Loctudy : action des pêcheurs contre le clapage, dans les caisses de pêche, les boues du port
Une trentaine de bateaux de pêche du Pays bigouden se sont mobilisés ce mercredi contre le clapage au large du Guilvinec des boues de dragage du port de Loctudy. Ils n’entendent pas relâcher la pression.
19h15. Des caisses de pêche maculées de boues déposées sur les marches de la mairie
Des caisses de poissons et de langoustines maculées des boues du port ont été déposées devant la mairie de Loctudy en fin de journée. La manifestation s’est déroulée sans heurt, mais la détermination des pêcheurs reste intacte.
17h. Retour vers Loctudy, la mairie sur ses gardes
Vers 17h, un des bateaux de la manifestation, le Bellatrix, a quitté La Guilvinec pour tirer un nouveau trait de chalut sur la zone de clapage, avec cette fois un huissier à son bord. Au même moment, le reste des bateaux avait quitté le port pour se rendre cette fois à Loctudy, tout comme les caisses de boues embarquées sur un camion. Devant la mairie de Loctudy, un service d’ordre se préparait à leur arrivée. Les pêcheurs ont par ailleurs reçu le soutien de l’association écologiste Robin des Bois, qui juge « inquiétante » la dérogation accordée aux opérations de clapage et réclame « de nouvelle modalités de traitement des déblais ».
15h. « On nous dit que c’est propre, nous on montre que c’est sale »
Les pêcheurs se sont ensuite dirigés en début d’après-midi vers le port du Guilvinec, où les attendaient les gendarmes. Là, devant un public assez fourni venu assister à la vente de la pêche du jour, ils ont pu montrer le résultat de leurs passages. « On nous dit que c’est propre, nous on montre que c’est sale », a indiqué Jean-Paul Biger. Maintenant, a-t-il menacé, « s’il faut se faire violence, on se fera violence ». Même détermination du côté de Jean-Jacques Tanguy, président du comité départemental des pêches. « Cette action est partie du fond du coeur, sans être pré- méditée. Elle témoigne du ras-le-bol de la base. Les pêcheurs ont fait le choix de montrer la misère jusqu’au bout, au risque de perdre un peu de leur image ».
10h. Une trentaine de bateaux bloquent la barge chargée du clapage
Depuis ce matin 7 h, les pêcheurs du Guilvinec, de Loctudy, de Lesconil et de Concarneau mènent une action symbolique contre les opérations de clapage. Une trentaine de bateaux ont bloqué la barge Empedocle au sud est de la zone de clapage, au large du Guilvinec. « Elle est en travers, elle attend », soulignait Jean-Paul Biger, président de l’association de protection des pêcheurs du littoral vers 9 h 30. Cette vidéo postée sur la page Facebook du comité départemental des pêches illustre bien l’action menée. Les pêcheurs ont liberé la barge peu avant midi et pris la direction de la zone de clapage. Ils y ont fait des traits de chaluts.
22 mai 2013 à 16h35
http://www.letelegramme.com/fil_region/fil_bretagne/large-du-guilvinec-les-pecheurs-bloquent-les-operations-de-clapage-22-05-2013-2110916.php
Le Guilvinec. Le ras-le-bol des pêcheurs contre le clapage
Encerclement de la barge dédiée aux opérations de clapage, débarquement à la criée de caisses de vase et dépôt de ces dernières devant la mairie de Loctudy. Les pêcheurs bigoudens et concarnois ont exprimé, hier, leur ras-le-bol.
Une trentaine de bateaux de pêche du Pays bigouden et de Concarneau s’est mobilisée hier, sans aucun débordement, contre les opérations de clapage, au large du Guilvinec, des boues de dragage du port de Loctudy. Une action symbolique débutée tôt le matin par le blocage de la barge chargée des opérations et qui s’est terminée, dans la soirée, par le dépôt de caisses remplies de vase et le déversement de vase sur les marches de la mairie de Loctudy. Alors que les opérations de clapage viennent de reprendre, les pêcheurs ont décidé, hier, de passer à l’action. Histoire de se faire entendre.
Barge bloquée le matin
Dès le petit matin les pêcheurs ont encerclé l’Empedocle au sud-est de la zone de clapage, au large du Guilvinec. « On y est depuis 7 h. On avait l’impression que la barge nous tournait autour, qu’elle nous narguait », souligne Jean-Paul Biger, président de l’Association des pêcheurs professionnels du littoral. « Elle nous empêche de travailler alors à notre tour, on a décidé de l’empêcher de travailler. On nous dit qu’il n’y a personne à travailler sur cette zone, on montre le contraire ». La barge est restée « en travers » jusqu’en fin de matinée. Certains bateaux ont alors fait route pêche, d’autres ont pris la direction de la zone de clapage. Ils y ont fait des traits de chaluts. Vers 15 h 30, alors que le public était venu assister au traditionnel débarquement de la pêche à la criée du Guilvinec, la trentaine de bateaux regroupés devant le port y a fait son entrée remarquée. À bord, la cargaison est pour le moins inédite. Sous le regard incrédule des badauds, ce sont des caisses et des caisses de vase, agglomérat avec cailloux, langoustines et autres déchets de toutes tailles et natures qui ont été déchargées dans les bacs où frétillent d’habitude les Demoiselles. De passage au Guilvinec, Evelyne n’en revient pas. Elle s’est même dite « choquée » par ce spectacle qui ne lui inspire que « du dégoût ».
« On montre que c’est sale »
« On nous dit que c’est propre, nous, on montre que c’est sale », explique Jean-Paul Biger. « Maintenant s’il faut se faire violence, on se fera violence ». Même détermination du côté de Jean-Jacques Tanguy, président du comité départemental des pêches. « Cette action est partie du fond du coeur, sans être préméditée. Elle témoigne du ras-le-bol de la base. Les pêcheurs ont fait le choix de montrer la misère jusqu’au bout, au risque de perdre un peu de leur image ». Vers 17 h, un des bateaux de la manifestation, le Bellatrix, a quitté Le Guilvinec pour tirer un nouveau trait de chalut sur la zone de clapage, avec cette fois un huissier à son bord. Preuve que la profession est bel et bien décidée à ne pas relâcher la pression. Elle doit d’ailleurs se réunir demain au Comité départemental pour faire le point.
À noter que les pêcheurs ont reçu, hier, le soutien de l’association écologiste Robin des bois, qui juge « inquiétante » la dérogation accordée aux opérations de clapage et réclame « de nouvelles modalités de traitement des déblais ».
http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/le-guilvinec-le-ras-le-bol-des-pecheurs-contre-le-clapage-23-05-2013-2111152.php
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