 morts hier encore au large de l’île italienne de Lampedusa.

Probablement bien davantage puisque seulement 151 des 400 à 500 demandeurs d’asile naufragés, pour la plupart originaires de Somalie et d’ Érythrée, ont été ramenés à terre. Autant de victimes de ce qu’ils appellent la « maîtrise des flux migratoires » ! Nouvel épisode d’une longue série qui a déjà fait des milliers de morts pour la seule Méditerranée et qui, en dépit des larmes de crocodile et des proclamations des (ir)responsables européens, n’a aucune raison de s’arrêter.

Sur fond de xénophobie montante, L’Europe entretient des dispositifs de surveillance d’un coût faramineux, (tels que Frontex, dont le budget par temps de crise est passé de 6, 3 Millions d’€ en 2005 à plus de 118 Millions en 2011), suffisamment efficaces pour tuer, mais pas assez bien entendu pour sauver les naufragés ni priver les capitalistes de nouveaux arrivages de sans-papiers si utiles pour s’attaquer aux salaires et aux conditions de travail de toutes et tous.

La violence contre les immigrés s’exerce des rivages de Lampedusa, au travail sans papier, à l’exclusion du logement, au racisme qui se développe, jusqu’à Calais où les réfugiés, notamment syriens, qui cherchent à gagner l’Angleterre, sont traqués par les forces de l’ordre jusque sur les grues du port.

Le NPA est partie prenante de toutes les mobilisations pour la régularisation de tous les sans-papiers, la liberté de circulation et d’installation, la fermeture des centres de rétention, le respect du droit d’asile.

Le capitalisme fait sa loi. Les peuples doivent construire entre eux les solidarités nécessaires pour résister ensemble à cette violence et construire un monde libéré de la loi du profit et de la concurrence entre toutes et tous.

Montreuil, le 4 octobre 2013

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04 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Accueil des usagers étrangers à la préfecture d’Ille-et-Vilaine

Accueil des usagers étrangers à la préfecture d’Ille-et-Vilaine dans Migrants, réfugiés refugies Non aux sévices publics, oui aux services publics!
Le réseau 35 de vigilance contre le racisme et la xénophobie d’Etat appelle à manifester contre les conditions d’accueil des étrangers à la préfecture d’Ille-et-Vilaine.
1) STOP aux changements organisationnels à répétition!
Depuis 1 an, la préfecture a modifié 3 fois son système d’accueil des usagers pour le «service étrangers». Ces changements à répétition rendent incompréhensibles le système d’accueil pour les usagers.
2) STOP à la diminution des horaires d’ouverture du «service étrangers»! En août 2013, la préfecture a encore diminué les horaires d’accueil des usagers pour le «service étrangers». Avant cet été, ces usagers étaient accueillis 10 h par semaine, ce qui était déjà inadmissible et source de files d’attente. Aujourd’hui, ces usagers ne sont plus accueillis que 6 h par semaine.
3) STOP aux files d’attente interminables!
A cause de la diminution des horaires d’ouverture, les files d’attente des usagers du «service étrangers»ont à nouveau augmenté devant la préfecture. Pour espérer être accueillis, ces usagers arrivent plusieurs heures avant l’ouverture (5 h pour certains !). Jusqu’à 100 personnes
font ainsi la queue!
4) STOP aux humiliations pour les usagers du « service étrangers»!
La préfecture laisse les gens attendre dehors, y compris quand il pleut.  Quand une République fait attendre des êtres humains dehors et sous la pluie, la dignité humaine est en jeu !
5) STOP à la division xénophobe des usagers!
Comme sous Sarkozy, la préfecture met en place des systèmes d’accueil de qualité inégale selon les services. Par exemple, le « service cartes grises » est ouvert plus de 20 h par semaine tandis que les usagers de ce service ont le droit d’attendre à l’intérieur quand la préfecture est ouverte. Les usagers du « service étrangers » sont aussi des usagers et doivent être traités comme les autres!
6) STOP au tout Internet pour les usagers!
Depuis août 2013, les étrangers qui souhaitent renouveler leur titre de séjour doivent obligatoirement prendre rendez-vous par Internet . Ils n’ont plus aucune autre solution pour le traitement de leur dossier (ni téléphonique, ni postale).
7) STOP aux contrôles d’identité des bénévoles qui aident les étrangers!
Depuis 6 mois, la préfecture a mis en place un système de contrôle d’identité des gens qui accompagnent les usagers du «service étrangers ». Pour justifier ce contrôle, la préfecture a utilisé l’argument de Vigipirate et, aujourd’hui, elle utilise celui de « la sécurité des titres et des
personnes ».Les bénévoles ne sont pas des terroristes et ils sécurisent les étrangers car ils les SOUTIENNENT!
Le réseau local 35 de vigilance contre le racisme et la xénophobie d’Etat revendique le retour à des services publics de qualité pour tous, à un traitement digne de tous les usagers et à un fonctionnement non discriminatoire des services de l’Etat.
RASSEMBLEMENT DEVANT LA PREFECTURE DE BEAUREGARD
Jeudi 10 octobre de 12 h à 13 h 30 (apportez votre sandwich!)
Depuis sa création en juin 2011, le réseau 35 a mis en lien les organisations suivantes:
AC! – AFPS – ATMF– CADTM – CAR – Conseil des migrants – EELV – FASE – FSU – GA – GU – JC – Mix-Cité – MRAP –NPA – PCF – PG – PS – Solidaires – UDB – UNEF – UTUD.

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02 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Bientôt des drones pour traquer squatteurs et travailleurs clandestins ? (Basta!)

Bientôt des drones pour traquer squatteurs et travailleurs clandestins ? (Basta!) dans Justice & libertés gamaniak_degage-cigogne

Un étrange avion a survolé Slough, une ville de la banlieue de Londres, il y a quelques semaines.

Équipé de caméras thermiques, l’aéronef avait pour objectif de détecter, grâce à la chaleur, des traces de vie humaine dans des cabanes ou garages de la ville. Et de dresser ainsi une carte 3D de toutes les constructions, pour recenser les habitations illégales potentielles. Le conseil de la ville de Slough (120 000 habitants) estime que jusqu’à 3 000 personnes pourraient vivre illégalement dans des remises ou des dépen- dances, converties en habitations de fortune pour clandestins ou travailleurs précaires. La municipalité a donc décidé de passer à l’action pour traquer ces locataires non déclarés.

Il s’agit avant de tout de veiller à la sécurité des personnes concernées, ont annoncé les responsables locaux. De nombreux locataires paient jusqu’à 120 euros par semaine pour vivre dans ces conditions insalubres, sans eau ni véritable chauffage. « Ces gens génèrent des déchets, ils utilisent les services de la municipalité, ils ont un coût qui n’est pas compensé car ils ne paient pas d’impôt », poursuit cependant James Swindlehurst, un des élus municipaux. La location de l’aéronef et le traitement des images a coûté 28 000 euros, en partie compensés par les amendes perçues.

La caméra thermique ne peut déceler la chaleur des corps, mais celle de radiateurs allumés au fond du jardin, ou de réchauds dans des remises. Après la cartographie par les airs, une enquête de terrain vient confirmer les éventuels « délits ». Les propriétaires incriminés risquent 200 euros d’amende par jour s’ils ne mettent pas un terme à cette situation, ainsi que la destructions du bâtiment concerné. Les drones de la police viendront-ils bientôt guetter à nos fenêtres ? Par Agnès Rousseaux (2 septembre 2013)

http://www.bastamag.net/article3229.html

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31 août 2013 ~ 0 Commentaire

Côtes-d’Armor, mineurs étrangers. Expulsés, ils vivent dans un camping-car (LT)

Côtes-d'Armor, mineurs étrangers. Expulsés, ils vivent dans un camping-car (LT) dans Antiracisme

Situation kafkaïenne à Saint-Brieuc : depuis le début de l’été, huit mineurs étrangers isolés ne sont plus pris en charge par le conseil général. Motif : ils seraient en fait majeurs. Une majorité qu’aucune autre autorité ne reconnaît. Pour leur éviter la rue, des Briochins s’organisent.empty dans Migrants, réfugiés

Un camping-car raccordé à l’électricité : rien d’anormal, fin août, dans cette paisible rue du quartier Saint-Michel, à Saint-Brieuc. À l’intérieur, pourtant, l’ambiance n’a rien de la joyeuse effervescence qui annonce le départ en vacances. Paciencia essaye d’y trouver le sommeil, tordu de douleur à cause de son pneumothorax. Cet Angolais, comme huit autres jeunes Africains ont été priés de quitter leurs logements payés par le conseil général au début du mois d’août. Sans l’intervention d’Alain et des militants de leur comité de soutien (syndicalistes, associatifs, chrétiens pratiquants, etc.), Ismaël, Ibrahima, Mohamed, Dieumerci, Emmanuel, Khevy, Andry, Jorge et Paciencia seraient à la rue.

Un «état de majorité» discuté

Depuis le printemps, le conseil général des Côtes-d’Armor, qui les prenait en charge dans le cadre de la protection des mineurs étrangers isolés, leur fait passer des tests osseux. Invariablement, ils concluent à un «état de majorité», malgré des papiers qui leur donnent 16 ans. Interrogé à ce sujet, Claudy Lebreton, président du conseil général, affirme qu’ils devraient être pris en charge non pas par le Département mais par l’État : «On a les lois de la République, on a le droit de les appliquer, tranche-t-il fermement. Mais l’Ofpra (Organisme public chargé de l’application des conventions relatives à la reconnaissance des réfugiés NDLR) se base non pas sur ces tests, mais sur les dates de naissances inscrites sur leurs papiers. C’est kafkaïen !».

Un réseau mobilisé

En attendant une issue administrative (*), c’est chez Alain que les jeunes sont venus trouver refuge. L’un d’eux, Dieumerci, le connaît bien. Son hôte n’est autre que son ancien conseiller principal d’éducation. Il a immédiatement réagi «On n’allait quand même pas les mettre à la rue !», s’énerve-t-il. Quatre jeunes logent désormais dans son camping-car. Les autres, après avoir logé quinze jours chez Corine, une amie d’Alain, se sont fait prêter un appartement en centre-ville, entièrement meublé par Emmaüs. Enfin, Joëlle et Jean-François de leur côté, accueillent Andry, désormais officiellement majeur.

Des cours de cuisine avant la rentrée

«Depuis qu’ils sont en France, ils n’ont jamais mangé qu’à la cantine, explique Pascale, la femme d’Alain, qui a découvert, avec l’accueil des jeunes, les files d’attente aux Restos du coeur ou au Secours populaire. Ils n’ont aucune idée de la manière de cuisiner nos aliments. Régine et Patricia sont allés donner des cours de cuisine aux Guinéens qui logent dans le centre-ville de Saint-Brieuc pour leur apprendre à élaborer des repas avec ce qu’on récupère». «Il n’est pas exclu que l’on soit entendu par les renseignements généraux mais ils savent où me trouver», admet Alain qui ne craint pas cette éventualité. Tout l’été, il a contacté les lycées des environs et six des neuf jeunes (Andry compris) seront scolarisés à la rentrée. Les proviseurs de trois établissements sont même disposés à leur offrir l’internat. Restent la prise en charge des week-ends et vacances scolaires, non résolue, et aussi les cas de Jorge, Ibrahima et Emmanuel, arrivés il y a peu.

* Une réunion entre préfecture, conseil général et comité de soutien sera prochainement organisée. Justin Daniel Freeman 31 août 2013

http://www.letelegramme.fr/chutier/mineurs-etrangers-expulses-ils-vivent-dans-un-camping-car-31-08-2013-2217465.php

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27 août 2013 ~ 0 Commentaire

Un bénévole de la Croix-Rouge poursuivi pour avoir aidé une sans-papiers (Francetv)

Un bénévole de la Croix-Rouge poursuivi pour avoir aidé une sans-papiers (Francetv) dans Antiracisme genda1

L’homme a délivré une fausse attestation à une Congolaise en situation d’irrégularité. Il comparaît mardi malgré l’abrogation du délit de solidarité.

Le délit de solidarité n’existe plus, mais Léopold Jacquens comparaît tout de même, mardi 27 août, devant le tribunal correctionnel du Havre (Seine-Maritime). Son délit : avoir délivré une fausse attestation d’hébergement à une femme sans papiers. Sa convocation lui a été envoyée au début de l’été, alors que l’histoire remonte à 2012. Bénévole à la Croix-Rouge, l’homme reçoit une Congolaise dans les locaux de l’association, raconte France Info. Il souhaite l’aider dans ses démarches pour obtenir des papiers et remplit une attestation d’hébergement. « Comme elle ne connaissait personne, je lui ai donné mon adresse, raconte le retraité. A la sous-préfecture, si vous n’avez pas une adresse au Havre, vous ne pouvez pas commencer votre domiciliation. » Quelques mois plus tard, la police le convoque au commissariat pour lui signifier une amende. Léopold Jacquens refuse de la payer, puisque selon lui, il n’a rien fait d’illégal.

Un an de prison En effet, en décembre 2012, le délit de solidarité, qui punissait les personnes facilitant le séjour de personnes en situation irrégulière, a été supprimé. Le retraité du Nord pense donc qu’il ne risque rien. Mais au début de l’été, il est convoqué devant le tribunal correctionnel du Havre pour faux et usage de faux. Il risque un an de prison et 15 000 euros d’amende. Léopold Jacquens estime n’avoir donné qu’une adresse postale à la femme, mais pour le procureur, il faut réellement héberger la personne pour lui délivrer une telle attestation, peu importe s’il s’agit d’aider une personne en difficulté.

Les associations d’aide aux migrants s’insurgent contre cette situation. Pour Marie-Hélène Boileau, la présidente de la Ligue des droits de l’homme du Havre, il s’agit d’un « harcèlement des militants associatifs. Faire peur aux gens pour qu’ils rentrent dans le rang et qu’ils n’enfreignent pas la loi. » Selon elle, « on ne favorise pas le séjour de personnes en illégalité, au contraire, on fait tout pour qu’elles puissent obtenir une régularisation. On devrait nous remercier, pas nous faire des procès. »  

Par Francetv infoMis à jour le 27/08/2013 | 09:00 , publié le 27/08/2013 | 08:25

http://www.francetvinfo.fr/societe/justice/un-benevole-de-la-croix-rouge-poursuivi-pour-avoir-aide-une-sans-papiers_397861.html

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15 août 2013 ~ 0 Commentaire

L’Autriche préfère les réfugiés qui se taisent (PE)

L'immigration

L’Autriche, où les chrétiens-démocrates font partie de la coalition au pouvoir, condamne des réfugiés pakistanais à mort en les expulsant. Le pape François s’est pourtant exprimé en leur nom il y a quelques semaines. Un message qui n’est manifestement pas arrivé jusqu’aux oreilles des politiciens autrichiens, note un chroniqueur de Gazeta Wyborcza.

Toute cette histoire désastreuse aurait été évitée si les immigrés clandestins pakistanais, qui avaient déposé des demandes d’asile en Autriche, s’étaient tout simplement tus. Toutefois, comme ils pensaient se trouver dans un pays démocratique, ils ont voulu revendiquer publiquement qu’on les traite décemment. Au lieu de végéter pendant des années dans le camp de réfugiés qui se trouve à Traiskirchen, près de Vienne, et de travailler clandestinement, ils ont organisé en novembre 2012 une manifestation pour protester contre leurs conditions de détention lamentables. La police les a immédiatement dispersés, suite à quoi ils ont trouvé refuge dans une église jusqu’à ce que le monastère servite de Vienne les accueille temporairement. Les autorités autrichiennes n’ont toutefois pas oublié ce coup d’éclat : le dimanche 4 août, huit des 40 Pakistanais impliqués ont été arrêtés et immédiatement expulsés.

Selon les autorités, les expulsions se dérouleront coûte que coûte, comme prévu. Les militants autrichiens qui, avec l’Eglise catholique, soutiennent les réfugiés, ont tenté de plusieurs façons de s’opposer à leur expulsion. L’un des militants a acheté un billet sur le vol qu’allait prendre l’un des Pakistanais et a tenté d’empêcher l’avion de décoller, mais il a été appréhendé par la police. Pour ne rien arranger, la police s’en prend maintenant aussi aux militants. Début août, trois personnes ont été arrêtées pour trafic humain et les forces de l’ordre ont fouillé le monastère. Selon les autorités, les expulsions se dérouleront coûte que coûte, comme prévu.

Oasis démocratique Je ne raconterais pas ces événements de façon si détaillée si je n’avais pas rencontré en personne les réfugiés pakis- tanais du monastère viennois. En avril, j’ai passé quelques heures avec eux : dans leurs yeux, on pouvait lire la peur et le désarroi. La plupart d’entre eux étaient des défenseurs des droits de l’homme au Pakistan et ils avaient été contraints de fuir. Pour eux, l’expulsion est une condamnation à mort, qui sera exécutée par les forces de sécurité ou par les talibans.

Les demandeurs d’asile n’arrivent pas à comprendre pourquoi le gouvernement autrichien voit leur pays d’origine comme une oasis démocratique. Ils ont d’ailleurs fait remarquer que le ministère des Affaires étrangères avait déconseillé aux touristes autri-chiens de se rendre au Pakistan. Pourquoi les autorités affirment-elles donc que les réfugiés ne courent aucun danger, et s’apprêtent à les renvoyer dans ce pays ? L’Autriche est, sans aucun doute, un Etat de droit qui dispose de réglementations sur le traitement des immigrés. Il est également vrai que de nombreux ressortissants asiatiques ou africains viennent en Europe uniquement pour des motifs économiques, sous couvert de harcèlement religieux ou politique.

Il est de notoriété publique depuis des années que les conditions de vie dans les camps de réfugiés autrichiens sont scandaleuses. Un petit pays comme l’Autriche ne peut tout simplement pas accueillir tout le monde. Et pourtant, la loi ne doit pas être appliquée sans discernement. Chaque dossier individuel doit être traité en temps et en heure. Les réfugiés ne sont pas du bétail. Il est de notoriété publique depuis des années que les conditions de vie dans les camps de réfugiés autrichiens sont scandaleuses.

Chasse au gibier Vienne, toutefois, n’a jamais prêté attention aux critiques et a maintenant choisi la pire façon imaginable de s’attaquer au problème. Les expulsions de Pakistanais ont commencé à la veille de la campagne électorale, au moment où leur défenseur, le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne,  était à l’étranger et dans l’incapacité d’intervenir en leur nom. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que certains aient suggéré que la coalition entre le Parti social-démocrate d’Autriche (SPÖ) et le Parti populaire autrichien (ÖVP) se soit emparée de la question à des fins politiques, pour gagner la sympathie des populistes.

Cependant, l’Autriche n’est pas le seul Etat où les réfugiés sont confrontés à des conditions déplorables. En Grèce, la police des frontières les chassent comme du gibier. On sait que les Italiens envoient régulièrement des immigrés africains en Allemagne. En Grande-Bretagne, le gouvernement a récemment mené une campagne pour avertir les sans-papiers : s’ils ne quittent pas le territoire, ils risquent de finir en prison. En Pologne, comme la télévision publique l’a montré récemment, les centres de détention pour réfugiés ressemblent à des prisons et ils en ont adopté le fonctionnement.

Au mois de juillet, le pape François a prononcé un discours sur l’île italienne de Lampedusa, où des milliers d’Africains qui arrivent par bateau trouvent temporairement refuge. Il a expliqué qu’il souhaitait persuader les catholiques d’adopter une attitude nouvelle vis-à-vis du destin tragique des immigrés, afin que nous commencions à les traiter comme des personnes dans le besoin. Combien de temps faudra-t-il à l’Europe pour entendre ses paroles ? 14 août 2013 Gazeta Wyborcza Varsovie

http://www.presseurop.eu/fr/content/article/4054681-l-autriche-prefere-les-refugies-qui-se-taisent

Commentaire: A part le couplet pro-église catho, polonais, c’est de bonne guerre, et si on oublie aussi que « nos »  tchétchènes sont renvoyés chez Poutine par la Pologne, il reste que les « socialistes » de tous les pays sont prêts à faire des politiques racistes pour plaire à l’extrême droite…

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14 août 2013 ~ 0 Commentaire

Londres claque la porte au nez du monde (PE)

Londres claque la porte au nez du monde (PE) dans AntiracismeDessin: Patrick Chappatte

L’avalanche de mesures anti-immigration envoie un message clair aux visiteurs étrangers qui viennent au Royaume-Uni : “Restez chez vous !” Or la Grande-Bretagne a plus besoin d’une politique d’immigration intelligente et efficace que de politiciens qui font le jeu du populisme, estime un chroniqueur du Financial Times.

Arrêtez la planète, la Grande-Bretagne voudrait descendre. Les JO de 2012 étaient une belle célébration de la diversité. Londres s’est posé en plaque tournante internationale sans équivalent. Les héros britanniques des Jeux – des athlètes comme Mo Farah et Jessica Ennis – ont témoigné d’une identité britannique renouvelée, placée sous le signe de l’ouverture. Les choses ont changé depuis.

Touristes, étudiants, chefs d’entreprise – tous sont considérés comme des immigrés clandestins en puissance. Un an plus tard, la politique britannique ferme toutes les écoutilles. Le message envoyé aux étrangers est à la fois simple et déprimant : restez chez vous. Les conservateurs de David Cameron promettent un référendum qui pourrait conduire la Grande-Bretagne à rompre son engagement avec l’Europe. Il fut un temps où les Tories proposaient une alternative : renoncer à l’Europe, certes, mais pour se tourner vers le monde. Ce n’est plus le cas. On dresse des barricades contre tout ce qui se présente. Touristes, étudiants, chefs d’entreprise, tous sont considérés comme des immigrés clandestins en puissance.

Paranoïa ambiante L’autre jour, le Home Office, bureau responsable des contrôles aux frontières, a donné un aperçu du populisme qui guide la politique gouvernementale. Des camions flanqués de panneaux publicitaires ont été envoyés sillonner les quartiers pluriethniques de Londres. Le message ? Les clandestins doivent « rentrer chez eux ou s’exposer à une arrestation ». Les libéraux-démocrates, le parti junior de la coalition de David Cameron, a dénoncé une initiative qu’il jugeait stupide et offensante. Imperturbable, le bureau du Premier ministre a fait savoir que la campagne pourrait bien être étendue à tout le pays.

Le Home Office projette également de demander aux visiteurs en provenance de pays à haut risque de verser une caution en liquide de 3 000 livres pour pouvoir entrer en Grande-Bretagne. L’objectif est de prévenir toute « prolongation indue du séjour » et de compenser les coûts d’une éventuelle prise en charge médicale du visiteur. Les pays visés sont l’Inde, le Nigeria, le Kenya, le Pakistan, le Sri Lanka et le Bangladesh. Il ne leur aura pas échappé que les pays à majorité « blanche » tels que les Etats-Unis, le Canada, l’Australie et la Nou- velle-Zélande, ne sont pas concernés.

Plus près de nous, le gouvernement promet de limiter l’accès des Roumains et des Bulgares. Les ressortissants de ces Etats membres de l’UE seront libres de circuler à travers l’Union dès que les mesures restrictives transitoires prendront fin, l’année prochaine. Les tabloïds britanniques regorgent déjà d’histoires terrifiantes sur les hordes de « touristes sociaux ». Peu importe que les migrants fassent moins appel aux prestations sociales que les Britanniques.

Le gouvernement fait le jeu du populisme. Le Premier ministre a renoncé à faire participer tout le monde à sa « Big Society », alors que c’était jadis son cheval de bataille. Les nationalistes du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) ont débordé les Tories sur leur droite. La stagnation économique et l’austérité budgétaire ont attisé la grogne de l’opinion. David Cameron a un jour qualifié les sympathisants de l’UKIP de « racistes refoulés ». Aujourd’hui, il leur fait les yeux doux.

La paranoïa ambiante est alimentée par des groupes de pression comme Migration Watch UK. Sir Andrew Green, l’ancien diplomate à la tête de ce think tank, brandit une étude affirmant que les « Britanniques blancs » (le terme est de Sir Andrew) pourraient bien être minoritaires à l’horizon de la seconde moitié de ce siècle. A quoi d’aucuns rétorquent : « Et alors ? » Lorsque Mo Farah et Jessica Ennis, l’un de Somalie, l’autre à moitié caribéenne, ont été ovationnés, nous étions tentés de supposer que la couleur de peau n’était plus un marqueur de l’identité nationale en Grande-Bretagne. Je n’ai pas le souvenir d’avoir entendu quiconque les qualifier de « Britanniques de couleur » lorsqu’ils sont allés chercher leurs médailles d’or. Hélas, de tels triomphes n’entament en rien la xénophobie de comptoir dans les comtés de la périphérie de Londres. La Grande-Bretagne a réellement besoin d’une politique intelligente et efficace en matière d’immigration. Les gens veulent voir que le système est équitable, efficace et ne perturbe pas indûment les populations locales. Le dernier gouvernement travailliste avait gravement sous-estimé l’ampleur des vagues d’immigration en provenance des anciens pays communistes après leur accession à l’UE. Cette politique d’ouverture, conjuguée au laxisme de l’administration, a contribué à répandre l’idée selon laquelle l’immigration a augmenté de façon vertigineuse.

300 000 dossiers d’asile en souffrance Pour le gouvernement en place, toutefois, la croisade morale et les sorties populistes ne sont plus qu’une manière de faire oublier son propre échec à maîtriser le système. Sans compter qu’il est bien plus facile d’accuser les immigrés de voler les emplois que de s’attaquer aux dysfonctionnements du système éducatif, qui produit tant de jeunes démotivés et non qualifiés. Voilà quel- ques jours seulement, une commission parlementaire reconnaissait que le dénombrement officiel des migrants s’appuyait sur des « conjec- tures ». Ce qui ne surprend guère quand on sait que personne ne vérifie les passeports ou les visas des visiteurs qui repartent. A en croire ces conjectures, l’immigration nette serait en chute libre. C’est sans doute vrai. Mais cette chute est en grande partie le résultat des mesures drastiques limitant le nombre d’étudiants étrangers.

Des pays comme le Canada, les Etats-Unis et l’Australie ne comptent pas les étudiants comme des migrants Des pays comme le Canada, les Etats-Unis et l’Australie ne comptent pas les étudiants comme des migrants permanents, pour la bonne raison que la plupart rentrent chez eux ensuite. Pendant ce temps, le régime de visas britannique est à bout de souffle, le contrôle des entrées à l’aéroport de Heathrow est une vraie pagaille et 300 000 dossiers d’asile et d’immigration sont en souffrance.

L’objectif officiel de réduire l’immigration nette à quelques dizaines de milliers de migrants seulement est contradictoire. Il suppose que le nombre de candidats à l’immigration en provenance du Brésil ou des Etats-Unis devrait fluctuer en fonction des départs de retraités britanniques pour le soleil d’Espagne. Si les plombiers polonais rentrent chez eux, la Grande-Bretagne pourra accepter plus d’ingé- nieurs indiens – et inversement. De telles inepties masquent un danger bien plus grand. La Grande-Bretagne fut jadis le champion d’un système libéral et international fondé sur l’ouverture. Aujourd’hui, elle apparaît aux yeux du monde comme une victime aigrie. Les initiatives visant à extraire le pays de l’Europe et à barrer la route des migrants témoignent du recul de la confiance nationale. Les répercussions sur l’économie seraient dévastatrices. Pourquoi un chef d’entreprise de bon sens, qu’il soit originaire de Chine, d’Inde ou du Brésil, investirait-il dans un pays qui lui refuse l’accès à l’UE et fait savoir à ses compatriotes qu’ils sont indésirables sur son territoire ? Si la Grande-Bretagne est sur le point de descendre, la Terre ne s’arrêtera pas pour autant de tourner.

Financial Times Londres  13 août 2013

http://www.presseurop.eu/fr/content/article/4050401-londres-claque-la-porte-au-nez-du-monde

Commentaire:  Cà a l’air d’un discours « de gauche » mais c’est quand même le journal des « milieux d’affaires », preuve qu’on peut être « de droite » et pas abruti et « fascisant » comme notre classe politique!  N’oublions tout de même pas que ces « milieux » ont leur propre agenda, qui est la mondialisation, la mise en concurrence des régimes sociaux et autres « avantages aquis » et l’alignement sur les pays aux bas revenus, sinon on délocalise!

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08 août 2013 ~ 0 Commentaire

Australie : la chasse aux immigrés (Lo)

Australie : la chasse aux immigrés (Lo) dans Antiracisme cgrn25l

Trente et un Africains sont morts noyés le 27 juillet avant d’atteindre l’île de Lampedusa, comme cela se produit régulièrement. Mais il n’y a pas qu’en Méditerranée que les migrants venus de pays pauvres sont refoulés, parfois violemment, ni que des migrants périssent avant d’atteindre les côtes de pays leur apparaissant comme un Eldorado.

Au large de l’Australie, de tels drames se produisent également. Dans ce pays, à deux mois des élections et en difficulté dans les sondages, le gouvernement travailliste vient d’annoncer un renforcement des mesures anti-immigrés. Ceux qui arrivent à débarquer sur le territoire australien seront dorénavant renvoyés vers des centres de rétention en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a annoncé le Premier ministre vendredi 19 juillet. Apprenant la nouvelle, des migrants détenus au centre de rétention de Nauru, une île sous tutelle de l’Australie, se sont révoltés et échappés.

Comme les pays européens, l’Australie attire des pauvres de divers pays en quête d’un avenir meilleur. Il s’agit surtout d’Iraniens, d’Irakiens, de Sri-Lankais, d’Afghans ou de Pakistanais. Beaucoup passent par l’Indonésie pour gagner les côtes australiennes, dont celles de la petite île Christmas. Les morts sont nombreux, du fait de la vétusté des embarcations. Depuis le début de l’année, 15 000  de- mandeurs d’asile seraient parvenus en Australie, un pays de 22 millions d’habitants, grand comme quinze fois la France, donc largement sous-peuplé ! Le gouvernement prend ces mesures anti-immigrés par pure démagogie électoraliste, face à une opposition de droite qui le taxe de laxisme. Mais fort de sa fibre travailliste, le gouvernement pousse l’hypocrisie jusqu’à présenter ses mesures, telles les primes pouvant aller jusqu’à 140 000 euros pour la dénonciation de passeurs, comme ayant un caractère humanitaire, puisque visant à éviter les morts de migrants. Personne n’est dupe et Amnesty International a justement dénoncé « le jour où l’Australie a décidé de tourner le dos aux plus vulnérables de la planète ». Frédéric GESROL

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2349&id=31

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29 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Rennes: Expulsion d’une famille Tchétchène avec 2 jeunes enfants (GDB)

Rennes: Expulsion d’une famille Tchétchène avec 2 jeunes enfants (GDB) dans Migrants, réfugiés anna_1

« 2h30 nous étions une vingtaine de militants devant les grilles du CRA de Rennes pour protester contre l’expulsion de la famille Mejidov.

La famille avait réussi à s’enfermer dans leur chambre en bloquant la porte. Après 30 mn, les policiers ont fini par pénétrer dans la pièce. Nous avons alors entendu les cris des enfants et de leurs parents qui tentaient de résister à leur expulsion. Un policier est sorti avec les enfants dans les bras, suivi quelques minutes plus tard des parents menottés. Les enfants ont été habillés par les policiers, puis toute la famille a été embar- quée à 4h15 dans 2 véhicules pour l’aéroport de Roissy. Leur téléphone est coupé… »

« Toute cette scène s’est déroulée sous les yeux de Hamest C, mère de famille kurde de Géorgie, qui partageait le même bâtiment que la famille Mejidov. Effondrée par tant de violence morale et physique, elle ne dort plus et refuse de manger, de boire, de suivre son traitement depuis 2 jours. Elle sait que le même sort l’attend demain, si la cour d’appel ne la libère pas cet après-midi (audience à 15h30 au Parlement de Breta- ngne). Un vol est prévu dès demain pour la Pologne. Cette mère de famille laisserait derrière elle, son mari, Bella sa fille de 22 ans et Malkhaz un jeune lycéen de 18 ans scolarisé à Rennes. » juil 29 2013  Source:  réseau militant rennais.

http://untoitundroit35.blogspot.fr/2013/07/rennes-expulsion-dune-famille.html?m=1

http://www.galeresdebrest.fr/2013/07/29/rennes-expulsion-dune-famille-tchetchene-avec-2-jeunes-enfants/

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26 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Gens du voyage : « Les politiques insufflent un sentiment de peur » (JDD)

Gens du voyage :

DECRYPTAGE Après les propos de Christian Estrosi, maire UMP de Nice, qui souhaite « mater » les gens du voyage, et ceux de Gilles Bourdouleix, son homologue UDI de Cholet, qui vient de démissionner, sur Hitler qui n’a « peut-être pas tué assez » de membres de cette communauté, des associations tziganes estiment que les politiques stigmatisent cette population à des fins électorales.

Une récupération politique

Louis Gouyon de Matignon n’est pas d’origine tzigane. Fils d’une grande famille, il est pourtant l’un des plus farouches défenseurs de cette culture. « Certains responsables politiques s’évertuent à véhiculer une image stigmatisante, à insuffler un sentiment de peur », assure-t-il au JDD.fr. « A quelques mois des municipales, ces maires se servent des gens du voyage pour flatter une partie de leur électorat » Pour Alain Daumas, président de l’Union française des associations tziganes, ces problèmes sont des écrans de fumée : « Quand il y a une crise économique, on se tourne vers les nomades pour rejeter la faute sur eux. La preuve avec le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy en 2010. On jette en pâture les membres de cette communauté qui soi-disant envahissent les villes, pour ne pas parler des vrais sujets. Entre Estrosi et Bourdouleix, je ne fais pas de différence. Le maire de Nice a tenu des propos moins durs, mais l’idée reste la même. »

Les gens du voyage ne sont pas tous des Roms

Si Louis Gouyon de Matignon considère qu’il y a quelques années, l’amalgame entre Roms et gens du voyage était dû à une profonde mécon-naissance de ces deux entités, il estime qu’aujourd’hui, tout le monde ou presque est conscient que les gens du voyage sont français. Le terme représente une catégorie juridique du droit français. Et les Roms venus de Roumanie, semi-nomades, sont une minorité des Roms de leur pays et une minorité des gens du voyage en France. « Les Tziganes sont aussi Français que moi, mais sont bien moins considérés », se désole le jeune homme. D’ailleurs, jusqu’à octobre 2012, l’inscription sur les listes électorales des gens du voyage était complexe. A la différence de n’importe quel Français qui doit justifier d’une présence de plus de six mois sur la commune, ce délai était porté à trois ans pour un membre des gens du voyage. Or, pour pouvoir s’inscrire, il leur fallait présenter un livret de circulation, pièce d’identité fournie qu’à partir de 16 ans. Les gens du voyage ne pouvaient donc pas voter avant leurs 19 ans. Le Conseil constitutionnel a, depuis, abaissé cette durée minimum à six mois. Une mesure qui concerne les quelque 500.000 gens du voyage nomades de France.

« Ce sont les communes qui sont hors-la-loi »

Leur cheval de bataille désormais, c’est le respect des règles portant sur les aires d’accueil et les aires de grand passage. « On a l’habitude de nous présenter comme des hors-la-loi, mais les hors-la-loi, ce sont les communes et leurs maires », constate Alain Daumas. Selon les chiffres qu’il avance, moins de 33% des aires qui devraient être effectifs le sont. « Les gens du voyage ne peuvent pas être des éternels voyageurs. Nous avons besoin d’endroits pour se poser. Or, les grosses caravanes sont interdites dans les campings. » Il explique que c’est faute de mieux que les gens du voyage investissent parfois des terrains qui ne sont pas destinés à cet usage, comme c’était le cas à Nice.  « Aujourd’hui, tout le monde est très remonté, explique le représentant des associations tziganes. Nous sommes obligés de calmer les esprits. Jusqu’au jour ou 5.000 caravanes vont décider de bloquer la capitale pour se faire entendre. »

 

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