Archive | Retraites

15 février 2023 ~ 0 Commentaire

édito (npa)

Contre Macron et son monde, à partir des 7 et 8 mars, bloquer le pays, partout et en même temps !

Le 16 février est la 5e journée de mobilisation d’un mouvement historique contre la réforme des retraites. Dans plusieurs villes, les manifestations de samedi dernier étaient les plus grosses de l’histoire ! Face à cela, Macron et le gouvernement se donnent une image d’intransigeance. Mais comment maintenir une réforme aussi injuste qu’injustifiée alors que 90 % du monde du travail rejette ce projet ? Macron et sa clique ont perdu leur légitimité, mais ont choisi de poursuivre le bras de fer. Ce qui se joue maintenant, c’est le blocage du pays pour mettre en échec la réforme et toute la macronie.

Il est temps de solder les comptes

La profondeur de la mobilisation exprime un rejet massif de la réforme des retraites. Elle porte aussi en elle des revendications plus larges.

D’abord pour nos salaires qui ont été amputés un peu plus par l’inflation. Nous devons exiger une augmentation générale de 400 euros pour touTEs. Personne ne devrait avoir un salaire inférieur à 2 000 euros par mois. C’est un minimum pour vivre dignement ! Par ailleurs, augmenter les salaires, c’est augmenter les cotisations pour les retraites. C’est la solution pour aller reprendre une partie des richesses que le patronat nous vole, et pour chercher l’argent qui permettrait de regagner la retraite à 60 ans après 37,5 annuités !

Pour les services publics détruits par des décennies de politiques libérales et de privatisations, la santé, l’école, le secteur de l’énergie, l’industrie pharmaceutique, doivent être immédiatement retirés du marché. Profits et bien commun, profits et écologie, sont incompatibles. Nous devons mettre les secteurs essentiels de l’économie au service du plus grand nombre. Cela permettrait là encore de récupérer des quantités colossales de richesses qui aujourd’hui sont accaparées par une petite minorité.

Pour gagner, cette fois-ci, pas de grève par procuration !

Le mardi 7 mars, l’intersyndicale appelle à mettre tout à l’arrêt, à bloquer le pays. Le mercredi 8 mars, la jonction sera faite entre grève contre la réforme et grève des femmes. Dans plusieurs secteurs, comme la RATP, des intersyndicales appellent à la grève reconductible à partir de cette date. Si nous voulons gagner, nous ne pouvons pas laisser quelques secteurs entrer seuls dans la reconductible. Certes les cheminotEs, les éboueurEs ou les raffineurEs ont un pouvoir bloquant plus visible que d’autres professions, mais isolés, ils et elles ne pourront pas tenir. Par ailleurs, l’arrêt de la production industrielle, des administrations, des enseignements… est tout aussi importante. Il n’y a pas de secteurs inutiles. Tout le monde doit prendre sa part pour gagner !

En plus de l’arrêt du travail, il faut également réfléchir à des formes de blocage territoriaux. Par quartier ou par bassin d’emploi peut se discuter la question de participer au blocage du pays. Dans tous les cas, pour être plus fortEs, pour gagner en légitimité, il faut que partout, sur les lieux de travail, les quartiers ou les lieux d’études, nous organisions des assemblées générales, des réunions, pour discuter et nous organiser, avec les organisations syndicales, les forces politiques de gauche, les associations, et toutes celles et tous ceux qui veulent contribuer à la victoire.

Construire une alternative anticapitaliste à la macronie

Dans cette mobilisation, Macron et son gouvernement mettent en jeu la suite du quinquennat. Nous aussi ! Nous voulons le retrait de la réforme mais également la chute de ce pouvoir politique qui ne s’arrêtera pas à la réforme des retraites si on le laisse faire.

Contre Macron et ses amis capitalistes, le NPA défend l’unité de toute la gauche sociale et politique. Et il met également en débat la construction d’une alternative politique anticapitaliste qui regroupe toutes celles et tous ceux qui, dans la foulée d’une mobilisation qui ferait tomber Macron et son gouvernement, sont prêts à mettre en place une politique qui soit aussi fidèle aux intérêts des travailleurEs que Macron l’est au Medef et aux actionnaires du CAC 40.

Mardi 14 février 2023

https://nouveaupartianticapitaliste.org/

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15 février 2023 ~ 0 Commentaire

retraites (rdf)

pension

Retraites : les 15 milliards par an d’exonérations de cotisations patronales comblent les déficits

Entre 2019 et 2022, le montant cumulé des exonérations de cotisations et contributions à la Sécurité sociale pour les entreprises s’élève à 278 milliards d’euros. Sur cette période de quatre ans, la part devant contribuer au financement des retraites dépasse quant à elle les 52 milliards.

« C’est 150 milliards d’euros sur les dix prochaines années » dramatisait Élisabeth Borne, le 2 février dernier sur France 2, à propos des déficits cumulés des régimes de retraite, à l’horizon 2032. Un chiffre choc pour marquer l’opinion. Suivi d’une formule choc prononcée par Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics, quatre jours plus tard à l’Assemblée nationale : « N’ayons pas peur de le dire : en matière de retraites, c’est la réforme ou la faillite ! ».

S’il s’agit, pour la Première ministre, de convaincre avec ce montant de 150 milliards, que sa réforme est nécessaire, un autre chiffre tout aussi impressionnant peut être placé en symétrie : celui des exonérations et allégements de cotisations dont bénéficient les entreprises.

Retraites : au moins 150 milliards d’exonérations sur dix ans

Pour la seule branche vieillesse, la « réduction générale des cotisations patronales de sécurité sociale » atteint 8,68 milliards d’euros en 2020. Auxquels il faut ajouter 4,36 milliards pour les « exonérations ciblées compensées et non compensées », indique l’annexe 5 du Projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS), voté à l’automne dernier. Un document qui recense les dispositifs dérogatoires relatifs aux cotisations et contributions sociales assises sur les revenus d’activité du secteur privé.

Donc, pour l’année 2020, un total de 13,04 milliards d’euros de réductions générales et d’exonérations ciblées sur les cotisations pour les retraites. Un montant qui augmente année après année de près de 9 % : 14,26 milliards en 2021 et une prévision de 15,4 milliards en 2022.

Projetées sur dix ans (si le montant de 2022 restait stable), les exonérations atteindraient 154 milliards d’euros en 2032. L’équivalent des déficits des régimes de retraite mis en exergue par la Première ministre. Et même 233 milliards, si les 9 % d’augmentation annuelle se maintenaient sur dix ans.

Des chiffres qui permettent de relativiser la communication gouvernementale sur les retraites. Et même de la réduire à néant si l’on prend en compte l’ensemble des allégements généraux, des mesures ciblées et des exemptions d’assiette pour les régimes obligatoires de base de la Sécurité sociale (maladie, famille, accidents du travail…). Ici, les sommes s’envolent : 65,5 milliards en 2020, 71,76 milliards en 2021 et 74,9 milliards en 2022.

Ainsi, même si elles n’augmentaient plus, elles représenteraient 750 milliards d’euros cumulés sur 10 ans que l’État devrait compenser, puisqu’il en a l’obligation depuis 1994, pour la plupart des mesures d’exonération. Pour se rendre compte de l’essor de ces aides aux entreprises, le montant de ces exonérations a triplé en dix ans et été multiplié par plus de 30 en 40 ans.

Avec un SMIC, tu payes rien !

« Ces dispositifs dérogatoires correspondent à une réduction du niveau des prélèvements sociaux accordée pour favoriser l’atteinte d’objectifs de politiques publiques » explicite l’annexe 5 du PLFSS. Objectif principal : baisser le « coût du travail » pour les entreprises et, prétendument, favoriser l’emploi. L’envol du montant des exonérations lui est largement imputable puisque « les allégements généraux de cotisations sociales patronales sur les bas salaires représentent en 2021 81 % du montant de l’ensemble des mesures d’exonération de cotisations et de contributions de sécurité sociale » détaille l’annexe 5 du PLFSS.

Comment en est-on arrivé à une telle proportion et à de tels montants ? En réalité, par l’addition de trois mesures politiques prises entre les mandats de Chirac et de Hollande. D’abord, la réduction générale dégressive sur les bas salaires (jusqu’à 1,6 fois le SMIC) de François Fillon en 2005. À savoir, des cotisations allégées tendant vers le zéro à l’approche du salaire minimum. Ensuite, au moment où le Parti socialiste était au gouvernail, cette mesure est élargie aux cotisations d’allocations familiales, puis rehaussée en 2016 pour les salaires jusqu’à 3,5 SMIC.

Enfin, par la transformation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) de 2016 pour les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC (environ 3000 € par mois), en allégements permanents de cotisation en 2019, lors du premier mandat d’Emmanuel Macron. Pour un coût, cette année 2022, de 23,6 milliards d’euros, sans que son efficacité en matière d’emploi n’ai été démontrée.

Avec ces dispositifs, les cotisations s’évaporent. En effet, la moitié des salariés sont concernés par les mesures Fillon, quant à celles prises sous Hollande elles concernent près de 80 % des salariés selon l’Insee. Résultat : entre 1980 et 2022, le taux effectif de cotisation au SMIC est passé de 45 % à moins de 10 %, boostant les trésoreries des entreprises.

En plus de ces mesures, s’ajoute un empilement de dispositifs spécifiques liés directement ou indirectement au travail. En 2015, l’Inspection générale des affaires sociales et l’Inspection générale des finances en comptabilisaient 92.

La macronie carbure à l’allégement de cotisations sociales

Cette profusion de mesures spécifiques d’allégement ne s’est pas démentie depuis 2017. Au contraire. En 2018, Emmanuel Macron annonce une prime exceptionnelle défiscalisée de 1000 euros, basée sur le volontariat des entreprises, en réponse au mouvement des gilets jaunes. En plus d’être défiscalisée, elle est exempte de cotisations sociales. Même chose pour le retour des heures supplémentaires défiscalisées en 2019. Elles bénéficient d’une absence de cotisations sociales et incitent largement les employeurs à privilégier les heures supplémentaires plutôt que les embauches.

Rien ne change pendant la crise Covid. Que ce soit pour les primes octroyées pour les soignants ou certaines catégories de salariés dits essentiels. Pas plus que pour l’activité partielle. Enfin, avec le retour de l’inflation l’an dernier, de nouvelles mesures sont annoncées pour soutenir le pouvoir d’achat. Là encore, la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA) ouvre le guichet des exonérations pour le patronat. Et confirme ce dernier dans sa frilosité à augmenter les salaires. Et les cotisations attenantes. Une double punition pour la protection sociale. Et une bonne affaire pour les entreprises.

Retraites : le diable se cache dans les détails

Les manques à gagner pour la Sécurité sociale et donc pour sa branche vieillesse ne se limitent pas à la baisse de la rémunération du travail pour les entreprises. D’autres allégements viennent s’ajouter à ceux-là. Parmi ceux-ci, on retrouve les dispositifs de participation comme l’intéressement et les plans d’épargne d’entreprise. Mais aussi des revenus du capital comme les stock-options ou les actions gratuites. Et même des indemnités versées lors de rupture du contrat de travail. Ainsi, de façon très choquante, dans le cadre des plans de sauvegarde de l’emploi, lors de licenciements ou de rupture conventionnelle.

Cerise sur le gâteau, ces exemptions ne sont pas compensées par l’État et manquent directement dans les caisses de la protection sociale. À raison de plus de 2 milliards d’euros pour l’année 2022.

14 février 2023 Stéphane Ortega

https://rapportsdeforce.fr/

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14 février 2023 ~ 0 Commentaire

retraites (médiapart)

retraites (médiapart) dans Altermondialisme

Féministes en colère : 64 ans c’est NON ! 43 annuités c’est NON !

Oser présenter cette réforme comme plus juste pour les femmes comme l’a fait le gouvernement relève d’une instrumentalisation des droits des femmes et d’une grave malhonnêteté.

Inutile, inégalitaire, injuste et brutal, le projet de contre-réforme des retraites tend à aggraver la situation déjà très inégalitaire dont les femmes font aujourd’hui les frais.

Nous nous opposons au report de l’âge légal à 64 ans et l’augmentation plus rapide que prévu de la durée de cotisation à 43 ans.

Les femmes subiront bien plus que les hommes les conséquences de ces deux modifications, ce que finalement des membres du gouvernement reconnaissent et assument ! La majorité d’entre elles devront, encore plus qu’aujourd’hui, travailler tard pour des pensions d’un niveau faible.

Les discriminations sexistes au travail, l’inégalité du partage des tâches domestiques et d’éducation des enfants liée à une société encore patriarcale, ont comme conséquence des temps partiels contraints, des carrières hachées, des retraites amputées, les femmes subissant aussi la décote mise en place en 2003. Le gouvernement assène contre-vérités sur contre-vérités sur la situation des femmes. Les chiffres sont là !

Elles ont un salaire inférieur en moyenne de 22% à celui des hommes.

Elles sont majoritaires dans les emplois socialement utiles (assistance à la personne, soins, santé, ménage, caissières, éducation.…) mais dévalorisés et mal rémunérés. Horaires atypiques, interruptions de carrière, temps partiel, salaires trop bas constituent le lot de nombreuses femmes.

Le taux d’activité des femmes en France est de 68%, contre 76% pour les hommes, 29% des femmes occupent un emploi à temps partiel contre 8% des hommes.

Aujourd’hui, un tiers des personnes (37% des femmes et 28% des hommes) passent par des périodes de chômage, maladie, invalidité ou inactivité avant de pouvoir partir en retraite : le recul à 64 ans signifie un allongement de cette période de précarité.

Les femmes touchent une pension de droit direct inférieure de 40 % à celle des hommes et, avec la réversion, inférieure de 28 %.

En 2022, 60% des femmes qui sont parties en retraite l’ont fait après une carrière complète, contre 75% des hommes. Elles sont deux fois plus nombreuses que les hommes à continuer à travailler jusqu’à 67 ans (l’âge d’annulation de la décote) : 19% des femmes contre 10% des hommes. Aujourd’hui, les femmes ont toujours des carrières plus courtes (2 ans d’écart pour les derniers départs).

Le taux de pauvreté des femmes retraitées est supérieur à celui des hommes (de 10,4% contre 8,5 pour les hommes). Il atteint 16,5% pour les femmes de plus de 65 ans vivant seules.

La situation des travailleuses sans papiers est encore plus grave. Elles travaillent pendant des nombreuses années sans être déclarées. Après l’obtention de leur titre de séjour, leurs heures non déclarées ne sont pas prises en compte. Elle arrivent ainsi à l’âge de la retraite avec une pension dérisoire.

Travailler jusqu’à 67 ans pour avoir une retraite à taux plein, c’est impossible pour bon nombre de femmes qui ont des conditions de travail telles qu’elles sont cassées bien avant même 60 ans, contraintes de s’arrêter, souvent licenciées.

La pénibilité des métiers exercées par les femmes n’est pas reconnue. L’usure au travail augmente, la retraite et l’espérance de vie en bonne santé diminuent. En 2017, Macron avait supprimé 4 critères de pénibilité sur les 10 existants : port des charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques, exposition aux risques chimiques. Des pénibilités auxquelles sont exposées les travailleuses du nettoyage, de la grande distribution, les auxiliaires de vie et aides-soignantes, bref un grand nombre de travailleuses des métiers à main-d’œuvre essentiellement féminine. Et ne sont pas prises en compte les tensions psychiques liées aux métiers du soin et du lien et à l’intensification générale du travail.

Augmenter le minimum de pension à 85% du SMIC était déjà prévu par la loi de 2003 et n’a jamais été mis en œuvre. Les 1200 euros bruts prévus le sont pour une carrière complète. Pour toutes les personnes aux carrières incomplètes, le minimum sera calculé au prorata, il faudra attendre 67 ans pour y avoir droit et il faudra avoir cotisé au minimum 30 années. Ce minimum ne concerne pas les fonctionnaires.

La prise en compte des congés parentaux ne concernera que 3000 femmes par an dans le cadre des carrières longues.

Nous ne voulons pas d’une baisse du temps de vie passé à la retraite et nous revendiquons :

L’égalité des salaires et celle des taux d’activité, ce qui alimenterait les caisses de retraite

La suppression de la décote qui est une double pénalisation des carrières incomplètes

L’instauration d’une sur-cotisation vieillesse sur la base d’un temps plein pour les employeurs qui imposent le temps partiel

La revalorisation des métiers à dominante féminine

Une RTT pour toutes et tous afin de permettre le partage du travail et le partage des tâches domestiques et parentales

Une politique ambitieuse pour mettre en œuvre la mixité des métiers

Un service public de la petite enfance et un service public du grand âge

Nous, militantes d’associations et de collectifs féministes, continuerons à nous mobiliser avec les organisations syndicales, les partis, les associations qui défendent les droits des femmes, en participant à toutes les initiatives, grèves et manifestations pour exiger le retrait de cette contre-réforme et défendre les droits des femmes.

Du temps pour vivre mieux, pas pour cotiser plus longtemps !

Associations signataires :

Appel Égalité, Associations des Etudes Féministes, Coordination des Associations pour le droit à l’avortement et la contraception, Collectif féministe les Dionysiennes, Collectif national pour les Droits des Femmes, Les Effronté.e.s, Femmes égalité, Femmes solidaires, Héroines 95, Las Rojas, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie, Marche mondiale des femmes France, Mémoire traumatique et victimologie, Mouvement des femmes kurdes de France, On Arrête Toutes, Osez le Féminisme, Réseau Féministe « Rupture », SKB (Union des femmes socialistes de Turquie).

Tiré de Entre les lignes et les mots
https://blogs.mediapart.fr/

mardi 14 février 2023

https://www.pressegauche.org/

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13 février 2023 ~ 0 Commentaire

retraites (rapports de force)

antik645_la_une

Réforme des retraites : la contestation reste puissante avant se durcir en mars

Après les plus de 900 000 manifestants le 11 février contre la réforme des retraites, les syndicats promettent de durcir la mobilisation et mettre à l’arrêt la France le 7 mars, avec l’idée d’une grève reconductible après les vacances.

Le record du nombre de manifestants n’aura pas été battu ce samedi 11 février, même si le chiffre donné par les autorités frise le million de manifestants, dans un peu plus de 250 points de rassemblement. Et 2,5 millions, selon la CGT, contre 2,8 millions le 31 janvier dernier.

Pour autant, un record a été battu à Paris, qui ne sera en vacances que le week-end prochain. La préfecture y a dénombré 93 000 manifestants, contre 87 000 lors de la journée la plus forte de fin janvier.

Ainsi, l’affluence dans la rue ne se dément pas. En plus de Paris, elle reste extrêmement importante dans des villes moyennes comme Brest ou Quimper, où le journal Ouest France a comptabilisé 20 000 manifestants. Mais aussi dans la Creuse avec 4 000 participants à Guéret, selon la police, dans une commune de 13 000 habitants. Ou encore à Bayonne : 10 000 à 12 000 manifestants selon les sources.

Les défilés étaient également très fournis, selon les chiffres avancés par les syndicats, dans les grandes villes : 100 000 à Toulouse (25 000 selon la police), 70 000 à Lille (10 700 selon la police) et Nantes (47 000 selon la presse), 35 000 Lyon (15 800 selon la police) et Montpellier (20 000 selon la préfecture), 30 000 à Clermont-Ferrand (8000 selon la police).

De plus, ce chiffre de 963 000 pour la quatrième date de mobilisation depuis les annonces d’Élisabeth Borne sur la réforme dépasse la plus haute journée de la mobilisation de 2019 sur les retraites : 806 000 personnes avaient défilé dans l’ensemble du pays le 5 décembre.

Une grève reconductible après les vacances d’hiver

En fin de matinée le 11 février, les numéros un des huit organisations composant l’intersyndicale lisaient une déclaration commune depuis la Bourse du travail de Paris. Et mettaient la pression sur les parlementaires, en plus du gouvernement, en les pressant d’entendre « le mécontentement de la population, et rejeter massivement ce texte ».

Sans quoi, l’intersyndicale menace d’un appel « à durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain ». Puis de se saisir du 8 mars, journée internationale de luttes pour le droit des femmes.

Une déclaration qui laisse ouverte – avec deux journées consécutives les 7 et 8 mars – l’idée d’une grève reconductible après les vacances d’hiver, comme le proposait Solidaires la semaine dernière. En tout cas, un signal donné qui coïncide avec l’appel à la grève reconductible à partir du 7 mars lancé par la CGT cheminots le 10 février. Puis avec celui communiqué aujourd’hui par l’intersyndicale de la RATP (CGT, FO, Unsa, CGC).

D’ici là, il est probable que les fédérations CGT qui avaient annoncé des « plans de bataille » au mois de janvier, à savoir la chimie ou l’énergie, s’alignent sur ce calendrier. Mais avant début mars, une cinquième journée de grèves et de manifestations aura lieu le jeudi 16 février a confirmé l’intersyndicale ce matin.

À cette occasion, ses leaders défileront ensemble depuis la ville d’Albi pour envoyer un signal aux fortes mobilisations qu’ont connu depuis trois semaines les villes de petite et moyenne taille.

Stéphane Ortega (Rapports de force) 13 février 2023

Cet article est publié dans le cadre de notre partenariat avec Rapports de force.

https://basta.media/

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13 février 2023 ~ 0 Commentaire

retraites (caen)

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13 février 2023 ~ 0 Commentaire

caen (retraite)

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10 février 2023 ~ 0 Commentaire

11 février en bretagne

macron retraites

Réforme des retraites : où va-t-on

manifester en Bretagne ce samedi ?

Sans titre 1

Ce samedi, l’intersyndicale appelle de nouveau les opposants à la réforme des retraites à se mobiliser. Voici les lieux et les horaires des manifestations organisées en Bretagne.

  Finistère

Carhaix à 10 h 30, place de la Gare.

Crozon :à 10 h 30, place de la Mairie.

Quimperlé :à 10 h 30, à la gare.

Saint-Martin-des-Champs : à 14 h, place de la Barrière.

Brest : à 14 h 30, place de la Liberté.

Quimper : à 14 h 30, place de la Résistance.

Ouessant : à 16 h 45, place de la Mairie.

Côtes-d’Armor

Lannion :à 10 h 30, sur le parking du quai d’Aiguillon (devant La Poste).

Guingamp :à 10 h 30, place du Champ-au-Roy.

Dinan : à 11 h, esplanade de la Résistance.

Saint-Brieuc : à 11 h, place de la Liberté.

 Morbihan

Lorient :à 10 h, à L’Orientis.

Vannes : à 10 h, esplanade du Port.

Pontivy : à 10 h, à La Plaine.

Ploërmel : à 10 h, à la mairie.

Belle-Ile : à 11 h, au port du Palais.

Groix : à 11 h, au bourg, place du Marché.

 Ille-et-Vilaine

Vitré : à 10 h 30, place Charles-de-Gaulle.

Fougères : à 10 h 30, place des Chaussonnières.

Dol-de-Bretagne : à 11 h, devant La Poste.

Saint-Malo : à 14 h, devant la médiathèque.

Redon : à 14 h, sur le parking du stade.

Rennes : à 14 h 30, place de Bretagne.

 Loire-Atlantique

Ancenis : à 10 h, départ de la station Esso.

Saint-Nazaire : à 11 h, départ de la gare.

Nantes : à 14 h, départ du Miroir d’eau (devant le château des Ducs de Bretagne).

Châteaubriant : à 14 h.

10 février 2023

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09 février 2023 ~ 0 Commentaire

olivier besancenot (rmc)

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09 février 2023 ~ 0 Commentaire

olivier besancenot (bfm)

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09 février 2023 ~ 0 Commentaire

philippe martinez (mediapart)

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