Archive | Luttes paysannes et alimentation

19 octobre 2015 ~ 0 Commentaire

sucre, le doux mensonge (arte)

mardi 27 octobre à 9h00 (85 min)

Comment, depuis les années 1970, l’industrie agroalimentaire a oeuvré pour aug- menter les doses de sucre dans nos assiettes, avec à la clé un problème majeur de santé publique : obésité, diabète et maladies cardiaques se répandent à travers le monde, notamment chez les enfants.

Cette enquête dévoile les mensonges de l’industrie sucrière et les recours possibles pour enrayer l’épidémie. C’est en épluchant les archives internes de la Great Western Sugar Company, l’un des fleurons de l’industrie sucrière américaine, que la dentiste Cristin Kearns a fait une découverte de taille, exposée fin 2012 dans le magazine américain Mother Jones : dans les années 1970, l’industrie mondiale du sucre a mis au point une stratégie délibérée de conquête, visant à inclure toujours plus de saccharose dans l’alimentation quotidienne mondiale, et à en dissimuler sciemment les risques sanitaires.

Quarante ans durant, l’Association américaine du sucre et ses homologues d’autres continents ont réussi à faire prospérer un empire lourd de plusieurs milliards et à transformer les habitudes alimentaires à l’échelle planétaire. Conséquence de la nouvelle addiction qu’ils ont su généraliser, l’obésité, le diabète et les maladies cardiaques se répandent à travers le monde, notamment chez les enfants.

Sucre et tabac, même combat ? Le lobby du sucre est désormais au banc des accusés. Sa ligne de défense, jusqu’ici, ne bouge pas d’un iota : il exige de ses détracteurs toujours davantage de preuves de la nocivité du sucre. Des manœuvres qui rappellent celles de l’industrie du tabac pour retarder coûte que coûte l’application des décisions politiques. Alors que l’industrie, la recherche et les pouvoirs publics se mènent une lutte de plus en plus dure, la bombe à retardement sanitaire approche de l’explosion… Cette enquête dévoile les mensonges de l’industrie sucrière et les recours possibles pour enrayer l’épidémie.

http://www.arte.tv/guide/fr/054774-000/sucre-le-doux-mensonge?autoplay=1

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16 octobre 2015 ~ 0 Commentaire

fnsea: un syndicat contre les paysans (al)

paysans

Paradoxe: le premier syndicat dans l’agriculture veut se débarrasser des agricul- teurs! Mais continue d’être majoritaire. Comment c’est possible? Grâce au corporatisme comme idéologie et au clientélisme comme méthode.

Le syndicat agricole majoritaire s’est fait remarqué tout l’été par des démonstrations de force pour endiguer une crise de l’élevage devenu chronique. Plus l’agriculture s’enfonce dans l’industrialisation, plus les crises deviennent fréquentes. Malgré cela, le syndicat persis- te et signe: il faut aller plus loin! Un grand plan d’investissement de 3 milliards d’euros pour «moderniser» les exploitations agricoles, automatiser les abattoirs, regrouper les exploita- tions…

C’est la grande course à l’industrialisation qui sera concomitante avec un grand plan de licenciement. Le secteur salarié sera nécessairement touché: abattoirs, salariés agricoles… mais aussi paysan car qui dit regroupement dit disparition de fermes. Alors, comment un syndicat arrive à être aussi puissant alors même qu’il annonce à ses syndiqués qu’une partie d’entre eux va devoir disparaître?

En France, le système agricole place en son cœur la cogestion des politiques publiques entre institutions et organisations agricoles. Pendant longtemps, la FNSEA a été seule et s’est installée à tous les niveaux: chambres d’agriculture, Sécurité sociale, banques, assu- rances, coopératives, gestion foncière, formation agricole… Les modalités d’élections sont bien cousues pour éviter toute alternance.

Un pouvoir bien installé Lorsqu’on commence à comprendre qu’il y a une présence de ce syndicat dans tout ce qui touche à l’agriculture, cela peut dissuader d’aller se syndiquer chez le concurrent. Lorsque pour avoir une place sur un marché qui constitue un chiffre d’affaires important pour sa ferme, il faut prendre sa carte, on la prend! Lorsque pour acheter une par- celle de terre il faut sa carte, on la prend! Un clientélisme bien implanté, un pouvoir bien installé!

Un cheval de Troie de la FNSEA est la cotisation volontaire obligatoire CVO. Ce n’est pas de l’humour paysan mais bien une taxe définie par filière (céréales, bovins, lait, viticulture…) dont le but est de financer les interprofessions [1]. Cela peut représenter une manne finan- cière de plusieurs millions d’euros suivant les filières. Par le biais de ses syndicats de filière, la FNSEA capte une partie des CVO pour se financer au détriment de tous les paysans.

Une autre force de ce syndicat réside dans sa propagande corporatiste. Le corporatis- me, issu de l’idéologie pétainiste, réside dans le fait de faire croire à toute une population exerçant le même métier qu’ils ont les mêmes intérêts. Le syndicat étant tenu par des gros exploitants et des fervents défenseurs de l’industrialisation, les intérêts de ces derniers deviennent ceux de tous: agrandissement, «modernisation», export…

C’est un formidable outil de contrôle social. Et la FNSEA est passée maître dans l’art du double discours: elle organise la contestation de politiques qu’elle contribue à mettre en place. Son projet consiste à transformer les paysannes et paysans en industriels produisant de l’alimentation. C’est un syndicat dont le projet prévoit la disparition des paysans!             15 octobre 2015 Georges Claas (paysan)

[1] Ce sont des organismes qui regroupent des syndicats de filières adhérents de la FNSEA, des distributeurs et des transformateurs de l’agroalimentaire… tous les acteurs concernés. Le but est de faire la promotion de la filière, établir des accords qui vont s’appliquer à tous, etc.

http://www.alternativelibertaire.org/?FNSEA-Un-syndicat-contre-les

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14 octobre 2015 ~ 0 Commentaire

projections débats en centre-finistère

NDDL_Pas-de-pays-sans-paysans_web1-d4481

23-24 octobre 2015

CRISE AGRICOLE structurelle et Réponses Paysannes

♦ CARHAIX le 23 octobre à 20h30 au Cinéma Le Grand Bleu

Roumanie, éleveurs porcins à terre
En 2004, le géant agroalimentaire américain Smithfield Food, le géant du
porc, s’installe en Roumanie. Il construit, rachète plus d’une
cinquantaine de fermes, dont Comtim, ancienne structure d’État et étend
ainsi son royaume dans l’abattage, la transformation et la distribution.
Fort de son poids économique et des arguments séduisants adressés à la
Communauté Européenne, il rafle les subventions attribuées à la
modernisation des fermes d’élevage intensif de porcs roumains. Dans le
pays, des milliers de producteurs roumains incapables de se moderniser,
se retrouvent asphyxiés. Le marché national et européen leur ferme les
portes, les condamnant à terme à abandonner. De son côté, le rouleau
compresseur américain Smithfield, poursuit sa conquête, notamment en
France.  Une production Wild Angle Productions

29′ Film réalisé par Marie-Pierre CAMUS en 2013

« Oh la vache ! » : Marguerite, ou les impacts de la filière lait française

Débat avec un éleveur (Yvon Cras-Confédération paysanne 29)
Crise agricole : Quelles solutions pour les filières porcine et laitière ?

Buffet paysan offert par la Biocoop Carhaix

HUELGOAT le 24 octobre à 18h45 au Cinéma ARTHUS

9.70
La loi 9.70 interdit aux agriculteurs colombiens de conserver une partie
de leur récolte pour l’utiliser comme semence. Son application est une
condition du traité de libre-échange entre la Colombie et les
États-Unis. En août 2011, dans le sud du pays, des forces de l’ordre
confisquent et détruisent les sacs de riz produits par une vingtaine de
paysans, en application de cette loi et au dépend de la sécurité
alimentaire de la région. Une production Clementina Films

42′ Film réalisé par Victoria SOLANO en 2013

Débat
avec Michel Besson (SCOP Andines) : Semences, libre-échange et
souveraineté alimentaire. En Colombie et ici avec le TAFTA ?

http://lesamisdelaconf.org/

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12 octobre 2015 ~ 0 Commentaire

nourrir correctement l’humanité entière (anti-k)

lefoll-allege

C’est possible !

Il est déjà possible de promouvoir des systèmes de production agricole susceptibles d’assu- rer simultanément la qualité et la quantité. Mais les obstacles à la mise en œuvre de tels systèmes ne sont pas tant d’ordre technique que de nature socio-économique et politique. Par Marc Dufumier, professeur émérite à l’AgroParisTech.

L’agriculture de demain devra être capable de procurer une alimentation diversifiée, saine et de grande qualité gustative, à une population sans cesse croissante, d’approvision- ner les autres secteurs de l’économie en matières premières (amidon, bois, fibres, peaux, molécules médicinales, etc.), de s’adapter aux conséquences du réchauffement climatique global, de réduire ses émissions de gaz à effet de serre, de séquestrer du carbone dans les sols, de bâtir des paysages harmonieux et de fournir divers services environnementaux, sans occasionner de pollutions majeures et en préservant les potentialités productives (la «fertilité») des agro-écosystèmes sur le long terme.

L’inspiration de l’agro-écologie D’un point de vue strictement technique, il est d’ores et déjà possible de promouvoir des systèmes de production agricole susceptibles d’assurer simultanément ces objectifs, sans coût majeur en énergie fossile ni recours exagéré aux engrais de synthèse et produits phytosanitaires.

Ces systèmes inspirés de l’agro-écologie consistent en premier lieu à associer simul- tanément dans les mêmes champs diverses espèces et variétés végétales (céréales, tuber- cules, légumineuses, etc.), de façon à ce que l’énergie solaire puisse être au mieux intercep- tée par leur feuillage pour sa transformation en calories alimentaires. Ces associations de cultures contribuent à recouvrir très largement les terrains cultivés avec pour effet de proté- ger ceux-ci de l’érosion, de limiter la propagation des agents pathogènes et de minimiser les risques de mauvais résultats en cas d’accidents climatiques.

Créer un écosystème vertueux L’intégration de plantes de la famille des légumineuses (haricots, pois, lentilles, trèfle, luzerne, etc.) dans ces associations culturales permet de fixer l’azote de l’air pour la synthèse des protéines et la fertilisation des sols. L’association de l’agriculture à l’élevage permet de recycler les résidus de culture pour l’affouragement des animaux et la confection de leurs litières.

Fumiers et composts sont d’excellents engrais organiques qui contribuent à maintenir la fertilité des sols. Le recours à des champignons mycorhiziens permet de rendre assimi- lables par les plantes des éléments minéraux qui restent sinon coincés entre les feuillets d’argile au sein même de leurs couches arables. Les arbres au sein des parcelles cultivées ou les haies vives sur leur pourtour contribuent à protéger les cultures des grands vents, à héberger des insectes utiles pour polliniser celles-ci et limiter la prolifération des insectes prédateurs.

Obstacles socio-économiques Mais il convient de ne pas se tromper : les obstacles à la mise en œuvre de tels systèmes de production ne sont pas tant d’ordre technique que de nature socio-économique et politique. Ils résultent des conditions imposées par les compa- gnies semencières et phytosanitaires situées en amont de la production agricole et des entreprises agro-alimentaires qui, en aval, souhaitent acheter à bas prix des produits stan- dard capables d’être ensuite aisément transformés aux moyens de processus industriels de plus en plus robotisés.

À l’opposé de cette agriculture industrielle, il conviendra de promouvoir désormais des formes d’agricultures paysannes, plus artisanales et soignées. Mais ces agricultures plus diversifiées sont aussi plus exigeantes en travail et il conviendra donc de faire en sorte que les subventions de la Pac puissent désormais rémunérer correctement les paysans en relation avec la qualité de leurs produits et les services environnementaux procurés à la société dans son ensemble, à l’opposé des aides actuellement concédées en proportion des surfaces détenues par les agriculteurs ! 9 octobre 2015

http://www.anti-k.org/2015/10/09/nourrir-correctement-lhumanite-entiere-cest-possible

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02 octobre 2015 ~ 0 Commentaire

ciné argoat (callac 22)

meatrix

LA BIO PARTOUT ET POUR TOUS !
Paroles de producteurs de BIOLAIT

mardi 6 octobre à 20h30

En présence de Jean-Jacques Rault

Documentaire français réalisé par Jean-Jacques Rault

Entreprise de l’économie sociale et solidaire, Biolait a été créé en 1994 à l’initiative de 6 pro- ducteurs du Morbihan et de la Loire-Atlantique. A cette époque, très peu de collecte de lait «bio» existait. Ces producteurs ont fait le choix de créer leur propre outil de collecte et de négoce avec l’objectif de structurer durablement la filière sans exclure de territoires. Aujour- d’hui, Biolait regroupe 600 exploitations adhérentes et 1100 producteurs sur 52 départe- ments, et représente le premier collecteur de lait biologique français.

ciné argoat (callac 22) dans Luttes écolos en Bretagne trou

TROU STORY

mercredi 14 octobre à 19h30

Documentaire canadien réalisé par Richard Desjardins et Robert Monderie

Le bouclier canadien, entre l’Ontario et le Québec. C’est là que se concentre les 3/4 de la production minérale du pays. Là qu’ont été découverts, dès la fin du 19è siècle, des gise- ments de nickel, d’argent, d’or et de cuivre. Là enfin que se sont implantées de grandes compagnies d’exploitation minière, souvent étrangères, qui tirent d’immenses profits des diverses ressources naturelles des sous-sols et créant même des villes dont toute l’activité se concentre autour des mines.

Mais ce système d’exploitation, entretenu en l’état depuis des années, est bien loin d’être source d’épanouissement pour tous. Exemptées ou presque de taxes, les compagnies minières laissent en outre aux municipalités et aux gouvernements le soin de gérer les dégâts écologiques, paysagers, économiques et humains qu’elles causent.

Tout en dénonçant ces pratiques, les cinéastes Richard Desjardins et Robert Monderie dressent une histoire complète des mines au Canada, de leurs origines à aujourd’hui.

La projection sera précédée d’une intervention de François Espuche, président de l’association Gratte-Papiers (Salsigne), qui expliquera le dessous des cartes de la prolifération des Permis Exclusifs de Recherche.

http://cineargoat.free.fr/

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01 octobre 2015 ~ 1 Commentaire

la malbouffe ne connaît pas la crise (ccr)

mcdonalds

Burger King est en négociation exclusive avec la Caisse des Dépôts afin de racheter les restaurants Quick.

Par ce biais, la firme qui avait raté son implantation en France dans les années 80 tente de concurrencer McDonald’s, grand leader mondial de la restauration rapide. Cette course au profit, menée à la fois par Burger King et McDonald’s, risque d’avoir des conséquences sur les conditions de travail des employés de ces leaders du burger.

Les trois leaders mondiaux du burger se partagent le gâteau

La France est un terreau fertile pour la vente de burgers. En effet, au cours de l’année précé- dente, plus d’un milliard de sandwichs ronds y ont été vendus. Cela explique en partie pour- quoi l’enseigne Burger King (récemment ré-implantée en France) est sur le point de racheter les 509 restaurants actuellement possédés par Quick – dont 400 se situent en France. Les 109 restaurants basés au Luxembourg, en Belgique et ailleurs dans le monde continueront à s’afficher sous l’enseigne Quick mais ceux de l’Hexagone devraient progressivement chan- ger leurs couleurs pour celles de la firme canadienne. Les chiffres concernant la transaction envisagée ne sont pas encore rendus publics.

Ce rachat s’inscrit dans une logique de concurrence face au géant McDonald’s, qui possède actuellement quatre fois plus de points de vente en France que Burger King et Quick réunis et dont le chiffre d’affaire en Hexagone est aujourd’hui de 4 350 millions d’euros, contre 830 millions pour Quick et 100 millions pour Burger King.

En revanche, les chiffres sont plus parlants lorsqu’on se penche sur le chiffre d’affaire par restaurant. Ceux de Burger King sont sensiblement plus élevés que ceux de McDo- nald’s, et l’enseigne a donc tout intérêt à se développer en France actuellement. De plus, les profits de McDonald’s sont actuellement en légère baisse et Burger King compte bien s’en- gouffrer dans la faille pour s’imposer en France, là où il avait échoué à la fin du siècle dernier.

Des conséquences pour les travailleurs

Cette course au profit effrénée aura pour sûr un impact négatif sur les employés des firmes concurrentes. Olivier Bertrand, le PDG millionnaire de Burger King en France, a annoncé la création de 4000 postes suite au rachat de Quick qu’il espère conclure rapidement.

Il a l’espoir que l’enseigne américaine se fasse vite une place dans le secteur de la restauration rapide en France et pour parvenir à ses fins, on est en droit de se demander comment se- ront traités ses employés. Les conditions de travail déplorables dans les fast-foods sont en effet dénoncées régulièrement et pour faire de l’ombre à McDonald’s, il n’y a aucun doute sur le fait que l’enseigne n’aura pas plus de scrupules que ses concurrents à exploiter ses salariés.

Dans le même temps, la concurrence croissante faite au géant à tête de clown ne risque pas d’améliorer les conditions de travail chez McDonald’s, et la pression qui pèse sur les travailleurs de l’entreprise va très probablement augmenter avec le temps.

Les polémiques concernant la façon dont les enseignes McDonald’s et Burger King traitent leurs employés outre-atlantique ne sont pas un élément rassurant. Ces firmes, pour accroître leurs marges, sont prêtes à sacrifier leurs employés, avec des salaires de misère, et des mesures d’hygiène et de sécurité souvent minimes. Mais les luttes menées aux États-Unis peuvent servir d’exemple pour les employés actuels et futurs de ces firmes en France. Publié le 29 septembre 2015 A. Bronstein

http://www.revolutionpermanente.fr/En-France-la-malbouffe-ne-connait-pas-la-crise

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18 septembre 2015 ~ 0 Commentaire

à carhaix, l’usine de lait chinoise (fr3)

Fait débat

À Carhaix, le groupe chinois Synutra a investi plus de 100 millions d’euros pour y construire une immense usine de lait. Une bonne nouvelle pour les éleveurs bretons quand d’autres craignent que cela ne fasse qu’amplifier les méfaits d’une surproduction mondiale.

Les travaux de l’usine chinoise Synutra ont débuté il y a deux ans. Des bâtiments géants desquels sortira, dès le mois de janvier si le calendrier des travaux est bien respecté, de la poudre de lait, de quoi produire 280 millions de litres par an pour nourrir les enfants en Chine. Cette implantation est inespérée pour les producteurs bretons et la population du centre Bretagne. À la clef, Synutra promet en effet la création de près de 250 emplois. Une vraie bouffée d’oxygène pour l’économie locale qui en a bien besoin.

Certains acteurs se montrent pourtant plus prudents qui mettent en avant une surproduction de lait au niveau mondial. Par Eric Nedjar Publié le 18/09/2015

Intervenants : Liang Zhang (PDG de Synutra) – Jean-Paul Prigent (Président de la coopérative SODIAAL Ouest Bretagne) – Pascal Prigent (producteur du groupe Sodiaal) – Jules Hermelin (auteur d’un rapport pour la Confédération Paysanne) Un reportage de Muriel Le Morvan et Gilbert Queffelec

http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/finistere/cahraix-l-usine-de-lait-chinoise

Commentaire: Et puis si les chinois, pour une raison ou une autre, se désengageaient (exemple des Mistral) il restera toujours le contribuable.

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17 septembre 2015 ~ 0 Commentaire

ferme-usine des mille vaches (basta)

mille ac

Les opposants à la  échappent à la prison

Les syndicalistes de la Confédération paysanne réclamaient la relaxe, ils ont finalement obtenu une relative «clémence» du tribunal. Ce 16 septembre, la Cour d’appel d’Amiens a rendu son jugement concernant le démontage de la salle de traite géante, dite des « Mille vaches » : le tribunal commue la peine de prison des prévenus en amende avec sursis, de 300 à 5000 euros [1].

Pour rappel, neuf militants de la Confédération paysanne s’étaient introduits en septem- bre 2013 sur le chantier de la future ferme des 1000 vaches pour le stopper temporairement. Poursuivis pour dégradations, vols et recels aggravés, ils avaient été condamnés un an plus tard à des amendes et des peines allant de 2 à 5 mois de prison avec sursis. «Les peines sont moins lourdes, a réagi Laetitia Peyrard, avocate des prévenus, à la sortie de la Cour d’appel. C’est un signe d’apaisement même si on demandait la relaxe».

Pour l’eurodéputée écologiste Karima Delli, «cette décision n’est pas anodine, car elle confirme qu’aujourd’hui, en France, l’action syndicale peut être jugée illégale». «Le contexte actuel de crise de l’élevage prouve la légitimité de ces actions», a indiqué la Confédération paysanne avant le rendu du jugement. «Les fermes-usines sont le symbole de la dérive qui a mené nombre d’éleveurs dans une situation catastrophique. Seule une régulation des productions peut permettre de stopper la crise en cours.» Dans l’Aude, des paysans ont manifesté leur soutien en se rendant à la gendarmerie pour se constituer «prisonniers solidaires des prévenus», mettant en avant la dimension collective et syndicale de l’action.

La concentration d’animaux sanctionnée La ferme-usine des 1000 vaches fait aussi l’objet de sanctions administratives. La préfecture de la Somme a condamné l’exploitant à une amende de 7800 euros et une astreinte de 780 euros par jour depuis le 28 août, en raison de «la persistance du dépassement du nombre de vaches laitières autorisées», soit 763 vaches au lieu de 500 [2]. Une irrégularité révélée par Reporterre en avril dernier. Selon le Courrier Picard, l’exploitant a déposé un recours au tribunal administratif contre ces sanctions et étudie les moyens de suspendre leur paiement.

Les avocats de Michel Ramery, l’entrepreneur qui a initié cette ferme-usine, invoquent un décret de 2011 sur le regroupement d’élevages, qui rendrait inutile une enquête publique en cas d’augmentation du cheptel qui ne modifie pas «substantiellement l’installation». Ils contestent également le montant de l’amende journalière. «Nous savons que le chiffre d’af- faires de cette ferme-usine se monte à 2500 euros par jour, a réagi Francis Chastagner, président de Novissen, une association locale opposée aux Mille vaches. Ces sanctions ne sont pas rétroactives, or, comme l’exploitant l’a dit lui-même, il a acheté le troupeau supplé- mentaire en avril. Cela fait donc cinq mois qu’il fait des bénéfices en enfreignant la loi». La décision du tribunal administratif ne sera pas rendue avant plusieurs mois. Sophie Chapelle 16 septembre 2015

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12 septembre 2015 ~ 0 Commentaire

l’aveuglement de la fnsea (reporterre)

fnsea

Est responsable de la crise agricole

L’actualité agricole que nous connaissons depuis plusieurs semaines se caractérise par une grosse manipulation ! Je pèse mes mots, et j’affirme de suite que je ne suis pas dans la critique des paysans qui manifestent. La douleur et le désespoir sont bien réels dans les campagnes, même si ce n’est pas la situation de tous ceux qui descendent dans la rue, car, il faut le dire aussi : les disparités en agriculture sont scandaleuses, ce qui rend la crise encore plus insupportable !

Un jour, l’apologie du libéralisme, le lendemain, la quête des aides publiques Mais ici, je veux simplement, mais vigoureusement, dénoncer le fait que les principaux animateurs des manifestations de cet été sont les instigateurs des mécanismes qui nous ont entrainés dans la situation actuelle. Le mal est profond, il est dans la structure même du processus de production agricole. Il mérite un débat de fond qui exclut tout double discours entre les posi- tions défendues auprès des pouvoirs publics et celles assumées publiquement.

Il n’est pas possible de revendiquer du matin au soir et tous les jours, davantage de libéralisme et de compétitivité, puis, avec le même aplomb, d’exiger des soutiens publics des aides pour faire face aux conséquences entrainées par ce qui a été revendiqué et obtenu…

La FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) et ses satellites ont une grande responsabilité dans la situation actuelle. Leurs mots d’ordre se rejoignent dans une trinité infernale :

- Plus de compétitivité, c’est-à-dire plus de capacité de vendre moins cher que les concurrents, ce qui suppose des prix inférieurs aux coûts de production, des charges externalisées et payées par d’autres, et l’injection permanente de nouvelles aides dans la chaîne de production.

- Plus d’exportations, c’est-à-dire une part croissante de la production vendue sur les marchés mondiaux qui ne représentent que 7 % de la production mondiale globale, et qui, sauf exception, sont constitués par des prix de braderie.

- Plus de «modernisation et d’innovation» qui, sous l’apparence d’une sonorité positive, représente toujours plus d’investissements insupportables, plus d’industrialisation et d’artifi- cialisation de l’agriculture, plus de déshumanisation et de perte d’emplois, plus d’élimination des petites fermes qui pourtant, de nombreuses études le démontrent, sont les plus efficaces en emplois, en biodiversité, en paysage, en valeur ajoutée.

Jamais les bonnes questions L’une des situations dénoncées dans les récentes manifes- tations a été la baisse du prix du lait, suite à la suppression des quotas qui régulaient la pro- duction. Mais, quel était le discours de la FNSEA lorsque les quotas étaient en place ? J’ai siégé durant quatre ans au côté de leurs représentants au Conseil de direction de l’Office national du lait (ONILAIT). Combien de fois ne sont-ils pas intervenus pour déplorer que la France ne puisse exporter davantage, à cause de la limitation de la production par les quotas? Combien de fois n’ont-ils pas déploré que tout ceci entravait la compétitivité de la filière laitière ? Combien de fois ne leur ai-je pas dit que leur discours préparait le terrain à la sortie des quotas ?

De même, pour la production porcine, les a-t-on entendu une seule fois revendiquer une maîtrise de la production qui pourrait stabiliser le prix de la viande porcine? Non! Ils reven- diquent moins de contraintes et plus de souplesse dans l’agrandissement des ateliers de production pour être plus compétitifs que les Allemands ou que les Espagnols… La filière porcine est le bout du bout de l’agriculture libérale, et elle représente le bout du bout de l’impasse agricole !

La FNSEA et sa section Jeunes Agriculteurs occupent le terrain agricole en ne posant jamais les bonnes questions. Elles n’ont jamais un mot sur une répartition plus équitable des aides et des productions, jamais un mot sur la limitation des tailles d’ateliers ou sur les fermes-usines. Toujours les mêmes pseudos boucs émissaires, les contraintes adminis-tratives ou environnementales, présentées comme responsables de tous les maux.

Toujours la contradiction absolue qui consiste à demander plus de soutien aux exporta- tions et plus de protection aux importations. Toujours la contradiction entre les discours démagogiques qualifiant notre agriculture de «compétitive», «performante», «moderne», «innovante», et la réalité de cette agriculture qui se met en éruption tous les six mois et qui perd le quart de ses emplois paysans tous les dix ans.

Puits sans fond La FNSEA demande au Président de la République un plan de trois mil- liards d’euros pour «des mesures de court terme»: allégement des charges sociales et fiscales, et mise en place d’un plan de désendettement, et pour «des mesures structurelles à moyen terme»: soutien à l’investissement et à l’allégement des normes! Autrement dit: aide au désendettement pour le court terme, et aide à l’endettement pour le moyen terme !

Ainsi, l’agrandissement des tailles d’ateliers et l’accaparement des productions sont financés par les fonds publics. Voilà l’efficacité économique et sociale de l’agriculture indus- trielle qui est un puits sans fond, et qui n’est plus capable de payer ses charges sociales ou fiscales!

L’essentiel des problèmes de l’agriculture vient du fait qu’elle s’enlise dans le libéralisme et l’industrialisation. Il faut changer de cap. Et plutôt qu’aller encore plus loin dans le libéralis- me et l’industrialisation, aller vers la maîtrise et la répartition des productions, le soutien à la qualité, la relocalisation des filières. 8 septembre 2015 Michel Berhocoirigoin

Michel Berhocoirigoin, ancien Président de la chambre d’agriculture alternative du Pays Basque, est un témoin privilégié de la crise agricole.

http://www.reporterre.net/L-aveuglement-de-la-FNSEA-est-responsable-de-la-crise-agricole

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09 septembre 2015 ~ 0 Commentaire

crise de l’élevage (la conf’)

confederation-paysanne-

L’Union européenne déclare son mépris aux paysans

La réunion expresse des ministres de l’Agriculture aujourd’hui à Bruxelles n’a rien fait pour les paysans. Au contraire, ces représentants des agricultures d’Europe ont osé se servir de la détresse des éleveurs pour aller encore plus loin dans le libéralisme, pour accélérer encore la disparition des paysans.

La maîtrise attendue par des milliers de manifestants présents devant le Conseil euro- péen n’a même pas été portée par Stéphane Le Foll. Même le relèvement du prix d’interven- tion a été balayé sous prétexte de compétitivité! Seules les avances d’aides PAC* pourront donner un peu d’air aux éleveurs.

Ils seront par contre ravis d’apprendre que Phil Hogan, le commissaire à l’agriculture, va aller en Colombie et que le Viet Nam va supprimer ses tarifs douaniers sur le lait. Et c’est avec enthousiasme qu’on nous affirme que l’avenir est aux accords de libre-échange avec les Etats-Unis et le Canada!

Les représentants des populations d’Europe ont fait la preuve aujourd’hui de leur totale déconnexion avec la réalité! C’est une journée noire pour l’agriculture et pour la société.

http://www.confederationpaysanne.fr/actu

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