Archive | Questions bretonnes etc

31 août 2024 ~ 0 Commentaire

André Léo

Dernière mise à jour : 1 Fructidor 232 (19 Août 2024)
Dernière mise à jour : 1 Fructidor 232 (19 Août 2024)

Bienvenue sur le site du Comité Trégor-Argoat

La brochure « Les Communards des Côtes-du-Nord » Version 2 est désormais disponible au prix de 12 Euros – Il suffit de nous contacter.

Ouverture de la bibliothèque du Comité le 3ème samedi de chaque mois. Pour l’instant une quarantaine d’ouvrages sur les Communes de Paris et de Province peuvent être prêtés sur demande (voir règlement ci-après)

Dernière mise à jour : 1 Fructidor 232 (19 Août 2024)

Dernière mise à jour : 1 Fructidor 232 (19 Août 2024)

L’année 2024 est l’année de la communarde André LEO (1824-1900)

http://www.andreleo.com

 » La loi du capital tend de plus en plus à concentrer le pouvoir en un petit nombre de mains ; elle crée fatalement une oligarchie … elle est donc non seulement anti-égalitaire, mais aussi anti-démocratique ; elle sert les intérêts de quelques-uns contre l’intérêt de tous.  »

André Léo (La Guerre sociale)

L’humanité, après une transformation sociale devenue inévitable, (rentrera) dans la phase de civilisation supérieure, où il n’y aura plus ni misère, ni servitude, ni ignorance populaire. Car le socialisme est le dernier mot de la Révolution, par la réalisation des principes écrits, si vainement proclamés depuis près d’un siècle ; l’incarnation dans les faits sociaux de cette liberté, de cette égalité, de cette fraternité, restées jusqu’ici à l’état d’abstractions.

Extrait de la revue Le socialisme progressif n° 1, 1er janvier 1878, [p. 1] « Notre programme », revue créée par André Léo et Benoit Malon

https://commune-1871-tregor.over-blog.com/

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20 août 2024 ~ 0 Commentaire

UK (Le Peuple breton)

bilinguisme

Royaume-Uni : un bilinguisme très politique

Suite aux « élections générales », l’équivalent de nos législatives, les nouveaux élus britanniques ont prêté serment le 9 juillet dans l’enceinte du parlement de Westminster. L’occasion de mesurer à quel point la langue (et le bilinguisme) est politique…

Comme chacun sait, le Royaume-Uni est organisé selon le principe de la dévolution depuis les années 1990 avec 3 parlements autonomes pour l’Écosse, le pays de Galles et le nord de l’Irlande, le parlement souverain du Royaume-Uni étant à Westminster.

Pour sa part, la Cornouailles ne dispose que d’un Conseil équivalent à nos conseils départementaux, malgré la demande grandissante d’un parlement cornouaillais semblable à ceux des autres nations celtiques.

L’île de Man et les îles anglo-normandes sont à part ne faisant pas partie du Royaume-Uni et disposant d’une semi-indépendance formelle. L’Angleterre ne dispose pas de son propre parlement, celui de Westminster remplissant ce rôle ambigu de gérer à la fois les intérêts de l’Angleterre et ceux du Royaume-Uni, les confondant souvent au grand dam des Écossais et autres Gallois.

Linguistiquement, la Grande-Bretagne est plurielle avec, outre l’anglais, d’une part des langues « autochtones » comme le gallois, le cornique, le gaélique, le scot ( le scot est un antique dialecte / patois germanique, fer de lance de la « culture protestante » dans le nord de l’Irlande et un peu en Ecosse )  et d’autre part des langues minoritaires de l’immigration, comme le polonais, l’indi, le chinois et bien d’autres.

Le gallois et le gaélique ont un statut officiel au pays de Galles et en Écosse ; le cornique et les autres langues sont reconnues comme langues minoritaires ; le scots est reconnu comme faisant partie de l’héritage culturel écossais. La demande en Cornouailles est d’obtenir un statut officiel pour le cornique au même titre que le gallois ou le gaélique. Dans le nord de l’Irlande, les accords du Vendredi Saint puis une législation en 2022 ont permis de donner un statut officiel à l’irlandais (gaélique irlandais) et à l’anglais, tout en reconnaissant comme langues minoritaires l’Ulster Scot aux côtés du polonais, du chinois, de l’indi, etc…

Ce paysage linguistique divers est reconnu légalement à différents niveaux et des politiques linguistiques dynamiques sont menées par les parlements avec cependant des querelles politiques qui peuvent aller jusqu’au blocage des institutions comme récemment à Belfast où les Unionistes du DUP firent tout leur possible pour empêcher la mise en place d’une législation en faveur de l’irlandais pourtant prévue dans les accords du Vendredi Saint. La langue reste d’évidence un sujet politique majeur et l’approche globalement pragmatique outre-Manche est bien éloignée de la position sectaire que nous connaissons en France.

Les élections et la mise en place des différents parlements au Royaume-Uni sont une occasion assez unique de constater cette pluralité linguistique et son importance politique. S’agissant d’un royaume, les nouveaux élus à Westminster sont dans l’obligation de prêter serment au souverain désormais le roi Charles III. C’est l’une des raisons d’ailleurs qui fait que le Sinn Fein républicain bien qu’ayant des élus au parlement de Londres n’y siège jamais et ceci depuis 1918. Mais c’est aussi l’occasion pour nombre d’élus d’exprimer leur positionnement ou leur différence.

Par exemple, lors de la mise en place du nouveau Parlement écossais suite aux élections en 2021, des élus prêtèrent serment en anglais bien évidemment mais aussi en gaélique, en scots, en français, en urdu, en indi, etc… Au Senedd gallois, c’est le gallois qui se fait une place de choix aux côtés de l’anglais ; au parlement du Stormont (Belfast), même chose avec l’irlandais, l’Ulster Scot ou autre langue, etc… Il s’agit pour ces élus d’une affirmation politique ou culturelle ou les deux à la fois.

Suite aux élections au parlement de Westminster du 4 juillet dernier, les nouveaux élus britanniques ont prêté serment le 9 juillet dans l’enceinte du parlement et ce positionnement linguistique est de nouveau apparu aux yeux de tous.

En dehors de l’absence de principe des élus du Sinn Fein, des élus du nord de l’Irlande se sont exprimés en irlandais comme Claire Hanna (SDLP, social-démocrate nationaliste) tout en précisant que son « allégeance » allait au « peuple d’Irlande » comme son collègue Colum Eastwood (SDLP) qui précisa qu’il faisait ce serment tout en protestant et affirmant sa loyauté au « peuple d’Irlande ». Leur collègue Jim Shannon (DUP, unioniste) de son côté utilisa l’Ulster Scot pour son serment, une manière de réaffirmer son unionisme pro-britannique.

Les 4 élus du Plaid Cymru (Liz Saville Roberts, Ben Lake, Ann Davies, Llinos Medi ndlr) s’exprimèrent en gallois ; plus surprenant, l’élue libérale-démocrate de la circonscription de Chesham dans le sud-est anglais s’exprima elle aussi en gallois : Sarah Green née au pays de Galles et ayant suivi des études bilingues affirmait ainsi sa singularité sans que cela ne pose de problème à qui que ce soit.

A noter aussi, ces élus de Cornouailles, libéraux-démocrates, Andrew George et Ben Maguire, et travaillistes, Jane Kirkham, Perran Moon et Noah Law, qui firent le choix de s’exprimer en cornique, geste fort lorsque l’on sait que le cornique n’est parlé actuellement que par 4000 personnes, geste donc à forte valeur symbolique et politique.

Cette liste n’est pas complète mais permet d’exposer une façon de vivre avec différentes cultures et langues globalement apaisée par rapport aux crispations institutionnelles françaises sur ce sujet.

Bien évidemment la situation n’est pas idyllique, il suffit de se rappeler des remarques racistes dans l’Angleterre profonde au moment du Brexit vis-à-vis des personnes s’exprimant dans une autre langue que l’anglais, mais que dans les institutions à divers niveaux, le bilinguisme, le multilinguisme puissent avoir droit de cité même symboliquement est un fait positif.

On ne peut d’ailleurs que féliciter le Conseil régional de Bretagne d’avoir mis en place cette possibilité d’expression en français, breton et gallo. Bien entendu c’est insuffisant pour l’avenir de nos langues mais symboliquement c’est un progrès démocratique. Le parlement de Paris s’y mettra-t-il un jour ?

Jacques-Yves Le Touze 11/07/2024

https://lepeuplebreton.bzh/

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20 août 2024 ~ 0 Commentaire

Plogoff (rando)

plog

 11è Rando Plogoff mémoire d’une lutte et Festival Plug’off , le dimanche 25 août à Plogoff

Le thème cette année,

« Nucléaire, une mémoire, des alternatives »
avec au programme :
- notre rando le matin ; en fin de parcours, nous rejoindront des familles avec de jeunes enfants,
- un pique-nique à la chèvrerie de Penneac’h ,
- le Festival Plug’off, organisé par le collectif Autonomia, partenaire de notre journée avec Sortir du Nucléaire Cornouaille.

Pour la rando, rendez-vous à 9H30 sur le parking de la chapelle ND de Bon Voyage à Plogoff, pour une balade en boucle vers Le Loch et retour par le littoral. En repassant à Bon voyage, vers 11H30, nous serons rejoints par des familles avec jeunes enfants pour une fin de rando chantée et musicale , jusqu’à la ferme de Penneac’h où nous sortirons notre pique-nique du sac.

NB : Vous pouvez laisser votre pique-nique dans votre voiture et le récupérer lors de notre passage à Bon Voyage vers 11H30.

Après le pique-nique et un moment de palabre sur l’actualité nucléaire et environnementale,                                              le Festival Plug’off commencera par une sieste en musique…
Puis Jean Moalic et Gilles Simon, de notre association, participeront à une conférence « La maison autonome, hier et aujourd’hui » avec Cristelle Andorin, animatrice de chantiers de construction participatifs.

Pour les 10 à 90 ans, Christine Aubé, de notre association, et les Arts Singuliers d’Audierne, feront une lecture animée du Voyage de Noriko .

Suivront différents ateliers lowtech participatifs( rocket stove, lactofermentation, zéro déchet…), goûter…animation nature et musicale… visite de la chèvrerie… apéro concert et spectacle musical en soirée.

De la mémoire d’une lutte aux alternatives d’aujourd’hui, c’est un même combat pour une vie solidaire sans nucléaire et une sobriété sereine qui se poursuit.

A vous revoir le 25 août !

Pensez à apporter le soleil avec vous !

Amitié.
Jean Moalic
président de Plogoff Mémoire d’une Lutte

plogoffmemoirelutte@orange.fr

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17 août 2024 ~ 0 Commentaire

Cyberaction

cob-chateau-deau12_19

Cyberaction : Protégeons le château d’eau de la Bretagne

On l’appelle le pays des sources ou le château d’eau de la Bretagne. C’est un territoire à la croisée du Finistère, des Côtes d’Armor et du Morbihan.

C’est le pays COB qui alimente en eau bon nombre de fleuves et rivières bretonnes : l’Aulne, le Douron, le Blavet, le Trieux, le Scorff, l’Odet, L’Elorn, l’Aven, l’Isole, l’Ellé, … Le territoire COB, un des seuls territoires bretons excédentaires en eau, est ainsi un fournisseur d’eau pour les populations urbaines situées en frange côtière en Côtes d’Armor, Finistère et Morbihan.

L’enjeu pour les 20 ans à venir dans un Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT)

Depuis plus de 2 ans maintenant le Pays COB a entamé la rédaction de son SCoT en faisant appel à un bureau d’étude. Dès les premières rédactions, les orientations proposées n’étaient qu’une reconduite des politiques passées : développement de l’agro-industrie sans limite, sans considération pour la biodiversité, les ressources naturelles, la santé environnementale et sans prise en compte non plus du dérèglement climatique en cours.

Un groupe d’habitants et d’habitantes s’est alors constitué et a écrit un projet pour un territoire désirable en tenant compte des enjeux environnementaux et sociaux du territoire (1). Les élu.e.s ont écarté ce travail et le pays COB a soumis son projet à une Commission d’Enquête pour le faire approuver.

Ce projet doit être retiré par le Pays COB et sa procédure annulée.

Juillet 2024 : la Commission d’enquête sanctionne le Pays COB et émet un avis défavorable (2) au projet de SCoT. Dans leur analyse, les 3 commissaires enquêteurs s’inspirent des dépositions de la population et apportent leurs regards critiques sur la politique proposée par le Pays COB.

Derrière un langage technico-administratif retenu, c’est un verdict sans appel et une grande bouffée d’oxygène pour tous les mouvements qui se battent pour la qualité de l’eau, la biodiversité, le climat et contre les fermes-usines.

Fermes-usines ? Qu’en est-il sur ce territoire ?

Comme d’autres secteurs en Bretagne, les fermes-usines et le système qui va avec est très présent sur le territoire et les batailles juridiques et politiques sont continues.

L’agriculture : sujet tabou

Dans son projet de SCoT, le Pays COB prend soin de ne surtout pas aborder la question de l’agriculture.

Interrogé lors d’une réunion publique sur cette étrange lacune alors que l’agriculture est l’activité principale en Pays COB, la vice-présidente répond qu’aucune planification n’est possible dans ce domaine « on est obligé d’accepter les projets … [de fermes-usines] »…

Là encore la Commission d’enquête met les choses au clair :  La « condition de soutenabilité et de l’acceptabilité par le milieu récepteur » est une formule qui permettrait d’écarter les projets industriels polluants, surconsommateurs de ressources comme les fermes-usines dans leurs différentes formes.

Quand on se bat depuis des années contre des projets locaux de fermes-usines ou d’autres projets imposés, on cherche un argument fort, un élément qui permettrait enfin de tenir compte des limites des ressources, de la nécessité d’un environnement sain. Le SCoT avec cette conditionnalité serait un appui certain dans les procédures juridiques.

Une mobilisation qui dépasse le territoire, un coin dans le système agro-industriel ?
Cette lutte en Centre-Ouest-Bretagne est emblématique de celles qui sont menées ou vont s’engager inévitablement sur l’ensemble de nos territoires.

Un large mouvement est initié, il demande :
Le retrait du projet actuel, proposé par le Pays COB
L’organisation d’une réelle concertation avec les habitant-e-s du territoire
La prise en compte des enjeux (environnement, santé, mobilité, emplois, climat) et des limites en ressources pour les 20 ans à venir en écartant, entre autres, le développement de l’agro-industrie et des fermes-usines.

https://bretagne-contre-les-fermes-usines

(1) : Un schéma en cohérence avec les enjeux d’avenir
https://raresaverses.fr/wp-content/uploads/2024/07/Propositions-Citoyennes-pour-le-DOO-du-SCoT.pdf
(2) : Conclusions et avis de la Commission d’enquête
https://raresaverses.fr/wp-content/uploads/2024/07/2-Conclusions-et-avis-EP24000002.pdf
(3) : Extraits de l’avis défavorable de la Commission d’enquête
https://raresaverses.fr/infoluttes/avis-defavorable-de-la-commission-denquete-le-projet-de-scot-du-pays-cob-a-du-plomb-dans-laile/

Pour aller directement à la signature Cliquez ici

https://www.cyberacteurs.org/

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08 août 2024 ~ 0 Commentaire

Algues Vertes Morlaix Brest (FR3)

Algues vertes. Image d'illustration.

Algues vertes. Image d’illustration. • © VINCENT FEURAY / HANS LUCAS

« Cette année, c’est une véritable catastrophe », les algues vertes étouffent les huîtres dans la baie de Morlaix

Depuis 6 ans, la prolifération des algues vertes en baie de Morlaix (Finistère) inquiète les ostréiculteurs mais cette année, « c’est du jamais vu ». Malgré les efforts pour nettoyer les parcs à huître, les pertes pourraient monter à 40%. Avec le concours d’associations, des analyses et des recours en justice sont entrepris.

« Si on laisse la verdure, les huîtres crèvent. » Dans la baie de Morlaix, les algues vertes prolifèrent et étouffent les coquillages. Depuis quelques mois, 30 centimètres d’algues viennent tapisser les fonds marins. Dans l’exploitation ostréicole de Jacques Cadoret, un bateau passe quotidiennement pour tenter de les enlever.

Entre 30 et 40% de perte

Ses essaims sont semés et élevés au sol, de manière traditionnelle. « Avec une herse ou un tapis de chaînes, on vient remuer le fond, explique-t-il. Mais ce n’est pas une solution car on abîme les sols et les huîtres. Même sur les poches, on doit passer des râteaux pour enlever les algues fixées dessus. »

Malgré ses efforts, il y aura de la perte. Entre 30 et 40%, estime-t-il.

« Déjà l’année dernière, ce n’était pas folichon, raconte une ostréicultrice de la baie. Mais cette année, c’est du jamais vu. C’est une catastrophe avec de très grosses difficultés pour récolter. » Cela fait maintenant 6 ans que la situation se dégrade.

« Un fléau pour les ostréiculteurs »

Jacques Cadoret a pris contact avec l’association Eau et Rivières de Bretagne. « On va faire des prélèvements aux quatre coins de la baie et on va faire analyser les algues en septembre pour tenter de savoir d’où ça vient. Ensuite, on portera plainte. »

« C’est un fléau pour les ostréiculteurs, constate Yves-Marie Le Lay, de l’association Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre, qui lutte depuis des décennies contre les marées vertes du côté de la baie de Saint-Brieuc. Les essaims sont asphyxiés par la présence des algues vertes. Elles engendrent des dommages environnementaux quand elles pourrissent mais aussi sans pourrir en privant d’oxygène les milieux marins. »

Masque à gaz

Cet été, vous aurez peut-être l’occasion de le croiser avec son masque à gaz, aux côtés de Jean-Yves Quéméneur, de l’association Force 5. Ils ont décidé d’aller prélever des échantillons de vase et de sable sur tous les sites touchés par les algues vertes.

« On va établir et faire des constats du préjudice écologique lié à la putréfaction des algues, développe Yves-Marie Le Lay. On ira sur tous les sites avec des impacts réels et sérieux sur la biodiversité dans le département du Finistère. »

Une fois les dégâts constatés, les associations porteront plainte devant les tribunaux administratifs mais aussi au pénal devant le tribunal judiciaire de Brest, responsable des atteintes à l’environnement.

Appel aux citoyens

Dans les Côtes-d’Armor, une première victoire a été remportée à ce propos. Le préjudice écologique a été reconnu par la justice administrative. Si l’État fait appel de la décision, le message reste encourageant pour les associations. « On fera un recours systématique auprès du tribunal administratif pour reconnaître le préjudice écologique et imposer aux autorités de le réparer dans un délai de 4 mois. »

« On ira dans la baie de Morlaix pour montrer que là aussi il y a des échouages d’algues et qu’il y a des conséquences sur la biodiversité. On en appelle aux citoyens pour qu’ils nous signalent les sites qu’on ne connaît pas. »

Les associations souhaitent ainsi s’investir d’avantage dans le département pour mettre une plus grosse pression sur l’État.

  Quentin Cezard   07/08/2024
À LIRE :
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07 août 2024 ~ 0 Commentaire

Bretagne (The Conversation)

breiz

Pourquoi la Bretagne, région réputée humide, est-elle vulnérable à la sécheresse ?

La Bretagne, région réputée pluvieuse, a été sévèrement touchée à l’été 2022 par une sécheresse qui a sérieusement menacé l’alimentation en eau potable. Pendant cet événement, il existait un risque avéré de rupture d’approvisionnement du fait de l’épuisement des ressources en eau, accentué par le tourisme, la croissance des cultures et l’abreuvement des animaux – plus nombreux que les Bretons eux-mêmes.

La Bretagne a certes connu des sécheresses estivales sévères de par le passé (1976, 1989, 2003, 2011, 2017). Mais malgré sa réputation de région humide, ces événements historiquement rares semblent devenir de plus en plus fréquents.

Pourquoi, dans une région où il pleut régulièrement, ce risque d’épuisement constitue-t-il désormais une menace ? Le changement climatique est certes en cause, mais cela tient aussi aux spécificités hydrogéologiques du sous-sol breton.

Une année 2022 exceptionnellement sèche

En 2022, la Bretagne a connu une période de sécheresse exceptionnelle par sa durée et son intensité. La région a certes connu de précédents épisodes de sécheresse dans les années 2000, mais de moindre ampleur. La sécheresse de 2022 a été précédée par un important déficit pluviométrique hivernal qui est venu aggraver la situation estivale, avec des débits de cours d’eau et des niveaux de nappes historiquement faibles.

Afin d’éviter les pénuries d’eau potable, la dégradation de la qualité de l’eau, des écosystèmes aquatiques et de la ressource en eau, des restrictions d’usage ont été imposées par des arrêtés préfectoraux. Les préfets ont même été jusqu’à demander aux fournisseurs d’eau d’estimer le nombre de jours qui restaient avant de vider totalement les réserves, une première depuis au moins 20 ans.

Six communes des monts d’Arrée ont connu des ruptures d’alimentation en eau potable : Berrien, Plouyé, Botmeur, Plounéour-Menez, Brasparts et Saint-Rivoal.

Le contexte hydrogéologique breton

Péninsule posée sur un socle souvent granitique, au contexte géologique et hydrogéologique complexe, la Bretagne est parcourue par 30 000 km de cours d’eau connectés à des nappes souterraines qui sont présentes partout sur le territoire. Le développement économique et démographique de la région est notamment conditionné par l’accès aux ressources naturelles du territoire, en particulier les ressources en eau, qui doivent être gérées de façon durable.

Celles-ci sont utilisées pour des usages variés : eau potable, usages agricoles ou industriels. Mais les besoins ont tendance à augmenter ces dernières années, en lien avec la pression démographique exacerbée par le tourisme estival ou l’intensification des usages agricoles.

L’eau potable provient en Bretagne essentiellement des ressources superficielles (fleuves, rivières, barrages, etc.). 75 % de l’eau y est prélevée, contre seulement 25 % dans les eaux souterraines. Au niveau national, ce rapport est inversé : seulement 36 % de l’eau provient de la surface, contre 64 % pour l’eau souterraine.

Bretagne (The Conversation) dans Questions bretonnes etc
D’où vient l’eau potable en Bretagne. ARS Bretagne

Les eaux souterraines, même si elles ne représentent qu’une part minoritaire des prélèvements, constituent une ressource cruciale. Il existe pour les capter près de 30 000 points (forages, puits, sources et drains) pour des usages variés, essentiellement agricoles.

D’autant plus que cette séparation entre eaux de surface et eaux souterraines n’est pas toujours aussi nette qu’il y paraît. En Bretagne, les deux sont en contact permanent : les nappes participent à l’alimentation des rivières tout au long de l’année, majoritairement en été, ce qui permet de préserver les milieux (faune, flore) en période sèche, notamment dans les zones humides. Les études évaluent à la contribution globale annuelle des eaux souterraines à 40 à 80 % des débits totaux des cours d’eau.

La pluie bretonne ne recharge pas toujours les nappes phréatiques

On dit la Bretagne pluvieuse, mais la pluviométrie y est contrastée. Le niveau des pluies varie du simple au double d’ouest en est : 700 mm par an près de Rennes contre 1400 mm par an au niveau des monts d’Arrée dans le Finistère.

En réalité, seule une partie des pluies est réinjectée dans le cycle de l’eau. On parle de précipitations « efficaces » qui, non reprises par l’évapotranspiration (au niveau du sol et des végétaux), ruissèlent à la surface du sol et s’infiltrent jusqu’aux nappes phréatiques.

Là aussi, ces précipitations efficaces varient du simple (150 mm à Rennes), au quadruple (600 mm à Quimper). Ce faible volume – tout juste de quoi se mouiller les pieds – provient essentiellement des pluies qui tombent entre octobre et mars. En effet, les eaux souterraines se remplissent pendant cette période cruciale (automne-hiver), puis se vidangent pendant le reste de l’année. Les cycles montée/descente du niveau des nappes bretonnes sont donc annuels, contrairement aux grands aquifères sédimentaires présents dans les Bassins parisien ou aquitain, dont le volume fluctue plus lentement du fait de leur grande taille (et dont les cycles montée/descente s’étendent sur plusieurs années).

Les nappes phréatiques bretonnes sont ainsi dites « réactives » : elles sont très sensibles à la quantité d’eau infiltrée, c’est-à-dire au volume de pluies efficaces. Elles s’opposent aux nappes dites dites « inertielles » que l’on retrouve dans d’autres régions, qui ont un cycle d’évolution pluriannuel.

Quand la géologie régule le cycle de l’eau

Pour comprendre cette différence, il faut s’intéresser à la géologie des aquifères bretons. En Bretagne, il n’existe pas de grands aquifères, mais une mosaïque de petits systèmes imbriqués. Il s’agit principalement d’aquifères dits « de socle », abrités dans des roches dures anciennes (granite, schistes, grès, gneiss, micaschistes…). Dans un aquifère de socle, l’eau est stockée dans la roche grâce à sa porosité, et circule surtout grâce au réseau de fissures de fractures dans celle-ci. La vitesse de circulation de l’eau dépend de la nature de la roche.

Les écoulements y sont beaucoup plus lents que dans une rivière, mais une large partie du stock se vide chaque année pour alimenter les cours d’eau en surface. Plus qu’un stock, il s’agit d’un volume en transition lente qui permet aux milieux naturels de passer l’été. L’idée selon laquelle les nappes seraient des lacs où l’eau ne circule pas est donc erronée !

Compte tenu du déphasage entre le cycle des variations des niveaux de nappe et celui des précipitations et des cours d’eau, les niveaux des nappes, à la fin de l’hiver, informent sur le futur état des rivières sur les deux à cinq mois à venir.

Les niveaux de nappe, bon prédicteur de sécheresse en Bretagne

La hauteur d’eau disponible dans les nappes est justement suivie en continu et en temps réel par le BRGM sur 52 stations bretonnes à l’aide de piézomètres. Celle-ci varie entre des niveaux hauts en hiver et bas en été.

Comme ces nappes sont en lien permanent avec les rivières, leur suivi peut s’avérer être un bon indicateur d’alerte sécheresse, notamment l’été quand il ne pleut quasiment plus. Il est ainsi possible d’anticiper une hauteur d’eau dans une rivière ou sur un barrage à partir des mesures sur les nappes.

Lorsque les nappes sont à des niveaux historiquement bas, les puits utilisés pour l’alimentation en eau potable risquent de se retrouver à sec. Il en est de même pour les forages agricoles peu profonds, dont les usagers doivent alors se reporter sur l’eau du réseau public, qui provient majoritairement des eaux de surface.

Passer d’une gestion réactive à une gestion préventive

Le contexte géologique breton entraine donc une gestion de l’eau extrêmement réactive. Exposés au risque de sécheresses consécutives, la plupart des grands aquifères français peuvent fournir de l’eau sur plusieurs années au risque d’une baisse très importante des niveaux et d’une détérioration des ressources sur le long terme. A l’inverse, en Bretagne, les ressources de l’été dépendent de la pluviométrie de l’hiver qui précède.

Même si la situation de l’année 2024 face au risque sécheresse est plus confortable que celle des années précédentes, le suivi et la communication sur l’état des ressources (grâce aux bulletins régionaux de situation du BRGM notamment) et l’anticipation saisonnière restent cruciales. La variabilité climatique est amenée à s’accentuer dans le futur (événements extrêmes plus fréquents et intenses), couplée à une capacité de stock limitée. Cela rend cette région plus vulnérable aux sécheresses.

Malgré ces défis, il est possible d’agir. Les stocks d’eau présents dans les lacs de barrages (également utilisés comme réserves d’eau potable) sont limités et peuvent être insuffisants en cas de faible remplissage suite à des hivers secs ou des périodes sèches prolongées. Certaines études récentes anticipent des difficultés croissantes de remplissage.

Dans le contexte breton, les eaux souterraines pourraient constituer une solution à mieux exploiter à l’avenir pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable. Une telle exploitation devrait toutefois être menée de façon raisonnée pour limiter l’impact sur les milieux de surface et maintenir sa qualité face à des problèmes d’intrusions salines latents près des côtes.

5 août 2024,  Bruno MouginAlexandre Boisson

https://theconversation.com/

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06 août 2024 ~ 0 Commentaire

Menez Hom (OF)

menez

Le mardi 6 août, ils vont jusqu’au sommet du Menez Hom, à Plomodiern, pour le désarmement nucléaire

Le Collectif finistérien pour l’interdiction des armes nucléaires (Cian29) organise son rassemblement annuel mardi 6 août 2024, au sommet du Menez-Hom, à Plomodiern (Finistère).

 Plus de bombe nucléaire. Aujourd’hui, la menace d’un conflit nucléaire généralisé n’a jamais été aussi importante, avec notamment l’entrée de Poutine en Ukraine.  Le Collectif finistérien pour l’interdiction des armes nucléaires (Cian29), organise son rassemblement annuel, mardi 6 août 2024, au Menez-Hom, à Plomodiern (Finistère).

Alerter contre « la surenchère »

La date commémore le 6 août 1945, quand, à 8 h 15, la ville d’Hiroshima (Japon) a été rayée de la carte et plus de 80 000 de ses habitants tués sur le coup. Trois jours plus tard, c’était au tour de Nagasaki (Japon).

 L’arme nucléaire, c’est une arme de dissuasion, mais cette dernière est dangereuse, s’insurgent les membres du collectif. Aujourd’hui, il y a une surenchère. Les puissances nucléaires signataires du Traité de non-prolifération nucléaire ne cessent d’accroître leur budget nucléaire. 

Un choix géographique réfléchi

Le Menez-Hom est choisi en raison de sa situation géographique, à quelques encablures de la base opérationnelle de l’île longue.  On pourrait imaginer autre chose sur le site de l’île longue, tel que la production d’électricité verte avec des hydroliennes , appelle, de ses vœux, le collectif.

Rendez-vous à 11 h 30, mardi 6 août 2024, sur le parking de la chapelle Sainte-Marie du Menez Hom, avant un pique-nique dans l’enclos, de 12 h à 14 h. De 14 h à 15 h, marche du pied au sommet du Menez Hom.

05/08/2024

https://www.ouest-france.fr/

 

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06 août 2024 ~ 0 Commentaire

Bretagne (The Conversation)

vache

Pourquoi la Bretagne, région réputée humide, est-elle vulnérable à la sécheresse

La Bretagne, région réputée pluvieuse, a été sévèrement touchée à l’été 2022 par une sécheresse qui a sérieusement menacé l’alimentation en eau potable. Pendant cet événement, il existait un risque avéré de rupture d’approvisionnement du fait de l’épuisement des ressources en eau, accentué par le tourisme, la croissance des cultures et l’abreuvement des animaux – plus nombreux que les Bretons eux-mêmes.

La Bretagne a certes connu des sécheresses estivales sévères de par le passé (1976, 1989, 2003, 2011, 2017). Mais malgré sa réputation de région humide, ces événements historiquement rares semblent devenir de plus en plus fréquents.

Pourquoi, dans une région où il pleut régulièrement, ce risque d’épuisement constitue-t-il désormais une menace ? Le changement climatique est certes en cause, mais cela tient aussi aux spécificités hydrogéologiques du sous-sol breton.

Une année 2022 exceptionnellement sèche

En 2022, la Bretagne a connu une période de sécheresse exceptionnelle par sa durée et son intensité. La région a certes connu de précédents épisodes de sécheresse dans les années 2000, mais de moindre ampleur. La sécheresse de 2022 a été précédée par un important déficit pluviométrique hivernal qui est venu aggraver la situation estivale, avec des débits de cours d’eau et des niveaux de nappes historiquement faibles.

Afin d’éviter les pénuries d’eau potable, la dégradation de la qualité de l’eau, des écosystèmes aquatiques et de la ressource en eau, des restrictions d’usage ont été imposées par des arrêtés préfectoraux. Les préfets ont même été jusqu’à demander aux fournisseurs d’eau d’estimer le nombre de jours qui restaient avant de vider totalement les réserves, une première depuis au moins 20 ans.

Six communes des monts d’Arrée ont connu des ruptures d’alimentation en eau potable : Berrien, Plouyé, Botmeur, Plounéour-Menez, Brasparts et Saint-Rivoal.

Le contexte hydrogéologique breton

Péninsule posée sur un socle souvent granitique, au contexte géologique et hydrogéologique complexe, la Bretagne est parcourue par 30 000 km de cours d’eau connectés à des nappes souterraines qui sont présentes partout sur le territoire. Le développement économique et démographique de la région est notamment conditionné par l’accès aux ressources naturelles du territoire, en particulier les ressources en eau, qui doivent être gérées de façon durable.

Celles-ci sont utilisées pour des usages variés : eau potable, usages agricoles ou industriels. Mais les besoins ont tendance à augmenter ces dernières années, en lien avec la pression démographique exacerbée par le tourisme estival ou l’intensification des usages agricoles.

L’eau potable provient en Bretagne essentiellement des ressources superficielles (fleuves, rivières, barrages, etc.). 75 % de l’eau y est prélevée, contre seulement 25 % dans les eaux souterraines. Au niveau national, ce rapport est inversé : seulement 36 % de l’eau provient de la surface, contre 64 % pour l’eau souterraine.

Bretagne (The Conversation) dans Altermondialisme
D’où vient l’eau potable en Bretagne. ARS Bretagne

Les eaux souterraines, même si elles ne représentent qu’une part minoritaire des prélèvements, constituent une ressource cruciale. Il existe pour les capter près de 30 000 points (forages, puits, sources et drains) pour des usages variés, essentiellement agricoles.

D’autant plus que cette séparation entre eaux de surface et eaux souterraines n’est pas toujours aussi nette qu’il y paraît. En Bretagne, les deux sont en contact permanent : les nappes participent à l’alimentation des rivières tout au long de l’année, majoritairement en été, ce qui permet de préserver les milieux (faune, flore) en période sèche, notamment dans les zones humides. Les études évaluent à la contribution globale annuelle des eaux souterraines à 40 à 80 % des débits totaux des cours d’eau.

La pluie bretonne ne recharge pas toujours les nappes phréatiques

On dit la Bretagne pluvieuse, mais la pluviométrie y est contrastée. Le niveau des pluies varie du simple au double d’ouest en est : 700 mm par an près de Rennes contre 1400 mm par an au niveau des monts d’Arrée dans le Finistère.

En réalité, seule une partie des pluies est réinjectée dans le cycle de l’eau. On parle de précipitations « efficaces » qui, non reprises par l’évapotranspiration (au niveau du sol et des végétaux), ruissèlent à la surface du sol et s’infiltrent jusqu’aux nappes phréatiques.

Là aussi, ces précipitations efficaces varient du simple (150 mm à Rennes), au quadruple (600 mm à Quimper). Ce faible volume – tout juste de quoi se mouiller les pieds – provient essentiellement des pluies qui tombent entre octobre et mars. En effet, les eaux souterraines se remplissent pendant cette période cruciale (automne-hiver), puis se vidangent pendant le reste de l’année. Les cycles montée/descente du niveau des nappes bretonnes sont donc annuels, contrairement aux grands aquifères sédimentaires présents dans les Bassins parisien ou aquitain, dont le volume fluctue plus lentement du fait de leur grande taille (et dont les cycles montée/descente s’étendent sur plusieurs années).

Les nappes phréatiques bretonnes sont ainsi dites « réactives » : elles sont très sensibles à la quantité d’eau infiltrée, c’est-à-dire au volume de pluies efficaces. Elles s’opposent aux nappes dites dites « inertielles » que l’on retrouve dans d’autres régions, qui ont un cycle d’évolution pluriannuel.

Quand la géologie régule le cycle de l’eau

Pour comprendre cette différence, il faut s’intéresser à la géologie des aquifères bretons. En Bretagne, il n’existe pas de grands aquifères, mais une mosaïque de petits systèmes imbriqués. Il s’agit principalement d’aquifères dits « de socle », abrités dans des roches dures anciennes (granite, schistes, grès, gneiss, micaschistes…). Dans un aquifère de socle, l’eau est stockée dans la roche grâce à sa porosité, et circule surtout grâce au réseau de fissures de fractures dans celle-ci. La vitesse de circulation de l’eau dépend de la nature de la roche.

Les écoulements y sont beaucoup plus lents que dans une rivière, mais une large partie du stock se vide chaque année pour alimenter les cours d’eau en surface. Plus qu’un stock, il s’agit d’un volume en transition lente qui permet aux milieux naturels de passer l’été. L’idée selon laquelle les nappes seraient des lacs où l’eau ne circule pas est donc erronée !

Compte tenu du déphasage entre le cycle des variations des niveaux de nappe et celui des précipitations et des cours d’eau, les niveaux des nappes, à la fin de l’hiver, informent sur le futur état des rivières sur les deux à cinq mois à venir.

Les niveaux de nappe, bon prédicteur de sécheresse en Bretagne

La hauteur d’eau disponible dans les nappes est justement suivie en continu et en temps réel par le BRGM sur 52 stations bretonnes à l’aide de piézomètres. Celle-ci varie entre des niveaux hauts en hiver et bas en été.

Comme ces nappes sont en lien permanent avec les rivières, leur suivi peut s’avérer être un bon indicateur d’alerte sécheresse, notamment l’été quand il ne pleut quasiment plus. Il est ainsi possible d’anticiper une hauteur d’eau dans une rivière ou sur un barrage à partir des mesures sur les nappes.

Lorsque les nappes sont à des niveaux historiquement bas, les puits utilisés pour l’alimentation en eau potable risquent de se retrouver à sec. Il en est de même pour les forages agricoles peu profonds, dont les usagers doivent alors se reporter sur l’eau du réseau public, qui provient majoritairement des eaux de surface.

Passer d’une gestion réactive à une gestion préventive

Le contexte géologique breton entraine donc une gestion de l’eau extrêmement réactive. Exposés au risque de sécheresses consécutives, la plupart des grands aquifères français peuvent fournir de l’eau sur plusieurs années au risque d’une baisse très importante des niveaux et d’une détérioration des ressources sur le long terme. A l’inverse, en Bretagne, les ressources de l’été dépendent de la pluviométrie de l’hiver qui précède.

Même si la situation de l’année 2024 face au risque sécheresse est plus confortable que celle des années précédentes, le suivi et la communication sur l’état des ressources (grâce aux bulletins régionaux de situation du BRGM notamment) et l’anticipation saisonnière restent cruciales. La variabilité climatique est amenée à s’accentuer dans le futur (événements extrêmes plus fréquents et intenses), couplée à une capacité de stock limitée. Cela rend cette région plus vulnérable aux sécheresses.

Malgré ces défis, il est possible d’agir. Les stocks d’eau présents dans les lacs de barrages (également utilisés comme réserves d’eau potable) sont limités et peuvent être insuffisants en cas de faible remplissage suite à des hivers secs ou des périodes sèches prolongées. Certaines études récentes anticipent des difficultés croissantes de remplissage.

Dans le contexte breton, les eaux souterraines pourraient constituer une solution à mieux exploiter à l’avenir pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable. Une telle exploitation devrait toutefois être menée de façon raisonnée pour limiter l’impact sur les milieux de surface et maintenir sa qualité face à des problèmes d’intrusions salines latents près des côtes.

5 août 2024,
  1.   Bruno Mougin Ingénieur hydrogéologue, BRGM
  2.   Alexandre Boisson hydrogéologue, BRGM

https://theconversation.com/

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04 août 2024 ~ 0 Commentaire

LOCQUIREC ( Cyberacteurs )

elections

Cyberaction : Contre l’installation d’une antenne 5G (25mètres) impasse Parc Treis Locquirec

A Locquirec, un projet d’installation d’une antenne 5G Orange d’une hauteur de 25 mètres est en cours dans l’impasse PARC TREIS.

Pour aller directement à la signature Cliquez ici
Cyberaction 02 août 2024
Proposée par Cyberacteurs
En partenariat avec Force 5

Elle sera envoyée à Maire
Elle prendra fin le : 02 novembre 2024

Devant les risques que présentent les ondes, y compris et surtout pour les personnes électro-sensibles, et vue la densité de l’habitat à proximité immédiate, nous refusons l’implantation.
Il existe déjà sur le château d’eau de Kerboulic, une installation d’antennes de plusieurs opérateurs.
Nous proposons:
l’installation d’une antenne unique au service de tous les opérateurs; Ceci limiterait les effets négatifs des ondes.
en alternative que la mairie cède une parcelle de terrain pour une installation moins nocive pour la population.
Le comité des riverains

Locquirec, le 22 juillet 2024
.
Mairie de Locquirec
1, Route de Plestin
29241 Locquirec

A l’attention de Monsieur le Maire de Locquirec
Lettre recommandée avec AR
Monsieur le Maire,
Nous, riveraines et riverains sous-signés, directement concernés par un projet d’installation d’une antenne de téléphonie Orange d’une hauteur de 25 ml, avons pris connaissance de l’arrêté que vous avez signé en date du 11 juillet par lequel « il n’est pas fait opposition à la déclaration préalable sous réserve du respect de la demande ci-dessus ( déclaration préalable)

Par cet acte, vous permettez l’installation de ladite antenne sans nous avoir au préalable informés et consultés.
- Vous étiez en droit de demander une simulation d’exposition aux champs électromagnétiques générés par l’installation.
- Vous aviez obligation de mettre toutes les informations sur ce dossier à disposition des habitants et leur donner la possibilité de formuler des observations.
- Vous pouviez solliciter le Préfet pour réunir une instance de concertation locale
Or, rien de tout cela n’a été fait.

C’est à ce titre que nous vous adressons ce recours gracieux et vous demandons la suspension de l’arrêté que vous avez signé le 11 juillet 2024.
Cordialement

https://www.cyberacteurs.org/

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02 août 2024 ~ 0 Commentaire

Tanio (FR3)

Tanio (FR3) dans Luttes écolos en Bretagne 5edf24c12a936_capture_decran_2017-03-17_a_19.38.57-2955257

Fuites d’hydrocarbure sur l’épave du Tanio au large de Batz, une intervention pour colmater « plusieurs trous dans la coque »

De nouvelles fuites d’hydrocarbure ont été observées sur le Tanio, ce pétrolier coulé au large de l’île de Batz en 1980. Des travaux de colmatage avaient eu lieu en 2020 et 2021 mais « plusieurs trous dans la coque laissant s’échapper de faibles quantités d’hydrocarbure ont été observés ». Une plaque obturatrice a été apposée mais de nouvelles interventions pourraient être programmées.

34 ans après son naufrage, le pétrolier Tanio fait encore des siennes. De nouvelles fuites d’hydrocarbure ont été constatées cette année. En cause, les fortes tempêtes hivernales qui ont malmené l’épave. Des interventions avaient déjà eu lien en 2020 et 2021, suite aux dégradations d’engins de pêche sur le bateau.

« Plusieurs trous dans la coque »

Suite à ces découvertes, la préfecture maritime de l’Atlantique a ordonné une intervention pour inspecter l’épave. « Lors de trois plongées, plusieurs trous dans la coque laissant s’échapper de faibles quantités d’hydrocarbure ont été observés », décrit la préfecture maritime dans un communiqué.

Les marins du Centre expert plongée humaine et intervention sous la mer (CEPHISMER) embarqués à bord du bâtiment de soutien et d’assistance affrété (BSAA) Sapeur, sont intervenus ce 17 juillet 2024 sur la coque du pétrolier Tanio, épave positionnée à 25 nautiques au nord de l’île de Batz par 80 mètres de fonds.

« L’équipe a mis en œuvre le véhicule sous-marin téléguidé H2000 (ROV – Remotely Operated underwater Vehicle), pour apposer une nouvelle plaque obturatrice sur la cavité principale », détaille la préfecture.

Les activités de pêche toujours interdites

La surveillance du littoral et des approches maritimes du Finistère-Nord sera maintenue via des observations satellitaires et aériennes régulières. « De nouvelles missions telles que celle effectuée le 17 juillet 2024 pourraient être programmées dans les mois à venir. »

L’arrêté n°2021/016 réglementant la pratique de la pêche afin d’assurer la protection de l’épave du pétrolier Tanio « et définissant un cercle de rayon de 500m autour de l’épave pour y interdire les activités de pêche est toujours en vigueur », précise encore le communiqué.

En cas de découverte de galets d’hydrocarbure par un particulier, il est nécessaire d’en informer le Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE) basé à Brest. Ce dernier mènera les analyses nécessaires à l’identification de l’origine de la substance.

28 600 tonnes de pétrole

Le 7 mars 1980, au large des côtes Nord du Finistère, le pétrolier Tanio (pavillon Malgache), fait route entre Wilhelmshaven (Allemagne) et Civitavecchia (Italie). Il se brise en deux à 25 nautiques (46 kilomètres) au nord de l’Ile de Batz. Trente et un rescapés ont été sauvés par la Marine nationale mais huit hommes d’équipage sont portés disparus.

Le Tanio transportait 28 600 tonnes de pétrole. Environ 10 000 tonnes se sont déversées en mer, contaminant 200 kilomètres de littoral. La partie arrière du pétrolier, contenant 7 500 tonnes de pétrole, a été remorquée jusqu’au Havre, tandis que la partie avant coule avec 10 000 autres tonnes, par environ 80 mètres de fond.

La pollution s’étend et seules des opérations sous-marines, conduites pendant quinze mois par la Compagnie Maritime d’Expertises (COMEX), permettent de récupérer une partie du pétrole restant et de colmater les brèches. En dépit de conditions météorologiques difficiles, des marées et des courants de fond, 5100 tonnes de pétrole seront ainsi traitées par la COMEX.

Quentin Cezard  27/07/2024

https://france3-regions.francetvinfo.fr/

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