Archive | Luttes paysannes et alimentation

03 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

PAC : occasion manquée (npa)

PAC : occasion manquée (npa) dans Ecologie & climat goutal-mercredi

Le gouvernement et le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll sont satisfaits de l’accord de principe conclu le 23 octobre concernant la future politique agricole européenne commune (PAC) qui entrera en vigueur en 2015 et assurent qu’elle sera plus juste et plus verte…

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Pourtant, la PAC va continuer à favoriser les grands exploitants et les agro-industriels sans modifier un système qui favorise l’agrandissement des exploitations, qui fait disparaître les plus petites, qui ren- tabilise à outrance l’activité céréalière. Un système où un producteur de lait touche deux fois plus d’aides s’il nourrit ses vaches avec du maïs plutôt qu’avec de l’herbe ! Le résultat de cette politique est catastrophique en matière d’emploi paysan et de conditions de travail.

Plus verte ? Dans les faits, ce sont encore les grosses exploitations, déjà les mieux dotées, qui en profiteront le plus, quels que soient leurs efforts environnementaux, puisque le verdissement ne sera pas forfaitaire, à l’hectare, mais sera basé sur les aides perçues dans les années 2000-2002 quand 80 % de ces aides allaient à 20 % des agriculteurs…

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Aucun frein à la production d’agro-carburants qui utilisent les terres agricoles pour produire de l’essence plutôt que de la nourriture. Rien pour limiter drastiquement les intrants chimiques qui con- taminent les sols et l’eau, empoisonnent les travailleurs de la terre et les consommateurs. Rien sur la préservation de la biodiversité. Rien sur l’interdiction de nourrir les bêtes au soja transgénique. Alors que seul l’agriculture bio devrait être le modèle à promouvoir et à subventionner.

Plus juste ? La convergence des aides, c’est-à-dire le fait que tous les agriculteurs touchent les mêmes montants par hectare, a été dénaturée. Elle sera limitée à 70 % de la différence avec la moyenne natio- nale, et ce pas avant 2019. De plus, les aides des plus nantis ne pourront pas baisser de plus de 20 %, alors que le gouvernement aurait pu aller jusqu’à 30 %. Quant à l’aide censée favoriser les petites ex- ploitations (moins de 52 ha), c’est en réalité une surprime pour les 52 premiers hectares que toucheront toutes les exploitations. Ainsi une exploitation de 100 ha verra ses primes augmenter !

Rien de signi-ficatif en matière d’aide aux petites fermes qui sont les plus créatrices d’emplois ou à celles qui préservent le mieux l’environnement. Pour maintenir des fermes nombreuses, et donc lutter contre la désertification des zones rurales, ainsi qu’une activité agricole diversifiée sur les territoires, la PAC doit privilégier des primes plus justes et dégressives, corrigeant les inégalités, abandonner les aides découplées des productions, basées sur le passé, et couvrir toute la surface agricole utile. La politique agricole doit maintenir des aides significatives couplées aux productions soumises à des contraintes naturelles, aux productions fragilisées : lait, ovins, bovins viandes, fruits et légumes. Des « primes au maintien de troupeaux de ruminants » doivent être créées au nom de l’intérêt environnemental et économique de productions valorisant le pâturage.

Assez de double langage ! Dans le domaine agricole comme ailleurs, le gouvernement Hollande pratique le double langage et se couche devant les exigences de la FNSEA et de l’industrie agroali- mentaire.

Pendant que Le Foll prétend défendre une agriculture plus humaine à Bruxelles, que Martin, à l’environnement, promet de s’attaquer à la pollution aux nitrates, Ayrault, lui, simplifie les règles d’élevage de porcs de 400 à 2 000 têtes et s’obstine avec l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Au nom de la libre entreprise, le gouvernement laisse un patron du BTP implanter en Picardie une usine à vaches qui pourra accueillir 1 700 bovins confinés et gavés d’antibiotiques.

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Alors que l’échec du système actuel est flagrant en Bretagne, on continue avec le toujours plus grand, toujours plus polluant. L’agriculture est une activité vitale qui ne peut être abandonnée aux mains des profiteurs capitalistes. Les paysans qui nourrissent les populations et entretiennent les es- paces sont les premiers à souffrir de l’agriculture intensive qui dévaste l’humanité. Le taux de suicide élevé et l’augmentation des maladies professionnelles témoignent du préoccupant malaise qui règne dans le monde agricole. En agriculture comme ailleurs, les capitalistes ne peuvent avoir la liberté de décider. Il ne faut pas la leur laisser, ils sont trop dangereux !

CorrespondantEs commission nationale écologie Dimanche 3 novembre 2013

Publié dans : Hebdo L’Anticapitaliste – 215 (31/10/2013)

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01 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

Un quart de l’agriculture sous la menace de la sécheresse (of)

Un quart de l'agriculture sous la menace de la sécheresse (of) dans Ecologie & climat

Un quart de la production agricole mondiale est issu de régions subissant un fort stress hydrique et 40% de l’alimentation disponible provient déjà de cultures irriguées, selon l’étude d’un institut américain.

Pour le World Ressource Initiative (WRI), «cette étude illustre les tensions entre la disponibilité en eau et la production agricole» et la nécessité de «trouver un équilibre entre ces deux ressources essentielles alors que la population mondiale ne cesse d’augmenter». L’agriculture compte déjà pour 70% des usages de l’eau sur la planète. Bien sûr, notent les auteurs, toutes les cultures ne sont exposées de la même manière.

40% du blé cultivé dans des zones exposées Plus de 40% du blé est cultivé dans des régions exposées à des stress hydriques «élevés ou extrêmement élevés» (centre des Etats-Unis, Sud de l’Europe, Inde du Nord, Chine), mais une plante textile comme le coton est déjà concernée pour moitié de sa production (sud des USA, Asie orientale…).

De même, toutes les cultures n’ont pas la même consommation: les racines et tubercules comme les carottes, betteraves ou pommes de terre requièrent moins d’un demi-litre d’eau pour pro- duire une calorie. Quand les lentilles ou les haricots en nécessitent 1,2 litre/calorie, selon les travaux de l’Université de Twente aux Pays-Bas et le Water Footprint Network. Et si l’irrigation permet d’augmenter la production de façon spectaculaire, la crainte à terme «est de voir toutes les rivières et toutes les nappes aquifères sous tension croissante».

Conflits d’usage «Le véritable problème est de voir les conflits d’usage s’intensifier», estime le WRI: dans des conditions inchangées, «la demande en eau va croître de 50% d’ici 2030 mais la disponibilité ne peut pas augmenter dans la même proportion», prévient-il. L’agriculture représentera la moitié de cette demande supplémentaire à elle seule puisqu’il faut selon les prévisions augmenter la production de calories de 69% d’ici 2050 pour nourrir les 9,6 milliards d’humains projetés par l’ONU. Une carte interactive permet de constater, par culture (du cacao au riz, du caoutchouc au soja) et par région, où se situent les points les plus brûlants. Agriculture jeudi 31 octobre 2013

http://www.ouest-france.fr/actu/AgricultureDet_-Un-quart-de-l-agriculture-sous-la-menace-de-la-secheresse_3640-2244860_actu.Htm

Commentaire: A force de pomper sans arrêt, l’eau douce de la nappe phréatique du Sud Finistère, celle-ci est peu à peu remplacée par de l’eau de mer…

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31 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Ecotaxe, le portique qui cache la forêt (la conf’)

Ecotaxe, le portique qui cache la forêt (la conf') dans Luttes paysannes et alimentation revoltes

Nouveau renoncement du gouvernement, la suspension de l’écotaxe n’aura aucun autre effet que de calmer la mobilisation des transporteurs et des agri-managers.

En fond, la crise de l’agroalimentaire breton est toujours là, et ce n’est pas cette décision populiste qui y changera grand chose. La situation actuelle de l’agroalimentaire est la conséquence de mauvais choix économiques de dirigeants d’entreprises, y compris coopératives, pariant incessamment sur la croissance des volumes, plus que sur la valeur ajoutée des productions bretonnes.

Tout le monde n’est pas en difficulté: regardons d’abord quelle entreprise l’est et son posi- tionnement en termes de produits et de marchés ou encore sa stratégie de rémunération et de forma- tion des salariés. Les travailleurs, qu’ils soient salariés ou paysans sont, ensemble, victimes des dérives de l’industrie agro-alimentaire. Repenser le « modèle » breton en termes de valeur ajoutée et de relo- calisation serait un projet véritablement porteur d’avenir.

Quant à l’écotaxe, dommage collatéral d’une politique à la dérive, elle poursuivait un objectif certes louable, mais ce n’était encore une fois qu’un pansement. Une mesure sensée réduire les émissions pol- luantes, en finançant la construction de routes, ne peut que laisser songeur… Surtout sur fond de voca- tion exportatrice de la France et de recherche de compétitivité qui auraient du mal à s’accommoder du très lent transport fluvial.

Il y a un véritable travail à faire, une ambition à avoir et à assumer, pour que paysans et salariés de l’agroalimentaire ne soient plus tributaires d’un marché dans lequel ils ne sont que des pions. Et cette réflexion doit aussi prendre en compte les questions climatiques, au-delà de l’affichage habituel de bonnes intentions. Les virevoltes systématiques du gouvernement laissent cependant craindre qu’une vision à long terme ne soit pas à l’ordre du jour. 31.10.2013

http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=2006&PHPSESSID=ga4iujgrnthdkntn1pn4qikmq6

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29 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Agroalimentaire en Bretagne : l’envers du décor n’est pas beau à voir non plus (le Huff’)

Agroalimentaire en Bretagne : l'envers du décor n'est pas beau à voir non plus (le Huff') dans Luttes ouvrières goutal-mercredi

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(…) À bien des égards, l’environnement breton a lui aussi souffert des modes de production agroalimentaire locaux. Et si l’opinion considère qu’il faut sauver la Bretagne et ses emplois (les ouvriers ne sont pas responsables des logiques industrielles adoptées ici), elle semble pourtant rejeter le modèle d’agriculture proposé par la région. Au mois de février, 7 Français sur 10 déclaraient prêter attention aux conditions d’élevages des animaux, ce qui ne devrait pas leur rendre la filière porcine partic lièrement sympathique. Un autre sondage nous apprend qu’ils seraient autant à être capables de payer plus cher pour manger un poulet élevé en plein air plutôt qu’un de ces animaux élevés en batterie qui sont légions… en Bretagne. (…)

Bretagne = agro-industrie La réponse du gouvernement? Débloquer un fonds de 15 millions d’euros pour les Bretons d’abord et probablement aménager l’écotaxe ce mardi. Stéphane Le Foll, Marilyse Lebranchu ou encore Guillaume Garot… le gouvernement est copain comme cochon avec des agricul- teurs armoricains.

Mais le modèle Breton est pourtant loin de faire l’unanimité. En témoigne ce tweet de José Bové qui a voulu mettre le doigt là où ça fait mal. Pour l’ancien faucheur d’OGM, les ouvriers bretons seraient manipulés par les tenants d’une « agro-industrie qui va droit dans le mur ». « Droit dans le mur », les faits ne donnent pas tort à l’eurodéputé. À l’image de l’ensemble de la filière viande, la crise du porc breton est structurelle. Baisse annuelle de la production, demande en chute, surcoût du cochon français par rapport à ses concurrents allemands, belges ou néerlandais, nécessité de s’adapter aux normes européennes, notamment en matière de bien-être des animaux de plus en plus cher aux consomma- teurs, depuis une décennie la France vit au rythme des cahots d’un système de production qui apparaît toujours davantage à bout de souffle.

Aujourd’hui le cochon, hier les œufs, le lait ou les bovins, entre la pression de la grande distri-bution, la fluctuation des matières premières et la concurrence européenne, les crises se suivent et se ressemblent. Mais de là à croire que chaque fermeture d’un abattoir ou d’un élevage présage l’ouverture d’une ferme bio, il n’y a qu’un pas: celui qui sépare le fantasme de la réalité. Le porc Français viendrait-il à manquer qu’il serait immédiatement remplacé par ses concurrents allemands, belges ou néerlandais, élevés dans des conditions similaires, si ce n’est pire. Quant au gouvernement, il entend bien sauver les meubles, et si possible bâtir sur ce qui existe déjà. En témoigne l’appel du ministre de l’agroalimentaire Guillaume Garot aux Bretons auxquels il recommande « d’innover, investir et exporter ». L’idée? Renfor- cer le secteur. Et à quoi ressemble l’agroalimentaire breton? Réponse: à des coopératives qui font toujours davantage figure de multinationales.

Gad d’école Les ouvriers des abattoirs Gad, grenouille qui a voulu devenir aussi grosse que le cochon, en savent quelque chose. Au lendemain de la guerre, pendant les Trente glorieuses, la France a faim et les affaires seront florissantes pour Louis Gad et sa charcuterie familiale. En 1983, l’entreprise dénom- bre déjà 280 salariés, rappelle France TV Info, et continue de se développer.

Rien n’arrête alors Gad, qui investit dans la fabrication de produits transformés à base de viande. Au début des années 2000, 900 employés travaillent pour Gad. Mais le charcutier a toujours faim, ouvre son capital à Prestor, un groupement de producteurs de porc, tout en investissant chez Morand, une autre entreprise spécialisée dans la découpe et la salaison. 274 millions d’euros de chiffre d’affaire, 27.500 porcs abattus chaque semaine et 1200 employés, l’insatiable Gad invite la coopérative morbihannaise Cecab à entrer dans son capital.

L’entreprise qui se présente sur son site Internet comme « l’un des tous premiers groupes agro- alimentaires français dont l’activité à l’international représente 30% du chiffre d’affaires » dispose d’un autre abattoir, à Josselin. Louis Gad disparaît et laisse la place à Gad SAS: 2500 salariés et 700 millions d’euros de chiffre d’affaire. La boucle est presque bouclée. Lorsque la Cecab rachète les parts de Loïc Gad en 2010, la coopérative peut désormais se féliciter de maîtriser la filière porcine de l’élevage hors sol jusque dans l’assiette. Les économistes appellent cela l’intégration verticale, l’opinion s’étonne que ses restaurateurs lui servent des plats préparés et le ciel s’apprête à tomber sur la tête de Gad.

Absence de vision à long terme En cause? Une mauvaise gestion de la part de la Cecab, alors même que sa filière porcine représenterait 31% de son activité. Si l’affaire témoigne des limites du système des grandes coopératives, derrière le malheur des salariés de l’abattoir, se cache la concurrence des coopératives agricoles bretonnes, empêtrées dans une forme de « chacun pour soi » et l’absence de vision à long terme de l’ensemble des acteurs, mais aussi du gouvernement.

Les émeutes bretonnes le rappellent avec fracas, toutes les filières sont ébranlées tantôt par la concurrence étrangère, tantôt par la fin d’aides européennes. Gad pour le porc aujourd’hui, Marine Harvest en juin (poisson), Doux et Tilly-Sabco (volaille) en juillet: si les plans sociaux se multiplient, les solutions envisagées par les observateurs passeraient par davantage d’intégration et de valeur ajoutée sur les produits. Autrement dit: des plats cuisinés, les Français vont encore en manger. Quant à la Bretagne, elle n’est pas sortie de l’auberge.

Le HuffPost  |  Par Stanislas Kraland Publication: 28/10/2013 19h57 CET  |  Mis à jour: 29/10/2013 12h03 CET

http://www.huffingtonpost.fr/2013/10/28/agroalimentaire-bretagne-crise-envers-du-decor_n_4169327.html?utm_hp_ref=france

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22 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Le prix mondial de l’alimentation décerné à des dirigeants de… Monsanto et Syngenta (Bastamag)

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Ce n’est pas un hoax.

Le « World Food Prize » (prix mondial de l’alimentation) a bien été attribué le 17 octobre, aux Etats-Unis, à trois figures de la recherche sur les semences transgéniques. Les lauréats : Robert T. Fraley, le vice-président de Monsanto, Mary-Dell Chilton, chercheuse américaine et membre fondatrice de Syngenta, ainsi que le scientifique belge Marc van Montagu, président de la Fédération européenne des biotechnologies, un puissant lobby pro-OGM à Bruxelles. « Leurs recherches permettent aux agriculteurs de cultiver des plantes qui améliorent des rendements, résistent aux insectes et aux maladies, et s’adaptent à des variations climatiques extrêmes », soulignent les organisateurs. Qui présentent cette récompense comme l’équivalent du prix Nobel de l’alimentation et de l’agriculture…

Créé par Norman Borlaug, leader de la révolution verte et lauréat du prix Nobel de la paix en 1970 pour ses travaux sur l’agriculture, le Prix mondial de l’alimentation récompense les scientifiques qui contribuent à « améliorer la qualité, la quantité et la disponibilité » de nourriture dans le monde. Derrière cette version officielle se niche une liste édifiante de sponsors au cœur de laquelle se mêlent Nestlé, Cargill, mais aussi la fondation Rockfeller et celle de Bill & Melinda Gates, très actives dans la promotion des biotechnologies dans le monde. Syngenta fait également partie des contributeurs au même titre que Monsanto qui, selon le New York Times, aurait versé 5 millions de dollars en 2008 à la fondation privée World Food Prize…

« Le choix de Monsanto trahit le but du World Food Prize », soulignent dans un communiqué 81 personnalités engagées, lauréates du « Right Livelihood Award » (prix Nobel alternatif). Elles voient dans ce choix « un affront au consensus international croissant pour des pratiques agricoles saines et écologiques. Des preuves supplémentaires venant du monde entier montrent comment les méthodes écologiques renforcent considérablement la productivité, améliorent le contenu nutritionnel des cultures au profit de la santé des sols, sans rendre les agriculteurs dépendants d’intrants au prix toujours plus élevé ». Une pétition dénonçant la « décision obscène » de remettre le World Food Prize au vice-président de Monsanto a déjà recueilli plus de 315 000 signatures. par Sophie Chapelle 22 octobre 2013

 

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21 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Dans le Canard

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http://blog-de-canard.blog4ever.com/blog/articles-cat-442415-773491-le_canard_du_09_10_2013.html

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16 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Aides de la Pac. Une « erreur historique » du gouvernement, selon la Confédération paysanne (LT + Reporterre)

Aides de la Pac. Une

Le gouvernement a commis une « erreur historique » en ne réorientant pas les aides de la Politique agricole commune (Pac) vers les petites exploitations créatrices d’emplois et en cédant au « lobby céréalier ». C’est ce que fait remarquer, mardi, la Confédération paysanne de Bretagne.empty dans Luttes paysannes et alimentation

« L’analyse des déclarations du président de la République », début octobre, au Salon de l’élevage de Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme), « montre que le gouvernement a lamentablement gâché l’opportunité qu’il avait de réorienter les aides de la Pac vers les exploitations créatrices d’emplois », écrit la Confédération paysanne de Bretagne, pour laquelle « il s’agit d’une erreur historique lorsqu’on sait l’importance de l’élevage breton sur l’emploi et la vitalité de notre région ».

*
Une décision qui n’est pas « juste »
« Contrairement à ce qu’il avait promis au soir de son élection, François Hollande aura pris une décision qui n’est pas « juste » au regard des prix et des revenus agricoles bretons et qui va décourager « les jeunes » qui aiment l’agriculture », poursuit le syndicat, indiquant qu’il « va désormais s’attacher, dans les prochaines semaines, à chiffrer le préjudice que les paysans vont subir dans les années à venir ». A ses yeux, « pour conserver les avantages acquis du lobby céréalier », Xavier Beulin, président de la FNSEA, le syndicat majoritaire, « a fait plier le gouvernement » sur deux points principaux : la « convergence à 70 % » qui favorise les grandes surfaces, et la limitation à 20 %, « au lieu des 30 % permis par l’Europe », de l’enveloppe de surprime sur les 52 premiers hectares d’une exploitation. « C’est tout bonnement 800 M€ qui pouvaient soutenir les exploitations moyennes », estime-t-il. A Cournon-d’Auvergne, François Hollande avait, notamment, affirmé que « près d’un milliard d’euros seraient désormais réorientés chaque année » vers l’élevage et que cela aurait « des effets significatifs pour nos éleveurs ». AFP 15 octobre 2013 à 14h45

http://www.letelegramme.fr/ig/generales/regions/bretagne/aides-de-la-pac-une-erreur-historique-du-gouvernement-selon-la-confederation-paysanne-15-10-2013-2269291.php

M. Hollande a choisi : on soutiendra l’agriculture productiviste

http://www.reporterre.net/spip.php?article4851

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04 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Un accord sur le dos des paysans (la Conf’)

Un accord sur le dos des paysans (la Conf') dans Europe hormones

Dans la série des tractations pour des accords de libre-échange, voici les négociations pour un  partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement (TTIP), entre l’Union européenne et les Etats-Unis. La Confédération paysanne fait partie des organisations qui s’y opposent. Et pour cause !

L’Europe a une balance commerciale agricole largement excédentaire (6 milliards d’euros) dans ses échanges avec les Etats-Unis. Elle y exporte des produits à bonne valeur ajoutée (vin, alcool, fromages) et importe surtout des produits non transformés (céréales, protéagineux, viande). Ce sont ces produits que les industriels américains souhaitent vendre en plus grande quantité aux Européens, profitant des grandes différences structurelles entre les fermes des deux côtés de l’Atlantique.

Dans le cadre de l’accord en tractation, les industries agro-alimentaires américaines souhaitent voir les droits de douanes baisser sur les importations de viandes (porcs, volailles et bœuf), baisse accompagnée d’une augmentation substantielle des quotas à taux réduits. Les coûts de productions aux Etats-Unis sont beaucoup plus bas qu’en Europe. Le foncier est moins cher, les fermes en moyenne treize fois plus grandes (1), et les hormones de croissance interdites en Europe y sont utilisées massivement. C’est notamment le cas de l’hormone laitière, ou BST, qui permet de produire à bas-coût de grandes quantités de lait dans des élevages de plusieurs milliers de vaches, ou de la ractopamine, activateur de croissante largement employé dans les élevages porcins.

Les industries de la viande exigent que l’Europe reconnaisse l’utilisation d’hormones de croissance et d’hormones laitières. D’une manière générale, ces industries comptent faire baisser les normes d’hygiène jugées trop contraignantes en Europe, et qui sont très laxistes outre-atlantique (carcasses de poulets javélisées, ionisation…).

L’élimination progressive des droits de douane et l’ouverture de quotas tarifaires supplémentaires dans le secteur des viandes, voire du lait, auraient donc un impact dévastateur sur l’élevage européen. Mais ce ne sera pas la seule conséquence en agriculture. Ainsi, les semenciers ont fait connaître leurs prétentions : ils exigent une levée des moratoires sur les cultures de plantes trans-géniques, et une accélération des processus d’agrément par l’Efsa, l’agence de sécurité alimentaire européenne.

Viande hormonée, hormone laitière, OGM : nous retrouvons-là quelques-uns des plus importants combats de la Confédération paysanne depuis la fin des années 80. Ces combats ont tous été gagnés, mais la bataille semble bel et bien se rouvrir.

La Confédération paysanne a donc rejoint le 11 septembre une large coalition d’organisations déterminées à faire échouer le projet d’accord de libre échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis. D’Attac aux syndicats de salariés CGT, FSU et Solidaires, en passant par les partis du Front de Gauche et d’EE-LV, jusqu’à la Fondation Copernic, Artisans du Monde ou la Coalition francilienne contre les gaz de schiste, la première réunion a permis de dessiner les contours de ce nouveau et large front de résistance qui se constitue pour une action de longue haleine, les tractations pouvant durer trois à quatre ans, peut-être davantage. Benoît Ducasse

(1)   12,6 ha en moyenne pour une exploitation européenne, contre 170 ha pour une exploitation aux Etats-Unis

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03 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

PAC : Ils n’ont pas eu le courage… (La Conf’)

PAC : Ils n’ont pas eu le courage… (La Conf') dans Luttes paysannes et alimentation liberal

Après des années de négociations européennes et des mois d’un simulacre de concertation au ministère de l’Agriculture, Xavier Beulin est allé hier rue de Varennes écrire sa PAC* pour l’agriculture industrielle.

C’est l’unique conclusion qu’on peut tirer du discours prononcé tout à l’heure au Sommet de l’élevage de Cournon par le Président de la République. Loin des promesses d’une PAC* pour l’emploi et l’élevage, les avantages acquis de certains sont conservés, cachés sous des demi-mesures qui ne servent que d’alibi « de gauche » à une politique de lobbyistes.

La majoration sur les 52 premiers hectares, c’est LA mesure de Stéphane Le Foll, arrachée fièrement à Bruxelles avec la possibilité d’y consacrer 30% du budget. Pourtant, malgré tout, l’enveloppe sera limitée à 20%, histoire de ne pas trop amputer les revenus des grandes exploitations. Le comble serait de la mettre en œuvre de façon différenciée et non forfaitaire ce qui réduirait presque à néant l’effet redistributif.

La convergence a elle aussi été réduite comme peau de chagrin. Avec un objectif de seulement 70% en 2019, cela maintien l’iniquité du système en libérant une enveloppe moindre pour améliorer les DPU* les plus faibles. Comme si tout cela ne suffisait pas, le verdissement des aides sera basé sur les références historiques, donc en décalage total avec la réalité, et au bénéfice, encore, des plus gros bénéficiaires.

L’ICHN*, c’est l’alibi de service pour faire passer la pilule de l’abandon d’une vraie majoration et d’une convergence effective aux zones difficiles alors qu’elles ont aussi besoin d’une revalorisation des paiements découplés. En y ajoutant un plafonnement à 75ha et en l’élargissant au lait de piémont, l’augmentation promise risque d’être minimisée.

Cette PAC*, c’est celle des grands exploitants et de l’agro-industrie. Cette PAC* c’est acter une agriculture à deux vitesses. Cette PAC*, c’est l’inverse d’une ambition politique.

Nous continuerons cependant de nous battre. Sur la répartition des aides couplées qui ne devront pas oublier les petits ruminants ainsi que les fruits et légumes, pour des droits à paiement de base pour tous, même en viticulture, etc. parce chaque once de réforme positive qu’on daignera nous concéder, sera toujours un plus pour les paysans qui ont été clairement oubliés aujourd’hui. 02.10.2013

http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=1952&PHPSESSID=bgm3lt086mfmtjjdqgaoc8jo03

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02 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Les moissons du futur, Quimper, vendredi 4 octobre

Les moissons du futur, Quimper, vendredi 4 octobre dans Luttes paysannes et alimentation projection-l2

UNE AUTRE AGRICULTURE POUR UN AUTRE FUTUR !

Projection débat
Vendredi 4 octobre 2013 à 20h30
Halles St François, Quimper.
Prix libre

Après « Le monde selon Monsanto » et « Notre poison quotidien » , Marie-Monique Robin présente le dernier volet de sa trilogie sur l’agro-écologie. Une enquête optimiste sur les solutions à la crise alimentaire qui touche la planète, pour peu que l’on change de paradigme agricole et que l’on repense l’organisation et la gestion de la chaîne alimentaire.
« En appliquant à la terre des recettes industrielles, l’agriculture est en train de créer les conditions de sa propre perte »
affirmait en 2011 Olivier de Schutter, rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation des Nations Unies, alerté par la crise
alimentaire de 2007/2008. Lancée depuis l’après-guerre sous le nom de « Révolution verte », cette agriculture industrielle
n’est pas parvenue à nourrir le monde, a épuisé les sols, les ressources en eau, la biodiversité,  a largement participé au réchauffement climatique et a poussé des millions de paysans vers les bidonvilles urbains. Il faut changer de paradigme !
Croisant les témoignages d’agriculteurs, d’agronomes, d’économistes, de responsables politiques et d’organisations internationales sur quatre continents: Afrique, Asie, Amérique du Nord et Europe, Marie-Monique Robin mène l’enquête.
Avec « Les moissons du futur », on découvre qu’un autre modèle agricole et commercial, innovant et productif, a déjà fait ses preuves en restituant aux paysans un rôle-clé dans l’avenir de l’humanité.
LES MOISSONS DU FUTUR
Réalisateur : Marie-Monique Robin
Producteurs : ARTE France, M2R Films, CFRT, SOS Faim Belgique
Suivi d’un débat : des producteurs de la WhouAMAP seront présents pour échanger sur l’avenir de l’agriculture paysanne face à l’agrobusiness. Organisé par la WhouAMAP : Association quimpéroise pour le maintien de l’agriculture paysanne

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