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12 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

Résolument du côté des travailleur-euse-s en lutte, pour un programme d’urgence, ouvrier et populaire pour la Bretagne! (ccr)

Résolument du côté des travailleur-euse-s en lutte, pour un programme d’urgence, ouvrier et populaire pour la Bretagne! (ccr) dans Luttes sociales en Bretagne gwen-ha-ruz-pcb-300x198

Contre la répression, les poursuites judiciaires et les fausses solutions gouvernement-Medef-FNSEA type « Pacte d’avenir pour la Bretagne » !

Disons-le clairement : à gauche il y a, d’un côté, ceux qui observent (de loin et de haut…) la photo, sans voir la dynamique et ceux qui voient la mobilisation sans voir la nécessité de lui proposer un autre cap. Avec les premiers, on a l’impression que la colère qui est en train de s’exprimer en Bre- tagne, les affrontements de Pont-de-Buis du 26 octobre et la manifestation de Quimper du 2 novembre peuvent se réduire à une même manif dans laquelle il y aurait des ouvriers licenciés et leur patron, le gérant d’un supermarché et ses caissières, l’artisan routier et le propriétaire d’une grosse flotte de camions, des marins et patrons pêcheurs et les gros mareyeurs, des agriculteurs et les gros patrons de l’agroalimentaire, sans oublier l’extrême droite en embuscade cachée derrière les Gwenn-ha-du, les drapeaux bretons.

Faire de la manif de Quimper un deuxième acte de la mobilisation contre le mariage pour tous, c’est faire, peu ou prou, consciemment ou non, le jeu du gouvernement. De l’autre côté, il y a ceux qui disent que, tout ces contradictions réelles que l’on a vu à Quimper, c’est secondaire, que laisser primer la défense des subventions bruxelloises, des aides aux patrons et l’opposition à l’écotaxe sur la défense de l’emploi et l’interdiction des licenciements, c’est loin d’être primordial et que l’essentiel c’est la mobilisation.

Ce que les drapeaux bretons pourraient préfigurer L’enjeu, pour l’extrême gauche, pour les équipes syndicales combatives, pour les secteurs mobilisés de la jeunesse, c’est plutôt de considérer les mouvements en Bretagne comme un triple point d’inflexion :

Un avant et un après, tendanciellement, dans la situation politico-sociale actuelle, sur fond de discrédit gouvernemental, de popularité au ras-du-sol, de gestion calamiteuse de l’affaire Leonarda-Kachik et de mobilisations lycéennes qui se poursuivent [1] ;

Un changement du climat politique, avec une prééminence d’éléments de lutte de classe et d’insubordination, confus et contradictoires, certes, mais une situation marquée par les tendances à l’affrontement et à l’action directe, et ce après la séquence précédente marquée par les manifs réacs contre le mariage pour tous, la poussée du FN, les accords régressifs de compétitivité dans les entreprises et les réformes anti-sociales du gouvernement à laquelle se sont associées peu ou prou les directions syndicales ou devant lesquelles elles sont restées l’arme au pied [2] ;

Une opportunité, du coup, et une obligation d’intervenir pour proposer largement aux organisations ouvrières et de jeunesse de se mobiliser pour la défense des conditions de vie, de travail, de l’emploi, en Bretagne et ailleurs, en toute indépendance du patronat et des notables de droite qui essayent de chevaucher le mouvement, et en toute indépendance, également, d’un gouvernement socialo-écologiste et de ses alliés de circonstance qui essaient d’éteindre l’incendie avant les élections municipales et européennes pour mieux repasser à l’offensive par la suite.

Les secousses que connaît la Bretagne ne sont pas tant spécifiquement régionales qu’elles sont surtout l’expression de la façon dont la crise est en train de saper les bases de la structure économique sur laquelle l’Ouest s’est construit au cours des quarante dernières années. Ce qui est proprement breton, en revanche, c’est que la situation nous renvoie l’image du niveau de tension auquel l’extrême gauche devrait se préparer si elle entend être une alternative politique du monde du travail et de la jeunesse, face aux contrecoups d’une crise dont personne ne voit le bout du tunnel et que la gauche au gouvernement comme la droite dans l’opposition sont bien décidés à faire payer aux classes populaires.

Ce qu’il y a de distinctif, en revanche, dans les événements bretons, c’est la façon dont une région jusque-là marquée par une certaine stabilité sociale et relativement épargnée par la crise connaît une poussée sociale multiforme et violente qui déborde largement les canaux institutionnels habituels par le biais desquels, par les négociations, le dialogue ou la matraque, les gouvernements sont habitués à avancer et à faire accepter de plus ou moins bonne grâce l’austérité et les licenciements. Possibilités de radicalisation soudaine, de coups de colère qui sortent du cadre des mobilisations syndicalo-électoralo-routinières, mais aussi fragmentation de la lutte des classes, difficultés à tracer un cap de classe en l’absence, en amont, d’un pôle de syndicalisme lutte de classe, anti-tables-rondes et ronds-de-jambe avec la gauche, et d’une gauche radicale à la hauteur de la crise, c’est cela aussi que font présager les événements bretons.

Tradition de colères sur fond d’effritement accéléré de l’appareil productif Pour ceux qui pensaient que les seuls gros dossiers de la rentrée c’étaient les retraites et les accords de compétitivité, les affrontements bretons ont eu un caractère quelque peu inattendu. Leur côté spectaculaire fait néanmoins partie d’une sorte de patrimoine régional, souvent masqué et occulté, mais qui explique la radicalité et la détermination des manifestants, à la fois dans les actions qui ont été menées comme au cours des accrochages contre les forces de l’ordre lorsqu’ils ont été provoqués. Mais ce qui explique, plus proche de nous, cette tension qui a fini par exploser, c’est la dégradation abrupte de la situation économique régionale. Aujourd’hui, les trois piliers du tissu économique breton qui ont fait la croissance de la région qui sont en crise. C’est le cas de l’industrie automobile, qui représente 10.000 emplois directs, avec notamment le pôle PSA à Rennes, des télécoms, secteur sous pression qui emploie directement 65.000 personnes et, enfin, de l’agroalimentaire, avec autant d’emplois directs parmi lesquels 8.000 sont menacés. (…)

Troisième élément, à ce niveau : même si le mouvement breton n’est pas « révolutionnaire et prolétaire à l’état pur » (mais quel mouvement l’est ?), le réduire simplement à un mouvement droite piloté en sous-main par les notables de l’agroalimentaire et sponsorisé par Armor Lux, le comparer à une sorte de « Tea-party » régional, c’est à la fois méconnaître sa dynamique, ses potentialités et faire preuve d’une condescendance assez crasse. Du côté de ceux qui, comme Mélenchon, ont raillé les « esclaves qui manifestaient aux côtés de leurs maîtres », ce mépris n’a aucunement contribué à clarifier les enjeux politiques et à renforcer un pôle combatif des travailleurs et de la jeunesse dans le mouvement contre les licenciements en Bretagne. (…)

Pacte d’avenir pour la Bretagne ou construire dans les mobilisations un bloc de classe indépendant et un plan d’urgence ouvrier et populaire ?

La radicalité de la réaction bretonne a mis à mal la stratégie hollandiste de négociation-dialogue-table-ronde-concertation mise en œuvre depuis le début plus d’un an maintenant pour mieux asséner les coups que la droite n’a pas pu décocher avant lui. Face à la violence des accrochages, on a demandé à Valls de ne pas jeter davantage d’huile sur le feu pour l’instant, tout en menaçant de poursuites les « fauteurs de trouble », comme si à l’origine il n’y avait pas le rouleau-compresseur des licenciements qui menacent des milliers de familles. (…)

L’opération, dans le plus pur style élyséen, consiste à faire venir s’asseoir à la même table les licencieurs et les licenciés, les syndicats de patrons et les directions des syndicats de salariés, la gauche et la droite, les maires de tout bord. (…)

Une journée de mobilisation a d’ailleurs été annoncée pour le 30 novembre dans le Finistère. D’ici-là, même s’il est peu probable que de nouveaux sinistres sociaux soient annoncés, il y a fort à parier que la colère ne sera pas retombée. De ce point de vue, l’enjeu est double : poursuivre le rapport de force et élever le niveau de l’affrontement pour faire plier patrons et gouvernement mais également éviter que ce soit la droite voire même l’extrême droite, marginale jusqu’à présent dans les manifestations et qui n’a pas les moyens de se mettre en avant, qui soit en mesure de capitaliser le ras-le-bol breton. C’est en ce sens qu’il faut continuer à œuvrer à la construction du pôle ouvrier le plus fort possible, comme l’a fait le NPA Kreiz-Breizh au cours des dernières semaines et encore une fois lors de la mobilisation de Quimper. (…)

Face aux menaces sur l’emploi, nationalisations des entreprises qui ferment ou licencient ! (…)

Une victoire en Bretagne pourrait ouvrir la voie à un mouvement d’ensemble ?

Commentaire du comité de Rédaction:

Quimper ou Carhaix ? Manif de droite ou manif populaire ? Les échauffourées avec les CRS sont-elles suffisamment de gauche lorsqu’on y retrouve des ouvriers aux côté de syndicalistes agricoles de la FNSEA ou se suffisent-elles à eux-mêmes, tant qu’il y a affrontement ? Casser la grille d’une sous-préfecture, est-ce que ça a autant de valeur lorsque ce sont des travailleurs du rang qui la défoncent que lorsqu’un patron de l’industrie volaillère se trouve parmi les ouvriers de ses abattoirs ? Autant de questions légitimes, mais mal posées, pour saisir les enjeux de ce qui se passe, aujourd’hui, en Bretagne.

Lire l’article entier

Un autre article sur le même sujet par la « tendance Claire »

Commentaire du blog:

Nous donnons la parole aux « minoritaires » du Npa. Ceci est « pour information » et n’est pas une prise de position officielle.

L’illustration, est le drapeau du « PCB », parti communiste breton, qui a fusionné avec l’OCT en 1975, OCT qui a fini par fusionner avec la LCR

 

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08 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

Il y a du rouge sur les bonnets rouges (pm)

Il y a du rouge sur les bonnets rouges (pm) dans Luttes sociales en Bretagne 23358_image.preview

Faut-il considérer que la gauche s’est retrouvée à Carhaix le 2 novembre, et les populismes de droite ont convergé vers Quimper, recevant le soutien incongru de fragments de gauche égarés ?

Cette grille de lecture traditionnelle rassurera nombre de militants de gauche, mais elle ne permet pas de comprendre dans le détail ce que s’est passé à Quimper. Pourtant, la cause semble entendue pour nombre de commentateurs : à Carhaix, ce 2 novembre, les syndicats et la gauche radicale se sont réunis pour défendre l’emploi et proposer une rupture avec le productivisme pollueur et exploiteur de l’in- dustrie agroalimentaire. Étaient présents la CGT, la FSU et Solidaires, soutenus par le Parti de gauche et Europe Écologie-Les Verts. Au même moment, à Quimper, les Bonnets rouges ont rassemblé une foule hétéroclite de patrons, de pêcheurs et de paysans. Politiquement, la réunion ne pouvait qu’inquiéter : on y trouvait, pêle-mêle, le NPA, la CGT-Marine, FO, la CGPME (petites et moyennes entreprises), la FNSEA, le Parti breton, l’Union démocratique bretonne, l’Union populaire républicaine (souverainiste) et le Bloc identitaire (extrême droite).

Comprendre Affirmer qu’à Quimper la droite a manifesté et qu’à Carhaix la gauche s’est réunie est une erreur tactique. C’est implicitement reconnaître que la droite est dans cette région dix fois plus mobi- lisatrice que la gauche. C’est ensuite congédier sans égards un prolétariat en détresse, et l’inciter à coopérer davantage avec le patronat ou la droite.

Antonio Gramsci a écrit: « On ne peut pas choisir la forme de guerre qu’on veut, à moins d’avoir d’emblée une supériorité écrasante sur l’ennemi. » [1] Certains à gauche estiment que le patronat (MEDEF, FNSEA) et sa courroie de transmission politique (l’UMP) sont tellement « hégémoniques » au sein des Bonnets rouges que les paysans et ouvriers qui ont rejoint le mouvement ne sont que des « esclaves » manipulés par leurs « maîtres ». L’analyse est en partie correcte, mais elle n’épuise pas le sujet.

Celle-ci ne rend pas compte de la nature populaire du mouvement de révolte déclenché par les Bonnets rouges. Gramsci a montré que « l’hégémonie du capitalisme » ne repose pas simple- ment sur ses moyens de répression, mais qu’elle s’exprime par une collaboration pure, c’est-à-dire un consentement actif et volontaire de ceux qu’elle domine. Les ouvriers, qui ont pourtant leur propre vision du monde et sont dotés d’un « sens commun », sont aussi dominés sur le plan symbolique et matériel par les patrons qui les emploient. Ceci explique dans une large mesure pourquoi des ouvriers qui craignent pour leur emploi font cause commune avec un patronat exploiteur et opportuniste. La majorité des petits paysans et ouvriers qui manifestaient aux côtés des patrons le savent probablement. Mais leur « sens commun » du moment leur dicte de faire alliance avec l’ensemble des forces locales en lutte.

Plutôt que de claquer la porte au nez des « jaunes », des « Chouans » et autres « cléricaux » du mouve- ment, ne serait-il pas plus pertinent que la gauche tente de s’en rapprocher, de dialoguer avec lui, de mener à ses côtés ce que Gramsci nommait une « guerre de position », afin de permettre de construire une contre-hégémonie à celle du patronat ? S’y refuser par paresse intellectuelle ou par sectarisme, c’est se condamner, à gauche, à perdre le combat avant même de l’avoir mené.

Analyser Il est excessif d’affirmer que dans l’attelage hétéroclite et ambivalent de Quimper, on n’y trouve que du poujadisme ou une forme de grillismo à la française (Mouvement M5s de Beppe Grillo). À Quimper, ont aussi manifesté tous ceux qui luttent pour les emplois menacés. Le gouvernement a reculé sur la question de l’écotaxe à la suite des pressions conjuguées du patronat et des travailleurs.

Rappelons que l’écotaxe a été décidée sous la présidence Sarkozy, dans le cadre d’un consensus UMP-PS-EELV. La défense de l’environnement est ici un alibi de technocrates pour impo- ser un impôt indirect qui affectera terriblement les petites entreprises. Cet impôt sur les transports locaux ne règlera en rien le déréglage climatique et la fonte de l’Antarctique, dont les responsables se situent à un autre niveau. La FNSEA, qui s’est gavée des aides communautaires et a bénéficié du pro- ductivisme agroalimentaire, vient sans vergogne se raccrocher à cette révolte populaire. Mais cela n’enlève en rien la pertinence du combat des paysans contre l’écotaxe. Il existe au cœur du mouvement des Bonnets rouges une radicalité des petits contre un impôt injuste.

A la réflexion, la référence au mouvement de 1675 n’est pas usurpée. Dans un contexte de crise économique, le peuple, excédé par la pression fiscale de Louis XIV, avait refusé de nouveaux impôts sur le papier timbré et l’étain. N’oublions pas que le mouvement ouvrier et les républicains radicaux se sont historiquement opposés aux impôts indirects ciblés en fonction des professions et de la production, pour lui préférer la taxation directe progressive ciblant les riches et le capital. Comme la révolution française l’a démontré, être contre la fiscalité n’est pas en soi un acte réactionnaire, quand celle-ci est injuste et pénalise avant tout les travailleurs les plus précaires.

Expliquer La manifestation de Quimper a vu la réactivation d’un vieux discours anti-Bretons. Ceux-ci ont été présentés dans les médias, mais aussi au sein de formations politiques de gauche, comme des individus réactionnaires, folkloriques, cléricaux, soumis et idiots (comme Bécassine), régionalistes, etc. Une hargne jacobine très 3e République s’est abattue contre les Bretons, dont on a naturalisé les caractéristiques les plus stéréotypées. Ces accusations outrancières sont grotesques. N’est-ce pas la « réactionnaire » Bretagne qui élit depuis trente ans un nombre record de candidats de gauche ? N’est- ce pas aussi la Bretagne qui a le plus résisté à la contamination des idées du Front national et de l’extrême droite ?

La rébellion populaire couve en Bretagne et ailleurs. Pourtant, nombre de commentateurs continuent de décrire les rapports entre groupes sociaux à partir de grilles de lecture désuètes. Le clivage gauche/droite, entendu comme le combat entre des forces politiques et syndicales identifiées à la droite et à la gauche est, dans le cas présent, estompé. Les Bonnets rouges mettent en scène un double clivage qui renvoie aux temps prérévolutionnaires de l’Ancien régime.

D’une part, nous assistons à la réactivation d’un clivage centre-périphérie (Paris-Bre- tagne), symbolisé par une fierté régionale incarnée par la présence importante des Gwenn-ha-Du dans le cortège.

D’autre part, un autre clivage oppose les acteurs sociaux et économiques (les ouvriers, mais aussi les patrons) à une noblesse d’État nationale (celle des palais ministériels et des élus nationaux), qui fait payer au peuple des décisions fiscales injustes.

Le mouvement des Bonnets rouges est politiquement ambivalent et comporte des zones d’ombres importantes. Cependant, la gauche de transformation sociale serait bien avisée de l’aborder sans apriori idéologique. Les directions de partis doivent faire confiance à leurs militants locaux afin qu’ils entreprennent un travail de rapprochement avec les éléments progressistes de ce mouvement. Car sur nombre de ces bonnets rouge, il y a bien du rouge.

07 novembre 2013   Par Philippe Marlière

[1] Antonio Gramsci, Cahiers de prison, 10, 11, 12, 13, Paris, Gallimard, 1978, p. 410

http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-marliere/071113/il-y-du-rouge-sur-les-bonnets-rouges

 

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08 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

Pourquoi est-ce nécessaire de diffuser l’histoire du FLB sur France3 Bretagne ? (fr3)

Pourquoi est-ce nécessaire de diffuser l'histoire du FLB sur France3 Bretagne ? (fr3)  dans Histoire flb

Les samedis 9 et 16 novembre, à 15h20, France 3 Bretagne diffuse un documentaire en deux volets sur l’histoire du FLB.

Est-ce jouer avec le feu dans le contexte actuel ? Bien au contraire. Ce travail sur le FLB raconte avant tout les enjeux politiques de la régionalisation. Explications.

Entre 1964 et 1981, le Front de Libération de la Bretagne revendique près de 300 attentats. Les plus célèbres restent celui de l’émetteur de Roc’h-Trédudon, en 1974 et surtout celui de l’aile gauche du Château de Versailles, en 1978. La mémoire collective conserve avant tout ce sigle :  »FLB ». Tagué à l’époque sur tous les ponts enjambant les quatre voies bretonnes, sur tous les bâtiments symboles de l’Etat,  et même… sur les bus de la capitale !

Alors, en pleine révolte des Bonnets Rouges, est-il pertinent de diffuser aujourd’hui cette histoire, au risque de réveiller certaines revendications autonomistes ? La réponse est un grand OUI ! Car justement, le film d’Hubert Béasse, co-produit avec la société rennaise Vivement Lundi, ne traite pas seulement des exactions des fameuses « Kevrenn », ces groupes de militants indépendantistes. En les éclairant du contexte politique de l’époque, il nous livre un éclairage passionnant sur l’histoire de la décentralisation.

Deux ans de travail  L’idée de ces deux documentaires remonte déjà à deux ans. Au sortir d’un précédent film d’Hubert Béasse, « Berlin-Vichy-Bretagne », qui explorait les relations entre le 3ème Reich et le très minoritaire Parti National Breton. Il apparaissait alors comme une évidence de continuer à travailler dans cette voie, en comblant cette fois une autre lacune : raconter en images l’histoire du FLB.

Hubert Béasse s’est donc plongé pendant de longs mois dans les archives de la Préfecture de région et celles du SRPJ de Rennes. Très vite, est apparue la nécessité de réaliser deux volets pour ce documentaire. Car le FLB s’est construit, s’est fait moins présent, puis s’est reconstruit sur deux mandatures républicaines bien distinctes : les années De Gaulle et les années Giscard. A travers ces deux époques, on comprend ainsi  tous les enjeux politiques de la décentralisation et des rendez-vous manqués avec la Bretagne. Au final, ces deux documentaires viennent éclairer avec une formidable acuité le contexte actuel de la révolte bretonne.

Pour mieux comprendre Car qui se souvient par exemple qu’en 1969, le Général De Gaulle lança le référendum sur la régionalisation à… Quimper ! Un référendum qui voulait par ailleurs réformer les institutions, à commencer par le Sénat et ouvrir la voie à plus de décentralisation. On connaît la suite. Qui se souvient aussi que cette décentralisation fut l’objet d’une véritable course aux déclarations d’intentions entre Giscard et Mitterrand pour l’élection présidentielle de 1981 ? Qui se souvient enfin de l’interview du commissaire Le Taillanter, lors du démantèlement du FLB ? Lui-même avait bien du mal à comprendre la composition très hétéroclite de l’organisation.

Au final, après le visionnage de ces deux films de 52′, on comprend mieux pourquoi la révolte actuelle des Bonnets Rouges ne peut se résumer à  »l’expression d’un régionalisme borné ou d’une simple jac- querie », comme le rappelle Pierre-Marie Barrault, dans un excellent article du Monde. Ou comme l’explique également Thierry Pech, le rédacteur en chef d’Alternatives Economiques, « le patriotisme ouvert du collectif  « Vivre, travailler et décider au pays », n’est pas exclusif ! Il illustre avant tout la compétition qui surgit actuellement entre des territoires très fortement touchés par la crise ».

Décentralisation ratée « Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre », disait Winston Churchill. En replongeant dans les archives, l’histoire du FLB nous rappelle avant tout, et  parfois cruellement, combien l’histoire de la décentralisation française reste celle des rendez-vous manqués entre l’Etat et ses territoires. Car la décentralisation française, c’est aujourd’hui un mille-feuilles poli- tique monstrueux, comptant plus de 600 000 élus dans l’hexagone ! Chacun d’entre eux ne possèdent qu’une toute petite partie du pouvoir et souvent très peu de moyens pour tracer l’avenir de leur propre territoire

Face à une crise économique sans prédécent, les gouvernants peinent donc de plus en plus à proposer des solutions crédibles aux yeux de la population. Et la fracture territoriale ne cesse de croître au gré des entreprises qui ferment un peu partout dans l’hexagone. D’un côté, ceux qui profitent encore des effets bénéfiques de la mondialisation, et de l’autre, ceux qui en subissent de plein fouet les consé- quences.  En regardant l’histoire du FLB, on comprend ainsi beaucoup mieux pourquoi les Bretons réclament aujourd’hui un nouveau projet régional ambitieux, en l’exprimant dans un cri de colère désespéré !

Bertrand Rault Délégué Régional France 3 Bretagne Publié le 07/11/2013 | 17:52, mis à jour le 08/11/2013 | 08:48

http://bretagne.france3.fr/2013/11/07/pourquoi-est-ce-necessaire-de-diffuser-l-histoire-du-flb-sur-france-3-bretagne-353445.html

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07 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

Pourquoi les Bonnets rouges ? (bcd)

Pourquoi les Bonnets rouges ? (bcd) dans Histoire bonnets-r

Les révoltes dites du Papier timbré et des Bonnets rouges (1675)

En Haute-Bretagne une révolte urbaine En 1674, Louis XIV, est obligé de prélever de nouveaux impôts pour financer la guerre de Hollande. Au printemps de l’année suivante, ces mesures entrainent des soulèvements populaires en Haute et Basse Bretagne. Le duc de Chaulnes,  gouverneur de la province exerce une répression relativement modérée marquée par l’arasement de clochers en Cornouaille et le transfert du parlement de Bretagne de Rennes à Vannes.

Le 18 avril 1675 éclate à Rennes une violente révolte contre la mise en place du monopole sur la vente du tabac. Elle débouche rapidement sur une remise en cause de toutes les nouveautés fiscales récemment établies pour financer la guerre de Hollande (1672-1678), en particulier la taxe sur le papier timbré. Dans les jours qui suivent, des secousses secondaires apparaissent à Saint-Malo (19 avril), Nantes (22 avril, 3 mai) et Guingamp (20 mai). Partout, les émeutiers réclament le même régime qu’à Bordeaux où, au terme de trois jours d’émeutes très violentes (27-29 mars), le pouvoir a accepté de retirer toute une série d’impôts.

Réaction des autorités Craignant une contagion au reste du pays, où des signes inquiétants se font jour, le roi décide cette fois de ne pas céder. L’envoi de quelques troupes en Bretagne est décidé début mai pour punir les révoltés. La peur créée par cette annonce incite les autorités locales à sévir, afin d’éviter la venue indésirable des soldats. Un homme est pendu à Nantes, ainsi qu’une femme à Guin- gamp. A Rennes, qui a connu une reprise des troubles (le 25 avril), l’arrivée d’une centaine de soldats le 8 juin provoque une révolte civique de défense des privilèges de la ville. Les soldats sont obligés de repartir, et les autorités (le gouverneur de la Bretagne le duc de Chaulnes et le Parlement) doivent rendre à la foule les prisonniers faits les semaines précédentes. Chaulnes, humilié par la rue rennaise, ne parvient à ramener le calme que contre des promesses que les soldats ne reviendront pas et d’arran- gements fiscaux. La ville reste néanmoins agitée et le bureau du papier timbré est à nouveau attaqué le 17 juillet, mais l’émeute fait cette fois long feu.

Une révolte en Basse-Bretagne Dans le même temps, la contestation gagne les campagnes du Sud-Ouest et de Cornouaille : la prompte intervention de l’armée met fin aux troubles en Guyenne, mais l’absence de réaction en Bretagne permet au mouvement de s’étendre et de déborder sur le Léon, le Trégor et le Vannetais. Ceux que l’on appellera bientôt « les bonnets rouges » s’en prennent comme en ville aux nouveaux impôts et profitent en outre du rapport de force favorable pour obtenir des seigneurs des aménagements de rentes. Quelques châteaux et presbytères sont pillés. Le 2 juillet, les révoltés du pays bigouden proclament l’abolition des impôts nouveaux et des abus seigneuriaux dans un texte resté célèbre sous le nom de « code paysan ».

L’intervention militaire Vers Carhaix, l’attaque du puissant château de Kergoët (11 juillet) pro- voque un choc chez les autorités qui espéraient jusque-là calmer la révolte sans recourir à la force. C’est alors que Chaulnes demande à Louis XIV l’envoi de troupes. Dans le même temps, de mystérieux dé- putés bretons sont signalés à La Haye. Pour prévenir une possible intervention hollandaise, environ 5 000 militaires sont dépêchés. La simple annonce de leur arrivée pousse les communautés à se sou- mettre, voire à livrer les coupables, la grâce étant promise à ceux qui déposeraient les armes.

Le notaire Le Balp, chef du groupe des insurgés de Carhaix, songe à affronter l’armée, mais il est assassiné. La troupe ne rencontre donc pas de « bonnets rouges », qui préfèrent se disperser et se cacher. Quelques individus sont néanmoins exécutés ou envoyés aux galères, tandis que le corps de Le Balp est exhumé pour être supplicié. Des clochers du pays bigouden sont arasés. La répression reste pourtant modérée pour des raisons qui peuvent tenir autant à l’exigence de miséricorde qu’à l’intérêt : dans cette Basse-Bretagne sous-militarisée, les autorités comptent sur les paysans pour servir en cas de tentative hollandaise de surprendre Brest.

Rennes, ville punie C’est à Rennes, où il entre le 12 octobre, que Chaulnes est le plus rude. Plusieurs membres des milices bourgeoises, qui ont pris les armes sans ordre, ou contre les ordres, sont exécutés, afin de montrer que l’usage de la force ne peut se faire sans l’aval du pouvoir royal. Le faubourg jugé le plus turbulent est évacué. La ville en son entier est punie par le transfert du parlement à Vannes. Rennes perd 20% de sa population.

Aux Etats de Bretagne, le roi est intraitable sur la question fiscale, mais sait aussi se faire arrangeant pour les notables grâce auxquels il tient la province. La Bretagne n’évite pas la venue en quartiers d’hiver des soldats, auxquels on prête les plus noires exactions. En février, une amnistie est proclamée, qui exclut néanmoins plusieurs dizaines d’individus trop compromis et encore recherchés, signe tant de la dureté de l’Etat Louis XIV que de son impuissance à sévir. Dès lors, et comme partout en France, la contestation fiscale, sans disparaître, se fait désormais discrète…

Gauthier Aubert Publié le 5 nov. 2013

Gautier Aubert est Maître de Conférences à l’université de Rennes II. Moderniste, il a soutenu sa thèse à Rennes sur Le président de Robien, gentilhomme et savant dans la Bretagne des Lumières.

http://bcdiv.org/pourquoi-les-bonnets-rouges/

Commentaire: Pub pour une bière et représentation de Sébastien ar Balp tenant le « Code Paysan ».

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05 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

Une autre vision des bonnets rouges (actualutte)

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Le tea-party à la française, des identitaires, nazis, fascistes, des chiens du patronat, des esclaves qui défendent leurs maîtres, et ci et ça.

Que de haine face au peuple qui était dans la rue samedi à Quimper, des personnalité-e-s politiques jusqu’aux citoyens de gauche, le risible n’a pas manqué de côtoyer le pitoyable.

Les médias aussi n’étaient pas en reste dans cette course à l’absurde, pendant et après la manifestation ils ne parlaient que des « casseurs ». Là-dessus il faut dire qu’on commence à avoir l’habitude, mais notons au passage que les « casseurs » n’ont rien cassé, pas de pillage, pas de mobilier urbain détruit si ce n’est quelques morceaux de trottoirs qui ont servi à faire des projectiles pour attaquer la préfecture. Par contre, le plus inquiétant est le traitement du mouvement des bonnets rouges avant la manifestation. Une sainte alliance s’est formée de Rue89 et l’Huma en passant par Le Monde jusqu’au Figaro, pour critiquer un mouvement qu’ils disent de droite et/ou d’extrême droite, à la solde du patronat, etc. Étrange comme alliance non ?

Sur la manifestation Rue89 a ainsi publié un article qui compare les bonnets rouges à la manif pour tous (Ils se sont rattrapés avec Camille ci-dessous NDB) . Avec quelques camarades nous sommes allés à Quimper samedi et nous n’avons pas vraiment la même vision des choses, en même temps ce témoin se dit PS et nous anars. Mais au-delà de ça, il raconte être arrivé sur le lieu de rassemblement en longeant des rangées de 4×4. Nous, nous sommes arrivés sur la place de la résistance avec un cortège de salarié de Lampaul-Guimiliau qui se battent pour leurs emplois, sous des drapeaux Force Ouvrière et qui scandaient « Breton, français, un patron reste un patron ».

Ensuite une fois sur place nous avons noté quelques points de détails qui peuvent tout de même avoir leur importance. Comme d’habitude en manif, une sono envoyait de la musique avant les prises de paroles. Qu’est ce qu’on écoute donc dans les manifestations « du patronat et de l’extrême droite » ? Keny Arkana, Gilles Servat1, Manu Chao, les Ramoneurs de Menhirs qui reprennent la Bellaciao avec le chant de l’Armée Révolutionnaire Bretonne. Très fasciste tout ça en effet… A noter aussi que pendant la manifestation on a entendu chanter bien fort «la jeunesse emmerde le front national ».

Autre détail, les couleurs affichées: en plus des nombreux drapeaux breton il y avait donc FO, Lutte Ouvrière, CGT, Front de Gauche, UDB, Breizhistance, SLB (trois organisations de la gauche bretonne), NPA, Les Alternatifs. Le plus à droite que nous avons vu était le Parti Breton. Pas de drapeaux français, sauf un qui a été déchiré devant la préfecture, pas de l’UMP, pas de FN. Pas de signe non plus des groupuscules fachos d’Adsav et Jeunes Bretagne, s’ils étaient là ils devaient être bien cachés. En même temps vu les antifascistes présents c’était peut être pas plus mal pour eux. La grande, et très ridicule, banderole « Hollande démission » était apparemment celle de fascistes, on le saura pour la prochaine fois. Des témoignages racontent aussi que les discours de gauche étaient hués pendant les prises de paroles. Aucune idée, nous pendant ce temps on essayait de forcer le passage vers la préfecture. D’ailleurs pour l’anecdote on a même vu un vieux au lance-pierre qui nous disait que ça lui rappelait Mai 68. Par contre quand le représentant du collectif pour l’emploi a fait un discours en fin de manifestation, pour réclamer plus de liberté d’entreprendre et pour cracher sur l’écologie et la décroissance, il se faisait huer aussi.

Sur le mouvement des bonnets rouges Alors oui, c’est un mouvement complexe, mais non ce n’est pas qu’un mouvement de droite, tout comme il n’est pas malheureusement que de gauche. Le seul trait idéologique commun est sûrement l’hostilité face à l’Etat jacobin centralisateur et la demande d’un pouvoir plus local, donc plus proche du peuple. Vous semblez nombreux à craindre ou à croire que ce mouvement soit de droite, mais pourquoi donc n’avez vous pas espoir qu’il devienne de gauche ? Mes camarades et moi qui étions à Quimper sommes de ceux qui ont cet espoir. Cinq heures d’affrontements pour attaquer une préfecture, symbole du centralisme et de la répression d’État, c’est quand même pas tous les jours dans une manif. Sans compter que ce n’était pas « une dizaine de casseurs » mais des jeunes, des vieux, des ouvriers, des pêcheurs, des paysans, des étudiants, etc. Le risque si cet espoir se perd, et c’est déjà le cas avec la contre manifestation de Carhaix, est de voir une prophétie-autoréalisatrice qui en effet servira le patronat. C’est à dire que les forces de gauche en disant que ce mouvement est de droite déserte la mobilisation, laissant la place aux forces de droite pour qu’il devienne de droite.

Sur les raisons de notre engagement A ceux qui disent que tous les bonnets rouges défendent l’agroalimentaire, le patronat et les paysans accrocs à la monoculture et gavés de subventions, NON. Avec mes camarades nous étions de ces manifestants hostiles à ces façons de produire, mais nous avons vu qu’il faut faire une différence entre le court et le long terme. Nous étions mobilisés samedi car il y a des milliers de travailleurs qui vont perdre leurs emplois en Bretagne, des familles entières qui vont plonger dans la misère. Il y a une véritable urgence sociale, l’écotaxe n’en est pas la responsable mais elle ne va faire qu’accentuer ce phénomène. A long terme nous sommes nombreux à réclamer une autonomie politique et économique locale pour tourner la page de ce système capitaliste destructeur en vie humaines et en richesses naturelles. C’est évidement à long terme pour cela que nous nous battons, hier à Quimper et demain de nouveaux aux côtés des Zadistes de Notre Dame des Landes, comme de nombreux bretons de gauche. Mais à court terme nous refusons de voir des milliers de travailleurs, qui triment au quotidien, être condamnés à la misère, c’est avec ces gens là que nous sommes allés manifester samedi, pas aux cotés du patronat.

Sur notre colère Nous nous demandons donc : depuis quand le peuple de gauche se drape-t-il dans une pureté idéologique -aussi exécrable que la pureté ethnique- qui l’empêche de se battre aux cotés des classes laborieuses sous prétexte qu’elles s’opposent à une mesure dite écologique ( ce qui n’est pas le cas). Nous, et je pense que nous pouvons parler au nom de tous ces bonnets rouges de gauche, nous en avons assez de ces réflexions de petits bourgeois qui pensent avoir les plus belles idées sur la meilleur des sociétés à mettre en place et qui ne voient pas la misère à leurs pieds. Descendez donc de vos tours d’ivoires et détruisez les à coup de masse ! Oui à l’idéalisme mais n’oubliez pas les réalités du peuple au nom duquel la gauche porte un idéal.

Cette révolte des bonnets rouges est peut être le moyen de créer un vaste mouvement contre les politiques d’austérités. Peut être même cela va-t-il aboutir, comme la révolte de 1675, sur la contestation des privilèges de la noblesse, non plus de sang mais économique. Nous l’avons dit ce mouvement est complexe, rien n’y est joué, tout y est donc possible. Peut être ne fait il que commencer, c’est alors à nous peuple de gauche de s’en saisir au lieu de le critiquer en relayant les idées nauséabondes des chiens de garde médiatiques. Si vous voulez vous abstenir d’y prendre part, abstenez-vous donc par la même de nous traiter de capitalistes et de fachos, car pour les bonnets rouges qui sont comme nous bien à gauche et antifascistes c’est difficile à entendre.

Nous savons bien que tous les bonnets rouges n’ont pas nos idées, ainsi en va de la diversité populaire, mais nos idées ont leur place dans ce mouvement. Le fait est tout de même que les bretons sont aujourd’hui en révolte et nous souhaitons ardemment que ce feu dans la lande ne devienne pas feu de paille, mais au contraire un vaste incendie qui brûlera le patronat et l’État centralisateur. Nous souhaitons continuer le combat et nous vous invitons à le rejoindre pour y faire grandir ses forces de gauche. Vive les bonnets qui sont profondément rouges et que vive l’insurrection !

 Des révoltés bretons. 4 novembre 2013

1) Avec le morceau très connu ici La blanche hermine, que des fafs ont essayé de récupérer dans le passé, d’où la réponse de l’auteur dans Touche pas à la blanche hermine, chant révolutionnaire et antifasciste.

http://actualutte.com/une-autre-vision-des-bonnets-rouges/

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05 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

Témoignage: Fdg et écolos, vous avez insulté les Bretons, faudra pas venir pleurer (rue 89)

Témoignage: Fdg et écolos, vous avez insulté les Bretons, faudra pas venir pleurer (rue 89) dans Luttes sociales en Bretagne becassine

A Quimper, dimanche, à la manifestation dite des bonnets rouges, il y avait des organisations politiques, syndicales et militantes, de la gauche au centre : le NPA et le NPA jeunes, l’UDB et l’UDB jeunes, Breizhistance, le Parti breton, le SLB, le MBP, Breizh Europa, Kevre Breizh, Attac, Les Alternatifs, les marins-pêcheurs CGT, et FO. Il y avait aussi des agriculteurs, des patrons et quelques fachos.

J’y étais.

Encartée nulle part mais sensible à la question de l’autonomie bretonne, elle se retrouve souvent dans les rangs de l’extrême gauche en manif.  Il y avait aussi le Medef, en l’occurrence des patrons bretons qui tenaient des discours plutôt centristes ou « UMPS ». Ils en ont après le « dumping social », on y a eu droit dans chaque discours. Ils ont aussi parlé du consortium italien qui profitera de l’écotaxe, ils remettent en question le partenariat public-privé, même si ça n’est pas dit clairement. Oui, ce sont les « patrons voyous qui ont plongé la Bretagne dans le lisier » comme on me l’a fait remarquer, mais pourquoi ont-ils fait cela ? Qui leur a fait croire que ce système productiviste était l’avenir ?

Requins de l’agriculture Et puis il y avait la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), des paysans de droite, dont certains n’hésitent pas à racheter les terres de petits paysans en difficulté pour une bouchée de pain, aux enchères. Je l’ai vu dans mon bled quand j’étais gamine. Heureusement qu’une petite asso issue de la Confédération paysanne se battait pour empêcher ça en leur prêtant de l’argent à taux zéro le temps qu’ils se remettent debout, et d’éviter les suicides, très fréquents dans le monde paysan. Mais après avoir parlé à un paysan retraité sur le chemin du retour, j’ai compris qu’il n’était probablement pas le seul à être à mille lieux des clichés de la FNSEA. Après tout, c’était une manifestation populaire : 30 000 personnes ont fait le déplacement depuis toute la Bretagne. Oui, les paysans de la FNSEA vivent de ce système productiviste qui les a transformés en requins de l’agriculture, mais à eux aussi, qui leur a fait croire que c’était l’avenir ?

Un doigt d’honneur à la campagne Ça aide de venir de la cambrousse et d’avoir côtoyé des paysans de droite et de gauche pendant toute son enfance. Dans mon bled, il est coutume de faire un signe de tête au paysan qu’on croise en tracteur, pour le remercier de manœuvrer afin qu’on puisse se croiser sur les petites routes. J’ai vu mes parents – des hippies de gauche – le faire. J’ai imprimé ce compor- tement, et je le fais, même si je sais parfois que le type que je croise est un militant de la FNSEA ou de « l’UMPS ». Si on commençait à leur faire des doigts d’honneur en pleine pampa juste parce qu’on est pas d’accord avec eux, ce serait vite le bordel. A la campagne, on vit ensemble, en bonne intelligence. Même si parfois on n’en pense pas moins, en croisant le mec du hameau d’à côté sur son tracteur. C’est contre ce système que notre colère à tous est dirigée. D’un côté, les patrons se sont enrichis dessus. On leur a vendu un rêve qui les a fait vivre pendant plusieurs décennies, mais qui a aussi fait vivre des milliers de salariés, qui nous a tous indirectement fait vivre, si on arrête la mauvaise foi deux secondes.

Contre Paris et ses bureaucrates Ils ont embauché des milliers de personnes et sont responsables de leur sort. Ils cultivent peut-être un « humanisme gaulliste » ces patrons de droite, après tout ils ont clairement dit que les idées puantes des fachos n’étaient pas les bienvenues samedi. Et ils savent mieux que quiconque que sans l’immigration, ils ne pourraient pas embaucher les Polonais ou les Turcs qui les sortent bien du pétrin quand même. Mais ils sont en train de tout perdre et d’entraîner leurs salariés dans leur chute. Ils n’ont pas encore bien réalisé que tout cela ne tenait pas vraiment la route quand on y pense – et quand on sait que 50% de la nourriture part à la poubelle chaque jour dans le monde, vu qu’on produit bien trop. Leur colère et la nôtre étaient dirigées vers Paris et ses bureaucrates, jugés inaptes à décider du sort de la Bretagne, qu’ils ne connaissent pas, en oubliant les belles promesses sur le projet de décentralisation. Là-dessus on se rejoint, comme quoi.

Combien étaient-ils au final les fachos ? Oui, l’extrême droite était bel et bien présente. Une quinzaine d’identitaires arborant la croix noire, le drapeau breton historique, qui ont cristallisé l’attention dès le départ en caillassant les flics qui défendaient la préfecture. Et le FN, qui a déroulé une énorme banderole avec la tête de Hollande et une URL pointant vers un de leurs sites (Il semble que c’était « la manif pour tous » NDB) . « Où étaient les antifas ? » ai-je pu lire. On était quelques-uns à leur chanter « La Jeunesse emmerde le Front national » et « Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers », les majeurs bien tendus, ce qui les a fait remballer leur matos. Des gens souriaient en faisant des signes de victoire avec leurs doigts dans notre direction. Combien étaient-ils au final les fachos ? Bonne question. Dur de savoir si untel vote PS ou UMP, Mélenchon ou Le Pen dans la foule dense. Certains codes vestimentaires laissent songeurs et donnent parfois une impression étrange, mais on ne sait jamais, tout cela est complètement subjectif. J’ai peut-être bien mis du sérum physiologique dans les yeux larmoyants d’un quinquagénaire du FN, qui sait, il prenait juste aussi cher que moi avec les lacrymos.

Mélenchon nous a traités d’esclaves Et évidemment, il y avait les salariés. Mais on y reviendra après avoir fait le point sur la manif de Carhaix, parce que c’est ce qu’ils retiendront de ces deux manifs qui comptent. Les salariés sont les premières victimes des dommages collatéraux du système produc-tiviste actuel. A Carhaix, étaient présents Europe écologie-Les Verts, le Front de Gauche, le PC et la CGT. Entre 3 000 (CGT) et 600 personnes (préfecture) ont manifesté sans heurts. Voilà, le point est fait. Davantage de salariés en galère étaient présents à Quimper, aux côtés du patronat, de la FNSEA et des fachos auxquels ces organisations ne voulaient pas se mêler, choisissant d’aller à Carhaix. Comme s’il était nécessaire de garder une bonne distance géographique pour montrer sa désapprobation, comme si les fachos ne vivaient pas déjà dans nos quartiers. Peut-être même qu’un de nos proches voisins en est un, et qu’on lui dit bonjour en allant acheter le pain. Et les salariés, que retiendront-ils de la manif de Carhaix, celle où ils n’étaient pas ? A qui profitera la manif à Quimper ? Certainement pas au Front de Gauche. Mélenchon nous a traités d’esclaves alors que les salariés de ces usines qui ferment veulent juste « vivre, décider et travailler en Bretagne », et ne peuvent pas se payer le luxe de perdre leur emploi. Certainement pas à EELV, qui voulait se tenir bien loin de leurs patrons, de la FNSEA et des fachos.

D’EELV, on retiendra qu’ils n’étaient pas là Pourtant, c’était pour eux une occasion en or de contrer le FN à l’approche des municipales, et de montrer leur soutien à des personnes dont l’avenir est incertain. Ils auraient tous pu nous distribuer des stickers et des flyers. Le salarié qui manifestait pour la première fois de sa vie samedi, il vote peut-être PS, UMP, FdG, NPA, EELV, FN, il a peut-être voté Mélenchon mais hésite à voter pour la fille Le Pen. Ce qu’il aura retenu, c’est peut-être le message du NPA sur le sticker qu’il garde dans la poche, celui de Breizhistance, de l’UDB ou d’une autre orga’ présente, ou dans le plus inquiétant des cas, l’URL du site des fachos. D’EELV, il retiendra qu’ils n’étaient pas là, et que par conséquent, son sort les laisse indifférents. Et qu’ils la voulaient, cette écotaxe Ecomouv© qui fait déborder le vase. Ils n’ont aucune trace d’EELV ou du FdG dans les poches. Quand ces deux partis feront des scores ridicules à Quimper et partout en Bretagne, faudra pas s’étonner. Seuls le FN et les partis d’extrême gauche, de gauche et centriste autonomistes/indépendantistes leur ont manifesté leur soutien sous le slogan unitaire qu’ils n’ont pas rallié, eux.

Un mépris snob, bobo, parisien du prolétariat C’est (à mon humble avis) une erreur de stratégie politique monumentale, qui dévoile une certaine forme de mépris du prolétariat très snob, très bobo, très parisienne. Ce sont les gens qui auraient pu voter pour vous et vous n’avez rien fait pour les toucher, vous avez juste réussi à vous en éloigner ! Il faut savoir ce qu’on veut : faire de la politique et parler à ses potentiels électeurs pour mieux les représenter, ou faire de la figuration à distance en disant « oh naaan, y a que des affreux, nous on y va pas » pour ensuite se plaindre de la montée du FN ? «Bouh,   va y avoir de la violence », a dit Ayrault, et puis ils sont cons ces salariés qui ne se rendent pas compte qu’on a raison en les traitant d’esclaves. Mais dans quel monde vous vivez ? Vous vous faites enfler par le PS et vous en redemandez. Vous venez de vous couper des salariés et des Bretons venus apporter leur soutien en toute bonne foi, des jeunes excités à l’idée de vivre leur première manif, de tous. Trois mille (au mieux) contre 30 000, et vous ne vous dites pas qu’il y a un souci, que c’est peut-être vous les manipulés dans l’histoire ? La bonne distance géographique à tenir avec les fachos, c’est le degré zéro de l’antifascisme, la forme de protestation la plus inutile qui soit.

Vous vous êtes coupés de la Bretagne Vous ne les avez pas touchés, par contre ils se souviennent du message du FN, venu les soutenir. Leur présence hantait les esprits, des milliers de regards inquiets étaient tournés vers eux, dont le mien. Je vous accorde une chose, vous aviez raison, c’était pas bien du tout que le FN soit là. Leur présence plombait l’atmosphère. Vous deviez être bien mieux au rassem-blement festif de Carhaix, pour soutenir les salariés dans la joie et la bonne humeur, mais de loin. En ne venant pas, vous avez laissé le FN grapiller des voix que vous auriez pu avoir, qui sait. Vous vous êtes coupés de la Bretagne pour faire de la figuration au nom de Paris, tout en combattant le système pro- ductiviste actuel de manière bancale, aidés par les réseaux sociaux et quelques blogueurs politiques jacobins.

Mais vous étiez peu nombreux, et les salariés se souviendront de votre snobisme et de vos déclarations putassières. Ils n’oublieront pas et ne pardonneront pas, ils sont légion les prolétaires, pas comme les quinze identitaires dont vous aviez peur. Un grand nombre de manifestants portaient des badges anti- aéroport Acipa, des « ZAD PARTOUT [zone à défendre, ndlr] » ou « Nukleel ? N’em bo ket ! » ( Nuclé- aire?  Non merci ! »), on pouvait lire un tag « ZAD » sur un des ponts que j’ai traversés.

Samedi, Quimper était une ZAD qu’il fallait défendre face aux fascisme. EELV et le FdG ont juste brillé par leur absence et leur promptitude à semer le trouble et la division. Vos actes ne seront pas sans répercussion lors des prochaines municipales. Et faudra pas venir pleurer. J’espère juste qu’ils profiteront surtout à la gauche autonomiste et indépendantiste, au NPA, et aux valeurs portées par les autres organisations de gauche présentes, la seule gauche qui a contré le FN samedi à Quimper, celle qui ne veut pas d’une Bretagne repliée sur elle-même, mais solidaire des Bretons et ouverte à l’Europe et au monde. Camille, zadiste bretonne

http://www.rue89.com/2013/11/04/front-gauche-eelv-etes-coupes-bretagne-247208

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30 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Des groupuscules derrière la colère des Bretons ? « Un chiffon rouge » (rue89)

Des groupuscules derrière la colère des Bretons ? « Un chiffon rouge » (rue89) dans Questions bretonnes etc 1287_bonnet_blanc_blanc_bonnet

Encore tout remués par les images de « jacquerie » et de « révolte » venant de Bretagne, on découvre en lisant Le Figaro que la Sous-direction de l’information générale (Sdig) de Rennes a identifié deux groupes qui attiseraient la colère :

  • le mouvement d’extrême droite et identitaire Jeune Bretagne ;
  • le mouvement d’extrême gauche Breizhistance.

Jeune Bretagne ne compterait guère plus de « 30 personnes », selon la police. Ses militants auraient toutefois réussi à attirer 4 000 « likes » sur la page Facebook « Révolte bretonne » [le créateur de la page dit n’avoir aucun lien avec les identitaires]. Quant à Breizhistance, il serait question de la «marge  du mouvement », sans que son rôle dans les manifestations soit plus amplement précisé. Contactés par Rue89, les deux groupes, opposés politiquement, partagent la même incrédulité.

  • Yann Vallerie, le président de Jeune Bretagne : « Je suis très surpris. On a appelé à manifester et nos membres prennent part aux manifestations, mais nous n’avons pas un rôle supérieur à d’autres. »
  • Fabris Cadou, de Breizhistance : « On ne s’est prononcés sur l’écotaxe que ce mardi matin, en appelant à manifester ce samedi ! »

Localisme identitaire Le mouvement Jeune Bretagne a été créé en 2008. Il fait partie de la vague d’organisations régionalistes qui militent pour un localisme identitaire. Tout comme Alsace d’abord ou la Ligue du midi. Pendant quelques années, il est lié au Bloc identitaire. Mais en 2012, le responsable du Bloc pour la région Grand-Ouest, Philippe Milliau, est éjecté du parti. Les relations se tendent. Depuis, le mouvement, concurrencé par Génération identitaire, connaîtrait quelques difficultés d’effectifs. Yann Vallerie, comme d’autres identitaires, soupçonne une manœuvre du ministère de l’Intérieur pour discréditer les manifestants : « Le gouvernement agite le chiffon rouge. C’est une révolte populaire qui réunit des gens de droite comme de gauche, et ça lui fait peur. Alors il tente de lui donner une couleur en parlant de groupes d’extrême droite et d’extrême gauche. » Il se dit d’autant plus surpris que la lutte contre l’écotaxe n’est pas forcément le combat rêvé des identitaires. Lorsque l’on parle de «reloca- lisation» et de « sortie du mondialisme », on n’apprécie pas forcément « l’agriculture intensive ».

« Les patrons de l’agroalimentaire » Breizhistance est un parti d’extrême gauche, créé il y a quatre ans dans le sillage du mouvement Emgann, en perte de vitesse depuis l’incarcération de son porte-paro- le, Gael Roblin. Ce dernier a été détenu dans l’affaire de l’attentat du McDonald de Quévert. Il a depuis été blanchi par la justice et a ouvert un bar à Rennes, baptisé le 1675, en référence à la révolte du papier timbré. A entendre le secrétaire du mouvement, Breizhistance serait resté très prudent ce week-end et la semaine dernière. Les militants n’étant pas très « chauds » pour aller soutenir la cause « des patrons de l’agroalimentaire ». Fabris Cadou : « La seule manifestation à laquelle nous avons pris part sur la thématique de la Bretagne menacée et du maintien de l’emploi industriel remonte à l’année dernière. C’était à Rennes, à l’initiative de la CGT. Nous étions 3 000. » Il est d’autant plus agacé que la note l’associe au « groupuscule d’extrême droite » Jeune Bretagne.

Manif’ maintenue samedi Reste que les deux groupes ont un point commun : pour eux, l’écotaxe n’est qu’un « symbole », un « catalyseur » dont il est possible de tirer une révolte plus large. Même après le recul du gouvernement, ils maintiennent l’appel à la manifestation de samedi. C’est peut-être ce qui inquiète la police. La Sdig souligne que la contestation pourrait donner des idées à d’autres régions, telle le Pays basque, l’Alsace ou la région niçoise. Avant toute manifestation, la Sdig rédige une note à l’attention du préfet. Et depuis le saccage de Poitiers en 2009, les policiers ont tendance à être très exhaustifs. Histoire de ne pas être accusés d’impréparation par la suite. Cette fois-ci, ils mentionnent donc les ultras, mais aussi les syndicats et autres organisations de transport, du BTP, de l’agroali- mentaire. Et la « population qui commence à adhérer au mouvement ». Un policier de la Sdig, qui travaille dans une autre antenne en France, décrypte : « Les notes ne sont pas 100% fiables, mais souvent fiables. Notre rôle, c’est de rester éveillés sur les risques potentiels, de prévenir pour attirer l’attention des gouvernants. »

Rémi Noyon | Rue89 Mis à jour le mardi 29 octobre 2013 à 22h48

http://www.rue89.com/2013/10/29/les-identitaires-derriere-colere-bretons-agite-chiffon-rouge-247031

fest_noze dans Questions bretonnes etc

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08 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

La bataille de Kerguidu, Révolte contre-révolutionnaire en Basse-Bretagne (Skol Vreizh)

La bataille de Kerguidu, Révolte contre-révolutionnaire en Basse-Bretagne (Skol Vreizh) dans Histoire kerguidu

Mythe et réalité

La bataille de Kerguidu, en Tréflaouénan (Finistère), le 24 mars 1793, a laissé dans les mémoires des habitants du Léon un souvenir vivace nourri par des publications telle Emgann Kergidu (La bataille de Kerguidu) de Lan Inisan. Considéré comme une révolte paysanne – il n’est pas associé à la Chouannerie –, cet affrontement meurtrier a opposé des paysans contre-révolutionnaires à la troupe républicaine dirigée par le général Canclaux.

Les exécutions d’ennemis de la Révolution, la remise en cause de la religion et, surtout, en février 1793, la décision de la levée en masse afin de « défendre la patrie en danger », ont favorisé les révoltes dans toute la France. Le sud-est de la Bretagne et tout le Léon sont concernés. Aucun historien sérieux ne s’était penché sur cet épisode de la Révolution. Des pertes humaines considérables (jusqu’à 400 morts) furent mises en avant au point que la bataille de Kerguidu est devenue un véritable mythe.

C’est le mérite d’Albert Laot de nous présenter une étude solidement documentée, sur le contexte et sur l’événement lui-même, à partir des registres de décès, des sources historiques ou littéraires. Il rétablit la vérité et nous dévoile ce qu’a été véritablement la bataille de Kerguidu.

http://www.skolvreizh.com/catalog?page=shop.product_details&flypage=flypage_images.tpl&product_id=238&category_id=19

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29 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Les bretons n’ont pas vocation à demeurer en Ile-de-France (Asbl)

Les bretons n’ont pas vocation à demeurer en Ile-de-France (Asbl) dans Antiracisme mendiant3

Notre modèle républicain, que l’Europe entière nous envie, connaît parfois quelques ratés.

Des populations arriérées, incapables de s’adapter à la modernité, où l’alcoolisme atavique et la superstition religieuse font des ravages, continuent de mener un mode de vie extrêmement différent des nôtres. Leur mendicité agressive, leur propension manifeste à la délinquance, leur insalubrité et, disons le mot, leur odeur, menacent notre vivre-ensemble. Je veux bien sûr parler des bretons.

Un rapport pas si ancien, sur l’immigration bretonne à Nantes, le montrait déjà amplement: « Ces hordes nomades [...] entretiennent dans nos murs le fléau de la mendicité et rendent stériles les efforts et les sacrifices de l’administration pour le faire disparaître. » J’ai déjà eu l’occasion de démontrer que les filières bretonnes, dans le monde des affaires, étaient presque toujours des filières mafieuses. On sait par ailleurs qu’à l’image de la Corse, la Bretagne est une terre fermée aux étrangers, dont les habitants manifestent une fierté démesurée, continuant à entretenir un patois désuet et un folklore tout aussi ridicule.

De belles âmes, sans doute à l’abri des désagréments causés par cette invasion, prétendent qu’il n’y a guère qu’une « minorité » de bretons voleurs et proxénètes. Elles brandissent l’exemple isolé de tel ou tel breton assimilé, qui a fini par connaître le succès, pour essayer de faire croire en leur possible intégration.

Pourtant, tout le monde peut comprendre que, face à la déferlante continue qui s’abat chaque jour sur les quais de la gare Montparnasse, on ne peut rester les bras croisés. Veut-on un quatorzième arrondissement entièrement « bretonnisé », où l’usage du français serait banni ? Imagine-t-on que les écoles diwan remplacent les écoles publiques ? Et que répondra-t-on à ces immigrés de troisième génération qui revendiquent le port de la coiffe bigouden sur leur lieu de travail ?

L’Ile-de-France n’a pas vocation à accueillir toute la misère du monde. Les bretons ont leur culture : qu’ils la gardent. C’est notre devoir de républicain, et d’homme de gauche, que de le reconnaître.

http://lactualiteselonblochladurie.wordpress.com/2013/09/27/les-bretons-nont-pas-vocation-a-demeurer-en-ile-de-france/

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28 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Bécassine chez les roms!

Bécassine chez les roms! dans Antiracisme becassine_chevaudebois1

Je ne sais pas de quand date la réputation de « voleurs d’enfants » des gitans, mais elle semble devenir un poncif des littératures populaires au XIXe siècle. On la voit illustrée avec un certain humour dans la première aventure de Bécassine :

L’enfance de Bécassine, par J.P. Pinchon (1913). Lorsque sa mère lui apprend qu’elle n’a plus de quoi la nourrir, la petite Bécassine décide de s’enfuir avec pour projet de se faire voler par des bohémiens. Elle rencontre le père Chevaudebois, qui lui explique qu’il ne peur rien pour elle, il a déjà assez de bouches à nourrir comme ça. Bécassine personnifie la simplicité provinciale (officiellement bretonne, elle porte un vêtement Picard,…). Cet épisode est ironique puisque c’est Bécassine elle-même qui réclame d’être enlevée, sans succès. Plutôt que de courir les routes au grand air, elle deviendra donc domestique de madame la marquise de Grand Air. Où est la liberté, où est la servitude ?

http://hyperbate.fr/dernier/?p=12663

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