Archive | Luttes ouvrières

13 avril 2023 ~ 0 Commentaire

13 avril bzh (le tél) )

Mobilisation du 13 avril : près de 50 000 manifestants en Bretagne

Blocages, barrages filtrants, manifestations… Ce jeudi 13 avril, l’intersyndicale appelle à une 12e journée d’action, alors que le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision sur la réforme des retraites vendredi.

Après onze journées de manifestations (les 19 et 31 janvier, les 7, 11 et 16 février, les 7, 11, 15, 23 et 28 mars et le 6 avril), les syndicats ont programmé, ce jeudi 13 avril, le 12e acte de leur mobilisation contre la réforme des retraites. De Brest à Vitré et de Lannion à Belle-Ile, 26 manifestations sont organisées à travers la Bretagne.

  • À Belle-Île-en-Mer, les manifestants toujours présents contre la réforme des retraites

    Sur proposition de l’intersyndicale le rassemblement de Belle-Île-en-Mer, contre la réforme des retraites, ce jeudi 13 avril à 10 h, était organisé sur le rond-point de la Saline, à Palais.Une soixantaine de personnes étaient réunies entre deux averses pour écouter les prises de paroles … – Lire l’article

    • À Saint-Brieuc, l’intersyndicale annonce 5 500 manifestants contre la réforme des retraites

      18 h : la manifestation est terminéeA 18 h, il ne restait plus qu’une vingtaine de personnes devant la préfecture. Le cortège s’est dispersé dans le calme. Gavotte et pétards place général de Gaulle : ambiance bon enfant à Saint Brieuc  – Lire l’article

      • Réforme des retraites : entre 1 200 et 1 600 manifestants à Saint-Malo

        À Saint-Malo, si une légère baisse de la fréquentation pouvait être observée ce jeudi 13 avril, la mobilisation contre la réforme des retraites reste forte. Francine a fait toutes les manifestations, et elle change son panneau à chaque fois. ( Lire l’article)

        • À Lannion, plus de 2 000 manifestants se sont mobilisés contre la réforme des retraites

          13 h 15. À la fin de la manifestation, une trentaine de personnes – essentiellement des lycéens de Savina à Tréguier - ont organisé un cortège sauvage, du pont Sainte-Anne en direction de la place du Marchallac’h. Elles se sont arrêtées devant la permanence du député Éric Bothorel do… – Lire l’article

          • 1 600 manifestants à Quimperlé, une opération à vitesse réduite part vers Lorient

            Le cortège quimperlois s‘est élancé à 11 h depuis la gare. 1 600 personnes ont défilé dans les rues, direction la zone du Leclerc, sur le même parcours que la semaine précédente. Ce dernier ayant été autorisé ce jeudi 13 avril 2023. La précédente journée de manifestation, celle du… – Lire l’article

            • 6 000 manifestants selon l’intersyndicale, mobilisation en baisse à Lorient

              13 h : Fin de la manifestation et de notre directUne pluie violente a dispersé les derniers manifestants. La mobilisation est desormais terminée et la place Glotin s’est vidée.12 h 50 : Des lycéens ont pris la paroleDes lycéens de Dupuy-de-Lôme présents dans la manifestation ont également … – Lire l’article

              • À Guingamp, 1 000 manifestants étaient mobilisés contre la réforme des retraites

                Une onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites (douzième à l’échelle nationale) s’est déroulée à Guingamp. Environ 1 000 personnes, selon les forces de l’ordre, étaient mobilisées dans les rues du centre-ville, un chiffre identique à la dernière manifestation … – Lire l’article

              • À Pontivy, plus de 1 000 manifestants contre la réforme des retraites

                Vent debout ce jeudi 13 avril, le cortège de la douzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites à Pontivy s’est élancé depuis la Plaine, à 10 h 50, après les discours de l’intersyndicale. Entre 1 000 personnes, selon la sous-préfecture, et 1 200, selon l’intersyndica… – Lire l’article

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                À Carhaix, plus d’un millier d’opposants à la réforme des retraites veulent encore y croir

                La nouvelle manifestation intersyndicale, la douzième depuis le début du mouvement unitaire contre la réforme des retraites, a réuni plus d’un millier de personnes (1 350 selon la CGT ; 1 200 selon les gendarmes) ce jeudi 13 avril. Une manifestation qui revêt une saveur particulière en ce… – Lire l’article

              • À Vannes, des manifestants contre la réforme des retraites interpellés

                15 h – Les manifestants dispersésLes derniers manifestants ont été dispersés, sur la place de l’Hôtel de Ville. Fin de la mobilisation à Vannes.Les forces de l’ordre chargent pour disperser les deniers manifestants à #Vannes. # Lire l’article

              • Barrage surprise sur la RN12, banderole sur le viaduc… Revivez la mobilisation contre la réforme des retraites de ce jeudi à Morlaix

                13 h : c’est parti pour le pique-nique « festif »La manifestation s’achève dans les odeurs de grillades ! Le barbecue est lancé sur le rond-point Charles-de-Gaulle, autour duquel la circulation est bloquée. L’intersyndicale a déclaré qu’elle allait occuper les lieux jusqu’à 16 h.Un… – Lire l’article

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                À Loudéac, un barrage filtrant au rond-point Triskell pour s’opposer à la réforme des retraites

                Ce jeudi 13 avril toute la matinée, un barrage filtrant a été mis en place au niveau du rond-point Triskell, route de Saint-Brieuc. Une vingtaine de personnes a arrêté les voitures et fait signer une pétition contre la réforme sur les retraites. C’est la première fois depuis le début de l… – Lire l’article

              • Retraites : des ronds-points bloqués tôt ce jeudi matin à Guingamp

                À Guingamp, la douzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, ce jeudi 13 avril, a commencé tôt ce matin. Environ 150 élèves bloquent, depuis 7 h, le rond-point devant le lycée Jules-Verne, route de Corlay, empêchant la circulation vers le centre-ville de Guingamp. Des … – Lire l’article

              • Réforme des retraites : un barrage sur la RN12 a créé de gros embouteillages à Morlaix ce jeudi matin

                Ce jeudi matin, à l’occasion de la douzième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, des manifestants sont descendus sur la RN12 dans le sens Rennes-Brest à Morlaix, au niveau de la sortie vers Roscoff. Ils laissaient passer les voitures au compte-gouttes, ce qui a g… – Lire l’article

              • À Quimper, entre 4 000 et 4 500 manifestants, une charge et deux interpellations

                À 14 h 15, la manifestation est terminéeLes manifestants ont quitté les lieux. La manifestation est terminée.À 14 h 05, les forces de l’ordre ont rouvert la circulation jusqu’à la rue Amiral-Ronarc’hLes forces de l’ordre ont repoussé les manifestants et ont pu faire rouvrir la rue du … – Lire l’article

              • Blocages à Brest : le rond-point de Pen-ar-C’hleuz rouvert, l’entrée du lycée Amiral-Ronarc’h barrée par des élèves

                Peu après 6 h 15 ce jeudi 13 avril 2023, quelques dizaines de manifestants ont bloqué l’entrée nord du rond-point de Pen-ar-C’hleuz, à Brest. Cette action a provoqué un embouteillage sur la RN12.À #Brest , le rond-point de Pen ar C’hleuz est bloqué côtés nord et est. Les manifestant… – Lire l’article

              • Des voitures brûlées, des violences et une mobilisation en baisse à Rennes

                Ce qu’il faut retenir de cette journée • La grève du 13 avril à Rennes s’est lancée avec le blocage du dépôt principal des bus STAR et quelques barrages filtrants sur la rocade.• La mobilisation reste forte, bien que légèrement en baisse à Rennes : entre 6 500 (Police) et 15 000 (Syndi… – Lire l’article

13 avril 2023

https://www.letelegramme.fr/

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12 avril 2023 ~ 0 Commentaire

édito (d r)

Petite-Histoire-de-la-révolution-française_couv

Entre le dialogue social, les institutions et la lutte de classe, il faut choisir

Jeudi soir, l’intersyndicale a donc annoncé une nouvelle journée de mobilisation le 13 avril. Tant mieux mais tout le monde voit bien qu’il s’agit de mettre en musique le compromis qui pourrait arranger le monde institutionnel, le gouvernement, l’État et les forces parlementaires, un compromis que pourrait préparer le Conseil constitutionnel. Sauf que ce compromis exclut le principal acteur, le monde du travail, la jeunesse, le mouvement lui-même.

La CGT de la filière déchets et assainissement de Paris a déjà appelé à une nouvelle grève reconductible à partir du 13 avril contre la réforme des retraites après un mouvement de trois semaines, en mars.

Les éboueurs pourraient bien donner un nouveau signal de la révolte, « pour le retrait de la réforme des retraites Macron-Borne et pour un retour à la retraite à 60 ans maximum, avec pour les personnels concernés un retour à 50 et 55 ans ».

Le 13 on est en grève et le 14 on continue. Pas question de se plier à un verdict du Conseil constitutionnel qui avaliserait la réforme détestée et rejetée par la grande majorité de la population de ce pays.

Pour amplifier, radicaliser l’impulsion donnée par l’intersyndicale nous avons besoin de nous organiser, de tenir des assemblées générales pour discuter et décider de la suite du mouvement, nous coordonner, intervenir sur notre propre terrain, avec nos propres exigences, de mener notre politique en toute indépendance des manœuvres parlementaires pour faire valoir nos droits, exercer notre pression, notre contrôle. Ne laissons pas la politique aux forces institutionnelles et parlementaires, prenons nos affaites en main.

Yvan Lemaitre

http://www.npa-dr.org/

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10 avril 2023 ~ 0 Commentaire

retraites (à l’encontre)

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Paris, 6 avril 2023 (Photothèque Rouge / Martin Noda / Hans Lucas)

 «Bataille pour les retraites: les discordances du mouvement»

L’intersyndicale appelle à une nouvelle journée le jeudi 13 avril, mais sans avancer d’autre perspective pour le mouvement que d’attendre les décisions du Conseil constitutionnel. Redonner de la vigueur au rapport de force imposerait de donner des échéances propres, comme une manifestation nationale ou la préparation d’une nouvelle vague de grève reconductible.

Un autre problème est de plus en plus évident.

Si, en creux, le mouvement est un mouvement de classe, rassemblant dans l’action ou le soutien l’immense majorité des salarié·e·s avec, en toile de fond, le refus de continuer à payer pour le maintien d’un système qui frappe les classes populaires, ne se dégage pas dans le mouvement l’expression d’exigences qui dépassent la question des 64 ans.

La dynamique large créée par l’unité de tous les syndicats a comme limite immédiate l’impossibilité d’aller plus loin que la question des 64 ans, la CFDT, même sur la question des retraites, ayant déjà accepté la réforme Touraine de janvier 2014 qui mène aux 43 annuités [Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, sous la présidence de François Hollande].

Dès lors, l’intersyndicale n’avance pas non plus d’exigences sur le financement des retraites, comme la fin des exonérations [exonérations de cotisations sociales qui coûtent environ 20 milliards par an] et l’augmentation des cotisations patronales, ni bien sûr le retour sur la réforme Touraine et celle d’Eric Woerth en 2010 [sous la présidence de Nicolas Sarkozy] qui a décidé de la retraite à 62 ans.

De même, il n’y a pas au niveau confédéral de socle intersyndical commun sur les autres questions sociales urgentes, bien présentes dans les manifestations, sur les allocations chômage ou la lutte pour les salaires et contre les hausses des prix.

La place de l’intersyndicale nationale a servi de point d’appui dans les villes mais a aussi limité l’extension de la plateforme des intersyndicales locales. Cela pourrait sembler une question secondaire qui n’a pas empêché le développement d’une mobilisation d’une profondeur sans doute inédite.

Mais chacun comprend bien que le rapport de forces de classe ne peut se maintenir que si, dans la conscience de celles et ceux qui participent au mouvement ou le soutiennent, est clairement posée la question de à qui on s’affronte.

La question des 64 ans n’est pas la lubie d’un autocrate délirant, c’est bien un choix politique de classe correspondant aux intérêts des groupes capitalistes qui ont fait aboutir des contre-réformes identiques dans les autres pays européens. Il s’agit donc bien de remettre en cause la répartition des richesses et les choix faits dans l’intérêt des capitalistes, choix faits en Europe par les partis soutien du néo-libéralisme, y compris l’extrême-droite de partis similaires au RN, comme Fratelli d’Italia de Meloni qui applique la retraite à taux plein à 67 ans dans le cadre des exigences budgétaires de l’Union européenne.

Combattre la supercherie du RN défenseur des retraites ne peut pas se faire sans appuyer le mouvement sur une plate-forme qui remette en cause les choix capitalistes du gouvernement et avance des exigences conformes aux intérêts des classes populaires. Absent du mouvement, muet sur toute plate-forme politique pour la défense des retraites, à part le natalisme et les mesures anti-immigrés, le RN se positionne pour cueillir les fruits d’une mobilisation sociale qui, objectivement, vise les capitalistes.

Macron et Darmanin, eux, n’ont de cesse de tisser en pointillé des passerelles vers les Républicains et l’extrême droite, tout en criminalisant et diabolisant la NUPES.

D’ailleurs, lors d’une élection partielle en Ariège, le deuxième tour [2 avril] a vu un front commun du parti de Macron, des Républicains, du Rassemblement national derrière une candidate socialiste opposée à la NUPES pour battre la candidate de la France insoumise.

La situation est évidemment aussi rendue difficile par l’absence de construction d’un front commun social et politique au cœur de ce mouvement, par l’absence même, en dehors de l’Assemblée nationale, d’initiative politique unitaire large permettant de mener un débat et d’avancer des propositions unitaires pour construire dans les villes et nationalement des structures unitaires sur les questions sociales et démocratiques de l’heure, en phase avec la mobilisation sociale.

La force du mouvement et des dizaines de milliers de militant·e·s qui le structurent aura peut-être la force de dépasser ces obstacles dans les prochaines semaines.

(Article reçu le 9 avril 2023)

Par Léon Crémieux 9 avril 2023

https://alencontre.org/

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06 avril 2023 ~ 0 Commentaire

réforme brest (fr3)

Réforme des retraites. Rennes, Brest : les chiffres de la mobilisation depuis le début des manifestations

La contestation contre la réforme des retraites mobilise depuis le 19 janvier 2023. De Rennes à Brest ou Lorient, les manifestants sont descendus en masse dans la rue.

La réforme des retraites mobilise des milliers de personnes dans les grandes villes de Bretagne. Depuis le 19 janvier 2023, les opposants descendent dans la rue pour dire non à la réforme et mettre la pression sur le gouvernement, les députés ou le conseil constitutionnel.

Des rendez-vous liés à l’utilisation du 49.3 ou à la motion de censure contre le gouvernement ont connu une forte adhésion, quand d’autres journées de mobilisation ont moins rassemblé.

Pour se faire une idée de l’évolution de la mobilisation en Bretagne, voici les chiffres des manifestants dans les rues de Rennes, Brest et Lorient, selon les syndicats et la police.

Rennes: entre 6 000 et 40 000 personnes

Les journées du 11 février et du 7 mars avaient réuni 40.000 personnes selon les syndicats. Les deux mobilisations suivantes avaient beaucoup moins rassemblé.

L’utilisation du 49.3 par Elisabeth Borne le 16 mars a redonné de l’énergie à la mobilisation. Près de 35.000 manifestants avaient été comptabilisés par l’intersyndicale le 23 mars.

Depuis la mobilisation rennaise connaît un essoufflement.

Brest : entre 5 600 et 40 000 personnes dans la rue

Depuis le 23 mars, journée record à Brest dans la mobilisation contre la réforme des retraites, une baisse du nombre de manifestants se fait sentir.

Pour la 11e journée de mobilisation intersyndicale, 18.000 personnes (selon les syndicats) étaient dans la rue, soit une baisse de 50% comparée à la mobilisation au lendemain de l’utilisation du 49.3.

06/04/2023  Benoit Thibaut

https://france3-regions.francetvinfo.fr/

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24 mars 2023 ~ 0 Commentaire

maison du peuple (fr3)

villes mortes

Maison du peuple : « Avec ce collectif, j’ose bloquer la rocade et les ronds-points »

Manifestations sauvages, blocages de rocade et de ronds-points, le collectif Maison du peuple de Rennes impose son style. D’origine et statut social divers, ces jeunes militants s’unissent pour exprimer leur ras-le-bol général sur fond de réforme des retraites.

Ils ont choisi de s’appeler « La Maison du peuple ». Ce collectif est apparu à Rennes durant le conflit social qui s’envenime sur fond de réforme des retraites et de perte du pouvoir d’achat.

Ce groupe n’est ni un syndicat, ni une association, encore moins un parti politique. Mais il est très politisé. Sur la messagerie Telegram, le groupe Maison du Peuple Rennes compte plus de 1 300 personnes. Lors de leur dernière assemblée générale, ils étaient près de 300 dans la grande salle du Théâtre national de Bretagne (TNB), le mercredi 22 mars à Rennes.

Une radicalité revendiquée

« La police est dépassée, nos promesses sont tenues, on va gagner ! » Ce message sur Twitter accompagne une photo d’un barrage avec feu de poubelle sur la rocade de Rennes le 20 mars.

La Maison du Peuple de Rennes appelle, via les réseaux sociaux, au rassemblement du plus grand nombre pour participer à leur mouvement et leurs actions. Dans les faits, seules les personnes acquises à la cause sont acceptées. Pour créer un vrai dialogue, il faut s’armer de patience.

La naissance du mouvement remonte au 12 mars avec comme mot d’ordre « mettre la France à l’arrêt » comme l’indique leur communiqué issu de leur première assemblée générale. Un petit groupe d’ultra avait ouvert les portes de l’ancien cinéma Arvor et tagué en lettres noires le nom du collectif sur le toit du bâtiment. Ils seront délogés par les forces de l’ordre. Leur nom est associé à une lutte active dans les rues.

Une radicalité revendiquée pour se faire entendre. Comme mode d’actions ils prônent « les blocages économiques le matin et la nuit, les barrages filtrants, piquets de grèves et l’envahissement de centre commerciaux ».

Leur constat est sans appel, « nous avons plus à gagner que le simple abandon d’une réforme ».

La moyenne d’âge du groupe qui se réunit à 18h devant le TNB est jeune. 20-25 ans pour la plupart. Quelques lycéens sont là, une poignée de retraités, beaucoup de jeunes de Rennes 2 et des trentenaires qui prennent plus facilement la parole. Une grande majorité d’hommes compose cette assemblée. Des jeunes femmes engagées dans la lutte pour l’égalité des droits femmes – hommes se font entendre et s’associent à cette lutte sociale.

Point commun du collectif, la rupture avec le système économique et politique actuel ainsi qu’un rejet ou au moins une grande méfiance envers les médias et toute personne en dehors de leur groupe.

Les manifestations pacifiques ne donnent aucun résultat. Un militant du collectif Maison du Peuple Rennes

Pour tous, l’engagement pacifique des marches lors de manifestations n’est pas suffisant. Ils veulent se faire entendre et ont besoin de crier plus fort. Que leur voix soit enfin entendue. “Le pouvoir ne nous respecte pas, mais la société c’est nous” lâche l’un d’eux en attendant le début de l’assemblée générale. Il ajoute : « les manifestations pacifiques ne donnent aucun résultat ».

Une colère immense

Dans l’échange avec des petits groupes, avant que l’assemblée générale au TNB ne commence, une rage profonde se fait sentir. Regard noir, front baissé, refus de dialogue pour la plupart. La conversation est difficile. Pour ceux qui acceptent de lâcher quelques confidences, la réforme des retraites n’est qu’un des facteurs. Le problème est selon eux “plus global”.

La retraite, ils n’y pensent pas pour eux. « Cette réforme est un symbole de la vie que l’on nous réserve » râle l’un d’eux. Un trentenaire indique que son “parcours professionnel à trou” l’amènera de toute façon à 67 ans, avant ou après réforme, s’il veut bénéficier d’une retraite complète. Son combat est ailleurs. Cette démocratie ne lui correspond plus.

“La théorie du ruissellement, la politique pour les riches de Macron, on n’en veut plus” assure-t-il calmement.

Le Théâtre de Rennes n’a pas donné son accord pour ce regroupement. Leur présence surprend l’équipe de sécurité du lieu. Ils devaient se retrouver ailleurs, en extérieur, mais la pluie les a poussés à choisir le TNB. Ils veulent rentrer. Les agents de sécurité s’y opposent. Sans violence mais avec obstination, le groupe impose sa présence. Finalement, la direction du TNB accepte leur présence. “On a besoin d’un espace. C’est comme ça que ça se passe” exprime l’un des meneurs à la direction du théâtre.

Seul, jamais je n’aurai osé marcher sur la rocade pour la bloquer. Avec ce collectif j’ose m’impliquer. Un militant présent à l’assemblée générale

Le nombre leur donne du courage. “Seul, jamais je n’aurai osé marcher sur la rocade pour bloquer la circulation, ou faire le piquet de grève devant les entrepôts de bus. Grâce à ce collectif, j’ose m’impliquer » glisse un fonctionnaire de la ville, membre du mouvement. Il se dit heureux dans son travail mais veux lutter pour une cause plus large.

En roulant sa cigarette, un jeune en treilli militaire confie mettre son “réveil à 4h du matin, presque tous les jours, pour aller sur les piquets de grève”. Son identité ? Camille Dupont. Un patronyme utilisé par les militants d’extrême gauche pour rester anonyme.

Une organisation en rodage

Prise de parole, déroulé des ordres du jour de l’assemblée générale, désignation des observateurs de la réunion et rapporteur du compte rendu. L’organisation définit les règles du jeu en début de séance.

Les codes de communication sont ceux des mouvements Nuit Debout ou des assemblées prônant la mixité choisie. Plutôt que d’applaudir, les mains s’agitent. L’assemblée demande que la parole soit distribuée autant aux femmes qu’aux hommes. Et avant de débattre sur les prochaines actions de blocages de la rocade rennaise et des points ciblés pour les opérations “ville morte”, la présence des journalistes est soumise au vote.

Sans surprise, France 3 et les confrères de la presse écrite ou des médias en ligne ne peuvent assister à ce débat, pourtant ouvert à tous, pour créer cette « maison du peuple”.

“Entre du mobilier urbain brûlé et des coups de matraque et jets de bombe lacrymogènes, elle est où la violence ?” Membre de l’assemblée générale de Maison du peuple

L’assemblée se sépare à 20h30. Une fois dans la rue certains réaffirment ce choix, “la confiance n’est plus là”. Fatigués mais impatients de continuer la lutte, les mots indiquent un ras-le-bol général. Les regards sous les bonnets sombres crient un besoin de lutte pour ne plus être invisible et déconsidéré par les hautes sphères.

À la question de la violence, ceux qui acceptent de répondre, ont le sourire amer. “Entre du mobilier urbain brûlé et des coups de matraque et jets de bombe lacrymogènes, elle est où la violence ?”. Le discours revient sur l’impossibilité de se faire entendre et l’obligation de bloquer pour mettre la pression aux dirigeants. Quelque chose est cassé.

Le collectif semble souhaiter une révolution dans l’organisation de la société mais le temps du dialogue n’est pas encore venu.

Le mouvement essaie de se fédérer. Une journée “Villes Mortes dans le Grand Ouest” est en préparation pour le 28 mars. Les différents collectifs de Rennes, Nantes, Caen, Saint-Brieuc, Brest, Lorient, Saint-Nazaire et Vannes veulent agir ensemble pour “frapper fort”. Le mot d’ordre est toujours le même “mettre la France à l’arrêt” pour un nouveau départ.

24/03/2023 Benoit Thibaut

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/

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24 mars 2023 ~ 0 Commentaire

syndicats (fr3)

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Réforme des retraites. « Le déni démocratique ne fait que renforcer la colère sociale » selon le politologue Pierre Rouxel

Pierre Rouxel est maître de conférence en sciences politiques à l’université de Rennes 2 et spécialiste des syndicats. Selon lui, la mobilisation contre la réforme des retraites est loin de s’essouffler. Même si l’unité intersyndicale reste « la force de ce mouvement », il n’en demeure pas moins que les formes d’actions se radicalisent en dehors du cadre syndical classique. Entretien.

La mobilisation du 23 mars contre la réforme des retraites a été massive. Emmanuel Macron dit aujourd’hui qu’il est à « disposition des syndicats » sans autre forme d’annonce. Selon vous, qu’est-ce qui se joue ici ?

Entendre Emmanuel Macron dire cela est plutôt cocasse alors qu’il organise, depuis 5 ans, l’enterrement de la démocratie sociale.

Je rappelle que, lorsqu’il est arrivé au pouvoir en 2017, l’une de ses premières actions a été de mettre en route les ordonnances qui portent son nom. Ces ordonnances ont bouleversé la représentation syndicale dans les entreprises et les administrations, elles l’ont même fortement réduite et affaiblie.

Ce n’est donc pas une déclaration comme celle-ci, depuis Bruxelles et lors d’une conférence de presse, qui va effacer les cinq années où il a tourné le dos à la démocratie sociale. Ce qui est certain, c’est que les organisations syndicales ne sont pas dupes.

Est-ce à dire que la rupture est consommée entre les syndicats et le pouvoir politique ?

Ce qui s’impose depuis une quinzaine d’années, c’est un exécutif qui décide de passer outre l’opposition syndicale et des citoyens. Il y a une rupture nette avec cette tradition où les discussions avec les organisations syndicales permettaient de nourrir les débats et faire vivre la démocratie sociale.

Emmanuel Macron reconnaît une sorte de droit à parler aux syndicats mais il déplace leur légitimité. Or, les organisations syndicales tirent leur légitimité des élections professionnelles qui leur confèrent une représentation sociale et politique. On constate une déconnexion croissante entre le champ syndical et le politique. L’exécutif écoute très peu les syndicats car, finalement, ces deux univers se côtoient peu.

D’un côté, les partis politiques se sont ultra professionnalisés avec des élus qui n’animent plus la vie de leurs partis mais pensent davantage à leur réélection. De l’autre, des syndicats qui ont mis le politique à distance.

On observe une radicalisation de la colère autour de cette question des retraites. Comment l’analysez-vous ?

Il me semble important de replacer tout cela dans un contexte. Il y a un rebond très net et très fort de la mobilisation, à laquelle s’adosse une forme de contestation à ce qui est vécu comme un déni démocratique : déni de la légitimité populaire, déni parlementaire et déni social avec le contournement des organisations syndicales que j’évoquais plus haut. Cela ne fait que renforcer la colère.

Cette radicalisation est aussi le symptôme de la mise en difficulté des stratégies syndicales classiques.  La CFDT, par exemple, pensait qu’une démonstration de force dans la rue, avec des cortèges massifs, suffirait à faire plier le pouvoir. D’autres syndicats, comme la CGT, plaidaient davantage en faveur d’un durcissement du rapport de force. Ces deux stratégies se heurtent à l’intransigeance du gouvernement.

Et puis, l’unité intersyndicale, c’est la force du mouvement, ce qui induit de faire des compromis sur les stratégies que chaque syndicat porte. Mais cela ouvre également la voie à des options plus dures qui se construisent ailleurs que dans les syndicats.

Des collectifs tels que l’AG des luttes à Brest ou la Maison du peuple à Rennes émergent. Que pouvez-vous en dire ?

Cela montre que la contestation gagne du terrain dans des secteurs qui considèrent que ce n’est pas central de s’organiser dans un cadre syndical et pas suffisant pour obtenir des résultats.

Je tiens à préciser que ces collectifs ne se résument pas à des réseaux de l’ultra gauche, comme cherche à le faire croire le gouvernement. Ces collectifs agrègent des catégories de populations diverses et variées. Dire « ultragauche », c’est une manière de délégitimer le mouvement social.

Doit-on s’attendre à un durcissement du mouvement de la part de l’intersyndicale ?

Ce que pourraient envisager les organisations syndicales, ce serait d’accompagner cette colère sociale en acceptant effectivement de durcir le mouvement par des grèves reconductibles, une manifestation unitaire et nationale à Paris où convergeraient les contestations. La seule stratégie responsable pour les syndicats serait cette voie-là, afin de canaliser les colères.

Quoi qu’il en soit, les blocages, les manifestations spontanées, etc… vont se poursuivre. La mobilisation du 23 mars montre que les gens sont déterminés, qu’ils ont envie de réfléchir à d’autres modes d’actions pour faire reculer l’exécutif sur cette réforme des retraites.

24/03/2023 Carole Collinet-Appéré

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/

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21 mars 2023 ~ 0 Commentaire

vu de grande-bretagne (socialist worker)

France

Les travailleurs français se sont organisés pour battre Macron

Les dirigeants syndicaux ont été lents à passer à l’action à mesure que la crise politique s’aggravait, mais les travailleurs se sont réunis et se sont organisés pour étendre leurs grèves, explique Charlie Kimber.

La semaine dernière, le président français Emmanuel Macron a fait passer son offensive sur les retraites au Parlement sans vote. Il ne disposait pas d’assez de voix de députés pour garantir l’adoption de son projet par l’équivalent de la Chambre des Communes.

Ce piétinement de la démocratie, en utilisant l’article 49.3 de la Constitution française, a déclenché une vague massive de résistance. Mais c’était aussi un défi pour l’organisation des travailleurs. Les dirigeants syndicaux ont retardé les débrayages immédiats, mais les militants de la base sont passés à l’action.

Les exemples ci-dessous ne sont qu’un aperçu d’un processus qui implique un grand nombre de travailleurs s’organisant à partir de la base. Dans certains endroits, ce processus est encouragé par les représentants syndicaux locaux et régionaux. Dans d’autres, ce sont de nouveaux militants qui émergent.

Dès l’annonce du mouvement du 49.3, les grévistes de l’équipe de nuit de la raffinerie de Normandie, en grève depuis le 7 mars, ont voté en faveur d’une fermeture complète. Il s’agit de la plus grande raffinerie de France. « Le vote a été assez serré, car les travailleurs ne veulent pas avoir l’impression d’être les seuls à agir », a déclaré Raphael à Socialist Worker.

« Nous discutons de ce qui est possible et ce qui a fait la différence, c’est qu’il s’agissait d’une gifle, d’un véritable mépris pour les gens ordinaires en France. S’il s’agissait des retraites, ce serait déjà assez grave, mais c’est maintenant beaucoup plus important. Les gens sentent que nous avons la possibilité de nous attaquer à ceux qui sont au sommet, à ceux qui ne vivent pas comme nous.

« Dans une réunion de masse, il y a ceux qui parlent des détails et ceux qui présentent une vue d’ensemble. Les deux sont importants. J’observe les visages des gens. Ils ont besoin d’être émus par le sentiment de faire partie d’une classe, et ils ont aussi besoin de savoir comment ils vont payer leur panier ».

À la raffinerie Petroineos de Lavera, près de Marseille, Sébastien Varagnol, représentant syndical CGT, a déclaré : « Les livraisons de carburant ont cessé et nous nous préparons à l’arrêt total de l’installation à partir de lundi en fin de journée. » À Paris, Lyon et Toulouse, des assemblées générales de cheminots ont voté vendredi une grève illimitée.

Alors que la grève des éboueurs parisiens s’est poursuivie le week-end dernier, les éboueurs nantais se sont également réunis et ont décidé que le 49.3 était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase et qu’ils poursuivraient leur grève cette semaine. À Saint-Brieuc, les éboueurs ont voté à la quasi-unanimité la grève pour toute la semaine.

Alors que la coordination nationale des syndicats de l’éducation n’a appelé à la grève que « dans la mesure du possible », certains syndicats ont été poussés par la base à appeler à l’action lors d’examens importants (le Bac)  cette semaine.

Aujourd’hui, de nombreux autres travailleurs se réunissent pour décider de leur réponse aux résultats des votes sur les motions de censure contre le gouvernement de M. Macron. Des millions de travailleurs à travers la France étaient prêts à se joindre à l’appel officiel à la grève jeudi de cette semaine. Mais nombreux sont ceux qui préconisent également des grèves totales et illimitées.

Comment nous, les travailleurs de l’électricité, nous battons

Les réunions de masse constituent l’élément vital de notre conflit. C’est ainsi que nous poursuivons l’action, que nous obtenons de nouvelles idées et que nous nous attaquons aux problèmes financiers et professionnels des travailleurs.

On ne peut pas mener une telle grève sans réunions. Ce n’est pas seulement une circulaire du siège qui est nécessaire.

C’est réel quand quelqu’un dit qu’il ne peut pas continuer parce qu’il n’y a pas d’argent. Nous organisons alors des collectes auprès d’autres travailleurs. Nous nous adressons aux étudiants et aux enseignants pour qu’ils nous donnent de l’argent pour continuer à nous battre. Mais il faut aussi arrêter de se contenter de financer ce que nous avons. Il faut que cela prenne de l’ampleur, et rapidement.

C’est ce dont nous parlons. Mardi dernier, nous avons décidé d’une journée de « sobriété énergétique », c’est-à-dire de coupures d’électricité ciblées.

Nous apprenons des autres. À Toulon, par exemple, les coupures ont visé les bases militaires, le conseil municipal, les grandes entreprises. Nous en avons discuté avec les grévistes, et il ne s’agit pas seulement de personnes syndiquées, cela doit être plus large.

Nous voulons tous frapper les patrons et l’administration locale, mais aussi montrer que nous sommes responsables. Nous pouvons décider de la manière dont l’électricité est acheminée. Nous ne nous contentons pas de plonger tout le monde dans l’obscurité, ce qui touche des gens comme nous et risque d’entraîner la fermeture d’un hôpital.

Les gars des barrages hydroélectriques nous disent qu’ils pourraient mettre tout le réseau hors service, qu’ils savent comment le faire. Mais ce n’est pas ce que nous voulons.

Mylan, travailleur de l’électricité, Bouches-du-Rhône

Charlie Kimber (SWP)

https://socialistworker.co.uk/

 

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20 mars 2023 ~ 0 Commentaire

élise (gallimard)

elise

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14 mars 2023 ~ 0 Commentaire

bretagne (lutte ouvrière)

bretagne

Saint-Nazaire et Lorient

À Saint-Nazaire, la manifestation a été la plus grosse de toutes les manifestations de ces dernières semaines sur les retraites. Même la police a dû le reconnaître, qui a compté 15 000 manifestants dans cette ville de 70 000 habitants.

Les cortèges des grosses entreprises industrielles de la région, Airbus ou les Chantiers de l’Atlantique, comptaient aussi de nombreux salariés de la sous-traitance comme ceux et celles d’ISS qui font du nettoyage industriel et étaient particulièrement dynamiques.

À Lorient, avec plus de 18 000 personnes dans la rue, on a battu tous les records, avec les travailleurs de la fonderie de Bretagne, Guerbert, de la santé, de l’agroalimentaire… et un autre cortège partant du port de Lorient, avec les travailleurs de l’arsenal, des magasins de marée, etc.

08 Mars 2023

https://journal.lutte-ouvriere.org/

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08 mars 2023 ~ 0 Commentaire

9 mars (fr3)

pension

9 mars et jusqu’à la fin de la semaine : une circulation difficile sur les rails

Le cadre juridique de la grève est posé. Une grève reconductible n’a pas de date de fin. C’est le cas entre autres pour la CGT-Cheminot et Sud-Rail. La SNCF prévoit des journées difficiles pour les usagers jusqu’à la fin de la semaine et pour les prochaines journées, de fortes mobilisations ce week-end et la semaine prochaine.

Selon SNCF Voyageurs en Bretagne, la tendance du trafic pour jeudi et jusqu’à la fin de la semaine reste la même que pour ce 8 mars. 1 TER sur 3 et 1 TGV sur 3 devrait pouvoir circuler. Seule amélioration, la pointe Finistère pourra bénéficier de quelques lignes supplémentaires.

Une mobilisation des jeunes est prévue le 9 mars avec des grèves étudiantes dans les grandes villes.

Le vendredi 10 mars, le mouvement Fridays for Future appelle à la mobilisation pour une journée de grève en faveur du climat.

11 et 15 mars : nouvelles journées de grèves intersyndicales

Deux nouvelles dates ont été choisies par l’intersyndicale pour afficher leur opposition au projet du gouvernement de prolonger de deux ans la durée de travail. Dans un communiqué, l’intersyndicale appelle à des mobilisations et manifestations dans les rues samedi 11 et mercredi 15 mars 2023.

À la SNCF, une mobilisation des agents du rail pour la journée du mardi 14 mars serait envisagée.

Du côté des écoles, le syndicat de l’enseignement SNUEP-FSU appelle ce 8 mars, à renforcer la mobilisation pour la semaine du 13 au 19 mars. Un appel qui fait référence à la journée de mobilisation intersyndicale du mercredi 15 mars.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/

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