Archive | Luttes ouvrières

28 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Kersaint-Plabennec. Les salariés de Gad demandent le soutien des producteurs porcins (OF)

Kersaint-Plabennec. Les salariés de Gad demandent le soutien des producteurs porcins (OF) dans Luttes ouvrières

Les salariés de Gad sont venus manifester au siège du groupement de producteurs porcins Prestor à Kersaint-Plabennec. Tous espèrent qu’un repreneur se manifeste…

Quelque 150 salariés de l’abattoir Gad de Lampaul-Guimiliau se sont rassemblés devant le siège du groupement de producteurs Prestor à Kersaint-Plabennec ce jeudi après-midi. Le groupement est actionnaire minoritaire de Gad SAS à hauteur de 34 %. Ils espèrent le soutien des producteurs au cas où une autre solution que celle de l’actionnaire majoritaire, la Cecab, se dégagerait. « J’espère qu’on trouvera une solution satisfaisante, et si aucune proposition n’est faite en dehors de celle de l’actionnaire majoritaire, qu’on trouve une sortie honorable pour tout le monde », déclare Guillaume Roué, le président de Prestor devant le parterre de manifestants. En clair, tous attendent qu’un repreneur se manifeste. Pour l’heure, malgré de nombreux contacts, aucun n’a donné suite. L’actionnaire majoritaire devrait présenter son plan de continuation ce vendredi. Les salariés ne se font pas d’illusion et s’attendent à l’annonce de la fermeture du site de Lampaul-Guimiliau qui emploie 850 personnes. « C’est pas gagné, mais on va se battre »,lâche Olivier Le Bras, délégué syndical FO.

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25 juin 2013 ~ 0 Commentaire

SBFM (Lorient) : chantage à l’emploi et antisyndicalisme

SBFM (Lorient) : chantage à l’emploi et antisyndicalisme dans Luttes ouvrières 239538_4664791-mhn501-4col-m141a_298x224

Entretien. La SBFM représente le meilleur des luttes ouvrières du Morbihan. C’est pourquoi la direction s’acharne, non seulement dans une politique de régression sociale au nom de la compétitivité, mais aussi à faire plier la CGT. On fait le point avec ces militants syndicaux.


Peux-tu revenir sur l’histoire récente de l’usine et de sa réintégration dans le périmètre de Renault ?
En 2009, le groupe Garo qui détenait l’entreprise a été mis en liquidation judiciaire. La bataille pour la réintégration dans le groupe Renault a duré des mois avec l’ensemble des salariés. Au départ, il y avait seulement les ouvriers puis, au fur et à mesure, les gens des bureaux ont rejoint le mouvement.

Quel est le contenu de l’accord que Renault veut imposer ?
Cet accord ressemble à l’ANI. C’est un accord de compétitivité. C’est le retour aux 35h, dans le cadre de Renault, mais ce qu’ils veulent, en réalité, c’est réduire les temps de pause à 20 minutes alors que dans l’accord SBFM les pauses correspondaient aux conditions de travail dans les fonderies, plus difficiles que sur les chaînes de montage.
Les conditions de travail aujourd’hui sont celles de Germinal : pas de balayeuse, l’empoussièrement est monstre. Sur les chaînes, près de 15 tonnes de fonte déplacées par jour, des porte-fusées qui font environ 15 kilos qu’il faut prendre dans une benne, calibrer, mettre sur une presse. Tout cela avec 10 minutes de pause, ce n’est pas réalisable ! Ils enlèvent 16 jours de RTT à l’équipe de nuit, et demandent donc de travailler 16 jours supplémentaires sans rémunération, à l’encontre de l’accord signé en 2000. Pour les salariés de nuit c’est inacceptable !

Comment réagissent les salariés ?
Les salariés qui sont vraiment à la peine, sur les unités de production, sur les chaînes, attachés à la machine, ne voient pas cela d’un bon œil. 20 minutes de pause par jour, ce n’est pas suffisant ! En ce qui concerne le personnel du tertiaire ou même les mécanos qui peuvent se déplacer, ils ne sont pas concernés par ces pauses. Au total, il est difficile de prévoir la réaction des salariés, c’est compliqué. La peur de la liquidation de l’usine, de la difficulté à engager et gagner une nouvelle bataille sont pesantes dans l’usine.

Quelles actions pour s’opposer à ce plan ?
La CGT a souhaité participer à toutes les réunions menées par la direction pour justement parler de ces temps de pause pour les postes particulièrement durs. Il y a des contacts avec d’autres sites et avec la coordination CGT du groupe Renault. Les liens avec les autres sites sont importants mais matériellement difficiles. Un collectif CGT-fonderies vient d’être remis en place, ce qui va permettre de mettre en commun les informations. Le 12 juin, a eu lieu un Comité d’entreprise extraordinaire sur le projet de compétitivité Renault. La CGT a refusé de se prononcer avant d’avoir eu l’avis du CHSCT de la fonderie fondé sur l’expertise d’un organisme indépendant. La délibération pour une consultation du CHSCT fonderie a été votée au CE par 5 membres et une abstention. Le patron de l’usine l’a renvoyé d’un revers de main et a refusé cette délibération. L’inspection du travail a été saisie et la CGT espère pouvoir faire reporter le projet jusqu’au résultat de cette expertise.

Propos recueillis par le NPA 56 Vendredi 21 juin 2013 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 200 (20/06/13)

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25 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Carhaix. Plus de 2 000 manifestants mobilisés pour défendre l’agroalimentaire (OF)

Carhaix. Plus de 2 000 manifestants mobilisés pour défendre l’agroalimentaire (OF) dans Carhaix Kreiz Breiz 2146497_harvest

Ce matin, (samedi) plus de 2 000 manifestants se sont rassemblés à Carhaix. Tous déplorent la conjoncture actuelle et se mobilisent pour la sauvegarde du secteur agroalimentaire en centre-Bretagne. Ce rendez-vous était également une mobilisation pour soutenir les employés de Marine Harvest. Employés en sursis du groupe Marine Harvest, syndicalistes, mais aussi élus étaient mobilisés, ce matin, à Carhaix. Plus de 2 000 manifestants contre, entre autres, la fermeture des deux sites de Marine Harvest, situés à Chateaugiron et Poullaouen, sont comptabilisés. Une grande manifestation en Centre-Bretagne a également été annoncée pour septembre. « On déplore les licenciements boursiers », ont déclaré les manifestants. Ils ont également rappelé que le groupe Marine Harvest avait, pour le premier semestre 2013, réalisé plus de 63 millions d’euros de bénéfices.Social samedi 22 juin 2013

http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Carhaix.-Plus-de-2-000-manifestants-mobilises-pour-defendre-l-agroalimentaire_40781-2205116_actu.Htm

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20 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Caudan (56). Grève au centre de tri des déchets (LT+OF)

Caudan (56). Grève au centre de tri des déchets (LT+OF) dans Luttes ouvrières y-en-a-marre-300x182

« Depuis mai, les agents de collecte ont déjà débrayé 20 heures, mais le mouvement a pris aujourd’hui une nouvelle dimension.

Ce matin, 40 d’entre eux se sont réunis devant le centre de tri de déchets de Caudan (56) pour bloquer l’accès des camions à la déchèterie et au centre de tri. En cause, la prise en charge des frais de restauration, mais aussi la détérioration des conditions de travail depuis la réorganisation des collectes en octobre. Les grévistes pointent également du doigt les recours aux contractuels. La collectivité doit procéder aux embauches », a déclaré la CGT. Un durcissement du mouvement dû, selon le syndicat, à la rencontre avec Norbert Métairie vendredi. La grève totale est reconductible tous les jours, « jusqu’aux négociations avec Lorient Agglomération. La balle est dans leur camp », a précisé Dominique Guillemot, secrétaire CGT Lorient Agglomération. 20 juin 2013 à 10h57

http://lorient.letelegramme.fr/local/morbihan/lorient/couronne/caudan/caudan-56-greve-au-centre-de-tri-des-dechets-20-06-2013-2143966.php

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Lorient.-Collecte-des-poubelles-le-ton-se-durcit_40811-2204058——56121-aud_actu.Htm

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20 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Il y a 100 ans, juin 1913, Afrique du Sud : les origines de l’apartheid (LO)

Il y a 100 ans, juin 1913, Afrique du Sud : les origines de l'apartheid (LO) dans Histoire or Couvert d’ or!

Lorsqu’on parle de l’Afrique du Sud, on pense à l’apartheid, ce système de ségrégation raciale institutionnalisée qui fut instauré par le Parti nationaliste au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, après l’indépendance du pays, système qui fut finalement démantelé au début des années 1990, pour désamorcer la situation explosive créée par la mobilisation de la classe ouvrière noire. Mais, en réalité, les promoteurs de l’apartheid n’avaient rien inventé. Ils n’avaient fait qu’ériger en système la politique ségrégationniste menée par le colonialisme britannique depuis le début du siècle, politique qui n’avait été que l’expression directe et brutale de l’avidité des compagnies minières britanniques.

Le pillage britannique de l’Afrique du Sud. Tout commença par la découverte dans le Transvaal (la région entourant Johannesburg) de gisements considérables de diamants en 1870, puis d’or en 1886. L’État britannique, qui n’avait eu jusque-là qu’une présence limitée aux deux régions les plus fertiles (celle du Cap et du Natal), entreprit d’étendre son emprise à l’ensemble du territoire, éliminant d’abord le royaume Zoulou, puis écrasant les républiques formées par la vieille émigration néerlandaise des Boers, au terme d’une guerre qui fut l’une des plus sanglantes du 19e siècle. Le capital britannique eut alors les mains libres pour piller les ressources minières du pays. Dans les années qui suivirent, on enregistra pas moins de 299 nouvelles entreprises minières à la cotation de la Bourse de Londres.

Mais encore fallait-il extraire ces minerais. Les énormes réserves d’or du Transvaal étaient de basse teneur. Pour en tirer assez d’or pour satisfaire l’appétit insatiable des actionnaires, il fallait une main-d’oeuvre très nombreuse. Or la population noire du pays n’avait aucune envie d’abandonner les campagnes, où elle parvenait à subsister de l’agriculture et de l’élevage, pour aller se tuer au travail dans les mines des Blancs. Les compagnies minières eurent donc recours à tous les subterfuges. Elles importèrent des condamnés de droit commun d’Angleterre et de la main-d’oeuvre semi-servile d’autres colonies britanniques et de Chine. Les autorités coloniales essayèrent d’imposer de lourds impôts en argent aux paysans noirs, espérant que, comme dans d’autres colonies africaines où l’argent n’avait pratiquement pas cours dans les campagnes, cela suffirait à contraindre les paysans noirs à aller travailler dans les mines afin de pouvoir payer leurs impôts. Elles instituèrent même un système de passeport intérieur, sous la forme d’un bracelet en métal soudé autour du bras, destiné à faciliter l’arrestation des fuyards. Mais rien n’y fit. L’appareil colonial, centré sur les villes, ne pouvait pas faire la police dans les campagnes, ni donc empêcher les mineurs noirs d’y prendre la fuite. Et ceci d’autant moins que les conditions de travail dans les mines et l’insalubrité des campements étaient si terribles que la Chambre des mines elle-même reconnaissait un taux annuel de décès de 8 à 10 % parmi les mineurs ! Pour convaincre les mineurs de rester au travail, les compagnies durent se résoudre à l’impensable, en augmentant leur salaire…

L’expropriation de la population noire Finalement, à partir de 1910, l’État britannique mit en place une solution radicale au manque de main- d’oeuvre dans les mines. D’abord, les territoires britanniques d’Afrique du Sud furent unifiés dans une Union Sud-Africaine, protectorat britannique placé sous la protection de l’armée coloniale et doté d’un appareil d’État renforcé par une cohorte de fonctionnaires coloniaux. Puis vint toute une série de lois destinées à enfermer la population noire dans un carcan répressif et surtout à la priver de toute possibilité d’échapper à la mine. C’est ainsi que, d’un trait de plume, le Native Land Act (loi sur le droit à la terre pour la population autochtone) de juin 1913 interdit à la population noire toute activité agricole de subsistance sur 88 % du territoire sud-africain. Sur les 12 % restants, un tiers était inhabitable et le reste, constitué de terres très pauvres, fut divisé en « réserves » dans lesquelles toute la population rurale noire dut s’entasser. La seule solution pour échapper à la famine était désormais d’envoyer les hom- mes valides travailler là où les Blancs offriraient un salaire. D’un coup, une importante section de la population noire se trouva incorporée de force dans la classe ouvrière, transformée en travailleurs saisonniers faisant le va-et-vient entre les mines et les réserves où étaient enfermées leurs familles. D’autres lois furent introduites dans la foulée, interdisant aux ouvriers noirs l’accès aux emplois qualifiés ou à toute forme d’apprentissage, et limitant leurs mouvements strictement autour des lieux où ils étaient employés. À peine ces mesures introduites, les salaires des mineurs noirs furent réduits de 30 %. Mais ils ne furent pas les seuls à payer cette note amère. Les patrons profitèrent de l’abondance de la main-d’oeuvre noire pour baisser les salaires de tous les travailleurs, blancs compris. Qui plus est, 47 % des ouvriers du pays furent déchus de la citoyenneté sud-africaine et se trouvèrent soumis à toutes sortes de restrictions dans leurs mouvements.

L’émergence d’une nouvelle classe ouvrière La mise en place de ce système d’oppression par l’État britannique, en expulsant la population rurale noire de ses campagnes, eut pour effet de créer une nouvelle classe ouvrière. Celle-ci, soumise à une exploitation féroce, dut apprendre rapidement à utiliser les armes de la lutte de classe. Jusque-là, le mouvement ouvrier sud-africain avait été centré sur une classe ouvrière blanche peu nombreuse, et animé par des militants d’origine anglaise ayant apporté avec eux les traditions et les préjugés du mouvement ouvrier anglais. Bien que militant, ce mou- vement ouvrier était toujours resté faible, paralysé en particulier par ses réticences à rechercher le soutien des ouvriers noirs. Mais il ne fallut pas attendre longtemps pour que les travailleurs noirs se manifestent à leur tour de façon autonome et, cette fois, sur une tout autre échelle. Dès 1918, les mines d’or du pays connurent une très grande grève. Alors que lors d’une précédente vague de grèves, en 1913, les mineurs blancs n’avaient réussi à mobiliser que 18 000 des leurs, sans vraiment affecter la production, cette fois 71 000 mineurs noirs se joignirent à la grève, forçant à la fermeture les deux tiers des mines d’or de la région du Witwatersrand. La répression fut terrible. Onze grévistes furent abattus et 120 furent blessés dans les affrontements avec l’armée. Mais les grévistes remportèrent néanmoins une hausse de salaire de 11 %. Le président de la Chambre des mines, sir Evelyn Walters, devait exprimer tout le dépit des siens en ces termes : « Cette grève était bien préparée et disciplinée, et pas du tout une « révolte instinctive ». Elle a montré que des milliers d’hommes d’origines régionales très différentes et appartenant à de multiples communautés rurales peuvent unir leurs forces de façon efficace. C’est un phénomène nouveau, la première véritable grève jamais menée par des travailleurs coloniaux. » Oui, une nouvelle classe ouvrière était née. Et, par la suite, elle devait en faire voir de toutes les couleurs tant à la bourgeoisie sud-africaine qu’aux trusts internationaux.

François ROULEAU

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2342&id=41

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20 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Côtes-d’Armor : fermeture définitive de Chaffoteaux (LO)

Côtes-d'Armor : fermeture définitive de Chaffoteaux (LO) dans Luttes ouvrières header_article_tmpphpn4qjy5

C’est en partie par la presse que les 25 derniers salariés du bureau d’études de Chaffoteaux à Ploufragan ont appris que le groupe Merloni avait décidé de fermer définitivement l’usine.

En sursis depuis l’arrêt de la production sur le site des Châtelets à Ploufragan en 2009, ils ne pensaient pas voir la fin arriver si vite, d’autant que les locaux où ils sont employés sont toujours à vendre. La direction générale justifie cette dernière restructuration au nom de la compétitivité. Pourtant le groupe Merloni, qui exploite près de 7 000 salariés dans le monde, ne connaît pas de difficultés particulières. Des bénéfices ont encore été réalisés en 2012, ce qui a valu aux salariés une petite prime de participation. Et puis ce groupe prédateur, toujours à la recherche de profits rapides,  n’a pas hésité à faire re- qualifier ses locaux de Ploufragan en entrepôts, réussissant par ce biais à économiser 117 000 euros d’impôts locaux !

Par ailleurs, il bénéficiait de la part du gouvernement de crédits à la recherche lui permettant, selon les délégués du personnel du site, de verser aux employés restant à Ploufragan la moitié des salaires perçus. Rien ne justifie donc cette fermeture définitive. Les salariés ont décidé de s’opposer à ce plan. Ils ont mille fois raison. Quelques jours avant cette annonce, le directeur général de Merloni France était venu se pavaner à la préfecture pour exposer le bilan des emplois prétendument créés à la suite du plan de « revitalisation » succédant aux licenciements de 207 salariés en 2009 (un tel plan est obligatoire pour tout groupe procédant à des licenciements collectifs). Or, sur les 176 emplois qu’il dit avoir créés (sur les 197 prévus initialement), seuls six ex-salariés de Chaffoteaux en ont bénéficié… 82 licenciés de 2009 pouvaient prétendre à la préretraite amiante, 90 pointent toujours à Pôle emploi… et 30 d’entre eux n’ont jamais retravaillé depuis.

Correspondant LO http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2342&id=24

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19 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Philippe Poutou chez Call Expert : “L’heure est à la colère sociale” (OG)

Philippe Poutou chez Call Expert : “L’heure est à la colère sociale” (OG) dans Luttes ouvrières affiche-officielle-poutou-2012_0.preview-212x300

Après l’échec de la table ronde de ce vendredi  et les commentaires du sous préfet Christophe Marx suite à cet échec, les salariés grévistes de l’entreprise Call Expert à St Christol les Alès, qui se sentent “seuls,  abandonnés, par leur direction et par tous depuis dix jours” selon Stephanie Mallia (CGT), avaient bien besoin de soutien. C’est le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) aux présidentielles, Philippe Poutou qui est venu leur apporter ce samedi. Pas vraiment pour calmer les choses d’ailleurs on s’y attendait: “Le seul dialogue social, quand les choses durent depuis aussi longtemps, c’est la lutte” déclare d’emblée Philippe Poutou qui poursuit “Dès que des salariés exigent quelque chose on les fait culpabiliser. Avec la crise on demande au gens de baisser la tête et de se résigner, c’est inacceptable. Au contraire il faut relever la tête et penser à une riposte large et unitaire. Nous avons perdu la rue aujourd’hui mobilisée par la droite et l’extrême-droite. Mais l’heure est bien à la colère sociale. Alors que nous demandons une économie qui réponde aux besoins de la population, nous ne parvenons pas à nous débarrasser de cette logique de rentabilité pour laquelle les patrons exercent depuis des années une propagande continue. La crise a commencé dans les années 70, il y a eu quelques acquis en 82-83 dont on reparle en ce moment avec le décès de Pierre Mauroy, et après ? Aujourd’hui ce sont près de 6, peut-être 7 millions de gens qui sont dans la précarité. On a perdu beaucoup trop de temps, l’heure est à la révolte.

“Je suis déjà venu chez Haribo, il y a trois mois” poursuit le leader NPA, “je n’étais pas encore venu à Alès. Ce qui se vit ici est la révélation d’une guerre sociale. Il faut relever la tête et ne plus avoir peur de parler de cette colère sociale. Ce sont les conditions de travail très difficiles et la crise qui la con- tienne. Pourtant l’enjeu est énorme il s’agit de stopper les licenciements au nom de la rentabilité.  Nous avons encore perdu du temps avec ce gouver-nement soi-disant du coté de la population. Vous ne devez pas rester isolés, ce problème concerne tout le pays. Il nous faut arriver à la convergence des luttes. “. En attendant, les salariés de Call Expert tiendront une assemblée générale lundi en vue de préparer la prochaine table ronde prévue le jeudi 20 juin prochain.15 juin 2013  |   Classé dans: A la une, Actualité générale  |   Publié par:

http://www.objectifgard.com/2013/06/15/politique-philippe-poutou-chez-call-expert-lheure-est-a-la-colere-sociale/

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16 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Michelin : un patron gonflé !

Michelin : un patron gonflé ! dans Luttes ouvrières bastardman-michelin

À la mi-mai, Jean-Dominique Sénard, nouveau patron de Michelin, avait exclu toute fermeture de site ou de réductions de postes.

« Le sujet ne se pose pas aujourd’hui », avait-il assuré. « L’erreur serait de quitter aujourd’hui nos territoires traditionnels ». Et pourtant… C’est avant la réunion du comité central d’entreprise prévu pour mercredi12 juin, que le groupe a officialisé lundi 10 juin la fin de l’activité poids lourds du site de Joué-lès-Tours pour 2015. Le prétexte est toujours le même : mise en péril de la compétitivité. Pourtant l’an dernier, ses bénéfices ont progressé de 24, 5 % à 2, 4 milliards d’euros. Cela impliquerait la suppression de 700 emplois sur les 930 du site. Et les discours sont toujours les mêmes : plan de sauvegarde exemplaire, pas de licenciements secs, reclassements, mutations volontaires, blablabla… D’ailleurs les salariéEs de Joué-lès-Tours savent ce que valent les promesses de Michelin. En 2009, un premier plan social avait touché l’usine avec 340 suppressions de postes et à l’époque la direction de Michelin estimait possible de relancer le site et visait une production de 1 million de pneus par an…
Mettre en commun les colères
Pour le syndicat CGT comme pour les salariéEs, la réalité est tout autre. 300 travailleurEs ne seront vraisemblablement pas reclasséEs et resteront sur le carreau. Ce ne sont pas les déclarations de Moscovici qui rassurent : « Évidemment, j’ai une pensée particulière pour les salariés. Évitons les dérapages. Il s’agit de décisions annoncées pour 2015, il y a du temps encore pour la concertation ». Cette allusion à des « dérapages » vise-t-elle les liquidations d’em- plois de Michelin ou les possibles blocages de la production évoqués par les syndicalistes ? De Goodyear à PSA, nous avons eu des aperçus du sens de ces menaces. Chaque jour, ce sont des centaines de liquidations d’emplois qui sont annoncées : Groupama (800), Ricoh (330), Société Générale (700), Air France (1 000), etc. Plus que jamais, des initiatives doivent être prises pour mettre en commun les colères, des mobilisations pour interdire les licenciements, pour partager le travail entre toutes les mains disponibles.
Robert Pelletier Samedi 15 juin 2013Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 199 (13/06/13)

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15 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Grande distribution : « Les salariéEs ne sont pas tant mobiliséEs par des discours patronaux qu’immobiliséEs par leurs conditions de travail »

Grande distribution : « Les salariéEs ne sont pas tant mobiliséEs par des discours patronaux qu’immobiliséEs par leurs conditions de travail » dans Féminisme les-damnees-de-la-caisse

Entretien. Marlène Benquet, sociologue, publie un livre sur la grande distribution.

À travers une longue enquête de près de trois ans dans une des principales entreprises, l’auteure montre comment ce secteur a connu de profonds bouleversements au cours des dernières décennies. Du siège de la direction aux caissières des supermarchés, en passant par la principale organisation syndicale, ce regard d’ensemble permet de mieux comprendre le fonctionnement d’une telle entreprise.

Le groupe de grande distribution que tu as étudié, a profondément été transformé par l’apparition d’acteurs financiers. Comment vois-tu ce processus et ses conséquences ?
Depuis une vingtaine d’années en France, on voit se développer une financiarisation importante de l’actionnariat des entreprises. Des entreprises qui étaient jusqu’ici détenues par des actionnaires industriels ou familiaux passent entre les mains d’acteurs financiers, principalement des fonds d’inves-tissement. Les montants investis par les fonds en France ont été multipliés par sept entre 1999 et 2009. La spécificité des fonds, c’est qu’ils achètent les entreprises à crédit, avec deux types de capitaux : des emprunts bancaires remboursés chaque mois et des capitaux prêtés par des investisseurs institutionnels qu’il leur faut rendre au bout de quelques années en vendant l’entreprise. Leur objectif est donc d’abord de revendre l’entreprise rapidement en réalisant la plus-value la plus importante. De plus, ils ne peuvent supporter la moindre baisse de rentabilité de l’entreprise, qui les met en situation de ne plus pouvoir rembourser leurs emprunts. Les entreprises sont ainsi mises sous tension, et doivent générer le plus de cash possible dans un temps très court.

La grande distribution est l’un des plus gros employeur en France, pourtant la conflictualité semble assez faible dans ce secteur. Pourquoi ?
La grande distribution emploie environ 600 000 personnes en France. Carrefour est le premier employeur privé français, comme Walmart aux USA. Avec 2, 8 % de syndiqués, le secteur est l’un des plus faiblement syndicalisé. Il emploie très majoritairement des femmes, d’âge intermédiaire donc souvent en charge de jeunes enfants, avec des horaires de travail très flexibles, autant d’éléments qui rendent difficiles l’organisation d’actions collectives.  Cela dit, les choses changent. Depuis le milieu des années 2000, on a vu apparaître les premières journées interenseignes de grèves collectives, une journée d’action a été organisée le 8 avril 2011 au sein du groupe Carrefour, en juillet 2011 au sein du groupe Auchan et en avril 2013 chez Casino. Les organisations syn- dicales qui privilégiaient la négociation et la coopération avec le patronat, optent de plus en plus pour des stratégies contestataires et sont suivies par les salariéEs.

Tu décris une certaine « adhésion » des salariéEs à leur travail. Sur quoi cela repose-t-il ?
Je ne pense pas qu’il soit souhaitable de parler d’ « adhésion » des salariéEs aux objectifs de l’entreprise. Ils ne sont pas tant mobilisés par des discours patronaux qu’immobilisés par leurs conditions de travail. Le présupposé du consentement à la domination est très présent dans le champ des sciences sociales ainsi que dans l’extrême gauche, notamment via la notion d’aliénation. Il me semble plus utile de décrire les dispositifs pratiques mis en place dans les entreprises pour empêcher la contestation. Ce que le patronat cherche à obtenir, ce n’est pas tant l’adhésion des salariéEs que leur travail effectif.

Propos recueillis par Pierre Baton
Marlène Benquet Encaisser ! Enquête en immersion dans la grande distribution, La Découverte, 20 euros.

Vendredi 14 juin 2013 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 199 (13/06/13)


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14 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Commémoration de la résistance prolétarienne de Turquie des 15 et 16 juin 1970 (Al’e)

Commémoration de la résistance prolétarienne de Turquie des 15 et 16 juin 1970 (Al'e) dans Europe brief03

Photo: Coup d’état militaire

Dans la seconde moitié des années 1960, une montée des luttes ouvrières s’est affirmée en Turquie.

Sur le plan syndical, cela s’est traduit par la création du «Conseil de solidarité entre les syndicats» en 1967 qui a été à l’origine de la création du DISK: Con- fédération des syndicats ouvriers révolutionnaires. Les militants qui sont à l’origine de cette nouvelle expression du mouvement de classe viennent de l’in- dustrie du verre, de la métallurgie, des pneumatiques et de la presse. L’émergence de syndicats marque une rupture avec une structure syndicale offi- cialiste: le TÜRK-IS, lié aux structures du pouvoir.

Les mesures d’intimidation, les interdictions, la répression n’ont pas pu arrêter une vague de grèves dans les verreries, dans le textile de Kula. Les ouvriers du pétrole de la compagnie nationale vont mener une grève de trois mois. En 1968, les mineurs des mines de charbon de Zonguldak (mer Noire) ont réussi à imposer une convention collective. L’usine de pneumatiques Derby a été occupée. Les mineurs de lignite de la région de Corum ont fait 43 jours de grève. Comme ils n’étaient payés, ils ont organisé eux-mêmes la vente de charbon qu’ils ont extrait lors de la reprise de leur travail. Il a fallu la force militaire pour les faire plier. Les groupes nationalistes d’extrême droite se réorganisèrent dans le Parti du mouvement nationaliste (MHP) du colonel Türkes. Ce sont les célèbres «Loups gris» qui étaient leur bras paramilitaire. Face à cette montée ouvrière, le gouvernement Demirel prit des me- sures pour limiter les droits syndicaux et frapper le DISK qui regroupait 500 000 membres en 1970. Face à ces mesures, une grève fut lancée les 15 et 16 juin 1970. Ce fut un véritable soulèvement contre le pouvoir des patrons et de leur Etat. Le 15 juin, des dizaines de milliers de travailleurs descendent dans la rue. Le 16, le double occupe la rue, malgré la fermeture des routes, le blocage des ponts et l’arrêt des bateaux reliant les rives du Bosphore. Les ouvriers s’attaquent à la fonderie Haymak qui appartenait à un des frères du premier ministre. Des travailleurs sont tués. Des centaines sont blessés. La mobilisation prévue pour le 17 juin doit atteindre un nouveau seuil. La direction du DISK est débordée et son président, Kemal Türkler, lance un appel à la radio comme quoi les travailleurs ne doivent pas s’affronter à «l’honorable armée turque». Ce coup de frein va donner le feu vert à la réaction qui passe à l’offensive. Les militaires vont renverser le gouvernement Demirel et surtout s’attaquer aux travailleurs et travailleuses. C’est un coup d’Etat contre la classe ouvrière, à la différence des coups d’Etat précédents. S’installe alors un état d’urgence prolongé. Ce moment clé de l’histoire doit être rappelé et doit être le thème d’une éducation politique, de la construction d’une mémoire politique et d’un débat de stratégie.  Journée organisée par Bir-Kar de Lausanne

Dimanche 16 juin dès 13h30 Refuge du Laviau à Saint-Sulpice, rue du Centre 47  Journée organisée par Bir-Kar, Lausanne

Le Mouvement pour le socialisme, le site alencontre.org s’associent à cette commémoration.

http://alencontre.org/events/commemoration-de-la-resistance-proletarienne-de-turquie-des-15-et-16-juin-1970-lausanne-16-juin-saint-sulpice

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