Archive | Luttes écolos en Bretagne

11 septembre 2024 ~ 0 Commentaire

Crise agricole ( Inprecor)

Crise agricole ( Inprecor) dans A gauche du PS

Des recettes réactionnaires à la crise écologique

Face aux contradictions mises en évidence par la crise écosystémique, le capital intensifie conflits, répression et exploitation. L’extrême-droite formule des propositions qui approfondissent cette dynamique.

Quel est l’intérêt de dire la vérité sur le fascisme – qui est condamné – si rien n’est dit contre le capitalisme qui l’engendre?

Bertolt Brecht

Le changement climatique est déjà une réalité qui impacte nos vies au quotidien. Il avance de pair avec les phénomènes météo­rologiques extrêmes qui nous accablent et se normalise par la répétition successive, inégale et combinée de ses effets.

Il n’est plus exceptionnel d’entendre parler de graves périodes de sécheresse dans la région méditerranéenne, de la raréfaction des ressources fossiles et des matières premières stratégiques dans le nord de la planète, de la perte de sols fertiles pour la production agroalimentaire ou de l’augmentation des incendies de sixième génération dans le monde entier. L’apparition quotidienne de ces éléments ne se fait pas dans l’abstrait ou de manière isolée, mais se combine et se nourrit d’autres phénomènes tels que les pénuries, l’inflation ou la spirale guerrière. Elle s’inscrit dans un contexte de crise et d’instabilité qui a son fondements dans le mode de production capitaliste.

Ce scénario nous expose à un long cycle de turbulences, de catastrophes et de changements auxquels le capital est loin d’être préparé par sa politique économique à court terme, mais qui, à son tour, ouvre sur un moment de transition par rapport à l’ordre actuel des choses. Ceci a des implications politiques claires que nous, écosocialistes, devons être en mesure d’aborder.

Nos «Années folles»

Les contradictions mises en évidence par la crise écosystémique constituent un défi pour le processus d’expansion constante de l’accumulation du capital. Confronté à un impératif de croissance et à un besoin infini de profit, celui-ci se heurte aux limites biophysiques de la planète. Dans cette contradiction, le fragile équilibre qui sous-tend les fondements du régime d’accumulation du capital est mis à nu et il devient plus clair que sa limite réside dans les sources de sa richesse. Comment en effet aspirer à une croissance infinie sur un temps, des ressources, des vies et des territoires finis? Face à ce constat, le capital propose une restructuration de ses circuits d’extraction de la valeur.

Des exemples de ce processus de restructuration peuvent être trouvés dans l’intensification du taux d’exploitation du travail, de la nature et des forces de reproduction ; dans le renforcement des pratiques rentières, de la spoliation et de la dépossession dans les espaces clés de la reproduction sociale comme le logement, l’alimentation, les produits de base, etc. ; ou encore dans l’intensification des conflits géopolitiques et impérialistes – qui ne se produisent pas seulement avec l’arrivée des sociétés transnationales, mais aussi dans les territoires où, après les occupations, les pratiques génocidaires et la répression, les ressources sont spoliées.

Ces différents éléments qui agissent comme des mécanismes pour assurer la reproduction du capital modifient les bases sur lesquelles notre réalité sociale est construite. Cela transforme les relations de genre, les configurations raciales, les régimes sexuels et les structures qui les soutiennent et affaiblissant les pratiques démocratiques, les droits et les libertés. Ainsi, la restructuration du capital en ces temps de transition s’accompagne d’une reconfiguration des relations sociales dans le cadre d’une plus grande contestation et de contrôle à caractère réactionnaire, conservateur et libéralisateur.

Les changements que nous observons dans cette période de transition ne sont pas synchronisés, ni immédiats et ne s’expriment pas de la même manière partout, mais ils montrent une tendance croissante dans les propositions de résolution de la crise écologique. Elles avancent des recettes qui impliquent un creusement des inégalités, une intensification de la violence marchande et une montée de l’autoritarisme dans l’approche de la question écologique.

La terre et la nation

Max Ajl dans A People’s Green New Deal (2021) a recensé les réponses réactionnaires face à la crise écologique. À travers une analyse critique des fondements idéologiques de diverses propositions, il souligne que, dans l’archipel de l’extrême-droite, des réponses sous forme de nationalisme vert et de racisme fossile existent. Ajl a ainsi mis en évidence un changement de comportement de l’extrême droite qui, loin de se concentrer uniquement sur la négation de la crise écologique et des impacts du changement climatique, ose formuler des propositions qui approfondissent les dynamiques impérialistes et incitent à l’ouverture de nouvelles frontières de l’accumulation.

Dans cette lignée, parmi les recettes réactionnaires, on trouve des projets et des propositions face à la crise écologique qui se focalisent sur la question de la sécurité nationale. Il s’agit de réponses qui considèrent la dégradation écologique comme une menace pour l’identité nationale, les convictions et les conditions de vie, et qui proposent donc une accélération des processus de sécurisation, de contrôle et de fermeture des frontières. Il s’agit de propositions qui reproduisent l’idée qu’il y a des corps qui comptent et d’autres qui ne comptent pas, des mort·es qui méritent d’être pleuré·es et d’autres non, des territoires qui peuvent être exploités, violés et détruits et d’autres qui doivent être sanctifiés.

Une politique écologique raciste, xénophobe et anti-immigration est déployée sous la maxime «si vous voulez protéger la nation, vous devez protéger la terre, l’environnement». Le RN en France, le FPÖ en Autriche ou Aliança Catalana en Catalogne reprennent cette position dans leurs programmes et campagnes électorales, prônant la défense de la nature à partir d’un patriotisme vert.

Ce pari réactionnaire va de pair avec la promotion de propositions qui proposent la résolution de la crise écologique par l’ouverture de nouvelles frontières d’accumulation. On retrouve ici toutes les propositions qui font de l’adaptation, de l’atténuation ou de la transition de nouveaux marchés verts transnationaux dans lesquels investir, ainsi que les différents mécanismes de marché, les bulles spéculatives et les processus de financiarisation de la nature, de la biodiversité et du climat sous la forme de marchés à terme et de marchés du carbone, d’obligations vertes, de politiques compensatoires pour les services écosystémiques ou d’échanges dette-nature.

Des propositions qui reproduisent le comportement à court terme du capital et favorisent l’intensification des conflits, l’intensification des taux d’exploitation et des pratiques de recherche de rente, sans remettre en cause le fait qu’elles sont aussi à l’origine de l’aggravation de la crise écologique. Des recettes néolibérales configurées par un écologisme réductionniste qui dit que ce qui est détruit peut toujours être substitué et contenu, et agit selon la maxime que tout est commercialisable.

Le cadre qui engendre ces prescriptions face à la crise écologique dépasse les limites de l’extrême-droite et imprègne les discours, les programmes et les propositions des forces de droite conservatrices, libérales et sociales-démocrates. Il pénètre dans les mouvements écologistes et paysans et pose un défi interne à nos collectifs: que les discours racistes, xénophobes et anti-immigration sont aussi produits dans les rangs écologistes et que les rêves hyper-individualistes et marchands du capitalisme vert sont aussi partagés dans les rangs écologistes.

Ainsi, la force des recettes réactionnaires ne dépend pas seulement de la montée de l’extrême-droite dans nos territoires – qui se développe et s’étend chaque jour – mais aussi de sa capacité à ébranler la machine infernale en période de transition et à faire croire que ce n’est qu’à l’intérieur des marges du capital que l’on pourra surmonter ce que la crise écologique nous réserve aujourd’hui.

Dans le conflit, une note d’espoir

Si l’intensification et l’avancée de la crise écologique constituent un défi pour les propositions écosocialistes et de classe, la montée de l’extrême-droite mondiale et l’expansion de ses recettes réactionnaires impliquent un degré supplémentaire de complexité. La normalisation de plus en plus avérée de la barbarie dans les guerres, les génocides, les pillages et aux frontières augmente le niveau d’urgence et la nécessité de briser l’hégémonie d’un capitalisme sauvage qui vit en tournant le dos à sa propre survie. Il est donc essentiel de reconnaître que dans tout processus de reconfiguration des relations sociales médiées par le capital, ce ne sont pas seulement des réponses réactionnaires qui émergent: dans leurs ruptures, des propositions alternatives de formation de la vie émergent également.

Face à un capital qui, depuis des années, construit divers instruments politiques pour assurer à tout prix la continuité de ses objectifs, il existe une vaste généalogie de luttes pour la défense de la terre, de la santé et de la vie qui font école. Le fait est que la restructuration du capital n’a jamais été exempte de conflits et que nous avons appris d’eux.

Nous savons qu’il n’y a pas de recette magique pour la crise écologique ou de moyens faciles pour retirer les griffes du système capitaliste de nos corps-territoires. Mais nous savons que, dans chaque confrontation, dans chaque expérience de lutte, nous nous reconnaissons les un·es les autres et nous semons la voie de l’auto-­organisation de classe comme un outil-clé de la contestation. Nous apprenons l’attention, l’affection et le soutien mutuel entre nous, et nous synthétisons de nouvelles propositions capables de briser les chaînes qui nous lient. Et nous tissons des ponts transfrontaliers en détectant un ennemi commun, ce qui nous renforce dans la certitude qu’il n’y a pas de frein d’urgence s’il n’est pas pour nous tou·tes.

C’est peut-être dans ce tou·tes que se trouve la question centrale d’une proposition qui se situe en dehors des recettes réactionnaires. La force et la radicalité d’une proposition écosocialiste et de classe sont condensées dans une politique irrévérencieuse, un engagement révolutionnaire construit sur la solidarité, l’internationalisme et l’anti-impérialisme, et qui fait de la diversité, de la pluralité et de la démocratie ouvrière un terrain fertile pour la dispute politique.

Article paru en castillan dans la revue Lab Sindikazua. Traduction: Juan Tortosa pour SolidaritéS.

8 septembre 2024  Joana Bregolat

https://inprecor.fr/

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05 septembre 2024 ~ 0 Commentaire

Retraite (FR3)

biocides

« Près de la moitié des agriculteurs vont arriver à l’âge de la retraite », plus de 60% des terres bio seraient menacées

Les terres bio seraient-elles en danger du fait de nombreux départs à la retraite des agriculteurs dans la décennie à venir ? Agrobio 35 et des acteurs du territoire se mobilisent en tout cas pour le maintien en agiculture biologique des terres bio au moment de la transmission des fermes, en identifiant les terres à risque sur le département d’Ille-et-Vilaine.

2024 est la première année où les surfaces agricoles bio sont en recul en France. 62% des agriculteurs bio envisagent d’arrêter leur activité dans les 10 ans. La moitié des fermes bretonnes sont concernées par un arrêt d’activité dans les dix prochaines années. Et c’est plus vrai en Ille-et-Vilaine que dans le reste de l’Hexagone.

Face à ce constat, Agrobio35, en partenariat avec Terre de Liens, le CIVAM-IT35, et les territoires d’étude, a amorcé un travail, depuis mars 2023, autour de l’enjeu du maintien des terres bio en bio au moment de l’arrêt d’activité.

Ce jeudi, ils invitaient les agriculteur·rices bio du département, agent·es et élu·es des territoires à la restitution des résultats d’une étude menée sur 140 fermes afin de confronter vécus et idées, notamment autour de l’anticipation de la transmission et de la maîtrise du foncier.

Après avoir réalisé une première étude, en 2023 pour identifier les freins et les leviers au maintien des terres bio en bio, au moment de l’arrêt d’activité des agriculteurs et agricultrices, le travail s’est centré, au 1er semestre 2024 sur l’identification des terres à risque de non transmission en bio au moment de l’arrêt d’activité.

Cette étude s’est faite avec l’ambition de se donner les moyens d’anticiper et d’éviter toute dégradation de l’utilisation du foncier bio (retour à une agriculture chimique) en introduisant le principe de sanctuarisation des terres bio.

Anticiper la transmission des fermes

Rennes Métropole a défini dans le cadre de son PCAET (Plan Climat Air Energie Territorial), sa volonté de réduire de 15% les émissions de gaz à effet de serre de l’activité agricole et d’atteindre 50% d’agriculture biologique d’ici 2030. La pérennisation des terres bio, au moment de la cession des fermes biologiques, représente donc un axe majeur pour parvenir à cet objectif.

Depuis plus d’une vingtaine d’années, Rennes Métropole travaille donc ardemment sur la question agricole, considérant que l’espace agricole fait partie du territoire de la ville et voit comme essentiel le fait de garder une agriculture en circuits courts.

Pascal Verdier, chargé de mission agriculture durable à Rennes Métropole, le rappelle, « près de la moitié des agriculteurs vont arriver à l’âge de la retraite. » La collectivité travaille donc sur la question cruciale de la transmission. « Pour ça, explique-t-il, on a besoin qu’il y ait des repreneurs qui s’installent mais aussi des cédants qui anticipent suffisamment leur transmission, ce qui va leur permettre d’avoir le temps de trouver les bons repreneurs qui seront adaptés à leurs fermes et leurs projets ». 

Notre objectif, c’est d’essayer de garder des exploitations d’une taille familiale pour ne pas avoir de grosses exploitations avec des pratiques qui ne seront pas bonnes pour l’environnement. Pascal Verdier Chargé de mission agriculture durable à Rennes Métropole

« On peut agir par le foncier »

Concrètement, comment agir ? Selon lui, « on peut agir par le foncier, en ne consommant pas trop d’espace pour urbaniser, et puis aussi en sélectionnant les porteurs de projets qui vont s’installer sur des terres de Rennes Métropole. On peut travailler aussi avec les cantines de la métropole pour qu’elles achètent plus de produits bio et locaux. Enfin, il est également possible d’aider les agriculteurs pour accompagner les transmissions de leurs fermes ». 

L’intérêt de la rencontre d’aujourd’hui, pour lui, « c’est à la fois d’entendre ce que les agriculteurs disent, ce que les organisations agricoles portent comme message et puis c’est de mettre en place après des aides qui vont aider à fluidifier les choses et aller dans le bon sens ». 

« La transmission, on y a pensé dès l’installation »

La transmission, eux, ils y ont pensé dès le début de leur installation en 2019. Philippe Marchand et Emilien Mondher sont paysans fromagers à la Ferme du gros Chêne à Betton, près de Rennes. « On est associés et dès le départ on a été clairs avec notre propriétaire en lui disant qu’on ne serait pas forcément agriculteurs toute notre vie. On s’est toujours dit qu’on était de passage sur cette ferme-là et qu’il y en aurait d’autres après nous et on en sera fiers. On souhaite que la ferme puisse perdurer.

Pour ça, on accueille beaucoup de stagiaires, peut-être qu’un jour, ce seront eux qui reprendront la ferme. Si demain, on veut attirer de nouvelles générations, il faut aussi que le modèle agricole s’adapte, de manière plus souple, avec moins de capitalisation ce qui fait que les gens peuvent venir et partir plus facilement », conclut Emilien Mondher.

De son côté, Philippe « espère que la ferme continuera en bio ». Son associé renchérit : « Pour que la ferme reste en bio, il faut que la consommation suive. Les consommateurs doivent faire un choix militant lors de leurs achats car c’est comme cela qu’on aura demain des paysans et paysannes en bio », conclut Emilien Mondher. CQFD.

Laurence Postic  05/09/2024 Avec Inès Tayeb

https://france3-regions.francetvinfo.fr/

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05 septembre 2024 ~ 0 Commentaire

Barnier (Greenpeace)

ecologie-conflits-energie

Michel Barnier Premier ministre : le renouveau écologique et social n’aura pas lieu

Greenpeace France exprime son inquiétude face à la nomination de Michel Barnier comme nouveau Premier ministre.

Dans un contexte où le besoin de changement est plus pressant que jamais et où des millions de citoyennes et de citoyens se sont rendus dans les urnes pour placer le bloc de gauche, mené par le Nouveau Front populaire en tête des législatives, cette nomination s’inscrit dans la continuité d’une politique ultra-libérale maintes fois dénoncée par notre organisation pour son incompatibilité avec les enjeux de transformation radicale de notre système économique afin de répondre à la crise environnementale et sociale.

Cette nomination qui semble avoir été négociée pour satisfaire aux exigences des chefs de partis de droite et d’extrême droite n’augure rien de bon quant à la ligne politique générale qui sera donnée.

Malgré un intérêt sincère de Michel Barnier pour les problématiques environnementales et un bilan concret sur ces sujets (création de la commission nationale du débat public, loi Barnier inscrivant le principe du pollueur payeur dans la loi ainsi que la mise en place du fonds d’aides aux collectivités pour faire face aux catastrophes naturelles), Greenpeace France doute de sa capacité à répondre concrètement et rapidement aux impératifs dictés par la crise écologique actuelle.

« Cette nomination, qui a été l’objet de tractations d’appareils politiques pendant des mois, est une déception pour celles et ceux qui ont lutté avant l’été pour donner un cap politique différent à la France. Ce choix ne reflète pas le résultat des élections de juillet dernier, déclare Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.

Avec Michel Barnier comme Premier ministre, les espoirs de mettre la justice sociale et environnementale en haut du calendrier politique sont bien minces. L’obstination du président E. Macron à ignorer les appels des Français et des Françaises à une transformation profonde de notre modèle de société est dangereuse et ne fera qu’aggraver la fracture sociale et écologique. Continuer dans ce modèle politique capitaliste et brutal, qui écrase les femmes et les hommes et s’assoit sur l’avenir des générations futures, c’est ouvrir un boulevard pour l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir en 2027. »

Le premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, a déjà prévu dans le projet de budget 2025 des coupes budgétaires alarmantes de plusieurs milliards pour la transition écologique, amputant notamment MaPrimeRénov, dédiée à la rénovation énergétique des logements ainsi que les aides pour les véhicules électriques.

Matignon prévoit également des baisses de crédits pour le Fonds vert, destiné à la transition écologique des collectivités locales. Greenpeace France demande au nouveau Premier ministre de revenir sur ces prévisions et de réallouer les budgets nécessaires à la transition, il s’agira du premier test pour ce gouvernement afin de jauger de son ambition concernant les enjeux environnementaux. L’urgence climatique ne peut pas attendre une nouvelle clarification politique en 2027.

Face à ce Président, qui persiste à ignorer les signaux d’alarme de la crise écologique et sociale, et au futur gouvernement, la société civile reste plus que jamais mobilisée. Les militantes et militants de Greenpeace France seront dans les rues le samedi 07 septembre prochain pour répondre à l’appel lancé par l’Union étudiante et l’Union syndicale lycéenne à une manifestation contre le coup de force autoritaire du président E. Macron.

5 septembre 2024

https://www.greenpeace.fr

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03 septembre 2024 ~ 0 Commentaire

Pâtes ( Morbihan )

Les enfants bretons seront-ils privés de pâtes bio<small class="fine d-inline"> </small>?

Les enfants bretons seront-ils privés de pâtes bio ?

Un couple de paysans produit des pâtes fraîches, bio, locales, pour 50 établissements scolaires bretons. Mais leur ferme s’est vue mise en demeure après un contrôle sanitaire. Ils disent refuser des normes faites pour « l’agro-industrie ».

D’un geste précis, Anne saupoudre de farine de riz les pâtes fraîches aux œufs qui sortent en continu du pétrin. Linguine, capellini, penne, fusilli et plaques de lasagnes fraîches sont produites deux fois par semaine au sein du laboratoire de transformation. Avec son conjoint, Stéphane, elle a produit cette année 200 à 300 kilos de pâtes chaque semaine.

La particularité de ces pâtes, baptisées Les Pays’Ann, tient à l’origine des ingrédients. Les œufs proviennent du poulailler attenant, tandis que le blé est produit dans la parcelle voisine du bâtiment. Il est ensuite broyé sur meule de pierre : la farine qu’il produit est riche en fibres.

« Ce sont entre 8 000 et 10 000 repas livrés mensuellement localement, en grande majorité aux cantines scolaires », dit-elle fièrement. Un record pour le Gaec des Écureuils, qu’ils ont créé à Allaire, une commune du Morbihan, il y a trois ans.

Pourtant, en mai dernier, alors que le couple commençait seulement à se dégager un salaire, l’optimisme est soudainement retombé. Un contrôle de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) a abouti à une mise en demeure de l’agrément sanitaire nécessaire à la production de pâtes aux œufs frais.

Il leur est reproché notamment un « plan d’analyse mensuel » non conforme, une formation insuffisante à la qualité des aliments, l’impossibilité de fermer le local d’accès au laboratoire de transformation ou encore le processus de nettoyage de la pièce en bronze utilisée derrière le pétrin pour former et couper les pâtes.

Confronté à ce constat, le couple est tombé des nues. Selon eux, l’ensemble des points remis en cause avaient été validés par la même DDPP un an auparavant. Sollicitée, la préfecture du Morbihan assure que cette mise en demeure repose notamment sur « des non-conformités déjà constatées en 2023, qui avaient fait l’objet d’un avertissement et qui ont donc été de nouveau observées en 2024 ».

Entre les deux contrôles, la production de pâtes aux œufs frais des Pays d’Ann s’est fait une place idéale dans la dynamique d’autonomie alimentaire de leur territoire, une notion au cœur du projet du couple. Face aux difficultés rencontrées par la vente directe et les magasins spécialisés, c’est dans les cantines scolaires que les pâtes aux œufs frais connaissent leur plus grand succès.

« Il y avait une dynamique intéressante impulsée par le pays de Redon. Nous nous sommes très vite impliqués dans la démarche », raconte Stéphane. Le couple de paysans bretons s’est aperçu rapidement que ses produits correspondaient aux attentes des cantines scolaires.

Protéines végétariennes

La loi Égalim, entrée en application en 2018, prévoit 20 % de bio dans les cantines ? Banco, leurs pâtes sont certifiées AB ! Égalim prévoit également un repas végétarien par semaine ? Super banco ! Grâce aux œufs, leurs pâtes sont riches en protéines, et permettent d’élaborer un menu équilibré sans viande.

Le bonus pour les cuisines, c’est la livraison des pâtes en vrac dans des bacs lavables récupérés par les producteurs, dans un contexte de réduction des emballages dans les cantines.

Et les pâtes plaisent aux enfants : atout essentiel aux yeux des chefs cuisiniers. « Au début, les enfants sont interloqués par la couleur particulière de nos pâtes. Mais une fois qu’ils les ont goûtées, ils les adorent et sont très heureux de les retrouver au menu », dit Anne en souriant. Autre avantage en lien avec la loi Égalim, comme les enfants finissent leur assiette, le gaspillage alimentaire est réduit à néant.

Et c’est cette évolution des débouchés qui a attiré l’attention des services de l’État. « Le Gaec des Écureuils a triplé sa production depuis le dépôt de sa première demande d’agrément sanitaire […], sachant que les cantines scolaires constituent en outre la majorité de sa clientèle et que les enfants sont des consommateurs particulièrement sensibles en matière de sécurité alimentaire », explique la préfecture dans sa réponse à Reporterre. Il est donc attendu des producteurs qu’ils adaptent « régulièrement leur plan de maîtrise sanitaire aux nouveaux volumes de production ».

« Une transformation avec des œufs, c’est alerte rouge »

« Pour la DDPP, une transformation avec des œufs, c’est alerte rouge. Nous trouvons ça normal dans le cadre de la protection des consommateurs. Malheureusement, avec notre activité atypique, nous n’entrons dans aucune des cases de l’administration qui veut nous appliquer les normes de l’agro-industrie. Ce n’est pas possible pour une structure comme la nôtre, bien que nous maîtrisions certainement plus les risques liés à notre production qu’on ne le fait dans une usine », dit Anne.

À titre d’exemple, elle cite le volet Analyse : « Jusqu’à présent, nous en faisions une pour l’ensemble de la production. La mise en demeure nous demande d’en réaliser cinq pour chacun des quatre types de pâte. C’est infaisable ! » Sa formation HACCP version « traiteur » ne convient pas non plus. La DDPP lui demande de suivre la même formation mais version « agro-industrie ». « Pourtant la théorie est la même, c’est du pinaillage », regrette-t-elle.

Futur incertain

Si Stéphane et Anne acceptent de remettre en cause certains points pour lesquels ils sont mis en demeure, ils s’y refusent pour d’autres, notamment la formation et la multiplication des analyses. Ils l’ont marqué noir sur blanc dans un courrier envoyé à la DDPP fin mai.

Aujourd’hui ils sont dans l’incertitude. Qu’adviendra-t-il de l’entreprise si la mise en demeure n’est pas levée ? Ils l’ignorent. Un rendez-vous début septembre avec la DDPP pourrait éclaircir les choses. Ce qu’ils savent c’est qu’ils n’auront plus l’énergie s’il faut tout reprendre à zéro.

Malgré cette épreuve, Anne se veut optimiste et regarde avec satisfaction l’évolution positive du projet. Actuellement, ce sont plus de cinquante restaurants scolaires que livre le Gaec des Écureuils. Parmi eux, quinze établissements ont récemment signé des conventions pour définir la régularité des commandes, une approche qui sécurise les producteurs.

Tout comme pour l’agrément sanitaire, ce succès est le fruit d’une certaine ténacité. « Entre la prise de contact avec le chef et la première commande, il peut s’écouler entre trois mois et un an. Il faut vraiment s’accrocher », constate Anne. D’autant que la concurrence est rude, avec les pâtes sèches vendues moins cher. « Nous devons expliquer aux chefs que nos pâtes sont un vrai produit alimentaire, avec une qualité nutritionnelle, et pas un simple support à sauce », souligne Stéphane.

Il regrette que la loi Égalim ne soit pas suffisamment contraignante. « Il y a des communes où la mairie a repris en main les menus de la cantine à la suite de lettres de parents d’élèves. Tous les consommateurs doivent prendre leur responsabilité si nous voulons développer une alimentation saine », insiste-t-il.

Allaire (Morbihan), reportage

https://reporterre.net

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20 août 2024 ~ 0 Commentaire

Plogoff (rando)

plog

 11è Rando Plogoff mémoire d’une lutte et Festival Plug’off , le dimanche 25 août à Plogoff

Le thème cette année,

« Nucléaire, une mémoire, des alternatives »
avec au programme :
- notre rando le matin ; en fin de parcours, nous rejoindront des familles avec de jeunes enfants,
- un pique-nique à la chèvrerie de Penneac’h ,
- le Festival Plug’off, organisé par le collectif Autonomia, partenaire de notre journée avec Sortir du Nucléaire Cornouaille.

Pour la rando, rendez-vous à 9H30 sur le parking de la chapelle ND de Bon Voyage à Plogoff, pour une balade en boucle vers Le Loch et retour par le littoral. En repassant à Bon voyage, vers 11H30, nous serons rejoints par des familles avec jeunes enfants pour une fin de rando chantée et musicale , jusqu’à la ferme de Penneac’h où nous sortirons notre pique-nique du sac.

NB : Vous pouvez laisser votre pique-nique dans votre voiture et le récupérer lors de notre passage à Bon Voyage vers 11H30.

Après le pique-nique et un moment de palabre sur l’actualité nucléaire et environnementale,                                              le Festival Plug’off commencera par une sieste en musique…
Puis Jean Moalic et Gilles Simon, de notre association, participeront à une conférence « La maison autonome, hier et aujourd’hui » avec Cristelle Andorin, animatrice de chantiers de construction participatifs.

Pour les 10 à 90 ans, Christine Aubé, de notre association, et les Arts Singuliers d’Audierne, feront une lecture animée du Voyage de Noriko .

Suivront différents ateliers lowtech participatifs( rocket stove, lactofermentation, zéro déchet…), goûter…animation nature et musicale… visite de la chèvrerie… apéro concert et spectacle musical en soirée.

De la mémoire d’une lutte aux alternatives d’aujourd’hui, c’est un même combat pour une vie solidaire sans nucléaire et une sobriété sereine qui se poursuit.

A vous revoir le 25 août !

Pensez à apporter le soleil avec vous !

Amitié.
Jean Moalic
président de Plogoff Mémoire d’une Lutte

plogoffmemoirelutte@orange.fr

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05 août 2024 ~ 0 Commentaire

Pollution (Reporterre)

Comment Israël a délocalisé ses activités polluantes en PalestineUne décharge sauvage palestinienne à Farkha, près de la rivière Ein al-Matwi, créée à cause du refus des autorités israéliennes de construire une véritable déchetterie en zone C (sous contrôle israélien). Ici le 4 mars 2024. – © Philippe Pernot / Reporterre

Comment Israël a délocalisé ses activités polluantes en Palestine

Les zones industrielles israéliennes se dressent un peu partout en Cisjordanie occupée. Les communautés palestiniennes étouffent sous la pollution et la colonisation de leurs terres.

La ville palestinienne de Tulkarem est connue pour ses agrumes, son université et pour les affrontements qui ont lieu régulièrement entre de jeunes combattants palestiniens et l’armée israélienne. Pourtant, une autre guerre s’y déroule en silence : les habitants de Tulkarem meurent cinq fois plus du cancer que les autres Palestiniens.

La faute à la zone industrielle israélienne nommée ironiquement Nitzanei Shalom (« germes de la paix »), installée sur des terres confisquées à la ville depuis les années 1980 — et connue des Palestiniens comme « Geshuri », du nom de l’entreprise d’herbicides qui s’est installée la première dans le parc industriel. Onze usines chimiques l’ont rejoint au fil des années. Elles se dressent, grises, entre des murs ceints de barbelés et des tours de surveillance. Une présence oppressante pour les 90 000 habitants de Tulkarem.

« Ici, nous avons deux problèmes : l’occupation israélienne et Geshuri, dit en soupirant Ahed Zanabet, responsable local de l’ONG environnementale palestinienne Parc. Les déchets chimiques provenant des usines du parc industriel s’écoulent dans les zones agricoles palestiniennes sans traitement. » Production de peinture, pesticides, gaz naturel liquéfié (GNL), nettoyage des conduites de gaz avec de l’eau sous pression… Les industries sont toutes plus toxiques les unes que les autres.

« Nous avons une incidence élevée de cancers du poumon dus à la pollution de l’air et de maladies de la peau dues aux résidus présents dans les gaz. Nos sources sont également polluées par les eaux usées des colonies », explique Ahed Zanabet. Les agriculteurs sont forcés d’utiliser des serres pour protéger leurs fruits et légumes, mais celles-ci sont vite recouvertes d’une couche de poussière toxique. « Nous ne pouvons rien faire pour stopper Geshuri, si ce n’est aider les agriculteurs dont les terres sont contaminées », dit-il avec résignation.

Dumping social et environnemental

L’usine Geshuri a été déplacée de la ville israélienne de Netanya vers Tulkarem en 1982, à la suite de plaintes d’habitants israéliens à cause de la pollution — un exemple suivi par de nombreuses autres entreprises dangereuses, relocalisées en Cisjordanie. Aux Palestiniens d’en souffrir, alors. Comme le parc industriel de Nitzanei Shalom est situé le long de la « ligne verte », à la frontière, ses rejets toxiques peuvent vite être poussés par le vent vers Israël… « Mais lorsque le vent souffle d’est vers l’ouest, les industries cessent de fonctionner pour ne pas polluer les Israéliens », s’exclame Abeer al-Butmeh, ingénieure environnementale et coordinatrice de l’association écologiste palestinienne Pengon-Amis de la Terre.

Ce sont donc les Palestiniens qui souffrent de la pollution dans l’indifférence générale. « Nous avons essayé de nous mobiliser à plusieurs reprises, en organisant des campagnes, des manifestations, des visites sur le terrain pour les missions internationales et des activistes, explique-t-elle. Rien n’a changé. »

Les ouvriers qui travaillent dans ces usines, majoritairement palestiniens, sont en première ligne. « Ils constituent une main-d’œuvre bon marché, et souffrent de nombreux accidents du travail, en particulier à Geshuri pendant les incendies liés au gaz naturel, et de maladies respiratoires », explique Abeer al-Butmeh. Au terme d’une longue grève, ils ont réussi à obtenir le salaire minimum israélien en 2016, mais leurs conditions de travail n’ont pas changé pour autant.

Des « zones sacrifiées »

Nitzanei Shalom fait partie de la soixantaine de zones industrielles israéliennes implantées en Cisjordanie occupée, selon Abeer al-Butmeh (Human Rights Watch en recense vingt). Elles profitent parfois à des multinationales étrangères — allant à l’encontre du droit international, qui considère les colonies comme illégales.

« En Israël, les entreprises doivent respecter des normes environnementales et sociales, ce qui leur coûte de l’argent. Elles transfèrent donc leurs usines polluantes en Cisjordanie, où elles ne respectent que des normes minimales, voire aucune », explique l’activiste.

L’organisation des droits de l’homme israélienne B’Tselem nomme ces aires industrielles des « zones sacrifiées », sortes de mini-paradis règlementaires où règne l’arbitraire. « Israël exploite la Cisjordanie à son profit, en ignorant presque totalement les besoins des Palestiniens et leur nuit, ainsi qu’à leur environnement », note leur rapport. C’est donc d’une guerre économique invisible que souffrent les Palestiniens, en parallèle aux raids de l’armée et des colons, qui ont fait plus de 560 morts en Cisjordanie depuis le 7 octobre.

19 millions de m3 d’eaux uséesCe dumping social et environnemental se répète à l’échelle de toute la Cisjordanie, polluée par 145 colonies israéliennes industrielles ou résidentielles. En 2017, ces dernières rejetaient ainsi 19 millions de m3 d’eaux usées vers les terres palestiniennes. Reporterre a ainsi observé des rejets d’eaux usées et de déchets par des colons dans les communautés palestiniennes à Wadi Fukin (près de Bethléem), à Bil’in (à l’ouest de Ramallah), ainsi que dans la région de Selfit, encerclée par l’immense bloc de colonies d’Ariel.

Presque 40 000 colons se sont implantés sur plus de 120 000 km2 de terres palestiniennes confisquées, ainsi qu’une zone industrielle nommée Barkan, qui abrite pas moins de 120 usines. Selon les calculs de la municipalité de Selfit, rien qu’Ariel produit 900 000 m3 d’eaux usées par jour. Une grande partie — ou la totalité — s’écoule à quelques mètres de la source al-Matwi. Des études de la municipalité et d’universités révèlent des traces de matière fécale, mais aussi des nitrates issus des eaux usagées des colonies. Moustiques et sangliers prolifèrent, propageant des maladies et détruisant des écosystèmes anciens.

Si l’absence de déchetteries et de stations d’épuration palestiniennes contribue à la pollution, le problème principal reste l’occupation israélienne, qui refuse plus de la moitié des projets de traitement de déchets en Cisjordanie.

Tulkarem (Cisjordanie), reportage

https://reporterre.net/

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03 août 2024 ~ 0 Commentaire

Moules ( 20 minutes)

moules

Pourquoi consommer des fruits de mer risque d’être de plus en plus dangereux pour la santé

alerte•L’Autorité européenne de sécurité des aliments alerte sur la prolifération d’une dangereuse bactérie dans les fruits de mer produits et importés en Europe

Mauvaise nouvelle pour les amateurs de fruits de mer. En consommer risque d’être de plus en plus dangereux pour la santé, notamment à cause du réchauffement climatique qui favoriserait le développement de certaines bactéries. C’est ce qu’indique l’Efsa, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, dans un communiqué publié le 23 juillet. Une bactérie en particulier inquiète : la vibrio qui, selon de récentes études, aurait été retrouvée dans de nombreux lots de fruits de mer produits et importés en Europe.

Plus précisément, ce sont trois espèces dangereuses de vibrions qui ont été détectées : Vibrio parahaemolyticus, Vibrio vulnificus et Vibrio cholerae. La première, recensée dans 20 % des cas, peut entraîner une gastro-entérite. Les deux autres, repérées respectivement dans environ 6 et 4 % des cas, peuvent provoquer des infections graves, une septicémie voire la mort chez les personnes vulnérables comme les enfants, les personnes âgées ou fragiles.

Éviter les produits crus

Selon l’Efsa, la prolifération de ces bactéries aquatiques est notamment favorisée par l’augmentation de la température de l’eau. « Les vibrions se développent de manière optimale dans des conditions chaudes. Des températures plus élevées favorisent leur présence et leur croissance », peut-on lire dans son communiqué.

L’organisme évoque également un autre facteur : la salinité, car « les vibrions ont besoin d’une certaine concentration en sel pour se développer de manière optimale ». On les retrouve ainsi dans les eaux à faible salinité ou saumâtres (où les rivières rejoignent la mer). Selon l’Efsa, les régions particulièrement exposées sont celles de la mer Baltique, des eaux de transition entre la mer Baltique et la mer du Nord et de la mer Noire.

Si les infections aux vibrions sont en hausse ces 20 dernières années, la situation devrait encore s’aggraver d’après les experts. Ces derniers « prévoient que l’occurrence et les niveaux de Vibrio dans les fruits de mer augmenteront au niveau mondial et en Europe, (…) en raison des effets du changement climatique, tels que le réchauffement des côtes et les événements météorologiques extrêmes comme les vagues de chaleur », écrit l’Efsa.

Une partie de la solution se trouve entre les mains des producteurs, invités à veiller au maintien de la chaîne du froid « pendant la transformation, le transport et le stockage des fruits de mer ». L’organise recommande aux consommateurs de s’assurer d’une « manipulation et une cuisson correctes des produits de la mer » et d’éviter de consommer des produits crus, ou insuffisamment cuits, notamment les personnes vulnérables.

02/08/2024

https://www.20minutes.fr/

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02 août 2024 ~ 0 Commentaire

Tanio (FR3)

Tanio (FR3) dans Luttes écolos en Bretagne 5edf24c12a936_capture_decran_2017-03-17_a_19.38.57-2955257

Fuites d’hydrocarbure sur l’épave du Tanio au large de Batz, une intervention pour colmater « plusieurs trous dans la coque »

De nouvelles fuites d’hydrocarbure ont été observées sur le Tanio, ce pétrolier coulé au large de l’île de Batz en 1980. Des travaux de colmatage avaient eu lieu en 2020 et 2021 mais « plusieurs trous dans la coque laissant s’échapper de faibles quantités d’hydrocarbure ont été observés ». Une plaque obturatrice a été apposée mais de nouvelles interventions pourraient être programmées.

34 ans après son naufrage, le pétrolier Tanio fait encore des siennes. De nouvelles fuites d’hydrocarbure ont été constatées cette année. En cause, les fortes tempêtes hivernales qui ont malmené l’épave. Des interventions avaient déjà eu lien en 2020 et 2021, suite aux dégradations d’engins de pêche sur le bateau.

« Plusieurs trous dans la coque »

Suite à ces découvertes, la préfecture maritime de l’Atlantique a ordonné une intervention pour inspecter l’épave. « Lors de trois plongées, plusieurs trous dans la coque laissant s’échapper de faibles quantités d’hydrocarbure ont été observés », décrit la préfecture maritime dans un communiqué.

Les marins du Centre expert plongée humaine et intervention sous la mer (CEPHISMER) embarqués à bord du bâtiment de soutien et d’assistance affrété (BSAA) Sapeur, sont intervenus ce 17 juillet 2024 sur la coque du pétrolier Tanio, épave positionnée à 25 nautiques au nord de l’île de Batz par 80 mètres de fonds.

« L’équipe a mis en œuvre le véhicule sous-marin téléguidé H2000 (ROV – Remotely Operated underwater Vehicle), pour apposer une nouvelle plaque obturatrice sur la cavité principale », détaille la préfecture.

Les activités de pêche toujours interdites

La surveillance du littoral et des approches maritimes du Finistère-Nord sera maintenue via des observations satellitaires et aériennes régulières. « De nouvelles missions telles que celle effectuée le 17 juillet 2024 pourraient être programmées dans les mois à venir. »

L’arrêté n°2021/016 réglementant la pratique de la pêche afin d’assurer la protection de l’épave du pétrolier Tanio « et définissant un cercle de rayon de 500m autour de l’épave pour y interdire les activités de pêche est toujours en vigueur », précise encore le communiqué.

En cas de découverte de galets d’hydrocarbure par un particulier, il est nécessaire d’en informer le Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE) basé à Brest. Ce dernier mènera les analyses nécessaires à l’identification de l’origine de la substance.

28 600 tonnes de pétrole

Le 7 mars 1980, au large des côtes Nord du Finistère, le pétrolier Tanio (pavillon Malgache), fait route entre Wilhelmshaven (Allemagne) et Civitavecchia (Italie). Il se brise en deux à 25 nautiques (46 kilomètres) au nord de l’Ile de Batz. Trente et un rescapés ont été sauvés par la Marine nationale mais huit hommes d’équipage sont portés disparus.

Le Tanio transportait 28 600 tonnes de pétrole. Environ 10 000 tonnes se sont déversées en mer, contaminant 200 kilomètres de littoral. La partie arrière du pétrolier, contenant 7 500 tonnes de pétrole, a été remorquée jusqu’au Havre, tandis que la partie avant coule avec 10 000 autres tonnes, par environ 80 mètres de fond.

La pollution s’étend et seules des opérations sous-marines, conduites pendant quinze mois par la Compagnie Maritime d’Expertises (COMEX), permettent de récupérer une partie du pétrole restant et de colmater les brèches. En dépit de conditions météorologiques difficiles, des marées et des courants de fond, 5100 tonnes de pétrole seront ainsi traitées par la COMEX.

Quentin Cezard  27/07/2024

https://france3-regions.francetvinfo.fr/

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02 août 2024 ~ 0 Commentaire

Sea Shepherd (NPA)

Crédit Photo DR Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)

Répression anti-écologiste : il faut libérer immédiatement Paul Watson

Militant écologiste et antispéciste, Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, a été arrêté dimanche 21 juillet au Groenland. Il sera détenu jusqu’au 15 août, le temps pour le ministère de la Justice danois de statuer sur son extradition vers le Japon, où il pourrait passer le reste de sa vie en prison.

Pourtant, en s’interposant entre les animaux marins et leurs bourreaux, Sea Shepherd ne commet pas d’action criminelle, au contraire.

C’est la chasse des baleines qui est interdite depuis le moratoire de 1986… et pourtant toujours pratiquée par la Norvège, l’Islande et le Japon. Comme souvent, les capitalistes ne respectent pas leurs propres règles et le secteur de la pêche est l’un des plus crapuleux : esclavage, braconnage, pollution plastique, surpêche et pêche illégale y sont monnaie courante. D’autres pratiques, légales mais non moins destructrices comme le chalutage profond, relèvent pour nous du crime d’écocide.

La destruction capitaliste du monde marin se déroule loin des yeux humains et des caméras, mais pour les poissons et les mammifères marins et pour les intérêts écologiques humains, nous devons l’affirmer : le pire a lieu en mer.

Ce sont des milliers de milliards d’animaux sensibles et conscients d’eux-mêmes qui sont tués chaque année avec une brutalité inouïe alors que leur sensibilité et leur intelligence sont désormais des faits reconnus. Le sort réservé aux cétacés sur lesquels se concentre l’action de Sea Shepherd est particulièrement atroce. Ce sont plus de 5 000 baleines dont la vie a pu être sauvée par leur militantisme, leur prise de risque et leur engagement.

Alors que les crimes écologiques s’intensifient, la répression des militantEs écologistes et antispécistes s’accentue. Le Japon cherche à protéger ses activités de pêche en criminalisant l’action de Sea Shepherd.

Ce pays est régulièrement visé par les ONG de défense des droits humains pour ses manquements aux droits des accusés. Bien que nous ne partageons pas certaines de ses idées (en particulier son malthusianisme), Paul Watson doit être protégé par notre solidarité.

Le NPA-L’Anticapitaliste exige la libération de Paul Watson et se joindra aux mobilisations visant à faire pression sur le gouvernement danois.

Vendredi 2 août 2024

https://npa-lanticapitaliste.org/

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01 août 2024 ~ 0 Commentaire

Nancy

plan b nanacy

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