Archive | Luttes paysannes et alimentation

01 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Faire le choix d’un avenir pour les paysans (La Conf’)

 Faire le choix d’un avenir pour les paysans (La Conf') dans Luttes paysannes et alimentation jules_breton_-_le_rappel_des_glaneuses

Alors que la Pac est en renégociation, le gouvernement doit promouvoir une politique agricole favorisant la diversité, la qualité et la justice sociale.

La politique agricole commune. Trois mots simples pour l’un des actes fondateurs et le premier budget de l’Union européenne. Une montagne administrative pour une Europe qui y a laissé une part de son unité en décidant que chacun ferait à sa guise. La politique agricole censée aider les paysans d’Europe à assurer l’autosuffisance alimentaire du continent avec un niveau de vie équitable à vécu. Depuis plusieurs décennies toutes les réformes de la PAC* n’ont eu pour principaux objectifs que de rendre l’agriculture européenne «OMC* compatible» et de renforcer sa présence sur les marchés mondiaux.

La Pac a institué et aggravé les inégalités entre paysans. Elle a contribué à l’industrialisation de l’agriculture et à la disparition de ses acteurs. On compte 160 000 paysans de moins en France qu’il y a 10 ans. Chez ceux qui restent, certains gagnent jusqu’à 72 000 euros en travaillant 800 heures par an, d’autres 15 400 pour 3600 heures. Et la PAC* continue de creuser ce fossé des disparités.

Alors non, la politique agricole commune n’a actuellement plus de sens. Elle dispose des outils pour favoriser les inégalités, et en a usé, et abusé. Mais ces mêmes outils peuvent aussi être utilisés à l’inverse : ils peuvent servir à redistribuer les revenus et, par là, contribuer à l’existence d’une agriculture à taille humaine, respectueuse des territoires, de l’environnement, et surtout de celles et ceux qui la font vivre.

Aujourd’hui, la France a de grandes marges de manœuvre, même si le cadre imposé par l’Union européenne ne permet pas les indispensables régulation des échanges et maîtrise des volumes de production.

Le gouvernement peut faire le choix d’une agriculture qui voit disparaître ses paysans et s’élever des fermes-usines où s’entassent les poules, les cochons ou les vaches. Le gouvernement peut aussi faire le choix de la justice sociale.

Cela se joue autour de quelques mots obscurs. La convergence, par exemple, c’est décider que chacun touchera la même aide pour chaque hectare de terre agricole au lieu de laisser perdurer des écarts fondés sur des références archaïques. Elle doit être totale, et rapide ! Il y a aussi le couplage, une évidence, aider les paysans en fonction de ce qu’ils produisent. Et enfin (car nous n’entrerons pas ici dans plus de détails assommants), la majoration aux 52 premiers hectares, coup de pouce aux fermes moyennes, en particulier d’élevage, pour qu’elles trouvent la force de continuer à exister, à travailler, face à des géants qui n’ont plus grand chose en commun avec elles.

Choisir cette PAC*, c’est donner une chance à l’agriculture française de vivre vraiment avec sa diversité, sa qualité, sa vitalité. Paysan n’est pas un métier du passé, bien au contraire. Face aux dérives de l’industrie agro-alimentaire, pour qui ce que nous mangeons n’existe que sur des cours de bourse, il est urgent de permettre aux paysans de vivre de leur travail en produisant une alimentation de qualité. Face à une crise qui ne permet même plus de dissimuler la hausse continue du chômage, l’agriculture peut être un gisement d’emploi formidable tout en dynamisant des territoires ruraux désertés. Il suffit de le vouloir.

C’est d’ailleurs bien notre inquiétude. Du ministère de l’Agriculture au palais de l’Elysée, nous ne cessons d’expliquer tout cela. Le choix, Stéphane le Foll et François Hollande le connaissent : favoriser la justice, l’emploi, la vie des territoires, la qualité de l’alimentation, ou alors laisser le champ libre aux lobbies des grands exploitants et de l’industrie agro-alimentaire ?

Cela ne vaut pas que pour l’agriculture. C’est un choix de société, le choix du changement vers lequel se sont tournés les électeurs de mai 2012. Mais avions-nous vraiment la même définition du changement ? 30.09.2013

Laurent PINATEL porte-parole de la Confédération paysanne
Judith CARMONA secrétaire nationale en charge de la PAC*
Tableau: Jules breton:  » Le rappel des glaneuses »

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01 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Semences: le double langage de la France ? (La Conf’)

 Semences: le double langage de la France ? (La Conf') dans Luttes paysannes et alimentation paysanstravailchamp

La cinquième réunion du Comité Directeur du Traité International de l’ONU* sur les Semences s’est achevée samedi avec le vote d’une résolution appelant les États à appliquer et soutenir les droits des agriculteurs de conserver, utiliser, échanger et vendre leurs semences, de protéger leurs savoirs, de bénéficier du partage des avantages et de participer aux décisions nationales.

Après avoir rappelé l’énorme contribution des agriculteurs à la conservation et au développement des ressources phytogénétiques, la résolution du comité directeur accueille aussi favorablement la participation des organisations paysannes et de la société civile à ses travaux. En reconnaissant que les brevets et certificats d’obtention végétale peuvent « interagir » avec les droits des agriculteurs, elle avoue à mots cachés qu’ils s’y opposent dans de nombreux pays.

Cette résolution est en contraste flagrant avec les lois françaises qui interdisent ou taxent les semences de ferme, criminalisent les échanges de semences entre agriculteurs et refusent toute commercialisation de semences paysannes qui ne correspondent pas aux standards des semences industrielles. La France aurait-elle deux positions : un affichage éthique dans les enceintes de l’ONU* et un soutien sans faille à l’industrie des semences contre les semences de ferme et paysannes sur son territoire national ?

L’invitation du représentant de l’Interprofession des semenciers (GNIS) à se joindre à la délégation du gouvernement français à Oman, alors que la Confédération paysanne qui y portait la parole de La Via Campesina n’a pu y assister qu’en tant qu’observateur, donne une indication claire des choix politiques actuels. La Confédération paysanne espère qu’il ne s’agit là que des derniers restes de malheureuses habitudes du passé et que le gouvernement français va s’empresser de suivre sur son territoire la résolution qu’il a approuvé à Oman.

Avec la loi ou en y désobéissant, la Confédération paysanne continuera à appliquer concrètement les droits des agriculteurs sur leurs semences. Il s’agit de la première marche de l’agroécologie paysanne et de la souveraineté alimentaire. 30.09.2013

http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=1937&PHPSESSID=g126eoi60g8p3ej6j6mvpufkb5

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01 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Muzillac, le paysan militant René Bodiguel est décédé (OF)

Muzillac, le paysan militant René Bodiguel est décédé (OF) dans Altermondialisme affiche_paysans_travailleurs_larzac_1973

Engagé dans plusieurs combats, dont celui des paysans du Larzac, le paysan de Muzillac René Bodiguel est décédé hier, lundi 30 septembre.La discrétion de René Bodiguel était aussi grande que son engagement.

Paysan de Muzillac, René Bodiguel s’était engagé auprès des paysans du Larzac qui défendaient leurs terres, dans les années 1970. Militant, il était contre l’agriculture intensive. En 1965, il avait choisi de poursuivre l’activité de ses parents, éleveurs de vaches laitières, sans s’agrandir. « Je ne voulais pas entrer dans ce système de consommation effréné », expliquait-il, dans nos colonnes, le 6 janvier 2012.

Au Larzac Dans les années 1970, il a fait partie du mouvement des paysans travailleurs, devenu ensuite la Confédération paysanne, dont René Bodiguel a été longtemps responsable départemental. En 1974, ce paysan antimilitariste est parti défendre les paysans du Larzac, qui se battaient pour garder leurs terres menacées par un projet d’agrandissement de camp militaire.

Son dernier combat a été contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. René Bodiguel s’est éteint lundi, à l’âge de 74 ans, des suites d’accidents vasculaires cérébraux. Un hommage lui sera rendu jeudi 3 octobre à 14 h 30, au centre culturel du Vieux Couvent à Muzillac. Nécrologie mardi 01 octobre 2013

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Muzillac.-Le-paysan-militant-Rene-Bodiguel-est-decede_40771-2234300-pere-bre_filDMA.Htm

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27 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

La PAC à l’heure des choix : Paysans ou lobbies ? (la Conf’)

La PAC à l’heure des choix : Paysans ou lobbies ? (la Conf') dans Luttes paysannes et alimentation

A la sortie du dernier Conseil supérieur d’orientation avant l’annonce des grandes lignes de l’application de la PAC* en France, deux blocs s’affrontent.

D’un côté, la FNSEA* et ses satellites arc-boutés sur leurs acquis. De l’autre, plusieurs organisations, dont la Confédération paysanne, qui voient dans cette réforme de la PAC* l’occasion d’enfin donner un avenir à tous les paysans. Entre les deux, le ministre de l’Agriculture, semble tenté de s’éloigner des belles ambitions pour l’emploi, l’élevage et l’agroécologie qu’il a tant affichées.

Nous ne lâcherons pas. Nous continuerons de marteler nos revendications pour une PAC* qui change réellement les choses. La convergence des aides doit être totale et rapide, 100% en 2019. Nous avons trop entendu ce matin qu’il faut « rééquilibrer sans déséquilibrer ». Difficile de comprendre comment il sera possible de soutenir les plus en difficulté sans ponctionner les nantis.

Les 50 premiers hectares doivent être majorés, de façon conséquente, avec 30% de l’enveloppe. Les 13% d’aides couplées doivent être orientées vers les productions les plus en difficulté : élevage de tous les ruminants, notamment des ovins et caprins, ainsi que fruits et légumes. Le second pilier doit être un levier de développement rural. Il ne doit sous aucun prétexte servir l’industrialisation de l’agriculture et à la gestion des risques via les assurances.

Dans quelques jours, François Hollande annoncera les grandes lignes de la réforme au Sommet de l’élevage de Cournon. Jusqu’au bout, nous continuerons d’exiger une réforme juste, en faveur de l’emploi et de l’avenir de tous les paysans. Monsieur le Président, Monsieur le ministre, surprenez-nous ! Montrez-nous que les lobbies ne sont pas au pouvoir et qu’il reste de la place pour une véritable ambition, celle que vous nous avez promise au printemps 2012. 26.09.2013

http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=1932&PHPSESSID=sj4j5siei4iujtht3n54qnm777

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25 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Les plantes manipulées pour résister aux herbicides se multiplient discrètement (Reporterre)

Les plantes manipulées pour résister aux herbicides se multiplient discrètement (Reporterre) dans Ecologie & climat blanche-n

Les plantes VRTH (Variétés Rendues Tolérantes aux Herbicides), aussi nocives que les OGM mais moins encadrées juridiquement, sont au coeur des préoccupations des dix-huit organisations à l’origine de l’Appel de Poitiers. Elles seront reçues le jeudi 26 septembre par les ministères de l’agriculture et de l’écologie.

S’appuyant sur le rapport de l’expertise collective INRA-CNRS de 2011 diligentée par les ministères de l’agriculture et de l’écologie, les organisations signataires de « l’Appel de Poitiers » de juin 2012 ne cessent d’interpeller ces mêmes institutions et l’ANSES [Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation], sur les conséquences sanitaires, environnementales, socio-économiques, écolo-giques et agricoles de l’utilisation des semences de variétés rendues tolérantes aux herbicides (VRTH) issues de la mutagénèse provoquée ou de la sélection de mutations spontanées.

Ces plantes dont le génome a été modifié ou sélectionné pour les rendre tolérantes aux herbicides ont les mêmes consé-quences néfastes que les OGM issus de la transgénèse mais sont exclues de l’encadrement législatif et donc des obligations d’expertises, d’évaluation et d’étiquetage. Aucune mesure n’a été faite de l’impact de ce type de culture sur le milieu, les populations d’insectes pollinisateurs, la chaîne alimentaire humaine et animale.

Ces variétés sont couvertes par des brevets ou des droits de propriété industrielle ce qui de fait, généralise la main mise sur le « bien commun » originel de l’agriculture que sont les semences et tend à réduire le volume de la biodiversité cultivée. Ces semences créées pour être aspergées de désherbant sont en contradiction totale avec le discours politique actuel qui promeut une agriculture différente en développant l’agro-écologie.

Après les tournesols VRTH mutés, cultivés depuis 2009, et en très fort développement, la campagne 2013 voit l’arrivée des semis de colzas VRTH mutés qui par leurs caractéristiques biologiques vont poser des problèmes de pollutions génétiques et chimiques irréversibles d’une toute autre échelle.

Après la lettre ouverte au ministre de l’agriculture du mois de juillet, le courrier adressé au ministre de l’environnement du mois d’août, et l’inspection citoyenne dans une coopérative agricole en Lorraine le 2 septembre dernier, le collectif pour « L’Appel de Poitiers » a fini par obtenir un rendez vous conjoint avec les ministères concernés le 26 septembre à 14h au ministère de l’environnement, 246 Bd St Germain à Paris. Le point de vue des citoyens sur les problématiques des VRTH va, enfin, être entendu de façon collégiale par les différents acteurs du dossier.

Appel de Poitiers mercredi 25 septembre 2013

Source : Courriel à Reporterre du collectif pour L’appel de Poitiers

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21 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Elevage,1000 vaches: symbole d’un choix pour l’avenir (la Conf’)

Elevage,1000 vaches: symbole d’un choix pour l’avenir (la Conf') dans Ecologie & climat zeibhqa4xdt8fykt6r6gkufazvg

La semaine dernière, nous avons martelé, et écrit, « Non aux 1000 vaches ! ».

L’avenir de cette ferme-usine sera le symbole de ce que nos dirigeants veulent faire des paysans. La Confédération paysanne appelle donc à rejoindre en masse la mobilisation annoncée sur le site par Novissen le 28 septembre prochain. D’ici là, et encore après, nous ne lâcherons rien.

Michel Ramery, qui se fait passer pour un modeste self made man du Nord devant les caméras de télévision, n’hésite pas à user de tous les leviers à sa disposition pour sauver son projet. Fort de ses appuis politiques, il a porté plainte après l’action syndicale de jeudi, contre le porte-parole de la Confédération paysanne, et contre l’association d’opposants Novissen. Il n’a surtout eu aucune retenue pour aller menacer physiquement le président de Novissen dans une mise en scène digne d’un western. Voila l’homme auquel l’Etat donne carte blanche pour anéantir un territoire, l’emploi paysan et l’environnement.

Il n’était pas nécessaire d’en faire autant pour nous conforter dans notre volonté de stopper définitivement ce projet. Avec la Confédération paysanne du Nord-Pas-de-Calais, nous proposons à ce brave homme d’investir les 10 millions d’euros prévus pour sa ferme-usine dans des projets d’installation pour de futurs paysans.

Mais, à voir ses agissements, il semble bien que ce soit l’argent qui commande. Il va falloir des actes forts de l’Etat pour nous convaincre du contraire ! La Politique agricole commune qui se dessine peut asseoir le pouvoir des grands exploitants et des industriels pour qui l’agriculture est une marchandise comme une autre. Si François Hollande et Stéphane Le Foll ne mettent pas en place une convergence totale des aides, une majoration conséquente sur les premiers hectares et un couplage en direction des productions les plus en difficulté, nous en tirerons les conséquences. Ils auront choisit le pouvoir de l’argent, contre l’emploi paysan, l’avenir des territoires ruraux, le respect de l’alimentation des citoyens et de l’environnement.

Des fermes, pas des usines ! L’appel à signatures Envie de paysans, la campagne de la Conf’ pour changer les politiques agricoles : cliquez ici

http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=1918&PHPSESSID=tcc2jtludhkj6ij53c2r4r4gq7

Lire aussi: http://www.bastamag.net/article3253.html

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17 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Ouzbékistan: des observateurs étrangers dans les champs de coton (CI)

Ouzbékistan: des observateurs étrangers dans les champs de coton (CI) dans Altermondialisme cotton_crimes_header_v2

Comme chaque automne, de nombreux Ouzbeks vont être contraints de participer à la récolte du coton.
Mais, cette année, le pouvoir va autoriser la présence d’observateurs étrangers dans les champs. Une première dans le pays. Pour la première fois, cette année, sous la pression de la communauté internationale et des marques de textile qui boycottent le coton ouzbek dont la récolte mobilise le travail des enfants, Tachkent [capitale du pays] a autorisé l’accès aux champs aux représentants de l’Organisation mondiale du travail, rapporte le site d’information sur l’Asie centrale Fergananews.

Comme tous les ans à cette saison, « marchands, banquiers, médecins, infirmiers, artisans, boulangers, fonctionnaires, professeurs, étudiants, écoliers”, les Ouzbeks sont tous mobilisés pour la campagne nationale de récolte du coton. L’Ouz- békistan est l’un des grands producteurs de cette fibre précieuse. Ceux qui refusent cet enrôlement encourent le licenciement ou l’exclusion de l’université. Cependant, il est possible de s’offrir les services d’un mardikor (journalier). Les 7 000 marchands du plus gros marché alimentaire de Tachkent devront débourser 550 dollars [415 euros] chacun « pour financer leur absence sur les champs de coton ».

Les travailleurs forcés ont interdiction de communiquer avec les journalistes, les défenseurs des droits de l’homme et les étrangers. En cas d’interview « inévitable », il leur est suggéré d’affirmer qu’ils travaillent « bénévolement pour aider leur patrie à renforcer son économie ». Au total, deux millions et demi de personnes (sur une population totale de 30 millions) vont participer à la récolte pour réaliser le plan fixé à 3,5 millions de tonnes de coton, en soixante jours. Courrier international 17 Septembre 2013

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13 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Dépuçage à Saint Riwall

Dépuçage à Saint Riwall dans Carhaix Kreiz Breiz puce2

Samedi 14 septembre à Saint Rivoal (salle communale) à partir de 15 heures.

Séance illégale de dépuçage de brebis.

Programme

* 15-17 heures projection du film « Hiver nomade » et de deux courts métrages

* 19H  : dépuçage

* + tard : Fest-Noz avec YOD et d’autres artistes

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08 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Action des Faucheurs: alerte sur les plantes mutées, ces OGM trop discrets (Conf’)

http://assoatable.unblog.fr/files/2012/11/non_ogm.jpg

La Confédération paysanne apporte son soutien aux Faucheurs volontaires qui ont mené hier une opération d’inspection citoyenne dans les locaux de Lorca à Lemud en Moselle.

Cette coopérative vante les mérites et commercialise des variétés de colza muté tolérantes aux herbicides (VTH), sans informer les paysans de la véritable nature de ces semences. Il est temps d’admettre qu’OGM et plantes mutées ont les mêmes conséquences néfastes.

En effet, il s’agit de deux techniques qualifiées l’une et l’autre d’OGM par la législation européenne. Elles permettent toutes les deux la confiscation des semences par des brevets. Le fait que la mutagénèse ait été exclue des obligations d’autorisation, d’évaluation et d’étiquetage auxquelles sont soumis les OGM ne repose sur aucune réalité scientifique.

Les colzas mutés commercialisés par Lorca sont faits pour résister aux mêmes herbicides que les tournesols et les maïs mutés, ou que le blé, conduisant à l’accélération de l’apparition de « mauvaises herbes » tolérantes, et donc à utiliser toujours plus de produits. Ces herbicides toxiques pour l’homme et l’environnement se retrouvent dans les sols, l’eau potable et les aliments, avec les conséquences que cela peut avoir sur la santé, les pollinisateurs et l’environnement en général. Par ailleurs, les espèces proches (famille des choux et des ravenelles) risquent d’être contaminées et de devenir à leur tour des plantes brevetées.

Alors que Monsanto a annoncé qu’il ne commercialiserait plus de semences OGM en Europe (une fois le MON810 effectivement interdit), les semenciers en profitent pour disséminer discrètement ces nouvelles créations génétiques dans nos champs et nos assiettes. Nous ne pouvons croire que le ministre de l’Agriculture n’a pas connaissance des dangers de ces plantes mutées. Leur tolérance aux herbicides est contradictoire avec les objectifs de diminution des pesticides et de transition écologique auxquels il s’est engagé. Elles doivent être immédiatement interdites et retirées du marché. 03.09.2013

http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=1879&PHPSESSID=1f5a433pqt1vv066nf246tkd26

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04 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Appel à la solidarité internationale avec la Grève Nationale Agraire et Populaire en Colombie

Appel à la solidarité internationale avec la Grève Nationale Agraire et Populaire en Colombie dans Altermondialisme bogota

Dans le cadre des principes qui guident notre mouvement au niveau mondial, de la solidarité de classe et de l’internationalisme, nous, organisations paysannes, indigènes, de pêcheurs, de femmes et de salariés agricoles qui composons La Via Campesina, nous exprimons notre soutien aux près de 200.000 paysans, paysannes, transporteurs et mineurs qui se mobilisent depuis 10 jours dans la Grève Nationale Agraire et Populaire organisée par les secteurs paysans et populaires en Colombie.

La Grève Nationale Agraire et Populaire qui a commencée le 19 août dernier a comme cadre le refus du président colombien Juan Manuel Santos d’entamer des négociations avec les mouvements sociaux afin de surmonter la grave crise qui affecte la campagne. Une crise qui est principalement due aux politiques néolibérales telles que l’approbation et l’application des Traités de Libre Echange (TLE).

Les principales conséquences de la signature de ces traités par l’Etat colombien sont mises en évidence par le haut niveau de concentration des terres, la dépossession des paysans et des paysannes de leurs terres, la violation systématique de leurs droits et l’aggravation de la violence exercée par les forces de l’ordre qui criminalisent la protestation sociale. C’est aussi le renforcement d’un modèle d’exploitation minière qui favorise les grandes multinationales et qui appauvrit encore plus la paysannerie. Et cela dans un pays si riche mais où 8 millions de personnes souffrent de la faim – selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO).

Dans ce sens, il est lamentable que malgré cette grande mobilisation de la Grève Nationale Agraire et Populaire, le président Santos affirme « que la grève nationale agraire n’existe pas » alors qu’il y a des millions de personnes dans les rues, au moins 4 morts, des personnes emprisonnées, des routes bloquées et un vaste déploiement policier. Nous considérons que cette attitude rend impossible le dialogue et affaibli l’exercice de la démocratie.

Dans ce contexte, en tant que Via Campesina nous exigeons :

  • que les gouvernements amis se manifestent afin que le gouvernement colombien accepte de s’asseoir à une table de négociations nationales avec les organisations qui ont appelé à la Grève Nationale Agraire et Populaire
  • du gouvernement colombien qu’il procède à la libération immédiate de notre camarade Hubert de Jésus Ballesteros Gomez, qui a été arrêté le 25 août dernier à Bogota sous de fausses accusations. Libération immédiate également pour les 250 personnes emprisonnées et jugées pour leur participation à la protestation
  • pas de criminalisation de celles et ceux qui protestent pour une vie digne dans les campagnes, c’est leur droit
  • la dérogation de la Loi 90.7 de contrôle technique de la production et de la commercialisation des semences qui favorise les multinationales et empêche les paysans d’utiliser leurs propres semences propres qu’ils gardaient traditionnellement
  • que les organisations internationales de défense des droits humains interviennent et exigent une solution réelle et rapide à la situation présente dans le pays
  • que la communauté nationale et internationale et les organisations de défense des droits humains exigent des garanties pour la protection des participants et des porte-parole de la Grève Nationale Agraire et Populaire.

Conscients de l’importance de concrétiser la paix et la démocratie en Colombien, nous affirmons qu’il est indispensable de transformer la structure économique et politique du pays, une revendication que le peuple et les organisations sociales colombienne exigent historiquement et que les gouvernements successifs n’ont pas écoutée. Il est temps de négocier à égalité de conditions et avec un agenda clair qui exprime la lutte et les rêves de tous les secteurs de la société.

Dans ce contexte, et avec la volonté d’articuler les expressions de solidarité avec la lutte paysanne en Colombie, nous lançons un appel international pour que les organisations de la Via Campesina au niveau mondial, ses alliés et organisations amies, se manifestent en faveur de la juste protestation de la population colombienne.

Globalisons la lutte, globalisons l’espérance !

Signataires :

La Via Campesina
CLOC- Via Campesina
Marche Mondiale des Femmes
Alliance pour la Souveraineté Alimentaire des Peuples d’Amérique Latine et des Caraïbes
ATALC -Amis de la Terra Amérique Latine et des Caraïbes
Mouvement de Jeunesse Kuna
Conseils International des Traités Indiens

Source :
http://viacampesina.org/es/index.php/temas-principales-mainmenu-27/derechos-humanos-mainmenu-40/1864-llamado-de-solidaridad-internacional-con-el-paro-nacional-agrario-y-popular-en-colombia
Traduction française pour Avanti4.be

http://www.avanti4.be/actualite/article/appel-a-la-solidarite-internationale-avec-la

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