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22 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Agriculture : toujours pour les mêmes

Agriculture : toujours pour les mêmes dans Luttes paysannes et alimentation manel.preview

La réforme de la Politique agricole commune (PAC) décidée à Bruxelles pour 2014-2020 concerne 12 millions d’exploitations. Et pas grand chose ne change sur le fond.
Malgré de timides avancées, la Confédération paysanne et le Modef, syndicats minoritaires, sont révoltés par les mesures insuffisantes. La FNSEA, majoritaire, et ses alliés de l’agro-alimentaire craignaient une baisse drastique de l’aide publique et des mesures environnementales contraignantes : les voilà rassurés !
Si le « verdissement » de la PAC et une répartition plus juste de l’aide publique sont deux axes importants, il ne reste pas grand-chose des promesses faites. Pas de rotation obligatoire des cultures, incluant le semis de protéagineux (pois, féveroles…) ou de légumineuses (trèfle, luzerne…) qui amenderaient utilement les sols, tout en nous libérant de la coûteuse dépendance au soja sud-américain, OGM ou pas. Tout juste un saupoudrage financier pour aider les pratiques un peu plus respectueuses de l’environnement : bio, pâturages permanents, diversification des cultures, protection de réservoirs de biodiversité… La monoculture et l’agriculture intensive ont encore les coudées franches.

Un si léger vernis 80 % de l’argent public continuera donc d’enrichir 20 % des paysans. La réforme prévoit un rééquilibrage à l’avantage des producteurs victimes de marchés déprimés (lait, viande, fruits, légumes, …), alors que le cours mondial des céréales assure aux céréaliers de confortables revenus. Une surprime aux 50 premiers hectares devrait permettre de consolider les petites exploitations.
D’autre part, la PAC 2014 prévoit que chaque État puisse utiliser à sa guise de 8 à 13 % du montant des aides directes pour soutenir les secteurs en difficultés. Cette « renationalisation » partielle de la politique agricole est attendue par bon nombre de petits paysans, mais reste contestée par José Bové et ses amis, « européistes » convaincus. Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, n’a toutefois pas indiqué ce qu’il fera de cette liberté. Le plafonnement des subventions est fixé à 300 000 euros annuels par exploitation. C’est outra- geusement élevé car la moitié des paysans français ont un revenu inférieur au Smic.
La commission a donc accouché d’une énième réforme agricole libérale, tout juste habillée d’un vernis de justice et d’écologie. C’est bien peu.

CorrespondantEs de la commission nationale écologie 

Dimanche 21 juillet 2013Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 204 (18/07/13)

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18 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Via campesina : 200 millions de paysans s’unissent pour une autre agriculture (Bastamag)

Via campesina : 200 millions de paysans s’unissent pour une autre agriculture (Bastamag) dans Altermondialisme viacampesina1

Qui aurait prédit, il y a vingt ans, qu’un collectif de paysans deviendrait le plus grand mouvement social international ? Dans les années 1990, alors que triomphe l’agro-industrie, menaçant les petits agriculteurs de disparition, la Via campesina (la voie paysanne, en espagnol) relève le défi de défendre un autre modèle. Représentant plus de 200 millions d’agriculteurs dans 79 pays, le mouvement est parvenu à faire reconnaître au plus haut niveau la justesse de ses luttes, pour la souveraineté alimentaire des peuples et la promotion des semences paysannes, contre l’accaparement des terres ou la violence subie par les femmes.

Une onde d’émotion parcourt l’arène du Padepokan Pencak silat Indonesia, ce 12 juin 2013. Dans ce centre sportif de la banlieue de Jakarta, en Indonésie, dédié au silat (art martial national), la voix d’Elizabeth Mpofu s’élève crescendo et enflamme les quelque 500 parti-cipants, paysans venus de partout pour la conférence internationale que la Via campesina tient tous les quatre ans. Cette Zimbabwéenne de haute stature, jusque-là assez discrète, vient de faire éclater son charisme, alors que Henry Saragih, secrétaire général du Serikat petani Indonesia (Syndicat des paysans d’Indonésie, SPI) vient de lui transmettre pour quatre ans le mandat de direction de l’exécutif du mouvement international.

Pour la première fois en vingt ans d’existence, l’organe de pilotage de la Via campesina s’installe en Afrique [1], et sous la responsabilité d’une femme. Elizabeth Mpofu, qui préside le Zimbabwe smallholder organic farmers forum (Forum des petits paysans bio du Zimbabwe, Zimsoff), veut renforcer les actions pour mettre fin à la violence contre les femmes — l’une des campagnes majeures du mouvement —, pour donner plus de place aux jeunes en milieu rural et pour promouvoir les semences paysannes. Autant de thématiques déclinées ensuite dans les organisations paysannes nationales qui composent la Via campesina.

« Un véritable mouvement, pas un simple forum » En 1993, le mouvement naissait en Europe de l’intuition de quelques agriculteurs syndiqués, qu’il fallait porter la voix de la petite paysannerie sur la scène internationale, afin de résister au laminoir d’une mondialisation néolibérale qui prenait résolument pied dans l’agriculture. À Jakarta, la Via campesina, participante assidue des forums sociaux mondiaux depuis leur origine, s’est imprégnée un peu plus de la conscience d’être devenue un acteur de premier plan de l’altermondialisation. Rafael Alegría, dirigeant d’une coopérative agricole hondurienne et cadre de l’époque pionnière, semble presque s’en étonner : « Nous sommes devenus le plus grand mouvement social international ! »

À Jakarta, 33 organisations ont rejoint la Via campesina, portant le nombre de ses membres à 164 [2], issus de 79 pays et représentant plus de 200 millions de paysans en Afrique, Asie, Amériques et Europe. « Nous sommes parvenus à nous doter d’une vision collective cohérente, il s’agit d’un véritable mouvement, pas d’un simple forum », souligne Paul Nicholson, dirigeant du syndicat paysan basque espagnol Ehne et l’une des âmes historiques de la Via campesina.

En première ligne face au système capitaliste Dans la salle, Pablo Solon, ancien ambassadeur de Bolivie. Aujourd’hui directeur de l’ONG altermondialiste Focus on the global South (Bangkok), il assiste pour la première fois au rassemblement quadriennal, en observateur stratège. « La Via campesina est un mouvement avant-gardiste. Là où des réseaux syndicaux en restent souvent à des luttes catégorielles, ce mouvement a su s’engager bien au-delà des revendications paysannes et indigènes, remettant en cause le libre échange, priorisant le lien à la nature, menant campagne contre le dérèglement climatique, etc. Autant de luttes centrales pour affronter le système capitaliste aujourd’hui. »

En l’espace d’une demi-décennie, la Via campesina s’est trouvée en première ligne alors que montaient des assauts sans précédent contre l’agriculture paysanne. La crise mondiale des prix alimentaires de 2008, en partie due à la spéculation sur les céréales, a vu plusieurs centaines de millions de ruraux démunis rejoindre les rangs des personnes souffrant de la faim dans le monde. L’accaparement des terres agricoles a pris une ampleur inédite, expropriant des dizaines de milliers de petits paysans, qu’il s’agisse, pour des pays du Golfe ou d’Extrême-Orient, de faire produire une partie de leurs aliments en Afrique ou en Amérique latine, ou bien pour les pays du Nord de compenser leurs émissions de CO2 en plantant des forêts industrielles. « Nos initiatives sont aujourd’hui attendues par les autres mouvements sociaux et les ONG engagés sur ces luttes planétaires », signale Henry Saragih, l’ancien président. Pour le Mouvement des sans-terre brésiliens, l’un de ses membres les plus radicaux, la Via campesina se doit aujourd’hui d’être plus offensive pour assumer ce rôle nouveau dont les contours se dessinent.

La souveraineté alimentaire comme étendard Depuis l’origine, le mouvement revendique, comme un étendard, la souveraineté alimentaire des peuples — le droit à choisir leur alimentation et à en garantir un approvisionnement local et indépendant. Cette idée est aujourd’hui admise au plus haut niveau, comme le démontre un message vidéo transmis à l’assemblée par Olivier de Schutter. « Dans le monde, 2,6 milliards de personnes dépendent de la petite agriculture. C’est là qu’il faut investir pour le futur, en soutenant des modèles qui protègent les écosystèmes », professe le Rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation des Nations unies, qui tient la Via campesina pour un partenaire incontournable dans la conquête de la souveraineté alimentaire. « Même si cette bataille culturelle n’est pas encore gagnée dans les milieux urbains, qui persistent souvent à considérer l’agriculture industrielle comme une voie d’approvisionnement privilégiée, en dépit de ses échecs répétés », regrette Josie Riffaud, de la Confédération paysanne, le syndicat français membre du mouvement international, avec la Confédération nationale des syndicats d’exploitants familiaux (Modef).

Le mouvement revendique bien plus qu’une fonction de pôle de résistance. Interlocuteur de plus en plus reconnu des institutions internationales [3], la Via campesina est aussi aujourd’hui à la pointe de l’expérimentation de terrain en agro-écologie : une cinquantaine de centres de formation ont éclos en son sein depuis cinq ans à peine, enseignant des techniques douces et durables de protection des sols, de gestion de l’eau et des intrants naturels, de conservation de variétés locales, d’association de cultures. La Via campesina est aussi particulièrement fière de sa campagne contre la violence subie par les femmes, « une des plus audacieuses et des plus importantes que nous ayons menées », souligne un communiqué. Selon Paul Nicholson, « la transformation de la société rurale n’est pas qu’une question de modèle agricole. Elle n’acquerra sa plénitude que si les femmes peuvent y prendre toute leur place ».

Notes

[1] Le mouvement s’organise de façon décentralisée au sein de 9 régions. La coordination entre les régions est gérée par le Comité de Coordination International qui est constitué d’une femme et d’un homme élus par les organisations membres de chaque région. Le secrétariat opérationnel international se déplace selon une décision collective prise tous les 4 ans par la Conférence Internationale. Il est passé de la Belgique (1993-1996) au Honduras (1997-2004) pour s’installer ensuite en Indonésie jusqu’en 2013.

[2] La Via campesina dénombre 15 organisations membres en Afrique, 7 en Amérique du Nord, 40 en Amérique du Sud, 35 en Asie, 27 en Amérique Centrale, 13 dans les Caraïbes, 27 en Europe. Source

[3] Notamment auprès de la Fao (agence des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation), du Fida (Fonds International de Développement Agricole), de l’Onu (Organisation des Nations Unies), du Gfar (Forum Global pour la Recherche Agricole) et du Pnud (Programme des Nations Unies pour le Développement).

Par Patrick Piro (17 juillet 2013) http://www.bastamag.net/article3202.html

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15 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

La Commission européenne pourrait autoriser prochainement de nouveaux OGM (Reporterre)

La Commission européenne pourrait autoriser prochainement de nouveaux OGM (Reporterre) dans Ecologie & climat gm-protest

Le 11 juillet 2013, à nouveau, les États membres réunis au sein du Comité d’appel sur les « aliments génétiquement modi- fiés et les risques environnementaux » n’ont pas atteint de majorité qualifiée pour accepter ou rejeter trois propositions d’autorisations des plantes géné- tiquement modifiées (PGM) présentées par la Commission européenne, a appris à l’ins- tant Inf’OGM.
La décision finale revient maintenant à cette dernière qui statuera « dans un futur proche », comme nous l’a indiqué Frédéric Vincent, porte-parole de la DG Sanco (ndlr, vraisemblablement avant l’automne). Les trois autorisations présentées par la Commission européenne concer- nent onze PGM de Monsanto destinées à être importées, transformées et utilisées pour l’alimentation humaine et animal : le maïs MON89034*1507*NK603 (dossier NL/2009/65 déposé en 2009 avec Dow AgroScience) ; le maïs Mon89034*1507*MON88017*59122 et ses « sous-combinaisons » (dossier CZ/2008/62 déposé en 2008) ; et le pollen issu du maïs MON810 (dossier NL/2012/107 déposé en 2012).

La seconde proposition d’autorisation concerne neuf PGM traitées dans le cadre d’un seul et unique dossier de demande d’autorisation ! La PGM concernée est un maïs GM empilé, le maïs Mon89034*1507*MON88017*59122 plus connu sous le nom de SmartStax, et huit maïs GM « liés » car contenant une combinaison de trois ou deux des évènements transgéniques du maïs cité [1].

C’est la première fois qu’une autorisation couvrant plusieurs PGM est proposée par la Commission européenne. Une nou- veauté qui confirme que la récente adoption d’un nouveau règlement sur l’évaluation sanitaire des OGM permet à la Commission européenne de débloquer les autorisations en attente.

Comme nous l’avons déjà vu [2], la légalité d’une telle autorisation peut être sujette à discussion. Le règlement 1829/2003 prévoit en effet qu’une autorisation peut être accordée pour un OGM et non pas des OGM. Mais la Commission fait une autre lecture de ce règlement. Elle nous a indiqué que « rien dans le règlement 1829/2003 n’empêche ni la soumission d’un dossier contenant différents OGM, ni l’AESA d’adopter une opinion couvrant différents produits pourvu que chaque OGM ait fait l’objet d’une évaluation conforme au règlement ». Et de préciser que c’est la Commission européenne elle-même qui a pris la responsabilité de demander à l’entreprise que sa demande d’autorisation soit complétée de manière à couvrir « toutes les sous-combinaisons des événements simples présentes dans [la plante GM empilée], à l’exception de celles déjà autorisées », ajoutant que l’objectif de cette démarche « est de garantir que des sous-combinaisons présentes dans la récolte [d’une culture] dans un pays tiers ne soient mises sur le marché dans l’UE sans autorisation ».

Cette innovation dans la série des autorisations proposées par la Commission européenne n’est pas le seul point remar-quable. Car le maïs SmartStax (exprimant six protéines insecticides [3] et deux tolérances à des herbicides) est l’objet de contro-verses. L’association Testbiotech en Allemagne a déjà souligné des lacunes dans l’évaluation des risques de cette PGM, comme l’absence d’étude des effets synergiques entre les toxines insecticides et les résidus de pulvérisation d’herbicide [4]. Une étude menée par le professeur Tabashnik a par ailleurs montré que des insectes avaient acquis des résistances à certaines protéines Cry, dont les Cry3Bb1 (contre Diabrotica) et Cry1F (contre Spodoptera frugiperda) [5], présentes dans le maïs SmartStax !

Un fait scientifique nouveau qui mériterait probablement que la Commission européenne demande à l’AESA son avis avant d’aller plus loin sur cette autorisation. D’autant que dans la liste des maïs dérivés sujets au vote d’aujourd’hui se trouvent le maïs 1507*MON88017 qui exprime ces deux protéines ! L’existence « scientifique » de telles résistances est aussi corroborée par Syngenta qui en fait un argument de vente pour un insecticide contre la chrysomèle. Elle affirme que « les variétés transgéniques Bt ont apporté un moyen pratique et efficace aux agriculteurs pour gérer la chrysomèle du maïs, mais (…) les récents cas de dommages inattendus de la chrysomèle et la difficulté de contrôler ces populations » justifient d’utiliser un insecticide que vend l’entreprise, « peut-être plus que jamais » [6].

La dernière demande concerne le pollen issu de maïs MON810. Si la Commission européenne venait à autoriser ce pollen cet été, la question du miel contaminé par du pollen issu de maïs MON810 serait, légalement du moins, réglée, sous couvert de respecter les règles d’étiquetage. Ce vote du 11 juillet fait suite à un précédent vote qui avait eu lieu le 10 juin lors de la réunion du Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale [7], qui n’avait pas permis d’atteindre une majorité qualifiée. La France avait voté contre ces autorisations. Les trois propositions ont donc suivi la procédure en étant présentées au Comité d’appel de ce jour.

Notes

[1] les maïs MON89034*1507*MON88017, MON89034*1507*59122, MON89034*MON88017*59122, 1507*MON88017*59122 – les maïs MON89034x1507, MON89034x59122, 1507xMON88017 et MON88017x59122

[2] Inf’OGM, « UE – Onze autorisations d’OGM demandées le 10 juin 2013 », Eric MEUNIER, 7 juin 2013

[3] Cry1A.105, Cry2Ab2, Cry1F, Cry3Bb1, Cry34Ab1 et Cry35Ab1

[4] http://www.testbiotech.org/en/node/838

[5] Inf’OGM, « Les insectes résistent de plus en plus aux OGM insecticides », Eric MEUNIER, 24 juin 2013

[6] Inf’OGM, « Chrysomèle : « et si les OGM ne marchent pas, il y a toujours nos insecticides » nous disent les vendeurs d’OGM », Christophe NOISETTE, 11 juillet 2013

[7] cf. note 2

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12 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Brevets sur le vivant : Monsanto débouté en Inde (Bastamag)

Brevets sur le vivant : Monsanto débouté en Inde (Bastamag) dans Luttes paysannes et alimentation 1016142_326478870820400_759447698_n

Monsanto vient de subir un profond revers en Inde.

L’entreprise semencière américaine visait l’obtention d’un brevet pour un procédé permettant selon elle d’ « améliorer la résistance au stress dans les plantes ». Soja, maïs, riz, coton, blé… seraient ainsi capables de résister à la sécheresse, aux inondations et même de pousser dans des sols salins. Mais la demande de Monsanto vient d’être refusée par la Commission d’appel des brevets en Inde. « Cette technologie est simple- ment une découverte d’une nouvelle propriété de substance connue et non une invention au sens de l’article 3 (d) de la Loi indienne sur les brevets », a déclaré la Commission le 5 juillet. Avec cette décision, la multinationale américaine perd un énorme marché. Car si ce brevet avait été attribué, Monsanto aurait bénéficié de droits de brevets exclusifs pour toutes les semences vendues en Inde qui utilisaient sa technologie.

Déjà 1 500 brevets sur des plantes résistantes au climat « Cette décision va avoir de profondes répercussions en faveur de la biodiversité de l’Inde, des droits des paysans et de la sécurité alimentaire », s’est réjouie Vandana Shiva, fondatrice de Navdanya, association indienne pour la conservation de la biodiversité et la protection des droits des paysans. Elle rappelle que les caractéristiques génétiques réclamées par Monsanto ont été sélectionnées traditionnellement par des paysans. « Les entreprises semencières comme Monsanto sont en train de voler aux paysans leurs connaissances et de les breveter, ajoute t-elle. Nous devons protéger notre liberté de semences ». Selon un rapport publié par son organisation en 2009, 1500 brevets ont déjà été déposés par des entreprises semencières sur des plantes résistantes au climat.

Dans un communiqué, Monsanto a déclaré que « les brevets sont essentiels pour la poursuite des investissements. Les efforts de recherche et de développement prennent plus d’une décennie pour être développés et la protection des brevets est indispensable. » La multinationale évalue actuellement les recours possibles avec ses conseillers. « Nous serons également prêts à intervenir dans le cas où Monsanto porte l’affaire devant la Cour suprême », a réagi Vandana Shiva. Aux Etats-Unis aussi, le concept de la brevetabilité du vivant semble en avoir pris un coup. Une récente décision de la Cour suprême américaine stipule qu’« une séquence d’ADN produite naturellement est un produit de la nature et n’est pas éligible pour un brevet », rappelle l’association Inf’Ogm. Deux décisions qui feront date dans l’histoire de la propriété intellectuelle.

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Par Sophie Chapelle (12 juillet 2013)http://www.bastamag.net/article3190.html

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10 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Pesticides retrouvés dans les fraises : des risques pour la santé (S&A)

Pesticides retrouvés dans les fraises : des risques pour la santé (S&A) dans Luttes paysannes et alimentation merde

Parmi les 37 pesticides trouvés dans des fraises françaises et espagnoles, 8 sont des perturbateurs endocriniens.

Des résidus de pesticides interdits ont été retrouvés dans des fraises cultivées en France et en Espagne, selon une étude de l’ONG française Générations futures sur les pesticides perturbateurs endocriniens. Sur 49 échantillons de fraises venues de France et d’Espagne et vendues dans des magasins de Picardie et de Haute-Normandie, 4 contenaient des pesticides interdits en Europe depuis plusieurs années et 5 autres des pesticides interdits sur les fraises.

Des insecticides interdits en Europe

Deux échantillons français contenaient de l’endosulfan, un insecticide interdit en Europe depuis 2005 et deux échantillons espagnols avaient du carbosulfan, insecticide interdit depuis 2007. Par ailleurs, trois échantillons français contenaient des substances autorisées en France mais pas sur la fraise: la flonicamide et de l’acétamipride. Deux échantillons espagnols contenaient également des substances autorisées en Espagne mais pas sur la fraise: le spirotetramat et le dimetomorphe. Générations futures s’élève par ailleurs contre la présence de pesticides, dans 91% des 49 échantillons analysés. Les taux restent cependant dans les limites autorisées. L’ONG n’a relevé qu’un seul dépassement de Limite max- imale en résidu pour l’acrinathrine.

Une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens

Soulignant que parmi ces 37 molécules différentes retrouvées, huit sont reconnus comme des perturbateurs endocriniens, Générations futures alerte  » nos dirigeants sur la nécessité de prendre des mesures immédiates et fortes pour réduire l’exposition des populations aux pesticides PE et d’adopter une stratégie nationale sur les PE ambitieuse. » François Veillerette, porte-parole de Générations Futures ajoute que « la présence de pesticides interdits en Europe ou sur la culture de la fraise dans plus de 18% des échantillons testés est proprement inacceptable. » Le gouvernement, qui a engagé une concertation nationale à ce sujet, doit prochainement présenter sa stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens.

Les perturbateurs endocriniens, des effets transgénérationnels

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances chimiques qui peuvent altérer le fonctionnement du système endocrinien (responsable de la production d’hormones) et induire des effets néfastes sur l’organisme d’un individu, voire sa descendance. Les risques sont variés : cancers hormonaux-dépendants, perturbation du métabolisme (obésité, diabète…), de la reproduction, problèmes cardiovasculaires, troubles mentaux et du comportement. Dans son rapport, l’association rappelle que les PE possèdent des effets transgénérationnels, c’est-à-dire que « les effets des PE peuvent aussi se répercuter dans la descendance d’un individu, 2 ou 3 générations après son exposition. »

Créé le 10-07-2013 à 09h36 – Mis à jour à 11h29 Par  avec AFP, Sciences et Avenir, 10/07/13 Sciences et Avenir

À LIRE AUSSI. Pesticides : des taux encore trop élevés chez les Français.

http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/sante/20130710.OBS8764/pesticides-retrouves-dans-les-fraises-des-risques-pour-la-sante.html

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10 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

La propriété collective comme alternatives à la propriété privée (Ael)

La propriété collective comme alternatives à la propriété privée (Ael) dans Altermondialisme andalus-292x300

La logique capitaliste dans laquelle les villes grandissent de manière prédatrice sur la campagne, promeut la spéculation, les méga-projets et l’accaparement des terres, de l’eau, et des ressources naturelles, en détruisant les écosystèmes qui lient ces deux milieux. Le discours do- minant considère l’urbanisation comme inévitable et l’industrie agroalimentaire comme la seule à pouvoir éradiquer la faim et la pauvreté.

Cette logique rend invisible le fait que les villes sont construites par les habitants et que les paysans et paysannes sont ceux qui ont alimenté, alimentent et alimenteront la planète. En effet les grands producteurs ne nourrissent que 20% de la planète en menant des politiques agressives qui détruisent la nature et les êtres humains.

Face à cette situation l’Assemblée mondiale des habitants exige le changement du modèle-paradigme du système capitaliste néolibéral, pour la planète et les êtres humains. Dans ce cadre, nous revendiquons comme alternatives à la propriété privée, la propriété collective et d’autres formes d’usage et de gestion communales traditionnelles et la reconnaissance de la fonction sociale de l’habitat, plus juste, humaine et durable.

Nous exigeons la sécurisation des droits d’usage du foncier et la souveraineté alimentaire. Nous revendiquons les valeurs et propositions que contient le droit à la ville qui se basent sur des formes de démocratie participatives, directes et communautaires dans le cadre du bien-vivre.

Les peuples ont déjà créé de nombreuses alternatives et fait des propositions, il faut faire pression et renforcer les articulations et la solidarité entre les mouvements ruraux et urbains pour construire des alliances de résistance nationales et internationales.

Nous sommes solidaires avec les luttes des organisations d’habitants des villes et des paysans, résistons collectivement et exigeons l’arrêt de toute criminalisation des mouvements sociaux et des militant-e-s engagé-e-s dans les luttes pour le respect et l’application des droits hu- mains : à la terre, l’eau, alimentation, le logement, la ville

Nous souhaitons des lois qui font référence explicitement aux pactes internationaux pour les droits humains tels que le Pidesc, le Droit à l’alimentation, la Convention 169 de l’Oit afin d’éviter tout type d’expulsion, et qu’ils soient promus au niveau national et local, comme dans le cas des lois adoptées respectivement au Venezuela et en Argentine. [1]

Nous soutenons toutes les initiatives de loi qui affirment ce principe, en particulier celles-là d’initiative populaire, comme la loi de régulation de la dation en paiement, de gèle des expulsions et du loyer social en Espagne.

Nous demandons la libération immédiate de tous ceux et celles qui sont détenu-e-s pour avoir occupé des terres et des logements et pour avoir résisté aux expulsions.

Nous soutenons la lutte de toutes les déplacé-e-s en particulier la lutte haïtienne contre l’ expulsion illégale et forcée des camps de déplacements.

Nous nous engageons à consolider les convergences des luttes des organisations d’habitants par les échanges d’expériences, le partage des stratégies, des outils et d’un agenda commun :

- L’Assemblée mondiale des habitants 2013 invite à signaler au Tribunal international des expulsions (prochaine session a Genève ; octobre 2013) les violations du droit au logement sur lesquelles le Tribunal émettra des recommandations. Celle-ci sera l’une des activités prévues durant les Journées mondiales Zéro expulsions – pour le Droit d’habiter tout le mois d’octobre- qui ont pour but d’attirer l’attention sur les luttes pour le droit au logement et à un habitat digne.

- L’Assemblée prétends que la campagne sur la fonction sociale de la terre, de la ville et du logement puisse être étendue au niveau mondial et pousse les gouvernements à assumer leurs responsabilités concernant la gestion des biens communs.

- Nous soutenons les efforts des peuples arabes à engager de nouvelles perspectives sur la gestion des terrains urbains, de la terre et des ressources naturelles, fondées sur les droits humains, de l’environnement et la responsabilités des habitants.

- Nous soutenons l’effort des représentant-e-s des organisations des habitants et des réseaux internationaux qui se sont rencontrés à Tunis le 27 mars pour donner vie à un réseau continental, le Réseau panafricain des organisations des habitants. Ce réseau a pour objectif de renforcer les luttes locales au travers de la solidarité mutuelle entre réseaux et organisations. Pour cette raison nous invitons tous les réseaux internationaux concernés à s’unir et à soutenir cet effort, ainsi qu’à contribuer au travail du Groupe de travail qui en promeut le développement.

OUI à la reproduction de la vie, NON à la reproduction du profit !

OUI au droit à la terre, au logement et à la ville !

Souscrivez la Déclaration de l’Assemblée Mondiale des Habitants !

NOTE

[1] Venezuela (Ley de arrendamiento immobiliario 11/11/2012 – ley para la regularizacion y control de los arrendamientos inmobilarios avec une loi d’ initiative populaire approuvée par le parlement l’année dernière) et a Mendoza, Argentina (ley no 7684 de modificacion del codigo procesal civil del 11 de septiembre de 2009).

Info : www.habitants.org -

https://www.facebook.com/events/498… Signatures : amh-wai2013@habitants.org

Source :
http://www.pambazuka.org

http://www.afriquesenlutte.org/communiques-luttes-et-debats/communiques-autres/article/la-propriete-collective-comme

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10 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Union européenne : une agriculture sans paysans (Esther Vivas)

Union européenne : une agriculture sans paysans (Esther Vivas) dans Luttes paysannes et alimentation nddl_pas-de-pays-sans-paysans_web1-d4481-277x300

L’Union européenne semble s’acharner à faire disparaître la petite paysannerie.

C’est ce qu’on peut conclure de la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) adopté avant-hier à Bruxelles. Des mesures qui bénéficient, une fois de plus, aux grands propriétaires terriens et à l’agro-industrie au détriment de ceux qui travaillent et protègent la terre.

Un seul chiffre : malgré le fait que, dans l’Etat espagnol, seulement 350.000 personnes sont officiellement recensées comme ayant une activité professionnelle agricole, il y a 910.000 personnes perçoivent des aides agricoles.

Qui sont donc ces 560.000 bénéficiaires de subventions qui, n’étant pas paysans, reçoivent tout de même ces sommes ? Le rapport, « Une Politique Agraire Commune pour les 1% », de Vétérinaires Sans Frontières, l’indique clairement. Il s’agit d’entreprises de l’agro-industrie, de grands viticulteurs, des supermarchés et des gros propriétaires. Leurs noms : Pastas Gallo, Nutrexpa, Osborne, Nestlé, Campofrío, Mercadona, la Maison d’Alba, pour ne citer que les plus grands bénéficiaires.

Certes, avec la « nouvelle PAC », des aéroports, des chemins de fer et des terrains de golfe ne recevront plus d’aides « agricoles ». J’imagine que le vol, ou le détournement de fonds, devenait par trop scandaleux. Mais d’autres amis d’Arias Cañete (ministre de l’Agriculture espagnol du gouvernement PP, NdT) continueront à recevoir de fortes subventions. Sa propre épouse, par exemple, Micaela Domecq, propriétaire terrienne andalouse et propriétaire des « Vins Domecq ». On connaît la chanson : ceux qui partagent le gâteau prennent le plus gros morceau.

Comme l’affirme le syndicat agricole COAG dans son analyse et évaluation de la réforme de la PAC : « on cours le risque d’un démantèlement d’un secteur agricole stratégique pour notre économie ». Ce qui n’est pas nouveau, mais avec les mesures actuelles, cela ne fait qu’accélérer les choses. Aujourd’hui, moins de 5% de la population active dans l’Etat espagnol travaille dans l’agriculture, et une partie très significative sont des personnes âgées. Sans doute devrions-nous commencer à nous demander avec quels paramètres se définissent ces deux concepts.

L’agriculture paysanne est une activité en extinction. Chaque année, des milliers de fermes cessent leurs activités. Survivre à la campagne et travailler la terre n’est pas chose facile. Et ce sont eux les plus grands perdants du modèle actuel de production, de distribution et de consommation des aliments alors qu’ils sont, précisément, ceux qui produisent la nourriture. Selon la COAG, les revenus agraires se situaient en 2007 à 65% des revenus moyens. Leur appauvrissement est clair.

Nous allons vers une agriculture sans paysans. Et si ces derniers disparaissent, aux mains de qui restera notre alimentation ? Je crois que la réponse est claire : aux mains d’une poignée d’entreprises de l’agro-industrie et de la distribution qui contrôlent chacun des maillons de la chaîne alimentaire, des semences jusqu’au produit final. Cargill, Monsanto, Syngenta, Dupont, Procter & Gamble, Nestlé, Kraft, Mercadona, Eroski, Carrefour, Alcampo, El Corte Inglés… sont ceux qui, au final, nous donnent à manger.

VIVAS Esther 28 juin 2013

* http://blogs.publico.es/esther-viva…

* Traduction française pour Avanti4.be : Ataulfo Riera. http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article29164

bd dans Luttes paysannes et alimentation

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03 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Pologne, ordre d’expulsion, le message des agriculteurs de Zurawlow

Pologne, ordre d’expulsion, le message des agriculteurs de Zurawlow dans Europe 509752833

Un ordre pour expulser les agriculteurs avec l’aide de la police a été signé. Les agriculteurs se préparent à affronter les forces de l’ordre. Voici leur message :

Depuis le 3 Juin, les agriculteurs et les résidents dans le petit village rural de Zurawlow en Pologne sont en confrontation avec la société Chevron. Ils défendent leur terre, leur activité et leur façon de vivre. Ils craignent la pollution de leur nappe phréatique, ce qui s’était déjà passé il y a deux ans dans leur voisinage après des recherches sismiques de gaz de schiste. Ils savent que quand Chevron trouvera du gaz sur leurs terres rien ni personne ne pourra arrêter le développement industriel  et impérial de l’extraction du gaz de schiste sur leurs terres, transformant de manière irréversible et en quelques années leur magnifique et paisible région, le grenier de la Pologne, en un désert industriel et pollué.

Sous la protection d’une compagnie de sécurité et dans une atmosphère très tendue, Chevron a pris possession d’un terrain, essayant d’installer une clôture et de commencer des tests sismiques. Les agriculteurs locaux savent que quand la recherche sismique sera terminée et que la présence de gaz sera confirmée, le forage et la fracturation suivront et en quelques années, des centaines ou des milliers de puits apparaîtront. Alors il n’y aura pas de place pour l’agriculture et le tourisme, et leur vie perdra tout leur sens.

Les agriculteurs polonais sont opposés aux forages non conventionnels de gaz de schiste car ils pourraient conduire à la contamination de leur eau, du sol et de l’air. Lors des essais sismiques précédents effectués sur place, des explosifs ont été utilisés et ont déjà provoqué la pollution de l’eau la rendant impropre à la consommation. Toutes les licences accordées à Chevron par le ministère polonais de l’Environnement sont situées sur les trois plus grands réservoirs d’eau souterrains en Pologne, de sorte que le risque de pollution générale de l’eau dans la région est très fort – ce n’est juste qu’une question de temps. Cela ne concerne pas seulement la Pologne, mais aussi l’Ukraine, en raison de l’emplacement transfrontalier de l’un des réservoirs, mais l’Ukraine n’a probablement été ni consultée ni informée sur les risques.

Chevron refuse d’écouter les agriculteurs et les autorités locales refusent de résoudre le conflit en cours. La pression du gouvernement de l’État sur les collectivités locales et l’ensemble des institutions publiques fait que les gens sont gardés sous surveillance, leurs téléphones sont sur écoute, ils sont soumis à des contrôles fiscaux et sanitaires, et sont menacés de sanctions. Chevron intimide et soudoie les individus et les familles, empêchant toute possibilité de contrôle démocratique, ne signant que des contrats secrets, même avec les autorités locales, l’utilisation de la route n’étant qu’un exemple.

Les pratiques de Chevron en Pologne sont très fortement soutenues par le gouvernement polonais et il n’y a presque aucun média grand public qui oserait dire la vérité sur les risques de la fracturation hydraulique. C’est pourquoi l’opinion publique est plutôt en faveur de l’exploitation des gaz de schiste.

L’opinion publique polonaise doit être informée et nous avons besoin de renforcer la pression publique sur le gouvernement, sur Chevron et d’autres compagnies de gaz, d’autorités locales et d’aider les collectivités locales à défendre leur mode de vie et prendre en main leur avenir.1er Juillet 2013 

Les agriculteurs de Zurawlow

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01 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Hollande à Lorient lundi : la liste des manifs s’allonge (OF)

Hollande à Lorient lundi : la liste des manifs s’allonge (OF) dans Luttes paysannes et alimentation la-verite-si

Personnels hospitaliers, personnels civils de la Défense… La visite présidentielle annoncée lundi 1er juillet à Lanester et Lorient attise les revendications.

Le président de la République doit inaugurer lundi 1er juillet l’hôpital du Scorff à Lorient (11 h 15), après avoir signé des contrats d’avenir à la mairie de Lanester.

La CGT DCNS veut rencontrer Le Drian Après Sud-santé, la CGT, le Parti de gauche, c’est au tour de la CGT DCNS d’appeler à la mobilisation. Le syndicat souhaite s’entretenir avec Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, à propos du « programme de Fremm (Frégates multimissions), des suppressions d’emplois dans le ministère et des risques de fermetures d’établissements au sein du ministère de la Défense ».

Rassemblement porte Colbert Un premier rassemblement est prévu lundi 1er juillet à 10 h 45 porte Colbert à Lorient, et un second, dans la foulée, à la Cité Allende toute proche.

Les territoriaux de Lanester aussi… La CGT des territoriaux de Lanester entre aussi dans le mouvement de contestation contre la politique du gouvernement, en appelant à se réunir à 9 h lundi place Jean-Delaune à Lanester, pour rejoindre ensuite la Cité Allende à Lorient via le Pont des Indes.Politique vendredi 28 juin 2013

http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Hollande-a-Lorient-lundi-la-liste-des-manifs-s-allonge_40811-2207227_actu.Htm

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20 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Vannes. « Pas de puce électronique pour nos moutons » (LT)

Vannes. « Pas de puce électronique pour nos moutons » (LT) dans Justice & libertés puces

Pas question pour la quinzaine de petits éleveurs bretons du collectif « Faut pas pousser (ou « pucer? Note du blog) », réunis, hier, devant la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) à Vannes, de poser des puces électroniques sur leurs bêtes. « On refuse cette logique industrielle. C’est très cher et ça présente des risques écologiques », dénonce Jean-Claude, propriétaire de 90 brebis dans le Morbihan. Une délégation a été reçue par le directeur de la DDTM et le chef du service agricole. « Ils nous ont exposé leur position pendant plus d’1 h 30. Nous allons transmettre les revendications au ministère, par le biais du préfet », expliquent les autorités.

Dispositif obligatoire  Initiée à l’échelle européenne, la pose de puces de radio-identification (RFID) est obligatoire en France pour les jeunes chèvres et moutons depuis 2010. Un dispositif qui sera étendu en 2014 aux bêtes adultes. On trouve déjà ce type de micropuces dans les passeports biométriques ou dans les cartes de paiement. Objectif de la mesure : améliorer la traçabilité de la viande pour éviter les risques sanitaires. « C’est un faux argument », rétor- que Jean-Claude. « La traçabilité est très bien assurée par les bagues existantes ». Pour eux, la solution à la sécurité alimentaire réside dans le circuit court.

Suppression des aides. Sandrine Le Luel, une éleveuse réfractaire de Gourin a été sanctionnée. « Ils m’ont supprimé les primes nécessaires au fonctionnement de mon élevage ». C’est la première dans ce cas en Bretagne. Mais d’autres pourraient suivre après une série de contrôles en 2013. L’éleveuse morbihannaise ne compte pas en rester là. Elle présentera bientôt un recours auprès du ministère de l’agriculture. Quant au collectif, il prépare l’étape suivante. Les députés et sénateurs de la région devraient être interpellés par courrier. Louis Belenfant 20 juin 2013

http://www.letelegramme.fr/ig/generales/regions/morbihan/vannes-pas-de-puce-electronique-pour-nos-moutons-20-06-2013-2142935.php

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