Archive | Luttes sociales en Finistère

13 mars 2023 ~ 0 Commentaire

sud rail (à l’encontre.ch)

sud rail (à l'encontre.ch) dans A gauche du PS Manifestation-du-7-mars-2023-a-Saint-Gaudens-Coll.-CM
Manifestation du 7 mars 2023 à Saint-Gaudens

Ce texte prolonge la contribution du 21 février 2023. Pour tout ce qui est du contexte, des réflexions sur la construction d’un rapport de force, des premiers enseignements à tirer du mouvement en cours, il convient de s’y reporter, l’idée étant de ne pas répéter les mêmes choses à quelques semaines d’écart. Cela dit, une actualisation n’est pas utile.

Le projet de loi va être adopté

Le Sénat a approuvé une version du projet de loi. Mercredi 15 mars, la commission mixte paritaire réunissant des membres du Sénat et de l’Assemblée nationale se réunit pour adopter une version commune qui pourra alors être soumise aux député·e·s, pour adoption définitive dès jeudi 16 mars. Le gouvernement s’appuie sur sa majorité relative et sur la droite de l’Assemblée nationale.

Ce n’est pas une surprise. Durant quelques semaines, la «représentation nationale» a fait… de la représentation, du théâtre; sans surprise, là non plus. L’opposition a agi pour retarder l’adoption du texte, le gouvernement a fait de même pour en accélérer la validation. Chaque groupe a fait mine de s’offusquer des moyens utilisés par l’autre camp: multiplication d’amendements d’un côté, vote bloqué de l’autre. Il ne s’agit que du jeu institutionnel normal, tel que prévu par la Constitution de la 5è République française; cette république au service de la bourgeoisie, bâtie sur le massacre des Communards et Communades de 1871.

La principale leçon a tiré de la séquence parlementaire est qu’elle marque, une nouvelle fois, le fossé qui existe entre les «représentantes et représentants du peuple» et… le peuple. En toute légalité, dans le plus grand respect des règles de la démocratie dite représentative, le Parlement va adopter un projet de loi rejeté par l’immense majorité de la population. Les mouvements, organisations et collectifs se réclamant de l’émancipation sociale doivent prendre l’offensive sur cette question.

Il faut assumer la remise en cause du jeu dit démocratique, qui renie les bases mêmes de la démocratie. Le système en place est fait pour protéger les intérêts du patronat, des actionnaires, des profiteurs, des capitalistes; il est illusoire de penser que les outils mis en place pour le pérenniser permettront de le dépasser!

Il ne sert à rien de répéter «en agissant comme ça, Macron fait le lit du Rassemblement national». Oui, l’extrême droite en profitera… s’il n’y a pas d’alternatives portées publiquement. Notre camp social, celui de celles et ceux qui ne vivent pas de l’exploitation d’autrui, doit reprendre l’offensive en termes de propositions d’organisation d’une société autogestionnaire, égalitaire, écologique… démocratique, si on en revient au vrai sens du mot.

Les manifestations demeurent très fortes

Depuis le 19 janvier, les journées nationales de manifestation se sont succédé: 19 janvier, 31 janvier, 7 février, 11 février, 16 février, 7 mars, 8 mars, 11 mars. La compétition entre «chiffres de la police et du gouvernement» et «chiffres de la CGT et des organisations syndicales» n’a aucun intérêt. Ce qui compte, c’est qu’elles rassemblent énormément de monde, alors même que cela va faire deux mois que ça dure. C’est la traduction, dans la rue, du rejet massif du projet de loi par la masse de la population.

Elles ne suffisent pas

Le niveau du rapport de force nécessaire à la victoire ne peut s’apprécier qu’au cas par cas, à un instant donné. Aussi importants que soient le débat et la lutte à propos du projet de loi sur les retraites, nous sommes confronté·e·s à une offensive des capitalistes et de leurs représentant·e·s qui dépassent ce cadre. Il y a une volonté de laminer le mouvement syndical; sans distinction.

D’où ce mépris gouvernemental envers l’intersyndicale prise dans sa globalité, mais aussi dans sa diversité. Que le gouvernement ignore Solidaires est habituel, qu’il s’oppose à la CGT aussi; qu’il méprise la CFDT l’est beaucoup moins. Quelle que soit l’issue du mouvement en cours, il y a un grand intérêt à ce que l’unité d’action syndicale, mais aussi des cadres de réflexion intersyndicaux, demeurent. Ce sera nécessaire face à la volonté de destruction du syndicalisme.

Par rapport à de précédentes luttes d’ampleur qu’a connues le pays, il est une évolution qu’il faut prendre en compte: celle de la caste politique au pouvoir. Pour les technocrates comme Macron et ses ministres, le gouvernement n’est qu’un moment dans une vie professionnelle faite de cabinets de conseil pour entreprises, de conseils d’administration, de directions d’entreprises publiques, etc. Ils et elles se moquent du coup d’arrêt à la «carrière politique» qui peut résulter d’une défaite sociale. D’où leur cynisme face au rejet massif de leur projet de loi. Qui plus est, Macron lui-même en est à son second mandat et n’est pas rééligible.

La grève

L’enjeu était de construire la grève entre mi-février et le 7 mars, date retenue par l’intersyndicale CFDT, CGT, FO, CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU pour «mettre la France à l’arrêt». Sur ce point, aussi, on pourra se reporter à l’article du 21 février.

A l’orée de cette nouvelle semaine, près de deux mois après la première journée nationale interprofessionnelle organisée par l’intersyndicale, la situation est celle-ci: il y a un mouvement de grève reconductible depuis le 7 mars à la SNCF, les raffineries, une partie des secteurs de l’énergie et de celui des déchets. Il ne s’agit pas ici d’invisibiliser ce qui existe localement dans telle ou telle entreprise, ni de nier que dans certains secteurs des militantes et militants poursuivent la grève [1].

Il faut que tous ces éléments soient collectivisés par les équipes syndicales interprofes-sionnelles, localement et nationalement. Mais cela n’est pas suffisant. Surtout, les quelques secteurs où la grève a un caractère de masse sur le plan national ne doivent pas être la solution à mettre en avant, faute de généralisation de la grève. C’est le sens de l’appel lancé ce week-end par la fédération des syndicats SUD-Rail.

«Les cheminotes et cheminots s’adressent à vous»:

«Inutile de réexpliquer tous les méfais du projet de loi sur les retraites. Les énormes manifestations dans tout le pays montrent son rejet par l’immense majorité de la population. Mais le patronat, les actionnaires et donc le gouvernement ont décidé l’épreuve de force, les manifestations ne suffisent pas. Il faut une grève interprofessionnelle.

Au lendemain du 7 mars, l’intersyndicale rassemblant CFDT, CGT, FO, CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU et organisations de jeunesse l’a clairement dit: elle “soutient et encourage tous les secteurs professionnels à poursuivre et amplifier le mouvement”. Vous voulez nous soutenir? Alors il faut rejoindre la grève. Vite, pour gagner vite.

Nous, cheminotes et cheminots, sommes en grève reconductible depuis une semaine. Il en est de même dans quelques autres secteurs. Nous ne voulons pas d’une grève par procuration: pour nous aider à tenir, il faut que les autres secteurs s’engagent dans la grève et le blocage du pays! Le meilleur moyen de soutenir celles et ceux qui sont en grève, c’est d’organiser la grève là où vous travaillez. Le meilleur moyen de gagner vite, c’est d’agir ensemble.» [2]

Et maintenant?

La priorité est de renforcer la grève dans les secteurs où elle existe déjà à une échelle de masse, de la généraliser par la mise dans le coup d’autres entreprises et services. C’est là, entreprise par entreprise, service par service, que ça se gagne et se construit. Les Assemblées générales au plus près des lieux de travail permettent que le maximum de grévistes prennent leur grève en main. Elles sont moins spectaculaires mais plus efficaces que les «AG» interprofessionnelles de villes quand celles-ci ne reposent pas sur des grèves de masse dans les entreprises et services.

L’intersyndicale devrait appeler à la grève générale? Certes, mais si l’objectif est de construire la grève générale, pas seulement de dire qu’on y a appelé, qu’est-ce qui est le plus utile: un appel avec les deux mots souhaités, d’une ou deux organisations seulement? Ou un appel à «mettre à l’arrêt le pays» immédiatement suivi d’un autre à «poursuivre et amplifier le mouvement» comme l’ont fait, ensemble, CFDT, CGT, FO, CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU?

Y compris dans les secteurs en grève reconductible, on note un recul de l’auto-organisation, un affaiblissement de la pratique des Assemblées générales de grévistes. Il ne s’agit ni de le cacher ni de s’en satisfaire. C’est un problème auquel est confronté le syndicalisme prônant l’éman-cipation sociale, la rupture avec le capitalisme, l’autogestion, la socialisation des moyens de production et d’échanges. La faiblesse des outils interprofessionnels locaux revient aussi à la surface, comme lors de chaque mouvement social d’ampleur; il faudra essayer d’en tirer les enseignements, en cohérence avec les constats, si on veut que les choses changent.

Mais pour l’heure, nous n’en sommes pas au bilan: la lutte se poursuit! (Article reçu le 13 mars, au matin)

Christian Mahieux: Cheminot retraité, syndicaliste SUD-Rail [Union syndicale Solidaires], actif dans le Réseau syndical international de solidarité et de luttes, membre des collectifs de rédaction de Cerises la coopérative, La Révolution prolétarienne, Les utopiques, coopérateur des éditions Syllepse;

13 mars 2023 Alencontre

https://alencontre.org/

_________

[1] Rappelons aussi, encore une fois, la grève des postiers sans-papiers de Chronopost et DPD en région parisienne, qui dure depuis… novembre 2021.

[2] Appel de la fédération des syndicats SUD-Rail, du 10 mars 2023.

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12 mars 2023 ~ 0 Commentaire

fukushima (odn)

sushi

11 Mars 2023 (Fukushima 12 ans)

Invité quasiment sur presque tous les plateaux de télé et de radio, interviewé (la plupart du temps sans la moindre contradiction) dans de nombreux journaux, le bonimenteur Jean-Marc Jancovici, conteur de talent mais menteur sans état d’âme, fait une promotion éhontée de l’industrie nucléaire sous prétexte de « sauver le climat », ce dont il se moque en réalité totalement. D’ailleurs, ses sponsors principaux sont de grands « amis » de l’environnement et des droits sociaux : EDF, Bouygues, Vinci, BNP, Véolia,

Il ne s’agit pas là de corruption au sens juridique du terme, mais c’est incontestablement le cas moralement… et financièrement.

La tactique de M. Jancovici, lorsqu’il prend la parole, est facile à décrypter : il commence par aligner des évidences (« polluer c’est mal », « nous consommons trop », « l’humanité de peut pas continuer comme cela », etc) et, une fois qu’il s’est assuré l’assentiment des auditeurs, il assène son unique obsession : « il faut construire des réacteurs nucléaires ».

M. Jancovici se garde bien de rappeler que la part du nucléaire dans l’électricité mondiale est passée de 17,1% en 2001 à 9,5% à ce jour, véritable chute libre qui va continuer avec la fermeture inéluctable d’environ 200 vieux réacteurs dans les 20 ans à venir, contre seulement quelques dizaines de nouveaux réacteurs – principalement en Chine – et encore, à condition que les constructeurs arrive à les terminer, ce dont EDF est notoirement incapable (le réacteur EPR en chantier à Flamanville devait entrer en service en 2012, et il est loin de pouvoir fonctionner !)

M. Jancovici se garde bien de rappeler que la part du nucléaire, 9,5% de l’électricité mondiale, correspond à moins de 2% de la consommation mondiale d’énergie (*) : s’il fait courir à l’humanité un danger extrême, le nucléaire est en réalité une énergie marginale sur Terre, et en déclin : elle est donc et va rester parfaitement incapable de « sauver le climat ».

M. Jancovici se garde bien de rappeler que ce n’est pas le nucléaire qui s’attaque au changement climatique, mais exactement l’inverse : les réacteurs sont mis en grave danger par les tempêtes (de plus en plus intenses et fréquentes), l’assèchement des rivières (comment refroidir les réacteurs sans eau ?) et la montée des océans : les risques sont de plus en plus graves d’inondation des centrales en bord de mer ou d’estuaire comme ce fut le cas en décembre 1999 à la centrale du Blayais (Gironde) qui avait alors frôlé la catastrophe.

M. Jancovici et sa campagne de désinformation font le jeu de M. Macron et son illusion de rester dans l’Histoire comme MM Mesmer et Giscard, les ordonnateurs – de façon totalement antidémocratique, sans même un vote du parlement – du parc nucléaire actuel. Ce dernier a certes fonctionné plus ou moins correctement (tout en frôlant le désastre à plusieurs reprises et en produisant des montagnes de déchets radioactifs pour lesquels n’existe aucune solution) mais il est aujourd’hui dans un état avancé de délabrement, corrodé et fissuré de partout, ce qui oblige la France à importer massivement de l’électricité de chez ses voisins et en en particulier de l’Allemagne.

La seule chose que peuvent atteindre MM Macron et Jancovici, c’est que des dizaines de milliards d’euros soient à nouveau gaspillés dans des chantiers de prétendus « nouveaux » réacteurs (l’EPR a été conçu au début des années 90, sa version prétendument « simplifiée », dite EPR2, est une illusion qui va tourner de la même façon au désastre industriel et financier) qui vont échouer aussi sûrement que l’EPR de Flamanville.

Depuis des mois, M. Jancovici bénéficie d’une promotion insensée et gratuite sur presque tous les médias pour sa bande dessinée mensongère « Le monde sans fin » qui, de fait s’est vendue massivement : à défaut de « sauver le climat », M. Jancovici a assuré ses arrières !

Voici ci-dessous les principales rectifications qu’il est nécessaire d’apporter aux affirmations de cette BD mensongère.

Stéphane Lhomme
Directeur de l’Observatoire du nucléaire
11 Mars 2023 (Fukushima + 12 ans)

(*) Il faut bien différencier électricité et énergie : l’électricité ne représente sur Terre que 19,7% de la consommation mondiale d’énergie, et le nucléaire moins de 10% de l’électricité.

Sur LE NUCLÉAIRE dans la BD « LE MONDE SANS FIN »

À 3 % d’uranium 235 dans les réacteurs nucléaires français, ça ne risque pas d’exploser. En effet, il faut plus de 99 % d’enrichissement pour faire une bombe.

Réponse : une catastrophe nucléaire n’est effectivement pas une explosion atomique comme celles des bombes d’Hiroshima et Nagasaki par exemple. Mais… le résultat est comparable. Les catastrophes « civiles » de Tchernobyl et Fukushima ont disséminé des particules radioactives sur des milliers de kilomètres, irradiant et contaminant des millions de personnes (voir plus bas). M. Jancovici veut-il signifier à toutes ces victimes que leur cas n’est grave car ce n’est pas une « vraie » explosion atomique ?

À 3 % d’uranium 235 dans les réacteurs nucléaires français, ça ne risque pas d’exploser. En effet, il faut plus de 99 % d’enrichissement pour faire une bombe.

Réponse : une catastrophe nucléaire n’est effectivement pas une explosion atomique comme celles des bombes d’Hiroshima et Nagasaki par exemple. Mais… le résultat est comparable. Les catastrophes « civiles » de Tchernobyl et Fukushima ont disséminé des particules radioactives sur des milliers de kilomètres, irradiant et contaminant des millions de personnes (voir plus bas). M. Jancovici veut-il signifier à toutes ces victimes que leur cas n’est grave car ce n’est pas une « vraie » explosion atomique ?

Page 131 :  

Contrairement, par exemple, aux centrales solaires, la concentration de l’énergie nucléaire économise de l’espace (au sol) et consomme moins de métal, de ciment, etc.

Notons déjà que, si les centrales nucléaires occupent effectivement peu d’espace, l’industrie nucléaire française dans son ensemble sévit sur d’immenses distances et mêmes sur plusieurs continents : les mines d’uranium alimentant les centrales françaises sont situées au Niger, au Kazakhstan, au Canada, en Australie, etc. D’autre part, de nombreuses matières nucléaires sont envoyées par EDF en Russie (y compris pendant la guerre en Ukraine !) et une partie revient ensuite chez nous après diverses opérations. Par ailleurs, la France est quotidiennement parcourue par des convois de matières nucléaires transportées – en engendrant d’ailleurs de réels risques pour la population – par camions et par trains reliant les usines atomiques, les centrales, les sites de stockages, etc.

Ceci dit, la production d’électricité par le nucléaire est en effet centralisée à l’extrême… ce qui pose divers problèmes plus ou moins graves. Par exemple :

- pendant des décennies, les quelques communes françaises où ont été construites les centrales nucléaires ont bénéficié de taxes professionnelles indécentes pendant que les 36 000 autres communes se serraient la ceinture. On notera d’ailleurs que, suite à la fermeture de la centrale de Fessenheim, le maire de cette commune ne cesse de geindre et de réclamer des compensations… au lieu de se réjouir de ce que sa commune ait été immensément privilégiée pendant près de 50 ans !

- Une fois l’électricité produite, il faut la transporter sur des centaines de kilomètres par des lignes à Très haute tension (THT). Alors qu’on entend continuellement parler des éoliennes, la centralisation nucléaire impose la présence en France de plus de 250 000 pylônes, qui plus est reliés entre eux par des lignes électriques qui balafrent et défigurent le pays bien plus que les éoliennes.

Page 132 :

Le nucléaire émet très peu de CO2 au Kwh produit (6g de Co2/Kwh)

Certes mais :

- les énergies renouvelables en émettent encore moins, en particulier l’hydroélectricité. Cette dernière a aussi ses aspects négatifs, mais elle produit sur Terre 50% de plus d’électricité que le nucléaire… sans générer le moindre déchet radioactif.

- La question du climat est grave, mais ce n’est pas la seule et elle ne doit pas faire oublier les autres graves problèmes : le nucléaire est responsable de 100% des déchets… nucléaires !

Page 132 :

La durée de vie d’une centrale est de 60 ans.

Oui… hélas ! Pendant ce temps, les énergies renouvelables ne cessent de progresser et leur coût de s’effondrer. Prenons l’exemple du réacteur EPR de Flamanville (Manche) : si EDF parvient un jour à le terminer – au moment où nous écrivons, le chantier dure depuis près de 15 ans alors qu’il devait être terminé en 4 ans ! – et à l’exploiter correctement, il produira pendant 60 ans une électricité terriblement coûteuse. Il faudra alors le fermer (malgré le coût insensé de sa construction) ou subir pendant des décennies sa production ruineuse : dans les eux cas, un désastre financier (en espérant qu’il ne se double pas d’une catastrophe nucléaire…)

Il est par ailleurs question de prolonger la durée de vie de certains réacteurs jusqu’à 80 voire même 100 ans. La propagande prétend que, grâce aux aménagements réalisés, ils sont « plus sûrs qu’à l’origine ». C’est déjà ce qui était affirmé avec les réacteurs de type Fukushima…

Page 135 :

En-dessous de 200 mSv/an (de contamination), il n’y a pas d’effet observable sur la santé, même à très long terme.

Il n’y a pas d’effets… observés ! En effet, on ne trouve que ce que l’on cherche, ou ce que l’on pourrait mettre en exergue par des enquêtes épidémiologiques. Or, lorsqu’un ancien intérimaire du nucléaire meurt de cancer, avant même de pouvoir profiter de sa retraite, sa maladie n’est jamais rattachée aux irradiations et contaminations subies dans les centrales françaises. Son cancer est attribué à la génétique, ou à la pollution, ou à la malchance, mais jamais au nucléaire…

Page 136 :

Près d’une centrale nucléaire, la radioactivité augmente de 0,02 mSv.

… et immensément plus en cas d’incident, d’accident et, pire, en cas de catastrophes comme celles de Tchernobyl et Fukushima. Ces dernières ont entrainé le déplacement massif de centaines de milliers d’habitants dont beaucoup seraient effectivement décédés en restant sur place. Si une centrale nucléaire cause une catastrophe, que vous avez la chance de survivre mais que vous êtes évacué, interdit de revenir chez vous pendant des décennies (avec diverses autres conséquences comme par exemple la perte de votre emploi), M. Jancovici viendra vous dire, comme il l’a fait à de nombreuses reprises, que ce n’est pas bien grave et que l’on peut tout à fait s’accommoder d’une « petite » catastrophe nucléaire de temps en temps…

Page 136 :

Les réacteurs français sont à « sécurité passive » car ils sont à eau pressurisée. Si l’eau fuit, la réaction s’arrête. C’est ce qui manquait à Tchernobyl.

C’est ce qui était aussi prétendu pour les centrales comme celles de Fukushima (comparables aux centrales françaises)…

Page 137 :

Contrairement aux réacteurs de Tchernobyl, les réacteurs d’EDF n’ont pas de vocation militaire.

On peut TOUJOURS récupérer à des fins militaires le plutonium produit par une centrale « civile ». Par ailleurs, une centrale « civile » est un excellent objectif militaire… pour les ennemis ! (cf guerre en Ukraine)

Page 137 :

Deux raisons empêchent que Tchernobyl arrive en France :

- Il n’y a pas de graphite dans le cœur de nos réacteurs.

- Nos centrales disposent d’un « recombineur d’hydrogène ». Si l’hydrogène apparaît dans l’enceinte, il est recombiné avec l’oxygène… pour faire de l’eau.

Attention, une fois de plus M. Jancovici prend les gens pour des imbéciles en jouant sur les mots : il est en effet exact que la catastrophe nucléaire française ressemblera bien plus à celle de Fukushima qu’à celle de Tchernobyl… La belle affaire !

Par ailleurs, malgré toutes les parades prévues (comme les dits recombineurs), ce sont toujours des scenarios imprévus qui entrainent les désastres. Les accidents nucléaires sont toujours « impossibles »… jusqu’à ce qu’ils surviennent !

Page 138

L’UNSCEAR est au-dessus de tout soupçon. (Unscear : Comité des Nations unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants)

On épinglera, avec M. Jancovici, Mme Shalmani qui est invitée à raconter n’importe quoi plusieurs fois par semaine sur l’antenne de LCI. Il y a quelques semaines, elle a prétendu que la catastrophe de Fukushima n’avait fait « aucune victime », s’appuyant pour faire cette affirmation mensongère sur les déclarations de l’Unscear, en répétant à plusieurs reprises qu’il s’agissait d’un organisme « indépendant ».

Or, par exemple, le représentant français à l’Unscear est un membre du Commissariat à l’énergie atomique. Et les représentants des autres pays ont bien entendu exactement le même profil. M Jancovici et Mme Shalmani pensent peut-être que ce comité est constitué de boulangers, charpentiers, chanteurs, etc. Non, l’Unscear est exclusivement composé de « gens du nucléaire », et ils font ce pourquoi ils sont (grassement) rémunérés : promouvoir le nucléaire, si nécessaire par le mensonge. Au final, M Jancovici a « raison » : personne ne peut soupçonner l’Unscear… de ne pas faire de la propagande pour le nucléaire !

Page 139 :

Tchernobyl n’a entraîné qu’une trentaine de morts à bref délai.

6 000 enfants ont eu un cancer de la thyroïde, mais ça se soigne bien.

Le déni et le révisionnisme sont des méthodes habituelles des promoteurs du nucléaire et M. Jancovici en est une parfaite et écœurante illustration en prétendant que le désastre de Tchernobyl n’a causé que 30 morts. On lira avec intérêt cet article non partisan sur le site web de Libération : https://www.liberation.fr/

En voici la conclusion : « Si l’on enlève les évaluations les plus hautes et basses, on se retrouve avec une fourchette, ou plutôt un râteau, allant de 4 000 à 200 000 morts. L’ONU en 2006 retenait une fourchette de 4 000 à 93 000. »

Page 140 :

Le stress dû à Tchernobyl a fait plus de dégâts que Tchernobyl lui-même.

M. Jancovici persiste dans le déni et le négationnisme, toutefois il est exact que le « stress » (terreur, évacuations, etc) causé par une catastrophe nucléaire en augmente lourdement les conséquences. Une fois de plus, le raisonnement de M. Jancovici est extrêmement pernicieux : il tente de faire croire que le nucléaire ne serait pas concerné par ces conséquences « supplémentaires ». Or, par exemple, des gens sont morts par accidents lors des évacuations : ce sont bel et bien des victimes de la catastrophe nucléaire, n’en déplaise à M. Jancovici.

Page 140 :

La zone d’exclusion de Tchernobyl est devenue une réserve naturelle. Le gain pour la biodiversité est sans appel.

C’est exact mais, bien que prétendant s’inquiéter pour la biodiversité, M Jancovici ne va quand même pas jusqu’à irradier sa maison, son jardin, et ceux de ses enfants et petits-enfants… En effet, la zone d’exclusion de Tchernobyl est une réserve naturelle… gravement irradiée. La faune et la flore y pullulent certes, mais il est très dangereux de s’y promener et d’y vivre : on y trouve d’innombrables animaux mal formés…

Page 141 :

Le nuage radioactif de Tchernobyl s’est rapidement dilué en s’éloignant de l’accident.

Effectivement, le nuage radioactif de Tchernobyl s’est « dilué »… dans toute l’Europe ! Sauf bien sûr en France où les amis de M. Jancovici ont estimé que la radioactivité s’était « arrêtée à la frontière »…

Page 141 :

Selon le rapport de l’UNSCEAR, la catastrophe de Fukushima n’a entraîné aucune conséquence sanitaire (pas de cancers, pas de malformations à la naissance).

Toujours ce même organisme constitué de « gens du nucléaire » (comme le représentant français, issu du Commissariat à l’énergie atomique) dont la mission est de promouvoir le nucléaire…

De vraies informations dans cet article : https://reporterre.net/

Page 144 :

En réduisant le nucléaire, les allemands reviennent au charbon. En aggravant le réchauffement climatique, ils vont provoquer plus de morts qu’un accident nucléaire.

Une fois de plus, Jancovici ment : les Allemands ne sont jamais « revenus » au charbon : au contraire, ils en réduisent continuellement l’utilisation. Ainsi, la part du charbon (houille + lignite) dans la production allemande d’électricité est passée de 44% en 2013 à 24% en 2020. Noter que, pendant que les prétendues « élites » française déblatèrent, les Allemands réduisent continuellement le recours au charbon ET au nucléaire.

Noter aussi que, pendant que les promoteurs du nucléaire dénoncent la « sale » électricité au charbon des Allemands… la France importe massivement cette électricité pour éviter le black-out. On n’a pas entendu dire que M Jancovici refusait que l’électricité massivement importée d’Allemagne alimente son habitation et celles de ses proches…

Page 145 :

Le nucléaire rend moins dépendant de l’étranger que les énergies fossiles.

Notons déjà que la fait d’avoir développé le nucléaire de façon insensée n’empêche pas qu’environ 70% de la consommation française d’énergie sont couverts par les énergies carbonées (principalement pétrole et gaz, un peu de charbon… et pas mal d’importations !) De fait, en France, nous avons les problèmes liés aux énergies fossiles ET les problèmes du nucléaire.

Par ailleurs, loin du mythe de la France nucléaire triomphante, imposé dans l’opinion publique depuis des décennies, le nucléaire français est très dépendant de l’étranger. D’abord, 100% du combustible nucléaire, l’uranium, est importé.

Par ailleurs, la France a besoin de la Russie pour l’enrichissement du combustible, ce qui fait que M. Macron s’est opposé à ce que les sanctions européennes liées à la guerre en Ukraine concerne le nucléaire : aujourd’hui encore (début 2023), la France nucléaire fait du business atomique avec la Russie.

Par ailleurs, du fait des graves défauts détectés sur les réacteurs français (corrosion sous contrainte), EDF a été obligée de recruter à grand frais des soudeurs américains pour mener à bien des réparations que le nucléaire français est incapable de faire lui-même…

Page 146 :

Le nucléaire produit peu de déchets radioactifs. Ils tiennent dans une piscine olympique.

Si on met les déchets radioactifs dans une piscine olympique, c’est la fin du monde : le phénomène de criticité (déclanchement spontané et emballement de la réaction nucléaire lorsque des matières radioactives sont trop rapprochées) entrainerait la pire des catastrophes. En manque d’imagination, M. Jancovici se contente de reprendre les arguments pronucléaires les plus éculés (le coup de la piscine olympique date des années 70 !)

Par ailleurs le site de Bure, où l’industrie nucléaire veut enfouir de nombreux déchets nucléaires, comprend des galeries souterraines sur des dizaines de kilomètres : la natation olympique a sacrément augmenté ses distances de course…

Page 147 / 148 :

L’enfouissement des déchets est sûr. À 400 m de fond, ils sont sous les nappes phréatiques (qui sont à 20 m de profondeur).

Diverses tentatives d’enfouissements « sûrs » finissent en catastrophe comme sur les sites nucléaires du Wipp (Nouveau-Mexique) et d’Asse (Allemagne), ou le site chimique de Stocamine (Alsace)…

Page  148 :

Il reste assez d’uranium (sur Terre) pour faire fonctionner le parc annuel de centrales quelques centaines d’années.

Le nucléaire ne couvrant que 1,8% de la consommation mondiale d’énergie, il peut en effet imposer ses risques pendant très longtemps… en ayant une contribution infime à la lutte contre les émissions de co2. Si, d’un coup de baguette magique, le nucléaire couvrait subitement la moitié de l’énergie consommée dans le monde, il ne resterait alors de l’uranium que pour quelques semaines…

Une bonne fois pour toute, outre sa dangerosité, il faut comprendre que le nucléaire est dans l’incapacité absolue de réduire de façon effective les émissions de gaz à effet de serre…

Page 149 :

Le surgénérateur est une technique maîtrisée (…) Il multiplie par 100 l’énergie extractible de l’uranium. On a donc assez d’uranium pour des milliers d’années.

Le problème pour les adorateurs de l’atome, c’est que tous les surgénérateurs ont échoué depuis des décennies dans divers pays : Monju (Japon), Kalkar (Allemagne), Superphénix (France), etc. Les USA ont au aussi abandonné cette piste, tandis que les Russes parviennent tant bien que mal à faire hoqueter leur BN 800, qui ne réalise aucun des prodiges attendus (produire plus de matière fissile que consommée, etc)

Note sur le thorium : on entend souvent dire que la « solution » pour le nucléaire est d’utiliser comme combustible non plus l’uranium mais le thorium. Or, le thorium n’est pas fissile (il ne crée pas la réaction nucléaire), il est seulement fertile. Cela signifie que la filière nucléaire « au thorium » est en réalité celle des surgénérateurs de type Superphénix, Monju, Kalkar, etc. Le nucléaire n’a donc pas plus d’avenir avec le thorium qu’avec l’uranium…

Page 149 :

Les gens craignent plus les déchets nucléaires qui n’ont jamais tué que, par exemple, les accidents de voiture.

Curieusement, bien qu’il n’y ait « aucun danger », M Jancovici n’a jamais proposé que des déchets nucléaires soient stockés chez lui, chez ses enfants, ses petits enfants, etc

Page 150 :

Le charbon tue chaque année dans le monde l’équivalent de la ville de Grenoble.

Donc il faudrait remplacer les morts du charbon… par les morts du nucléaire ! Limpide…

Page 151 :

Les écologistes persistent à critiquer le nucléaire car il leur est difficile d’admettre qu’ils se sont trompés.

La part du nucléaire dans la production mondiale d’électricité s’est effondrée de 17,1% en 2001 à 9,8% en 2021, chute libre qui continue et va continuer (des centaines de réacteurs arrivés en fin de vie vont fermer dans les 20 ans qui viennent) malgré les mensonges de M. Jancovici et de ses amis pronucléaires. Ce sont eux qui se sont trompés, se trompent… et trompent les lecteurs de leur BD…

Page 160 :

Le nucléaire a moins d’inconvénient que les énergies renouvelables.

C’est en quelque sorte exact : extrêmement centralisée, la production nucléaire est très pratique… pour le pouvoir (politique et industriel) qui peut la contrôler et maintenir les citoyens dans l’ignorance de ce qui se passe. Le pouvoir voit de fait beaucoup d’inconvénients aux énergies renouvelables qui peuvent être réparties un peu partout sur le territoire, décentralisées, déployées par les collectivités territoriales en concertation avec les habitants…

Page 161 :

Le nucléaire est le parachute indispensable pour freiner la chute que nous imposera la décroissance obligée

Le nucléaire montre l’exemple de la décroissance : comme déjà expliqué ci-dessus, la part du nucléaire dans la production mondiale d’électricité s’est effondrée de 17,1% en 2001 à 9,8% en 2021, chute libre en cours……

Par Stéphane Lhomme
Directeur de l’Observatoire du nucléaire

http://www.observatoire-du-nucleaire.org/

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11 mars 2023 ~ 0 Commentaire

retraites (fr3)

pension

Opposition à la réforme des retraites en Bretagne : l’acte sept de la mobilisation

Nouvelle journée de mobilisation ce samedi 11 mars 2023, contre le projet de réforme des retraites. Après celle de mardi dernier et avant celle de mercredi prochain, c’est donc la septième fois que les opposants à la réforme sont appelés à descendre dans la rue. De nombreux rassemblements sont prévus en Bretagne, comme à Dol-de-Bretagne ce samedi matin.

Nouvelle démonstration de force à l’orée d’une semaine décisive, où le gouvernement espère voir la réforme définitivement adoptée après un parcours parlementaire chaotique.

Ce samedi marque ainsi la deuxième journée de mobilisation pendant le week-end, afin de permettre aux salariés d’y participer sans avoir à poser un jour de grève. Le 11 février dernier, 963.000 personnes étaient descendues dans la rue dans l’ensemble du pays, selon le ministère de l’Intérieur, et plus de 2,5 millions selon la CGT.

Des centaines de manifestants à Dol-de-Bretagne

C’est la 2e manifestation après celle du 11 février, à Dol-de-Bretagne, ville de moins de 6 000 habitants au nord de l’Ille-et-Vilaine. Une commune où il est en effet difficile de mobiliser dans la semaine. Des centaines de manifestants, dont beaucoup de familles, se sont ainsi retrouvés, à partir de 11h sur la place Chateaubriand.

« Je suis venue aujourd’hui à Dol, car le samedi, je ne travaille pas, souligne ainsi une mère de famille croisée dans la foule, ça permet de participer à une manifestation, en évitant de monter à Saint-Malo ou même à Rennes et de montrer que dans les petites communes aussi, la retraite, ça concerne tout le monde ! »

« Je n’ose pas prendre de journée de grève, remarque pour sa part un jeune père de famille, car on est pas mal chargé en travail. Mais du coup, des manifestations sur des jours de week-end, c’est plus simple, d’autant quand on habite Dol-de-Bretagne. Et puis c’est un mouvement qu’on soutient, avec des enjeux conséquents contre lesquels on a envie de se positionner. »

Une mobilisation en baisse ce samedi

Une mobilisation moins importante que lors des journées précédentes. À Rennes, par exemple, cet après-midi, les manifestants étaient 12 000 selon les syndicats, 10 200 selon la Préfecture, ils étaient 19 000 selon la même source mardi.

Une manifestation à nouveau émaillée en fin de parcours de tirs de projectiles, de grenades lacrymogènes, de casse du mobilier urbain et de vitrines.

Des grèves reconductibles dans les secteurs des transports et de l’énergie

Des grèves reconductibles ont été enclenchées ou intensifiées dans plusieurs secteurs, notamment les trains et le secteur aérien, ainsi que les centrales de production d’électricité, l’infrastructure gazière ou le ramassage des poubelles.

Colère attisée par la surdité de l’État

L’opposition à la réforme pourrait être attisée par la « surdité » de l’exécutif et la tentation d’accélérer le débat parlementaire, ont prévenu les syndicats. Ce vendredi, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a dégainé l’arme constitutionnelle du vote unique au Sénat, face à « l’opposition méthodique » de la gauche.

La chambre haute a jusqu’à dimanche minuit pour se prononcer, une commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs devant se tenir mercredi avant un vote définitif dans la foulée dans les deux chambres.

Reprise au Sénat de l’examen des articles et amendements 

Les sénateurs ont repris samedi matin l’examen du texte, avec encore plus de 700 amendements au programme. La séance a démarré à 9 h 30 avec la présentation d’amendements de la droite majoritaire

à la chambre haute, demandant d’étendre aux professionnels libéraux la majoration de pension de 10% existant pour les parents d’au moins trois enfants. Ce soutien aux familles nombreuses « fait partie de nos marqueurs, et ça manquait dans votre projet », a indiqué le rapporteur LR du texte, René-Paul Savary, en s’adressant au ministre du Travail Olivier Dussopt, qui a fait part sans surprise de l’ »avis favorable » de l’exécutif.

L’ombre de l’article 49.3 pour adopter le texte

Mais il semble incertain que le gouvernement parvienne à trouver une majorité de députés pour approuver le texte, et il pourrait recourir une nouvelle fois à l’article 49.3, c’est-à-dire une adoption sans vote, ce qui le placerait dans une situation politique périlleuse. « Le recours au 49.3 pour un projet de loi qui n’aura pas été discuté serait une forme de blocage démocratique inacceptable », a prévenu mardi Laurent Berger.

Refus du président de rencontrer les syndicats

Le secrétaire général de la CFDT a regretté vendredi le refus du président de la République de rencontrer les syndicats, comme ils lui en avaient fait la demande dans un courrier solennel jeudi. « Triste mépris des travailleurs et de la démocratie sociale », a-t-il tweeté.

« Quand des millions de personnes sont dans la rue (…), quand il y a des grèves et qu’en face, il n’y a rien, silence, les gens se disent : qu’est-ce qu’il faut faire de plus pour être entendu ?’, a déploré vendredi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

 11/03/2023 Krystel Veillard Thibault Grouhel

https://france3-regions.francetvinfo.fr/

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08 mars 2023 ~ 0 Commentaire

9 mars (fr3)

pension

9 mars et jusqu’à la fin de la semaine : une circulation difficile sur les rails

Le cadre juridique de la grève est posé. Une grève reconductible n’a pas de date de fin. C’est le cas entre autres pour la CGT-Cheminot et Sud-Rail. La SNCF prévoit des journées difficiles pour les usagers jusqu’à la fin de la semaine et pour les prochaines journées, de fortes mobilisations ce week-end et la semaine prochaine.

Selon SNCF Voyageurs en Bretagne, la tendance du trafic pour jeudi et jusqu’à la fin de la semaine reste la même que pour ce 8 mars. 1 TER sur 3 et 1 TGV sur 3 devrait pouvoir circuler. Seule amélioration, la pointe Finistère pourra bénéficier de quelques lignes supplémentaires.

Une mobilisation des jeunes est prévue le 9 mars avec des grèves étudiantes dans les grandes villes.

Le vendredi 10 mars, le mouvement Fridays for Future appelle à la mobilisation pour une journée de grève en faveur du climat.

11 et 15 mars : nouvelles journées de grèves intersyndicales

Deux nouvelles dates ont été choisies par l’intersyndicale pour afficher leur opposition au projet du gouvernement de prolonger de deux ans la durée de travail. Dans un communiqué, l’intersyndicale appelle à des mobilisations et manifestations dans les rues samedi 11 et mercredi 15 mars 2023.

À la SNCF, une mobilisation des agents du rail pour la journée du mardi 14 mars serait envisagée.

Du côté des écoles, le syndicat de l’enseignement SNUEP-FSU appelle ce 8 mars, à renforcer la mobilisation pour la semaine du 13 au 19 mars. Un appel qui fait référence à la journée de mobilisation intersyndicale du mercredi 15 mars.

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08 mars 2023 ~ 0 Commentaire

dockers (brest)

dockers

Réforme des retraites : à Brest, « la colère portuaire risque de faire mal ». Les dockers entrent dans la danse.

« On sera tous ensemble dans la lutte jusqu’à la fin ! ». Dockers et travailleurs portuaires de Brest promettent de multiplier les actions « ports morts » comme celle menée ce mercredi dans plusieurs ports de France, jusqu’au retrait de la réforme des retraites.

Une cinquantaine de grévistes, chasubles rouges et vestes jaune fluo, se réchauffent autour de braseros alimentés par des palettes de bois, tandis qu’un camion sono fait retentir la bande-son de « Pulp Fiction », sous une pluie battante.

Il est à peine 11h30 et quelques travailleurs portuaires, mobilisés depuis 05h30 du matin, préparent déjà le barbecue tandis que d’autres s’abritent dans des conteneurs.

 » Aujourd’hui, c’est tous les ports de France qui sont à l’arrêt. C’est la solidarité qui prime et on sait très bien que l’union fait la force. Et on sera tous ensemble solidaires dans la lutte. Jusqu’à la fin« , assène Yoann Iguer, secrétaire général CGT des dockers de Brest.

Les ports de Marseille-Fos, du Havre et de Rouen étaient également bloqués mercredi par une opération « ports morts » contre le projet de réforme des retraites du gouvernement.

À Brest, toutes les entrées et sorties de marchandises étaient à l’arrêt, ainsi que l’activité des chantiers de réparation navale. Le port de Brest est le lieu de transit de nombreuses matières premières agricoles: graines de colza, tourteaux de soja et de tournesol, etc.

On est capable d’amplifier le mouvement jusqu’à un arrêt total Yoann Iguer

Le travail devrait reprendre jeudi mais s’il y a un appel  » à deux jours la semaine prochaine on ira deux jours, ou trois jours: on est capable d’amplifier le mouvement jusqu’à un arrêt total« , assure M. Iguer.

 » Quand on fait 40 ans de carrière avec des horaires décalés, à porter des charges lourdes, c’est pas comme quelqu’un qui est assis derrière un bureau toute la journée« , décrit le docker pour expliquer la mobilisation.  » Nous, on est vraiment sur le terrain avec les intempéries. On est dépendants de l’arrivée des bateaux. Dès qu’un bateau arrive, faut aller travailler« .

Même détermination chez Sébastien Léon, délégué syndical CGT pour la société portuaire Brest Bretagne (SPBB), qui en est à son huitième jour de grève depuis le début du mouvement.

 » Il n’y a pas une grue qui tourne sur le port. Il y a 100% de grévistes. On est déterminés. On le ferait pas si on n’y croyait pas, vu le pognon qu’on perd. On va aller jusqu’au bout, jusqu’au retrait » assure-t-il.

Des salariés des chantiers de réparation navale Damen s’étaient également joints au blocage mercredi.

 » Nos caisses à outils, elles pèsent 50 kilos. On sera tués par le travail avant (la retraite). On pourrait pas continuer, c’est pas possible« , témoigne Romuald L’Hostis, représentant du personnel CGT chez Damen.  » Je vais avoir 49 ans et, quand je me lève le matin, j’ai mal partout« , ajoute-t-il.

Nos pères et nos grands-pères se sont battus pour des réformes Yoann Iguer

Son collègue Patrick Landuré, mécanicien chez Damen, prédit une amplification du mouvement si le gouvernement ne recule pas.  » Pour l’instant, on est gentils« , lâche-t-il.   » S’il faut tenir jour et nuit, on tiendra jour et nuit. La colère portuaire, ça risque de faire mal« , ajoute M. L’Hostis.

 » On sait se mobiliser, c’est notre ADN« , confirme Yoann Iguer.  » Docker, c’est un métier de père en fils. Nos pères et nos grands-pères se sont battus pour des réformes. Et nous aussi on se battra« .

08/03/2023  Stéphane Grammont

https://france3-regions.francetvinfo.fr/

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07 mars 2023 ~ 0 Commentaire

bretagne

Bretagnen Antifasciste

Mobilisation en Bretagne : plus de 150 000 manifestants ont défilé, un record

L’intersyndicale a appelé à une 6e journée de grève ce mardi 7 mars, alors que le projet de réforme des retraites est discuté au Sénat. Ils étaient plus de 150 000 dans la rue, dans toute la Bretagne. Un record depuis le début de la mobilisation.

Après cinq journées de manifestations (les 19 et 31 janvier, les 7, 11 et 16 février), les syndicats ont programmé, ce mardi 7 mars, le 6e acte de leur mobilisation contre la réforme des retraites. De Brest à Vitré et de Lannion à Belle-Ile, 27 manifestations se sont tenues à travers toute la Bretagne historique. Ce à quoi s’ajoutent des barrages filtrants et des blocus. Selon notre décompte, ils étaient plus de 150 000 à battre le pavé, ce mardi, un record depuis le début de la mobilisation.

  • 13 000 contre la réforme des retraites : 6e round à Quimper et toujours vent debout

    C’est encore mieux l’après-midi Clémence et Isabelle ont manifesté en famille avec Olya, 8 ans, Lilowenn, 5 ans et Lily, 5 ans. (Le Télégramme/Régis Nescop) Avec notre estimation de 13 000 à 15 000 manifestants, un mix entre notre comptage et celui de la police qui avance même 15 500

  • « Cette réforme est sexiste ! » À Carhaix, les femmes en première ligne contre la réforme 

  • À Saint-Brieuc, ils « empruntent » les camions d’Enedis pour manifester, leur employeur dépose une main courante

    Des salariés d’Enedis participaient à la manifestation contre la réforme des retraites, ce mardi 7 mars 2023, dans l’après-midi, à Saint-Brieuc. Un rassemblement au cours duquel ils ont assuré un maximum de visibilité à leur entreprise. Les salariés avaient, en effet, dès le matin, «�…

  • À Brest, action coup de poing de manifestants au Leclerc de Brest

    C’est suite à un vote lors d’une assemblée générale à la faculté de lettres de Brest, qu’une soixantaine de manifestants ont décidé de mener une action coup de poing à l’hypermarché Leclerc du centre-ville de Brest, ce mardi 7 mars 2023, à 15 h. Environ 60 protestataires se sont …

  • Réforme des retraites : à Lannion, même des patrons disent non

    « C’est rare, ça montre qu’on sort des clivages et que l’on porte un discours commun ». Mardi 7 mars, Jean-François Delahaye-Coliac a pris le micro sur l’estrade installée quai d’Aiguillon, à Lannion, face à des milliers de manifestants. L’artisan chef d’entreprise de 57 ans, …

  • 3 500 manifestants dans les rues de Saint-Malo contre la réforme des retraites

    3 500 personnes ont manifesté, ce mardi 7 mars, dans les rues de Saint-Malo, contre le projet de réforme des retraites. Le cortège s’est élancé sur un nouveau parcours, à 11 h, au départ de la gare, se dirigeant vers l’hôpital, au rond-point du Mouchoir-Vert, puis prenant la direction …

  •  Grève du 7 mars : entre 13 000 et 15 000 manifestants dans les rues de Quimper

    16 h 30Selon nos estimations, les manifestants contre la réforme des retraites seraient entre 13 000 et 15 000 dans les rues de Quimper. Le cortège rejoint actuellement son point de départ, place de la Résistance.M. Macron, les tambours grondent au bout du monde

  • Manif contre la réforme des retraites : acte 2 sur les ronds-points à Vannes

    A Vannes, après le défilé qui a rassemblé ce mardi matin entre 7500 et 14000 manifestants, les syndicats poursuivent le mouvement sur quatre rond- points de l’agglomération : celui qui enjambe le RN 165 entre Le Fourchene et Parc Lann, celui situé près de Leroy-Merlin, les giratoires du Pr…

  • Plus de 500 manifestants à Lamballe opposés au projet de réforme des retraites

    Actifs, retraités, enseignants, assistantes maternelles, salariés de l’agroalimentaire, sapeurs-pompiers, boulangers… Au total, ils étaient près de 500 personnes à Lamballe avoir répondu à l’appel de l’intersyndicale, ce mardi 7 mars, pour dire non au projet de réforme des retraites….

  • Grève du 7 mars à Rennes : environ 30 000 manifestants… et une grande confusion

    19 000 selon la préfecture, 40 000 selon les syndicats. Les manifestants étaient encore très nombreux à Rennes ce mardi 7 mars pour cette nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Soit une moyenne de 30 000 qui rejoint les plus hauts scores déjà atteints depuis le début

  • Retraite : à Saint-Brieuc, ils ne lâchent rien !

    Ce mardi 7 mars, au rendez-vous de la place de la Liberté à Saint-Brieuc, ils sont des milliers à s’être rassemblés dès 14 h pour s’opposer une sixième fois à la réforme des retraites. « Un bon 20 000 ! », c’est l’estimation de l’intersyndicale alors que le cortège de mani…

  • À Lannion, entre 7 200 et 10 000 manifestants « déterminés » contre la réforme des retraites

    Pour la première fois depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites portée par le gouvernement, les services de police estiment le nombre de manifestants à 7 200. C’est dire si, ce mardi 7 mars, la sixième mobilisation contre le texte du gouvernement est de grande ampleur à … – Lire l’article

  • Derrière le non à la réforme des retraites, d’autres revendications à Vannes

    Non. Le message des manifestants vannetais-7500 selon la police, 14 000 selon les syndicats- est limpide face à la réforme des retraites. Mais ce mardi 7 mars, d’autres motifs de colère contenue s’affichent dans le cortège. Manuella, infirmière libérale de 37 ans, trois manifestations au c…

  • À Brest, des étudiants occupent l’école d’art contre la baisse des subventions et la réforme des retraites

    Depuis le 28 février 2023, l’école européenne supérieure d’art de Bretagne (EESAB) de Brest est occupée jour et nuit par ses étudiants. Ils souhaitent alerter « sur la baisse des subventions et la détérioration de l’enseignement qui met en danger leur école ». Le mouvement s’inscr… – Lire l’article

  • À Belle-Île-en-Mer, manifestants et intersyndicale ont bloqué le départ du bateau de la compagnie Océane

    À Belle-Île-en-Mer, c’est sur le ponton d’embarquement du bateau de liaison maritime de la compagnie Océane, à Palais, que les manifestants se sont donné rendez-vous, ce mardi 7 mars à 10 h. Le bateau est resté à quai un quart d’heure, le temps des cinq prises de paroles des représen…

  • 7 500 manifestants contre la réforme des retraites à Quimperlé

    Pas d’essoufflement à Quimperlé. Pour cette nouvelle journée d’action contre la réforme des retraites, ils étaient 7 500 manifestants à battre le pavé. Un nouveau record. La manifestation a traversé une basse ville en grande partie éteinte. Le mouvement de grève a été suivi par nombr… -

  • Réforme des retraites : 6 000 personnes dans les rues de Saint-Martin-des-Champs

    L’intersyndicale CGT, FSU, Solidaires, CFDT, FO, UNSA, CFE-CGC et CFTC du Pays de Morlaix appelait à une nouvelle journée d‘action nationale contre la réforme des retraites, ce mardi 7 mars 2023. La manifestation, dont le départ était fixé place de La Barrière, face à la mairie de Saint-… – Lire l’article

  • Manifestation du 7 mars à Brest : environ 23 000 personnes ont défilé

    12 h 27. Les premiers manifestants sont arrivés au niveau de la place de la Liberté, à Brest, la foule a commencé à se disperser. On estime qu’environ 23 000 personnes ont participé au défilé.12 h. Les manifestants sont arrivés au niveau du pont de Recouvrance. Outre les chants qui tr… – Lire l’article

  • À Guingamp, des manifestants aux abords de la RN 12 repoussés par les forces de l’ordre

    Plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues du centre-ville de Guingamp, ce mardi 7 mars, pour cette journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Ils étaient 3 000 personnes, selon les premières estimations.À lire sur le sujetMobilisation en Bretagne : environ 30 0…

  • Réforme des retraites : des barrages filtrants zone des Châtelets à Saint-Brieuc

    La sixième journée de protestation contre la réforme des retraites actuellement débattue au Sénat se traduit par plusieurs actions dans l’agglomération briochine, où une manifestation doit partir à 14 h de la place de la Liberté.Ainsi, l’accès à la zone des Châtelets, première zone …

  • Mobilisation contre la réforme des retraites à Carhaix, 2 500 manifestants réunis pour la sixième journée

    Ils sont 2 500 manifestants (selon nos premières estimations), dans la capitale du Poher, ce mardi 7 mars 2023, pour cette sixième journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites. Les manifestants ont cette fois rendez-vous place du Champ-de-Foire, à Carhaix. En cette veille …

  • À Pontivy, plusieurs milliers de manifestants contre la réforme des retraites

    La grande manifestation de ce mardi 7 mars, contre la réforme des retraites, a démarré à Pontivy. 5 000 personnes environ étaient rassemblées pour une première historique salle Safire. En queue de cortège, on retrouve la jeunesse, elle aussi mobilisée, avec notamment les lycéens et lycéen…

  • Grève du 7 mars : un record de participation à Lorient

    12 h 50. Une mobilisation recordAvec plus de 18 000 manifestants annoncés par l’intersyndicale, il s’agit incontestablement de la plus importante mobilisation à Lorient depuis le début du mouvement de protestation contre la réforme des retraites. Pour certains syndicalistes, la mobilisation …

  • Réforme des retraites : chez Nokia Lannion, le retour des feux de palettes

    Deux ans – et le dernier plan de sauvegarde de l’emploi – qu’ils n’avaient pas senti l’odeur des palettes brûlées. Les membres de l’intersyndicale de Nokia à Lannion (CFDT, CFE-CGC, CGT) ont remis le couvert, mardi 7 mars au matin devant l’entrée du site trégorrois.Les palettes brû… -

  • À Brest, le pont de l’Harteloire débloqué vers 9 h 15

    À Brest, à partir de 6 h 30 ce mardi 7 mars 2023, des barrages filtrants ont été mis en place par les manifestants qui entendent « mettre la France à l’arrêt » pour protester contre la réforme des retraites. C’est notamment le cas au carrefour de la polyclinique de Keraudren, mais aussi… -

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05 mars 2023 ~ 0 Commentaire

7 mars

la rel

Départ des manifestations dans le Finistère

  • Manifestation à Brest ce mardi 7 mars : 10h30, place de la liberté
  • Manifestation à Morlaix ce mardi 7 mars : 11h, place de la Barrière à Saint-Martin-des-Champs
  • Manifestation à Carhaix ce mardi 7 mars : 10h30, place du Champ de foire
  • Manifestation à Quimper ce mardi 7 mars : 14h, place de la Résistance
  • Manifestation à Quimperlé ce mardi 7 mars : 10h30, parvis de la gare

Début des rassemblements dans les Côtes-d’Armor

  • Manifestation à Lannion ce mardi 7 mars : 11h30, quai d’Aiguillon
  • Manifestation à Guingamp ce mardi 7 mars : 10h30, place de la gare
  • Manifestation à Lamballe ce mardi 7 mars : 11h, parvis de la gare
  • Manifestation à Saint-Brieuc ce mardi 7 mars : 14h, place de la liberté
  • Manifestation à Dinan ce mardi 7 mars : 14h, esplanade de la Résistance

Départ des cortèges dans le Morbihan

  • Manifestation à Pontivy ce mardi 7 mars : 10h, parc des expositions Halle Safire
  • Manifestation à Lorient ce mardi 7 mars : deux départs à 10h, l’un au rond-point de la base, l’autre au rond-point de Lann Sevelin
  • Manifestation à Groix ce mardi 7 mars : 11h, place du marché
  • Manifestation à Vannes ce mardi 7 mars : 10h, place de la Libération
  • Manifestation à Belle-île ce mardi 7 mars : 10h, place du marché de Palais
  • Manifestation à Ploërmel ce mardi 7 mars : 11h, place de la mairie
  • Manifestation à Redon ce mardi 7 mars : 17h, devant la sous-préfecture

Début des manifestations en Ille-et-Vilaine

  • Manifestation à Rennes ce mardi 7 mars : 11h, place de Bretagne ou esplanade Charles-de-Gaulle
  • Manifestation à Saint-Malo ce mardi 7 mars : 11h, médiathèque
  • Manifestation à Combourg ce mardi 7 mars : 18h, parvis du lycée
  • Manifestation à Fougères ce mardi 7 mars : 17h30, esplanade des Chaussonières
  • Manifestation à Vitré ce mardi 7 mars : 17h, place du général de Gaulle

Départs des cortèges en Loire-Atlantique :

  • Manifestation à Nantes ce mardi 7 mars : 11h, miroir d’eau
  • Manifestation à Ancenis ce mardi 7 mars : 10h, station Esso
  • Manifestation à Saint-Nazaire ce mardi 7 mars : 10h, place de l’Amérique latine
  • Manifestation à Châteaubriant ce mardi 7 mars : 10h, rond-point de la Ville en Bois
  • Manifestation à Clisson ce mardi 7 mars : 15h, parvis de la gare

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04 mars 2023 ~ 0 Commentaire

pays bigouden (npa)

dessin-surpeche

Plus de 600 personnes étaient réunies ce samedi 25 février à Pont l’abbé  contre la  » décision » de casse des navires dont 25 dans le seul pays bigouden!

En cassant les navires, on ferme les yeux sur l’avenir de la pêche bretonne.

En cherchant à l’affubler de titres ronflants (PAI : plan d’accompagnement individualisé, PSF : plan de sortie de flotte…), pour le rendre plus soft, on essaye de faire oublier la triste réalité.

Il s’agit d’un énième plan de casse que subit la flotte de pêche française. 90 bateaux dont 45 bretons vont disparaître, cette fois à cause du Brexit, du coût exorbitant du gasoil, de la raréfaction de la ressource.  Et ce n’est qu’un début, puisqu’en 2026, la pêche bretonne risque à nouveau de payer cash les conséquences d’une nouvelle diminution des autorisations de pêche dans les eaux britanniques.

Ce plan de casse ne règle en rien les problèmes structurels de la pêche. Pire, en l’absence de toute anticipation, il laisse planer un avenir sombre sur les ports bretons.

Quid de la modernisation et de la décarbonation de la flotte ? Quid de la réflexion internationale nécessaire sur une pêche ou une aquaculture artisanale et responsable, alors que cette énième crise va concentrer les droits de pêche sur les unités restantes ?

Quid du champ libre laissé à d’autres flottes , parfois pilleuses d’océans, pour lesquelles la gestion de la ressource halieutique n’est absolument pas une priorité ? Quid des efforts de gestion des ressources demandés aux pêcheries françaises alors même qu’on laisse débarquer  ou vendre le butin des razzias de ces pilleurs d’océans dans les ports français ?

En cassant les navires, c’est l’emploi que l’on casse !,

Ce plan de casse est en premier lieu un plan de casse social, sans accompagnement, lui. 600 à 700 emplois vont disparaître, 600 à 700 emplois de marins, d’ouvrier-e-s, d’employé-e-s. Il va provoquer un séisme économique dans l’industrie, l’artisanat et le commerce local dont l’activité dépend directement ou indirectement de la pêche.

Comme d’habitude, comme dans les fermetures d’usines, selon le modèle capitaliste, ce sont toujours celles et ceux d’en bas qui trinquent, qui paient le coût de la casse sociale.

Une saignée de 600 à 700 emplois pour lesquels rien n’est prévu !

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03 mars 2023 ~ 0 Commentaire

pays bigouden (lutte ouvrière)

pointe raz ferrand

Marins-pêcheurs : dans la nasse de la crise

Samedi 25 février, plus de six cents personnes étaient réunies à Pont-l’Abbé, dans le Finistère, pour protester contre le plan de sortie de flotte consécutif au Brexit.

Ce dispositif conduit à envoyer à la casse 26 bateaux immatriculés au Guilvinec et à Loctudy, soit la moitié de la flotte de ces ports, à débarquer leurs équipages et à menacer les emplois des travailleurs de la filière.

Sur les 40 000 habitants de la région, le Pays Bigouden, 2 000 vivent de la pêche, directement ou indirectement. Après sa sortie de l’Union européenne, la Grande-Bretagne a restreint l’accès de ses eaux aux pêcheurs des autres pays. Cela a mis de fait des dizaines de bateaux au chômage, précisément ceux qui ont la taille, l’équipement et l’habitude de travailler dans les eaux britanniques.

Pour faire passer la pilule et parce que cela cadre avec leur politique générale de réduction du nombre d’artisans pêcheurs, les pays concernés proposent des plans de sortie de flotte financés par l’Union européenne. L’Irlande dispose ainsi de 75 millions d’euros pour désarmer 57 navires, la France de 65 millions pour 90 navires.

La prime de sortie de flotte est calculée selon la taille du navire et comprend les éventuelles indemnités de licenciement de l’équipage. Le patron du chalutier hauturier du Guilvinec An Triskell, cité par Le Télégramme, indique qu’il percevra 870 000 euros.

270 000 euros serviront à finir le payer le bateau, 200 000 à payer les fournisseurs, 300 000 aux impôts. Il restera 100 000 euros pour payer le prix d’une vie en mer. Six marins seront bons pour pointer au chômage. Et que dire des travailleurs à terre, dans les criées, les usines, la réparation et la logistique, qui perdront leur emploi sans bruit d’ici quelques semaines ?

Au-delà de ce plan conjoncturel post-Brexit, la destruction de la petite pêche et de ses équipages se poursuivra.

Tout simplement parce que la loi du profit, la concentration du capital, l’augmentation de la taille des bateaux et de leurs engins de pêche, ont vidé les eaux européennes de leurs poissons et attisé la concurrence entre les grands armements au détriment des plus petits.

Les règlements de l’UE, les gouvernements, les discours des gestionnaires du système sont bien incapables de mettre fin à cette évolution du capitalisme aussi naturelle que désastreuse.

Paul GALOIS 01 Mars 2023

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17 février 2023 ~ 0 Commentaire

bretagne (le tél)

Réforme des retraites : 45 500 manifestants en Bretagne ce jeudi, en baisse

Alors que le projet de réforme des retraites est âprement débattu à l’Assemblée nationale, 45 500 Bretons sont descendus dans la rue ce jeudi, pour la 5e journée de mobilisation.

Après les journées des 19 et 31 janvier, puis des 7 et 11 février, le 5e acte de la mobilisation sociale contre la réforme des retraites était organisé ce jeudi. 22 manifestations étaient programmées à travers toute la Bretagne.

Comme en France, il y avait, en Bretagne administrative, beaucoup moins de monde dans la rue à défiler que lors des précédents mouvements : environ 45 500 protestataires, contre 146 000 samedi dernier. C’est trois fois moins.

Il s’agit d’ailleurs du plus bas niveau de mobilisation depuis le début du mouvement : le 19 janvier, 112 500 Bretons avaient défilé dans la rue ; le 31 janvier, ils étaient 140 000 ; et le 7 février, 95 300.

La mobilisation a particulièrement chuté à Brest (6 000 manifestants, contre 18 000 samedi), à Quimper (3 350 contre 16 000 samedi), à Lorient (2 600 protestataires, contre 12 000 samedi), à Saint-Brieuc (3 800 contre 10 000 samedi) ou à Rennes (9 350 manifestants, contre 32 750 samedi).

Les vacances scolaires ont pu avoir un effet sur la quantité de manifestants. « L’idée aujourd’hui ce n’est pas non plus de faire nombre, mais d’entretenir le souffle », a indiqué la n° 2 de la CFDT, Marylise Léon.

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    16 février 2023

    https://www.letelegramme.fr/

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