Archive | Luttes sociales en Finistère

13 février 2025 ~ 0 Commentaire

L’industrie française traverse une crise majeure

 

Un ouvrier inspecte un bol dans l'usine du verrier français Duralex, à La Chapelle Saint-Mesmin, dans le centre de la France, mercredi 7 septembre 2022. (Image d'illustration)
Un ouvrier inspecte un bol dans l’usine du verrier français Duralex, à La Chapelle Saint-Mesmin,

Entre défaillances et crises, «la France est à l’aube d’une nouvelle vague de désindustrialisation»

‘industrie française traverse une crise majeure : les spécialistes s’attendent à ce que les fermetures d’usines soient plus nombreuses que les ouvertures en 2025. La chercheuse Anaïs Voy-Gillis, géographe et chercheuse associée à l’université de Poitiers, auteure de Pour une révolution industrielle, pointe la nécessité d’un sursaut européen dans un contexte rendu encore plus difficile par le retour de Donald Trump au pouvoir

RFI : Quelle place occupe l’industrie aujourd’hui en France ? Anaïs Voy-Gillis : Le poids de l’industrie représente environ dix points de PIB, contre une vingtaine en Allemagne et une quinzaine en Italie, ce qui est à peu près la moyenne de la zone euro. La France s’est désindustrialisée plus fortement que les autres pays européens. Aujourd’hui, le poids de l’industrie dans le PIB est proche de celui de la Grèce, alors que la Grèce n’a jamais été une grande nation industrielle.

Comment expliquez-vous la vague de défaillances d’entreprises et de fermetures d’usines à laquelle on assiste depuis fin 2023 ? D’abord, je suis convaincue qu’il y a un phénomène de rattrapage post-Covid, puisque dans les années 2021-2022, on avait moins de défaillances que dans la période qui a précédé la pandémie. Les prêts garantis par l’État, qui ont été massivement accordés en 2020, ont commencé à être exigibles, et certaines entreprises se sont retrouvées en difficulté pour les rembourser. Et depuis la crise énergétique de 2022, les prix de l’énergie restent structurellement plus élevés en Europe qu’aux États-Unis ou en Chine. La France se retrouve donc à être moins compétitive, et dans un contexte de guerre de prix, les entreprises françaises perdent face à des acteurs non-européens qui sont extrêmement agressifs.

Tous les secteurs sont concernés par ces défaillances ? Tous les secteurs industriels et toutes les régions sont concernés. Néanmoins, l’est et le nord de la France sont particulièrement touchés, du fait de leur spécialisation dans l’automobile. Le secteur est en pleine conversion vers l’électrique, ce qui pénalise un certain nombre de sous-traitants, soit parce qu’ils fabriquaient des pièces spécifiques aux voitures thermiques, soit parce qu’ils sont victimes d’une stratégie des constructeurs qui, dans le cadre de la réorganisation de leur chaîne de valeur, se détournent massivement du territoire français. Le secteur automobile européen est dans une situation critique, confronté dans l’électrique à la concurrence de nouveaux acteurs chinois ou américains, une situation inimaginable il y a 10 ans. Au-delà de l’automobile, la chimie et la métallurgie sont aussi touchées. Quand le bâtiment et l’automobile, qui sont des industries de l’aval, connaissent un ralentissement comme c’est le cas aujourd’hui, les industries de l’amont sont touchées par effet de contamination. L’Allemagne est aussi concernée. Le phénomène s’est accentué depuis la guerre en Ukraine et l’arrêt de la livraison de gaz russe.

 

Quelles sont les conséquences sociales de ce phénomène pour les territoires concernés ? À partir du moment où vous avez une usine qui ferme, vous avez un effet de contamination sur tout le territoire. Si vous avez un grand donneur d’ordres qui ferme, l’effet sur le territoire est important, puisque les salariés de l’usine vont être concernés, mais aussi les emplois indirects : les sous-traitants et les fournisseurs, ce qu’on appelle les emplois induits, c’est-à-dire tout ce qui est lié à la consommation et à la fiscalité générées par les gens qui travaillent dans l’usine, par l’entreprise et par les sous-traitants. On a observé des territoires qui ont perdu des habitants, des cafés, des commerces, des services publics, des classes dans les écoles… Certains territoires parviennent à rebondir. Pour d’autres, c’est plus difficile. On voit certaines régions toujours pénalisées par les vagues de désindustrialisation qui ont commencé dans les années 1980.

 

Quand on se rend sur place à la rencontre des salariés concernés, ils ont l’impression d’une forme d’attentisme, voire d’inaction de la part des autorités. Il n’y a pas de doctrine d’État en matière industrielle, et encore moins sur le rôle que l’État peut jouer via les participations qu’il possède dans les grands donneurs d’ordre, comme Renault. Tant que l’on n’aura pas de vision et que l’Europe ne sera pas un peu plus agressive sur la réciprocité dans les normes et dans l’accès au marché européen, cette situation va perdurer. Après la pandémie, on avait réussi à stabiliser le mouvement de désindustrialisation. Nous sommes dans un moment de crise économique qui va entraîner la destruction d’emplois industriels. Cela appelle à un sursaut. Si on veut assurer la réindustrialisation, il faut qu’on prenne acte du contexte géopolitique dans lequel on se trouve.

Il est plus difficile de réindustrialiser que de conserver une industrie existante ? Oui. Quand vous perdez les savoir-faire, l’outil industriel, et que le territoire est en perte de dynamique économique, il est beaucoup plus compliqué de faire revenir une activité que de la maintenir ou d’accompagner une mutation. Pendant un temps, on a pensé compenser en créant des emplois dans la logistique, mais la logistique, ce sont des emplois à moins forte valeur ajoutée et moins bien rémunérés que ceux de l’industrie. Il faut que l’État, les politiques et le ministre de l’Industrie aient une vision de ce qu’ils veulent faire de l’industrie en France. Ça ne suffit pas, de parler de réindustrialisation. La réindustrialisation s’inscrit dans un contexte, dans un projet de société. C’est parce qu’on a créé un cadre, qu’on a mis en place des réformes sur la fiscalité, qu’on a un dynamisme économique, que les usines vont venir s’implanter. Mais se dire « je veux des usines », et donner des subventions, c’est risquer de les voir partir au premier changement de conjoncture économique. C’est ce qu’a connu le Royaume-Uni : plein d’entreprises étrangères sont venues, ont bénéficié de millions de livres d’aides publiques, et sont reparties sans tenir leurs engagements et sans qu’on leur demande de restituer le moindre cent. C’est aussi cette gestion de la désindustrialisation et des années d’inégalités économiques qui a conduit au Brexit.

 

ela fait pourtant une quinzaine d’années que la question de la réindustrialisation s’est imposée dans le débat public, et encore plus depuis la pandémie de covid-19. Ça n’a rien donné ? C’est vrai qu’on reparle beaucoup d’industrie depuis 2020. Mais dès 2008, la crise économique et financière a conduit à l’organisation, l’année suivante, des états généraux de l’industrie. En 2012, il y a eu le ministère du Redressement productif, piloté par Arnaud Montebourg et ses 34 plans pour une nouvelle France industrielle. Sauf que dès qu’il est parti, ces plans ont été balayés et remplacés par autre chose. La nécessité de réindustrialiser pour des questions d’autonomie et de souveraineté fait consensus dans la classe politique française, mais il n’y a pas de consensus sur le « comment ». On parle beaucoup d’industrie, mais on n’a pas réussi à inscrire cette notion de réindustrialisation dans le temps long. Il n’y a pas de doctrine d’État en matière industrielle.

 

Plus récemment il y a eu France 2030, avec des investissements publics d’ampleur… C’est vrai que des moyens massifs ont été alloués à la réindustrialisation, avec 54 milliards d’euros mis dans une dizaine de plans. Mais on avait des objectifs très clairs, comme celui de produire deux millions de véhicules électriques, et d’autres beaucoup plus flous, comme « prendre notre part dans l’exploration des fonds marins ». Et puis, dans ces 54 milliards d’euros, qu’est-ce qui était vraiment de l’argent frais et qu’est-ce qui relève simplement de la bascule de fonds existants ? Néanmoins, même si c’était insuffisant, il faut saluer l’initiative. La période qui a suivi, entre 2020 et 2023, a semblé plus favorable, avec une augmentation du remplissage des carnets de commande. On recrutait beaucoup. Mais c’est une situation très fragile, dans un contexte géopolitique de concurrence entre les pays qui veulent tous renforcer leur base industrielle, au moment où la demande mondiale est complètement atone, notamment en Chine. Et ce alors même que la Chine est déjà en surcapacité de production, notamment concernant les biens clés pour la transition écologique : l’éolien, les panneaux solaires, les véhicules électriques… À cela s’ajoutent les barrières tarifaires aux États-Unis qui poussent les entreprises chinoises à exporter encore plus vers l’Europe, le prix de l’énergie toujours très élevé en Europe… Et puis, il y a les normes environnementales et sociales, nécessaires mais exigeantes, que doivent respecter les entreprises européennes, mais pas leurs concurrents. Tout cela mis bout à bout : nous sommes plutôt à l’aube d’une nouvelle vague de désindustrialisation en France qu’à un véritable mouvement de réindustrialisation.

Il y a pourtant eu des ouvertures d’usines, notamment de batteries électriques dans le nord de la France… Oui, mais cela reste fragile. On ne produit pas encore massivement des batteries électriques en Europe. Et quand bien-même ce serait le cas, si les constructeurs n’assemblent pas les véhicules en Europe, la chaîne de valeur ne va jamais se reconstituer.

Est-ce que c’est un risque qui pèse sur ces usines, cette « vallée de l’électrique » que les pouvoirs publics tentent d’encourager ?

J’aimerais vous dire que la réponse est non. Malheureusement, je ne suis pas convaincue que toutes les usines ouvertes survivent. Pour différentes raisons : à la fois le manque de dynamisme du marché, les difficultés à reconstituer les chaînes de valeur (de la fabrication des batteries électriques à leur recyclage en passant par la fabrication des pièces des véhicules et leur assemblage, NDLR) sur le territoire européen, la concurrence entre les différents projets européens, le fait qu’on ne maîtrise pas la chimie derrière la production des batteries, parce que la Chine a plusieurs années d’avance sur nous… Aujourd’hui, l’Europe va se retrouver dans la situation de certains pays émergents, et elle va devoir assurer des transferts de technologie si elle veut assurer sa pérennité.

 

https://www.rfi.fr/

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13 octobre 2024 ~ 0 Commentaire

Carhaix (Ouest France, Le Tél )

Carhaix (Ouest France, Le Tél ) dans A gauche du PS

« On va gagner » : plusieurs milliers de manifestants pour les urgences de Carhaix, ce midi

Vers 11 h 30, ce samedi 12 octobre 2024, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées devant l’hôpital de Carhaix (Finistère), pour réclamer l’ouverture 24 heures sur 24 des urgences. Selon les organisateurs, ils étaient 10 000, selon la gendarmerie, ils étaient 3 500.

Les manifestants réunis devant l’hôpital de Carhaix (Finistère), ce samedi midi 12 octobre 2024, exigent la réouverture des urgences 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Celles-ci sont régulées depuis l’été 2023, par manque de médecins urgentistes. Les usagers doivent donc appeler le 15 au préalable et ne peuvent se présenter d’eux-mêmes aux urgences.

En octobre 2023, les services de l’État et le CHU de Brest-Carhaix avaient signé un accord prévoyant l’ouverture complète des urgences, sans régulation, ainsi qu’une réunion tous les deux mois. Deux engagements non tenus, pointent les défenseurs de l’hôpital.

Selon Matthieu Guillemot, porte-parole du Comité de vigilance de l’hôpital de Carhaix, 10 000 personnes sont rassemblées devant l’hôpital. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE
 dans Austérité

L’homme politique et syndicaliste Philippe Poutou est venu participé à la manifestation. | KEVIN GUYOT / OUEST-FRANCE

Vers 13 h, les manifestants sont partis en cortège, vers la gendarmerie, « symbole de l’Etat ». La mobilisation s’est arrêtée peu après, vers 13 h 30, dans le calme.

Avant cette manifestation, de nombreux élus, professionnels de santé et comités de défense d’hôpitaux se sont réunis, à partir de 8 h 30, pour échanger sur la gestion hospitalière en Bretagne.

Julie DURAND, Pascale FRETIGNE, Kevin GUYOT et Anthony RIO

https://www.ouest-france.fr/

À Carhaix, un rassemblement devant le hall de l’hôpital, mercredi 16 octobre, à 18 h

Un rassemblement aura lieu mercredi 16 octobre, à 18 h, devant le hall de l’hôpital à Carhaix pour rendre compte de la réunion comité de suivi du protocole de sortie de crise urgences organisée un peu plus tôt dans la journée à la préfecture du Finistère.

Samedi 12 octobre 2024, plusieurs milliers de personnes ont exigé l’application du protocole de sortie de crise signé le 27 octobre 2023. Le compte rendu de la réunion du comité de suivi programmée à Quimper le 16 octobre, sera présenté à 18 h devant le hall de l’hôpital.

Une réunion du comité de suivi du protocole de sortie de crise de l’hôpital de Carhaix signé le 27 octobre 2023, sera organisée, mercredi 16 octobre 2024, à la préfecture du Finistère, à Quimper, quatre jours après la mobilisation massive pour demander la réouverture complète du service des urgences. Christian Troadec, maire de Carhaix, annonce dans un communiqué qu’il fera un compte rendu cette réunion, à 18 h, mercredi, devant les défenseurs de l’hôpital, au niveau du hall du centre hospitalier carhaisien.

« Les autres signataires du protocole d’accord sont aussi évidemment invités à venir s’exprimer devant la population. L’espoir est de pouvoir annoncer aux gens du Centre-Bretagne la réouverture 24/24 h et 7j/7j des urgences de l’hôpital de Carhaix conformément au protocole d’accord signé par l’État le 27 octobre dernier, il y a presque de cela un an. L’État doit tenir ses engagements ! Un an ça suffit ! », explique le maire de Carhaix.

https://www.letelegramme.fr

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30 septembre 2024 ~ 0 Commentaire

BREST ( 1er Octobre)

greve

Éducation nationale : ce qu’il faut savoir sur la journée de grève à Brest

Les organisations syndicales et politiques appellent à la grève dans l’Éducation nationale mardi 1er février. À Brest, le rendez-vous est fixé à 11h place de la Liberté.

Les principales organisations syndicales et des partis politiques appellent les personnels de l’Éducation, parents d’élèves, lycéens, étudiants et citoyens à participer à la journée de grève et de manifestation dans l’Éducation nationale mardi 1er octobre 2024.

À Brest, un rassemblement est prévu à 11h place de la Liberté.

Revendications

Parmi les revendications et inquiétudes : la perte possible de nombreux postes d’enseignants dans le premier degré pour la prochaine rentrée scolaire dans le Finistère, la mise en place de groupes de niveaux, l’augmentation des salaires et de meilleures conditions de travail.

https://actu.fr/bretagne/

Mouvement social du 1er octobre : à Brest, les écoles perturbées et une manifestation prévue à 11 h

Plusieurs syndicats et organisations étudiantes appellent à la grève nationale, mardi 1er octobre 2024, pour demander au gouvernement une hausse des salaires et l’abrogation de la réforme des retraites. À Brest, une manifestation aura lieu à 11 h, place de la Liberté.

L’intersyndicale relaie l’appel à manifester.
L’intersyndicale relaie l’appel à manifester. | ARCHIVES GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE

CGT, FSU, FO, Solidaires, Union pirate et la Confédération paysanne s’unissent pour appeler à plusieurs mobilisations dans le Finistère, mardi 1er octobre 2024.

À Brest, elle aura lieu à 11 h, place de la Liberté. Selon l’intersyndicale, cette date « marque le début des discussions sur le budget de l’État à l’Assemblée nationale. C’est le moment de gagner qu’enfin les plus riches et multinationales soient taxés pour financer nos services publics, la justice sociale et environnementale ». Elle souhaite aussi profiter de la rentrée du nouveau gouvernement Barnier pour demander l’abrogation de la réforme des retraites.

La section PCF du pays de Brest (comme le NPA) annonce, via un communiqué, qu’elle apporte « tout son soutien à cette journée contre l’austérité et pour le progrès social, et appelle à rejoindre en grand nombre la manifestation ».

Ce mouvement social aura un impact sur les établissements scolaires de Brest. Des accueils périscolaires seront fermés, ainsi que des cantines et des multi-accueils, annonce la Ville.

https://www.ouest-france.fr/

 

 

 

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12 septembre 2024 ~ 0 Commentaire

Don Bosco (OF)

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Dans le Finistère, l’association Don Bosco officialise son plan social : 55 postes sur la sellette

Ce mercredi 11 septembre 2024, la direction de l’association Don Bosco, pilier de l’accompagnement dans le domaine de l’économie sociale et solidaire dans le Finistère, a annoncé officiellement le projet de suppression de 55 postes. Une trentaine de postes devraient également être transférés. Sept dispositifs sont par ailleurs supprimés, essentiellement à Brest.

Acteur majeur de l’économie sociale et solidaire en Finistère, l’association Don Bosco emploie actuellement 1 040 salariés dans le domaine du handicap, de l’insertion, de la petite enfance et de la protection de l’enfance. Depuis 2022, elle est en difficulté financière. « On a assisté à une forte inflation, à des revalorisations salariales attendues et nécessaires. Mais les financements n’ont pas évolué à mesure que les charges augmentaient », argue Anthony Quéguineur, directeur général de l’association Don Bosco.

Ce mercredi 11 septembre 2024, accompagné de la présidente de l’association, le responsable a annoncé un Plan de sauvegarde de l’emploi. 55 postes sont concernés. Une trentaine de salariés devraientt également être transférés dans d’autres services. « Suppression ne veut pas dire licenciement, on va tout faire pour maintenir dans l’emploi », rassure le directeur.

Sept activités seront par ailleurs stoppées dans le Nord-Finistère. À Landerneau, le lieu d’accueil Bel Air a déjà fermé fin juillet. Suivront six autres services d’ici le 31 décembre, dans le domaine de la protection de l’enfance et de l’insertion, notamment l’auto-école Feu vert, à Brest, ainsi qu’un garage social.

« Pour que l’association ait un avenir »

L’association, financée par l’État, le Département et le Fonds social européen, affiche un déficit d’1,8 million d’euros. « On doit prendre des décisions pour que l’association ait un avenir », regrette Isabelle Melscoët. La présidente de la structure et Franck Monfort, secrétaire général de l’union syndicale départementale CGT, fustigent tous deux un « choix politique » de la part des collectivités et notamment du Département, dont la protection de l’enfance est l’une des « fonctions régaliennes » , rappelle le représentant syndical.

En colère, la présidente annonce qu’elle demandera à être entendue en séance plénière du conseil départemental. « Dans certains champs, nous sommes la seule association du Finistère à apporter une réponse. Le besoin existera toujours. »

« Notre soutien a augmenté de 27% entre 2021 et 2024 »

Le président du Département, Maël de Calan, a réagi dans un communiqué : « Notre soutien à Don Bosco a augmenté de 27% entre 2021 et 2024, mais sa situation financière reste difficile. Le Département va s’associer à la conférence des financeurs organisée prochainement afin de trouver des solutions viables qui consolideront l’association. »

Éloïse LEVESQUE.  11/09/2024

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17 août 2024 ~ 0 Commentaire

PAIX (Tian- UEP)

pace

Pour l’Université européenne de la Paix, « ce n’est pas de comprimés d’iode dont les riverains de la rade de Brest ont besoin »

L’élargissement des plans particuliers d’intervention de l’Île Longue et de la base navale de Brest fait réagir l’Université européenne de la Paix. Pour l’Université européenne de la Paix, seul le démantèlement de la base nucléaire de l’île Longue assurera la sécurité des riverains de la rade.

L‘article sur l’élargissement des zones d’application des PPI (plans particuliers d’intervention) de l’île Longue et de la base navale de Brest paru dans Le Télégramme de mardi 13 août 2024 n’a pas échappé aux militants de l’Université européenne de la Paix.

Pour son représentant local Roland de Penanros, « les riverains de la rade n’ont pas besoin de plus de comprimés d’iode pour leur sécurité, mais du démantèlement pur et simple de la base nucléaire de l’île Longue ».

 « Outre qu’il ferait perdre à la rade son statut peu enviable de cible en cas de conflit nucléaire, ce démantèlement offrirait l’opportunité d’une reconversion de l’île Longue porteuse d’avenir.
Par exemple, en en faisant un centre de production d’hydrogène verte, base pour la région du développement d’activités nouvelles génératrices d’emplois. Il marquerait aussi la volonté de notre pays de se conformer au traité d’interdiction des armes nucléaires (Tian) voté par l’ONU en 2017.
Une rade « libérée » du nucléaire, demain classée par l’Unesco « site mondial pour la Paix » et inscrite au patrimoine mondial, ne serait-ce pas là un beau projet d’avenir pour Brest et sa région ? »

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06 juillet 2024 ~ 0 Commentaire

Mines (Eaux et Rivières)

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« Il n’y a pas de mines propres », mise en garde de l’association Eau et Rivières de Bretagne pour un projet minier dans le Morbihan

Une consultation publique concernant une demande de permis de recherches minières vient d’être ouverte pour quatre communes du Morbihan. L’association Eau et Rivières de Bretagne met en garde contre les impacts de ces exploitations minières sur l’environnement et la santé publique.

Une consultation publique a été ouverte le 24 juin dernier par le ministère de l’Économie et doit se poursuivre jusqu’au 22 juillet prochain. Elle concerne, dans le Morbihan, les communes de Nostang, Kervignac, Languidic et Hennebont, près de Lorient, soit environ 51 km².

Il s’agit d’un permis de recherches minières (PERM) sollicité par la société Breizh Ressources, basée à Lorient, pour des mines d’antimoine, argent, bismuth, cobalt, cuivre, étain, germanium, indium, lithium, molybdène, niobium, or, tantale, tungstène, platine, métaux de la mine du platine, plomb, zinc, terbium et autres.

Le porteur de projet, un Canadien, qui exploite des mines dans une vingtaine de pays, fonde beaucoup d’espoirs dans le sous-sol breton, qui pourrait abriter de l’or et des métaux rares. Il est venu présenter son projet aux élus de la région en avril dernier.

« Impact sur les bassins versants »

Selon Eau et Rivières de Bretagne, si les élus des communes d’Hennebont, de Kervignac et de Nostang se sont opposés au projet de permis de recherche minière sur leur territoire, ceux de Languidic se sont déclarés favorables. L’association environnementale indique que « ce projet concerne un secteur, où la ressource en eau est déjà fragilisée. »

« C’est une artificialisation déguisée, avec des paysages le plus souvent dévastés, déplore Pierre Loisel, délégué Eau et Rivières de Bretagne pour le Morbihan, et nous savons parfaitement qu’il n’y a jamais de compensation. » « Quand on modifie le paysage, poursuit le défenseur de l’environnement, il y a un impact sur les bassins versants, sur les talus, sans même parler des pollutions engendrées, avec des rejets d’eau polluée non négligeables. »

« Un passage en force »

L’association bretonne dénonce encore « le passage en force de cette consultation qui engage l’avenir de nos territoires ». Une consultation lancée « en catimini » en pleine période estivale, plutôt annoncée pour l’automne à l’origine. Et puis, « le fait que ce soit piloté en direct par Bercy, nous inquiète, s’alarme Pierre Loisel, on sent qu’ils veulent avancer plus vite que prévu, pour développer l’exploitation minière, des projets qui rentrent dans le cadre de la politique énergétique de la France. »

Deux autres projets dans l’ouest

Des consultations ont également été ouvertes pour deux autres projets de recherches minières dans l’ouest, beaucoup plus vastes, l’un sur une vingtaine de communes entre l’Ille-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique, l’autre entre Maine-et-Loire et Loire-Atlantique.

L’association de défense de l’environnement propose une réunion publique sur le sujet ce mercredi 10 juillet de 18h30 à 20h en visioconférence.

Krystel Veillard  06/07/2024

finistere@eau-et-rivieres.org

https://france3-regions.francetvinfo.fr/

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21 juin 2024 ~ 0 Commentaire

Morlaix (Bourrasque)

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 Appel à rejoindre et organiser des collectifs de précaires

Après la loi « Plein emploi », Macron ne lâche rien et continue à s’attaquer aux chomeur.euse.s : malgré la dissolution de l’assemblée nationale, il veut faire passer la nouvelle réforme d’assurance chômage par décret au 1er juillet (durée de cotisation encore allongée, diminution de la durée d’indemnisation, réduction des droits des séniors etc…).

Travailleur.euse.s, précaires, chômeur.euse.s même combat.

Les réformes touchent tou.te.s les salarié.e.s, en contraignant les sans emploi à prendre des postes toujours plus précaires et rentrer en concurrence avec l’ensemble des travailleur.euse.s. Les organisations syndicales se sont opposées aux nouvelles réformes de l’assurance chômage imposées par le gouvernement, mais les communiqués et recours ne suffisent pas, nous devons tous ensemble passer à l’action. D’un coté et de l’autre du guichet : la détresse et les colères des chômeur.euse.s face à l’oppression se répercutent sur les agent.e.s de France Travail et les travailleur.euse.s sociaux du département. Il est temps d’arrêter la machine à broyer !

Le département du Finistère présidé par Maël de Calan est volontaire pour faire partie des départements « tests » qui mettent en place dès aujourd’hui les 15h hebdomadaires de travail obligatoires pour les Rsastes. Le département assume vouloir sortir 1000 personnes du RSA en un an. On constate déjà que ces sorties se font par l’accentuation violente des contrôles, des radiations arbitraires et des sanctions.

En réaction à ce contexte, des collectifs se sont créés à différents endroits du département, des actions ont eu lieu localement, notamment dans les agences France Travail, à Morlaix, à Brest…

Une première rencontre a eu lieu à Morlaix entre collectifs, assos, syndicats et individu.e.s concerné.e.s le 29 mai dernier. Cette rencontre a officialisée la mise en place d’une coordination départementale. En ressort la nécessité de multiplier les collectifs de précaires, de se retrouver localement pour pouvoir coordonner les forces à une plus grande échelle.
La coordination appelle à la création de collectifs partout où cela est possible : avec ton syndicat, tes voisin.e.s, tes ami.e.s, tes collègues…

Morlaix (Bourrasque) dans A gauche du PS

RDV LE 25 SEPTEMBRE À 14H À MORLAIX
(SALLE KERNEGUES, ANCIEN LYCÉE TRISTAN CORBIÈRES)
AVEC DES PROPOSITIONS À METTRE EN COMMUN POUR PRÉPARER UNE ACTION D’AMPLEUR

https://bourrasque-info.org/

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01 juin 2024 ~ 0 Commentaire

Karaes (FR3)

carhaix

Défense de l’hôpital de Carhaix : la police convoque 5 nouveaux militants syndicaux en garde à vue

Après les 13 militants syndicaux qui ont déjà été entendus depuis la mi-mai, 5 nouvelles personnes seront convoquées au commissariat de police de Quimper sous le régime de la garde à vue. L’affaire fait suite à l’occupation des locaux de l’ARS par les défenseurs de l’hôpital de Carhaix, en septembre 2023.

Selon une information rapportée par France Bleu Breizh-Izel ce vendredi 31 mai 2024, cinq nouveaux militants syndicaux seront convoqués au commissariat de police Quimper sous le régime de la garde à vue, les 4 et 12 juins prochains.

Ces convocations interviennent dans le cadre de l’enquête ouverte après l’occupation des locaux de l’agence régionale de santé (ARS) de Quimper, le 14 septembre 2023. Les manifestants avaient envahi les lieux à l’issue d’une réunion entre les défenseurs de l’hôpital de Carhaix et les représentants de l’ARS. Une rencontre qui s’était déroulée dans un contexte tendu du fait de la fermeture des urgences dans cet hôpital de proximité.

Après cette action, ils avaient reçu fin avril une convocation pour une audition sous le régime de la garde à vue pour séquestration et violences en réunion. « C’est très lourd comme courrier. Ça remue un peu » assurait l’un d’eux, Matthieu Guillemot.

Treize militants syndicaux ont été entendus depuis la mi-mai, déclenchant des manifestations de soutien, comme ce 22 mai où 300 personnes s’étaient rassemblées à Quimper.

Cette fois, ils seront cinq : quatre adhérents de la CGT et un de la CFDT, selon France Bleu Breizh-Izel. Les deux organisations syndicales appellent à une mobilisation devant le commissariat de Quimper le jour des convocations, les 4 et 12 juin.

  Carole Collinet-Appéré  31/05/2024

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24 mai 2024 ~ 0 Commentaire

Plougastel Collège (Le Télégramme)

Une centaine de parents et enfants ont montré leur désaccord face à une réforme qui va, selon eux, creuser les écarts
Une centaine de parents et enfants ont montré leur désaccord face à une réforme qui va, selon eux, creuser les écarts

À Plougastel-Daoulas, les parents d’élèves de la Fontaine-Blanche mobilisés contre la réforme du choc des savoirs

L’association des parents d’élèves du collège de la Fontaine-Blanche, à Plougastel-Daoulas, avait lancé pour ce jeudi 23 mai 2024, à 18 h 30, un appel à manifester contre la réforme du choc des savoirs et, plus particulièrement, contre la mise en place de groupes de niveau.

Ils avaient appelé en renfort leurs homologues des environs dont les enfants pourront être concernés par une entrée en sixième l’an prochain. Ils étaient ainsi une petite centaine à clairement afficher « leur opposition à cette réforme, qui va à l’encontre de la démocratisation scolaire en classant des élèves par groupes de niveau en maths et en français ».

23 mai 2024

https://www.letelegramme.fr

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15 mai 2024 ~ 0 Commentaire

Bloom (LRLP)

pêche

Caroline Roose : “La Commission pêche de l’UE est dictée par les lobbyistes”

« Tout au long de mon mandat, je suis allée à la rencontre des pêcheurs artisanaux, et ils me disent qu’ils ne sont absolument pas entendus ni écoutés par le Comité national des pêches. Ils sont en mer quand il y a les votes. Il n’y a que les gros industriels qui ont les moyens humains d’avoir à la fois des hommes en mer et des personnes administratives qui sont sur les réunions. Vu l’historique de ce qu’il s’est passé avec la senne démersale (type de chalutage de fond), on s’aperçoit que seule la pêche industrielle est reconnue par le Comité national des pêches. »

Le Parlement européen est un lieu de compromis, le nombre d’États membres l’exige. Quand on s’approche de trop près des problématiques écologiques ou industrielles, on comprend rapidement les rouages d’une institution autour de laquelle une multitude de gens gravitent et avec qui il faut discuter. Caroline Roose, eurodéputée écologiste, dénonce aujourd’hui l’influence de l’industrie de la pêche dans les tractations politiques au Parlement européen.

Élue au Parlement européen en juin 2019, elle s’est orientée rapidement vers la Commission pêche. Rien de plus logique pour elle, son père était mécanicien bateau, elle-même a son diplôme de professionnel de la mer et a navigué. Engagée dans un combat pour l’écologie et la défense de la pêche artisanale, qui représente 98% de la flotte française, elle a fait de la préservation des ressources halieutiques une priorité, sachant qu’environnement et pêche sont les deux faces d’une même pièce. Elle s’est retrouvée au cœur des jeux de pouvoir entre lobbyistes et eurodéputés.

LR&LP : Pouvez-vous nous raconter vos débuts au Parlement européen et vos rapports aux lobbys ?

Caroline Roose : Au début de mon mandat, on avait beaucoup d’audits avec les lobbys. Ils venaient se présenter dans nos bureaux. C’est ma première mandature, je ne savais pas trop qui était lobbyiste et qui ne l’était pas. J’ai vu beaucoup de monde défiler. J’ai commencé à recevoir, par mail, des propositions de listes de votes, des propositions d’amendement. Tous les eurodéputés en reçoivent.

Aujourd’hui, j’ai beaucoup moins de contact avec les lobbyistes. Ce sont les députés européens qui leur donnent ou non de l’importance, si vous n’acceptez pas leurs arguments, si vous restez sur vos positions, ils viendront moins toquer à la porte de votre bureau.

Ils auront toujours tendance à vous attaquer avec des mails incendiaires. Ils envoient des contres arguments à d’autres groupes politiques pour contrer vos propositions. Ils essayent de mettre des doutes à certains propos ou idées que vous pourriez exprimer.

Caroline Roose, eurodéputée

LR&LP : Quels sont les principaux lobbys du secteur ?

Caroline Roose : Le principal lobby est Europêche. Je les ai d’ailleurs reçus lors de mon rapport d’initiative (texte préalable à un dépôt de résolution devant le Parlement). Ils étaient très étonnés de ma proposition. Une écologiste qui reçoit un lobby ce n’est pas conventionnel. Mais je restais dans ma logique de dialogue et de construction.

Un autre lobby important avec qui j’ai été en contact est le lobby du chalutage de fond espagnol qui, lorsque l’on a proposé l’interdiction de cette technique de pêche dans les aires marines protégées, m’a interpellé en me disant que j’allais « détruire la pêche ». Alors même que nous proposions un accompagnement des pêcheurs et une interdiction progressive.

LR&LP : Quel est l’ampleur de leur influence ?

Caroline Roose : Pour vous donner un exemple, durant chaque mandature, les différentes Commissions conçoivent des Plans d’action, c’est à dire des listes d’engagements qu’elles sont obligées de respecter. Fin 2023, un Plan d’action qui a pour but de fixer un cap pour la protection des océans et la justice sociale dans le secteur a été déposé. À la suite de sa publication, le PPE (Parti populaire européen, droite libérale) a obtenu un rapport d’initiative, qui lui permet de proposer au Parlement des modifications du texte originel. Leur but était de contrecarrer les volontés de la Commission.

On a alors reçu un certain nombre de propositions d’amendements par les ONG et les lobbys, notamment Europêche. En parcourant le rapport d’initiative, je me suis rendue compte avoir déjà lu les amendements qui y étaient inscrits. J’ai repris le mail d’Europêche, le rapporteur avait fait un copier-coller, au mot prêt, des amendements du lobby. La ligne officielle du groupe majoritaire (Parti Populaire Européen) au Parlement est donc calquée sur Europêche.

Rassemblement National, ECR (Conservateurs et Réformistes européens) et PPE votent d’ailleurs tout le temps la même chose. Ils sont sur une ligne pro pêche industrielle.

(Le Parlement a fini par voter en faveur de ce rapport d’initiative, qui supprimait les engagements environnementaux du Plan d’action, le 18 janvier 2024, ndlr.)

LR&LP : Et à l’échelle française, qui tire les ficelles ?

Caroline Roose : Le Comité national des pêches, l’équivalent de la FNSEA. Lorsque l’Union européenne a dévoilé son Plan d’action de lutte contre les techniques de pêche destructrice début 2023, les pressions de ses représentants sont montées en puissance.

On parle de chalutage de fond, d’interdiction progressive de pêcher dans les aires marines protégées. Ce plan n’était ni contraignant, ni un texte de loi, mais uniquement des recommandations envers les États membres. Cela a provoqué leur gronde. Le message politique a été manipulé.

Le président de la Commission pêche, Pierre Karleskind (macroniste du groupe Renaissance), avec l’aide du président du Comité national des pêches Olivier le Nézet, ont fait escalader l’agressivité des pêcheurs, expliquant que l’on allait détruire le secteur. On s’est retrouvés avec l’Office Français de la Biodiversité qui a brûlé à Brest.

Bloom (LRLP) dans Altermondialisme la-releve-et-la-peste-edition-media-independant-incendie-brest-sdis29

LR&LP : Olivier le Nézet cumule au moins vingt-quatre mandats. Il est à la tête du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (ou Comité national des pêches) – l’équivalent de la FNSEA chez les agriculteurs – mais aussi de ses échelons locaux en Bretagne. Il est également président du port de Lorient, le premier port de pêche breton et le deuxième au niveau national. À ce titre, il est cogestionnaire d’un gigaport industriel en développement à Duqm dans le sultanat d’Oman. En a-t-il profité pour accentuer la pression ?

Caroline Roose : Après l’événement à Brest, il est monté à Bruxelles voir le Commissaire européen. Quand il est revenu de Belgique, il s’est posé en sauveur de la pêche et expliqué qu’il n’y aura pas de Plan d’action.

LR&LP : C’est à ce moment-là que des menaces spécifiques envers votre personne ont été émises ?

Caroline Roose : En Commission pêche, comme dans toutes celles du Parlement Européen, nous avons des missions officielles durant notre mandat. Cela consiste à aller sur le terrain pour analyser l’état actuel du secteur. Un député par groupe politique est présent. On a toujours un président de délégation.

Une mission officielle du Parlement européen en Bretagne était prévue en avril 2023. Durant celle-ci, le président de délégation était Pierre Karleskind (eurodéputé macroniste du groupe Renaissance), mais nous nous sommes aperçus qu’elle était gérée au niveau local et national par Olivier Le Nézet. Il était présent partout.

Au début de la mission, Monsieur Le Nézet me faisait part dans mon oreille de certaines phrases. Jusque-là, c’était tendu sans être très agressif. Je me suis retrouvée en sa compagnie sur un bateau de pêche sur lequel ma présence n’était pas prévue. Il m’a dit alors qu’il allait reprendre les votes des députés, les transmettre aux pêcheurs et « vous vous arrangerez avec eux ».

Pour finir, le soir de l’avant-dernier jour de la mission, alors que je suis sortie en mer plus tôt avec Sea Shepherd, Olivier le Nezet m’a dit « les députés qui travaillent avec des ONG extrémistes, on va leur cramer leurs maisons ».

la-releve-et-la-peste-edition-media-independant-olivier-le-nezet dans Luttes paysannes et alimentation

LR&LP : Comment avez-vous réagi ?

Caroline Roose : J’en ai parlé au président de la Commission pêche, Pierre Karleskind, qui m’a répondu : « oui c’est vrai, hier soir, Olivier était lourd ». Mais il n’était plus simplement lourd, il était menaçant. Dans le rapport de la mission parlementaire, j’ai notifié les menaces d’Olivier Le Nézet, ce à quoi Pierre Karleskind a réagi en disant : « je ne pensais pas que cela avait été jusque-là ». En l’absence de réaction, j’ai déposé une main-courante auprès de la gendarmerie.

La suite de l’histoire est connue, Pierre Karlesnkind, eurodéputé Renaissance, et Hervé Berville (secrétaire d’État à la mer et à la biodiversité) ont obtenu le recul de la Commission pêche, qui a assuré qu’elle n’imposera pas d’interdiction des engins de fond dans les aires marines protégées.

LR&LP : Pierre Karlesnkind et Hervé Berville ne réfléchissent qu’à travers les doléances de la pêche industrielle, ils n’ont jamais les échos des pêcheurs artisanaux ?

Caroline Roose : Jamais ! Tout au long de mon mandat, je suis allée à la rencontre des pêcheurs artisanaux, et ils me disent qu’ils ne sont absolument pas entendus ni écoutés par le Comité national des pêches. Ils sont en mer quand il y a les votes. Il n’y a que les gros industriels qui ont les moyens humains d’avoir à la fois des hommes en mer et des personnes administratives qui sont sur les réunions.

Vu l’historique de ce qu’il s’est passé avec la senne démersale (type de chalutage de fond), on s’aperçoit que seule la pêche industrielle est reconnue par le Comité national des pêches.

LR&LP : Pourtant, la régulation de la pêche industrielle est une question de justice sociale pour les pêcheurs artisanaux, majoritaires dans le pays ?  

Caroline Roose : Quand on montre à Pierre Karlesnkind ou Hervé Berville les chiffres dévastateurs des techniques de pêche industrielle, quand on leur explique les dégâts que vont provoquer leur non-régulation, leur seule réponse est « il ne faut pas penser qu’à l’environnement ». Mais la pêche et l’environnement vont de pair. Le premier ne peut exister sans l’autre. Si on continue à pêcher comme cela, un jour, il n’y aura plus du tout de pêcheur.

Les pêcheurs artisanaux subissent cette absence de politique protectrice. Après le passage des chalutiers industriels, les zones sont vidées de toute biodiversité. Les pêcheurs n’ont plus de ressources.

Florian Grenon Photographie: Bloom 14 mai 2024

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