De nombreux rassemblements ont été organisés, ce jeudi 19 janvier, à travers toute la Bretagne contre la réforme des retraites voulue par le gouvernement. Selon les derniers comptages, ils ont été plus de 100 000 à avoir battu le pavé.
Le bras de fer entre les syndicats et le gouvernement sur la réforme des retraites a commencé ce jeudi, avec une première journée de mobilisation. Des manifestations ont été organisées dans une vingtaine de villes bretonnes. D’après les derniers chiffres, ils ont été plus de 100 000 à être sortis dans la rue. Nos journalistes ont, eux aussi, battu le pavé pour vous faire vivre l’événement en direct.
LANNION
À Lannion, le rassemblement contre le projet de réforme des retraites a débuté peu après 11 h 30, ce jeudi 19 janvier. La mobilisation, autour de 7 000 manifestants, est bien plus importante qu’espéré.
La mobilisation contre le projet de réforme des retraites a réuni plus de 7 000 personnes ce jeudi, à Lannion. C’est bien plus qu’attendu. Les manifestants se sont regroupés le long de l’allée du palais de Justice, très vite noire de monde. Pendant une heure, ils ont écouté le discours concocté par les représentants de l’intersyndicale (CFE-CGC, CGT, Sud, Solidaires, CFDT, FSU et Unsa). Le cortège a ensuite déambulé autour du Léguer. La mobilisation de ce premier mouvement contre le projet de loi est une réussite pour les organisateurs qui prévoient déjà d’autres rassemblements.
Le rassemblement contre la réforme des retraites a fédéré dans le Poher. Plus de 2 000 personnes ont défilé, jeudi 19 janvier 2023, à Carhaix, dans la bonne humeur, du jamais vu depuis la fermeture de la maternité.
« Sans la pluie on se croirait aux Charrues ». À Carhaix, la manifestation contre le projet de réforme des retraites a réuni 2 000 personnes dans les rues, du jamais vu depuis la lutte contre la fermeture de la maternité de l’hôpital. Parti à 11 h, de la Maison des syndicats, après une prise de parole de la CGT et de la CFDT, organisateurs de la manifestation carhaisienne, le long cortège a fait le tour de la place du Champ-de-Foire avant de se diriger vers la gare et remonter vers la place de la Tour d’Auvergne. Plusieurs élus locaux étaient également rassemblés. Une forte mobilisation qui réjouit Bernard Bloyet, secrétaire de l’union locale de la CGT. « C’est une réussite mais on aurait préféré ne pas avoir à se mobiliser. On pourra célébrer ça quand le projet de réforme sera retiré ».
3 200 fois « non » à la réforme des retraites dans les rues de Quimperlé
La dernière prise de parole devant l’entreprise Bigard a permis d’associer une partie des 3 200 manifestants au cas de ce salarié, licencié cette semaine, après avoir, selon les syndicats, « répondu à son supérieur ». (Le Télégramme/Gwen Rastoll)
La mobilisation a atteint des sommets sans doute jamais égalés auparavant, ce jeudi 19 janvier 2023, à Quimperlé, avec 3 200 manifestants. Une première journée de mobilisation qui en appelle d’autres… avec quelques réglages.
« Franchement, non… De mémoire de Quimperlois, je ne crois pas avoir vu autant de monde dans les rues de Quimperlé pour une manifestation ». Alain Pennec, ancien maire de Quimperlé (2008-2014), a pourtant vu défiler des cohortes de manifestants. Il s’est même parfois associé aux marches, comme c’est d’ailleurs le cas, ce jeudi 19 janvier 2023. Dans les rues de Quimperlé, l’appel à la mobilisation a été entendu. D’autres anciens et actuels élus, dont de nombreux membres de la municipalité ou de l’Agglo, – le président de Quimperlé communauté Sébastien Miossec et le maire de Quimperlé, Michaël Quernez, en sont – s’associent à la protestation. À l’appel de l’intersyndicale, tous les gros secteurs d’activité sont représentés : Bigard, Les Papeteries de Mauduit, l’hôpital, Nestlé-Purina, le secteur « banques et assurances », les agents territoriaux, les enseignants, l’agroalimentaire…
Pauline Le Diouris et Gwen Rastoll 19 janvier 2023
Depuis des décennies en Bretagne, les combats et les luttes du mouvement ouvrier et social trouvent une expression atypique dans les festou noz.
Jeter un coup d’œil dans notre rétroviseur permet de voir le chemin parcouru ensemble. C’est un peu l’exercice de ce petit mot.
Du Joint Français en 1972, à la grève du lait la même année, de Doux Pédernec à l’AOIP de Guingamp, de la grande fête de l’amnistie à Guingamp en 1981, aux immenses rassemblements à Plogoff, la musique bretonne a accompagné les révoltes et les protestations populaires.
Et le fest noz est entré dans l’imaginaire collectif comme un moment de partage de nos luttes, de nos espoirs.
Utopie vivante du mouvement ressemblant comme un frère à la manif, épaule contre épaule, « skoazh ouzh skoazh ».
Ce moment nous pouvons le revivre vendredi 9 septembre lors du fest noz organisé à Grâces par la coordination santé du pays de Guingamp pour récolter des fonds qui permettront d’organiser la résistance pour que vive l’hôpital public.
Et comme le dit avec humour le comité de défense de l’hôpital public: « pour naître, vivre et danser au pays »
L’union locale CGT partie prenante de l’événement vous invite vendredi soir à éteindre la télé du capital, à délaisser vos écrans et à venir en famille avec vos voisins, vos collègues de boulot.
Et de prendre le temps d’écouter nos camarades musiciens et chanteurs dont le talent dépasse un certain nombre d’insipides « stars » télévisuelles. Et évidemment de danser.
Deux pollutions en pleine sécheresse en Pays de Morlaix !
Ce vendredi, deux pollutions agricoles ont touché un affluent du Jarlot, dévastant le cours d’eau sur 5km et mettant en danger l’approvisionnement en eau potable de l’agglomération de Morlaix… Pour Eau & Rivières, des « accidents » inadmissibles, dans un contexte déjà tendu de sécheresse.
Alors que la situation d’alerte renforcée sécheresse s’installe sur toute la Bretagne, le risque de pollution accidentelle était à craindre. Ca commence dans le nord Finistère, sur le Tromorgant (ou rivière de Plouigneau), affluent du Jarlot.
Non pas une, mais deux pollutions ont affecté ce cours d’eau déjà fragilisé, qui participe à l’alimentation de l’usine de traitement d’eau potable du Pillion : l’une issue de la station de traitement du lisier d’une porcherie, l’autre d’un élevage bovin, à moins de 2km d’intervalle. L’alimentation en eau potable de l’agglomération de Morlaix, mais aussi celle du Trégor finistérien, ont été impactées et fragilisées !
Ces prélèvements de surface sont très sensibles aux pollutions accidentelles. Des pollutions agricoles récurrentes, notamment dans le nord Finistère (exemple de la Penzé). Ici, un élevage de porcs et un élevage de bovins sont visiblement en cause : et demain, à qui le tour ? En effet, cette pollution se cumule avec une situation de baisse continue des débits des rivières et une augmentation de la consommation en eau en cette période touristique.
Même si le pompage sur le Jarlot a pu reprendre, la situation est particulièrement tendue et traduit une situation régionale particulièrement fragile. La Bretagne s’approvisionne pour les trois quarts de son eau potable dans les cours d’eau et non dans les nappes souterraines.
Eau & Rivières de Bretagne va porter plainte, encore une fois, mais appelle dans l’immédiat les industriels et les agriculteurs à la plus grande vigilance, ainsi qu’au contrôle par les services de l’Etat sur les territoires les plus à risque.
Une réflexion de plus long terme doit aussi être engagée pour renforcer la résilience de notre territoire face à la sécheresse, et protéger efficacement nos cours d’eau !
Plus de 1 500 personnes ont défilé rues Jean-Jaurès et Siam, ce dimanche 1er mai, à Brest.
Ce dimanche 1er mai, plus de 1 500 personnes ont défilé dans les rues de Brest. Pour l’occasion, la Fête du travail avait un petit goût de « troisième tour social ».
1 500 manifestants selon la police, 2 000 pour les syndicats. Qu’importe le traditionnel décalage des chiffres : ce 1er mai brestois bien ensoleillé avait la saveur d’une réussite pour l’intersyndicale CGT, CNT, FSU, Unsa et Sud Solidaires. Celle qui appelait au rassemblement souhaitait clairement faire de cette Fête du travail une amorce du « troisième tour social », au lendemain de l’élection présidentielle.
Car, hormis le cortège gonflé par la mobilisation des intermittents l’an dernier ou celui de 2019 fortement teinté de gilets jaunes, il faut remonter à 2017 pour retrouver un 1er-Mai aussi fédérateur à Brest. Il était fortement politique : il y a cinq ans, le traditionnel rendez-vous des travailleurs était coincé pile à l’entre-deux tours de la présidentielle et permettait aux syndicats de dire leur hostilité à la candidate du Rassemblement national. « Cette fois, les gens ne se mobilisent pas pour dire non au RN mais pour défendre des revendications. C’est plus intéressant », commentait ainsi Olivier Cuzon (Sud-Solidaires).
« Pour la retraite à 60 ans »
Ces revendications, les organisations syndicales les ont défendues d’une même voix à la tribune, fustigeant au passage le programme électoral d’Emmanuel Macron, « qui entend bien accélérer ces politiques produisant ressentiment et désespérance sociale, aggravant les inégalités, divisant la société ».
Ce dimanche, c’est donc pour un retour de la retraite à taux plein à 60 ans, une hausse 400 € de tous les revenus ou encore pour une « véritable transformation sociale et environnementale de noter société » que plus de 1 500 Brestois ont défilé.
Une semaine après la réélection d’Emmanuel Macron, les principaux syndicats (hormis la CFDT) se sont donc entendus pour envoyer un message clair au Président et à son futur gouvernement. Une unité partagée par les groupes politiques de gauche qui, dans leur ensemble, ont relayé l’appel à la mobilisation : tous, du PS aux Verts, en passant par l’UDB ou le PCF, étaient présents ce dimanche matin, alors que les tractations pour présenter un front uni aux prochaines législatives se poursuivent en haut lieu.
La gauche mobilisée, mais encore divisée
Beaucoup, dans le cortège, auraient d’ailleurs rêvé d’une bannière unique rassemblant les principales forces de gauche, dès ce dimanche matin. Raté. Comme un symbole, d’ailleurs, La France insoumise, le NPA mais aussi l’Union pirate ont rejoint la place Liberté tardivement, d’un bloc, après s’être retrouvés à Saint-Martin quelques minutes plus tôt.
Le cortège a remonté la rue de Siam avant de se séparer vers 13 h.
Pourtant, alors que l’issue des négociations nationales semblait encore bien incertaine ce dimanche matin, les élus et militants brestois ont, pour la plupart, défilé d’un seul pas, ne cachant pas leur optimisme pour un accord en vue des législatives.
« Ça sent la fumée blanche », lançait ainsi l’Insoumis Pierre-Yves Cadalen au moment de saluer Yohann Nédélec. « Les électeurs nous demandent de faire l’union. Si on ne la fait pas, ils ne se gêneront pas pour nous sanctionner dans les urnes », estimait, pour sa part, le socialiste.
Pierre Chapin 01 mai 2022
Plus de 1 500 personnes à Brest à la manifestation de la fête du Travail (OF)
Ce dimanche 1er mai 2022, plus de 1 500 personnes se sont mobilisées à Brest (Finistère), à l’appel de la CGT, Sud, FSU, UNSA et CNT pour la défense des retraites et des salaires.
Ce dimanche 1ermai 2022, plus de 1 500 personnes (2 000 selon les syndicats) ont défilé ce matin, à Brest (Finistère), pour la fête du Travail. C’est un succès pour Olivier Cuzon, de Sud. Une mobilisation à l’appel de la CGT, Sud, FSU, UNSA et CNT. Une mobilisation très politique qui se veut la « troisième manche du tour social » avant les élections législatives. Objectifs: rappeler leur opposition à la retraite à 65 ans, demander de meilleurs salaires et des services publics de qualité.
Les manifestants défilent dans le centre-ville dans une ambiance bon enfant. L’objectif est vraiment de faire entendre des revendications sociales et écologiques dans le contexte des prochaines élections législatives.
L’union des gauches a-t-elle raté la marche du 1er-Mai à Quimper ? (LT)
Lors du rassemblement du 1er-Mai qui a réuni environ 600 personnes, ce dimanche, place de la Résistance à Quimper.
L’union des gauches aura-t-elle germé sur le terreau de cet estival 1er-Mai, à Quimper ? Avec un peu plus de 600 manifestants, le doute est permis. Justice sociale, pouvoir d’achat et avenir de la planète : les thèmes ont néanmoins été partagés par tous, avec détermination.
« C’est un peu surprenant… Je m’attendais à voir beaucoup plus de monde », commente cette militante quimpéroise aguerrie, habituée des mouvements sociaux. Il est un peu plus de 11 h et au pied du Mont Frugy, la rue entre la place de la Résistance, traditionnel espace de rassemblement des manifs quimpéroises peine à se noircir.
À peine plus de 500 personnes à l’heure du rendez-vous lancé voici plusieurs jours par tous – pour ainsi dire – les partis politiques de gauche et nombre de syndicats. Dans le même temps ou presque, le trafic routier s’intensifie doucement à la sortie sud de Quimper, sur la route conduisant vers le littoral. C’est qu’il fait beau. Beau et même chaud. Comme si l’été voulait forcer le calendrier.
Le calendrier, justement : « Nous sommes encore dans le temps des négociations entre les dirigeants des différents partis de gauche dans la perspective des législatives », analyse cette autre militante politique quimpéroise avant de conclure : « Il n’y a pas eu de message clair pour ce 1er -Mai », estime-t-elle tout est restant optimiste sur la possibilité d’un rassemblement faisant basculer l’Assemblée nationale, au soir du 19 juin.
Un peu plus loin, une syndicaliste de la CGT rappelle que, comme de tradition, des manifs du 1er -Mai ont lieu dans plusieurs villes du département, ce dimanche matin. Notamment à Pont-l’Abbé et Châteaulin.
Plus de 600 personnes
Finalement, lorsque le cortège s’ébranle vers la rue Kéréon, un peu plus de 600 personnes franchissent l’angle de la place Saint-Corentin. Huit cents l’année dernière. Le différentiel paraît anecdotique. Sauf que ce 1er-Mai 2022 est célébré dans un pays qui a cette fois voté à 41 % (13, 2 millions de voix) pour le Rassemblement national. Un peu moins de 26 %, à Quimper. Soit autant, ici, que pour J.-L. Mélenchon et Y. Jadot au soir du 10 avril. Le troisième tour serait déjà joué dans la circonscription de Quimper ? Toutes les listes n’ont pas encore désigné leur candidat.
Dans le cortège, les pancartes sont peu nombreuses, mais les messages qui fleurissent de-ci de-là sont sans équivoque : « Stop à la casse sociale » ou « Nous sommes tous sur la même planète, nous sommes tous dans la même galère ». Un peu plus loin, au bout d’un bras de plastique blanc, les lettres d’une affichette jouent avec l’anagramme « Macron – Monarc ». En milieu de cortège, une banderole blanche plutôt discrète mais remarquée porte les mots peints en noir « Union populaire ». Les deux hommes qui la portent ont moins de 30 ans. La manif quimpéroise se referme sur une aubade donnée sur le pont Max-Jacob par une fanfare militante composée de musiciens venus des quatre coins de Bretagne. « Bella ciao ».
Olivier Scaglia le 01 mai 2022 Ouest France Quimper
À Quimper, le 1er mai comme « premier rendez-vous revendicatif du quinquennat »
Comme chaque 1er mai, une manifestation était organisée à Quimper (Finistère), ce dimanche 1er mai 2022. À l’appel d’une intersyndicale, un peu plus de 600 personnes se sont rassemblées, place de la Résistance, avant de défiler dans le centre-ville.
Hausse des salaires, Smic à 2 000 €, retraite à 60 ans… Les revendications sont nombreuses, ce 1er mai 2022, à Quimper (Finistère). Un peu plus de 600 personnes se sont rassemblées sur la place de la Résistance pour faire entendre leur voix, lors de ce « premier rendez-vous revendicatif du nouveau quinquennat ».
L’appel à manifester émanait d’une intersyndicale, composée de la CGT, la CNT, la FSU, l’Unsa et Sud/Solidaires. Les représentants syndicaux se sont succédé au micro. Bien sûr, la question de la retraite a été centrale. Pour les syndicats présents, il faut « une retraite à 60 ans avec 37 annuités et demie ».
Parmi les autres revendications, on peut noter aussi « le blocage des prix pour les produits de première nécessité, une hausse générale des salaires, des embauches massives et le plein-emploi pour tous, une transition écologique accessible à tous ».
Lutte contre l’extrême droite
En ce 1er mai, dans le milieu syndical, on évoque souvent « la lutte contre l’extrême droite ». Nombreux sont ceux qui réclament également la paix en Ukraine et craignent les conséquences de la guerre.
Après les prises de parole, le cortège de plusieurs centaines de personnes s’est élancé pour un traditionnel défilé, dans le calme, le long des rues du centre-ville. Une fanfare, placée au milieu de la foule, reprend des airs militants. Des dizaines de drapeaux flottent dans les rues, aux couleurs des syndicats et de quelques partis de gauche.
« Contre-pouvoir »
Parmi les manifestants, il y a Denis, de la CGT Éduc’action : « Fêter les travailleurs, c’est déjà une bonne raison d’aller dans la rue. Il faut aussi que l’on montre que nous ne sommes pas résignés, prouver qu’on souhaite le meilleur pour notre pays ! » Pour lui aussi, la question des retraites est importante : « Il faut cesser d’allonger le temps de travail. La retraite à 65 ans, ça signifie que certains ne partiront pas avant 70 ans », clame-t-il.
Dans le cortège, certains manifestent aussi sans drapeau ni bannière, à l’image de Laurence, Olivier et Gabin – du haut de ses 4 ans – venus en famille. Ils ne manifestent pas à tous les 1er mai, « mais là, ça va mal ! Il faut montrer aux politiques qu’il y a un contre-pouvoir dans la rue ». Une fois la boucle du défilé bouclée, le cortège s’est dispersé vers 13 h.
1er-Mai : 200 manifestants au départ de la place des Otages à Morlaix
200 personnes se sont rassemblées sur la place des Otages, à Morlaix, ce dimanche 1er mai 2022 à l’occasion de la Fête du travail. Dans le cortège, des syndicalistes, des politiques… mais aussi des néophytes.
À Morlaix, place des Otages, ils ont été environ 200 à se rassembler pour le traditionnel défilé du 1er mai, entre 10 h 30 et 11 h. Un rassemblement 2022 souhaité notamment par l’intersyndicale composée de la CGT, CNT, FSU, Unsa et Sud/solidaires en cette journée symbolique de la Fête du travail.
Parmi les motifs annoncés du rassemblement, la lutte contre « les inégalités salariales », mais aussi la pression mise sur le président Macron nouvellement réélu de « faire de la France une grande nation écologique ».
Vers 11 h, dès la première prise de parole, la CGT rappelle le contexte après que « l’extrême droite a été battue dimanche dernier », évoquant « la responsabilité des organisations [NDLR : l’intersyndicale] dans la lutte contre les idées racistes et fascistes, contre l’imposture de l’Extrême droite et la division du monde du travail ». La politique passée d’Emmanuel Macron, mais aussi « des gouvernements précédents », est très critiquée, accusée d’avoir « accru les inégalités sociales, territoriales et augmenté la pauvreté »…
Natasha, 83 ans et Jacques, 74 ans, manifestent chaque Premier mai. Tous les deux sont encartés au Parti Communiste. La première souhaite « une augmentation du pouvoir d’achat », et le second s’est déplacé pour qu’« ils ne repoussent pas l’âge de départ à la retraite ». (Le Télégramme/Cécile Renouard)
Élus, encartés… les législatives sont à venir
Ici et là, les manifestants acquiescent au discours, certains plus remontés que d’autres « refusent » ensuite « de parler avec un journaliste ». D’autres au contraire sont ouverts, n’hésitant pas à parler de leurs partis ou de leur sympathie pour un mouvement politique, PS, PC, France Insoumise ou encore Générations… « C’est important pour l’Union de la gauche », commente par exemple l’élue Catherine Tréanton en un clin d’œil aux élections législatives à venir.
À quelques mètres d’elle, deux étudiants du lycée agricole de Suscinio montrent un enthousiasme certain en prenant place dans le cortège pour effectuer le tour traditionnel du centre-ville. C’est en effet « leur premier rassemblement du Premier mai ». Il y a là, Camille, 23 ans, qui porte une pancarte disant « Non au bitume, oui aux légumes »… tandis que son camarade Jakez, 18 ans, a un message similaire. Écologie, agriculture, économie… les jeunes parlent de tout cela dans leurs affiches. « On s’est réuni après les élections présidentielles en se disant qu’il fallait faire quelque chose, au moins essayer… Donc on est venus ».
120 personnes au rassemblement du 1er (Quimperlé)
La mobilisation au traditionnel rassemblement du 1er-Mai, organisé dimanche matin à Quimperlé par la CGT, était plus forte que l’année dernière.
Le rassemblement du 1er-Mai, à Quimperlé, a réuni plus de 120 personnes ce dimanche matin. Une fréquentation en hausse pour le début d’un troisième tour social souhaité par la CGT.
Plus de 120 personnes ont participé, ce dimanche matin, au traditionnel rassemblement du 1er-Mai, organisé par la CGT devant l’espace Benoîte-Groult, à Quimperlé. Une fréquentation en hausse par rapport aux années précédentes. « Lors des derniers rassemblements du 1er-Mai, on dénombrait de 60 à 80 participants », souligne Gérard Le Bourhis, mémoire locale du syndicat. Et cette participation ne s’explique pas par une météo radieuse, ni par la présence de quelques vacanciers, habitués à participer aux rassemblements en région parisienne.
Si les retraités forment toujours le gros des troupes présentes le 1er mai, ils ont été rejoints par plusieurs salariés, inquiets de la réforme des retraites et du départ à 65 ans, promis par Emmanuel Macron. « Il faut un troisième tour social pour s’opposer à cette politique libérale », assène Laëtitia, qui boudait les années précédentes ce rassemblement. « Après avoir écarté la menace d’un pouvoir autoritaire au second tour de l’élection présidentielle, il faut imposer une véritable politique sociale avec un Smic brut à 2 000 €. Il faut aussi augmenter les cotisations sociales pour ne pas amplifier les déserts médicaux et les fermetures de lit dans les hôpitaux. Il faut mettre fin aux exonérations des cotisations patronales. Les cotisations sont le pilier de la protection sociale », plaide Gérard Le Bourhis, le représentant de l’union locale CGT.
Dégradation du pouvoir d’achat et des conditions de travail, départ à la retraite à 65 ans : les craintes exprimées au début ce « troisième tour social » sont nombreuses.
« Inenvisageable de travailler à l’usine jusqu’à 65 ans »
De son côté, Audrey Quémat, secrétaire du syndicat CGT de l’hôpital de Quimperlé, a réclamé une amélioration des conditions de travail. « Les difficultés de l’hôpital public ne sont pas la conséquence de la covid-19 mais des réductions budgétaires. On manque de moyens et de personnels. Les salariés sont épuisés », alerte-t-elle. Selon la représentante syndicale, la situation se dégrade de plus en plus au Groupement hospitalier Bretagne sud (GHBS). « L’appel à l’intérim ne suffit plus à faire face aux problèmes d’effectifs. La direction demande, sur la base du volontariat, que des salariés écourtent d’une semaine leurs congés d’été pour remédier aux absences », dénonce Audrey Quémat, tout en craignant que « l’exception devienne la norme ».
Chez Bigard, les délégués pointent aussi une détérioration des conditions de travail. « Les marges et les profits augmentent, les cadences aussi ! Dans certains ateliers, c’est le retour du chronomètre », dénonce Xavier Morvant, délégué syndical CGT chez Bigard, à Quimperlé. Et le recul annoncé de l’âge de la retraite assombrit un peu plus l’horizon. « La peur s’installe dans l’usine face à cette menace. C’est inenvisageable de maintenir des ouvriers jusqu’à 65 ans. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux partent déjà avant 62 ans en inaptitude », déclare le délégué syndical. C’est justement cette perspective qui a incité plusieurs actifs à rallier le rassemblement pour exprimer leur opposition à cette réforme. « Le 3e tour de la présidentielle se poursuivra en juin dans les urnes, mais aussi dans les rues », prévient la CGT.
WEEK-END DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE AFGHAN les 22 et 23 octobre 2021 avec la projection de 4 films et des temps de débat
EN PRÉSENCE DES RÉALISATEURS ET JOURNALISTES
La destruction par les taliban en 2001 des boudhas géants de Bamyan avait provoqué un électrochoc à la face du monde. Le 15 août dernier suite à la débâcle des armées américaines et afghanes – est revenu au pouvoir un régime obsédé par le souci de rétrograder la femme au rang « d’esclave, d’animal domestique ». Assignées de nouveau à résidence dans la prison grillagée de leur burqa, les femmes afghanes luttent pour leur survie, contre ce constat qui accuse la bêtise humaine, la lâcheté. Pour faire appel à notre solidarité – avec pour éclatantes preuves 2 documentaires et 2 films inoubliables.
Séance : 10 euros. La recette du week-end sera reversée à une association de femmes afghanes.Cinéma Etoile, Place de l’Etoile – 29660 Carantec. Tél. : 09 72 98 20 57 / etoilecine@gmail.com
La liberté sous le capitalisme c’est celle du Renard libre dans le poulailler libre.
Contre la loi du profit : Organisons-nous !
Les mois passent, la pandémie remonte en flèche particulièrement en Guadeloupe et en Martinique, alors que le gouvernement Macron persiste dans ses attaques et son mépris pour les travailleuses et les travailleurs.
Depuis le début, la gestion de la crise sanitaire a été une succession de mesures inadaptées ou à contre-temps, accompagnées de discours plus ou moins grandiloquents, pétris de contradictions. Tout cela ne vise qu’à nous faire accepter dans la crise toujours plus de sacrifices. Rien de neuf sous le soleil : les profits passent avant nos vies dans cette société capitaliste.
Ce sont bien les mensonges orchestrés par le gouvernement (rappelons-nous des masques…inutiles quand il n’y en avait pas assez, faute de stocks !) qui ont entretenu la défiance et le désarroi d’un grand nombre de travailleuses et de travailleurs.
En dehors d’un protocole sanitaire à envisager à une échelle mondiale car le virus se moque bien des frontières, qui permettrais plus efficacement de répondre à toutes les raisons à la fois de contagions, de développement de variants et de cas graves à l’heure actuelle, et cela fait consensus scientifique, la vaccination est le moyen le plus efficace pour se protéger collectivement contre l’épidémie qui touche plus durement les plus fragiles d’entre-nous. Il ne faudra pas non plus manquer de se tenir au courant de toutes les autres mesures sanitaires qui devront être prise.
Prenons le virus au sérieux puisque Macron ne le fait pas ! Mais comment parvenir à vacciner le plus grand nombre ? En donnant des leçons de morales ? En jouant de la carotte et du bâton ? En engraissant les trusts pharmaceutiques, qui profitent du rebond de l’épidémie pour augmenter encore les tarifs de leurs vaccins ?
Non, une politique sanitaire qui nous protégerait vraiment du virus et des variants qui risquent encore d’apparaître, devrait reposer sur une campagne massive d’information sur l’histoire des vaccins, leurs bénéfices et leurs effets ouvertement aux yeux et aux oreilles de toutes et tous et non sous la menace du gendarme et à l’autoritarisme de ce gouvernement. Elle mettrait aussi fin aux brevets sur les vaccins, afin de permettre leur production en masse, à moindre coût, et l’accès aux vaccins partout dans le monde.
Dans les manifestations, on entend et on peut partager méfiances et colères de toutes les sortes. Mais dans la situation où tous nous mentent et ne font que ce qui les arrangent en prétendant que nous refusons de collaborer pour faire reculer la pandémie comment savoir en qui faire confiance ?
Méfions-nous des « patriotes » et autres « ré-informateurs » démagogues qui font semblant d’être du côté de la population mais qui en profitent pour brandir aussi des pancartes antisémites et cherchent à diriger la colère ! Les réformes de Macron, l’extrême droite ne les condamne pas ! Nous ne pouvons que dénoncer ce duel entre Macron et l’extrême-droite qui n’est qu’un face à face destiné à préparer un début de campagne électorale.
Une mise en scène qui fait aussi diversion, alors qu’il prépare déjà avec son gouvernement des attaques redoublées contre les chômeurs, contre nos retraites. Aussi, taxer « d’antivax » ou de « réactionnaires anti-progrès » celles et ceux qui s’opposent au « pass sanitaire » et à sa politique bien au-delà de la question sanitaire, est une ficelle un peu grosse.
Anti-progrès les soignants qui réclament des moyens pour l’hôpital public ?, ceux-là même qu’il remerciait hypocritement au sortir du premier confinement ? Réactionnaires celles et ceux de première ligne ? Ce ne sont pourtant pas eux qui sont responsables du délabrement de l’hôpital public et de la mort de milliers de personnes décédées fautes de soin ou de matériel !
Pour s’orienter dans le combat actuel contre le gouvernement, et dans les combats à venir contre le système du fric et du profit, on ne pourra compter que sur nous-même, sur notre force collective organisée.
Disons non au « pass sanitaire » Mais exigeons aussi dès maintenant le contrôle des trusts pharmaceutiques par les travailleurs et la population.
Contre les grands patrons voyous, non aux licenciements, aux « suspensions de contrats ». Le gouvernement fait peser toute la contrainte sur la population, et rien sur les patrons qui proftent de la crise. Rien contre les actionnaires qui ont vu leur fortune se décupler pendant la crise ! A leur tour de payer !
Algues vertes, un scandale d’Etat. Nitrates et gaz toxiques, 50 ans de déni. Yves-Marie Le Lay Editions Libre et solidaire
Plan de lutte contre les algues vertes inefficace et couteux, telles ont été les analyses de ce livre en particulier au chapitre 8 au titre évocateur : le tonneau des Danaïdes, plus d’un an avant les conclusions concordantes aujourd’hui de deux rapports officiels, celui de la Cour des Comptes et l’autre du Sénat.
Merci à ces serviteurs de l’État d’avoir de fait accordé toutes ces lettres de noblesse à cet ouvrage. Voilà qui donne un signal fort sur la qualité de son contenu.
C’est dire aussi combien l’auteur connaît son sujet qu’il expose en 272 pages en ne négligeant aucun des aspects de cette pollution toxique d’un demi-siècle. Fort de tous ses combats de terrain qu’il a partagé avec en particulier ses amis de Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre il a pu en tirer une conclusion essentielle : la faillite totale et persistante de toute la chaîne des représentants de l’État et des élus dans la lutte contre cette pollution aux graves impacts sanitaires et environnementaux. Les morts d’hommes et d’animaux sur les plages et les graves atteintes à la biodiversité pèsent bien peu face au poids de ce que l’auteur appelle le complexe agro-industriel qui fait de la Bretagne sa chose qu’il peut souiller à sa guise pour son seul profit. Sans un réveil citoyen, cette région portera encore longtemps ce fardeau, cette honte des images croisées de la tonne à lisier et des hectares de marées vertes d’où se dégage un gaz mortel.
Oui ce livre sent le soufre, mais paradoxalement il donne le mode d’emploi pour en finir avec l’hydrogène sulfuré qui empoisonne nos plages et nos estuaires.
Putain d’algues !
Yves- Marie Le Lay
Livre numériqueaux Editions Atramanta
Putain d’algues ! Ce sont les derniers mots de Thierry Morfoisse avant sa mort au volant de son camion, après son troisième chargement d’algues vertes pourries. Ayant subi lui-même une expérience du même ordre dans d’autres conditions, il en a réchappé. Tout semble séparer ces deux situations, puisque l’un est mort, l’autre est encore vivant. Il existe pourtant un point commun entre les deux : l’épreuve de l’odeur insoutenable d’oeufs pourris de l’hydrogène sulfuré et l’incompréhension totale du piège dans lequel on est tombé.
Charge alors au vivant d’honorer et de défendre la mémoire de la victime innocente de cette intoxication mortelle qui aurait dû être évitée. Rendre compte de ses souffrances avant l’issue dramatique à partir de son vécu de survivant. Surtout comprendre et expliquer comment cela arrive, comment ce gaz toxique violent vous anéantit brutalement, comment les algues qui le produisent s’étalent en toute impunité sur nos plages et nos estuaires.
Et comme Thierry Morfoisse n’est pas la seule victime connue des marées vertes, reprendre le fil des autres drames pour y retrouver la même situation. S’interroger enfin sur la responsabilité des auteurs de ces drames à répétition afin que ce livre soit aussi une arme pour leur demander des comptes et mieux encore les congédier.
Présentation, rencontre, échanges :
Librairie Dialogues à Morlaix samedi 3 juillet à 10 h
OBSERVATOIRE DU NUCLEAIRE
Conférence de Stéphane Lhomme
Samedi 15 mars à 19 h à Belle-Île-en-Mer
salle A
(près de l’Hôtel de Ville, le Palais)
"Nucléaire, renouvelables,
économies d'énergie :
qui sauvera le climat ?"