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04 juin 2023 ~ 0 Commentaire

édito (npa)

une

La Palme d’or et la start-up nation

«Il est peut-être temps d’arrêter de distribuer autant d’aides à ceux qui n’ont aucune conscience de ce qu’ils coûtent aux contribuables. » Ces récents propos de Guillaume Kasbarian, président macroniste de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, ne visaient pas les grands groupes privés gavés d’aides publiques.

Ils ciblaient la réalisatrice Justine Triet, après qu’elle a osé critiquer le gouvernement lors du discours qu’elle a prononcé à Cannes après avoir reçu la Palme d’or. Et ils sont particulièrement symboliques, pour ne pas dire symptomatiques, de la vision du monde de la macronie et de ses méthodes.

Pour les apologistes béats de la « start-up nation », nulle différence entre une société cotée en bourse et la société tout court. Comme des patrons, les figures de la macronie qui se sont exprimées pour critiquer Justine Triet semblent considérer que les richesses produites par les autres leur appartiennent sous le prétexte qu’ils tiennent les cordons de la bourse. Comme des patrons, ils considèrent que celles et ceux qui contestent leurs choix doivent être renvoyés à une position de subordonnéEs, voire menacés de se voir couper les vivres.

À la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak et à tous ceux qui ont, comme elle, mobilisé l’ar-gument « Ne mordez pas la main qui vous nourrit », l’écrivain Nicolas Mathieu a adressé un message simple, dans un texte salutaire publié sur Instagram : « Vous ne financez pas le cinéma et la culture. Nous finançons le ciné et la culture via des dispositifs de solidarité collective dont vous n’êtes que les organisateurs temporaires. La main qui nourrit les artistes n’est pas la vôtre. »

L’épisode — dont on ne manquera pas en outre de relever la dimension profondément sexiste — est significatif de l’état d’esprit de ces responsables politiques tellement obsédés par les privatisations qu’ils en ont « oublié » que l’argent public et les dispositifs de solidarité gérés par l’État ne sont pas leur propriété.

Significatif aussi de leur gouvernance autoritaire et de leur incapacité à tolérer la moindre critique sans répondre par des injures et/ou des menaces. Significatif, enfin, de ce personnel politique à la fois arrogant, stupide et malfaisant, dont il est grand temps de se débarrasser, et de leur monde dont nous ne voulons plus.

Julien Salingue
Hebdo L’Anticapitaliste – 664 (01/06/2023)

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04 juin 2023 ~ 0 Commentaire

gauche anti-mélenchon (le télégramme)

elections

À Montpellier, la gauche anti-Mélenchon veut passer à la vitesse supérieure et offrir une « alternative »

De nombreuses personnalités de gauche, opposées à la ligne Nupes de Jean-Luc Mélenchon, sont réunies à Montpellier pour tenter d’offrir une alternative.

La gauche anti-Mélenchon est réunie, ce samedi, à Montpellier, pour tenter d’offrir une alternative à la ligne pro-Nupes défendue par le patron des socialistes, Olivier Faure. Mais certaines de ses figures nourrissent leurs propres ambitions et pourraient se retrouver en concurrence.

Ce raout est organisé par le courant Refondations de Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen, premier secrétaire délégué du PS et principal opposant à Olivier Faure. À la tribune, la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, la maire de Paris, Anne Hidalgo, celui de Montpellier, Michaël Delafosse, l’ex-candidat à la présidentielle Benoît Hamon… L’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, qui a quitté le PS, n’a pas fait le déplacement, mais s’est exprimé en vidéo.

Stratégie parlementaire contre la réforme des retraites, affaire Quatennens, élections européennes : depuis sa douloureuse naissance, en mai 2022, l’union de la gauche Nupes a surtout offert le spectacle de ses divergences. Et les initiatives se multiplient pour tenter de fédérer ceux qui critiquent l’accord conclu entre La France insoumise, les socialistes, les écologistes et les communistes.

Mi-mai, l’ex-premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a organisé un rassemble-ment de la social-démocratie. Samedi prochain, Bernard Cazeneuve,  qui lance son propre mouvement, la Convention, sera en meeting à Créteil. Nicolas Mayer-Rossignol veut, lui, peser de l’intérieur du PS avec Anne Hidalgo, Carole Delga ou Michaël Delafosse. Mais beaucoup nourrissent, à des degrés divers, des ambitions nationales. « À terme, ils seront tous candidats les uns contre les autres », analyse-t-on dans l’entourage de Faure.

« À un moment, il faudra une incarnation »

« Je ne crois pas du tout qu’il y ait de la concurrence », répond Lamia El Aaraje, co-présidente de Refondations. « À un moment, il faudra une incarnation, mais aujourd’hui, toutes ces initiatives, c’est un enrichissement ». À Montpellier, il s’agit « de travailler sur le fond », pour « élargir le rassemblement de la gauche, l’approfondir et l’équilibrer », ajoute Nicolas Mayer-Rossignol. Il affirme avoir convié « toutes les sensibilités de gauche », y compris plusieurs responsables de LFI qui ont tous décliné, tout comme Olivier Faure.

Ce dernier a même, selon plusieurs proches de Nicolas Mayer-Rossignol, appelé certains invités pour qu’ils se décommandent. Mais le député Philippe Brun, proche du patron des socialistes et présent sur place, dément avoir été découragé de venir.

Pour Lamia El Aaraje, le patron du PS aurait, en tout cas, dû se déplacer. « Cela aurait été l’occasion de dire que les dissensions du congrès de Marseille étaient terminées ». « Un premier secrétaire ne devrait pas être un premier sectaire », abonde le maire de Rouen. L’entourage d’Olivier Faure rétorque : « Quand tu te fais insulter toute la journée, est-ce que tu as envie d’aller les voir ? ».

Il faut « rassurer les gens »

Belle prise de guerre, Benoît Hamon, qui n’avait « pas reparlé dans une enceinte socialiste depuis 2017 », justifie sa présence : « Vous êtes un courant du PS avec lequel il faut parler et commencer à poser les bribes de ce qui pourrait, demain, nous amener au succès ».

Refondations, qui pèse 30 % au sein du PS, « est dans une dynamique » car l’opinion publique associe Olivier Faure « aux outrances de Jean-Luc Mélenchon », estime l’ex-eurodéputé socialiste Lièm Hoang-Ngoc, un temps rallié au tribun Insoumis. Il faut « rassurer les gens, proposer un programme crédible, mais pas social-libéral ».

Carole Delga, qui réclame un projet « désirable », s’enthousiasme : « Nous allons de nouveau savoir débattre, dans les différences, mais avec respect » et « d’égal à égal », lance-t-elle dans un tacle à la Nupes, dominée par LFI. Anne Hidalgo reconnaît que le PS « ne va pas bien du tout ». « Mais, avec Refondations, nous lui redonnons de l’énergie par le travail ».

Michaël Delafosse savoure : « La gauche de la raison n’a pas dit son dernier mot ». Au menu, des ateliers et plénières sur l’unité de la gauche, la social-écologie, la promesse républicaine ou l’Europe, l’un des principaux sujets de tension avec Olivier Faure, qui veut discuter d’une liste commune avec LFI aux élections européennes de 2024.

« Faure sème le trouble. Il y a une forme de soumission à LFI », déplore le maire de Bourg-en-Bresse, Jean-François Debat, alors que les européennes doivent permettre de « modifier le rapport de force » au sein de la Nupes.

03 juin 2023

https://www.letelegramme.fr/

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30 mai 2023 ~ 0 Commentaire

the old oak (presse de gauche)

the old oak (presse de gauche) dans A gauche du PS

Ken Loach à Cannes, l’homme révolté

The Old Oak dans la compétition officielle du Festival de Cannes. Le cinéma vérité du Britannique Ken Loach traite de l’arrivée de réfugiés syriens dans un bourg sinistré du comté de Durham. Programmé l’avant-dernier jour du festival, le film complète la trilogie de Loach sur le nord-est de l’Angleterre.

The Old Oak de Ken Loach, héros et anti-héros au 21ème siècle

Depuis le drame Poor Cow (1967) dans le style « kitchen sink drama »[1], qui fut suivi de l’étonnant Kes (1969), le Britannique Ken Loach n’a eu cesse d’évoquer la rude réalité sociale du Royaume-Uni. L’auteur est resté politiquement engagé contre les dysfonctionnements, les injustices et les souffrances engendrés par l’économie capitaliste ainsi que par les institutions (famille, système de chômage…) qui dénigrent, déclassent, broient les individus. Après deux Palmes d’or récompensant Le vent se lève (2006) et Moi, Daniel Blake (2016), le réalisateur de 86 ans était à nouveau dans la compétition officielle à Cannes.

Le titre du film The Old Oak (Le vieux chêne) désigne le nom d’un pub dans une ancienne ville minière du nord-est de l’Angleterre. L’action se situe en 2016, à Easington dans le comté de Durham, au bord de la mer du Nord. La petite ville n’a plus aucun atout, les gens n’ont plus d’espoir. La jeunesse fait l’école buissonnière, traine en compagnie de pitbulls, invective les passants. Les enfants ne mangent pas à leur faim. Les adultes manifestent méfiance et rancœur. Le propriétaire du pub TJ Ballantyne (Dave Turner) est lui aussi mal loti. Son commerce périclite, mais il résiste. Symboliquement et avec une touche comique, il redresse, à l’aide d’une perche, le K de OAK sur l’enseigne.

Lorsqu’un groupe de réfugiés syriens est amené en car dans cette région où les habitants se sentent abandonnés, trahis par les autorités publiques, TJ s’interpose pour atténuer les tensions, voire proposer des solutions comme la distribution hebdomadaire de repas tant aux Syriens qu’aux pauvres du bourg. TJ se lie d’amitié avec Yara (Ebla Mari), une jeune Syrienne, passionnée de photographie, dont l’appareil photo est l’unique souvenir qui lui reste de son père emprisonné par le régime d’Assad. Les clichés pris depuis le car par Yara relatent la rencontre âpre, malaisée entre les locaux et les réfugiés.

Le cinéma vérité de Ken Loach s’attaque à des sujets toujours d’actualité. Le réalisateur reste à l’écoute des malheurs et doléances des Britanniques du nord-est de l’Angleterre où il avait déjà situé l’action de Moi, Daniel Blake et Sorry We Missed You. Il expose également la tragédie des hommes, femmes et enfants qui doivent fuir leur pays parce qu’on a provoqué des guerres. Face à l’afflux d’étrangers dans un bourg sinistré, Loach confronte le point de vue des uns (intolérance, racisme) et des autres (tolérance, entraide) dans des séquences que certains critiques ont qualifié de simplistes, mais qui ne font que refléter la réalité dans beaucoup de pays.

On a aussi reproché au film d’être prévisible. Est-ce parce que Loach y défend, une nouvelle fois, sa vision humaniste de l’existence ? Est-ce parce qu’il œuvre pour plus de justice dans la société ? Est-ce parce qu’il parle au nom des laissés-pour-compte victimes des économiquement et politiquement puissants ? Va-t-on reprocher à Wim Wenders de montrer, dans Perfect Days, le quotidien d’un technicien de nettoyage[2] des toilettes publiques de Tokyo ? Va-t-on reprocher à Nuri Bilge Ceylan de faire parler, et de faire parler très longuement dans Les herbes sèches, une femme d’origine alévie[3], enseignante dans un village anatolien, amputée d’une jambe à cause d’un attentat, qui attend des changements et veut vivre libre ?

On ne s’ennuie pas en visionnant The Old Oak dont le scénario est signé Paul Laverty et dont les interprètes principaux, Dave Turner et Ebla Mari, livrent de sobres performances. Alors qu’on s’ennuie un peu, voire beaucoup, avec d’autres films de la sélection officielle du Festival de Cannes 2023 – Jeanne Du Barry (hors compétition) de Maïwenn, un roman-photo sur une courtisane de Louis XV interprété par un Johnny Depp à bout de souffle ; La passion de Dodin Bouffant de Tran Anh Hung, malgré la présence de Juliette Binoche et de Benoit Magimel qui se passionnent pour des recettes de cuisine ; Club Zero de Jessica Hausner qui traite, de façon trop mécanique, de l’emprise sur des lycéens d’une prof-guru en « conscience alimentaire » ; Black Flies de Jean-Stéphane Sauvaire où l’action frénétique de deux urgentistes paramédicaux à New-York perd en intérêt dramatique.

La conférence de presse donnée par Ken Loach et son équipe le samedi 23 mai[4] a apporté des éclairages dans le prolongement du film. Ken Loach plus révolté que jamais.

mardi 30 mai 2023 Esther Heboyan Tiré du blogue de l’autrice.

https://www.pressegauche.org/

Notes

[1] L’expression « kitchen sink drama » signifie littéralement « drame autour de l’évier de cuisine », caractérise tout un mouvement culturel britannique des années 1950 et 1960 qui s’est intéressé, de manière réaliste, aux conditions de vie de la classe ouvrière. Le mouvement a traversé la littérature, le théâtre, le cinéma. Parmi les films, citons Samedi soir, dimanche matin (1960) de Karel Reisz, La solitude du coureur de fond (1962) de Tony Richardson, Billy le menteur (1963) de John Schlesinger .

[2] Prix d’interprétation masculine Cannes 2023 pour l’acteur japonais Koji Yakusho.

[3] Prix d’interprétation féminine Cannes 2023 pour l’actrice turque Merve Dizdar.

[4] Disponible en ligne

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15 mai 2023 ~ 0 Commentaire

turquie

turk

Elections en Turquie: Recep Tayyip Erdogan sous la barre des 50 % des voix sur 90% des bulletins dépouillés, vers un potentiel second tour

Un second tour inédit semble se profiler dimanche soir en Turquie, suspendue aux résultats du dépouillement de l’élection présidentielle. Les 64 millions d’électeurs devaient aussi choisir les 600 députés qui siègeront au parlement monocaméral à AnkaraD’après la chaîne de télévision turque Halk TV, proche du parti d’opposition, qui se base sur l’agence privée Anka, R. Edogan est à 48.55 % des voix, contre 45,69 % pour son principal opposant, K. Kiliçdaroglu (CHP), et 5,33 % pour S. Ogan, sur 83.31 % des bulletins dépouillés.

Selon l’agence étatique Anadolu, R. Erdogan est à 50,43% des voix contre 43,77% pour K Kiliçdaroglu et 5,31% pour S. Ogan, sur 80,48 % des bulletins dépouillés.

Pour rappel, un candidat doit remporter 50 % des voix et un bulletin pour l’emporter dès le premier tour, sans quoi un deuxième tour se tiendra le 28 mai.

L’opposition affirme que la nette avance d’Erdogan selon Anadolu est due à l’ordre dans lequel les bulletins de vote ont été comptés, le gouvernement ayant ralenti selon, elle le comptage dans les zones où l’opposition est majoritaire.

Dans le Hatay, Erdogan obtient 48,08 %… contre 48,01 % à Kiliçdaroglu (sur la quasi-totalité des urnes). Mais le président sortant domine largement dans les provinces alentour, qui sont historiquement favorables aux conservateurs et à leurs alliés nationalistes du MHP (Osmaniye, Gaziantep, Kilis).

Les résultats à Ankara : les deux candidats dans un mouchoir de poche

Selon l’agence Anadolu sur 97,41 % des urnes dépouillées, Kemal Kiliçdaroglu obtient 46,90 % des suffrages, contre 46,32 % pour Recep Tayyip Erdogan. Côté législatives, le CHP de Kiliçdaroglu est en tête dans la circonscription Ankara-1 (41,21 % contre 24,94 % pour l’AKP d’Erdogan), et l’AKP est en tête à Ankara-2 (41,99 % contre 20,54 %) et Ankara-3 (32,03 % contre 28,45 %)

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14 mai 2023 ~ 0 Commentaire

cgt (médiapart)

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12 mai 2023 ~ 0 Commentaire

europe (jdd)

npa europe

Au Parlement européen, le PS, EELV et LFI votent déjà ensemble

Au Parlement européen, les députés EELV, PS et LFI ont 80 % de votes similaires depuis le début de la législature. Une proportion élevée, comparable à celle observée à l’Assemblée nationale. Si les Insoumis s’en servent pour justifier le bien-fondé d’une liste commune en 2024, écologistes et socialistes nuancent l’importance de ce chiffre.

Voilà plusieurs semaines déjà qu’à gauche, les arguments se multiplient pour justifier le bien-fondé ou l’inutilité d’une liste commune sous bannière Nupes aux élections européennes de juin 2024. Dans une interview au Journal du Dimanche, Marine Tondelier, la secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), justifie sa volonté de partir séparément par des « différends » idéologiques trop importants avec La France insoumise (LFI) sur les sujets européens.

Un argumentaire que réfute Manon Aubry. Dans un entretien publié ce jour sur notre site Internet, la cheffe de file insoumise au Parlement européen assure que les combats que son groupe mène à Bruxelles et à Strasbourg sont très largement partagés avec les écologistes et les socialistes. En épluchant dans le détail les milliers de scrutins qui se sont tenus depuis le début de la législature actuelle au sein de l’assemblée européenne, les chiffres donnent raison à l’eurodéputée insoumise. Mais ses alliés de la Nupes tiennent à nuancer et contextualiser ce qui serait une proximité de façade.

80 % de votes communs

« Depuis le début de la législature, nous votons à 80 % comme les eurodéputés écologistes, et à 75 % comme les socialistes. À l’Assemblée nationale, les proportions sont similaires et ça ne leur a pas empêché de faire campagne sous une même bannière ! » Voilà l’argument tout trouvé par Manon Aubry en réponse à ses alliés de la Nupes pour qui de trop grandes divergences idéologiques empêcheraient de bâtir une liste commune aux élections européennes.

En regardant dans le détail l’ensemble des scrutins publics qui ont eu lieu dans l’hémicycle européen depuis le début de la mandature en cours, Manon Aubry a raison : socialistes, écologistes et Insoumis votent très majoritairement de la même manière. Selon les données fournies par le Parlement européen, sur les 15 646 votes qui se sont déroulés depuis le 1er juillet 2019, les eurodéputés de LFI et d’EELV ont effectivement voté de la même manière lors de 81 % de ces scrutins. Entre parlementaires socialistes et Insoumis, cette similitude atteint 76 %, et jusqu’à 86 % entre élus d’EELV et ceux du PS.

Pour comparaison, sous la législature actuelle de l’Assemblée nationale, les similitudes de votes entre les trois groupes de gauche sont semblables à celles qu’on observe à l’assemblée européenne : 80 % entre LFI et EELV, 74 % entre LFI et le PS et 79 % entre EELV et le PS. Pour la coprésidente du groupe de la Gauche au Parlement européen (GUE/NGL), c’est la preuve par les chiffres que les désaccords entre alliés de la Nupes ne sont plus importants à Bruxelles qu’à Paris. Un argument infaillible ?

La vision insoumise de l’avenir de l’UE interroge ses alliés

« On ne peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres », rétorque David Cormand, proche de Marine Tondelier. « D’abord, tous les votes à main levée ne sont pas répertoriés, liste le député européen écologiste. Ensuite, le mode de travail du Parlement européen fait que le texte présenté en hémicycle est généralement un compromis obtenu lors du travail en commission, ce qui réduit les différences de votes en plénière. La preuve par les chiffres : les Insoumis votent à 77 % comme le PS, et à 66 % comme les macronistes. Et personne n’imaginerait une liste commune entre LFI et Renaissance aux européennes ! »

 Au Parlement européen, les Insoumis votent à 66 % comme les macronistes. Personne n’imaginerait une liste commune entre LFI et Renaissance aux européennes ! David Cormand, député européen EELV

L’ancien secrétaire national d’EELV s’interroge également sur « la vision de l’avenir de l’UE » portée par les Insoumis. Un élément qui pose autant question du côté des socialistes. Même si les dirigeants du PS sont davantage ouverts à la discussion concernant une liste commune en juin 2024, la position de LFI vis-à-vis d’un certain nombre de sujets européens mérite une indispensable mise au point. « Il doit y avoir une clarification nécessaire des Insoumis sur ce qu’ils veulent et pensent vraiment de l’avenir de la construction européenne, soutient le socialiste Christophe Clergeau, secrétaire national à l’Europe. S’ils veulent porter une vision qui rassemble à gauche, ce ne peut pas être celle qu’ils ont portée ces dernières années. »

Pour ce dernier, l’argument des uns n’efface pas celui des autres. « Cette similarité entre nos votes montre que si l’on part ensemble ou séparément aux élections européennes, quoi qu’il arrive, il nous faudra mettre en avant ces combats communs au Parlement européen où nous siégerons, de toute façon, dans des groupes politiques différents. »

Hugo Palacin avec Anne-Charlotte Dusseaulx 12/05/2023

https://www.lejdd.fr/politique/

Commentaire:

C’est quoi au fait ces divergences? (Et ces points unitaire?)

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09 mai 2023 ~ 0 Commentaire

nupes (bfm)

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Fabien Roussel assure ne pas vouloir quitter la Nupes

Le député communiste du Nord Fabien Roussel a fait savoir qu’il ne souhaitait pas quitter la Nupes, quelques jours après une réunion tendue entre les ténors de la Nouvelle union populaire écologiste et sociale (Nupes) mardi soir

Le chef du parti communiste Fabien Roussel appelle à ce que la Nupes « accepte les choix de chaque force politique » qui la composent et assure n’avoir pas l’intention de quitter l’alliance, a-t-il expliqué samedi soir à l’AFP.

Alors qu’une réunion houleuse s’est tenue mardi entre les dirigeants de la Nupes, Fabien Roussel a tenu à rectifier les propos que LFI lui a prêtés, l’accusant d’avoir comparé la coalition à un boulet, et affirmé qu’il n’avait pas l’intention de quitter la Nupes.

« Élargir l’alliance »

« J’ai dit effectivement que la Nupes c’est pour moi autant une perspective d’espoir, parce qu’on a construit beaucoup ensemble, mais c’est aussi un boulet si ça nous tire vers le bas, si ça nous enferme dans des constructions politiques incontournables. Si on ne peut pas y dire ce que l’on pense, c’est un boulet, une camisole, un carcan », a-t-il estimé.

« Et quand Manuel Bompard m’a dit: ‘on a compris que tu veux sortir de la Nupes’, j’ai dit ‘non!’ », a-t-il plaidé, assurant qu’il voulait au contraire « élargir » l’alliance.

Pour lui, avant de parler élections européennes, ou présidentielle, la Nupes doit se concentrer d’abord « sur le mouvement social historique contre les retraites ».

« Aller chercher au-delà de la Nupes »

Il demande « qu’on réunisse les 250 parlementaires qui ont signé le référendum d’initiative partagé, qu’on ailler chercher au-delà de la Nupes et qu’on prenne ensemble des initiatives » pour poursuivre la bataille sociale.

Le PCF a aussi soutenu l’idée d’une rencontre entre ces parlementaires et l’intersyndicale, samedi lors du premier conseil national du parti depuis la réélection à sa tête de Fabien Roussel.

« Forces politiques, syndicats, associations, élus » pourraient préparer ensemble « une votation citoyenne nationale, un référendum populaire », indique le PCF dans un communiqué.

Jeanne Bulant avec AFP Journaliste BFMTV

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08 mai 2023 ~ 0 Commentaire

matignon (bfm)

macron-la-matraque

Force ouvrière accepte l’invitation de Borne : les syndicats seront au complet à Matignon

Après la CGT samedi, FO accepte d’échanger avec Élisabeth Borne mi-mai. Tous les leaders syndicaux invités ont répondu favorablement à l’invitation, et espèrent arracher des victoires à Matignon.

Il ne manquait plus qu’eux. Force ouvrière (FO), en réunion ce mardi après-midi, a décidé d’accepter à son tour l’invitation de la Première ministre adressée aux syndicats pour des entretiens bilatéraux. L’intersyndicale au complet a donc donné son feu vert à Matignon, quatre jours après l’envoi des invitations. « Nous allons à Matignon », annonce au JDD le secrétaire général de FO Frédéric Souillot. « D’abord, pour expliquer à la Première ministre qu’elle doit retirer sa réforme et ensuite, pour parler de méthode. Il faut redonner la place qui est la sienne aux organisations collectives », développe-t-il.
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La dernière rencontre avait tourné court le mois dernier, en pleine bataille contre la réforme des retraites. Élisabeth Borne n’a, cette fois-ci, pas souhaité fixer d’« ordre du jour précis ». Samedi, la CGT a annoncé que sa réponse était positive, après avoir laissé planer le doute sur sa participation. CFDT, CFE-CGC, CFTC avaient déjà signé.
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Méfiance

FO ne cache pas sa méfiance. « Si la Première ministre nous rencontre pour nous parler de lettre de cadrage, on dira non », insiste le numéro un Frédéric Souillot, qui échangera avec Borne le 16 mai. La centrale préfère une lettre d’orientations et exigera de revenir sur les ordonnances travail. A contrario des mauvaises langues qui sifflaient déjà la rupture de l’intersyndicale, les centrales conviées affichent leurs ambitions d’arracher ensemble des victoires à Matignon.

Elles souhaitent porter des « revendications communes », à l’instar de la conditionnalité des aides aux entreprises. « Elles doivent bénéficier d’aides publiques conditionnées à des objectifs sociaux précis, de maintien dans l’emploi des seniors par exemple, ou des objectifs écologiques », soutient la numéro 2 de la CFDT, Marylise Léon. Les leaders syndicaux se rencontreront « très bientôt » pour s’accorder.

Priorité sera également donnée à la question des salaires. Très loin du projet de loi plein-emploi qui doit être présenté début juin, et qui comporte notamment le conditionnement du RSA à une quinzaine d’heures d’activité par semaine. « Soit le gouvernement choisit d’apaiser et apporte des signes forts avec l’augmentation des salaires, soit il défend de nouvelles régressions sociales et souffle à nouveau sur les braises », insiste Thomas Vacheron.

De son côté, un poids lourd de la macronie se dit confiant sur des concessions autour des salaires : « si on veut renouer le dialogue, il faut avoir en tête que les syndicats ne peuvent pas sortir d’un conflit social sans rien. La question pour nous, c’est à quel prix ? » Par ailleurs, l’intersyndicale ne tourne pas la page de la réforme des retraites. Dans une lettre envoyée aux parlementaires ce mardi, les organisations syndicales et de jeunesse ont exhorté les élus à voter la proposition de loi de Liot pour abroger la réforme. Celle-ci sera examinée à l’Assemblée nationale le 8 juin. Les centrales appellent d’ailleurs à la mobilisation le 6 juin. Histoire de ne pas relâcher le bras de fer.

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 Nina Jackowski 09/05/2023
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L’intersyndicale sur le chemin de Matignon…

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Dans la foulée Borne qui ne semblait plus pressée d’inviter les syndicats à Matignon, s’est finalement décidée à lancer les invitations sauf à la FSU, à Solidaires et à l’UNSA, à des réunions bilatérales les 16 et 17 mai sans « ordre du jour précis », une démarche sans autre objectif que d’obliger les syndicats à revenir à la table de capitulation. Tous ont accepté. Laurent Berger avait donné le ton, la CFDT « irait discuter », insistant, « je ne vais pas raconter d’histoires, je ne vais pas dire qu’on va faire une 15e, 16e, 17e journée de mobilisation qui fera céder le gouvernement et le président de la République ». La CGT s’aligne : « Notre mandat CGT est clair : nous irons », « l’intersyndicale fait actuellement un travail de construction d’exigences communes que nous porterons ensemble, à commencer par celle du refus de la réforme des retraites ».

Des exigences communes portées séparément ! L’intersyndicale est restée unie pour préserver sa capacité à la fois à canaliser la mobilisation ainsi qu’à négocier sa place dans le dialogue social sans que les rivalités l’emportent sur les raisons de maintenir cette unité. La page tournée, chacun accepte de se plier à une Première ministre qu’ils aident à reprendre la main. Mais faudrait-il encore qu’il y ait du « grain à moudre ».

Et c’est là le fond de la question. Des négociations sans rien à négocier ne résoudront rien, bien au contraire. Macron et le patronat sont pris dans la même logique. C’est pourquoi l’ensemble de la gauche tant syndicale que politique s’échine à proposer une porte de sortie à la crise politique dont elle craint elle aussi les développements.

Le RIP a été un de ses derniers espoirs déçu. Reste le 8 juin, l’examen d’une proposition de loi visant à abroger la réforme défendue par le groupe parlementaire centriste LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires). L’intersyndicale poursuit son double jeu, elle va à Matignon tout en disant continuer à refuser la réforme. Elle se fixe l’objectif de « gagner le vote d’abrogation de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale le 8 juin », selon les propos de Sophie Binet, lucide cependant : « C’est pas fait du tout, c’est pas gagné, et c’est pour ça qu’on fait une journée d’action le 6 juin. Mais c’est une perspective crédible et on va multiplier les initiatives d’interpellation des députés ».

Cet appel à une nouvelle journée vient en complément de la rencontre de Matignon pour enfermer la contestation dans le jeu institutionnel, en faire dépendre l’issue d’un vote parlementaire pour le moins incertain. Si la loi passait, s’ouvrirait une nouvelle séquence parlementaire à l’Assemblée et au Sénat sans que ce vote implique nécessairement la suspension de la réforme qui doit s’appliquer dès septembre. En réalité, gouvernement, patronat et syndicats en voulant étouffer le mouvement, sa contestation radicale des institutions et du système, entretiennent l’agitation et la politisation. Le mouvement n’a pas dit son dernier mot et c’est lui qui en réalité détient les réponses. De sa capacité à faire de la journée du 6 un nouveau succès, de sa préparation l’occasion d’une campagne politique contre le gouvernement, sa politique et sa police, l’occasion de se donner les moyens de prendre en main la lutte, de refuser la politique de capitulation de l’intersyndicale. Et rien ne dit que cette dernière aura les mains libres après le 6. (Extrait)

 

http://www.npa-dr.org/ Note: Ceci est une info qui n’engage pas le NPA

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05 mai 2023 ~ 0 Commentaire

réformistes (jdd)

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Dans l’intersyndicale, le dilemme des « réformistes » de la CFDT, CFTC et CFE-CGC

Continuer la lutte et refuser le dialogue avec le gouvernement, ou accepter de revenir à la table des négociations… La CFDT, la CFTC et la CFE-CGC se questionnent, rattrapées par leurs habitudes réformistes. Au point de faire vaciller l’union.

L’intersyndicale veut rester unie. Peut-être que certains ont envie de questionner l’avenir. Mais très sincèrement, je ne vois personne aller à Matignon dans la séquence. S’il y en a un qui, demain, annonce vouloir y aller, il passera un peu pour le vilain petit canard. Mais je peux me tromper… »

Ces petites phrases ne sortent pas de la bouche d’un membre d’un syndicat « radical », mais plutôt d’un cadre d’une organisation réformiste, davantage habituée au dialogue avec le gouvernement qu’à la politique de la chaise vide. Cette réaction date d’il y a une semaine, au lendemain de la présentation de la feuille de route gouvernementale par Élisabeth Borne. Et, il faut en convenir, l’analyse a pris quelques rides. Car, depuis, ce n’est pas un seul « vilain petit canard » mais trois : la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC ont annoncé presque en chœur qu’elles répondraient présentes pour discuter avec le gouvernement.

La position n’est pas partagée par tout le monde au sein de l’intersyndicale. La CGT, Solidaires ou l’Unsa se montrent bien plus réticents à l’idée de tourner la page des retraites main dans la main avec le gouvernement. Pour les trois organisations moins « modérées », difficile de s’imaginer négocier sereinement avec Matignon si la question de la fameuse réforme n’est pas inscrite à l’ordre du jour.

Seule la FSU s’est montrée ouverte à certaines conditions. « Si Élisabeth Borne nous convoque et nous annonce qu’elle veut parler des emplois des séniors, de la pénibilité et des salaires, on peut accepter de discuter de cet ensemble si on nous garantit qu’on aura des marges de manœuvre », explique Benoît Teste, son secrétaire général au JDD.

Y a-t-il une rupture stratégique au sein de l’intersyndicale ? Officiellement, toutes les parties tiennent à ce front commun et assurent qu’il tiendra jusqu’au 8 juin, jour de l’examen de la proposition de loi d’abrogation lors de la niche parlementaire du groupe Liot. Mais pour les syndicats les plus réformistes, ce refrain commence à prendre de nouvelles variations, surtout lorsqu’il s’agit de refuser une invitation prochaine de la Première ministre.

Rendez-vous à Matignon

Tentative de clarification par Laurent Berger, le leader sortant de la CFDT le 4 mai sur BFMTV : oui, son syndicat ira à Matignon, « par contre, on voudrait savoir si c’est pour négocier, discuter ou blablater. On aura une exigence de méthode. Est-ce que, leur méthode, c’est de nous présenter un texte pour qu’on l’amende à la marge ou est-ce qu’ils veulent vraiment discuter et écouter les propositions syndicales ? »

 Il y a bien un moment où il va falloir retourner rencontrer l’exécutif François Hommeril, le président de la CFE-CGC

Le 2 mai sur France info, François Hommeril, le président de la CFE-CGC, a expliqué qu’il se rendrait à Matignon après avoir reçu le carton d’invitation de la part d’Élisabeth Borne : « Il ne faut pas tromper les gens. Ce n’est pas la peine non plus de vendre ce qu’on n’a pas en magasin. Il y a bien un moment où il va falloir retourner rencontrer l’exécutif. »

Côté CFTC, on parle désormais au présent. « On n’y va pas pour faire juste de la com. On y va avec des thématiques sur lesquelles on peut discuter, annonce au JDD Cyril Chabanier, le président de la CFTC. Dans le texte, il n’y a plus rien sur les reconversions, la pénibilité ou l’emploi des séniors. Ce sont des sujets cruciaux, même s’il n’y a pas de réforme des retraites. » Index séniors, suivi individuel pour les métiers pénibles, départs anticipés pour les fonctionnaires dits « actifs » comme les policiers… Le Conseil constitutionnel a retiré la « partie sucrée » de la réforme le 14 avril. Ce qui donnerait aux organisations une possibilité de remettre ces sujets sur la table.

Autre élément qui devrait les appâter : le partage de la valeur. Le 26 avril, la Première ministre a promis de transposer l’accord entre les partenaires sociaux sur la question en un projet de loi « dans les trois mois qui viennent ». Impossible donc de laisser planer le doute. « Si le gouvernement est prêt à discuter de cette question, c’est difficile de ne pas y aller, surtout dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat, la préoccupation numéro une des Français. Si on laisse le patronat discuter seul du sujet, je ne suis pas certain du résultat… », ironise Chabanier.

Équilibriste

Le 2 mai, le communiqué annonçant une quatorzième journée de mobilisation le 6 juin est un subtil jeu d’équilibriste. Il ne contient aucune réponse claire concernant la réouverture du dialogue social mais indique que les organisations « travailleront à des propositions intersyndicales communes », tout en affirmant qu’elles « rappelleront leur refus de la réforme des retraites ».

« Il y a une unité syndicale contre les 64 ans et on va tenter de construire des propositions communes dans le cadre de ces concertations. Mais chacune des organisations a sa liberté en fonction de sa culture syndicale », éclaire Laurent Berger.

 La CFDT et la CFTC ne sont pas devenues de grands révolutionnaires du jour au lendemain Une source au sein de l’intersyndicale

Les « trois vilains petits canards » que sont la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC viennent-ils d’être rattrapés par leur réformisme originel ? Résumé de la situation par une source au sein de l’intersyndicale : « La CFDT et la CFTC ne sont pas devenues de grands révolutionnaires du jour au lendemain. Ils sont toujours dans le dialogue. »

La ligne aurait donc légèrement changé par rapport à octobre dernier, lors de la constitution de l’union entre organisations. Les partisans du compromis, qui ont mué au fil du conflit social, annoncent qu’ils reprennent désormais leurs costumes historiques de modérés.

Changement de lignes

Toutefois, la parole de Marilyse Léon, future numéro un de la CFDT, peut rassurer les autres formations. Le 4 mai sur LCI, elle ne décolère pas : « Ce n’est pas fini parce que la colère est toujours là. Le 1er-Mai a été historique. Le 6 juin permet de donner un cadre d’expression. C’est un message envoyé aux parlementaires, au gouvernement. Passer à la suite, ce n’est pas à l’ordre du jour ».

C’est désormais connu de tous : la CFDT n’a pas perdu le contact avec la Première ministre depuis quelques semaines, même si l’intersyndicale a quitté l’hôtel de Matignon en claquant la porte derrière elle le 5 avril. Le syndicat échange toujours avec l’exécutif de façon informelle. Les relations semblent s’être réchauffées par rapport à décembre où Berger a été reçu en douce pour aborder le sujet. Il s’était alors montré inflexible. Il n’était pas question de parler de l’âge de départ. Même position du côté de François Hommeril, jugeant que le recul n’avait aucune justification. En 2010, la CFE-CGC avait pourtant porté le recul de l’âge de départ de 60 à 62 ans car elle estimait qu’il permettait de préserver le régime par répartition.

Aujourd’hui, les positions ont évolué. Certaines organisations n’imaginent pas la bataille survivre au 8 juin – et l’intersyndicale avec. Et on se met déjà à penser à l’après. « Les trois mois de mobilisations n’ont pas suffi, pour l’instant, à faire tomber la réforme des retraites. Mais le gouvernement va devoir lâcher des choses, souffle un membre de l’intersyndicale. On a un moyen de pression important, donc il faut en profiter pour, au moins, obtenir des victoires sur d’autres sujets. » Certes, les retraites gravitent toujours dans les esprits. Mais serait-ce les premières failles qui commencent à apparaître au sein de l’union ?

Lucas Sarafian 05/05/2023

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