Archive | Retraites

03 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Annick Coupé : « il est nécessaire de fixer un rendez-vous à la rentrée pour une journée de grève et de manifestations »

Annick Coupé : « il est nécessaire de fixer un rendez-vous à la rentrée pour une journée de grève et de manifestations » dans Retraites arton24-300x206

Entretien avec Annick Coupé, porte-parole de l’Union syndicale Solidaires. Au lendemain de la conférence sociale, nous revenons avec elle sur les enjeux des prochains mois pour les salariéEs, en particulier autour de la question des retraites.

Pour vous, que ressort-il de la conférence sociale de la semaine dernière ? C’est un pur exercice de communication auquel se livre le gouvernement pour démontrer son attachement à un vrai dialogue social, contrairement à son prédécesseur. Mais le « dialogue social » ne peut remplacer l’analyse sur les choix et les priorités du gouvernement. Cette conférence sociale a été ouverte par un discours de François Hollande très tourné vers la nécessité de réduire les déficits, et de développer la compétitivité…  Sur la forme, cette conférence sociale n’apporte rien de nouveau : le calendrier et les grands thèmes étaient connus et, sur le fond, on reste perplexe sur un Président qui relativise les chiffres du chômage, réaffirme que la courbe du chômage sera inversée à la fin de l’année, alors que toutes les analyses économiques disent l’inverse, et ses seules réponses restent le contrat de génération et le contrat d’avenir qui ne règlent rien sur le fond. Il n’y a manifestement pas de projet ni de volonté de réorientation des politiques économiques et sociales.

Au moins, sur les retraites, le gouvernement a ouvert des pistes. En réalité, le gouvernement n’a rien dit des arbitrages qu’il fera entre les propositions contenues dans le rapport Moreau. Il a juste réaffirmé le caractère incontournable de l’allongement du nombre d’annuités, reprenant le leitmotiv sur « on vit plus vieux, donc il faut travailler plus longtemps » ! Il justifie le calendrier très court au prétexte que les discussions ont déjà eu lieu dans le Conseil d’orientation des retraites (COR) et dans l’élaboration du rapport Moreau. Pour nous, ce n’est pas acceptable : la question des retraites justifie un débat citoyen, et pas seulement entre « experts » ou entre partenaires sociaux. Cela suppose du temps. Or le calendrier fixé par le gouvernement vise à empêcher que ce débat ait lieu. Mais cela peut se retourner contre le gouvernement, car cela ressemble trop au calendrier de Sarkozy en 2010 !

Il s’agit aussi de limiter toute possibilité de mobilisation, mobilisation déjà rendue difficile dans un contexte social et un paysage syndical compliqués.

En ce qui concerne le paysage syndical, il existe effectivement des positions très différentes. Mais même la CFDT reste assez prudente, en ne voulant pas apparaître en soutien inconditionnel du gouvernement. Pour CFDT, CGC, CFTC, il s’agit de se placer d’abord dans la perspective de la négociation du projet de loi qui démarre début juillet, mais pas de s’appuyer sur la mobilisation. Mais du côté de la mobilisation, cela se construit : la CGT envisage une journée de mobilisation interprofessionnelle pour la deuxième semaine de septembre. Pour Solidaires, il est nécessaire de fixer, avant les vacances, un rendez-vous à la rentrée avec une date précise pour une journée de grève et de manifestations pour la défense des retraites et contre les reculs envisagés par le gouvernement. Cette décision peut être prise lors de la réunion unitaire à l’initiative de la FSU le 1er juillet où, pour l’instant, CGT et Solidaires ont confirmé leur présence. Mais face à la détermination du gouvernement, notamment sur le nombre d’annuités, nous n’avons pas d’autre choix que d’engager un processus de mobilisation ambitieux. Et il faudra travailler cette question au niveau local, dans les entreprises, et essayer d’élargir aux équipes syndicales qui ne se retrouveraient pas dans les positions nationales de leur syndicat. Et, surtout, d’élargir le débat sur la question centrale, de fond, celle de la répartition des richesses. C’est un sujet tabou pour ce gouvernement, comme cela l’était sous Sarkozy. Avec la moitié des salariéEs qui ne sont plus dans l’entreprise au moment du départ à la retraite, le développement du chômage, seul un autre partage des richesses peut non seulement sauvegarder notre système par répartition mais aussi le rendre plus juste, plus solidaire.

Justement, ne penses-tu pas que des mesures sur la pénibilité, les femmes, ne paraissent comme des contreparties rendant acceptable cette nouvelle contre-réforme ?
Ce n’est pas le moindre des paradoxes du discours gouvernemental. Son argument central est qu’il s’agit d’une réforme difficile, mais allant vers plus de justice. Si, par exemple, la forfaitisation de la majoration de pension de 10 % pour les parents de 3 enfants serait plus favorable aux femmes, elle ne résout rien. Pour l’instant, rien n’est mis sur la table pour réduire les inégalités de pension entre hommes et femmes : par exemple, la surcotisation patronale du temps partiel. Pour la question de la pénibilité, le compte personnel, les possibilités de départ anticipé ou de reconversion, sont des pistes intéressantes mais trop limitées : seuls les cancers et le travail de nuit seraient concernés alors que d’autres risques ne sont pas pris en compte. Dans tous les cas, l’allongement du nombre d’années de cotisation nécessaires, présentée comme incontournable, aggravera les inégalités. C’est cette contradiction que la gouvernement n’assume pas !

Vous contestez la notion de dialogue social, mais vous êtes présents à la conférence sociale et dans ses suites. N’est-ce pas contradictoire ?
Nous exigeons un traitement égalitaire de toutes les organisations syndicales. C’est encore loin d’être le cas et, par exemple, nous n’étions invités qu’à deux tables rondes sur six à cette conférence sociale. Participer à ce type de réunion nous permet de donner nos positions mais aussi de voir les positions des uns et des autres, alors que ce sont souvent les réunions bilatérales qui sont privilégiées par certains, à l’abri des regards indiscrets ! Notre présence n’est certes pas décisive dans le rapport de forces, mais notre absence ajouterait à la marginalisation dans laquelle certains sont tentés de nous enfermer.

Propos recueillis par Robert Pelletier Vendredi 28 juin 2013 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 201 (27/06/13)

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27 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Retraites : pas un euro de moins, pas un trimestre de plus !

Retraites : pas un euro de moins, pas un trimestre de plus ! dans Macronie charb_1-e940f

Les patrons et les gouvernements, qu’ils soient de droite ou socialiste, suivent invariablement la même procédure pour asséner des mauvais coups aux salariéEs : diffuser des informations laissant prévoir une énormité et finalement n’en faire qu’une partie en misant sur le soulagement réel ou feint. La contre-réforme annoncée des retraites n’échappe pas à cette règle.
Le rapport Moreau nous a livré un catalogue de toutes les horreurs possibles : la baisse des pensions pour les retraitéEs plus l’allongement de la durée de cotisation plus le report de l’âge légal de la retraite plus la modification du mode de calcul pour les fonc- tionnaires… À l’arrivée, la loi proposée par le gouvernement n’en reprendra sans doute qu’une partie. Le Medef, qui verra ainsi certaines de ses exigences satisfaites, continuera d’en exiger toujours plus… mais les organisations syndicales empêtrées dans la conférence sociale pourront toujours prétendre qu’elles ont évité le pire. Il n’y a pourtant rien à négocier avec un patronat qui veut discuter de tout, sauf de l’augmentation des cotisations, et faire payer les salariéEs ou les retraitéEs, voire les deux à la fois !

La mort programmée ?
La mesure qui semble avoir les faveurs de François Hollande est l’allongement de la durée de cotisation jusqu’à 44 annuités. Hypocritement, il exclut le report de l’âge légal. Mais quelle est la différence ? L’âge moyen du premier emploi stable pour les jeunes est 26 ans, ce qui amènerait à 70 ans pour obtenir une retraite pleine et entière ! Une telle mesure n’a rien d’un « moindre mal ». Contre-réforme après ­contre‑réforme, depuis 1993, la durée de cotisation est passée de 37, 5 annuités à 40 puis 41, 5 aujourd’hui. Cet allongement progressif, associé à la modification des règles de calcul et à la désindexation sur les salaires, aboutit à la mort programmée de la retraite par répartition. C’est la négation même de la possibilité d’atteindre la retraite en bonne santé et avec les moyens d’en profiter. C’est la baisse inévitable du niveau des pensions avec l’explosion du nombre de ceux et surtout de celles qui finiront leur vie dans la misère. C’est la part belle faite aux financiers et fonds de pension en tout genre, en incitant ceux qui en ont les moyens à se payer une retraite sur le marché florissant des retraites complémentaires.

Résister à l’intox, gagner l’opinion Les délais sont courts car le gouvernement Hollande-Ayrault prétend présenter sa loi en septembre pour la faire adopter avant la fin de l’année. Il n’y a donc pas de temps à perdre pour construire la mobilisation. Il faut d’abord convaincre, contre ce rouleau compresseur gouvernemental, patronal et médiatique qui veut nous enfoncer dans le crâne qu’une réforme est urgente et inévitable, qu’il n’y a plus d’argent pour financer les retraites, qu’on vit-plus-longtemps-donc-on-doit-travailler-plus longtemps.
Nous avons au moins trois arguments forts pour refuser tout nouveau recul. Un : il n’y a pas de problème de financement des retraites, il y a un problème de répartition des richesses. Ce ne sont pas les retraitéEs qui coûtent trop cher mais les actionnaires qui, au cours des trente dernières années, ont accaparé 10 % de plus de la richesse produite.
Deux : il n’y a pas trop de retraitéEs, il y a trop de chômeurs. Rien ne justifie de faire travailler plus longtemps des salariéEs uséEs quand le chômage frappe près d’un jeune actif sur quatre. La question des retraites est donc celle du partage du travail. Partage du travail par la baisse de la durée hebdomadaire pour embaucher et donc générer des cotisations sociales. Partage du travail avec la retraite pleine et entière à 60 ans — 55 ans pour les emplois pénibles — et l’embauche en CDI des jeunes qui galèrent de stages en contrats précaires.
Dernier argument mais pas le moindre : ceux qui gouvernent aujourd’hui ont été élus pour nous débarrasser de la droite et de Sarkozy qui nous ont imposé une contre-réforme des retraites en 2010. Ils n’ont aucune légitimité pour poursuivre la destruction du droit à la retraite.

Ce gouvernement doit battre en retraite. Ce travail militant doit commencer immédiatement, avec des collectifs de mobilisation, avec l’organisation de réunions publiques, de débats, avec la diffusion d’argumentaire pour démasquer les mensonges déversés à longueur d’antenne. Ces cadres unitaires doivent regrouper touTEs celles et ceux, équipes et militantEs syndicaux, féministes, associatifs, politiques, qui sont d’accord sur une seule chose : engager le combat contre toute contre-réforme, contre tout nouveau recul.

Christine Poupin Mercredi 26 juin 2013Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 201 (27/06/13)

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15 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Le rapport Moreau : des attaques supplémentaires contre les salariéEs et les retraitéEs

Le rapport Moreau : des attaques supplémentaires contre les salariéEs et les retraitéEs dans Retraites 52880420

Les pistes proposées par le rapport Moreau pour une prétendue sauvegarde de notre système de retraites par répartition ne sont au final que des attaques supplémentaires contre les salariéEs et les retraitéEs .

Contrairement à ce que gouvernement et médias répandent il y a ni catastrophe ni urgence : les projections du très consensuel Conseil d’orientation des retraites montrent que le besoin de financement à l’horizon 2020 équivaut à 1% de la richesse nationale. A l’horizon 2060, c’est-à-dire lorsque les jeunes d’aujourd’hui prendront leur retraite, il serait d’un peu moins de 3% dans le pire scénario. En ce qui concerne les prétendus avantages des salariéE du public, toujours selon le COR, malgré des règles différentes de calcul des pensions, les taux de remplacement (du salaire ) médian des salaires du secteur privé et du secteur public sont proches (respectivement 74, 5% et 75, 2%). SalariéEs du Public et du privé partagent la même durée de cotisation 41, 5 ans. Les âges de départ sont aussi très proches : 61, 5% pour les fonctionnaires dits sédentaires, 62 ans dans le privé. Seule différence notable les agents du public des services actifs.

Les propositions mises sur la table des négociations sont toutes plus inacceptables les unes que les autres. Avec l’allongement de la durée d’activité de 41, 5 à 43 ou 44 ans, l’alignement du taux de CSG sur celui des actifs, la sous indexation des retraites, la suppression de l’abattement d’impôt de 10%, fiscalisation de la majoration de retraite pour 3 enfants, l’augmentation de cotisation-retraite de 0, 1%, le calcul sur 3 à 10 dernières années pour les fonctionnaires, les efforts dont le gouvernement prétend qu’ils ne seraient pas écrasants ne seraient supportés que par les salariéEs et les retraitéEs. D’une part, cela signifie par exemple qu’un jeune, ayant fait plusieurs années d’études et entrant dans la vie active à 25 ans, devrait cotiser jusqu’à l’âge de 69 ans s’il veut obtenir une retraite à taux plein.

D’autre part les retraitéEs subiraient immédiatement une baisse de plusieurs % de leurs pensions ou retraites. Evidemment les rapaces des retraites complémentaires privées se tiennent prêts à prendre la relève pour celles et ceux qui en auront les moyens. L’insuffisance de financement du système de retraite est du à la progression du chômage, aux cadeaux fait au patronat, à la baisse de la part des salaires dans les richesses. Pour assurer vraiment le financement des retraites et pensions et notamment supprimer les inégalité hommes-femmes, il faut augmenter les salaires, supprimer toutes les exonérations patronales et répartir le travail pour permettre à toutes et tous de travailler. Ce n’est pas par des concertations bidons, un nouveau Sommet social que nous ferons renoncer le gouvernement à ses projets. Le NPA appelle à la mobilisation, dès le 20 juin contre ce nouveau recul social. Montreuil, le 14 juin 2013 http://npa2009.org/node/37708

 

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14 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Retraites : une déclaration de guerre

Retraites : une déclaration de guerre  dans Macronie lolo-parisot

Les choses sont claires : avec le rapport Moreau le gouvernement prépare une réforme qui, quelles qu’en soient les modalités tech- niques, se soldera par une baisse des retraites versées par les régimes des salariéEs du privé et du public.

Donc, une baisse du pouvoir d’achat des retraités… à l’exception de ceux qui pourront se tourner vers les formes privées de placement (et qui bénéficient pour cela d’exonérations fiscales). Cette réforme, les marchés financiers, la Commission européenne et le Medef l’exigent… et le gouvernement exécute. Comme le dit Jean-Marc Ayrault, « il n’y a pas de surprise, la France va respecter ses engagements ». La façon dont cette nouvelle contre-réforme est engagée constitue une leçon de choses. Après un inventaire commun au Conseil d’orientation des retraites (qui regroupe experts, administrations et pré- tendus « partenaires sociaux »), un rapport a été commandé à un collège d’experts en orientant par avance leur réponse… Comme le dit le quotidien financier les Échos du 5 juin : « Le rapport Moreau sur les retraites tape fort. Le gouvernement en a besoin. Il dramatise, prépare les esprits à l’effort de tous et distille ce qu’il faut de craintes pour donner un air de relative douceur au projet qui sera finalement arrêté. » Il s’agit de donner quelque crédibilité à la pseudo-concertation qui va s’engager à la conférence sociale des 20 et 21 juin.

Fuites organisées
Pour tester les réactions des uns et des autres, des fuites ont été organisés dans la presse avant la remise officielle du rapport le 14 juin. Elles permettent donc de connaître par avance les propositions du rapport : allongement de la durée pour une retraite à taux plein (soit par la hausse de l’âge légal, soit par l’augmentation de la durée de cotisations) ; refonte du mode de calcul de la retraite des fonctionnaires (période prise en compte pour le calcul de la pen- sion) ; augmentation des retraites inférieure à celle des prix ; hausse des impôts sur les retraites ; et pour donner du « grain à moudre » aux syndicats, il y aurait quelques miettes liées à la pénibilité et l’intégration de primes pour les fonctionnaires… Les réactions syndicales sont bien en-deçà de ce qui serait nécessaire. La CGT a certes déclaré que le rapport est « ouvert aux idées du Medef ». C’est le moins qu’on puisse dire ! Jean-Marc Canon, des fonctionnaires CGT, a fait une déclaration plus dure : « Si jamais l’hypothèse qui est évoquée de changer le calcul sur les six derniers mois est retenue, (…) pour la CGT, c’est clairement un casus belli irrémédiable (…) Toucher à ce mode de calcul serait une déclaration de guerre avec le gouvernement sur le sujet des retraites ». Bien, mais c’est l’ensemble du rapport qui constitue une déclaration de guerre ! Le pouvoir va essayer de diviser privé et public, il ne faut pas tomber dans ce piège, et surtout, il importe de préparer dès maintenant des mobilisations à la hauteur de l’enjeu.

Imposer nos choix
Quelques points devraient faire l’accord de tous ceux qui veulent préparer la riposte. D’abord que la retraite est un droit : des cotisations sur les salaires ont été versées lors des périodes de travail. Ceux qui ont connu chômage ou maladie, qui ont eu des enfants ne doivent pas être pénalisés et la société doit assu- rer un niveau de vie satisfaisant à toutes les personnes âgées. Ensuite qu’augmenter le nombre des trimestres ou l’âge de la retraite à taux plein, c’est péna- liser d’abord ceux qui font des travaux pénibles et les femmes. C’est ce qui s’est passé avec les réformes antérieures, depuis Balladur en 1993. Globalement, allonger la durée des cotisations, va multiplier les retraites incomplètes et donc faire baisser les pensions. Enfin que gouvernement et patronat distillent un discours qui vise à répandre la peur. Le système de retraite souffre d’une insuffisance de financement, mais n’est pas au bord de l’effondrement, même si la crise capitaliste, le blocage des embauches en accroissent le déficit. Le déficit 2011 est de 14 milliards d’euros (à comparer aux 20 milliards que le gouver- nement vient d’accorder aux entreprises avec le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi). D’après les prévisions officielles, il devrait passer à 20 milliards en 2020 et revenir à l’équilibre en 2040. Les rapports d’experts visent à faire croire que les choix sont techniques. En réalité, le choix de l’âge de la retraite à taux plein, du nombre de trimestres nécessaires pour avoir une retraite pleine et des modes de financement sont d’abord des choix politiques et sociaux. C’est une question de partage des richesses, et donc de rapport de forces. Il n’y a donc aucune raison de réviser en baisse les revendications de base : 37, 5 annuités, retraite à taux plein à 60 ans, hausse des cotisations patronales pour financer le déficit.

Henri Wilno Jeudi 13 juin 2013Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 199 (13/06/13)

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14 juin 2013 ~ 0 Commentaire

La meilleure retraite, c’est l’attaque !

La meilleure retraite, c’est l’attaque ! dans Luttes sociales en Bretagne tractrecto-15618

Face à l’austérité et contre une énième réforme des retraites qui verra le jour dés la rentrée, organisons nous maintenant.

Le rapport Moreau commandé par le gouvernement sur « l’avenir des retraites » sera dévoilé le 14 juin, son contenu sera sans surprise. Une seconde Con- férence sociale du gouvernement où seront conviés les «  partenaires sociaux » est prévue les 20 et 21 juin prochains afin de préparer les esprits à une ré- forme cet automne. Nous saisissons ce moment pour agir dans la rue afin de contribuer à une rentrée des luttes. préparons dès aujourd’hui les conditions d’une lutte de masse contre l’austérité des salarié-e-s, des chômeur-ses, des retraité-e-s et de la jeunesse. La « contre- »réforme des retraites n’est qu’une des multiples attaques du capital dans sa perspective de « plumer » toujours plus les droits des travailleurs-ses (ANI : « accord national interpro-fessionnel », qui détruit les bases du code du travail ; licenciements massifs à répétition), de casser les services publics (privatisations notamment de l’éducation avec la LRU 2.0, réduction des effectifs et des moyens,…), de réduire les revenus (probable baisse des allocations UNEDIC en fin d’année, risque de baisse des pensions, stagnation des salaires sans tenir compte de l’augmentation du coût de la vie,…).

MEDEF / PS, faisons les battre en retraite !

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La meilleure RETRAITE, c’est l’ATTAQUE : MERCREDI 19 juin, 18h place de la mairie.

Contact  : comiteretraite35@laposte.net Comité de lutte contre l’austérité et pour la défense des retraites :

Solidaires 35, Sud Éducation, Sud Télécom, Sud Lycéen, Sud Étudiant SITF, SLB-Roazhon, MCPL, CLAR, Alternative Libertaire, NPA, Gauche Anticapitaliste 35, et des militants de l’UNEF

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13 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Retraites du public et du privé : l’égalité dans la baisse ? (LO)

Retraites du public et du privé : l'égalité dans la baisse ? (LO) dans Macronie 1543370_3_f580_la-reforme-des-retraites-avait-suscite-de_54657048559b1d29ebfdaa77c9006a4b

Le rapport Moreau sur les retraites, qui doit être rendu le 14 juin, prétend mettre fin aux différences de calcul entre public et privé.

Tel que le rapport le présente et que la presse l’a repris, l’inégalité viendrait du fait que la retraite est calculée dans le public sur le salaire des six derniers mois, tandis qu’il s’agit du salaire moyen des vingt-cinq meilleures années dans le privé. Cette présentation est tendancieuse. D’abord, dans le privé il ne s’agit que du calcul de la pension de retraite de la Sécurité sociale, sur la base de 50 % au maximum de ce salaire moyen. Il s’y ajoute généralement, pour 85 % des hommes et 75 % des femmes, une retraite complémentaire, qui représente plus de 20 % du dernier salaire. Dans le public, il n’y a pas de complé-mentaire et le calcul est fait en une seule fois. En ne prenant que les six derniers mois d’une part, les vingt-cinq meilleures années d’autre part, on compare donc des choses qui n’ont rien à voir. De plus, la pension des salariés du public est calculée sur la base d’un salaire hors primes, alors que celles-ci peuvent représenter plus de 10 % du salaire.

Le résultat est que, tout compris, les salariés du public et du privé touchent grosso modo la même somme, si on la rapporte au dernier salaire. Lorsqu’un salarié touche en fin de carrière 2 000 euros (si on prend la moyenne de ses cinq dernières années), il aura une retraite de 1 576 euros dans le privé et 1 574 euros dans le public. Ce sont là les chiffres très officiels de l’étude « Solidarité santé » de la Direction des statistiques du ministère de la Santé, parue en novembre 2012, reprise par le COR, le Conseil d’orientation des retraites, et comment voir là une inégalité ? Le gouvernement se cache derrière des « experts » pour habiller ses attaques. Les calculs censés démontrer une prétendue inégalité sont faux, mais de nombreux journalistes répè- tent ces bobards, pour conditionner l’opinion publique en montrant du doigt les salariés du public. Mais abaisser les uns ne fait jamais remonter les autres. Public ou privé, tous doivent se préparer à défendre leurs retraites et leur niveau de vie, et le faire ensemble serait le mieux. Alain LECAIRE 

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2341&id=2

Retraites : la mascarade de la Conférence sociale (LO)

C’est vendredi 14 juin que Yannick Moreau, l’ancienne présidente du Conseil d’orientation des retraites, doit remettre au Premier ministre son rapport sur les « pistes » que devrait emprunter la prochaine réforme des retraites. Mais, en attendant, le chemin est déjà tout tracé, en vertu de ce qui est désormais une rengaine : « Puisqu’on vit plus vieux, il faut travailler plus longtemps. »

Les commentateurs distillent les mesures que le gouvernement pourrait prendre : allongement de la durée de cotisation, augmentation de l’âge légal de départ, désindexation du montant des pensions par rapport à l’inflation, hausse de la CSG, suppression de l’abattement de 10 % pour le calcul de l’impôt des retraités, etc. L’idée étant d’essayer de faire croire que, quelle que soit la méthode, la nouvelle attaque contre les retraites est inéluctable, qu’on ne peut pas y échapper et que ce sont les salariés qui doivent payer. À cette campagne sur la nécessité de la réforme, qui reprend les mêmes arguments que ceux de la droite en son temps lors des réformes de 2003 et 2010, s’en ajoute une autre, « de gauche ». Elle consiste à faire croire que c’est au nom de la « justice » et en vertu de « l’équité » que les nouvelles attaques se préparent. Ainsi, ce serait au nom de l’égalité des règles entre public et privé que se préparerait pour les salariés de la fonction publique un nouveau mode de calcul qui fera baisser le montant de leur pension.

Les arguments sont donc prêts pour la Conférence sociale des 20 et 21 juin, pour ce « dialogue »si cher au gouvernement socialiste entre patronat et con- fédérations syndicales sous l’égide du président de la République et du Premier ministre. La même manœuvre est donc annoncée que lors de la conférence qui, en 2012, a permis, après « dialogue » entre patronat et syndicats, le vote de la loi dite de sécurisation de l’emploi, qui a généralisé la précarité et la flexibilité du travail. Le calendrier est même fixé. Le gouvernement a promis aux syndicats de leur donner un texte de proposition de loi de réforme à la fin du mois d’août, puis que la loi serait présentée en Conseil des ministres au mois de septembre, afin qu’elle puisse être votée par le Parlement avant la fin de l’année.

Les confédérations syndicales acceptent toutes de participer à la mascarade de la Conférence sociale. Tout juste l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, CFTC et CFE-CGC de la fonction publique proteste-t-elle en disant qu’elle n’acceptera aucun recul et promet pour cela une journée de grève en… octobre ! Il faut s’en souvenir : quand en 1995 Juppé a tenté de s’attaquer à la retraite des fonctionnaires, ce n’est pas le « dialogue » qui l’a contraint à mettre son projet dans sa poche, mais la riposte des travailleurs par la grève et de puissantes manifestations. C’est une telle riposte, un tel mouvement général qu’il faut préparer. Sophie GARGAN

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2341&id=3

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