Archive | Luttes sociales en Finistère

05 mai 2024 ~ 0 Commentaire

Carhaix (NPA)

Crédit Photo NPA Correspondant.e.s Hebdo L’Anticapitaliste – 706 (02/05/2024)

Répression syndicale : Les convocations au commissariat arrivent plus vite que les urgentistes à Carhaix

Une vague répressive, sans précédent, vient de frapper les défenseurEs de l’hôpital de Carhaix en lutte depuis des mois pour le fonctionnement réel et efficace des urgences de l’hôpital du Centre Bretagne.

Motif ? Le 14 septembre 2023, une centaine de soutiens ont occupé pendant 2 heures les locaux de la Direction départementale de l’Agence régionale de santé après l’échec d’un pseudo-dialogue totalement infructueux.

Convocations et intimidations

Plus d’une dizaine d’entre elles et eux (syndicalistes, soutiens, porte-parole du comité de vigilance) sont convoquéEs au commissariat de police de Quimper dès la mi-mai 2024 sous le « régime de la garde à vue » et accuséEs « de séquestration et violences en réunion sur personnes chargées d’une mission de service public », après la plainte déposée par la ­direction du CHRU Brest/Carhaix.

De toute évidence, on veut faire payer aux soutiens du fonctionnement de l’hôpital de Carhaix, leur combativité et leur détermination historiques pour préserver cet outil sanitaire public si vital pour les populations du Centre Bretagne.

On menace, on intimide, on renie le protocole signé fin octobre assurant le bon fonctionnement des urgences et la fin de la « régulation » qui ne permettait plus l’accueil et le soin 24/24h et 7/7j.

Mensonges et reniements

Ces graves accusations — totalement mensongères puisque ce 14 septembre au sortir des locaux et la fin de l’occupation le préfet du Finistère avait déclaré « aucune violence n’est à déplorer » — se transforment aujourd’hui en séquestrations et violences…

D’ores et déjà, la riposte s’organise contre ce que notre camarade Matthieu, porte-parole du comité de vigilance, nomme « criminalisation de l’action militante » et pour qui «visiblement les convocations arrivent plus vite que les médecins ».

Tout comme la déclaration du maire de Carhaix qui faisait partie de la délégation ce 14 septembre, et qui apporte «sa totale solidarité avec les défenseurEs de l’hôpital qui sont convoquéEs pour des accusations fausses et mensongères ».

Correspondant 29

https://lanticapitaliste.org/

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01 mai 2024 ~ 0 Commentaire

1er Mai en Bretagne (Le Télégramme)

bzh

Hennebont (Le Télégramme)

Ce mercredi, pour la traditionnelle mobilisation du 1er-Mai en Bretagne, 24 rassemblements étaient annoncés, avec des revendications diverses, entre droits des travailleurs, services publics, pouvoir d’achat ou Ukraine et Gaza.

1 100 personnes à Hennebont, 2 000 à Brest

À Morlaix, 320 personnes ont défilé ce mercredi matin, « contre le gouvernement ». Dans le même temps, 150 personnes ont défilé à Pont-l’Abbé avec, parmi les revendications, l’augmentation des salaires ou encore le respect de l’action syndicale.

Ils étaient moins nombreux à Pontivy, où une centaine de manifestants se sont rassemblés, défilant dans le centre-ville. Bien moins qu’à Hennebont, où 1 100 personnes ont été présentes « pour les travailleurs et travailleuses sous la menace d’un nouveau plan d’austérité » alors qu’à Vannes, 300 personnes ont manifesté « pour une vraie République ».

À Saint-Brieuc, ils étaient 400 environ à avoir répondu présent au rendez-vous, une centaine de personnes se sont également réunis à Lamballe, un peu moins qu’à Saint-Malo où 150 personnes sont descendues dans la rue alors que 200 personnes ont répondu à l’appel à Paimpol.

À Brest, 2 000 personnes se sont réunies place de la Liberté où, après sa prise de parole, l’intersyndicale a ensuite laissé le micro à l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), qui a alerté sur la situation dans la bande de Gaza. 2 000 manifestants, c’est aussi le bilan de la mobilisation de ce mercredi matin à Rennes, soit « la configuration d’avant 2023 » selon Force Ouvrière. À noter qu’une seconde manifestation est prévue dans la cité rennaise, à 14 h.

Plus de 200 personnes ont défilé à Carhaix, avec, ici, une revendication plus locale : plusieurs manifestants ont en effet affiché leur soutien aux défenseurs de l’hôpital convoqués en justice.

Même cas de figure à Guingamp, où les 250 manifestants présents ont rappelé le combat en cours pour la défense de l’hôpital guingampais.

À Lannion, ils étaient 500 dans les rues, à prendre pour cible l’extrême droite et le Rassemblement national. Ils étaient également 500 environ, ce mercredi, dans les rues de Quimper avec une crainte commune, celle de voir le bien-être des travailleurs sacrifié sur l’autel des profits.

Les comparaisons entre la mobilisation de l’année dernière et celle de cette année seront à mener avec des pincettes : le 1er-Mai 2023 était en effet intervenu après le combat syndical contre la réforme des retraites du gouvernement. Près de 130 000 manifestants avaient alors défilé en Bretagne.

https://www.letelegramme.fr/

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17 avril 2024 ~ 0 Commentaire

Maison d’Arrêt (Le Tél)

Les professionnels de santé dénoncent les conditions de prise en charge des patients au sein de la maison d'arrêt de Brest.
Les professionnels de santé dénoncent les conditions de prise en charge des patients au sein de la maison d’arrêt de Brest. ©Julien Saliou

Prison de Brest : « la qualité des soins se dégrade, les bagarres se multiplient »

La surpopulation carcérale à la maison d’arrêt de Brest a des conséquences sur le travail des professionnels de santé. Ils dénoncent la dégradation des soins. Les professionnels de santé de l’unité sanitaire de la prison de Brest étaient en grève en fin de matinée.

Le personnel soignant de l’unité sanitaire de la maison d’arrêt de Brest était en grève ce mercredi 17 avril 2024. Un rassemblement était organisé devant la prison de 11 h à 13 h.

Les professionnels dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail en raison notamment de la surpopulation carcérale.

470 détenus pour 256 places

Ce mercredi matin, il y avait 470 détenus pour 256 places, d’après une soignante rencontrée sur place. « Et ils étaient 486 la semaine dernière. »

Une femme, membre de l’unité sanitaire (comprenant des médecins généralistes, psychiatres, addictologues ou encore des dentistes), nous expose la situation à laquelle elle est confrontée :

En ce moment, la prison est comme une cocotte-minute. Je constate une dégradation de la santé mentale de plusieurs détenus. Au sein du centre médico-psychologique, nous avons jusqu’à un mois d’attente en ce moment. Les arrivées étant nombreuses, il faut parfois attendre jusqu’à quinze jours pour voir les nouveaux détenus, alors qu’en principe il faudrait les rencontrer dans les 24 heures.

Une professionnelle de santé

Elle regrette de devoir donner des soins de moins bonne qualité. « Pour les traitements de substitution aux drogues, nous devons voir 50 détenus en une heure. Or, ce moment est censé être un peu privilégié entre le détenu et le soignant, pour discuter de ce qui ne va pas. »

« Les bagarres se multiplient »

La conséquence, selon les professionnels de santé, des tensions qui génèrent par exemple des bagarres dans la prison, « il y en a une par jour en ce moment ».

Des tensions que ressentent forcément les surveillants. Pour l’un d’eux, présent ce matin par solidarité avec ses collègues, « beaucoup de détenus souffrent de problèmes psychiatriques. Tout le monde ne peut pas être vu à l’instant T, les agressions se multiplient. »

Et par ricochet, la charge de travail du personnel ne fait qu’augmenter. Il réclame des conditions de travail plus sereines et dignes.

« Même pour le travail de réinsertion, rien n’avance. Certains sortent de la maison d’arrêt avec des prescriptions de médicaments qu’ils ne peuvent même pas aller chercher car nous n’avons pas eu le temps de faire les démarches pour leur procurer une carte vitale. »

Julien Saliou  17 Avr 2024

https://actu.fr/bretagne/

Lire aussi:

Maison d’Arrêt

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07 avril 2024 ~ 0 Commentaire

Plastique (FR3)

Plastique (FR3) dans Altermondialisme 5edf77c6d2fb0_ftv0850-00_00_04_00-4153586

© C.François France Televisions

Nettoyer les déchets sur les plages, pour quoi faire ?

La Fondation Surf Rider organise ce week-end des campagnes citoyennes de collecte des déchets sur le littoral. Elle livre aussi les conclusions de son étude sur la « vague de plastiques » qui submerge l’environnement et menace notre santé. Dans son palmarès, les déchets les plus collectés sur nos plages sont : les mégots de cigarette, les fragments de plastique, les polystyrènes, et les morceaux de filet de pêche en plastique.

En Bretagne, des bénévoles de la fondation Surf Rider ont retroussé leurs manches à Saint-Malo samedi 6 avril, et ce dimanche, c’est Rennes qui prend relai pour ramasser les détritus au sol. En effet, Rennes s’avère presque une ville du littoral pour ce qui est des déchets : voyageant des trottoirs aux eaux pluviales, puis dans les cours d’eau, les canettes de soda et autres bouchons plastiques finissent rapidement, et inévitablement, dans la mer.

Un camion-poubelle de plastique par minute

Dans les océans, l’équivalent d’un camion-poubelle rempli de déchets plastiques se déverse chaque minute. À Saint-Malo comme ailleurs, difficile de trouver une parcelle de plage qui ne soit pas souillée pour un détritus.

La Fondation Surf Rider connaît bien l’ampleur de la tâche, ramasser et recommencer inlassablement. Mais elle souligne l’intérêt des données qu’elle collecte pendant les campagnes de ramassage, en classant les déchets, retrouvés sur le littoral français, selon leur nature, et en calculant les quantités pour chacun. « Ces données constituent des preuves précieuses capables d’influencer les décideurs publics « , estime-t-elle.

L’association fournit sur son site internet les fiches papier ou une application numérique pour renseigner et centraliser les données sur les déchets trouvés.

Chaque année, un palmarès des déchets est établi. En 2023, les mégots de cigarettes ont ainsi conservé leur titre de déchet numéro 1 sur le littoral. Plus de 1,5 million ont été ramassés l’an dernier en France, ce déchet est retrouvé dans 88 % des collectes de l’association Surf Rider.

Viennent ensuite les fragments de plastique, que Surf Rider classe dans cette catégorie lorsqu’ils mesurent entre 2,5 à 50 cm, sans inclure les sacs plastique et morceaux de sacs. Les glaneurs de déchets retrouvent,  en troisième position, les emballages en polystyrène qui servent, par exemple, au conditionnement du poisson et de la viande, mais aussi à l’emballage des objets divers commandés sur internet et livrés à domicile.  Enfin, la quatrième place de cet inventaire revient aux morceaux de filets de pêche en plastique, souvent d’un vert vif, facile à repérer mais difficile à extraire dans les algues sur les plages.

Les billes de plastiques échouées, spécialité régionale

Les pellets, ces billes en plastique de la taille d’une lentille, s’échouent régulièrement en Bretagne et en Espagne, dans les régions de la Galice et de Tarragone, selon la Fondation Surf Rider.  En 2022 et 2023, une « arrivée massive » de ces granulés plastiques a été constatée à Plouarzel dans le Nord-Finistère, et dans le pays Bigouden (à Tréffiagat, Plomeur, Le Guilvinec et Penmarc’h ).

Également appelés larmes de sirènes, ils servent à fabriquer les objets en plastique dans les usines. Leur diffusion dans l’environnement peut être occasionnée durant leur transformation, leur transport maritime ou terrestre, ou par des « fuites » pendant qu’ils sont stockés. Très légers, les granulés de plastique industriels (GPI) sont facilement dispersés par le vent et la pluie.

Ils entrent alors dans la chaîne alimentaire, après avoir été ingérés par les oiseaux et animaux marins. En 2018, un rapport de la Commission européenne estimait à 160 000 tonnes la masse de ces billes « perdues » chaque année dans la nature.

« Couper le robinet du plastique »

Face à ce que les scientifiques qualifient désormais de  « bombe à retardement », les stratégies envisagées pour endiguer la pollution au plastique divergent : concentrer les efforts sur la collecte et le recyclage des emballages, comme le préconise le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE)   ou stopper progressivement la production mondiale de plastique en ne la réservant qu’à certains secteurs (médecine, défense…), comme le réclament les ONG de protection de l’environnement.

Pour le spécialiste Baptiste Monsaingeon, maître de conférences à l’université Reims-Champagne-Ardenne et auteur d’Homo detritus, critique de la société du déchet (2017), « l’enjeu n’est pas tant de nettoyer la surface des océans que de couper le robinet de production des plastiques. Sinon, tout va recommencer inlassablement. »

Myriam Thiébaut  07/04/2024

https://france3-regions.francetvinfo.fr/

Lire aussi:

Succès pour le défi plastique

L’association fournit sur son site internet les fiches papier ou une application numérique pour renseigner et centraliser les données sur les déchets trouvés.

En 2022 et 2023, une « arrivée massive » de ces granulés plastiques a été constatée à Plouarzel dans le Nord-Finistère, et dans le pays Bigouden (à Tréffiagat, Plomeur, Le Guilvinec et Penmarc’h ).

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31 janvier 2024 ~ 0 Commentaire

la conf’ (carhaix )

conf

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12 janvier 2024 ~ 0 Commentaire

bure ( bourrasque)

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Rencontres printanières anti-autoritaires contre le nucléaire les 17-23 avril 2024 à Bure (55)

Rencontres antinucléaires sur des bases anti-autoritaires et anticapitalistes du 17 au 23 avril 2024 à Bure (55). Le programme est en construction et ouvert, contactez nous à semaine-antinuc2024 chez riseup.net si vous avez des propositions ! Repas et dodo sur place possibles. Plus d’info sur bureburebure.info

L’industrie nucléaire francaise avance actuellement à pas de géants.

Le projet de poubelle nucléaire CIGEO [1] s’accélère avec les récentes annonces de fouilles archéologiques et d’expropriations à partir de janvier 2024 (permises par la validation de la Déclaration d’Utilité Publique).

L’enfouissement des déchets sert surtout à maintenir et accroître la production nucléaire en France. Vote de la « relance », projets de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires, allongement de la durée d’exploitation des réacteurs déjà en « fin de vie », formation d’ingénieurs du nucléaire dans les écoles, « taxonomie européenne » [2], etc…

À quoi s’ajoute le fait que nous n’avons jamais été aussi proches d’une guerre nucléaire depuis la fin de la guerre froide, et la France est le dernier pays de l’Union européenne à produire et détenir la bombe atomique.

Dans ce contexte militaro-industriel, la course à la productivité ne semble pas prête de s’interrompre d’elle même. Bure et ses alentours, territoire rural que le projet CIGEO veut détruire, devient un lieu stratégique pour construire nos luttes, car en s’opposant à sa poubelle, on s’oppose à l’industrie nucléaire dans son ensemble.

Depuis Bure, on pense qu’un temps de rencontres antinucléaires sur des bases anti-autoritaires et anti-capitalistes doit avoir lieu pour accompagner cette volonté de structuration des oppositions et donner de la force aux résistances.

Ces rencontres auront lieu du mercredi 17 au mardi 23 avril 2024. Nous travaillons encore sur la programmation. Nous savons d’ores et déjà que voulons des transmissions d’expériences et de pratiques de luttes, des balades, des discussions stratégiques, et des moments joyeux ! Si vous vous reconnaissez de près ou de loin dans ces termes, vous êtes convié·es à ces rencontres. N’hésitez pas à nous faire part de vos propositions pour la programmation.

Pour nous aider à anticiper la logistique, c’est cool si tu te pré-inscrit via ce formulaire. C’est anonyme, pas obligatoire, pas engageant mais ça nous donne des repères sur combien de personnes souhaitent venir !

Lien vers l’affiche (pdf)

Lien vers le flyer (pdf)

Plus d’informations pratiques et comment nous aider : en deuxième partie de cet article
Plus d’informations arriveront plus tard sur bureburebure.info
Contact : semaine-antinuc2024 chez riseup.net

Notes

[1] CIGEO : Centre Industriel de stockage Géologique

[2] incluant la reconnaissance ridicule de l’industrie nucléaire en tant qu’énergie « verte », avec toutes les subventions européennes que cela autorise

https://bourrasque-info.org/

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02 décembre 2023 ~ 0 Commentaire

chu (sud)

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Un préavis de grève de 24 heures pour le 6 décembre au CHU de Brest-Carhaix

Un préavis de grève d’une durée de 24 h a été déposé pour le mercredi 6 décembre. Il concerne l’ensemble du personnel du CHU de Brest-Carhaix « soumis à des services continus ».Un préavis de grève a été déposé par le syndicat SUD Santé Sociaux au CHU Brest-Carhaix, le mercredi 6 décembre.

Le syndicat SUD Santé Sociaux a déposé un préavis de grève local courant sur 24 heures, au mercredi 6 décembre, avec possibilité de débrayer de 9 h 30 à 10 h 30 pour l’ensemble des personnels du CHU Brest-Carhaix. « Ce préavis concerne les agents et salariés soumis à des services continus et dont les horaires d’embauche et de débauche débordent les jours et horaire précité », précise le communiqué du syndicat.

Parmi les nombreuses revendications : celle de dresser un bilan de la première phase de la nouvelle organisation du travail et le report de la seconde phase. En avril déjà, les syndicats avaient appelé à la grève pour la contester. Ils réclament également la reconnaissance des temps d’habillage et de déshabillage, des repas et de transmission, ainsi que l’arrêt de la généralisation progressive de l’utilisation des 12 heures, « qui est un horaire dérogatoire et ne doit pas devenir la norme ».

01 décembre 2023

https://www.letelegramme.fr/

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29 novembre 2023 ~ 0 Commentaire

lip (auray)

lip

Ciném’anar Lochu : « Les LIP : L’imagination au pouvoir » Vendredi 1er décembre. Cinéma Ti Hanok, AURAY

Le groupe libertaire René Lochu organise un ciné-débat autour du film « Les Lip : L’imagination au pouvoir » de Christian Rouaud, vendredi 1er décembre 20h, au cinéma Ti Hanok à Auray.
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Il y a 50 ans, le personnel de LIP, usine de montres à Besançon, se levait contre un plan de licenciements.
Séquestration des administrateurs, occupation de l’usine, relance de la production par les ouvrières et ouvriers, face à face avec la police, comités de soutien, carrefour des différentes luttes, résonance internationale…

Pourquoi cette lutte et ce film « L’imagination au pouvoir » nous intéressent-ils aujourd’hui ? Parce que des ouvriers et ouvrières sortent du cadre qui leur est imposé et font preuve d’une insolente imagination. Ils affrontent directement les actionnaires et l’État qui protègent ces derniers.

Après plusieurs mois de luttes contre la réforme des retraites ce printemps, contre le vol de nos vies et de l’usure du travail contraint, la question se pose toujours de sortir du cadre de l’exploitation.

Les LIP ont osé l’autogestion de leurs luttes, l’autogestion de leur travail. En questionnant leur vie au quotidien, notamment les rapports hommes-femmes, ils en sortiront transformé.e.s.

https://bourrasque-info.org

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28 novembre 2023 ~ 0 Commentaire

paysans finistère ( la peste)

terres

« Les paysans vont disparaître car les industriels et la finance n’en veulent plus »

« Il est tellement plus rentable de vendre de l’amidon extrait des céréales pour en faire des balles de ping-pong, que de vendre de la farine pour en faire du pain. Le but des industriels, qui ont pour actionnaires des financiers voraces, n’est pas de nous nourrir, mais d’émarger le plus possible. Demain, l’agriculture deviendra d’abord productrice de minerai, de matière première, et d’énergie, pas forcément de nourriture. »

De suicides en faillites ou plus prosaïquement de départs à la retraite, le métier d’agriculteur est en voie de disparition en France. Pierrick Berthou, paysan à la ferme de Poulfang, à Quimperlé, dans le Finistère, analyse les raisons de cette catastrophe dans cette tribune. Nous relayons ici son cri du cœur pour prendre soin des irréductibles paysan.ne.s français.es.

L’inquiétante disparition des paysans

Arnaud Rousseau, alors fraîchement élu président de la FNSEA, déclarait en avril dernier sur BFM TV, que « dans 10 ans, les trois quarts des agriculteurs seront non issus du monde agricole ». Aucune réaction des journalistes présents ! Nonobstant, derrière cette affirmation certes bucolique d’un retour à la terre – sympathique ouverture du monde agricole – et le grand sourire de M. Rousseau, on devrait se poser des questions.

Pourquoi les paysans ne veulent-ils pas que leurs enfants reprennent la ferme ? Pourquoi les enfants de paysans ne veulent pas et ou ne peuvent pas reprendre la ferme familiale ? Et, pourquoi, là où les paysans et leurs enfants échouent, oui, pourquoi les néoruraux, eux, réussiraient-ils ? Quelle agriculture voulons-nous ? Et par déclinaison, quelle alimentation M. Rousseau nous prépare-t-il ?

C’est, en quelque sorte, cette question qui est la plus importante car elle déterminera tout ! Au-delà de ces questions, et de la démographie agricole, un constat s’impose : il n’y aura pas de transmission. Pas de transmission du savoir (il faut du temps pour former un paysan), et pas de transmission des fermes…

La mise en place de l’industrialisation de l’Agriculture – au sortir de la guerre – s’est faite sur un axiome faux : le pays a faim. Dans son excellent livre Silence dans les champs, Nicolas Legendre nous rappelle que le dernier ticket de rationnement en France date de 1949. C’est dire à quel point les paysans ont relevé le défi dès leur retour des champs de bataille.

Il faut quand même noter, et c’est essentiel, que si les paysans ont pu réaliser cet « exploit » en moins de quatre ans, c’est grâce aux femmes, donc aux paysannes, et aussi aux vieux paysans qui ont porté à bout de bras la nation pendant toute la durée de la guerre et au-delà. Car, sans elles, rien n’eût été possible…

Le tournant des années 1970

Et comment ces paysannes et paysans ont-ils été remerciés ? Au cours des années 70, le fer de lance de l’élevage industriel porcin en Bretagne Alexis Gourvennec, qui encensait l’industrialisation de l’agriculture, n’hésitait pas à dire publiquement qu’il fallait dégager d’un revers de main tous ces minables, tous ces boulets, tous ces canards boiteux, le tout en accompagnant le geste à la parole ! Quel mépris ! Il fallait oser !… Il a osé !

Dès lors, une véritable guerre contre les paysans fut menée, une guerre sans pitié, sans relâche ! 31 000 fermes laitières dans le Finistère en 1970, nous approchons de 1 500 aujourd’hui, et elles sont encore trop nombreuses nous dit-on.

Tout a été fait pour éradiquer les paysans : faibles prix, IVD (indemnités viagères de départ), contraintes environnementales et administratives, l’orientation de la PAC (Politique Agricole Commune). Même les retraites agricoles sont un levier important du découragement.

En effet, il faut bien admettre que lorsque vous avez trimé très dur toute une vie durant pour un revenu plus que modeste et que l’on vous met en perspective une retraite minable, indécente, proche du minimum vital, on n’encourage pas la reprise de la ferme familiale par les enfants. Donc, vous vendez au plus offrant, afin d’améliorer votre retraite et c’est ainsi que même les retraites agricoles participent à l’agrandissement des fermes, de fait à l’industrialisation de l’Agriculture.

En 1972, les paysans du Finistère et du Morbihan se mirent en « grève » pour un problème de prix payé aux producteurs par les industriels. Déjà ! Au bout d’un long conflit de plusieurs semaines, les industriels « lâchèrent » un peu sur les prix, les paysans rentrèrent sur leurs fermes et se remirent au travail sagement…

Personne, absolument personne, ni les politiques, ni les syndicalistes, ni les économistes, ni les journalistes, ni les intellectuels, PERSONNE, n’intervint pour aider les paysans à réfléchir. Car ce n’est pas une toute petite hausse des prix qu’il fallait négocier, c’était la relation entre les paysans et les industriels qu’il fallait mettre sur la table. Rien ne fut fait, le démembrement de la paysannerie pouvait reprendre son cours.

Nous ne jetterons pas la pierre aux paysans de l’époque car en 2009, lors de la « grève du lait », nous n’avons pas fait autre chose qu’accepter, au final, une petite hausse du prix du lait et nous sommes rentrés dans nos fermes bien sagement, reprenant le travail.

Cependant, les industriels, en 2009, eux, ont réfléchi à leurs relations avec les agriculteurs. De là est née la LMA 2010 (loi de modernisation agricole), qui enchaîna définitivement les paysans aux industriels. Feu Alexis Gourvennec ne pourrait rêver mieux, lui qui disait (dans les années 70) que l’Agriculture était l’alliée née des industriels. Il fallait comprendre que l’Agriculture sera aliénée à l’industrie, dont acte !

La fin de l’agriculture ?

Au tout début des années 90, Michel Blanc, membre éminent de la FNSEA déclarait à Quimper, à la chambre d’Agriculture, que demain celle-ci ne serait plus nourricière mais productrice de molécules.

En fait, il nous parlait, sans le nommer, du cracking alimentaire qui consiste à extraire des molécules des céréales, du lait etc. afin d’approvisionner les industries dans le but de créer de nouveaux produits (colles, médicaments et différents adjuvants qui font notre quotidien).

Il est tellement plus rentable de vendre de l’amidon extrait des céréales pour en faire des balles de ping-pong, que de vendre de la farine pour en faire du pain. Le but des industriels, qui ont pour actionnaires des financiers voraces, n’est pas de nous nourrir, mais d’émarger le plus possible. Demain, l’agriculture deviendra d’abord productrice de minerai, de matière première, et d’énergie, pas forcément de nourriture.

Mais l’autonomie alimentaire me direz-vous ? Ce n’est qu’une chimère que l’on nous serine inlassablement, c’est de la communication positive et rassurante, mais, surtout, c’est une belle hypocrisie. Déjà aujourd’hui, 50 % de notre alimentation provient de l’importation. Finalement, notre nourriture sera le sous-produit de l’industrie agroalimentaire. Pour le reste, le libre-échange compensera, il a été inventé pour cela…

Les nouvelles technologies prennent de plus en plus de place dans les fermes. Algorithmes, ordinateurs, capteurs, smartphones, logiciels, applications, robotiques, intelligences artificielles, drones, sont et seront omniprésents. Vous savez ces outils d’aide à la prise de décisions qui rapidement deviendront des outils preneurs de décisions.

Or, ces technologies ont un coût exorbitant, les agriculteurs ne pourront pas financer ces outils par le fruit de leurs productions. Alors, M. Olivier Chaillou, président de la coopérative TERRANA, a proposé un plan d’accompagnement. Ce plan propose une prise de participation dans le capital des fermes par la coopérative. Il n’échappera à personne que les dirigeants de la coopérative préfèrent entrer au capital des exploitations, car les moyens financiers sont réels, plutôt que de mieux rémunérer ses propres adhérents.

Il faut être bien conscient que l’exploitation appartiendra, au moins pour une partie, à la coopérative. C’est le monde à l’envers ! Accepter ce genre de plan, et M. Chaillou n’est pas le seul à promouvoir cette stratégie, c’est faire un grand pas vers l’absorption des fermes par les agro-industriels (de fait par la finance). Ajoutez à cela l’utilisation des OGM et le brevetage du vivant, et là, vous n’aurez plus de paysans, ni même d’agriculteurs, vous aurez des exécutants agricoles au service des agro-industriels.

Indéniablement, un pan entier de notre vie va disparaître : la paysannerie (histoire, façon de produire notre alimentation, savoir faire, culturel, paysages, relation à la vie etc.). C’est un cataclysme unique dans l’Histoire de l’Humanité qui se profile, qui nous est dicté.

Croire que l’on va stopper l’agriculture industrielle est un mirage. Et, ce n’est pas la multiplication des projets d’installations « alternatifs » et leurs multiplicités qui arrêteront ce mouvement. Certes, beaucoup de néoruraux s’installent ou veulent s’installer en agriculture, certains avec succès, mais le défi est immense et ils sont nombreux à renoncer assez rapidement.

On ne s’improvise pas paysan ! Les paysans vont disparaître car les industriels et la finance n’en veulent plus, d’ailleurs, ils ne prononcent jamais ce mot ! »

27 novembre 2023

https://lareleveetlapeste.fr/

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30 septembre 2023 ~ 0 Commentaire

carhaix (france info)

cartoon

Hôpital de Carhaix : plusieurs centaines de manifestants réunis à Quimper pour la réouverture des urgences

A Quimper, des centaines de personnes se sont rassemblées ce samedi face à la préfecture du Finistère pour réclamer la réouverture des urgences de l’hôpital de Carhaix et le maintien d’un service continu 24h sur 24. Depuis début juillet, l’accueil de nuit est fermé et les urgences vitales sont soumises à une régulation auprès du 15.

La mobilisation mêle colère et émotion.

Ce samedi, les manifestants réunis à Quimper pour réclamer la réouverture des urgences de Carhaix la nuit ont tous en tête un drame : le décès d’une fillette de six mois dans la nuit du 27 au 28 septembre. Les secours dépêchés sur le lieu de résidence de sa famille ne sont pas parvenus à la réanimer.

Si la direction du CHU de Brest-Carhaix maintient que ce décès n’a rien à voir avec la fermeture des urgences, le drame interroge. Et ravive la colère des élus et des habitants, inquiets de voir le service régulièrement fermé.

Une crise de l’hôpital inscrite dans la durée

Comme un scénario qui se répète, l’hôpital de Carhaix et le maintien de ses services sont de nouveau au coeur des préoccupations. Les personnes réunies à Quimper samedi gardent en mémoire les mobilisations de 2008 et la fin victorieuse d’un combat pour le maintien des services de chirurgie et de maternité de la ville.

Depuis début juillet, c’est le service des urgences qui est cette fois concerné par des fermetures.

A partir de 18h30 et jusqu’au lendemain 8h30, l’accueil est fermé au public. Les personnes souhaitant se rendre aux urgences doivent d’abord contacter le 15, mandaté pour réguler les cas.

Mais pour les manifestants, cette régulation équivaut à une fermeture de ce service public.

Alors la colère gronde. A 9h30, 3 cars ont quitté Carhaix pour se rendre dans la capitale finistérienne.

A leur bord, élus et habitants, rejoints sur place par d’autres manifestants de tout le département.

Christian Troadec, maire DVG de Carhaix, était présent aux côtés des manifestants réclamant la réouverture des urgences de l’hôpital de Carhaix.

Une délégation reçue à la préfecture

En fin de matinée, vers 11h30, une délégation d’une dizaine de personnes dont le maire DVG de Carhaix, Christian Troadec, la députée NUPES de la circonscription de Carhaix-Châteaulin, Mélanie Thomin et plusieurs membres du comité de vigilance de l’hôpital de Carhaix, a été reçue en préfecture.

Le 14 septembre dernier, une réunion à l’agence régionale de santé s’était tenue dans un contexte très tendu. L’ARS s’était engagée pour une réouverture totale du service au 1er septembre.

30/09/2023 Klervi Dalibot

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