Archive | Luttes ouvrières

26 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Lannion, Alcatel Lucent, journée d’action (LT)

Lannion, Alcatel Lucent, journée d'action (LT) dans Luttes ouvrières alcael-lannion

« Accélérez les reclassements pour éviter les licenciements coercitifs ! » C’est l’appel lancé à la direction d’Alcatel-Lucent France par les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC et CGT.

« Lors de la réunion de suivi du plan Performance du 5 septembre, la direction nous a indiqué qu’il restait 319 postes à supprimer concernant environ 40 catégories professionnelles. Pour les organisations syndicales, il semble évident que le nombre de volontaires qui permettrait d’éviter le plan coercitif ne sera pas atteint d’ici fin septembre. Le licenciement coercitif est une mesure inacceptable qui est en contradiction avec la « responsabilité sociale » dont se targue le groupe Alcatel-Lucent. Pour les salariés et leurs syndicats, la direction ne fait rien pour accélérer et faciliter les reclassements. »

Mobilisation jeudi « Ce mois de septembre est crucial : la situation de l’emploi est critique. Il faut donc tout mettre en oeuvre pour que les départs se fassent uniquement sur la base du volontariat et donc pour qu’un maximum de reclassements soient réalisés », poursuivent les syndicats. « Nous demandons à la direction de renoncer aux licenciements coercitifs et nous appelons les salariés à la mobilisation sur les sites, jeudi, pour soutenir cette revendication. »Des actions – manifestation, blocage et arrêt du travail – sont prévues à Lannion, comme dans les autres sites de l’entreprise. 26 septembre 2013 à 06h47

http://www.letelegramme.fr/local/cotes-d-armor/lannion-paimpol/ville/alcatel-lucent-journee-d-actionspour-accelerer-les-reclassements-24-09-2013-2244371.php

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26 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

PSA Rennes-la-Janais (LO)

PSA Rennes-la-Janais (LO) dans Luttes ouvrières lion-222x300

À l’usine de Rennes, à l’accord de compétitivité s’ajoute le plan de licenciements de 1 400 travailleurs, soit un quart de l’effectif.

Ce plan de licenciements, qui se déroule en deux phases (départs volontaires jusqu’à la fin de l’année et licenciements « contraints » début 2014), a déjà vidé l’usine de quelque 600 travailleurs. Ce sont pour la moitié des anciens de plus de 57 ans, qui partent dans le cadre du plan senior. Les autres, les plus jeunes, qui ne supportent plus les cadences infernales, partent avec un CDD quelque part ou une formation. Mais beaucoup pensent qu’on a atteint la limite du volontariat et redoutent d’être désignés et licenciés début 2014.

Malgré cette situation et malgré le travail de sape du SIA, de FO et de la CFDT, qui militaient contre le débrayage, 120 ouvriers ont débrayé le mercredi 18 septembre et circulé en cortège dans l’atelier du montage. Les travailleurs les plus combatifs étaient satisfaits. Ils ont pour objectif de se retrouver début octobre, après une semaine et demie de chômage, pour aller discuter et tenter de convaincre que tous ont les mêmes intérêts : non aux licenciements et non aux baisses de salaire ! Correspondant LO

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2356&id=33

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26 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

L’avenir des travailleurs, Montebourg s’en moque ! (LO)

L’avenir des travailleurs, Montebourg s’en moque ! (LO) dans Luttes ouvrières peit-montebourg

Interrogé sur la position du gouvernement à propos de l’entreprise Heuliez, menacée d’être déclarée en faillite par un tribunal, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a déclaré : « Ça fait trois fois qu’on a aidé ». Concluant : « Nous ne sommes pas là pour mettre des ressources rares dans des entreprises qui n’ont pas d’avenir ».

Montebourg et son gouvernement savent verser de l’argent aux patrons. Pour ça, les ressources ne sont pas « rares » ! Et les patrons peuvent empocher et continuer de supprimer des emplois. Ce qui a été le cas des propriétaires d’ Heuliez pendant des années. Ceux-ci peuvent partir sans avoir à restituer les sommes qu’on leur a données. Quant aux travailleurs et à leur avenir, c’est le dernier souci de Montebourg et de ses semblables. 24 septembre 2013

http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/breves/


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25 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Grève des femmes de chambre du Hyatt Paris Vendôme (Ccr)

Grève des femmes de chambre du Hyatt Paris Vendôme (Ccr) dans Luttes ouvrières img_9201-557fa

Quand les travailleuses surexploitées et opprimées se font entendre !

« Les bas salaires, il y en a marre ; le mal au dos, il y en a marre » et « Nous voulons le respect ; nous voulons la dignité ! » c’était quelques unes des consignes que l’on pouvait entendre ces derniers jours au 5 Rue de la Paix à Paris, devant le luxueux hôtel Hyatt. En effet, le 20 septembre, 65 employées d’un sous-traitant de cet hôtel, dont certaines chambres peuvent coûter 16 000 euros la nuit (plus que le salaire annuel d’une femme de chambre), entamaient une grève illimitée.

Leurs principales revendications étaient le paiement du 13e mois, la fin de la sous-traitance et l’embauche directe par l’hôtel, la fin des contrats à temps partiel, la fin des heures supplémentaires non payées et l’installation d’une pointeuse électronique. Les passants et encore plus les clients de l’hôtel restaient étonnés de voir ce groupe de salariées, dans une écrasante majorité des femmes immi- grées, manifester devant le Hyatt, dans une rue où en général règne « la paix sociale de la consommation de luxe ». Car il s’agit de salariées qui en général sont « invisibilisées » et méprisées. Et quand la misère sur laquelle le luxe se fonde est exposée au grand jour, la « sensibilité bourgeoise » est heurtée.

Cela d’autant plus que cette grève s’est déroulée pendant la « fashion week », ce qui faisait perdre beaucoup d’argent au Hyatt. Les salariées, avec le soutien de la CGT et de la CNT, ont organisé un « défilé de mode » des grévistes, une sorte de « contre-défilé », pour démontrer que « la mode n’est pas que celle des riches ».

Finalement, les grévistes ont obtenu satisfaction de certaines de ces revendications, notamment le paiement du 13e mois et des augmentations de salaires. Malheureusement, elles n’ont pas été intégrées comme des salariées du Hyatt mais simplement ré-embauchées chez un nouveau sous-traitant, comme cela se fait régulièrement dans ce cas pour enlever toute responsabilité à l’employeur réel, le Hyatt en l’occurrence. Ce n’est pas pour rien que les salariées chantaient : « La Française [des Services –le sous-traitant] voleur, Hyatt complice ! ».

Cependant, au-delà du résultat de cette lutte, il faut saluer le courage de ces travailleuses qui sont pratiquement toutes immigrées, embauchées dans des conditions très dures, à temps partiel, souvent amenées à faire des heures supplémentaires non payées comme telles ou pas payées du tout, soumises à un mépris constant de la part de la hiérarchie et des clients de cet hôtel luxueux. C’est un très bel exemple de lutte au cœur du Paris bourgeois, du Paris où l’impérialisme français vante sa richesse, mais aussi du Paris où le grand capital montre très clairement son caractère surexploiteur, machiste et raciste. La lutte des femmes de chambre du Hyatt pourrait sans doute encourager d’autres salariés à suivre leur exemple ! Bravo ! Philippe Alcoy 25/9/2013.

http://www.ccr4.org/Quand-les-travailleuses-surexploitees-et-opprimees-se-font-entendre

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25 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Rosporden, Boutet-Nicolas : l’avocat des salariés dénonce le « diktat » de la direction (LT+OF)

Rosporden, Boutet-Nicolas : l'avocat des salariés dénonce le

Les salariés des sites de Boutet-Nicolas menacés de fermeture par la Cecab, à Rosporden (29), étaient appelés à débrayer pour participer à une assemblée générale, ce mardi matin.

Les avocats du comité d’entreprise, Mes Brun et Le Guillou-Rodriguez, ont expliqué les raisons du blocage actuel des discussions avec la direction. Selon eux, la Cecab refuse d’intégrer dans le Plan de sauvegarde de l’emploi,  la question des saisonniers et celle de l’indemnité de sauvegarde de l’emploi pour favoriser les reclassements. Elle rejette aussi la confidentialité des échanges, « ce qui lui permettrait d’instru- mentaliser plus tard les différents propos », signale Philippe Brun, avocat rémois spécialisé dans ce type de combats. Il parle de « politique de la canonnière » et d’un « diktat » imposés par la Cecab et donne une chance sur deux à un maintien de l’activité à Rosporden.

http://www.letelegramme.fr/local/finistere-sud/quimperle-concarneau/concregion/rosporden/rosporden-boutet-nicolas-l-avocat-des-salaries-denonce-le-diktat-de-la-direction-24-09-2013-2245200.php

http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Rosporden.-Les-negociations-chez-Boutet-Nicolas-au-point-mort_40788-2231938_actu.Htm

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24 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Rassemblement de soutien aux grévistes de Gate Gourmet (l’Anticapitaliste.ch)

Rassemblement de soutien aux grévistes de Gate Gourmet (l'Anticapitaliste.ch) dans Europe topelement

Mercredi 25 septembre à 18h Place du Molard à Genève

Samedi, 3 h 30 du matin. C’est par deux douzaines de militant·e·s du Syndicat des services publics (SSP) qu’est accueillie l’employée de Gate Gourmet arrivée la première sur son lieu de travail. Après elle, les autres travailleurs et travailleuses de la nuit arrivent, les yeux bouffis de sommeil, mais au courant de la décision prise la veille par six assemblées de salarié·e·s: celle de faire grève.

C’est que, avec des profits en augmentation constante depuis trois ans, l’entreprise, spécialisée dans l’approvisionnement des avions en plateaux-repas, vient de licencier ses employé·e·s du site de Cointrin (GE) tout en leur proposant une réembauche sur la base d’un nouveau contrat individuel. Concrètement, le personnel doit choisir: ou accepter des réductions de salaire comprises entre 11 et 637 francs par mois, un départ à la retraite retardé, la diminution – d’un tiers – des indemnités pour travail irrégulier, la suppression des majorations pour heures supplémentaires ou… le chômage!

Et les sbires du patron… Ainsi, 70% des 86 membres du personnel ont reçu leur lettre de licenciement au 31 décembre et la proposition d’un réengagement aux nouvelles conditions. Ce n’est même pas «ou vous acceptez les nouvelles conditions ou c’est la porte»: c’est «la porte d’abord, on te reprendra ensuite si tu veux bien te plier à nos conditions»!

Décidé à lutter, le personnel doit toutefois faire face à une difficulté majeure: la peur. Cette peur de perdre son emploi qui prend au ventre même les plus déterminé·e·s. Car le patron a beau jeu: avec la quantité de sans-emploi actuellement sur le marché, il dispose d’un moyen de pression énorme. Et il s’en sert.

Ses sbires – une escouade de contremaîtres, de gardes-chiourme – étaient aussi là, à côté des gens du SSP, pour accueillir chaque nouvelle personne arrivant. Et lui signifier, sans périphrase, les termes de l’alternative: tu plies l’échine ou c’est le chômedu. Un rappel qui n’est pas resté sans effet pour la grande part de temporaires, de précaires, travaillant pour Gate Gourmet. Et c’est d’ailleurs aux temporaires, chômeurs et chômeuses entre deux jobs, que l’entreprise a eu recours pour remplacer les grévistes. Des temporaires dont certain·e·s ne remplissent pas les conditions de sécurité requises pour une entreprise qui a accès au tarmac…

Menace de licenciement, recours aux précaires, individualisation des contrats: la grève en cours chez Gate Gourmet réunit à elle seule tous les ingrédients d’une grève du XXIe siècle. Elle a besoin de soutien. Paolo Gilardi

Article paru dans L’Anticapitaliste n°96, 20 septembre 2013

http://www.gauche-anticapitaliste.ch/?p=10962#more-10962

Lire aussi: http://www.sspta.ch/documents/gate_gourmet.php

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24 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Les débrayages chez Peugeot (Mulhouse, Vesoul…) et leur signification (Essf)

Les débrayages chez Peugeot (Mulhouse, Vesoul...) et leur signification (Essf) dans Luttes ouvrières lion-222x300

Gros débrayage contre l’ANI, Accord national interprofessionnel, le  11 septembre 2013,  de 900 salariés de Peugeot Mulhouse.

Le plus important débrayage depuis 1989 – suivi par celui du site de Peugeot Vesoul (chef-lieu du département de la Haute-Saône, région de la Franche-Comté) – où cela n’était jamais arrivé – et d’autres de la grande majorité des usines du groupe, à des degrés divers d’importance, a rendu perceptible un triple phénomène plus ou moins occulté jusque-là.

Ce débrayage, bien qu’important par la participation, n’apparaîtra probablement pas dans les statistiques de grève car ces dernières ne mesurent que les conflits de plus d’un jour!  Et pourtant tant par l’usine où il s’est développé,  l’impulsion qu’il a provoquée dans le groupe PSA, l’attention des autres salariés et des médias et sa signification pour la période, ils est important!

Ce gros débrayage rend ainsi plus visible, à sa manière, des conflits du travail courts de ce type qui échappent à la statistique et à la visibilité par la faible taille des entreprises, mais qui sont déjà nombreux.  Ils  s’ajoutent aux conflits plus longs autour des fermetures et licenciements, qui ne sauraient qu’augmenter avec la multiplication et la dissémination des accords ANI – entre autres – à travers la France. Ce qui témoigne non pas d’une absence, mais d’un type de conflictualité différent.

Cette nouvelle conflictualité prépare peu à peu le terrain psychologique, social, politique et militant à une autre, d’un niveau qualitatif bien supérieur, qui peut éclater rapidement et de manière surprenante à partir de faits considérés comme divers à d’autres époques (arbres turcs, suicide tunisien, bébés bosniaques, foot et transports brésiliens…).

• Le caractère bref de ces conflits sur les salaires, les horaires et les conditions de travail s’explique par la pression conjuguée du chômage, des faibles salaires mais aussi par la perception diffuse qu’ont leurs auteurs de ne pas avoir à se battre simplement contre leur seul patron, mais à devoir affronter le patronat, le gouvernement et même plus généralement une « crise » capitaliste à dimension internationale.

Or, constatant qu’aucune des grandes organisations ouvrières, politiques et syndicales, ne se situe à ce niveau, ils ne peuvent que protester et pas encore s’engager dans une véritable grève, sans avoir constaté auparavant qu’ils ont le nombre et l’état-major pour cela. Mais c’est cette exploration qui est en cours actuellement. Et c’est dans ce cadre que nous devons situer notre action.

Ainsi on a pu mesurer à Peugeot Mulhouse que bien des salariés qui ont débrayé n’avaient pas une connaissance exacte des mesures avancées par le patron, mais débrayaient sur ce « bruit de fond » parce qu’ils voulaient protester contre la dégradation générale de leurs conditions de vie et travail.  Mais ils protestaient aussi contre la hausse des impôts, contre les différentes mesures récentes et plus généralement contre le gouvernement et sa politique d’austérité. Ainsi les travailleurs de Peugeot Sochaux, en particulier les jeunes, qui étaient assez nombreux à la manifestation du 10 septembre sur les retraites, scandaient-ils un slogan politique : « Hollande à la chaîne ! »

Ainsi a-t-on pu mesurer par l’importance des cortèges d’ouvriers de Peugeot le 10 septembre, à Sochaux, à Valenciennes et comme cela devait se passer à Mulhouse si le mouvement n’avait pas été déplacé au 11 septembre, que beaucoup de salariés utilisaient la journée d’action des retraites pour faire entendre leur ras-le-bol général.

On avait déjà constaté cette tendance en 2010. Elle ne peut que s’être amplifiée aujourd’hui. La mobilisation sur les retraites peut prendre ainsi un caractère tout à la fois unificateur d’un grand nombre de brefs mouvements actuels sur des sujets divers et notamment l’ANI, mais aussi celui politique de dénonciation de la politique gouvernementale. Nous devons comprendre que la situation peut alors rapidement permettre aux travailleurs les plus avancés de se situer au niveau d’une conscience nationale et internationale des conflits actuels, de leurs causes et leurs trajectoires.

• A Peugeot Vesoul, le conflit qui a été le plus important, relativement, au niveau du groupe (deux débrayages de 4 à 500 salariés pour une usine de 3000), aucun syndicat n’a appelé au mouvement. C’est un tract seul n’ayant pas d’autre objectif qu’informer, avisant les salariés du petit recul du patron après le débrayage de Mulhouse, qui a mis le feu aux poudres.

Le débrayage prévu par la CGT au 25 septembre sur le groupe a été ramené au 18 septembre sous la pression des salariés. A Peugeot-Mulhouse, alors que la CFDT et la CFTC avaient appelé au premier débrayage mais pas au second – et qu’ils s’apprêtent à signer l’accord – le slogan le plus repris lors du second débrayage, certes par un milieu restreint et proche de la CGT (120 salariés lors du second débrayage le 18 septembre), a été « les syndicats pourris, on n’en veut pas ».

Cela témoigne que même dans le désir d’unité syndicale, les ouvriers ne suivent pas tant les syndicats qu’ils les utilisent, ce qui caractérise tout particulièrement la période jusqu’au niveau politique, même si cette tendance existait déjà auparavant. Les ouvriers de Peugeot Mulhouse ont saisi l’occasion qui leur était donnée par le fait – rarissime dans cette usine – que la CFDT et la CFTC, aient appelé à débrayer, sous la pression de leurs syndiqués et de quelques ouvrières qui s’étaient mises en grève spontanément .

Ils ne se font pour autant guère d’illusions sur ces syndicats de « services ». Ainsi, ils font moins attention qu’auparavant aux revendications et aux objectifs avancés par les organisations syndicales (et politiques) dans leurs appels à la mobilisation, à propos de l’ANI comme des retraites. Ils y mettent leur propre contenu et leurs propres objectifs, ceux que leur semble nécessiter une réponse à la situation générale. Et demain, si le mouvement prend un caractère plus large, leur propre organisation, assemblée générale, coordination, etc.

Le gros débrayage de Peugeot montre une conflictualité réelle, mais invisible, un besoin non satisfait de coordination et politisation de cette conflictualité et la possibilité rapide du dépassement du cadre proposé par les dirigeants du mouvement social actuel.

Il existe un courant, un mouvement politique et social qui trace son chemin dans les esprits et se lit dans une multitude de petites luttes diverses, comme dans les phénomènes politiques généraux, certes encore souterrain, peu visible, y compris à ses propres participants, mais bien réel et destiné à s’amplifier. C’est ce mouvement que nous devons nous attacher à rendre visible et conscient pour le plus grand nombre.

CHASTAING Jacques 21 septembre 2013

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article29836

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23 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Peugeot : avertissement général

Peugeot : avertissement général dans Luttes ouvrières lion

Avec la mise en œuvre de l’ANI – la compétitivité –, PSA organise un recul social considérable. Mais le ras-le-bol et la colère accumulés ne sont pas loin…
Déjà bloqués en 2013, les salaires le seront en 2014 et probablement 2015 et 2016. Le patron supprime la prime d’ancienneté pour ceux qui ont plus de 20 ans d’entreprise, la prime de rentrée et la subrogation des indemnités de la Sécurité sociale, qui évite les trous sur la paie en cas de maladie. Il ne paie les samedis travaillés qu’en fin d’année avec une majoration de 25 % au lieu de 45 %, et seulement ceux non compensés par des jours non travaillés. Il réduit la majoration de nuit. Le chômage partiel n’est indemnisé qu’à 70 % au lieu de 75 %. Au total, une perte de 1 000 à 1 200 euros par an.
En cas de réorganisation ou de manque de travail, Mulhouse-Sochaux-Vesoul, comme d’autres zones, est considéré comme un seul établissement. Les mutations régionales sont donc la règle, comme les prêts de personnel sur toute la France. La direction annonce tous les samedis travaillés sur une des deux chaînes de Mulhouse… et des périodes de chômage sur l’autre. Et il reste encore à « discuter » la flexibilité, « l’overtime » qui permet de prolonger les horaires de 1/2h ou de 1h en fin de poste, prévenus le jour même ou la veille, la perte de jours de RTT, etc.
Premiers reculs La CFDT et la CFTC veulent signer l’accord… Mais la direction ne donne rien leur permettant de le justifier. Le mécon- tentement des salariés et de leurs syndiqués a amené ces syndicats, ce qui est exceptionnel, à appeler à débrayer une heure à Mulhouse le mercredi 11 septembre. La CGT, qui lutte depuis des mois sur le sujet, a rejoint cet appel après avoir déjà appelé à utiliser la journée du 10 sur les retraites pour dénoncer l’accord : 900 travailleurs – le plus gros débrayage depuis la grève de 1989 – s’en sont saisis pour refuser l’accord.
Mais bien des grévistes ont exprimé leur colère sans avoir étudié plus que cela les mesures de PSA, manifestant ainsi leur ras-le-bol de la hausse des impôts, des prix et de la politique de Hollande. Cet état d’esprit a été entendu dans le groupe puisque le débrayage à Mulhouse a été suivi à Sochaux où le directeur avait déjà été été hué par des milliers de salariés, qu’un appel est lancé à Tremery, et que sous cette pression, la journée d’action CGT sur le groupe PSA du 25 septembre est avancée au 18.
Surprise et inquiète, la direction a aussitôt annoncé quelques reculs. Ainsi, le patron maintient la prime de rentrée, renonce à la baisse de celle de nuit et revient partiellement sur l’ancienneté. Insuffisant, puisque, à cette annonce, l’emboutissage de nuit à Mulhouse a à nouveau débrayé, et que l’usine de Vesoul est bloquée, ce qui n’est jamais arrivé. Pour les salariés, très contents des débrayages, c’est loin de faire le compte.

Surtout du fait que c’est de tout qu’ils en ont marre : horaires, salaires, travail, retraites, austérité, gouvernement… Des débrayages qui ont donc changé l’ambiance et annoncent peut-être pour demain, dans ce contexte de multiplication des plans de compétitivité, un changement plus général et une suite bien plus large.

Correspondant Peugeot-Mulhouse Vendredi 20 septembre 2013 Publié dans : Hebdo L’Anticapitaliste – 209 (19/09/2013)

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23 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Bangladesh : émeutes des ouvriers du textile (Jdd)

Bangladesh : émeutes des ouvriers du textile (Jdd) dans International bengla

Des dizaines de milliers d’ouvriers du textile au Bangladesh ont bloqué des rues, mis le feu à des usines et se sont heurtés à la police lundi, exigeant un salaire mensuel minimum équivalent à 100 dollars.

Jusqu’à 200.000 ouvriers ont manifesté lundi pour le troisième jour consécutif, selon Abdul Baten, chef de la police du district de Gazipur, près de la capitale Dacca, où plusieurs centaines d’usines textiles sont implantées. Quelque 300 usines ont été fermées pour prévenir toute attaque d’usines de la part de manifestants, a précisé son adjoint, Mustafizur Rahman.

« La situation est très volatile. La police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour disperser les ouvriers incontrôlables », a-t-il ajouté, précisant que plusieurs dizaines d’ouvriers et quelques policiers avaient été blessés. Les manifestations contre les faibles salaires et les mauvaises conditions de travail ont secoué le secteur de l’habillement du Bangladesh depuis l’effondrement en avril du Rana Plaza, qui a tué plus de 1.100 personnes. Dans le faubourg de Savar, où l’immeuble s’est effondré, des ouvriers en colère ont mis le feu à au moins deux usines, a déclaré Reaz-Bin-Mahmood, vice-president de l’association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh.

Le Bangladesh est le deuxième exportateur de vêtements au monde, fournissant notamment des grands noms tels que l’américain Walmart, le français Carrefour ou encore le suédois H&M. Pilier de l’économie, le secteur avec ses 4.500 usines représente 80% des exportations annuelles s’élevant à 27 milliards de dollars.   23/09/2013 – 09:27

http://www.lejdd.fr/International/Depeches/Bangladesh-emeutes-des-ouvriers-du-textile-630440

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22 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

«Il faudrait que les personnes chargées d’évaluer la pénibilité passent une journée derrière une caisse pour le comprendre» (Al’e)

«Il faudrait que les personnes chargées d’évaluer la pénibilité passent une journée derrière une caisse pour le comprendre» (Al'e) dans Luttes ouvrières penibilite1

A 47 ans, cette «hôtesse de caisse» dans un hypermarché près de Nantes espère voir la pénibilité de son métier reconnue dans le cadre de la réforme des retraites.

Sylvie Gaillard a passé la moitié de sa vie derrière une caisse de supermarché. Des années à répéter les mêmes gestes, à soulever, pousser et mettre en sachet toutes sortes de produits. «Aujourd’hui, je suis cassée de partout», confie cette femme de 47 ans. «Je ne sais plus comment calmer mes douleurs.» Opérée à deux reprises des épaules, cette mère de deux enfants de 18 et 24 ans est en arrêt pour maladie profession- nelle depuis plus d’un an.  «Après mon opération, en 2012, j’ai fait de l’algodystrophie, explique-t-elle. J’ai mal au niveau des bras, des mains et des épaules et je vais peut-être devoir me faire opérer du canal carpien.» Difficile, dans ces conditions, d’envisager l’avenir avec sérénité. A ses yeux, son métier cumule deux principaux facteurs de pénibilité: les horaires de travail et la manutention.

Horaires et charges à porter «Le plus dur à vivre, ce sont les horaires, qui ne sont jamais les mêmes d’une semaine à l’autre, explique cette déléguée syndicale CFTC. On peut très bien travailler trois heures une journée, dix le lendemain, commencer dès 7h50 le matin ou finir vers 22h15 le soir.» De quoi compliquer la vie quotidienne et familiale. «Allez trouver une nourrice prête à garder votre enfant jusqu’à 22h30, poursuit-elle. Et quand vous travaillez le samedi, pas question d’aller voir votre fils jouer au football.»

Seconde difficulté du métier: porter des charges tout au long de la journée. «A la fin, cela se compte en tonnes», lance Sylvie, qui reconnaît quelques avancées ces dernières années, comme la fin de l’ensachage des denrées, les caisses équipées de roulettes pour faire glisser les produits et le fait que les gros volumes puissent rester au fond du caddie. «Physiquement, ça use, poursuit-elle. Combien de fois me suis-je levée le matin sans parvenir à serrer les poings… Il faudrait que les personnes chargées d’évaluer la pénibilité passent une journée derrière une caisse pour le comprendre.»

Départ anticipé à la retraite Si elle devait bénéficier de la mise en place du compte de pénibilité, Sylvie sait déjà quelle modalité elle choisirait entre un départ anticipé, un passage à temps partiel ou une reconversion. «Je ne travaille que trente heures par semaine. Alors je ne me vois pas réduire davantage mes horaires, tranche-t-elle. Quant à la reconversion, j’ai déjà donné. J’étais auparavant coiffeuse et j’avais dû changer de métier à cause des allergies.»

Sylvie opterait donc sans doute pour un départ anticipé à la retraite. «Mais avec quel niveau de pension?» s’inquiète-t-elle. Pour l’heure, elle espère retrouver des forces et reprendre le chemin de son hypermarché à un poste adapté. «La solidarité entre collègues est très forte et j’adore le contact avec les clients, même si on les sent de plus en plus pressés, confie-t-elle. Récemment, je suis venue faire des courses sur mon lieu de travail. Un vieux monsieur m’a reconnue et en avait les larmes aux yeux. Il croyait que l’on m’avait licenciée…»

Qui fait un travail pénible?

Contraintes physiques: en 2010, 39,1% des salariés du privé subissaient au moins une contrainte physique intense, notamment dans l’agriculture (54,3% des salariés), la construction (51,8 %), les commerces et transports (44,8%) et l’industrie (41,2%). 10,6 % des salariés du privé portent des charges plus de dix heures par semaine, 20,8 % supportent des contraintes posturales plus de deux heures, 9,1% pratiquent des gestes répétitifs plus de vingt heures.
Environnement physique agressif: 5,6% des salariés du privé supportent des bruits supérieurs à 85 dB vingt heures ou plus par semaine, dans l’industrie (16,8%), la construction (10,7%) et l’agriculture (10,2%). 14% des salariés sont exposés à au moins trois produits chimiques, notamment dans la construction (29,2%), l’industrie (21%), et l’agriculture (19,8%).
Rythmes de travail: 13,9% des salariés du privé travaillent de nuit, notamment dans l’industrie (19,9%), l’agriculture (15,7%) et le commerce et les transports (15,5%).
Source: Les risques professionnels en 2010, Dares, février 2013.

Publié par Alencontre le 22 – septembre – 2013 Par Florence Pagneux Article publié dans le quotidien français La Croix, en date du 18 septembre 2013

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