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02 novembre 2024 ~ 0 Commentaire

Marielle

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Brésil : les deux assassins de Marielle Franco, élue et militante noire et LGBT, condamnés

Le crime, survenu en 2018, avait eu un très grand retentissement, au Brésil et au-delà, et jeté une lumière crue sur la puissance du crime organisé à Rio.

Les assassins en 2018 de Marielle Franco, une élue brésilienne et militante noire et LGBT, ont été condamnés, jeudi 31 octobre à Rio de Janeiro, à respectivement soixante-dix-huit et cinquante-neuf ans de prison. Le 14 mars 2018, la charismatique conseillère municipale de Rio, devenue après sa mort une icône de la gauche et de la cause noire dans son pays, avait été criblée de balles dans sa voiture en centre-ville. Elle avait 38 ans. Son chauffeur, Anderson Gomes, avait également été tué sur le coup.

« La justice est parfois lente, aveugle (…) mais elle arrive », a lancé la juge Lucia Glioche en lisant les peines décidées pour ce double homicide par un jury populaire, à l’issue de deux jours d’audience. A cette annonce, parents et proches des victimes présents au tribunal se sont embrassés et ont fondu en larmes, notamment la sœur de Marielle Franco, Anielle Franco, ministre de l’égalité raciale dans le gouvernement du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.

« Nous poursuivrons la lutte (…) pour en finir avec ce qui a assassiné Marielle et Anderson, qui est cette violence politique », a réagi devant la presse Monica Benicio, qui fut la compagne de l’élue locale. « Parce qu’elle était une femme noire, issue d’une favela, ses assassins ont pensé que son corps était jetable », a-t-elle dit.

Ronnie Lessa avait avoué avoir tiré sur la voiture de Marielle Franco avec une mitraillette depuis un véhicule conduit par Elcio Queiroz, qui est également passé aux aveux. Le premier a été condamné à soixante-dix-huit ans et neuf mois et son complice à cinquante-neuf ans et huit mois. Tous deux jugés pour homicides et participant par visioconférence depuis leur prison, ces anciens membres de la police militaire de Rio avaient passé un accord de plaider-coupable durant l’instruction.

Leur peine effective sera réduite, du fait de cette collaboration avec la justice dont les clauses sont confidentielles, ont expliqué à l’Agence France-Presse des sources judiciaires. Selon le site d’information G1, Ronnie Lessa devra purger treize ans et son acolyte sept ans, qui s’ajouteront aux années de prison effectuées depuis 2019. Le parquet avait requis pour chacun la peine maximale, soit quatre-vingt-quatre ans de réclusion.

Une affaire au retentissement international

Le crime avait eu un très grand retentissement, au Brésil et au-delà, et avait jeté une lumière crue sur la puissance du crime organisé et des milices à Rio. Ces groupes parapoliciers sèment la terreur et accaparent des terrains pour se bâtir illégalement une fortune immobilière. Marielle Franco se dressait contre l’action des milices et militait contre la violence policière.

Ronnie Lessa a assuré mercredi avoir été « aveuglé » et « rendu fou » par la somme de plusieurs millions de dollars offerte pour commettre le crime. « Je veux saisir cette occasion et, avec une sincérité et un regret absolus, demander pardon aux familles d’Anderson et de Marielle et (…) à l’ensemble de la société pour les actes funestes qui nous ont conduits ici », a-t-il déclaré. Les procureurs ont mis en doute la sincérité de son repentir. « Ils ont décidé de tuer par appât du gain », a estimé jeudi le procureur Fabio Vieira, qui a taxé les assassins de « sociopathes » sans regret.

Selon le ministère public, le tireur et le chauffeur avaient nié les faits face aux enquêteurs avant d’être confondus par les preuves de leur implication et ont alors cherché une sortie en collaborant avec la justice.

Un député et son frère fonctionnaire incriminés

« Ce n’est pas encore la fin car il reste les commanditaires », a cependant souligné Antonio Silva, père de Marielle Franco. Arrêtés en mars dernier après avoir été incriminés par Ronnie Lessa, le député Chiquinho Brazao et son frère Domingos Brazao, conseiller de la cour des comptes de Rio, ont été entendus la semaine dernière par la Cour suprême, tout comme l’ancien chef de la police civile de la ville Rivaldo Barbosa.

Les deux frères, liés aux milices selon le tueur, ont nié toute implication, de même que le policier, accusé d’avoir fait obstruction à l’enquête. L’instruction continue. « Qui a donné l’ordre [de l’assassinat] l’a donné pour une raison financière car il avait intérêt à faire taire la voix de Marielle », a affirmé jeudi le procureur Vieira.

https://www.lemonde.fr/

Note: Marielle était membre de notre organisation soeur, le PSOL

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04 juillet 2024 ~ 0 Commentaire

LGBT ( NPA)

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21 juin 2024 ~ 0 Commentaire

Fiertés (Actu BZH)

La marche des fiertés au lieu samedi 22 juin à Brest
La marche des fiertés aura lieu samedi 22 juin 2024 à Brest. ©Amélie Thomas

À Brest, une Marche des fiertés festive et militante

La cinquième édition de la Marche des fiertés aura lieu samedi 22 juin à Brest. Pour l’occasion, un village autour des cultures LGBTQIA+ sera érigé place Wilson.

Point d’orgue du Queer Brest Fest, le premier festival dédié aux cultures LGBTQIA+ lancé à Brest, la Marche des fiertés se tiendra samedi 22 juin 2024. Le rendez-vous est fixé à 14 h, place Wilson.

Amélie Thomas

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15 juin 2024 ~ 0 Commentaire

LGBT (Breizh)

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03 juin 2024 ~ 0 Commentaire

Trans! (NPA)

Crédit Photo Photothèque Rouge / Martin Noda / Hans Lucas

Contre la loi Eustache-Brinio, riposte Trans !

Sans aucune surprise, le Sénat a adopté la proposition de loi Eustache-Brinio (LR) contre les mineurs trans, la plus restrictive d’Europe, par 180 voix contre 136 seulement.

Amendée en commission, la loi remplace une interdiction pure et simple des soins trans par un « encadrement » par des équipes spécialisées et un délai de deux ans pour l’accès aux retardateurs de puberté. Dans les faits, au vu de l’état du service public de la santé et des inégalités territoriales, cela amènera les mêmes résultats : l’impossibilité d’accès aux soins pour les mineurs trans alors qu’ils sauvent des vies en améliorant considérablement la santé mentale.

Les sanctions contre les médecins qui accompagnent les mineurs trans en dehors de ces équipes spécialisées peuvent aller jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende ; les mêmes sanctions que pour les auteurs de thérapies de conversion, que Jacqueline Eustache-Brinio soutient.

Le rapporteur Alain Milon (LR) et ses collègues ont expliqué qu’avec leur article 3 relatif à la pédopsychiatrie, il n’était pas question de psychiatriser de nouveau la transidentité. Mais toutes les interventions des sénateurs favorables à la loi ont répété qu’il fallait privilégier une approche par « la psychothérapie » afin que le jeune « se réconcilie avec son sexe », soit des thérapies de conversion.

Après avoir laissé planer le doute, le gouvernement par la voix du ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, a finalement appelé à voter contre la loi. On ne peut que s’en réjouir, mais les longs moments d’hésitation nous rappellent qu’il n’y a rien à attendre de ce gouvernement.

Pour bloquer le passage de cette loi, il n’y aura pas d’autres choix qu’une mobilisation de masse et unitaire sur la durée, d’une Riposte Trans comme les week-ends des 4-5 et des 25-26 mai ; depuis les Pride jusqu’à l’Existransinter et après.

L’unité de tout le mouvement social, avec les associations trans, LGBTI et les collectifs féministes, les syndicats et les partis, doit se faire en défense des personnes trans et de leurs revendications.

C’est la seule façon de gagner de nouveaux droits, en premier lieu le changement d’état-civil sur simple demande, libre et gratuit ainsi que aussi l’arrêt des mutilations des mineurs intersexes, la PMA pour tous-tes, le remboursement des frais liés à la transition…

Le NPA l’Anticapitaliste et sa commission LGBTI porteront cette orientation ces prochaines semaines et ces prochains mois.

 Samedi 1 juin 2024

https://npa-lanticapitaliste.org/

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27 mai 2024 ~ 0 Commentaire

LGBT (Brest)

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Riposte trans&féministe à Brest

Contre l’offensive anti-trans plusieurs dates à venir :

Réunion publique mardi 28 mai

Aujourd’hui, la France traverse une offensive anti-trans d’une ampleur nouvelle.

Cette offensive est médiatique, avec une pluie d’articles transphobes dans des médias nationaux et sur des plateaux télévisés de grande audience.

Les propos, d’une rare violence, visent à diaboliser et stigmatiser les personnes transgenres et à inspirer la défiance parmi la population.

Nous n’avons pas besoin de vous le dire, ce climat aura – et a déjà – des conséquences graves pour les personnes concernées, qui sont déjà régulièrement discriminées, harcelées, agressées, ostracisées et, malheureusement, assassinées.

La droite et l’extrême-droite entendent mener cette offensive également sur le terrain législatif. Le 28 mai prochain, l’Assemblé Nationale discutera de la proposition de loi n°2504 déposée par Les Républicains visant à interdire et condamner les transitions de genre médicales pour les mineures ainsi qu’à psychiatriser d’autant plus celles-ci (alors que les transidentités ne sont plus reconnues comme maladie psychiatrique).

Leurs premières cibles sont les mineurs, mais ils ne s’arrêteront pas là.

Le rapport de LR, à la base de ce projet de loi, parle déjà d’interdire toute transition pour les personnes majeures de moins de 25 ans, une mesure en phase avec les projets de loi en discussion ou déjà adoptés aux Etats-Unis.

Dans la suite du mouvement contre cette offensive, commencé le 5 mai avec des rassemblements dans plus de 50 villes en France, et quelques 25 000 personnes mobilisées, nous appelions à un nouveau rassemblement ce vendredi 17 mai à 18h, place de la liberté, à l’occasion de la Journée Internationale contre les LGBTI+phobie.

Face aux attaques contre les droits trans et reproductifs, continuons de faire front !

Dans la continuité de ce mouvement, une manifestation a eu également lieu le 26 mai à 17h, au départ de la Place de la Liberté.

Enfin, le 28 mai, jour du vote du projet de loi à l’Assemblée Nationale, l’inter-organisation, composée d’associations, de collectifs, d’organisations politiques et de syndicats, appelle à une nouvelle réunion publique pour construire la suite du mouvement.

RIPOSTE TRANS & FEMINISTE BREST

Brest La Trans, les Détraqueers, les Pétrolettes, Solidaires 29, Nous Toutes Brest, Révolution Permanente Brest, Du Pain et des Roses, NPA Brest
Signataires de l’appel brestois

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24 mai 2024 ~ 0 Commentaire

BREST TRANS (Le Télégramme)

Lors du premier rassemblement, début mai, des discours ont été prononcés sur les marches de l’hôtel de Ville pour critiquer des prises de position de la droite et de l’extrême droite à l’égard des minorités de genre et d’orientation sexuelle.
Lors du premier rassemblement, début mai, des discours ont été prononcés sur les marches de l’hôtel de Ville pour critiquer des prises de position de la droite et de l’extrême droite à l’égard des minorités de genre et d’orientation sexuelle. (Photo Le Télégramme/David Cormier)

Un nouveau rassemblement « contre l’offensive anti-trans » à Brest ce dimanche 26 mai

Après un premier rassemblement début mai, plusieurs associations brestoises appellent à une nouvelle manifestation, ce dimanche, contre « l’offensive anti-trans ».

Elles souhaitent « construire un front large contre la transphobie ». Plusieurs associations brestoises militant pour les droits des personnes lesbiennes, gays, bi et trans appellent à un nouveau rassemblement, place de la Liberté, ce dimanche 26 mai, à 17 h. En début du mois, 200 personnes s’étaient déjà mobilisées au même endroit, puis 150 la semaine dernière à l’occasion de la Journée internationale contre les LGBTI + phobies.

Profondément opposées à un projet de loi des LR

Les associations dénoncent notamment « l’offensive politique et médiatique de l’extrême droite et d’un gouvernement complice » contre les droits trans et reproductifs. Elles s’opposent aussi fermement à un projet de loi déposé par les Républicains qui doit être discuté en séance publique au Sénat le mardi 28 mai.

Ce dernier, dénoncent les associations, « vise à interdire la transition médicale des mineurs trans, à leur imposer un suivi psychiatrique et à sanctionner les soignants qui accompagnent un processus de transition ».

Ainsi, ce rassemblement s’inscrit dans un mouvement national : comme à Brest, des manifestations sont attendues dans une cinquantaine de villes en France, comme le 5 mai.

22 mai 2024

https://www.letelegramme.fr/

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22 mai 2024 ~ 0 Commentaire

Transphobie ( RDF)

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Contre la transphobie, « il faut que la mobilisation s’amplifie »

Au lendemain d’une journée de mobilisation regroupant des milliers de manifestant.es partout en France pour les droits des personnes trans, un rassemblement s’est organisé à Paris, lundi 6 mai, contre la transphobie à l’université. Les personnes concernées font face à une séquence d’offensives transphobes particulièrement marquée dans les médias et le monde politique.

Face à ce climat délétère, la lutte s’organise. Une date est déjà en construction pour le week-end du 25 et 26 mai, à la veille de l’examen au Sénat d’une loi contre les droits des mineurs trans.

Une quinzaine de fourgons de police encercle la place Jeanne d’Arc, dans le 13ème arrondissement de Paris. Entre 100 et 200 manifestant.es se tiennent là, à quelques pas du centre Charcot, annexe de l’université Paris-Panthéon Assas. Parmi la foule, deux amies, Anaëlle et Margot, issues de la même filière info-com, à l’université d’Assas. Il y a quelques jours, elles ont appris que la Cocarde, syndicat étudiant d’extrême droite, organisait une conférence avec Dora Moutot et Marguerite Stern, autrices du livre Transmania. Ce livre, « un ramassis de conneries » résume Anaëlle, fait l’objet entre autres d’une plainte de SOS Homophobie et Stop Homophobie pour injure et appel à la haine contre les personnes trans.

Il a pourtant fait l’objet d’une recension dans la presse et a été présenté sur des plateaux médiatiques, notamment celui de CNews : « Marguerite Stern, on lui a donné beaucoup trop de visibilité dans les médias, signe de la transphobie ambiante. Alors qu’on a trop peu entendu les paroles des personnes trans elles-mêmes », soupire Anaëlle. Alors elle est venue, comme la centaine d’autres personnes autour d’elle, pour protester contre ce climat transphobe. Et aussi « pour montrer qu’Assas n’est pas qu’une université de fachos », ajoute Margot dans un sourire.

« Pour rappel, la transphobie et l’homophobie sont des délits punis par la loi, l’existence des personnes trans n’est pas un point de vue et n’a pas à être débattue ! Nous ne pouvons accepter que ces deux militantes réactionnaires puissent propager leur idéologie à l’université d’Assas », écrit dans son communiqué sur le sujet Sud Éducation Paris, l’une des organisations ayant appelé au rassemblement du jour (avec Solidaires Etudiant-e-s Assas, Assas in Progress, Assas LGBT+ et l’Union des Féministes d’Assas).

La veille de ce rassemblement, dimanche 5 mai, un appel à la mobilisation pour les droits des personnes trans et contre les offensives transphobes a réuni plusieurs milliers de manifestant.es à Paris. Une cinquantaine de rassemblements ont connu un succès similaire partout ailleurs : dans de grandes villes comme Lyon, Marseille ou Montpellier où se sont réunies près de 500 personnes ; mais aussi dans de plus petites comme Chambéry ou Angers qui dénombraient une centaine de manifestant.es. La journée a même été reproduite en Belgique, avec des rassemblements à Bruxelles et à Liège.

L’extrême-droite à la manœuvre, relayée par la droite parlementaire

Au milieu de la place, une personne s’empare du micro et rappelle le manque de prise en compte des vécus des personnes trans dans le monde universitaire français. « Une personne trans sur six doit arrêter ses études à cause des discriminations. Ces discriminations produisent de la précarité sur le plan social, psychologique, économique. La transphobie détruit des vies ».

Soudain, un mouvement d’agitation dans la petite foule. Séparées des manifestant.es par un cordon policier, les autrices passent près de la place, pour se rendre à la conférence. Les huées pleuvent, les chants antifascistes et les slogans – « pas de transphobes à la fac ! » – aussi. Moutot et Stern « sont hyper dangereuses dans les discours qu’elles portent. On leur donne beaucoup trop de place dans les médias alors qu’elles vont à l’encontre des valeurs républicaines », insiste Beverly, brandissant une pancarte. « Tout cela reflète la situation critique de la France, la montée de l’extrême droite qui met en danger les droits de toutes les minorités ».

Un peu à l’écart de la foule, Camille* complète « Dora Moutot et Marguerite Stern sont assez proches de l’extrême droite et de jeunes cadres du RN. Pour le côté institutionnel, on a l’Observatoire de la petite sirène. Tous ces gens sont liés ». Surtout, cette sphère trouve des relais politiques dans la droite parlementaire. Nos consœurs chez Mediapart ou encore Les Jours ont enquêté sur le sujet et sur l’offensive contre les droits des mineurs trans menée par l’Observatoire de la petite sirène.

Preuve récente de cette influence : suite à un rapport sénatorial, une proposition de loi a été déposée le 11 avril par des sénateurs LR pour interdire « tout traitement médical et hormonal de transition de genre » aux mineurs. Cette proposition de loi débute, dans son exposé des motifs, par ces mots : « Mesdames, Messieurs, la mode sociétale du wokisme déferle sur la France, après avoir essaimé aux États‑Unis, en Angleterre et dans les pays nordiques depuis quinze ans. » Le ton est donné.

Des médias à l’hémicycle, « on refuse ce déballage de la parole transphobe »

« Il faut comprendre que cette proposition de loi fait du bruit sur rien », réagit Anaïs Perrin-Prevelle, co-présidente d’OUTrans. Après avoir collecté les données hospitalières disponibles, elle rappelle que les enfants trans qui ont eu une consultation avec des endocrinologues ne sont que « 1200, sur 10 ans. Parmi eux, seuls 10 à 15 % ont été mis sous bloqueurs de puberté. On parle donc de 100, 150 personnes sur 10 ans ; et on fait une proposition de loi ! Tout cela est idéologique : ça ne répond à aucun problème concret ».

Dans un avis rendu lundi, la Défenseure des droits, Claire Hédon, a estimé qu’en interdisant « l’accès à des soins pouvant être utiles au bien-être de mineurs », cette proposition de loi « méconnaît leurs droits au regard de la Convention internationale des droits de l’enfant ».

De fait, « il y a un vrai enjeu d’accès aux soins, central, pour les adultes trans. Alors pour les mineurs, je n’en parle même pas. Il y a 10 000 médecins généralistes en activité en Île-de-France. Parmi eux, seuls 30 acceptent d’engager des transitions pour les femmes trans », souligne Anaïs Perrin-Prevelle, après avoir centralisé les annuaires de toutes les associations franciliennes accompagnant des personnes concernées. « Trouver ces médecins est déjà d’une difficulté extrême. C’est quasiment impossible sans passer par les associations. Pour des mineurs, c’est encore plus un parcours du combattant. ». Au passage, il n’est question ici que de l’Île-de-France. Dans les autres régions, les médecins engagés et formés sur le sujet se font encore plus rares.

Face à ce relais politique des offensives transphobes, les organisations de défense des droits LGBTQIA+ comptent bien amplifier la lutte. « Des mobilisations, il y en aura d’autres, jusqu’à ce que l’on ait gain de cause. Notamment pour que cette proposition de loi ne soit ni débattue ni votée », insiste James Leperlier, président de l’Inter-LGBT, qui regroupe plusieurs associations et collectifs. Des médias à l’hémicycle, « on refuse ce déballage de la parole transphobe. On ne veut pas que nos droits et nos choix soient ainsi débattus sur la place publique ».

Au-delà de la lutte contre la transphobie : avancer vers « des droits supplémentaires »

L’examen en séance publique du projet de loi aura lieu le 28 mai. Pour s’y préparer, les associations de personnes trans planchent sur une date de mobilisation le week-end précédent, le 25-26 mai, annonce Anaïs Perrin-Prevelle. « Il faut que la mobilisation s’amplifie », défend pareillement la co-présidente d’OUTrans. « Nous avons beaucoup de combats sur lesquels il faut que l’on avance et que l’on gagne des droits supplémentaires ». Parmi les objectifs de lutte : simplifier le changement d’état civil (pour qu’il puisse se faire sur un mode déclaratoire comme cela se fait dans un grand nombre d’autres pays européens) ; améliorer l’accès aux traitements hormonaux, objets de pénuries récurrentes, ainsi qu’au suivi médical ; mettre fin aux discriminations persistantes à l’école…

« La parole autour de la transition de genre se libère. On avance doucement : l’Organisation mondiale pour la santé a enfin sorti en 2022 la transidentité de la liste des maladies mentales… Nous sommes dans une période de bascule. Mais comme toute période de bascule, cela amène une période d’offensive », explique-t-elle. Un phénomène de « backlash » (« retour de bâtons », en anglais) mené par les forces conservatrices après chaque grande séquence d’avancées des droits des minorités – comme cela a été analysé après la vague MeToo par exemple.

La veille de l’examen en séance publique, le 27 mai, les associations et collectifs de personnes trans ont obtenu une rencontre avec la ministre Aurore Bergé. D’abord pour évoquer le positionnement du gouvernement sur la proposition de loi. Mais aussi pour proposer des mesures à ajouter au plan national de lutte contre la haine et les discriminations anti-LGBT+, qui ne contient aucun chapitre sur les droits des personnes trans.

Les associations s’étaient d’ailleurs vues promettre la réunion d’un comité de suivi de ce plan en janvier : « mais ça a été reporté pour juin. On nous avait même proposé octobre », soupire James Leperlier. « On ne les sent pas très investis. Encore moins sur la transphobie : ils refusent de prendre cette question à bras-le-corps. C’est très compliqué d’avoir un dialogue avec eux. D’autant qu’Aurore Bergé a refusé de revenir sur son soutien publiquement apporté à Dora Moutot et Marguerite Stern », rappelle-t-il.

Le rassemblement contre ces deux autrices s’achève, justement, sur la place Jeanne d’Arc. Désormais, la police forme une nasse. L’ambiance est fébrile. Plusieurs personnes se sentent oppressées par l’important dispositif des forces de l’ordre. Lutter dans ce climat de tension, « c’est usant. Mais on n’a pas trop le choix », résume en conclusion Beverly, avant de s’échapper de la nasse.

7 mai 2024 Maïa Courtois

https://rapportsdeforce.fr/

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08 avril 2024 ~ 0 Commentaire

LGBT ( Socialisme.BE )

LGBT ( Socialisme.BE ) dans Europe tract01

Les personnes transgenres ont toujours existé!

La droite et l’extrême droite mènent une campagne haineuse contre les personnes qui s’opposent aux oppressions et aux personnes transgenres en particulier, présentées comme le produit d’un «wokisme» à la dérive. Cela n’a pourtant aucun sens, comme le confirme un bref regard sur l’évolution des normes de genre.

« Les normes de genre simplistes et rigides ne sont ni éternelles ni naturelles. Ce sont des concepts sociaux en évolution. De nombreuses personnes seraient aujourd’hui surprises d’apprendre que dans les sociétés anciennes, les personnes transgenres étaient tenues en haute estime. Il a fallu une campagne sanglante de la part de la classe dirigeante émergente pour déclarer que ce qui était considéré comme naturel était le contraire. Ce préjugé, imposé à la société par l’élite dirigeante, existe encore aujourd’hui. »

C’est ce qu’écrit Leslie Feinberg dans l’introduction de son ouvrage « Transgender Liberation, A movement whose time has come », un texte novateur qui a plus de 30 ans mais qui n’a rien perdu de sa pertinence. Aujourd’hui, le contact avec l’histoire et la tradition des personnes transgenres a été perdu. De nombreuses personnes n’ont aucune idée que les personnes trans ont toujours existé. Cela n’a rien d’étonnant : les personnes trans ont été littéralement rayées de l’histoire.

Dans notre société capitaliste, la pression sur la binarité de genre est très forte. Commandez quelque chose en ligne, obtenez votre permis de conduire, abonnez-vous à un magazine : vous devez indiquer si vous êtes «homme» ou «femme». Avec un peu de chance, vous trouverez quand même la mention «autre». Pourquoi donc est-ce si essentiel que ces organismes sachent quel est votre genre ? Répondre à ces questions nécessite de remonter aux origines de la société de classes.

L’émergence de la société de classes

Avant que l’être humain ne commence à cultiver la terre, il y a environ 12.000 ans, nous vivions tou.te.s dans des tribus nomades qui pratiquaient la cueillette et la chasse. Dans un tel groupe, le travail de chacun.e était nécessaire et il n’était pas possible de récolter ou de fabriquer plus que ce qui était directement nécessaire.

Si l’on ramène toute l’histoire de l’humanité à l’échelle d’une année, nous avons vécu 360 jours dans ce type de société matrilinéaire (système reposant sur le lignage de la mère) fondée sur la propriété commune. La tolérance et le respect de la diversité humaine, y compris la diversité des sexes et des genres, découlaient du fait que les gens travaillaient ensemble avec des outils et d’autres matériaux en propriété commune.

Cette tolérance a disparu lorsque les hommes sont devenus sédentaires, se sont engagés dans l’agriculture et qu’une société de classes est apparue. Voici un exemple de ce qui s’est passé.

Le peuple Hébreux (prédécesseurs des Juif.ve.s) étaient l’un de ces groupes nomades. À un moment donné, ce peuple a émigré dans la région du Croissant fertile et s’est retrouvé constamment en guerre dans cette région disputée, une terre nourricière favorable à l’agriculture et véritable carrefour commercial entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie. La confluence des conflits, de l’agriculture et du commerce a permis à un petit groupe de personnes dans cette société de s’approprier les surplus produits, les armes et les richesses et donc de commencer à opprimer les autres.

Les lois que l’élite voulait imposer sont énoncées, entre autres, dans le Deutéronome (5e livre de la Torah, 2e livre de la Bible). L’un de leurs objectifs était d’établir très clairement la différence entre les hommes et les femmes et d’opprimer ces dernières. En effet, les hommes qui étaient devenus l’élite tenaient à savoir très précisément quels enfants étaient les leurs, afin de transmettre leur héritage dans la lignée familiale.

Certaines de ces lois se lisent comme suit : « Une femme ne portera point un habit d’homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Eternel, ton Dieu. » et « Un homme qui a les testicules écrasés ou le sexe coupé ne doit pas être accepté dans l’assemblée du Seigneur. »

Le travestissement et les chirurgies d’affirmation du genre étaient donc des pratiques existantes, sans quoi l’élite n’aurait pas ressenti le besoin d’inscrire cette interdiction aussi clairement dans les lois. L’obligation pour les hommes d’avoir les cheveux courts et pour les femmes d’avoir les cheveux longs a également été instituée. L’oppression des personnes transgenres a donc la même origine que l’oppression des femmes. Tout au long de l’histoire de l’humanité, diverses élites dirigeantes (noblesse, bourgeoisie…) ont poursuivi cette oppression. Semer la division était (et est) nécessaire pour leur maintien au pouvoir.

Jeanne d’Arc

Bien que la répression ait été très dure, les personnes transgenres et la tradition du travestissement sont restées présentes dans les sociétés et dans les traditions des paysan.ne.s qui vivaient encore en partie sur une base communautaire. Il en allait de même dans la France médiévale. L’exemple le plus connu est sans doute Jeanne d’Arc, que l’on présente souvent aujourd’hui comme une jeune fille rêveuse qui a sauvé la France et fini sur le bûcher, soupçonnée de sorcellerie. La réalité est différente.

Jeanne d’Arc a joué un rôle important dans la guerre des 100 ans (guerre pour la couronne de France entre les royaumes d’Angleterre et de France entre 1337 et 1453). À la tête d’une armée de paysans, elle a réussi à libérer Orléans et a aidé l’héritier du trône de France à se rendre à Reims, où il a pu être couronné. Elle était vêtue d’une armure destinée aux hommes. Cette tenue est parfois expliquée par un souci d’utilité : il serait plus facile de partir à la guerre en tenue masculine. Les soulèvements paysans où les paysans s’habillaient en femmes et s’appelaient « sœur » entre eux contredisent cette idée (par exemple, les « Émeutes de Rebecca » au Pays de Galles en 1839-43).

En 1430, Jeanne d’Arc fut capturée par les Bourguignons, alliés de l’Angleterre. Livrée à l’Inquisition (alors tribunal de l’Église catholique), dans sa cellule, elle a refusé à plusieurs reprises de porter des vêtements féminins.

La France n’a rien fait pour sauver son héroïne, qui avait pourtant redonné l’accès à la couronne à « l’héritier légitime du trône ». Pourquoi donc ? Jeanne d’Arc était vénérée par les paysan.ne.s et les communautés rurales dont elle était issue. Les gens voulaient constamment la toucher. Elle constituait une menace pour l’élite dirigeante française. Le travestissement de Jeanne d’Arc était au cœur de ce culte.

C’est très précisément cela qui lui a valu le bûcher et non la « sorcellerie ». Cela fut toutefois insuffisant pour étouffer dans l’œuf la tradition paysanne. L’Église a admis que les paysan.ne.s la considéraient comme la plus grande des saintes après Marie. Après sa mort, son armure fut exposée et vénérée dans l’église de Saint-Denis.

Les personnes transgenres ont toujours existé

Jeanne d’Arc, les Rebecca (Pays de Galles), Mère-Folle et ses enfants (Dijon, Langres et Chalon-sur-Saône) Mère-Sotte et ses enfants (Paris, Compiègne), Mère d’Enfance (Bordeaux), Lords of Misrule (Angleterre, Écosse)… sont autant d’exemples qui montrent que les personnes transgenres ont toujours existé dans des sociétés de religions différentes, disposaient d’un certain prestige et ont mené des soulèvements et même des guerres. Les arguments ne manquent pas contre celles et ceux qui prétendent que les personnes transgenres sont l’invention d’une génération woke qui a perdu ses repères.

Cela permet également de comprendre pourquoi les colonisateurs des Amériques ont été si prompts à cibler les personnes bispirituelles des populations indigènes pour leur faire subir une répression extrême.

Comprendre l’origine de l’oppression des personnes transgenres permet de mieux la combattre. Cela implique de supprimer la société de classes et la propriété privée des moyens de production. La transactiviste Leslie Feinberg explique à ce titre : « Le fait qu’à l’échelle d’une année, plus de 360 jours de l’histoire de l’humanité appartiennent à la vie coopérative et communautaire me donne un espoir concret sur ce qui pourrait être réalisé avec les puissants outils et la technologie qui existent aujourd’hui, si nous planifions toute la production pour répondre aux besoins de tou.te.s, sans avoir à considérer la question de la rentabilité. »

31 mars 2024  Frede (Bruges)

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30 mars 2024 ~ 0 Commentaire

Marielle! Presente!

mariellefranco

Meurtre de Marielle Franco:

Après six ans d’investigation, les trois commanditaires présumés de l’assassinat en 2018 à Rio de Janeiro de Marielle Franco, ont enfin été arrêtés. Cette élue noire issue des favelas engagée dans la défense des plus vulnérables s’était notamment dressée contre les violences policières.

Tous les individus impliqués dans ce crime et dans l’obstruction à l’enquête doivent être traduits en justice et rendre des comptes à l’Etat brésilien qui doit garantir des réparations aux familles et des mesures pour qu’un tel acte ne se reproduise pas.

Dans la matinée du 24 mars 2024, les trois commanditaires présumés des meurtres de Marielle Franco et de son chauffeur, Anderson Gomes : Domingos Brazão, conseiller de la Cour des comptes de l’État de Rio de Janeiro, son frère Chiquinho Brazão, membre du Congrès fédéral, et Rivaldo Barbosa, chef de la police civile de Rio de Janeiro, en poste au moment des faits, ont été placés en détention provisoire, six ans après le début l’enquête.

Un grand pas en avant

Nous avons suivi cette affaire depuis le début et nous réjouissons de ces interpellations, un grand pas en avant vers l’élucidation de ce crime. Cependant, cela ne signifie pas que justice est pleinement rendue.

Force est de constater que les investigations ont jusqu’à présent identifié trois anciens agents de la sécurité publique (deux membres de la police militaire et un pompier) comme étant les auteurs du crime et trois autres représentants de l’État comme étant les commanditaires.

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D’après les informations recueillies par les autorités, ces meurtres pourraient être liés aux intérêts des groupes paramilitaires en plein essor, tels que les milices, à Rio. En ce sens, il importe de rappeler que l’émergence et l’expansion des groupes paramilitaires sont la conséquence, entre autres facteurs, de l’omission, de la tolérance et de l’assentiment des autorités de l’État, ainsi que de l’impunité et de l’incapacité des autorités étatiques à répondre avec force aux déviations au sein de leurs structures.

La responsabilité de l’État dans ce phénomène d’essor des groupes paramilitaires a fait l’objet de décisions emblématiques de la Cour interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) qui, constatant l’existence de divers cas impliquant des liens entre groupes paramilitaires et agents de la sécurité publique, a établi les obligations internationales élémentaires suivantes incombant à l’État :

➡️ l’obligation de prévenir les violations des droits ;

➡️ l’obligation d’enquêter avec diligence ;

➡️ l’obligation d’amener les responsables présumés de violations à rendre des comptes ;

➡️ l’obligation d’accorder des réparations aux victimes.

Les autorités brésiliennes n’ont rempli aucune de ces obligations dans l’affaire concernant les meurtres de Marielle et son chauffeur Anderson Gomes.

Tentatives d’obstruction

Le Brésil demeure l’un des pays les plus dangereux pour les défenseur·e·s des droits humains. Selon le rapport de Global Witness, entre 2018 et 2022, le pays est passé de la 4e à la 2e place dans le classement des pays où le nombre de défenseur·e·s des droits humains et de l’environnement tués est le plus élevé. Entre 2019 et 2022, trois défenseur·e·s ont été assassinés en moyenne chaque mois dans le pays.

Ce crime grave a été minutieusement planifié. Plusieurs rouages ont été impliqués dans ce processus. Après les meurtres, nous avons constaté d’innombrables impasses et tentatives de faire obstruction à l’enquête au cours des six dernières années, dont beaucoup étaient le fait de représentants de l’État. Tous les responsables doivent répondre de leurs actes.

Par ailleurs, il est du devoir de l’État brésilien d’assurer des réparations et de prendre des mesures garantissant la non-répétition, afin d’éviter que de tels actes ne se reproduisent.

Le 14 mars 2024, nous avons publié le document Lettres sur la table, qui systématise les six principales erreurs imputables aux autorités brésiliennes, par action ou par omission, dans l’élucidation du crime, et énonce six recommandations urgentes visant à mettre en place des mesures de non-répétition:

➡️ adopter des mécanismes externes efficaces pour l’obligation de rendre des comptes de la police,

➡️ prévenir et combattre la corruption,

➡️ participer à des mécanismes d’experts internationaux indépendants,

➡️ reformuler et réellement mettre en œuvre des programmes de protection des défenseur·e·s des droits humains, y compris les responsables de la communication et les écologistes.

Au Brésil, l’impunité met en danger la vie de toutes les personnes engagées dans la défense des droits humains.

Alors qu’Élcio de Queiroz et Ronnie Lessa ont été arrêtés en 2019, ce n’est qu’aujourd’hui, à la fin du premier trimestre 2024, que les enquêtes coordonnées entre les institutions fédérales, le bureau du procureur général de Rio de Janeiro, la police fédérale et la police judiciaire fédérale, ont pu orienter la société vers une conclusion quant aux « architectes » de ces

Les autorités brésiliennes doivent veiller à ce que tous les responsables présumés ayant planifié et perpétré ce crime, ainsi que tous ceux qui opèrent des déviations ou font obstruction lors des investigations, soient traduits en justice dans le cadre de procès équitables conformes aux normes internationales.

27.03.2024 

https://www.amnesty.fr/

Note: Marielle faisait partie de notre organisation soeur au Brésil, le PSOL, et en était élue pour Rio. Elle était aussi militants LGBT.

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