Archive | Luttes écolos en Bretagne

24 janvier 2023 ~ 0 Commentaire

splann! (méthanisateur)

methanisation

Jamais mieux servi que par soi-même

Evalor : juge et partie

Dans les Côtes-d’Armor, un méthaniseur partiellement construit par Evalor présente différents dysfonctionnements et est sommé de se remettre aux normes. Et c’est cette société, présidée par l’éleveur porcin Philippe Bizien, qui devra évaluer la mise en conformité de l’installation après travaux : juge et partie ! 

Mis en demeure en 2021 suite à des « dysfonctionnements majeurs avec atteinte à l’environnement et à la sécurité », le méthaniseur de la SARL CH4 Énergie du site Launay, à Plaintel (22), était à l’ordre du jour du Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) d’octobre 2022. Selon ce dernier, les dysfonctionnements (moteurs et agitateur cassés, bâche déchirée, poteau de soutien du digesteur cassé…), ont mis l’éleveur de porcs bio propriétaire de l’installation en grande difficulté.

Ce méthaniseur a été en partie construit par Evalor qui revendique sa position de « premier constructeur breton d’unité de méthanisation ». Observons que la société a installé, en juin 2022, un nouveau président, Philippe Bizien, président du Comité régional porcin jusqu’en 2022 et d’Evel Up, deuxième coopérative porcine de France (sociétaire d’Evalor à 70 %), est surtout le propriétaire de la méga-porcherie de Landunvez (29), Avel vor, sur laquelle Splann ! a enquêté pendant plusieurs mois.

Entendu par le Coderst, le propriétaire du méthaniseur de Plaintel assure que des travaux – payés de sa poche et supervisés par Evalor -, sont en cours pour remédier aux dysfonctionnements.

Malgré les doutes sur la viabilité de l’exploitation et « au vu des efforts fournis par l’agriculteur », le conseil a finalement décidé de réduire l’activité du méthaniseur au minimum plutôt que de l’arrêter, en attendant sa mise en conformité. Une conformité qui devra être évaluée par… Evalor, en qualité de bureau d’études.

Interrogée sur ce possible conflit d’intérêts, la société nous répond que « les soucis techniques relatés par le propriétaire ne sont pas en relation avec des équipements fournis par Evalor, à l’exception d’un défaut ponctuel d’alarme qui a été immédiatement corrigé ».

102 C’est le nombre d’installations construites ou en projet, portées par Evalor, dont une majorité implantée en Bretagne.

« Une société indépendante aurait été préférable pour le suivi de ce dossier, la société Evalor semblant être à l’origine du problème de conception. »

Francis Nativel, secrétaire général d’Eau et rivières de Bretagne. Extrait du compte rendu du Coderst des Côtes-d’Armor du 13 octobre 2022.

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16 janvier 2023 ~ 0 Commentaire

callac (npa)

 

Flics défendant une réunion d’extrême droite à Callac le 5 novembre 2023.

Jours sombres à Callac !

À Callac, centre Bretagne, petite ville des Côtes-d’Armor (22) le projet « Horizon » porté par le fonds de dotation « Merci » visant à accueillir et permettre l’insertion d’un certain nombre de réfugiéEs, soutenu par le maire et la majorité du conseil municipal, a été abandonné en ce début janvier sous la pression et les menaces de l’extrême droite.

Menaces et terreur

Celle-ci, tout particulièrement « Reconquête » du sinistre Zemmour a, dès l’annonce du projet et son début de concrétisation, lancé une véritable guerre à coups de mensonges (« immigrationnisme », « grand remplacement »), de menaces de viol et de mort contre des éluEs et des habitantEs.

C’est un véritable climat de terreur que les identitaires racistes et fascistes ont entretenu durant plusieurs mois, rameutant leurs groupes de nazillons d’un peu partout en France, ainsi que des orateurs nationaux dont Gilbert Collard.

Ils ont organisé des rassemblements au pied de la mairie, conspuant le maire et les soutiens au projet mais aussi pratiquant l’intimidation physique et les menaces par voie de tracts et de tags.

Riposte

Si à plusieurs reprises, comme le 17 septembre et le 5 novembre, des manifestantEs, dont les camarades du NPA des Côtes-d’Armor (22) et du Finistère (29), se sont rassembléEs et ont manifesté bien plus nombreux que les fascistes, en soutien au projet et aux réfugiéEs, les dépôts de plainte des éluEs menacéEs n’ont connu aucune suite sinon de se protéger eux-mêmes.

Danger

L’épisode vécu à Callac n’est ni anecdotique ni secondaire.

Le recul du maire sous les injonctions menaçantes et le silence de services de l’État signe une défaite face à la violence de l’extrême droite qui peut malheureusement, dans le climat délétère que nous subissons, en appeler d’autres.

Si les opposantEs aux racistes et fascistes se sont manifestéEs massivement (plusieurs centaines), ils et elles n’ont trouvé en face d’elles et eux que les gendarmes et les gaz lacrymogènes protégeant le périmètre alloué aux fascistes de Reconquête, de Riposte laïque, de l’Action française et des identitaires.

Ces derniers ont obtenu gain de cause et s’en félicitent pour poursuivre leur chemin de haine et d’exclusion à Callac mais aussi ailleurs.

Résistance !

Face à ce péril, il est temps, grand temps que l’ensemble de notre camp social, du mouvement ouvrier et démocratique, des antifas, se ressaisissent et opposent un front unique large et déterminé, s’inspirant des leçons du passé, pour contrer les tenants de la peste brune et développer une solidarité sans faille avec les migrantEs et réfugiéEs, celles et ceux qui militent à leur côté pour la liberté de circulation et d’installation.

La peur doit changer de camp ! Ne laissons pas la gangrène raciste et fasciste envahir notre quotidien.

Lundi 16 janvier 2023

https://lanticapitaliste.org/

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09 janvier 2023 ~ 0 Commentaire

écoterrorisme (basta)

écoterrorisme (basta) dans Altermondialisme

« Écoterrorisme » : Les luttes écologiques dans le viseur du ministère de l’Intérieur ?

Rapport des renseignements territoriaux, menaces de dissolution, filatures, surveillance téléphonique, procès… Dans cette tribune, des centaines de personnalités et 90 organisations dénoncent la répression des militants et se portent solidaires.

Mardi 20 décembre dernier, au début des vacances de Noël les plus chaudes jamais enregistrées, le journal Le Parisien publiait les bonnes feuilles d’un mystérieux rapport des Renseignements Territoriaux, « fuité » à dessein, sous le titre tapageur : « l’inquiétant virage radical des activistes écologistes ».

Cette étrange habitude des « services de sécurité » français de communiquer, sans en avoir l’air, sur leurs intentions, sonne une fois encore comme un test en vue d’une nouvelle salve répressive. Un test qui s’adresse en réalité à chacun.e d’entre nous, qui avons participé, d’une manière ou d’une autre, aux luttes écologistes des dernières années.

Ce « virage radical » des écolos serait donc le fait des manœuvres cachées d’un regroupement d’« ultra-gauche » récemment converti à la cause écologiste, sournoisement dissimulé sous l’enseigne « Les Soulèvements de la Terre » [1], et non le signe de la radicalité de la situation dans laquelle nous sommes toutes et tous prises jusqu’au cou.

La multiplication des actions de résistance écologique ou paysanne ces dernières années s’expliquerait par l’agitation de quelques « vieux routiers  » de Notre-Dame-des-Landes, tout à leur appétit insatiable d’actions « violentes », plus que par un sursaut de dignité, venant d’un peu partout, devant l’écrasante évidence de la catastrophe. Rien à voir non plus, si on en croit ce rapport, avec la complaisance manifeste des gouvernements successifs vis-à-vis des respon-sables identifiés de cette catastrophe, ni avec la macabre fuite en avant de l’industrie du béton ou du lobby agro-industriel.

« L’embarras des stratèges du maintien de l’ordre »

Qu’importe les appels à actions signés et relayés par des centaines d’organisations écologistes, de la société civile, de fermes, d’associations citoyennes, de collectifs locaux en lutte, de personnalités de tous horizons, qui ont accompagné les récentes mobilisations populaires contre l’accaparement des terres, de la ressource en eau, ou contre l’artificialisation des sols. Ce foisonnement tonitruant qui ne cesse pourtant de grandir, ne serait que l’écran de fumée venant protéger une poignée d’activistes radicalisés, bien décidée à entraîner tout le « légitime mouvement pour la préservation de la planète » dans sa chute.

La ficelle est usée mais pourrait encore servir : identifier une fraction du mouvement en cours, l’isoler et la désigner comme l’agent infectieux, dont il faut à tout prix s’écarter au risque d’être à son tour écrasés.

L’éternel retour de la triste figure de la Sous-Direction Anti-Terroriste (Sdat) dans les enquêtes qui touchent aux luttes sociales, paysannes et écologiques – à l’occasion d’une nouvelle action collective contre le cimentier Lafarge condamné aux États-Unis pour sa collaboration avec Daesh [2] – fait figure de renversement ubuesque. Préparé par les sorties du ministre de l’Intérieur sur l’« éco-terrorisme », ce glissement cache mal l’embarras des stratèges du maintien de l’ordre, qui, ne sachant plus ou donner de la tête, en cherchent une à couper.

« L’attentisme criminel de ceux et celles qui ont le pouvoir d’arrêter la machine »

« L’arme du gouvernement, la dissolution », annonce fort de ses sources le journaliste du Parisien. Mais que s’agirait-il donc de dissoudre ?

On comprend bien au vu des récents tours de force réalisés, entre autre en son nom, pour la défense concrète des terres et de l’eau, que « les Soulèvements de la Terre » est un coupable tout indiqué. Ce mouvement de convergence inédit entre paysan.nes, jeunes urbains, écologistes et syndicalistes a en effet le mérite d’avoir un nom, un site, un compte Twitter, des rendez-vous publics réguliers et même, selon la note des RT, un compte en banque… Un bon gros nez au milieu de la figure qui, on dirait, n’attend que d’être dissout.

Seulement voilà, nous qui signons cette tribune, ne croyons pas en cette fable, et nous savons de quoi nous parlons. Pour avoir participé à certaines manifestations, pour en avoir organisé d’autres, pour avoir signé des appels, des tribunes, accueilli des réunions, participé à la logistique de tel ou tel campement, ou à des manifestations interdites, pour nous être aussi parfois joyeusement munis de cutters, de marteaux ou de sécateurs pour autre chose que pour bricoler, pour avoir parfois simplement souri à l’idée de leur usage possible… nous savons qu’il n’est nul besoin de comité central, ou de cercle de stratèges aguerri.e.s, pour reconnaître autant l’urgence absolue de la situation, que l’attentisme criminel de ceux et celles qui ont le pouvoir d’arrêter la machine.

Nous savons aussi que nous n’avons pas peur de ces gens vêtus de blancs de protection ou de bleus de chauffe qu’on nous montre désormais à la télé, après des années de surdité du gouvernement face aux luttes écologistes.

Nous ne pouvons d’ailleurs leur donner tort quand nous les entendons affirmer que leurs actions de « désarmement » sont un élément essentiel de toute stratégie conséquente pour freiner, enrayer, stopper les projets qui bétonnent les sols, s’accaparent les terres ou empoisonnent les rivières.

Mieux que ça, nous aimerions parfois en être, si nous en avions l’occasion ou si nos fonctions, notre santé ou nos situations de famille ne nous requéraient pas ailleurs. Car leurs gestes, leur précision, leur détermination joyeuse, nous parlent infiniment plus que les grimaces du ministre de l’Intérieur quand il verse des larmes de crocodile sur les barrières cassées d’un chantier, sur la mise à l’arrêt temporaire d’un site industriel hautement polluant, ou sur les dommages économiques subis par telle ou telle entreprise multinationale écocidaire.

« Celles et ceux qui voient l’ombre de la répression obscurcir leur part du ciel ne seront pas seul.e.s »

Nous voyons déjà pleuvoir les convocations, les mises en accusation, les passages à tabac, les procès, sur les militants de Bassines Non Merci, de la Confédération Paysanne ou des Soulèvements de la Terre, sur des manifestants qu’on est parfois venu chercher jusque sur leur lit d’hôpital, pour les mettre en garde à vue. Les premiers procès de la lutte contre les bassines, celui qui a eu lieu le 28 novembre, et ceux qui se tiennent les 5 et 6 janvier 2023 à la Rochelle et à Niort, sont à ce titre exemplaires.

Les dossiers d’instruction pouvant aller jusqu’à 1 500 pages témoignent de la surveillance, notamment téléphonique, de centaines de personnes. A cela s’ajoute des filatures, des dispositifs de vidéo surveillance cachés devant les maisons de militant.es, des dizaines de gardes à vue et une cinquantaine d’auditions libres.

Et nous voyons venir, puisqu’on nous le dit jusque dans les pages du journal, que la simple participation à ces manifestations, à ces réunions, à ces regroupements, sera bientôt non seulement illégale mais répréhensible. Ces gestes et ce qu’ils appellent de transformations, sont pourtant de ces moments qui dessinent un avenir possible.

Alors depuis tous les endroits où nous nous trouvons, nous nous apprêtons à nous porter solidaires, à dire que, nous aussi, nous en sommes, quand bien même ce ne serait qu’en pensée. Et que celles et ceux qui voient l’ombre de la répression obscurcir leur part du ciel ne seront pas seul.e.s, car nous sommes déjà là….

Tribune 9 janvier 2023

https://basta.media/

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09 janvier 2023 ~ 0 Commentaire

soulèvement de la terre

https://lessoulevementsdelaterre.org/

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08 janvier 2023 ~ 0 Commentaire

eelv (jdd)

verts-schtroumpf

Retraites : l’écologiste Marine Tondelier appelle à descendre dans la « rue » mais craint « la répression »

La nouvelle secrétaire nationale d’Europe Écologie les Verts, Marine Tondelier, sera dans la « rue » contre la réforme « idéologique » des retraites, mais redoute que le gouvernement veuille « dissuader d’aller manifester avec des répressions fortes ».

La nouvelle secrétaire nationale d’Europe Écologie les Verts a été très claire ce dimanche sur la réforme des retraites dont les mesures doivent être dévoilées mardi par Élisabeth Borne. Les écologistes descendront dans la « rue », car c’est là que « va se passer le débat », a expliqué Marine Tondelier sur Franceinfo et Le Monde. Mais pour autant, la successeure de Julien Bayou « pense que le gouvernement va tout faire pour nous dissuader d’aller manifester avec des répressions fortes ».

Une réforme « idéologique » et « anti-sociale »

« C’est pour ça que c’est très important de faire confiance aux syndicats. On a besoin d’eux pour gagner dans la rue car il faudra mobiliser le monde du travail. La première manifestation doit être réussie, il faut que le monde de travail se mobilise bien. (…) J’attends qu’ils (les syndicats) fixent la date, je serai au rendez-vous », a ajouté la secrétaire nationale d’EELV.

Pour organiser la riposte, une intersyndicale se tiendra mardi soir, directement après les annonces de la Première ministre.

Marine Tondelier estime que cette réforme est « idéologique », « anti-sociale » et au « service d’une classe » favorisée. Et « l’histoire d’aucune petite pension en dessous de 85% du Smic, c’était dans la loi Fillon en 2003 (…) On va redébattre d’une mesure votée en 2003, ce serait ça le compromis », a-t-elle argumenté.

Pour la patronne des Verts, le combat contre la réforme des retraites peut représenter une « superbe opportunité » pour la coalition de gauche Nupes (LFI, PS, EELV, PCF) : « Sur le tas, on va devoir faire l’expérience de travailler ensemble », a-t-elle expliqué.

Thibault Nadal  08/01/2023

https://www.lejdd.fr/

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08 janvier 2023 ~ 0 Commentaire

chloredécone (npa)

Chlordécone : l’État français ni responsable ni coupable ?

Les juges d’instruction du pôle Santé publique du tribunal judiciaire de Paris ont donc suivi docilement le Parquet en prononçant, lundi 2 janvier, une ordonnance de non-lieu face aux plaintes déposées pour l’empoisonnement au chlordécone. Les grands propriétaires des bananeraies et l’État colonial français qui a autorisé, par des décrets dérogatoires successifs, l’empoisonnement de 92% des MartiniquaisES et 95% des GuadeloupéenEs ne sont ni responsables ni coupables.

Le chlordécone était interdit aux USA depuis 1976, classé cancérigène par l’OMS dès 1979, mais les grands propriétaires des bananeraies ont obtenu de l’État français, par des décrets dérogatoires successifs, l’autorisation de polluer et d’empoisonner les AntillaisES, leur terre et leur eau jusqu’en 1993. Avec ce non-lieu, l’État français s’est ainsi absous lui-même.

Dans leur appel du 28 mai dernier, le collectif martiniquais des organisations, prévoyant déjà ce déni de justice, appelait à la continuation de la lutte devant les tribunaux et dans la rue pour la justice, les réparations collectives prises intégralement en charge par l’État français et les profiteurs de l’empoisonnement.

« L’ensemble des avocats a l’intention de continuer les procédures, c’est-à-dire de contester cette décision. Ils vont faire appel et, si l’appel ne va pas dans notre sens, de contester devant la Cour de cassation et d’aller s’il le faut devant les instances européennes » ​a déclaré le 6 janvier Philippe Pierre-Charles, membre du collectif Lyannaj pou Dépolyé Matinik.

Le NPA est et restera au côté des AntillaisES face à cette nouvelle manifestation du mépris néocolonial, et se tient disponible pour la construction de toute initiative de solidarité.

Montreuil, le 7 janvier 2023

https://nouveaupartianticapitaliste.org/

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07 janvier 2023 ~ 0 Commentaire

eau (npa)

haddock eau

Déclin alarmant des réserves d’eau en Europe

« La situation des eaux souterraines, cachées des yeux de tous, l’est encore plus », d’après l’hydrologue Jay Famiglietti, directeur de l’Institut mondial pour la sécurité de l’eau à l’Université de la Saskatchewan, au Canada.

Famiglietti et ses collaborateurs ont analysé vingt ans de données issues des missions satellites GRACE, fruits d’une collaboration entre les États-Unis et l’Allemagne, afin de déterminer les variations en eau douce des réserves du continent européen.

Les satellites jumeaux de la mission GRACE ont mesuré les changements gravitationnels de la Terre pour évaluer le volume des grandes réserves de la planète, telles que l’eau stockée sous terre dans les aquifères, l’eau qui coule à la surface dans les lacs et les rivières, ou encore l’eau sous forme solide dans les inlandsis et les glaciers. Plus il y a d’eau, plus la force gravitationnelle est importante.

Les résultats indiquent un appauvrissement régulier, entre 2002 et 2022, du volume d’eau dans les aquifères, ces roches et strates poreuses situées sous terre qui stockent la majeure partie de l’eau douce non gelée de la planète. Chaque année, la plupart des aquifères du continent (hormis quelques exceptions comme en Scandinavie) perdent plus d’eau qu’ils n’en récupèrent par le biais des précipitations et autres phénomènes, affirme Famiglietti.

Les chercheurs estiment que l’Europe perd en moyenne près de 84 gigatonnes d’eau par an depuis le début du 21e siècle. C’est un taux alarmant, selon Famiglietti. Il correspond approximativement à la quantité d’eau contenue dans le lac Ontario, ou à 5 fois le débit annuel moyen du fleuve Colorado dans le Grand Canyon.

Une telle ampleur (1 gigatonne correspond à 1 milliard de tonnes d’eau) nous est presque impossible à appréhender. C’est pourtant bel et bien à cette échelle qu’agit actuellement le changement climatique.

Extrait de Cynthia Barnett, « Crise de l’eau en Europe : la situation est plus grave que ce que l’on pensait », nationalgeographic, 15 décembre 2022.

Samedi 7 janvier 2023

Cynthia Barnett Hebdo L’Anticapitaliste

https://lanticapitaliste.org/

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07 janvier 2023 ~ 0 Commentaire

climat bzh (fr3)

breiz

Changement climatique: la Bretagne en première ligne, et ce n’est peut-être qu’un début

Et si l’année 2022 inédite que nous avons connue sur le plan climatique devenait banale d’ici 2050 ?

Météo France vient de publier son bilan 2022, et il est sans appel : l’année que nous venons de traverser « est la plus chaude que la France métropolitaine ait jamais mesurée ». Entre températures records, sécheresse et phénomènes climatiques violents, la Bretagne ne cesse d’observer ces changements climatiques. Et d’après les spécialistes cela devrait s’amplifier.

L’année 2022 a été marquée par des phénomènes météo exceptionnels : sécheresse, incendies, orages violents, notamment en Bretagne.

La température moyenne sur l’ensemble de l’année en France s’élève à 14,5 °C. Du jamais vu.

A Brest, nous sommes 1,1 °C  au dessus de la température moyenne de la période de référence 1991-2020. Pour la pluviométrie en revanche, c’est un déficit de 13%.

Dans son rapport publié ce 6 janvier, Météo France n’hésite plus à employer le mot de « changement climatique »:

« L’année 2022 est la plus chaude que la France métropolitaine ait jamais mesurée. Ponctuée d’extrêmes climatiques, 2022 est un symptôme du changement climatique en France. Remarquable dans le climat actuel, elle pourrait devenir “normale” en 2050″

Météo France Bilan annuel 2022

Un climat méditerranéen pour la Bretagne

Cette année 2022 pourrait donc bien être un classique d’ici quelques décennies.

Pour 2050, les climatologues parlent pour la Bretagne d’un climat méditerranéen avec des vagues de chaleur comme au Portugal, qui pourront arriver plusieurs fois dans l’année.

Rennes, par exemple, aura des températures comme pouvait avoir Bordeaux il y a 50 ans.

Des séquences climatiques déjà annoncées par les climatologues du GIEC ou du haut conseil breton pour le climat, mais que l’on n’attendait pas si tôt.

Brasparts au cœur du réchauffement climatique

Si une commune en Bretagne a bien vu les effets du changement climatique c’est malheureusement Brasparts, dans le cœur du Finistère.

Cet été près de 1900 hectares de landes et de tourbières ont brûlées, des habitants ont été évacués, et une partie de la population qui n’avait plus accès à l’eau du robinet. Du jamais vu dans ces proportions.

Des températures « record »

En plus de la sécheresse, les températures ont flambé cet été en Bretagne, les records sont tombés partout.  40 à Rennes, Dinard Morlaix et dans les Abers, 39 à Brest et Saint-Brieuc où dans le centre Bretagne. Même à Ouessant on a dépassé les 31 degrés.

Des records parfois 20 degrés au-dessus des normales de saison.

 06/01/2023  Anthony Masteau et Benoit Thibaut .
https://france3-regions.francetvinfo.fr/

Lire aussi:

 Climat. L’été 2022, un marqueur du réchauffement ? « On assiste à une méditerranéisation de la Bretagne »

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31 décembre 2022 ~ 0 Commentaire

algues vertes (radio france)

Algues vertes à la Carène

En route vers Landunvez, contre l’extension de la mégaporcherie Avel Vor  Escale à Brest et algues vertes

L’enquête d’Inès Léraud a mis en lumière le danger des algues vertes en Côte-d’Armor. Dans le Finistère, le modèle agro-industriel breton est également source de diverses pollutions et la mobilisa-tion contre la régularisation de l’extension d’une porcherie à Landunvez en Pays d’Iroise s’intensifie

Installée pour quelques mois dans un hameau en centre-Bretagne, Inès Léraud découvre d’histoires en histoires une Bretagne bien énigmatique. Un médecin urgentiste, Pierre Philippe, persuadé que les algues vertes ont tué à plusieurs reprises sur les plages, raconte les difficultés auxquelles il a dû faire face dans les Côtes-d’Armor pour rompre le silence qui entoure ce phénomène écologique.

L’enquête d’Inès Léraud, « Un journal breton » a été diffusée dans les Pieds sur terre en 2016 sur France Culture. Puis en 2019, les deux épisodes du journal consacrés aux algues vertes sont déclinés en une bande dessinée « Algues vertes, l’histoire interdite »  qui connait un grand succès. Le groupe Brestois, Mnémotechnic, s’est emparé de la BD de l’enquête d’Inès Léraud pour proposer une version musicale et scénique de l’histoire interdite des algues vertes et dénoncer le modèle agro-industriel breton écocidaire.

Les problèmes dramatiques causés par la surabondance de nitrates rejetés dans les cours d’eau par les élevages industrielles, sont malheureusement toujours d’actualité en Bretagne. A Landunvez, dans le Finistère, quand le président du comité régional porcin en personne, Philippe Bizien, décide d’agrandir sa porcherie pour en faire l’une des plus grandes de France – plus de cochons, de lisier, d’épandages, de nitrates, d’ammoniaque, de bactéries et de plages interdites à la baignade – plusieurs collectifs locaux, de défense de l’environnement se mobilisent.

Le préfet du Finistère, malgré des avis défavorables et des jugements contraires, donne sa bénédiction en délivrant une autorisation temporaire à l’extension de la porcherie en attendant la régularisation de la situation (que le nouveau préfet, Philippe Mahé, finira par valider en novembre). Inès Léraud reprend la plume avec son camarade Kristen Falc’hon du media local d’investigation Splann ! pour mener une enquête journalistique

À Landunvez, la porcherie géante s’approche d’une régularisation douteuse: « La porcherie de Philippe Bizien trône au cœur d’une véritable ceinture du cochon. Landunvez et les trois communes limitrophes comptent à elles seules 22 élevages pour plus de 56.000 animaux équivalents, au sein d’un territoire, le Finistère, dont la concentration d’élevages porcins est l’une des plus importantes d’Europe ».

Pour les 19 communes du pays d’Iroise, il y aurait entre 400 000 et 600 000 animaux d’élevage pour 48 000 habitants, selon le collectif « Stoppons l’extension » qui regroupe trois associations, Avenir et Environnement en Pays d’Iroise (AEPI), Association pour la Protection et la Promotion de la côte des Légendes (APPCL) et Eaux et rivières de Bretagne (ERB).

Un premier rassemblement contre l’autorisation de l’extension de la porcherie Avel Vor a été organisé le 27 août dernier par le collectif (cf. Radio Pikez – Du pain et des parpaings #et FR3 – Méga-porcherie Avel Vor : double manifestation).

Fabrice Hamon, riverain de la plage de Penfoul et président de l’association Beautifoul, s’inquiète de la qualité des eaux et a réalisé des analyses du ruisseau le Foul qui traverse son jardin et longe en amont la porcherie Avel Vor et ses champs d’épandage ( cf. Le Télégramme – Pollution à Landunvez : un riverain fait analyser le ruisseau à ses frais).

Une « kermesse à la plage » est organisée mercredi 28 décembre par le collectif « non à l’extension d’Avel Vor » et l’Association pour la Protection et la Promotion de la côte des Légendes à partir de 14h sur la plage du Château à Landunvez, plage si polluée qu’elle est interdite à la baignade depuis 2019 ! ! !

La suite dimanche prochain sur la plage de Penfoul à Landunvez, avec Armelle Jaouen, Laurent Le Berre et Christophe Le Visage.  En Iroise, contrairement aux côtes d’Armor, les algues vertes ne posent pas de problème majeur parce que la physionomie des plages permet une oxygénation suffisante. Par contre on observe toutes les autres pollutions et nuisances liées à l’agro-industrie et à l’élevage intensifs, pesticides, nitrates, ammoniaque, bactéries E.coli qui entrainent notamment la fermeture de plages à la baignade. La concentration des cheptels se poursuit avec la complaisance des pouvoirs public , comme l’illustre la régularisation préfectorale de l’extension de la porcherie industrielle Avel Vor de Landunvez.

A lire dans Splann ! ONG d’enquêtes journalistiques en Bretagne:  À Landunvez, la  porcherie géante s’approche d’une régularisation douteuse

Médiapart : Dans le Finistère, l’État valide l’extension de la ferme aux 12000 cochons

Merci à Kristen Falc’hon, Inès Léraud, Arnaud Kermarrec-Tortorici, Loïc Le Cadre, Mathilde Vigouroux, Zoé Perrin, Sylvain Ernault, Armelle Jaouen, Fabrice Hamon, Christophe Le Visage et Laurent Le Berre.

Prochaines dates du concert-BD Algues vertes, l’histoire interdite par Mnémotechnic et Poing pour 2023 :
02 février > BESANÇON Théâtre de la Bouloie – 05 février > CHÂTEAULIN Run ar Puñs – 03 mars > NANTES Stéréolux – 31 mars > CONCHES EN OUCHE Salle J.Pierre Bacri – 02 avril > TOULOUSE Médiathèque José Cabanis – 05 avril > ROUEN Théâtre l’étincelle – 07 avril > ANGERS Le Chabada – 02 juin > ALENÇON  La Luciole

Réalisation : Antoine Larcher

https://www.radiofrance.fr/

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31 décembre 2022 ~ 0 Commentaire

mouvement anti-nucléaire

nucleairefrance

Mais où s’est donc planqué le mouvement antinucléaire ?

Je sais être, à ma manière, un vieux con. Pas la peine de se bercer d’illusions. J’étais présent – non physiquement, mais en esprit – à la première manif antinucléaire de l’histoire, en juillet 1971. Je n’avais pas 16 ans. Charlie, Charlie-Hebdo, qui devait longtemps après être décimé, soutenait – et organisait – de toutes ses forces le rassemblement. Grâce à Fournier, qui y travaillait, et qui fut l’un des tout premiers.

J’ai ensuite été, je crois, de tous les combats importants. À Malville – 1977 -, à Plogoff – 1980 -. J’ai toujours su pourquoi je refusais cette sinistre aventure. Pour des raisons complexes, dont l’action discrète mais certaine de services policiers et militaires d’État, le mouvement antinucléaire s’est étiolé. Pas de malentendu : ses faiblesses intrinsèques l’auraient empêché, de toute façon, de l’emporter.

D’ailleurs, le mal était fait, après la funeste décision, en 1974, de lancer le programme électronucléaire. Lisons ensemble cette bluette de propagande : « Le 6 mars 1974, à vingt heures, Jean-Marie Cavada, journaliste et, par la suite, homme politique français, s’entretient avec Pierre Messmer. Le Premier ministre présente son plan énergétique qui vise à limiter la dépendance au pétrole à travers la construction d’un parc nucléaire d’une part, et une série de mesures de sobriété énergétique d’autre part, une véritable politique écologique avant l’heure ».

Il n’empêche que je m’interroge sur la tragique incapacité du mouvement actuel à tirer, devant la société française, le bilan de cinquante années de mensonges et de faillites en chaîne. N’oubliez jamais que tant de crétins, parfaits polytechniciens pourtant, ou supposées Grandes Intelligen-ces – par exemple l’ancien président Giscard d’Estaing – juraient que l’électricité nucléaire finirait par être gratuite, ou presque. Surtout avec l’apparition du monstre Superphénix, projet abandonné en 1997.

Le chiffrage total, soigneusement dissimulé, est impossible à faire.

Mais il suffira ici de quelques indications. En janvier 2012, la cour des comptes estime que le nucléaire a coûté 228 milliards d’euros depuis les années 50, auxquels il faut ajouter 55 milliards d’euros de recherches. Pas mal. Mais on n’inclut pas le prix du démantèlement des vieilles centrales, qui se chiffrera lui aussi en dizaines de milliards d’euros. La faillite est si somptueuse que l’État français, ultralibéral pourtant, renationalise aujourd’hui EDF, dilapidant ainsi 10 milliards d’euros de plus.

EDF est une ruine infernale, qui a perdu 5,3 milliards d’euros au premier semestre 2022. Et sa dette approcherait les 50 milliards d’euros, alors que les essais d’EPR – les réacteurs de nouvelle génération – sont un puits sans fond, tant à Flamanville (Normandie) qu’en Finlande. Ne parlons pas du coût de l’enfouissement, des huit milliards – au moins – de subventions accordées à Areva-Orano, des 100 milliards de travaux de sécurité sur les vieux réacteurs.

L’argent n’existe pas pour toutes ces factures-là. Mais que s’en fout le Macron ?

Il veut lancer, dans une sinistre fuite en avant, la construction de six EPR en France, pour un coût compris au départ – selon lui – entre 52 et 56 milliards d’euros. Voilà en quelques mots l’état des lieux. Et voici venue l’heure de me faire des amis supplémentaires. Que fait donc le réseau Sortir du Nucléaire, qui annonce regrouper 893 associations et 62661 personnes signataires de sa Charte ?

Que fait Stéphane Lhomme, dont je connais la vaillance ? N’y a-t-il pas lieu de réunir tout ce qui peut l’être pour acculer enfin ceux qui nous ont plongés dans cette folie ? Et ces vieux briscards, comme Pierre Péguin, des Cévennes ? N’en-ont ils pas un peu marre de radoter sans jamais marquer des points ? Je ne suis pas en train de juger, malgré les apparences.

Ce que je souhaite de toutes mes forces, c’est le rassemblement et le renouveau. Il y a là un alignement de planètes. Il y a là, avec la crise énergétique, une occasion historique de mettre en cause sur le fond les décisions prises contre nous et contre l’avenir commun. Alors oublions ce qui doit l’être, ¡ y adelante !

14 septembre 2022

http://npa29.unblog.fr/

ankou brennilis

La grandiose histoire du démantèlement (nucléaire)

Brennilis ! En 1962, les amis si chers du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) bâtissent en pionniers une centrale nucléaire 100 % française, au cœur des monts d’Arrée, en Bretagne. En 1985, on en commence le démantèlement. Coût prévu : 19,4 millions d’euros. Hi, hi ! Dans un rapport de 2005, la Cour des comptes relève le montant final à 480 millions d’euros, soit 25 fois plus.

Mais ce n’était rien. Le 15 juillet 2021, le département du Finistère crache une nouvelle estimation : ce sera 850 millions d’euros. Pourquoi pas le milliard ? Allons, ce sera pour la Noël. Et la fin des travaux est annoncée pour 2040, soit cinquante-cinq ans après leur début. On se moque, certes, mais le moyen de faire autrement ? À l’autre bout de la France, l’ancien réacteur Superphénix, qui promettait la lune, le soleil et cinq tonnes de caviar par habitant. Arrêté en 1997 sur ordre de Jospin, dans le cadre d’un accord Verts-PS, il est lui aussi en plein démantèlement.

Au moment de l’euphorie – 1976 –, nos grands experts parlaient d’un coût de 4 milliards de francs de l’époque. À l’arrivée, on s’approchait à petits pas de 30 milliards. À l’arrivée ? En 1998, le Sénat écrivait dans un rapport injustement oublié : « Le coût de construction et de fonctionnement de Superphénix a dépassé les estimations initiales. Dans son rapport de janvier 1997, la Cour des comptes l’a évalué à 60 milliards de francs. » Sans la déconstruction, cela va de soi.

14 tonnes de plutonium et 38 000 blocs de béton au sodium

Ah vacherie ! On parle au début, pour cette dernière, de 2,5 milliards d’euros (16,5 milliards de francs) et d’une fin de chantier en 2023. Mais en 2007, ce sera 2027. Faut les comprendre, les hommes de l’art : il reste alors dans l’engin 14 tonnes de plutonium et 38 000 blocs de béton au sodium.

Des centaines de prolos et de techniciens démontent, dévissent, déconnectent, déchargent du combustible irradié dans une saine ambiance : des inspections officielles montrent que le personnel, sur place, n’est pas formé aux situations d’urgence, et que l’organisation du chantier ne permet pas une intervention efficace des secours. EDF sifflote et promet.

En 2019, et c’est formidable, on s’intéresse à la cuve, qu’il s’agit de découper. Le couteau à beurre n’étant pas disponible, on envoie au front des robots, dont un certain Rodin. Damien Bilbault, directeur du site : « La cuve de Superphénix est la plus grande du monde. Les 20 cuves des réacteurs de 1 300 MW du parc français pourraient y entrer en volume. »

Et il ne faut quand même pas oublier, concernant la grande cuve, qu’il y avait deux bouchons à faire sauter. Croix de bois, croix de fer, tout sera achevé en 2030, mais pour plus de sûreté, on fait valoir qu’il existe une autorisation d’exploiter un site nucléaire qui court jusqu’en 2035. En juin 2021 – hourra la France ! –, on a réussi à retirer l’un des deux bouchons. Encore une poignée d’années, et la cuve sera entièrement débouchée. ­Champagne.

Combien faudra-t-il provisionner encore pour démanteler à peu près le site de Superphénix ?

Secret d’État, mais Charlie révèle ici que cela coûtera bonbon. Or, et bien que la presse docile ne le dise presque jamais, le nucléaire est en faillite parce qu’il est une faillite. EDF a une dette estimée à 42 milliards d’euros – plus ? – et s’est trouvée obligée de réclamer une durée de vie de quarante ans pour ses vieilles centrales, au lieu de trente. Puis cinquante.

Il n’est qu’un avenir possible : les nouveaux réacteurs EPR.

Mais les prototypes sont des gouffres sans fond, de la Finlande jusqu’à la Normandie, et ceux installés dans le paradis totalitaire chinois ont de sérieux soucis, bien planqués par la police d’État.

Il va de soi que si le nucléaire était privé, il aurait déposé son bilan depuis de longues années. Mais comme le nucléaire est, depuis les origines, une entreprise publique, financée par la société, il va falloir songer à se cotiser. Roubles d’avant 1917, s’abstenir. ●

4 août 2021

http://fabrice-nicolino.com/

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