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08 novembre 2024 ~ 0 Commentaire

Islamophobie (npa)

islam

Mettre le feu aux mosquées : l’actualité de l’islamophobie française ?

Mardi 29 octobre, un incendie criminel est déclenché au moment du « fajr » (« prière de l’aube ») à la mosquée Assouna d’Amiens ; jeudi 31 octobre un incendie est déclenché sur le parking attenant au chantier de la grande mosquée en construction de Strasbourg.

Ces deux attaques en une semaine ne sont pas seulement des faits divers : elles manifestent l’hostilité croissante à l’encontre des personnes musulmanes et le climat délétère de la société civile. Les attaques contre les personnes musulmanes sont quotidiennes en France : de l’incivilité à l’agression, les effets du racisme sont concrets et ses manifestations violentes sont en augmentation.

Les personnes musulmanes sont constamment constituées en minorités altérisées, opposées à la République et sont la cible privilégiée des attaques des nationalistes. À l’école, au travail, dans l’espace public, elles subissent une oppression constante et sont sommées de présenter des gages de non-séparatisme.

L’oppression des musulmanEs vise plus loin que leur seule existence sociale et s’attaque jusqu’à leur liberté de conscience et de culte à travers l’ingérence de l’État français dans le culte musulman (fermetures de mosquées, expulsions d’imams) et les législations islamophobes qui proscrivent des pratiques religieuses communes en les disqualifiant comme « radicalisées » ou « islamistes ».

La laïcité ne peut pas continuer à tirer sa légitimation de la discrimination des musulmanEs : la répression constante de la visibilité de l’islam et des personnes musulmanEs en France est intolérable et constitue un séparatisme d’État qui isole les personnes musulmanEs et perçues comme telles et légitime le racisme. Une telle hostilité ne peut qu’encourager les fractions les plus racistes de la population dans un contexte où la parole raciste et islamophobe est légitimée par la politique du gouvernement Barnier et son ministre de l’Intérieur, Retailleau.

Le NPA-l’Anticapitaliste réaffirme sa solidarité avec l’ensemble des personnes musulmanEs face à l’oppression qu’iels subissent. Nous demandons l’abrogation de l’ensemble des lois islamophobes, depuis la loi de 2004 jusqu’à la loi dite « sur le séparatisme », ainsi que la protection des musulmanEs et de leurs lieux de culte, devant les menaces fréquentes qu’iels subissent, à un niveau comparable à celui qui est déployé pour sécuriser tous les autres lieux de cultes du pays.

Le NPA-l’Anticapitaliste est conscient de l’urgence antiraciste et engage toutes les forces politiques soucieuses de lutter contre l’islamophobie et le racisme à concrétiser cette priorité politique.

Le NPA-l’Anticapitaliste est déterminé à dénoncer l’islamophobie et lutter concrètement contre elle, avec les musulmanEs et leurs organisations cultuelles, associatives, politiques.

Montreuil, le 8 novembre 2024

https://npa-lanticapitaliste.org/

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04 novembre 2024 ~ 0 Commentaire

IRAN (Amnesty)

iran

Ce que l’on sait de l’arrestation d’une jeune Iranienne en sous-vêtements sur un campus universitaire de Téhéran

Cette étudiante a déambulé en petite tenue pour protester contre la manière dont elle avait été traitée par des miliciens affiliés aux Gardiens de la révolution. Son arrestation a provoqué de nombreuses réactions, notamment en France.

Un courage inouï et un acte politique fort. Une étudiante iranienne a été filmée en train de déambuler en sous-vêtements(Nouvelle fenêtre) sur le campus d’une université de Téhéran avant d’être arrêtée, samedi 2 novembre. Les images de cette jeune femme, dont l’identité n’a pas été confirmée, ont fait le tour des réseaux sociaux et l’objet de nombreuses réactions, notamment de plusieurs ONG, dont Amnesty international.

Cette nouvelle arrestation intervient près de deux ans après la mort, le 16 novembre 2022, de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne de 22 ans arrêtée par la police des mœurs pour non-respect du code vestimentaire, qui avait déclenché un vaste mouvement de protestation dans tout le pays. Franceinfo résume ce que l’on sait de cette arrestation dont l’écho résonne bien au-delà des frontières du pays.

En guise de protestation, la jeune femme se serait dévêtue, selon le site étudiant. Elle a ensuite déambulé en sous-vêtements, les bras croisés, sur le campus pendant quelques minutes, comme le montre la vidéo, avant d’être emmenée de force dans une voiture par quatre membres des forces de sécurité du pays. Le site étudiant iranien évoque une blessure lors de son arrestation.

Dans un message sur le réseau social X, la branche iranienne de l’ONG Amnesty International a simplement affirmé que l’étudiante avait été arrêtée pour « avoir enlevé ses vêtements en signe de protestation contre l’application abusive du port obligatoire du voile ». L’organisation réclame sa libération « immédiatement et sans condition ». « Les allégations de coups et de violence sexuelle à son encontre pendant son arrestation doivent faire l’objet d’une enquête indépendante et impartiale », ajoute-t-elle.

Une vague de réactions pour soutenir l’étudiante

Cette arrestation a suscité de nombreuses réactions de soutien et d’indignation. « Aujourd’hui, tout le monde est derrière cette jeune femme et revendique la dimension politique et collective de son acte », analyse pour France 2 Chowra Makareni, anthropologue spécialiste de la société iranienne.

En France, de nombreuses personnalités ont pris la défense de cette étudiante.

La sénatrice LR Valérie Boyer et la députée européenne Renew Nathalie Loiseau ont partagé le même dessin de cette jeune femme en sous-vêtements brisant un mur. « Si le courage avait un nom, il s’appellerait Ahou Daryaei », assure la première, reprenant l’une des identités qui a filtré, sans qu’on puisse la confirmer. « Comme beaucoup d’autres, j’admire son courage. Mais je mesure aussi son désespoir », avance la seconde.

De son côté, Sandrine Rousseau a également partagé un autre dessin représentant l’étudiante en soutien-gorge et culotte. La députée écologiste exprime son soutien « aux Iraniennes, aux Afghanes, à toutes celles qui subissent l’oppression. Notre corps, et tout ce que l’on met – ou pas – pour le vêtir, nous appartient ».

Des personnalités du monde culturel comme l’humoriste Sophia Aram, l’essayiste Rachel Khan ou l’écrivain Kamel Daoud ont également témoigné de leur soutien. La première a salué « l’immense courage » de l’étudiante « face à la dictature islamique », qui « restera dans l’histoire ». La deuxième a rendu hommage à « cette force qui éclaire notre lâcheté ». Enfin, le lauréat du prix Goncourt 2024 a simplement partagé une photo de la jeune femme sur le campus.

https://www.francetvinfo.fr/

 

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25 août 2024 ~ 0 Commentaire

Antisémitisme (MRAP)

Enfants juifs à Paris

Le MRAP89 : Combattre le racisme sous toute ses formes, le MRAP dénonce l’attentat antisémite de la Grande-Motte

 Combattre le racisme sous toute ses formes, le MRAP dénonce l’attentat antisémite de la Grande-Motte

Le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) condamne avec la plus grande fermeté l’attentat contre la synagogue de la Grande Motte et exprime son émotion et sa pleine solidarité à la communauté juive.

Rien ne justifie l’attaque contre la synagogue de la Grande Motte qui fait suite à l’attentat récent contre la synagogue de Rouen et d’autres multiples et nombreux actes visant la communauté juive, dans un contexte indéniable de montée de l’antisémitisme.

Cette résurgence de la haine antisémite ne peut qu’inquiéter tous ceux qui militent contre le racisme, sous toutes ses formes.

La critique légitime de la politique d’extrême droite du gouvernement israélien ne saurait justifier ces attaques ignobles. Notre mouvement exprime sa vive émotion et sa pleine solidarité avec la communauté juive de France.

Le MRAP espère que l’auteur de cet acte infâme soit rapidement arrêté, poursuivi et condamné et sa commission juridique saisit d’ores et déjà le procureur de la République afin de se constituer partie civile, le cas échéant.

Pour le MRAP Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitie entre les Peuples
Agnès Cluzel 25.08.24

https://yonnelautre.fr/

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09 août 2024 ~ 0 Commentaire

Pologne (The Conversation)

Enfants juifs à Paris

En réécrivant l’histoire, le gouvernement polonais déforme l’Holocauste

En janvier 2018, le parlement polonais a adopté une loi permettant d’imposer des peines de prison qui peuvent aller jusqu’à trois ans à toute personne ayant déclaré que les Polonais ont eu une quelconque responsabilité ou complicité dans les crimes nazis pendant l’Holocauste.

La loi, qui vise à faire taire les historiens, a instauré un climat tendu dans les milieux universitaires et ailleurs.

Le gouvernement polonais a décidé (directement ou par procuration) de porter contre moi des accusations au civil. J’ai été poursuivi pour diffamation, et des organisations polonaises ont demandé que je sois démis de mes fonctions de professeur d’histoire à l’Université d’Ottawa.

Plus récemment, j’ai été interrogé par l’Agence de sécurité intérieure de la Pologne, et le ministre de la Justice du pays a exprimé son indignation à l’égard de mon travail.

Ce ne sont là que quelques-uns des enjeux juridiques et extrajuridiques actuels liés à l’écriture de l’histoire de l’Holocauste en Pologne.

Histoire et nationalisme

L’idée que des franges de la société polonaise se soient rendues complices de l’Holocauste pendant la guerre a longtemps constitué un sujet tabou.

Le parti d’extrême droite Droit et Justice est arrivé au pouvoir en Pologne en 2015. La défense de la réputation de la nation est l’un des éléments centraux de son programme politique et un moyen sûr de consolider sa base électorale.

Les historiens et enseignants indépendants, dont je fais partie, sont devenus la cible de campagnes de haine virulentes dans les médias d’État et contrôlés par l’État.

Les historiens de l’Holocauste ont pour dicton : « Je n’ai pas choisi d’étudier l’Holocauste, c’est l’Holocauste qui m’a choisi. »

Après une formation en histoire des 17e et 18e siècles, je me suis tourné vers l’étude de l’Holocauste de manière inattendue, au début du 20e siècle, quand je me suis rendu à Varsovie au chevet de mon père, un survivant de l’Holocauste, qui était malade.

Ayant un peu de temps libre, j’ai fait ce que font la plupart des historiens : je suis allé aux archives locales. C’est là que je suis tombé sur des milliers de dossiers des tribunaux allemands de l’époque de l’occupation de Varsovie.

Ce qui a éveillé ma curiosité, c’est qu’il y avait des centaines de dossiers concernant des Juifs du ghetto de Varsovie. J’ai découvert que les Allemands les poursuivaient pour avoir enfreint divers règlements nazis : refus de porter le brassard avec l’étoile de David, sortie du ghetto sans permission, violation du couvre-feu, achat et contrebande de nourriture du côté « aryen » vers le ghetto ou « diffamation de la nation allemande » – ce qui signifiait généralement avoir raconté des blagues sur l’occupation.

Les témoins de l’Holocauste

Raul Hilberg, éminent historien de l’Holocauste, a divisé le paysage humain de l’Holocauste en trois catégories : les exécuteurs, les victimes et les témoins. Au fil des ans, nous avons beaucoup appris sur les exécuteurs allemands et les victimes juives de l’Holocauste, mais beaucoup moins sur la dernière catégorie, qui demeure mal définie.

Qui étaient les témoins ? S’agissait-il de personnes qui ne savaient rien de la tragédie que vivaient les Juifs ? Ou de personnes qui, sachant ce qui se passait, avaient choisi l’indifférence ?

La Pologne était un épicentre de l’Holocauste. Les nazis y ont construit des camps de la mort et c’est dans ce pays que la majeure partie de la population juive a été assassinée. Dans le cadre de mes recherches, j’ai constaté, sans l’ombre d’un doute, qu’il était impossible que les gens restent à l’écart du génocide, sans en avoir conscience.

Ce ne sont pas tous les ghettos juifs (il y en avait des centaines en Pologne) qui étaient isolés du monde extérieur. La plupart étaient soit ouverts (sans murs), soit dotés de clôtures peu solides qui n’empêchaient pas les contacts entre Juifs et autres Polonais.

En 1942, les opérations de liquidation ont commencé. Les Allemands, avec l’aide des gens du coin, ont rassemblé les familles juives et les ont conduites vers la gare la plus proche, où elles sont montées à bord des trains de la mort à destination des camps d’extermination de Treblinka, Belzec, Sobibor et Auschwitz.

Tout cela se passe au vu et au su de la population non juive du voisinage. Une fois que les Juifs ont été déportés en masse vers la mort, les ghettos vides sont devenus le théâtre de vols à grande échelle. Des dizaines de milliers de maisons, d’appartements et de meubles étaient désormais faciles à piller.

C’est à ce moment-là que des milliers de Juifs, qui s’étaient réfugiés dans des cachettes sous et à l’intérieur de leurs maisons, ont été découverts, sortis et livrés aux Allemands pour être aussitôt exécutés.

Des Juifs ont fui les ghettos et se sont réfugiés dans les forêts, le plus souvent grâce à des habitants du coin qui leur ont offert leur aide, soit contre une rémunération, soit pour des motifs altruistes.

Au cours de cette dernière étape de l’Holocauste – que les Allemands ont appelé Juden jagd « chasse aux Juifs » –, les Juifs cachés sont devenus en bonne partie invisibles aux yeux des Allemands. Pendant cette dernière phase (qui s’est poursuivie jusqu’à la fin de la guerre), ce sont souvent les voisins non juifs qui ont déterminé qui allait vivre et qui allait mourir.

Mes recherches sur cette phase de l’Holocauste m’ont amené à penser qu’il était impossible d’être un simple témoin passif en Europe de l’Est et, surtout, en Pologne. La notion même de témoin passif est une chose à réévaluer, à remettre en question, voire à rejeter.

Mes recherches ont donné lieu à des discussions entre historiens et, en Pologne, elles ont soulevé le courroux des nationalistes.

C’est dans un tel contexte politique que Night Without End (Une nuit sans fin un livre que j’ai coécrit et coédité, a été publié en 2018. Cette étude en deux volumes qui font en tout 1 600 pages est une enquête sur le sort des Juifs dans certaines régions de la Pologne en temps de guerre. Nous avons étudié la lutte des Juifs pour leur survie et les politiques génocidaires allemandes.

Nous avons également essayé de comprendre l’attitude de la société polonaise envers la tragédie juive. Les conclusions sont peu réjouissantes : les résultats de nombreuses années de recherche indiquent qu’au moins deux tiers des Juifs qui se cachaient ont été soit assassinés, soit livrés aux nazis par leurs voisins polonais.

La réaction des autorités a été prompte et virulente. La co-auteure du livre et moi-même avons été dénoncées dans la presse. Il s’en est suivi une campagne de haine sans précédent, suivie de poursuites civiles et d’accusations au criminel.

Les attaques contre les historiens et l’histoire elle-même s’accompagnent généralement d’attaques contre d’autres éléments essentiels d’une société ouverte et démocratique. La défense de l’histoire et la lutte pour préserver le droit de savoir ce qui s’est passé font partie des fondements d’un régime démocratique.

« Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur », écrivait George Orwell dans 1984. Ses paroles n’ont jamais sonné aussi juste.

15 février 2023, Jan Grabowski Professor, Department of History, Université d’Ottawa/ J’oriente mes recherches sur les relations entre les Juifs polonais et la population non juive locale.

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22 mai 2024 ~ 0 Commentaire

Juifs et Gaza (ESSF)

pal

Les juifs et juives aux États-Unis à l’heure de la guerre à Gaza

Warren Montag est professeur des Humanités à Occidental College, une université de la région de Los Angeles. Ses études portent notamment sur la pensée de Spinoza et d’Althusser.

ContreTemps : Une partie de l’opinion publique française pense, soit par ignorance, soit dans la logique d’idées antisémites, que le soutien américain à Israël est dû au poids énorme de ce qu’ils appellent le « lobby juif » aux États-Unis. Or, tout le monde a remarqué que l’état d’esprit de la population juive des États-Unis à l’égard d’Israël est en pleine évolution. De quand date ce changement ?

Warren Montag : C’est une histoire compliquée, mais avant de l’aborder une clarification sur la question du « lobby juif » et du contrôle juif de la politique étrangère américaine s’impose.

L’explication de la politique étrangère américaine en tant qu’instrument d’un pouvoir juif est une conception erronée à tous points de vue. L’idée que les nations impérialistes sont dirigées par de petites entités essentiellement étrangères agissant en secret est non seulement absurde d’un point de vue empirique, mais incarne aussi une approche grossièrement réductrice de la politique, le plus souvent liée à l’une des nombreuses théories du complot qui confèrent aux juifs des pouvoirs surnaturels de tromperie et de manipulation.

Lorsque, comme cela n’est que trop prévisible, « l’entité étrangère » ou « l’ennemi de l’intérieur » se trouve être la communauté juive ou simplement « les juifs », l’erreur théorique relève de l’antisémitisme, pour la satisfaction de forces très différentes et souvent opposées.

Pour que les juifs jouent le rôle que leur assignent ces théories, ils devraient être capables de penser (élaborer des stratégies, conspirer et comploter) et d’agir comme un seul homme. Dans cette perspective, les apparentes différences politiques et culturelles internes à la communauté juive seraient expliquées comme des épiphénomènes au regard d’une communauté unie par le sang et façonnée par deux millénaires de haine implacable du monde non-juif.

L’unité supposée de la communauté juive américaine n’a jamais existé ; la population juive a toujours été extrêmement hétérogène, linguistiquement, culturellement et politiquement.

Même les formes d’observance religieuse variaient de manière significative. Par apport à cette diversité, le sionisme a consisté en une tentative d’homogénéisation, militant pour que les langues et les cultures du « ghetto », et surtout des juifs parlant le yiddish, la majorité (avant la Seconde Guerre mondiale), tout comme les diverses cultures des juifs iraniens, marocains, d’Asie centrale, soient abandonnées en faveur de l’hébreu et laisse la place à une nouvelle culture israélienne qui se présentait comme un retour à un passé mythique.

Ces efforts sionistes se sont heurtés à une forte résistance ; même la question de savoir ce qui fait d’un juif un juif, et quelles formes d’observance devaient être intégrées dans le droit civil, n’a pas été résolue.

Mais le fantasme d’un parti des juifs, secret homogène, uni et discipliné, n’est pas seulement faux et invoqué au service de la haine, il aboutit aussi à absoudre l’impérialisme américain (et tous les autres impérialismes) de toute responsabilité pour ses guerres, son pillage des ressources mondiales et la richesse qu’il a accumulée au prix de la misère de la classe ouvrière internationale, toutes choses qui sont maintenant attribuées aux juifs.

Les conséquences de cette position sont assez claires : la dernière décennie a vu un renouveau rapide et généralisé des déclarations exterminationnistes, telles que celles qui figurent sur les teeshirts portés par un certain nombre de partisans de Trump lors de l’occupation du Capitole à Washington le 6 janvier 2021 : « 6MWE », acronyme de « six millions, ce n’était pas assez ».

Aux États-Unis, la population juive n’a jamais été aussi divisée politiquement qu’aujourd’hui, et au centre de cette division se trouve non seulement la conduite d’Israël dans la guerre actuelle contre Gaza, mais plus fondamentalement la question du sionisme.

Une minorité significative de juifs (principalement ceux âgés de moins de quarante ans) constate une différence notable entre le sionisme qui leur a été enseigné et le sionisme réellement existant de l’État israélien.

Il ne s’agit plus (en fait, il ne s’est jamais agi) d’un sionisme fondé sur l’Exode et la Délivrance de la Maison de servitude, mais d’un sionisme, comme Netanyahou nous l’a récemment rappelé, dont l’inspiration est tirée de l’histoire des Amaléchites du Livre I Samuel 15 : 3 : « Maintenant, allez frapper Amalech, et détruisez tout ce qu’ils ont, sans les épargner ; tuez hommes et femmes, enfants et nourrissons, bœufs et moutons, chameaux et ânes ».

Cela a conduit une nouvelle génération de juifs à déclarer leur soutien à la cause palestinienne non pas en dépit de leur judéité, mais à cause d’elle.

lundi 13 mai 2024 BARZMAN John, MONTAG Warren (Extrait)

https://www.europe-solidaire.org/

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26 mars 2024 ~ 0 Commentaire

meeting juif

Meeting juif international

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11 mars 2024 ~ 0 Commentaire

laïcité (essf)

croisades

Laïcité, égalité des droits (France) : Hantise de l’islam, jusqu’où vont-ils oser aller ?

Pour la première fois, un responsable politique de haut niveau, l’ex-Premier ministre Edouard Philippe, envisage expressément un traitement différencié de l’islam. Dans cette tribune, une cinquantaine de personnalités, dont Bertrand Badie, Jean Baubérot, Patrick Chamoiseau ou Annie Ernaux, dénoncent cette dérive dangereuse en rupture totale avec les principes fondateurs de la laïcité.

Dans son dernier livre, Des lieux qui disent (JC Lattès), Edouard Philippe, écrit qu’il faudra « un droit et une organisation spécifique aux musulmans ». Dans une interview à France Inter le matin du 13 septembre [1], il indique, avec quelques circonvolutions, que la loi de 1905 « n’est peut-être pas en mesure de traiter la spécificité de l’islam ». Il pense qu’un jour cette question d’une organisation spécifique, « avec des obligations particulières imposées aux fidèles et aux responsables des communautés musulmanes » sera posée. Ainsi il se dit certain que l’idée de proposer une forme de concordat reviendra sur la table.

Il faut prendre la mesure de ces propos. C’est la première fois qu’un responsable politique de ce niveau envisage explicitement un traitement différencié des religions et une remise en cause aussi brutale de la loi de 1905. Rappelons que cette dernière instaure d’une part une double séparation, celle des institutions publiques et du religieux et par conséquence la liberté des religions à s’organiser comme elles l’entendent et d’autre part l’égalité des religions devant la loi.

C’est à ces deux principes fondamentaux qu’Edouard Philippe s’attaque. Le « concordat » auquel il fait allusion remet en cause cette double séparation. Il s’agit, en rupture complète avec la loi de 1905 d’une volonté de contrôle d’une religion par la puissance publique et donc de la fin de la séparation entre religieux et politique puisque le pouvoir aurait la possibilité, selon les mots même d’Edouard Philippe, de dire son mot sur l’organisation du culte musulman. Il s’agit aussi d’une rupture dans l’égalité de traitement des religions puisque l’islam serait traité différemment.

Cette position nous en rappelle une autre, le refus des gouvernements de l’époque et des autorités coloniales d’appliquer dans les colonies et en particulier en Algérie la loi de 1905 et ce malgré la demande des responsables musulmans. Les autorités coloniales préféraient en effet maintenir un contrôle étroit sur tous ceux qui étaient soumis au code de l’indigénat, à tel point que le terme « musulman » a pris à l’époque une connotation ethnique.

Ainsi, la Cour d’appel d’Alger a statué en 1903 que ce terme « n’a pas un sens purement confessionnel, mais qu’il désigne au contraire l’ensemble des individus d’origine musulmane qui, n’ayant point été admis au droit de cité, ont nécessairement conservé leur statut personnel musulman, sans qu’il y ait lieu de distinguer s’ils appartiennent ou non au culte mahométan ». Et la Cour de parler d’« indigènes musulmans chrétiens » (sic).

Au-delà même de la remise en cause de la loi de 1905, c’est de l’égalité des citoyen.es devant la loi dont il est ici question. Ce que défend Edouard Philippe est tout simplement de remettre aussi en cause ce principe fondamental puisque, selon leur religion, ils ne seraient pas traités de la même façon.

On voit là où aboutit la hantise de l’islam et une islamophobie qui maintenant s’assume sans vergogne. Ainsi Edouard Philippe nous dit que l’islam « est travaillé par des aspirations obscurantistes ». C’est vrai, mais ni plus ni moins que les autres religions. Sans même aller loin avec l’intégrisme hindouiste de Modi reçu en grande pompe en France, n’y a-t-il-pas de fortes tendances intégristes dans le judaïsme et le christianisme ?

Toutes les religions sont en permanence traversées par des conflits internes entre des conceptions totalitaires qui visent à imposer leur dogme à la société et celles qui en respectent la diversité. La laïcité, telle que la loi de 1905 l’inscrit dans le droit, a permis sinon d’éviter les conflits – ceux-ci ont été nombreux que ce soit sur l’école ou dernièrement sur le mariage pour tous – du moins d’avoir un cadre pour les traiter. C’est ce cadre qu’Edouard Philippe envisage de remettre en cause et ce sont encore les musulmanes et musulmans qui en paieront le prix.

Cette tribune a été publiée sur le site de l’Obs

mercredi 20 septembre 2023

https://www.europe-solidaire.org/

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04 mars 2024 ~ 0 Commentaire

valentin ( l’yonne)

8mars

.Retrouvez ci-dessus les mobilisations du 8 mars 2024.

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La Saint-Valentin, le rendez-vous des clichés sexistes

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Comme chaque année, le 14 février annonce le jour de la Saint-Valentin. Une fête commerciale ancrée dans la tradition du sexisme et du patriarcat.

Mais d’où vient cette fête ?

D’origine romaine, la Saint-Valentin faisait partie des Lupercales, fêtes païennes qui se déroulaient le 15 février en l’honneur de Faunus, défenseur des troupeaux et dieu de la fécondité.

Le pape Gélase Ier instaura la Saint-Valentin le 14 février dans l’espoir d’en faire une fête religieuse. Le choix de ce nom vient d’un moine, Valentin de Terni, tué un 14 février pour avoir continué de marier des couples malgré l’interdiction de l’Empereur Claude II Le Gothique* visant à obliger les hommes à partir à la guerre. Les romains organisaient également des loteries amoureuses dont les participant·es étaient des « Valentins » et des « Valentines ».

1 000 ans plus tard, Valentin est officiellement désigné comme le saint patron des amoureux par l’Église catholique dans le but de contrer la tradition anglaise du valentinage qui consistait à associer des couples désignés par le hasard pour une journée. Le 14 février, les jeunes femmes désignaient leurs fiancés comme leur Valentin et leur destin dépendait de l’oiseau observé : un rouge-gorge signifiait un marin, un moineau un mariage heureux mais pauvre et un chardonneret un homme riche.

La fête commerciale que nous connaissons aujourd’hui a pris son essor aux États-Unis à la fin du 20e siècle avec la vente de cartes postales. Sous couvert de preuves d’amour, offrir bouquets de roses, gadgets ou dîners au restaurant est devenu une véritable aubaine pour les entreprises !

*L’empereur voulait interdire le mariage pour éviter que les hommes soient tentés de rester avec leurs fiancées plutôt que de partir à la guerre.

Business, sexisme et désastre écologique

L’approche de la Saint-Valentin est donc l’occasion rêvée pour les entreprises de pousser à une consommation, jugée irresponsable à l’heure du dérèglement climatique. En effet, 85% des fleurs commercialisées sont importées de l’étranger (Kenya, Colombie, Pays-Bas, Équateur) et enregistrent un bilan carbone conséquent.

Le chocolat fait aussi partie intégrante du désastre écologique et humain. L’industrie du cacao est principalement structurée autour de pratiques esclavagistes, notamment envers les enfants et d’une déforestation des régions tropicales : les industriels détruisent les écosystèmes locaux afin de planter des plans de cacao, au détriment de la biodiversité locale.

La surconsommation de bijoux, de bougies, de produits cosmétiques et de parfums engendre une dégradation des conditions de travail dans les pays exportateurs des matières premières et l’utilisation de produits chimiques dans la production ou la transformation, néfastes pour l’environnement.

À la catastrophe écologique s’ajoute la propagande d’une fête « traditionnelle » ritualisant une nouvelle norme conjugale, imposant d’afficher son amour à une date précise et de se plier à des codes et des rôles bien définis. Si l’homme doit offrir des cadeaux et des roses à sa partenaire dans un restaurant, la femme ne doit-elle pas consentir, en contrepartie, à un rapport sexuel à l’issue de ce rendez-vous « romantique » ?

La Saint-Valentin exerce ainsi une pression sociale et participe au maintien de stéréotypes sexistes qui continuent de forger les mentalités et les comportements, comme en témoigne le rapport 2024 du Haut Conseil à l’Égalité sur l’état des lieux du sexisme en France : 70% des hommes pensent encore qu’un homme doit avoir la responsabilité financière de sa famille pour être respecté dans la société.

En célébrant et idéalisant l’hétérosexualité, l’hétéronormativité est devenue une réelle exigence destinée à entretenir une domination patriarcale qui rend les femmes et leurs corps, disponibles à l’appropriation masculine. L’injonction s’opère dès le plus jeune âge, par sacralisation du désir masculin, une sociabilisation qui efface le désir féminin et invisibilise l’amour entre femmes.

Diffuser ces stéréotypes contribue à la reproduction de schémas genrés qui renforcent les inégalités et les privilèges. Ils poussent à l’exclusion et jouent sur les discriminations. Selon le rapport annuel du HCE sur le sexisme en France*, 9 femmes sur 10 déclarent avoir subi une situation sexiste et 37% d’entre elles déclarent avoir vécu une situation de non-consentement, un chiffre qui grimpe à plus de 50% chez les 25-34 ans.

*Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, rapport annuel 2024 sur l’état des lieux du sexisme en France, S’attaquer aux racines du sexisme.

14.02.24

https://yonnelautre.fr/

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02 février 2024 ~ 0 Commentaire

vocations (skol vreizh)

Golo-Vocations

Vocations – L’Église en Bretagne, de l’apogée au délitement

Juillet 1944. On dit que Dieu a trouvé en Bretagne, et particulièrement en Léon, un terreau favorable aux vocations religieuses et sacerdotales. Dans les années 1950-1960, la pratique religieuse était quasi unanime dans le pays. Chaque année, l’ « appel divin » touchait quelques garçons et quelques filles de onze ans qui allaient rejoindre le petit séminaire ou le juvénat, où s’affermissait leur engagement.

L’essai sociologique présenté ici remet en question cette notion d’appel et déconstruit le mécanisme bien rodé qui introduit chez l’enfant le sentiment d’être appelé. Le procédé d’inculcation de la vocation relève d’un ensemble de conduites, de prescriptions, de sélections qui a pour cadre le système paroissial. Anne Guillou a connu dans son enfance le fait d’être ainsi distinguée par les religieuses mais elle n’a pas persévéré sur ce chemin.

Aujourd’hui, Dieu n’appelle plus. Avec la chute de la pratique religieuse au sein des paroisses, c’est le terreau même des vocations qui a disparu. Explorant les sources sociologiques et ses souvenirs d’enfant, l’autrice donne ici une lecture argumentée de l’apogée puis du déclin de l’Église bretonne.

Anne Guillou

https://www.skolvreizh.com

Anne Guillou - L'ïle rebelle

Madagascar

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24 janvier 2024 ~ 0 Commentaire

morlaix (npa)

Crédit Photo Correspondant.e.s NPA 29 Hebdo L’Anticapitaliste – 691 (18/01/2024)

À Morlaix, deux cents personnes ont participé ce vendredi 19 janvier

A un rassemblement dans la mosquée en soutien à la communauté musulmane. Celle-ci est choquée et éprouvée, après la tentative d’incendie de la mosquée de Morlaix, le samedi 13 janvier, où plusieurs fidèles étaient réuniEs.

Depuis plusieurs années, notre organisation alerte sur la banalisation du discours islamophobe développé par l’extrême droite. Aujourd’hui c’est même devenu le gagne-pain de nombreux médias. Et cette haine vis-à-vis des personnes de confession musulmane, ou supposées l’être, s’exprime dans une quasi-totale impunité sur les réseaux sociaux et les sites de l’extrême droite radicale.

Ce discours haineux n’est pas sans conséquences. Il y a de fortes présomptions qu’il soit à l’origine de cet acte, bien que nous n’ayons pas encore les conclusions de l’enquête. La seule info que nous ayons est l’interpellation d’un homme de 37 ans.

En Bretagne des actes antimigrantEs se multiplient, commis par des militants d’extrême droite : à Callac, contre l’implantation d’un camp de réfugiéEs ; à Saint-Brieuc, avec l’agression de militantEs associatifs le 17 novembre par des membres de l’ultra droite, arrêtés le 14 janvier dernier.

No Pasarán !

https://lanticapitaliste.org/

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