Sauvez le pognon! Des indemnités, et puis quoi encore?
Doux-Pleucadeuc. Des « concessions » et une aide spécifique. Les négociations entre liquidateurs et salariés du site Doux de Pleucadeuc (56) ont pris fin ce jeudi soir vers 18h à l’issue d’une journée sous tension. Des « concessions réciproques » ont été faites, selon les liquidateurs, qui n’ont pas été séquestrés malgré les menaces des salariés.
18H15. Un PSE consolidé et une aide supplémentaire au « reclassement rapide »
Les salariés ont finalement obtenu des liquidateurs deux avancées, ont indiqué les représentants de la CFDT en sortant des négociations. Tout d’abord, le plan social pour l’emploi (PSE) sera consolidé à hauteur de 3.500 euros par salarié, dont 2.000 versés par le groupe. D’autre part, s’ils n’ont pas obtenu le doublement des primes de licenciement de 500 à 1.000 euros par année d’ancienneté, les 500 euros par salarié se verront augmentés d’une « aide spécifique au reclassement rapide » de 270 euros par année complète d’ancienneté, financée par Galina au titre du caractère difficile du plan social, qui concerne des salariés de 53 ans d’âge moyen, avec 30 ans d’ancienneté.
18H. Des « concessions réciproques » entre salariés et liquidateurs
La réunion entre salariés et représentants des liquidateurs du site de Pleucadeuc viennent de prendre fin, sans que la menace de séquestration ne soit mise à exécution. « Il y a eu des concessions réciproques », s’est contenté de déclarer l’avocat des liquidateurs. Les délégués CFDT, de leur côté, se préparaient à présenter le résultat des négociations.
16H40. Le maire de Pleucadeuc : « je comprends leur attitude »
Les salariés, toujours dans l’attente du résultat de la réunion, ont reçu le soutien du maire de Pleucadeuc, Alain Launay, arrivé sur place dans l’après-midi. « En tant que maire, je dois rester dans la loi, mais je comprends leur attitude », a-t-il expliqué tout en indiquant préferer « qu’il n’y ait pas de casse ». Il en a par ailleurs appelé aux pouvoirs publics et au gouvernement : « il faut mobiliser tous les moyens », a-t-il demandé. « On ne peut pas imaginer que ce site de cinq hectares devienne une friche. C’est un site qui ne demande qu’à revivre ». L’élu a enfin jugé que les propositions de reclassement de certains salariés en dehors du département n’était pas valables : « ce sont des gens usés par des emplois difficiles, les faire déménager à leur âge, ce n’est pas sérieux ». Il a par ailleurs proposé aux salariés de leur faire livrer d’ici peu café, boissons et de quoi casser la croûte, aux frais de la commune.
16H. Les salariés dans l’attente
L’exigence d’une indemnité de licenciement de 1.000 euros par année d’ancienneté portée par les représentants du personnel a été mise sur la table devant les négociateurs. Ceux-ci en ont rendu compte à Arnaud Marion, le « manager de transition » du groupe. Dans l’attente de sa réponse, les salariés se sont rassemblés devant le préfabriqué où se tiennent les réunions.
15H. Les salariés refusent une somme unique de 2.000 euros
La direction a proposé aux salariés une somme de 2.000 euros en plus de leurs indemnités légales de licenciement. Refus unanime : ils maintiennent leur exigence d’une indemnité de licenciement de 1.000 euros par année d’ancienneté. La deuxième réunion prévue doit commencer dans les minutes qui viennent.
13H. Un seul liquidateur présent
Les salariés ont pu discuter avec leurs représentants syndicaux et leurs avocats. Peu de commentaires. Il semble que « s’ils n’obtiennent pas le doublement de leur indemnité de licenciement, ils fermeront toutes les portes pour que personne ne sorte du site » à l’issue de la réunion de négociation du plan social, initialement prévue à 14 h en présence des liquidateurs. Elle devrait finalement débuter vers 14 h 30. Seul un liquidateur est présent, Nicole Ellouet. Le second, Me Gorrias, est représenté par son avocat, Me de Fremont.
12H. Une heure de retard pour le CE
Les délégués syndicaux et leurs avocats étaient réunis en fin de matinée pour préparer la réunion du CE. Elle devait débuter à 11 h. Il y a au moins un heure de retard. Avant le début de cette rencontre, les délégués syndicaux doivent partager leurs intentions avec les 150 salariés actuellement sur le site. A l’intérieur du bâtiment. La presse n’est pas conviée.
11H09. Les salariés menacent de brûler leurs blouses
S’ils n’obtiennent pas -cet après-midi au cours des négociations du plan social- 1.000 € d’indemnités de licenciement par année d’ancienneté au lieu des 500€ annoncés, les salariés de Doux-Pleucadeux menacent de brûler leurs blouses de travail.
11H. Toutes les issues cadenassées
Les salariés sont désormais tous présents sur le site. Toutes les issues ont été cadenassées à l’exception de l’entrée principale devant laquelle brûle un grand feu.
10H23. Une quarantaine de salariés ont allumé le feu
La journée s’annonce sous haute tension à Pleucadeuc où doit se tenir dès 11h un CE en présence des liquidateurs du site. Une quarantaine de salariés ont empilé des bancs et allumé un grand feu aux portes de l’usine. Présent sur place déjà, Me de Fremont, l’avocat des deux liquidateurs Me Ellouet et Me Gorrias. Plus loin, la gendarmerie exerce une discrète surveillance. La journée s’annonce chaude…23 mai 2013 à 18h23 -
http://www.letelegramme.com/local/morbihan/vannes-auray/questembert/pleucadeuc/doux-pleucadeuc-les-liquidateurs-attendus-de-pied-ferme-23-05-2013-2112098.php
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