Archive | Luttes écolos en Bretagne

03 septembre 2024 ~ 0 Commentaire

Pâtes ( Morbihan )

Les enfants bretons seront-ils privés de pâtes bio<small class="fine d-inline"> </small>?

Les enfants bretons seront-ils privés de pâtes bio ?

Un couple de paysans produit des pâtes fraîches, bio, locales, pour 50 établissements scolaires bretons. Mais leur ferme s’est vue mise en demeure après un contrôle sanitaire. Ils disent refuser des normes faites pour « l’agro-industrie ».

D’un geste précis, Anne saupoudre de farine de riz les pâtes fraîches aux œufs qui sortent en continu du pétrin. Linguine, capellini, penne, fusilli et plaques de lasagnes fraîches sont produites deux fois par semaine au sein du laboratoire de transformation. Avec son conjoint, Stéphane, elle a produit cette année 200 à 300 kilos de pâtes chaque semaine.

La particularité de ces pâtes, baptisées Les Pays’Ann, tient à l’origine des ingrédients. Les œufs proviennent du poulailler attenant, tandis que le blé est produit dans la parcelle voisine du bâtiment. Il est ensuite broyé sur meule de pierre : la farine qu’il produit est riche en fibres.

« Ce sont entre 8 000 et 10 000 repas livrés mensuellement localement, en grande majorité aux cantines scolaires », dit-elle fièrement. Un record pour le Gaec des Écureuils, qu’ils ont créé à Allaire, une commune du Morbihan, il y a trois ans.

Pourtant, en mai dernier, alors que le couple commençait seulement à se dégager un salaire, l’optimisme est soudainement retombé. Un contrôle de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) a abouti à une mise en demeure de l’agrément sanitaire nécessaire à la production de pâtes aux œufs frais.

Il leur est reproché notamment un « plan d’analyse mensuel » non conforme, une formation insuffisante à la qualité des aliments, l’impossibilité de fermer le local d’accès au laboratoire de transformation ou encore le processus de nettoyage de la pièce en bronze utilisée derrière le pétrin pour former et couper les pâtes.

Confronté à ce constat, le couple est tombé des nues. Selon eux, l’ensemble des points remis en cause avaient été validés par la même DDPP un an auparavant. Sollicitée, la préfecture du Morbihan assure que cette mise en demeure repose notamment sur « des non-conformités déjà constatées en 2023, qui avaient fait l’objet d’un avertissement et qui ont donc été de nouveau observées en 2024 ».

Entre les deux contrôles, la production de pâtes aux œufs frais des Pays d’Ann s’est fait une place idéale dans la dynamique d’autonomie alimentaire de leur territoire, une notion au cœur du projet du couple. Face aux difficultés rencontrées par la vente directe et les magasins spécialisés, c’est dans les cantines scolaires que les pâtes aux œufs frais connaissent leur plus grand succès.

« Il y avait une dynamique intéressante impulsée par le pays de Redon. Nous nous sommes très vite impliqués dans la démarche », raconte Stéphane. Le couple de paysans bretons s’est aperçu rapidement que ses produits correspondaient aux attentes des cantines scolaires.

Protéines végétariennes

La loi Égalim, entrée en application en 2018, prévoit 20 % de bio dans les cantines ? Banco, leurs pâtes sont certifiées AB ! Égalim prévoit également un repas végétarien par semaine ? Super banco ! Grâce aux œufs, leurs pâtes sont riches en protéines, et permettent d’élaborer un menu équilibré sans viande.

Le bonus pour les cuisines, c’est la livraison des pâtes en vrac dans des bacs lavables récupérés par les producteurs, dans un contexte de réduction des emballages dans les cantines.

Et les pâtes plaisent aux enfants : atout essentiel aux yeux des chefs cuisiniers. « Au début, les enfants sont interloqués par la couleur particulière de nos pâtes. Mais une fois qu’ils les ont goûtées, ils les adorent et sont très heureux de les retrouver au menu », dit Anne en souriant. Autre avantage en lien avec la loi Égalim, comme les enfants finissent leur assiette, le gaspillage alimentaire est réduit à néant.

Et c’est cette évolution des débouchés qui a attiré l’attention des services de l’État. « Le Gaec des Écureuils a triplé sa production depuis le dépôt de sa première demande d’agrément sanitaire […], sachant que les cantines scolaires constituent en outre la majorité de sa clientèle et que les enfants sont des consommateurs particulièrement sensibles en matière de sécurité alimentaire », explique la préfecture dans sa réponse à Reporterre. Il est donc attendu des producteurs qu’ils adaptent « régulièrement leur plan de maîtrise sanitaire aux nouveaux volumes de production ».

« Une transformation avec des œufs, c’est alerte rouge »

« Pour la DDPP, une transformation avec des œufs, c’est alerte rouge. Nous trouvons ça normal dans le cadre de la protection des consommateurs. Malheureusement, avec notre activité atypique, nous n’entrons dans aucune des cases de l’administration qui veut nous appliquer les normes de l’agro-industrie. Ce n’est pas possible pour une structure comme la nôtre, bien que nous maîtrisions certainement plus les risques liés à notre production qu’on ne le fait dans une usine », dit Anne.

À titre d’exemple, elle cite le volet Analyse : « Jusqu’à présent, nous en faisions une pour l’ensemble de la production. La mise en demeure nous demande d’en réaliser cinq pour chacun des quatre types de pâte. C’est infaisable ! » Sa formation HACCP version « traiteur » ne convient pas non plus. La DDPP lui demande de suivre la même formation mais version « agro-industrie ». « Pourtant la théorie est la même, c’est du pinaillage », regrette-t-elle.

Futur incertain

Si Stéphane et Anne acceptent de remettre en cause certains points pour lesquels ils sont mis en demeure, ils s’y refusent pour d’autres, notamment la formation et la multiplication des analyses. Ils l’ont marqué noir sur blanc dans un courrier envoyé à la DDPP fin mai.

Aujourd’hui ils sont dans l’incertitude. Qu’adviendra-t-il de l’entreprise si la mise en demeure n’est pas levée ? Ils l’ignorent. Un rendez-vous début septembre avec la DDPP pourrait éclaircir les choses. Ce qu’ils savent c’est qu’ils n’auront plus l’énergie s’il faut tout reprendre à zéro.

Malgré cette épreuve, Anne se veut optimiste et regarde avec satisfaction l’évolution positive du projet. Actuellement, ce sont plus de cinquante restaurants scolaires que livre le Gaec des Écureuils. Parmi eux, quinze établissements ont récemment signé des conventions pour définir la régularité des commandes, une approche qui sécurise les producteurs.

Tout comme pour l’agrément sanitaire, ce succès est le fruit d’une certaine ténacité. « Entre la prise de contact avec le chef et la première commande, il peut s’écouler entre trois mois et un an. Il faut vraiment s’accrocher », constate Anne. D’autant que la concurrence est rude, avec les pâtes sèches vendues moins cher. « Nous devons expliquer aux chefs que nos pâtes sont un vrai produit alimentaire, avec une qualité nutritionnelle, et pas un simple support à sauce », souligne Stéphane.

Il regrette que la loi Égalim ne soit pas suffisamment contraignante. « Il y a des communes où la mairie a repris en main les menus de la cantine à la suite de lettres de parents d’élèves. Tous les consommateurs doivent prendre leur responsabilité si nous voulons développer une alimentation saine », insiste-t-il.

Allaire (Morbihan), reportage

https://reporterre.net

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20 août 2024 ~ 0 Commentaire

Plogoff (rando)

plog

 11è Rando Plogoff mémoire d’une lutte et Festival Plug’off , le dimanche 25 août à Plogoff

Le thème cette année,

« Nucléaire, une mémoire, des alternatives »
avec au programme :
- notre rando le matin ; en fin de parcours, nous rejoindront des familles avec de jeunes enfants,
- un pique-nique à la chèvrerie de Penneac’h ,
- le Festival Plug’off, organisé par le collectif Autonomia, partenaire de notre journée avec Sortir du Nucléaire Cornouaille.

Pour la rando, rendez-vous à 9H30 sur le parking de la chapelle ND de Bon Voyage à Plogoff, pour une balade en boucle vers Le Loch et retour par le littoral. En repassant à Bon voyage, vers 11H30, nous serons rejoints par des familles avec jeunes enfants pour une fin de rando chantée et musicale , jusqu’à la ferme de Penneac’h où nous sortirons notre pique-nique du sac.

NB : Vous pouvez laisser votre pique-nique dans votre voiture et le récupérer lors de notre passage à Bon Voyage vers 11H30.

Après le pique-nique et un moment de palabre sur l’actualité nucléaire et environnementale,                                              le Festival Plug’off commencera par une sieste en musique…
Puis Jean Moalic et Gilles Simon, de notre association, participeront à une conférence « La maison autonome, hier et aujourd’hui » avec Cristelle Andorin, animatrice de chantiers de construction participatifs.

Pour les 10 à 90 ans, Christine Aubé, de notre association, et les Arts Singuliers d’Audierne, feront une lecture animée du Voyage de Noriko .

Suivront différents ateliers lowtech participatifs( rocket stove, lactofermentation, zéro déchet…), goûter…animation nature et musicale… visite de la chèvrerie… apéro concert et spectacle musical en soirée.

De la mémoire d’une lutte aux alternatives d’aujourd’hui, c’est un même combat pour une vie solidaire sans nucléaire et une sobriété sereine qui se poursuit.

A vous revoir le 25 août !

Pensez à apporter le soleil avec vous !

Amitié.
Jean Moalic
président de Plogoff Mémoire d’une Lutte

plogoffmemoirelutte@orange.fr

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05 août 2024 ~ 0 Commentaire

Pollution (Reporterre)

Comment Israël a délocalisé ses activités polluantes en PalestineUne décharge sauvage palestinienne à Farkha, près de la rivière Ein al-Matwi, créée à cause du refus des autorités israéliennes de construire une véritable déchetterie en zone C (sous contrôle israélien). Ici le 4 mars 2024. – © Philippe Pernot / Reporterre

Comment Israël a délocalisé ses activités polluantes en Palestine

Les zones industrielles israéliennes se dressent un peu partout en Cisjordanie occupée. Les communautés palestiniennes étouffent sous la pollution et la colonisation de leurs terres.

La ville palestinienne de Tulkarem est connue pour ses agrumes, son université et pour les affrontements qui ont lieu régulièrement entre de jeunes combattants palestiniens et l’armée israélienne. Pourtant, une autre guerre s’y déroule en silence : les habitants de Tulkarem meurent cinq fois plus du cancer que les autres Palestiniens.

La faute à la zone industrielle israélienne nommée ironiquement Nitzanei Shalom (« germes de la paix »), installée sur des terres confisquées à la ville depuis les années 1980 — et connue des Palestiniens comme « Geshuri », du nom de l’entreprise d’herbicides qui s’est installée la première dans le parc industriel. Onze usines chimiques l’ont rejoint au fil des années. Elles se dressent, grises, entre des murs ceints de barbelés et des tours de surveillance. Une présence oppressante pour les 90 000 habitants de Tulkarem.

« Ici, nous avons deux problèmes : l’occupation israélienne et Geshuri, dit en soupirant Ahed Zanabet, responsable local de l’ONG environnementale palestinienne Parc. Les déchets chimiques provenant des usines du parc industriel s’écoulent dans les zones agricoles palestiniennes sans traitement. » Production de peinture, pesticides, gaz naturel liquéfié (GNL), nettoyage des conduites de gaz avec de l’eau sous pression… Les industries sont toutes plus toxiques les unes que les autres.

« Nous avons une incidence élevée de cancers du poumon dus à la pollution de l’air et de maladies de la peau dues aux résidus présents dans les gaz. Nos sources sont également polluées par les eaux usées des colonies », explique Ahed Zanabet. Les agriculteurs sont forcés d’utiliser des serres pour protéger leurs fruits et légumes, mais celles-ci sont vite recouvertes d’une couche de poussière toxique. « Nous ne pouvons rien faire pour stopper Geshuri, si ce n’est aider les agriculteurs dont les terres sont contaminées », dit-il avec résignation.

Dumping social et environnemental

L’usine Geshuri a été déplacée de la ville israélienne de Netanya vers Tulkarem en 1982, à la suite de plaintes d’habitants israéliens à cause de la pollution — un exemple suivi par de nombreuses autres entreprises dangereuses, relocalisées en Cisjordanie. Aux Palestiniens d’en souffrir, alors. Comme le parc industriel de Nitzanei Shalom est situé le long de la « ligne verte », à la frontière, ses rejets toxiques peuvent vite être poussés par le vent vers Israël… « Mais lorsque le vent souffle d’est vers l’ouest, les industries cessent de fonctionner pour ne pas polluer les Israéliens », s’exclame Abeer al-Butmeh, ingénieure environnementale et coordinatrice de l’association écologiste palestinienne Pengon-Amis de la Terre.

Ce sont donc les Palestiniens qui souffrent de la pollution dans l’indifférence générale. « Nous avons essayé de nous mobiliser à plusieurs reprises, en organisant des campagnes, des manifestations, des visites sur le terrain pour les missions internationales et des activistes, explique-t-elle. Rien n’a changé. »

Les ouvriers qui travaillent dans ces usines, majoritairement palestiniens, sont en première ligne. « Ils constituent une main-d’œuvre bon marché, et souffrent de nombreux accidents du travail, en particulier à Geshuri pendant les incendies liés au gaz naturel, et de maladies respiratoires », explique Abeer al-Butmeh. Au terme d’une longue grève, ils ont réussi à obtenir le salaire minimum israélien en 2016, mais leurs conditions de travail n’ont pas changé pour autant.

Des « zones sacrifiées »

Nitzanei Shalom fait partie de la soixantaine de zones industrielles israéliennes implantées en Cisjordanie occupée, selon Abeer al-Butmeh (Human Rights Watch en recense vingt). Elles profitent parfois à des multinationales étrangères — allant à l’encontre du droit international, qui considère les colonies comme illégales.

« En Israël, les entreprises doivent respecter des normes environnementales et sociales, ce qui leur coûte de l’argent. Elles transfèrent donc leurs usines polluantes en Cisjordanie, où elles ne respectent que des normes minimales, voire aucune », explique l’activiste.

L’organisation des droits de l’homme israélienne B’Tselem nomme ces aires industrielles des « zones sacrifiées », sortes de mini-paradis règlementaires où règne l’arbitraire. « Israël exploite la Cisjordanie à son profit, en ignorant presque totalement les besoins des Palestiniens et leur nuit, ainsi qu’à leur environnement », note leur rapport. C’est donc d’une guerre économique invisible que souffrent les Palestiniens, en parallèle aux raids de l’armée et des colons, qui ont fait plus de 560 morts en Cisjordanie depuis le 7 octobre.

19 millions de m3 d’eaux uséesCe dumping social et environnemental se répète à l’échelle de toute la Cisjordanie, polluée par 145 colonies israéliennes industrielles ou résidentielles. En 2017, ces dernières rejetaient ainsi 19 millions de m3 d’eaux usées vers les terres palestiniennes. Reporterre a ainsi observé des rejets d’eaux usées et de déchets par des colons dans les communautés palestiniennes à Wadi Fukin (près de Bethléem), à Bil’in (à l’ouest de Ramallah), ainsi que dans la région de Selfit, encerclée par l’immense bloc de colonies d’Ariel.

Presque 40 000 colons se sont implantés sur plus de 120 000 km2 de terres palestiniennes confisquées, ainsi qu’une zone industrielle nommée Barkan, qui abrite pas moins de 120 usines. Selon les calculs de la municipalité de Selfit, rien qu’Ariel produit 900 000 m3 d’eaux usées par jour. Une grande partie — ou la totalité — s’écoule à quelques mètres de la source al-Matwi. Des études de la municipalité et d’universités révèlent des traces de matière fécale, mais aussi des nitrates issus des eaux usagées des colonies. Moustiques et sangliers prolifèrent, propageant des maladies et détruisant des écosystèmes anciens.

Si l’absence de déchetteries et de stations d’épuration palestiniennes contribue à la pollution, le problème principal reste l’occupation israélienne, qui refuse plus de la moitié des projets de traitement de déchets en Cisjordanie.

Tulkarem (Cisjordanie), reportage

https://reporterre.net/

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03 août 2024 ~ 0 Commentaire

Moules ( 20 minutes)

moules

Pourquoi consommer des fruits de mer risque d’être de plus en plus dangereux pour la santé

alerte•L’Autorité européenne de sécurité des aliments alerte sur la prolifération d’une dangereuse bactérie dans les fruits de mer produits et importés en Europe

Mauvaise nouvelle pour les amateurs de fruits de mer. En consommer risque d’être de plus en plus dangereux pour la santé, notamment à cause du réchauffement climatique qui favoriserait le développement de certaines bactéries. C’est ce qu’indique l’Efsa, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, dans un communiqué publié le 23 juillet. Une bactérie en particulier inquiète : la vibrio qui, selon de récentes études, aurait été retrouvée dans de nombreux lots de fruits de mer produits et importés en Europe.

Plus précisément, ce sont trois espèces dangereuses de vibrions qui ont été détectées : Vibrio parahaemolyticus, Vibrio vulnificus et Vibrio cholerae. La première, recensée dans 20 % des cas, peut entraîner une gastro-entérite. Les deux autres, repérées respectivement dans environ 6 et 4 % des cas, peuvent provoquer des infections graves, une septicémie voire la mort chez les personnes vulnérables comme les enfants, les personnes âgées ou fragiles.

Éviter les produits crus

Selon l’Efsa, la prolifération de ces bactéries aquatiques est notamment favorisée par l’augmentation de la température de l’eau. « Les vibrions se développent de manière optimale dans des conditions chaudes. Des températures plus élevées favorisent leur présence et leur croissance », peut-on lire dans son communiqué.

L’organisme évoque également un autre facteur : la salinité, car « les vibrions ont besoin d’une certaine concentration en sel pour se développer de manière optimale ». On les retrouve ainsi dans les eaux à faible salinité ou saumâtres (où les rivières rejoignent la mer). Selon l’Efsa, les régions particulièrement exposées sont celles de la mer Baltique, des eaux de transition entre la mer Baltique et la mer du Nord et de la mer Noire.

Si les infections aux vibrions sont en hausse ces 20 dernières années, la situation devrait encore s’aggraver d’après les experts. Ces derniers « prévoient que l’occurrence et les niveaux de Vibrio dans les fruits de mer augmenteront au niveau mondial et en Europe, (…) en raison des effets du changement climatique, tels que le réchauffement des côtes et les événements météorologiques extrêmes comme les vagues de chaleur », écrit l’Efsa.

Une partie de la solution se trouve entre les mains des producteurs, invités à veiller au maintien de la chaîne du froid « pendant la transformation, le transport et le stockage des fruits de mer ». L’organise recommande aux consommateurs de s’assurer d’une « manipulation et une cuisson correctes des produits de la mer » et d’éviter de consommer des produits crus, ou insuffisamment cuits, notamment les personnes vulnérables.

02/08/2024

https://www.20minutes.fr/

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02 août 2024 ~ 0 Commentaire

Tanio (FR3)

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Fuites d’hydrocarbure sur l’épave du Tanio au large de Batz, une intervention pour colmater « plusieurs trous dans la coque »

De nouvelles fuites d’hydrocarbure ont été observées sur le Tanio, ce pétrolier coulé au large de l’île de Batz en 1980. Des travaux de colmatage avaient eu lieu en 2020 et 2021 mais « plusieurs trous dans la coque laissant s’échapper de faibles quantités d’hydrocarbure ont été observés ». Une plaque obturatrice a été apposée mais de nouvelles interventions pourraient être programmées.

34 ans après son naufrage, le pétrolier Tanio fait encore des siennes. De nouvelles fuites d’hydrocarbure ont été constatées cette année. En cause, les fortes tempêtes hivernales qui ont malmené l’épave. Des interventions avaient déjà eu lien en 2020 et 2021, suite aux dégradations d’engins de pêche sur le bateau.

« Plusieurs trous dans la coque »

Suite à ces découvertes, la préfecture maritime de l’Atlantique a ordonné une intervention pour inspecter l’épave. « Lors de trois plongées, plusieurs trous dans la coque laissant s’échapper de faibles quantités d’hydrocarbure ont été observés », décrit la préfecture maritime dans un communiqué.

Les marins du Centre expert plongée humaine et intervention sous la mer (CEPHISMER) embarqués à bord du bâtiment de soutien et d’assistance affrété (BSAA) Sapeur, sont intervenus ce 17 juillet 2024 sur la coque du pétrolier Tanio, épave positionnée à 25 nautiques au nord de l’île de Batz par 80 mètres de fonds.

« L’équipe a mis en œuvre le véhicule sous-marin téléguidé H2000 (ROV – Remotely Operated underwater Vehicle), pour apposer une nouvelle plaque obturatrice sur la cavité principale », détaille la préfecture.

Les activités de pêche toujours interdites

La surveillance du littoral et des approches maritimes du Finistère-Nord sera maintenue via des observations satellitaires et aériennes régulières. « De nouvelles missions telles que celle effectuée le 17 juillet 2024 pourraient être programmées dans les mois à venir. »

L’arrêté n°2021/016 réglementant la pratique de la pêche afin d’assurer la protection de l’épave du pétrolier Tanio « et définissant un cercle de rayon de 500m autour de l’épave pour y interdire les activités de pêche est toujours en vigueur », précise encore le communiqué.

En cas de découverte de galets d’hydrocarbure par un particulier, il est nécessaire d’en informer le Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE) basé à Brest. Ce dernier mènera les analyses nécessaires à l’identification de l’origine de la substance.

28 600 tonnes de pétrole

Le 7 mars 1980, au large des côtes Nord du Finistère, le pétrolier Tanio (pavillon Malgache), fait route entre Wilhelmshaven (Allemagne) et Civitavecchia (Italie). Il se brise en deux à 25 nautiques (46 kilomètres) au nord de l’Ile de Batz. Trente et un rescapés ont été sauvés par la Marine nationale mais huit hommes d’équipage sont portés disparus.

Le Tanio transportait 28 600 tonnes de pétrole. Environ 10 000 tonnes se sont déversées en mer, contaminant 200 kilomètres de littoral. La partie arrière du pétrolier, contenant 7 500 tonnes de pétrole, a été remorquée jusqu’au Havre, tandis que la partie avant coule avec 10 000 autres tonnes, par environ 80 mètres de fond.

La pollution s’étend et seules des opérations sous-marines, conduites pendant quinze mois par la Compagnie Maritime d’Expertises (COMEX), permettent de récupérer une partie du pétrole restant et de colmater les brèches. En dépit de conditions météorologiques difficiles, des marées et des courants de fond, 5100 tonnes de pétrole seront ainsi traitées par la COMEX.

Quentin Cezard  27/07/2024

https://france3-regions.francetvinfo.fr/

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02 août 2024 ~ 0 Commentaire

Sea Shepherd (NPA)

Crédit Photo DR Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)

Répression anti-écologiste : il faut libérer immédiatement Paul Watson

Militant écologiste et antispéciste, Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, a été arrêté dimanche 21 juillet au Groenland. Il sera détenu jusqu’au 15 août, le temps pour le ministère de la Justice danois de statuer sur son extradition vers le Japon, où il pourrait passer le reste de sa vie en prison.

Pourtant, en s’interposant entre les animaux marins et leurs bourreaux, Sea Shepherd ne commet pas d’action criminelle, au contraire.

C’est la chasse des baleines qui est interdite depuis le moratoire de 1986… et pourtant toujours pratiquée par la Norvège, l’Islande et le Japon. Comme souvent, les capitalistes ne respectent pas leurs propres règles et le secteur de la pêche est l’un des plus crapuleux : esclavage, braconnage, pollution plastique, surpêche et pêche illégale y sont monnaie courante. D’autres pratiques, légales mais non moins destructrices comme le chalutage profond, relèvent pour nous du crime d’écocide.

La destruction capitaliste du monde marin se déroule loin des yeux humains et des caméras, mais pour les poissons et les mammifères marins et pour les intérêts écologiques humains, nous devons l’affirmer : le pire a lieu en mer.

Ce sont des milliers de milliards d’animaux sensibles et conscients d’eux-mêmes qui sont tués chaque année avec une brutalité inouïe alors que leur sensibilité et leur intelligence sont désormais des faits reconnus. Le sort réservé aux cétacés sur lesquels se concentre l’action de Sea Shepherd est particulièrement atroce. Ce sont plus de 5 000 baleines dont la vie a pu être sauvée par leur militantisme, leur prise de risque et leur engagement.

Alors que les crimes écologiques s’intensifient, la répression des militantEs écologistes et antispécistes s’accentue. Le Japon cherche à protéger ses activités de pêche en criminalisant l’action de Sea Shepherd.

Ce pays est régulièrement visé par les ONG de défense des droits humains pour ses manquements aux droits des accusés. Bien que nous ne partageons pas certaines de ses idées (en particulier son malthusianisme), Paul Watson doit être protégé par notre solidarité.

Le NPA-L’Anticapitaliste exige la libération de Paul Watson et se joindra aux mobilisations visant à faire pression sur le gouvernement danois.

Vendredi 2 août 2024

https://npa-lanticapitaliste.org/

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01 août 2024 ~ 0 Commentaire

Nancy

plan b nanacy

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26 juillet 2024 ~ 0 Commentaire

NESTLE (Midi Libre)

haddock eau

Des eaux contaminées depuis plus de 15 ans, une fraude de 3 milliards : Nestlé trompait ses consommateurs depuis 2010

De nouvelles investigations dans l’affaire des eaux contaminées chez Nestlé ont montré que la multinationale a eu recours à des techniques de purification interdites depuis 2005 voire 1993, indique Médiapart.

Dans un rapport d’enquête sur le traitement frauduleux des eaux minérales par Nestlé, qu’a pu consulter Médiapart, le géant suisse a eu recours à des traitements interdits pour ses eaux minérales depuis plus de 15 ans, une fraude qui s’élèverait à plus de 3 milliards d’euros.

Des traitements interdits depuis 2005, voire 1993

Le rapport d’enquête, émanant de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), se focalise ainsi sur les eaux Contrex, Hépar et Vittel pour lesquelles Nestlé « a recours à des traitements interdits depuis au moins 2005, voire 1993 pour certaines, et cela de façon permanente », écrivent nos confrères. Cela en raison de contaminations bactériennes fréquentes.

Pour autant, ces « process ne sont pas conformes avec la réglementation française », signale une note interne à l’entreprise et certains de ces traitements ne répondraient nullement à des « besoins de sécurité sanitaire », selon l’enquête.

Nestlé Waters France a réagi

Le rapport évoque notamment l’achat en 2005 d’appareils à UV et relève « une utilisation de filtres non autorisés depuis au moins 2010″. Cette pratique a pu permettre à l’entreprise d’amasser plus de 3 milliards d’euros :

« La différence de chiffre d’affaires réalisée en vendant ces produits en eau minérale naturelle au lieu d’eau rendue potable par traitement est estimée à 3 132 463 297,00 € pour les différentes marques et périodes infractionnelles correspondantes », selon les enquêteurs.

Nestlé Waters France a réagi auprès de l’AFP et réfute « fermement le mode de calcul et le chiffrage relayés par Médiapart ».

Des pathogènes et des bactéries au-dessus de la limite légale

Si Nestlé a contacté en 2021 les autorités afin de régulariser la situation, et a déclaré avoir « retiré les traitements en question » depuis, leurs résultats de contrôles, effectués de janvier 2020 à mars 2022, montrent que plusieurs sources d’eau sont contaminées « de pathogènes et de bactéries hétérotropes au-dessus de la limite légale », parfois même jusqu’à 85 % supérieurs, indique Médiapart.

Et le problème ne date pas d’hier, puisque l’ancien directeur de l’usine Nestlé dans les Vosges (en poste de 2019 à 2023) explique que ces appareils étaient utilisés « sur des captages qui avaient des dérives microbiologiques ».

Pour justifier ses pratiques, la multinationale a imputé la présence de ces dérives bactériennes « au changement climatique », à l’origine de la diminution des nappes d’eau et favorisant les contaminations des sols versants.

Dans ce dossier, le groupe Nestlé est visé par une enquête préliminaire ouverte par le parquet d’Épinal pour tromperie

19/07/2024  Manon Lozano

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26 juillet 2024 ~ 0 Commentaire

Ressource

Ces derniers mois ont été très contrastés quant à la pluviométrie. En France, nous étions dans une situation de sécheresse extrême jusqu’en décembre 2023. Depuis, nous avons basculé de l’autre côté avec des précipitations records, notamment dans les Hauts de France. Cette forte variabilité est une conséquence du dérèglement climatique.

 

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26 juillet 2024 ~ 0 Commentaire

Paul WATSON (Reporterre)

Pour libérer Paul Watson, une campagne de soutien sans précédent
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Pour libérer Paul Watson, une campagne de soutien sans précédent

Paul Watson, le charismatique défenseur des baleines, est en prison. Malgré ses modes d’action radicaux, il a engrangé de nombreux soutiens qui transcendent largement le monde écologiste.

L’arrestation du militant écologiste Paul Watson fait des vagues. Arrêté par la police danoise le 21 juillet, au Groenland, le fondateur de l’ONG Sea Shepherd risque d’être extradé vers le Japon et de croupir en prison pour le restant de ses jours. Mais une campagne populaire internationale bat son plein pour le sauver.

ONG, politiques, artistes, citoyens et amoureux des océans… Le branle-bas de combat est général, la mobilisation totale. En moins d’une semaine, plus de 500 000 personnes ont signé la pétition lancée par le journaliste Hugo Clément. Des personnalités comme Nagui, Brigitte Bardot, Stéphane Bern ou encore Shaka Ponk, Bernard Lavilliers ou Pierre Niney sont également montées au créneau dans une tribune publiée dans Libération. Les associations animalistes multiplient leurs communiqués de solidarité tandis que le hashtag #FreePaulWatson est devenu viral sur les réseaux sociaux.

« Un monde capable de traquer Paul Watson comme un criminel est un monde qui se prépare à vivre sans baleines. Et un monde sans baleines, c’est un monde sans nous », s’écrie Lamya Essemlali, la présidente de Sea Shepherd France. Derrière Paul Watson se joue rien moins qu’une partie de l’histoire du mouvement écologiste, sa répression effrénée, sa bataille pour la défense du droit et de la beauté.

L’extradition signerait « son arrêt de mort »

Jointe par Reporterre juste avant son vol pour le Groenland pour rejoindre ses avocats, Lamya Essemlali explique que « le moment est crucial ». « La mobilisation est importante mais il ne faut pas relâcher la pression, dit-elle. Le risque d’extradition est réel. Elle signerait son arrêt de mort. Paul a 73 ans et ne repartirait pas vivant du Japon. »

Visé par une notice rouge d’Interpol émise en 2012 à la demande de Tokyo, le capitaine Watson est accusé de « conspiration d’abordage ». « Le Japon est dans une logique de vengeance, ils se sentent humiliés. La manière dont il sera traité dans l’archipel nous inquiète beaucoup », dit Lamya Essemlali. D’autant plus que l’archipel nippon a été pointé du doigt à plusieurs reprises pour ses conditions de détention déplorables et ses manquements aux droits des accusés par Amnesty International ou Human Rights Watch.

« Le Japon est dans une logique de vengeance »

Pour l’instant, Paul Watson reste dans le centre pénitentiaire de Nuuk. Son appel pour sa remise en liberté a été rejeté et la demande d’extradition sera examinée le 15 août. D’ici-là, Lamya Essemlali veut garder espoir : « Paul a sauvé des milliers de baleines face à un État voyou qui ne respecte même pas le moratoire international. Ça émeut beaucoup de monde et transcende son destin personnel, estime-t-elle. Quand on le regarde, on voit ses 5 000 baleines rescapées des harpons, on voit l’océan, les générations futures, ça le dépasse largement et dit quelque chose de notre humanité. »

Contacté par Reporterre, le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Allain Bougrain-Dubourg salue également « un homme d’une grande qualité », « aux belles causes ». Il l’avait accompagné sur la banquise à la fin des années 1970 avec Brigitte Bardot pour sensibiliser l’opinion mondiale sur le sort des bébés phoques. « Je garde l’image d’un lanceur d’alerte précurseur qui incarne la force tranquille du combat, guidé par la révolte et porté par la détermination. L’engouement autour de cette campagne montre que nous avons besoin de héros. »

Les politiques aussi s’activent

De son côté, le célèbre plongeur François Sarano vante une « figure emblématique »« avec du panache ». « Quoi qu’on pense de ses modes d’action, il a joué un rôle incontournable pour qu’on n’oublie pas le peuple des océans, dit-il. Nous lui devons beaucoup et c’est normal qu’on se lève pour lui. On ne peut pas nous bâillonner. On ne peut pas nous interdire de vouloir faire primer le droit à la vie. Ce sont les baleiniers japonais qu’il faudrait arrêter. Les baleines ne leur appartiennent pas ».

Au sein du monde politique, les soutiens s’activent aussi. Beaucoup font le parallèle avec l’affaire WikiLeaks — du nom de cette organisation qui a publié des documents classifiés. Paul Watson pourrait être le Julian Assange de l’écologie et sa demande de libération devenir un combat fédérateur et transpartisan.

La jeune députée européenne insoumise Emma Fourreau, issue de la « génération climat », est à l’origine d’une lettre de 60 parlementaires adressée au gouvernement danois pour réclamer la fin de sa détention. À Reporterre, elle parle de Paul Watson comme d’« une icône auprès de la jeunesse ». « Sea Shepherd est une grande marque de fabrique de l’activisme pacifique qui sort des pratiques habituelles, avec des méthodes beaucoup plus offensives, ajoute-t-elle. Paul Watson a compris que les manifestations ne suffisaient pas et qu’il fallait s’engager dans l’action directe pour obtenir des victoires. C’est un exemple. »

« Si Watson tombe, tous les écologistes tombent »

S’il faut se battre d’arrache-pied pour le sortir des geôles, c’est aussi qu’il en va de l’avenir de tout le mouvement écolo, dit-elle. La situation pourrait créer un précédent : « Si Watson tombe, tous les écologistes tombent, car si même une figure très connue peut finir sa vie en prison, c’est bien qu’on peut frapper tout le monde ». La notice rouge d’Interpol est, selon elle, « un outil politique » qui permet « une chasse à l’homme ».

Parmi les personnes activement recherchées par le Japon, Paul Watson se retrouve dans la même liste que Carlos Ghosn, l’ancien PDG de Renault-Nissan, et d’autres mafieux accusés de meurtre. « Cette affaire est une étape de plus dans la criminalisation des militants écologistes, dénonce Emma Fourreau. Elle s’inscrit dans un contexte global d’intensification de la répression à l’encontre de notre mouvement. »

Emmanuel Macron serait « personnellement » mobilisé

Le Danemark aurait agi dans une alliance objective avec le Japon pour se débarrasser de la Fondation Paul Watson, analysent de nombreux militants et parlementaires. Récemment, l’association avait dénoncé le massacre des dauphins aux îles Féroé, qui appartiennent au pays. Le Danemark se plierait aux demandes du Japon, hors-la-loi, en dépit de la règle implicite sur laquelle s’accordaient nombre de pays de l’Union européenne, qui laissait Paul Watson circuler en toute liberté. Le capitaine vivait d’ailleurs en France depuis un an sans être inquiété.

Emmanuel Macron aurait apporté lui-même « son soutien » à Paul Watson. « Le président de la République suit la situation de près et la France intervient auprès des autorités danoises afin que Paul Watson ne soit pas extradé vers le Japon », a officiellement déclaré l’Élysée à Franceinfo. Sa cellule diplomatique serait mobilisée en lien avec le ministère des Affaires étrangères. De son côté, Hervé Berville, secrétaire d’État à la Mer, aurait rencontré son homologue danois le 16 juillet dernier pour évoquer le sujet.

Paul Watson, un « écoterroriste » pas comme les autres ?

Cette forte mobilisation de l’exécutif détonne, alors qu’il dénonçait récemment encore « les écoterroristes » qui séviraient dans le pays et réprimait massivement, deux jours plus tôt, les militants antibassines.

Fiona Vanston, chargé de campagne pour la Révolution écologique pour le vivant (REV), émet plusieurs hypothèses pour comprendre ce contraste. « Le combat animaliste est d’abord transpartisan, explique-t-elle. La campagne autour de Paul Watson a mobilisé des sphères proches du pouvoir, le milieu du show-biz, le monde de la culture. » Avec sa barbe blanche et son charisme, le pirate est une « figure qui peut rassembler » et qui « personnifie le combat pour l’océan » en y « engageant sa vie ». Il défend aussi un point de vue légaliste en demandant à ce que le moratoire de la chasse à la baleine signé en 1986 soit pleinement respecté.

Il ne menace pas non plus directement les intérêts du gouvernement français, opposé à cette chasse. « Au-delà de ses actions directes, Sea Shepherd a toujours su garder un lien avec les institutions et fait du plaidoyer pour changer les choses de l’intérieur, en dialogue constant avec l’État », décrypte la militante. D’ailleurs, la France accueillera en juin prochain la Conférence des Nations unies sur les océans. L’arrestation de Paul Watson pourrait faire tache. Le gouvernement mesure le capital sympathie des cétacés et de ses défenseurs au sein de la population.

Pour les militants, la popularité de la campagne de mobilisation en faveur de Watson est aussi une « opportunité historique ». Elle donne l’occasion de s’interroger et de rendre légitimes des modes d’action plus radicaux. Elle ouvre la voie à un possible sursaut.

« Encore une fois, où est la violence ? Dans le sabordage d’un bateau braconnier ou dans la destruction de nos conditions de survie sur Terre ? s’emporte la députée européenne Emma Fourreau. Plus personne n’est dupe. Il est grand temps de considérer les écologistes pour ce qu’ils sont : des lanceurs d’alerte, des amoureux du vivant, pas des criminels. »

Gaspard d’Allens 26 juillet 2024

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