Archive | Luttes écolos en Bretagne

07 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Menaces sur le littoral : jeudi 18 juillet, Locquirec

 Menaces sur le littoral : jeudi 18 juillet, Locquirec  dans Ecologie & climat menaces-sur-le-littoral
Conférences MENACES SUR LE LITTORAL marées vertes, plancton en péril, avec Yves-Marie LE LAY président de sauvegarde du Trégor et  Pierre MOLLO enseignant chercheur en biologie marine
Jeudi 18 juillet
20H30
Salle Bilzic
LOCQUIREC

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04 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Le clapage ne reprendra pas en septembre, foi de bigouden!

 Le clapage ne reprendra pas en septembre, foi de bigouden! dans Luttes écolos en Bretagne Langoustine+clapage+p%25C3%25A9tition+stop+au+clapage+des+boues+de+Loctudy

C’est la trêve estivale pour la clapeuse « Empédocle »

Les opérations de dragage du port de Loctudy étant suspendues jusqu’en septembre pour ne pas gêner les plai- sanciers, ni montrer aux touristes une mauvaise image de ce qu’il y a comme déchets dans le port et que la clapeuse, pendant la morte saison, avec l’aval du préfet, du  conseil général et de Monsieur Piété ( maire de Loctudy) rejette en mer en pleine zone protégée Natura 2000. Cette pratique anéantit toute une zone de pêche devenue impraticable et dangereuse pour les chalutiers (risque de croche avec les blocs de pierre et de vase que la clapeuse a déposé).

De plus, Le dépôt de ces vases polluées de métaux lourds étouffe les terriers à langoustines et les poissons plats vivants sur le fond marin, empoisonnant sur le long terme la chaîne alimentaire, polluant la faune et la flore, les plages, les coquillages, les courants marins ramenant au rivage les vases en expansion. Les marins pêcheurs ont même ramené à quai des détritus venant du clapage plus insolites les uns que les autres tels qu’une table de jardin, un extincteur, des pneus etc. Une bien triste carte postale touristique.

Une catastrophe écologique irréparable

Les professionnels de la mer ne pourrons même pas demander à l’état d’être indemnisés pour les préjudices subits puisque le sénat à pris la décision que le clapage ne pouvait en aucun cas être désigné comme cata- strophe naturelle. Comment faut-il appeler cela ?

Le mépris des élus pour les marins pêcheurs

Monsieur Piété s’indignait lors d’une manifestation appelant à la reprise du clapage suspendue pour non-respect du cahier des charges ( toujours pas respecté d’ailleurs), qui a rassemblé 200 personnes ayant pour seul intérêt que leur petit confort « bobo » au détriment de l’écologie, que «  Loctudy avait le droit de vivre ». Aurait-il oublié à travers ses propres propos sur sa commune « qui ne vit pas que de la plaisance et du tourisme deux mois de l’année mais aussi de la pêche qui a fait la richesse de la commune et ce bien avant la construction du port de plaisance » ? A n’en pas douter, avec des propos comme celui-ci, Monsieur le maire nous montre bien à quel point il méprise totalement la profession.

Il est à rappeler que cette méthode anti-écologique de rejet en mer dite clapage a été décidée sans l’avis de la population ni concertation avec les marins pêcheurs (principaux intéressés ). Mais pour autant Monsieur Piété ne se gêne pas pour dénoncer par voie de presse les marins-pêcheurs, « avec qui aucun dialogue n’est possible » (ils ont dû apprécier) ceux-cvi étant farouchement opposés au clapage. Nous pouvons aisément les comprendre. Comment être d’accord avec une pratique qui détruit une zone de pêche et son gagne pain ?

Le clapage c’est quoi au juste ? 

Pour faire simple, c’est l’action de rejeter en mer, les vases portuaires et tous les détritus dragués dans le port. C’est comme faire de la mer une décharge publique à ciel ouvert. Sauf que là, ni vu ni connu c’est sur le fond, ça ne se voit pas, tout va bien. Nos élus ont pour prétexte que c’est le moins coûteux. Il en coûterait combien pour dépolluer toute cette zone de pêche souillée par le clapage ? Y ont-ils songé ?

Une pétition pour stopper définitivement le clapage

Les marins-pêcheurs ont obtenu par pétition papier pas moins de 3000 signatures en à peine un mois et plus d’un millier sur internet. Il nous faut aller encore plus loin dans l’action à travers cette pétition pour réclamer une interdiction nationale de cette pratique. Ainsi que la dépollution des zones de clapage. Nous ne sommes pas opposés au retrait des boues portuaires qui, avec la volonté politique et au préalable l’avis de la profession, aurait pu se faire proprement en les retraitant à terre et ainsi les revaloriser pour remblayer les routes ou renforcer le cordon dunaire par exemple. Concarneau, Port la forêt, Le Guilvinec, Saint-Guénolé ont su le faire. Pourquoi Loctudy et Lesconil feraient-ils exception ? Monsieur Piété a-t-il oublié que le quai Rémy Le Lay a été construit avec les vases du port ? Comme quoi, quand on veut, on peut. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis comme on dit.

Le saviez-vous? Nos voisins les Belges ont pris la décision d’interdire tout rejet de vases portuaires en mer. Suivons cet exemple en Bretagne et en France !

Le NPA 29 pays Bigouden appelle à signer la pétition des marins-pêcheurs présente dans de nombreux commerces et sur le site internet : http://chn.ge/18n4OC

Plus d’information sur :

http://www.facebook.com/cdpmem29

et

http://www.facebook.com/stop  Stop au clapage des boues du port de Loctudy.

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04 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Vallée du Restic: concert de soutien

Vallée du Restic: concert de soutien dans Brest et région Restic_Keroual_18-06-2009_3_

Après quatre ans de lutte acharnée, dans le respect de la légalité et des procédures, le Collectif « Pour la sauvegarde de la vallée du Restic » (*) poursuit son action contre la création d’une nouvelle voie de liaison entre la RD112 (Kergaradec) et la RD205 (Le Spernot), sur les communes de Brest et de Gouesnou.

Le Collectif organise un concert de soutien avec l’ensemble de musique ancienne « TEMPUS FUGIT » à l’Église Protestante Unie de Brest, 36 rue Voltaire à Brest,

le 5 juillet 2013 à 20h30 (Participation libre).

Le collectif regroupe :

Des citoyen-ne-s et des élu-e-s de BMO

Des associations et organisations : Collectif des riverain-e-s de la vallée du Restic,  Agir pour un Environnement et un Développement Durables (AE2D), Brest à Pied et à Vélo, Bretagne Vivante-SEPNB, Costour poumon vert en Finistère, Eau & Rivières de Bretagne, La gauche debout !

Avec le soutien d’EELV du pays de Brest et de l’UDB ( et du NPA )

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26 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Brest. Greenpeace présentera mercredi son expo sur la pêche (OF)

 Greenpeace réclame la fermeture de la pêche au thon rouge

L’association Greenpeace sera présente à Brest dans le haut de la rue de Siam mercredi, vendredi et samedi.

Greenpeace vient présenter à Brest son exposition sur la pêche. Elle s’installe mercredi, vendredi et samedi dans le haut de la rue de Siam, de 10 h 30 à 18 h 30. Greenpeace est en campagne nationale de mobilisation d’adhérents et de donateurs. L’association se revendique « 100 % indépendante financièrement » en refusant les subventions publiques et les soutiens d’entreprises. Pour elle, « c’est le prix de la liberté d’expression ».  Environnement mardi 25 juin 2013

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Brest.-Greenpeace-presentera-mercredi-son-expo-sur-la-peche_40779-2206074——29019-aud_actu.Htm

 

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26 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Conférence bretonne de l’énergie. Gaspare n’ira plus aux réunions (LT)

Conférence bretonne de l'énergie. Gaspare n'ira plus aux réunions (LT) dans Ecologie & climat autocollant-gaspare

Dans une lettre adressée au préfet de Région et au président du conseil régional, le collectif Gaspare, qui s’oppose à la construction de la centrale au gaz de Landivisiau, annonce qu’il ne participera plus aux réunions de la Conférence bretonne de l’énergie comme c’était le cas auparavant. « Après la publication de notre scénario électrique alternatif breton, le 18 janvier 2013, nous avions pris la décision de renouer le dialogue avec les services de l’État et le conseil régional. Cette décision avait entraîné notre représentation à la 9e CBE, le 22 mars 2013, et la tenue de la réunion en sous-préfecture de Morlaix, le 18 avril 2013. Cet échange technique nous laissait entrevoir l’espoir que notre travail soit reconnu et pris en considération. Nous avions décidé de participer à la réunion plénière extraordinaire en présence de Mme la Ministre Delphine Batho, le 13 mai 2013. Si effectivement, nous avons pu nous exprimer en posant deux questions légitimes, Madame la Ministre en a éludé une partie et signifié une fin de non-recevoir à l’autre, coupant ainsi court à toute forme de dialogue. En nous méprisant de la sorte, nous ne pouvons que constater l’échec de cette participation. Aussi, vous comprendrez que nous ne sommes plus disposés à participer à la CBE qui est une chambre de validation de décisions déjà prises ». 26 juin 2013 à 08h47

http://www.letelegramme.fr/ig/generales/regions/finistere/conference-bretonne-de-l-energie-gaspare-n-ira-plus-aux-reunions-26-06-2013-2149884.php

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25 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Loctudy. 400 personnes manifestent contre le clapage aux côtés des marins (OF)

Loctudy. 400 personnes manifestent contre le clapage aux côtés des marins (OF) dans Luttes écolos en Bretagne clapage-500-2-92d92-300x199

Ce samedi matin, à partir de 10 h 30, environ 400 personnes ont défilé depuis le port de plaisance jusqu’à la mairie de Loctudy pour réclamer l’arrêt du clapage en mer des boues du port.

« Non au clapage, la mer n’est pas une poubelle ». C’est ce qu’on pouvait lire sur la grande banderole qu’ont déplié les marins pêcheurs venus de Loctudy, du Guilvinec, de Saint-Guénolé ou de Lesconil. Ce matin, un mois après leur première opération choc, ils se sont à nouveau réunis pour manifester leur opposition au rejet en mer des boues draguées au fond du port de Loctudy. Ils ont été rejoints par de nombreux habitants, quelques élus locaux et partis politiques comme le NPA, le Front de Gauche, le Parti Communiste et Europe-Ecologie Les Verts. Au total, ce sont environ 400 personnes qui ont défilé depuis le port de plaisance jusqu’à la mairie. Une manifestation qui s’est déroulée dans le plus grand calme.

Une délégation reçue en mairie. Vers midi, une délégation de pêcheurs a été reçue en mairie par trois adjoints, dont Loïc Le Dréau, premier adjoint. « Ils sont conscients que le cahier des charges (sur le clapage) n’est pas respecté mais ils continuent. Ils nous ont répondu qu’ils n’avaient pas de pouvoir décisionnaire dans cette affaire, mais qu’ils allaient prendre rendez-vous avec le Conseil Général pour leur faire remonter ces problèmes », rapporte Jean-Paul Biger, président du collectif contre le clapage, après l’entretien en mairie. En attendant, les marins-pêcheurs ont fait savoir qu’ils continueront « à diffuser leur message, à attacher des banderoles à leur bateau »et qu’ils ne laisseront pas la saison estivale – pendant laquelle le clapage va stopper temporairement – faire oublier leur combat.

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24 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Pont-l’Abbé NPA 29 solidaire envers les marins pêcheurs (OF)

Pont-l'Abbé NPA 29 solidaire envers les marins pêcheurs (OF)  dans Luttes écolos en Bretagne clapage-500-2-92d92-300x199

Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) du Pays Bigouden rappelle qu’il est « à l’origine de la rédaction du tract appelant la profession et les personnes sensibles à l’environnement à s’opposer au rejet des vases portuaires en mer (clapage) ». Les militants ont fait circuler une pétition en ce sens, qui a récupéré « 137 signatures en quatre jours ». Ce samedi, à 10 h 30, ils seront à Loctudy pour « soutenir l’action des marins pêcheurs » qui manifestent « pour l’arrêt total des opérations de clapage » et appellent les sympathisants à les rejoindre. samedi 22 juin 2013

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Le-NPA-29-solidaire-envers-les-marins-pecheurs-_29220-avd-20130622-65417769_actuLocale.Htm

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20 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Loctudy, des appels à manifester samedi contre le clapage (LT)

Loctudy, des appels à manifester samedi contre le clapage (LT) dans Luttes écolos en Bretagne clapage-500-2-92d92

Pour dire leur opposition au clapage au large du Guilvinec des boues de dragage du port de Loctudy (29), les pêcheurs organisent une manifestation qui aura lieu samedi, à 10 h 30, au départ du port de plaisance de Loctudy. Dans des communiqués, les associations Eau et Rivières de Bretagne, Bretagne Vivante et France Nature Environnement appellent leurs sympathisants à se joindre à la manifestation. De son côté, la section du Parti communiste du Pays Bigouden se dit « solidaire de l’action des pêcheurs professionnels du littoral » et assure les pêcheurs de sa présence. 20 juin 2013 à 09h17

http://www.letelegramme.fr/local/finistere-sud/ouest-cornouaille/leguilvinec/loctudy/loctudy-des-appels-a-manifester-samedi-contre-le-clapage-20-06-2013-2143940.php

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20 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Extraction de sable en baie de Lannion: table ronde le 12 juillet

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Le collectif « Peuple des Dunes », organise le 12 juillet prochain à Trébeurden une table ronde en présence notamment de Denis Délestrac le réalisateur du film diffusé sur Arté : « Le Sable, enquête sur une disparition ».

D’après une source sûre, rien ne bouge au Ministère du Redressement Productif, ni en bien , ni en mal ; il semble- rait que le Ministère attende le 12 juillet afin de savoir si notre mobilisation est toujours aussi forte.

Il faut que nous soyons très, très nombreux, nous vous attendons.

Alain Bidal

Président du Collectif Le Peuple des Dunes en Trégor

http://peupledesdunesentregor.com

peupledesdunesentregor@gmail.com

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19 juin 2013 ~ 0 Commentaire

L’Accord de libre-échange transatlantique : négocié dans le secret pour abaisser les protections environnementales (Reporterre)

L’Accord de libre-échange transatlantique : négocié dans le secret pour abaisser les protections environnementales (Reporterre) dans Ecologie & climat 12-hommes-en-colere-1957-10-g

Le projet d’Accord de libre-échange transatlantique entre l’Europe et les Etats-Unis avance dans l’opacité : les documents discutés ne sont pas rendus publics ! Un des buts essentiels de cet accord est d’abaisser les règles environnementales qu’a posé l’Union européenne sous la pression des citoyens.

Le 14 juin, les ministres du commerce de l’Union Européenne ont donné mandat à la Commission pour entamer les négociations d’un Partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement, le PTCI (ou ALET, Accord de libre-échange transatlantique). Main dans la main, les négociateurs affichent leur volonté de boucler un accord ambitieux et global [1] à l’horizon 2015, très vite donc. La relance de telles négociations se fait dans la plus totale opacité, puisqu’aucun document n’a été officiellement rendu public. Pourtant, les multinationales (notamment énergétiques et des services), l’industrie financière et les grands cabinets juridiques sont sur le pied de guerre et ont mené une campagne de lobbying intense sur le périmètre des négociations. Au menu bien sûr, l’accès au marché et la question des barrières tarifaires (déjà très faibles des deux côtés de l’Atlantique), une plus grande circulation des biens, des services et des capitaux, une libéralisation plus approfondie de l’investissement… Mais aussi, et c’est là un sujet de préoccupation majeure, un convergence très extensive des réglementation et des barrières « non tarifaires ». Quelques contradictions et voix dissonantes ont vu le jour ces derniers mois, notamment autour des fameuses ’lignes rouges’ tracées par le gouvernement français (très minces au regard des enjeux), en particulier l’exception culturelle, les marchés publics de la défense, et dans une moindre mesure les normes en matière de sécurité alimentaire. Mais en guise de compromis, la France a finalement accepté le seul retrait « provisoire » des services audiovisuels du texte, et renoncé à mettre un veto.

La Commission européenne fait comme à son usage peu de cas des réserves et des oppositions. Le désir affiché est en effet de « contribuer à l’élaboration de règles mondiales », « au-delà de ce que les États-Unis et l’Union Européenne ont atteint dans les accords commerciaux mondiaux » et « au-delà des engagements actuels de l’OMC ». Soit contourner le blocage du cycle de Doha à l’OMC, en étendant progressivement au niveau multilatéral les règles de ce qui serait l’un des plus grands marchés communs au monde [2]. La multiplication des accords commerciaux bilatéraux et la politique de sécurisation des investissements, en particulier concernant les ressources naturelles [3], menée par l’Union Européenne ces dernières années ont témoigné de son manque de volonté d’entamer une transition ambitieuse vers des modes de production et de consommation soutenables. Et ses quelques velléités environnementales sont la cible systématique des investisseurs, telles que la directive sur la qualité des carburants [4]. Le PTCI marque une nouvelle étape dans cette direction, qu’illustrent ces deux éléments :

 L’inclusion de mécanismes de règlement des différends investisseur-État. Ce type d’arbitrage s’est multiplié ces dernières années, avec un record de 58 cas en 2012. Parmi les cas emblématiques de litiges investisseur-État, la plainte de la compagnie suédoise Vattenfall contre l’Allemagne et sa décision d’abandonner progressivement l’énergie nucléaire : Vattenfall réclame 3,7 milliards d’euros en compensation de la perte de profits potentiels liés à deux de ses centrales nucléaires. Ou encore l’attaque de Lone Pine Ressources Inc contre le moratoire sur la fracturation hydraulique adopté par la province du Québec : Lone Pine réclame au Canada 250 millions de dollars US, en vertu du chapitre 11 de l’ALENA sur les investissements [5]. Le géant états-unien de l’énergie Chevron a déjà entamé l’offensive pour que des droits extensifs soient accordés aux investisseurs dans le PTCI, via une lettre adressée au représentant du commerce américain [6]. Chevron argue de son droit à extraire des ressources (!) et de la nécessité d’avoir des recours contre toute protection environnementale pouvant faire obstacle à ses profits présents et futurs.

De tels mécanismes d’arbitrage pavent clairement le chemin pour une capture du pouvoir par les multinationales. Les cabinets juridiques vivent des litiges et partagent avec les multinationales les immenses gains obtenus. Or ils jouent également le rôle de conseiller des gouvernements quand il faut rédiger les clauses sur l’investissement d’un accord [7]…Les multinationales de l’énergie pourraient ainsi facilement entamer des poursuites contre des gouvernements européens sur les restrictions, moratoires et interdictions d’exploitation des gaz et pétroles de schiste.

Pire, les États seraient tenus de garantir un « environnement stable » durant toute la durée de l’investissement d’une multinationale, sous peine de poursuites. Il est certain que de telles clauses rendraient les pouvoirs publics frileux quant à l’adoption de mesures ambitieuses de protection de l’environnement une fois un tel accord signé [8].

L’harmonisation des règles La suppression des barrières non-tarifaires, des réglementations et normes présentant un obstacle au commerce et à l’investissement constitue un pan très important des négociations. Cette « procédure de coopération sur les normes » présentes et à venir, puisqu’il s’agirait là d’un processus continu d’harmonisation, soulève de nombreuses inquiétudes. Dans de nombreux domaines, les préférences collectives et choix de société ne témoignent pas des mêmes degrés d’exigence et de débat des deux côtés de l’Atlantique : politiques alimentaires avec l’exemple des OGM et des viandes hormonées [9], normes sanitaires et phytosanitaires, fracturation hydraulique, nanotechnologies… la liste est longue. On imagine difficilement la standardisation se faire par le haut si elle se mène à l’abri des consommateurs, associations écologistes, mouvements paysans, syndicats et plus largement du débat citoyen. Enfin, le choix de politiques ciblées en faveur de la transition écologique pourrait être condamné car faussant la concurrence. Concrètement, une subvention ou soutien aux énergies renouvelables, à la relocalisation d’une activité, des exigences de contenu local de production dans un marché public, etc., pourraient être pris pour cible. Et ce alors que les énergies fossiles sont par ailleurs largement subventionnées des deux côtés de l’Atlantique et que les engagements pour supprimer ces subventions ne sont pas suivis d’effet.

Le Japon a par exemple contesté en 2010 des mesures prises par le Canada introduisant une ’teneur en éléments nationaux’ pour les producteurs d’énergies vertes [10]. Le PTCI pourrait limiter fortement la capacité des populations à choisir des politiques publiques dans différents domaines, social, environnemental… et privilégier la logique de la réduction des « coûts de transaction » et de l’accès maximal au marché. Nous appelons donc à un large débat sur ces négociations en Europe et aux États-Unis et à une mobilisation de toutes les forces œuvrant pour la justice sociale et environnementale. Sans objectifs sociaux et écologiques clairs, ces négociations ne seront qu’une capitulation supplémentaire du politique face aux multinationales.

Hélène Cabioc’h (ATTAC) et Amélie Canonne (AITEC) mercredi 19 juin 2013

http://www.reporterre.net/spip.php?article4414

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