Archive | Landerneau, Landi, Lesneven

14 juin 2023 ~ 0 Commentaire

Landerneau (fr3)

Mobilisation pour le maintien pérenne de la maternité de Landerneau

Mobilisation pour le maintien pérenne de la maternité de Landerneau Bretagne Les accouchements à nouveau suspendus à la maternité de Landerneau

Faute d’anesthésiste les 14 et 15 juin 2023, la maternité de Landerneau se voit dans l’obligation de suspendre une nouvelle fois les accouchements. Depuis ce matin, les mamans sur le point d’accoucher sont dirigées vers d’autres établissements. Toutes ont toutes été prévenues mais pour l’équipe soignante, la situation est difficile à vivre.

« On a essayé jusqu’au dernier moment de trouver un anesthésiste, mais il a bien fallu se résoudre à l’évidence. Quand il n’y en a pas, il n’y en a pas » se désole Gaëlle Yannic, secrétaire de la CFDT à l’hôpital de Landerneau.

Ce 13 juin au matin, la direction de l’hôpital a publié un commnuniqué sur son site pour informer les futures mamans : « Le centre hospitalier de Landerneau est confronté à des difficultés pour recruter des médecins-anesthésistes. En dépit des efforts menés avec le territoire et en lien avec l’ARS pour garantir la sécurité des prises en charge, le centre hospitalier doit réorienter temporairement les accouchements pendant 3 jours. « 

« La prise en charge des accouchements sera exceptionnellement suspendue du mercredi 14 juin à partir de 18h jusqu’au vendredi 16 juin à 8h. »

Dans les faits, « depuis ce matin, on n’accepte plus les femmes qui viennent pour accoucher précise Pascale Jourdren, sage-femme à la maternité, parce qu’on ne sait jamais exactement combien de temps il faudra au bébé pour montrer le bout de son nez. »

« Toutes les patientes ont été prévenues, rassure-t-elle. Elles ont leur dossier et ont choisi un autre lieu pour donner naissance à leur enfant. Mais je sais que c’est très inconfortable pour elles, regrette la sage-femme. Elles voulaient accoucher ici et au dernier moment on leur dit que cela ne va pas forcément être possible ! Ce n’est pas facile de leur annoncer ça ! « 

Recherche anesthésiste désespérément

Déjà par manque d’anesthésiste, la maternité avait suspendu les accouchements pendant dix jours du 5 au 15 mai. La mise en oeuvre de la loi Rist qui plafonne les salaires des intérimaires n’a pas simplifié la tâche de la direction.

« On a réussi à faire venir de nouveaux intérimaires anesthésistes en faisant notre pub, fait remarquer Gaëlle Yannic.

En avril, les soignants ont repris la célèbre chanson de Matmatah et chanté « Si tu cherches un peu de gaieté, viens donc dans not’maternité ». La vidéo postée sur Youtube compte aujourd’hui près de 30.000 vues.   »On a montré qu’on était un hôpital à taille humaine où on travaille bien. De nouveaux médecins sont venus, mais ils avaient déjà des engagements, constate la secrétaire de la CFDT.  Il faut que les choses s’organisent et se mettent en place. »

Les soignants se veulent confiants mais serrent les dents. « Ce n’est pas simple car on ne sait pas trop où on va. Le planning, l’organisation du travail, tout est chamboulé. Ce midi, il y a des sages- femmes qui ne savaient pas si elles travaillaient ou pas ce soir. On a beaucoup de questions et pas beaucoup de réponses  » déplore Gaëlle Yannic.

Elle espère que les deux mois d’été vont bien se passer. « Il reste des trous dans les plannings d’anesthésie en août. Mais on s’accrochera… jusqu’au bout » promet-elle.

gweng

Manifestation à Guingamp le 17 juin

Le comité de défense de l’hôpital de Landerneau appelle donc les habitants à participer au rassemblement prévu ce 17 juin à Guingamp.

« En ce moment, sept hôpitaux bretons connaissent des difficultés, sont obligés de fermer leurs urgences la nuit, voient leur maternité menacée, ferment des lits l’été… Il faut que les gens se saisissent de l’enjeu, alerte Gaëlle Yannic. Il ne faut pas qu’on perde notre système de santé, sinon, il y aura des pertes de chances pour les uns ou les autres. Un AVC, un problème cardiaque, parfois une naissance ne peuvent pas attendre. « 

Le service reste ouvert

« L’ensemble des autres activités de la maternité fonctionne normalement (échographies, suivis de grossesse, préparations à la naissance, consultations gynécologiques, de rééducation périnéale..) précise l’hôpital de Landerneau dans son communiqué. Un accompagnement individuel est apporté à chaque parturiente dans le cadre d’un échange téléphonique avec une sage-femme hospitalière visant à fournir toutes les réponses sur le suivi de leur grossesse, leur accouchement et leur suivi post-natal. La sécurité des patientes et des nouveau-nés est la priorité du centre hospitalier.  »

Une permanence téléphonique directe est mise en place par l’hôpital 24h/sur 24 pour répondre à toutes les questions : 02 98 21 80 22

13/06/2023   Séverine Breton

https://france3-regions.francetvinfo.fr

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22 avril 2022 ~ 0 Commentaire

plogoff landerneau (le télégramme)

plogoff

Landerneau, le film « Plogoff, des pierres contre des fusils » projeté mardi au Rohan

Mardi 26 avril, à 14 h, le film « Plogoff, des pierres contre des fusils » sera projeté au cinéma Le Rohan à l’occasion d’une séance ouverte à tous.

En 1980, l’enquête publique sur le projet de centrale nucléaire à Plogoff dans le Cap Sizun vient de s’ouvrir. Toute une population se mobilise contre. Venus au départ pour tourner un documentaire de 20’, Nicole Le Garrec, réalisatrice, Félix (image), son époux, et Jakez Bernard (son), sont impressionnés par l’ampleur du soulèvement et décident d’en faire un long-métrage.

Ainsi naîtra « Plogoff, des pierres contre des fusils », un film qui témoigne de cette épopée de six semaines jalonnées de violents affrontements entre manifestants et gardes civiles. Le projet de centrale nucléaire sera finalement abandonné en 1981 par François Mitterrand fraîchement élu à l’Élysée.

En présence de la réalisatrice

Quarante ans plus tard, en 2019, le film est sélectionné au festival de Cannes (sélection « classics » réservée aux films de patrimoine) après avoir été restauré la même année. L’UTL de Landerneau (Université du temps libre) propose de découvrir cette version remastérisée le mardi 26 avril à 14 h au cinéma Le Rohan. Cette séance est ouverte à tous, adhérents de l’UTL ou pas. La projection sera suivie d’une discussion en présence de la réalisatrice, Nicole Le Garrec.

Pratique

« Plogoff, des pierres contre des fusils », mardi 26 avril au cinéma Le Rohan. Entrée : 6 €.

21 avril 2022

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05 mars 2021 ~ 0 Commentaire

8 mars (brest landerneau)

femmes gj

Brest : une marche festive pour les droits des femmes dimanche 7 mars en centre-ville

Le collectif des Brestoises pour les droits des femmes organise une marche festive et revendicative dimanche 7 mars. Le rendez-vous est donné à 11h, place Saint-Louis.

Le collectif des Brestoises pour les droits des femmes organise, dimanche 7 mars 2021 à Brest, une marche festive et revendicative, en écho à la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes le 8 mars.

Le rassemblement est fixé à 11 h, place Saint-Louis.

L’égalité entre les femmes et les hommes

Quatorze organisations se joignent au collectif pour cette matinée de mobilisation dont le Planning familial et Solidaires 29.

Parmi les revendications, « l’égalité réelle entre les femmes et les hommes au travail, dans les foyers et dans la vie ; refuser toutes les discriminations de genre et dénoncer toutes les violences ; exiger des moyens à la hauteur de ces enjeux ».

Des chants et une fanfare

Le cortège partira de la place Saint-Louis mais ne traversera pas le marché. Les manifestants feront une boucle dans le centre-ville, empruntant, entre autres, la rue de Siam et la place de la Liberté.

La marche sera ponctuée de temps d’arrêt pour permettre des prises de paroles de femmes et des chants. La fanfare Invisible sera présente.

Amélie Thomas Publié le 5 Mar 2021

https://actu.fr/bretagne/

lander

 

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10 février 2021 ~ 0 Commentaire

sncf (le-télégramme cgt)

cheminots

Suppressions de postes attendues dans les gares finistériennes 

Une mobilisation est prévue en gare de Brest, ce jeudi, à 10 h, contre la suppression et le transfert de postes fixes d’agents de la SNCF vers des équipes mobiles.

Selon un communiqué de la CGT cheminots de Brest et Landerneau, plusieurs postes d’agents fixes de la SNCF doivent être supprimés, sur du long terme, dans d’importantes gares finistériennes. Une mobilisation est prévue à la gare de Brest, ce jeudi, à 10 h.

D’après le CGT, Brest devrait perdre un poste d’accueil et un à la vente, en plus de deux agents de réserve. Deux postes d’agents territoriaux, donc mobiles, verront cependant le jour.

Cette nouvelle mise en place dans le Finistère concerne aussi, toujours selon le syndicat, Landerneau, avec la perte de deux postes fixes et deux de réserves, pour la création de deux postes d’agents territoriaux.

À Morlaix, « où les guichets sont déjà très réduits », le poste d’assistant d’Assistant dirigeants de proximité (DPx) doit être supprimé, pour laisser la place à deux agents territoriaux. Quimper subira, d’après le communiqué, une suppression de cinq postes, tandis que quatre postes territoriaux apparaîtront.

« On parle de suppression, pas de licenciement »

Une politique nouvelle déjà mise en place, notamment sur l’axe Dol-Dinan-Lamballe. « C’est en projet pour le Finistère, comme ce fut le cas pour les dessertes des Côtes-d’Armor. On parle bien de suppression, et pas de licenciement.

On va surtout vers l’évolution de la demande de la population, qui privilégie aujourd’hui les billets en ligne. L’objectif, à l’avenir, va être d’aller chercher les usagers. Le métier d’agent, lui aussi, évolue », relève Thierry Chaplais, responsable de la communication régionale de la SNCF.

Face à cela, la CGT cheminots fait part d’un constat amer, en indiquant que les équipes mobiles ne combleront jamais les postes fixes supprimés suite à leur création. « Un agent de vente ou d’escale en poste dans une gare sera toujours plus efficace qu’un agent mobile qui n’est pas forcément là où il faut quand il faut ».

Le Parti communiste de Landerneau, lui, dénonce une déshumanisation des gares ferroviaires, tout en pointant du doigt une détérioration du service, dont celui prodigué auprès des personnes à mobilité réduite.

https://www.letelegramme.fr/

cheminots

sncf 3

(Extrait du tract cgt)

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12 décembre 2020 ~ 0 Commentaire

landerneau (le tél)

Médico-social : 150 personnels manifestent à Landerneau

Ce vendredi, 150 personnels du secteur médico-social ont manifesté à Landerneau pour réclamer que leur soit versé un complément de salaire de 183 € par mois.

Le rassemblement de ce vendredi à Landerneau avait une vocation départementale. L’appel avait en effet été lancé par la CGT Santé et action sociale 29 et relayé par Sud.

https://www.letelegramme.fr/

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25 octobre 2020 ~ 0 Commentaire

landi (france bleu)

landi._non-3-a5959

Centrale à gaz de Landivisiau : pas de peine requise pour l’opposant arrêté lors d’une manifestation

La procureure de Brest n’a pas requis de peine contre Jean-Yves Quéméneur, le président de Force 5 qui comparaissait ce vendredi au tribunal correctionnel de Brest. La justice lui reproche d’avoir bloqué une route lors d’une manifestation contre le projet de centrale à gaz de Landivisiau.

C’est le soulagement pour Jean-Yves Quéméneur. Le président de l’association Force 5, qui soutient les militants de la défense de l’environnement dans leurs démarches juridiques, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Brest, dans un des nombreux volets judiciaires de ce dossier.

Arrêté lors d’un sit-in

Jean-Yves Quéméneur est accusé d’entrave à la libre circulation des véhicules sur la voie publique. Il aurait participé à une manifestation, le 28 mars 2019, durant laquelle des opposants au projet de construction d’une centrale de production d’électricité grâce au gaz ont installé des palettes sur une route menant au chantier, et se sont même assis eux-mêmes sur la route.

Ce que Jean-Yves Quéméneur, 70 ans, admet volontiers face au juge : « Effectivement, j’étais là, j’étais assis par terre lorsque les gendarmes sont arrivés« . Le retraité est alors arrêté, menotté et placé en garde à vue pendant 7 heures. C’est la seule arrestation lors de cette mobilisation. Les 14 autres manifestants seront convoqués, ensemble, par la justice, et dispensés de peine.

Le président de Force 5, lui, est convoqué seul. La justice le soupçonne d’être l’organisateur, avec son association, de la manifestation. Une partie de l’audience de ce vendredi est donc consacrée à établir les responsabilités de Jean-Yves Quéméneur.

« Ça a été un événement spontané, ça n’était pas une manifestation organisée explique son avocat, Pierre l’Heveder. L’association Force 5 n’avait rien à voir dedans. Mr Quéméneur était là en son nom. Il est également président de l’association, ça c’est un fait.

Mais de part son action, qu’il mène depuis longtemps sur cette centrale, il a pu éventuellement s’attirer quelques animosités. Il est identifié comme un des meneurs contre leur projet. Il a dans ce cadre-là été considéré comme celui qui a nécessairement organisé cette manifestation. Alors qu’il n’en est rien ». 

Une dispense de peine requise, l’avocat demande la relaxe

Un argument qui a visiblement convaincu la procureure, qui a requis une dispense de peine. En clair, elle ne demande pas d’amende. Le président de Force 5 est soulagé : « On a l’impression que c’est quelque chose d’un peu banal, de s’assoir sur une route pour protester. Et puis on sest convoqué au tribunal alors qu’on défend l’environnement. On ne fait que notre rôle » détaille le militant de la cause environnementale.

La décision de justice dans ce dossier doit être rendue le 1er décembre. Les opposants à la centrale, eux, devraient de nouveau avoir affaire à la justice, mais dans le cadre de la contestation du chantier.

Plusieurs plaintes ont été déposées au pénal, notamment suite à la découverte d’escargots de Quimper dans la zone humide où se construit la centrale.  Des recours sont également en cours au conseil d’Etat et à la Cour européenne des droits de l’homme.

Nolwenn Quioc Vendredi 23 octobre 2020

https://www.francebleu.fr/

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21 octobre 2020 ~ 0 Commentaire

brest tgi (gaspare)

landi._non-3-a5959
Soutenons Jean-Yves Quémeneur vendredi 23 octobre 2020 au TGI de Brest.


Le procès initialement prévu le 17 janvier 2020 se déroulera donc ce vendredi 23 octobre à 8h30 COURS D’AJOT à Brest.

Cueilli le jour du printemps …

Jean-Yves Quéméneur est président de Force 5. L’association porte les recours juridiques de l’Association LANDIVISIAU DOIT DIRE NON A LA CENTRALE depuis le début de la lutte (2011).

 

Elle a obtenu devant la justice, la reconnaissance de son droit à agir. Dès lors, son président, Jean-Yves, est dans le « collimateur »…

 

Il aurait tenté, le 20 mars, avec d’autres camarades, de bloquer la circulation à proximité du chantier. Quelques palettes, une quinzaine de personnes. Les gendarmes ont foncé, à quatre pour l’extraire sans ménagement.

 

Il est menotté, conduit à la gendarmerie de Landivisiau et passera sept heures en garde à vue – dont deux heures en « chambre de sécurité ».

 

Jean-Yves est un militant engagé, pacifiste, entièrement investi dans la cause environnementale et profondément humain. Nous aurions aimė organiser un rassemblement à la hauteur de son dévouement le jour du procès mais les mesures sanitaires en vigueur ne nous le permettent pas. Notre solidaritė demeure sans faille.

 

Landivisiau Doit dire non à la centrale

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08 août 2020 ~ 0 Commentaire

italie 1 (contretemps)

pci italia

« Il n’y a rien de mystérieux dans le désastre de la gauche italienne ». Entretien avec F. Turigliatto

Comment expliquer le « désastre » de la gauche italienne ? La question a pris une ampleur tout à fait particulière au cours de ces deux dernières années, alors que le pays a connu le gouvernement « le plus à droite de toute son histoire républicaine », une situation d’urgence sanitaire et l’aggravation sans précédent d’une crise économique larvée qui dure depuis près de trente ans.

Rien ne semble vouloir surgir de ce champ de ruine. Et pourtant, les derniers soubresauts politiques, fruits d’une longue incubation dans les entrailles de la Péninsule, forcent à prendre une respiration, un temps d’arrêt, une pause, dans le flux incessant des nouvelles, afin de rechercher les causes de l’effondrement sans appel de l’une des gauches les plus puissantes d’Europe après la Seconde Guerre mondiale.

Militant de longue date de la gauche radicale, ancien sénateur de Rifondazione comunista exclu en 2007 de ce parti pour avoir voté au Sénat contre l’intervention militaire italienne en Afghanistan, Franco Turigliatto a vécu de près, durant un demi siècle, les luttes, les victoires et les défaites du mouvement ouvrier ; il est aujourd’hui membre de Sinistra anticapitalista.

Le 2 juin 2020, la République italienne fêtait ses 74 ans. Nous reviendrons plus tard sur la période actuelle, mais je voudrais commencer par te faire réagir sur la période qui suit la Seconde Guerre mondiale et sa signification…

Le 2 juin 1946, un référendum valide le choix du peuple italien de mettre fin à la monarchie et de se doter d’une structure constitutionnelle républicaine. C’est une victoire en demi-teinte, contestée, marquée par un vote différencié entre le Nord et le Sud, qui a toutefois ratifié une profonde rupture institutionnelle et politique avec le passé. L’expulsion de la monarchie savoyarde, directement responsable de la montée du fascisme, d’une dictature qui a duré plus de 20 ans et de l’immense tragédie de la guerre, réceptacle et point de référence de tout mouvement réactionnaire, était indispensable à la reconstruction démocratique du pays.

Mais le 2 juin a pris également une autre signification, celle de l’affirmation de l’Italie comme puissance impérialiste qui s’exprime notamment par le défilé militaire massif des Forces armées, dénoncé constamment et avec vigueur par les organisations pacifistes et anticapitalistes. Ce n’est pas un hasard si, même pendant les jours terribles de la pandémie et du confinement, les industries d’armement ont été soustraites à toute interruption de production, continuant à fabriquer des chars et des avions de combat.

Cette année, pour des raisons évidentes, le défilé militaire n’a pas eu lieu. Mais ce même jour, qui reste le symbole de la victoire de la république antifasciste, les forces de droite, d’extrême droite et fascistes sont descendues dans la rue, dans l’espoir de susciter un dangereux chaos politique et idéologique réactionnaire qui permettrait de capitaliser et polariser le désespoir de vastes secteurs sociaux, en particulier la petite-bourgeoisie appauvrie par la crise économique et sociale.

Ce qui est grave, c’est que les syndicats, et en particulier la CGIL, n’ont pas même envisagé la nécessité de promouvoir des actions, même symboliques, pour s’y opposer ; ils sont restés passifs, totalement subordonnés et alignés derrière le gouvernement actuel[1]. Les manifestations dispersées de la gauche radicale et des syndicats de base ne pouvaient pas faire contrepoids à l’action de Matteo Salvini (Lega) et de Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia – formation d’extrême-droite) qui ont occupé la Piazza del Popolo à Rome, une place symbolique pour la gauche.

Une situation tragique au vu des espoirs qu’avait suscités la fin de la Seconde Guerre mondiale…

Les grands espoirs du mouvement partisan et populaire pour un changement social et économique radical après la défaite du fascisme, l’effondrement des anciennes structures de l’État, la dissolution de l’armée et la présence des structures organisées, ont émergé de la résistance armée, mais le peuple a rapidement été déçu. Les partis de gauche, au nom de la reconstruction nationale et du compromis unitaire avec les forces démocratiques bourgeoises, ont participé activement à la reconstruction de l’État capitaliste : appareil judiciaire, de défense, politique et administratif à différents niveaux.

Leur choix n’a pas été de transformer la lutte partisane en une révolution socialiste comme dans la Yougoslavie voisine. La purge des hauts fonctionnaires complices du fascisme est restée entièrement limitée aux cas les plus flagrants. La classe bourgeoise, responsable d’avoir choisi le fascisme dans les années 1920, avec lequel elle n’a commencé à prendre ses distances que lorsque les destinées de la guerre semblaient scellées, parvint ainsi à garder le contrôle des structures économiques. Les usines occupées par les ouvriers qui les avaient défendues du démantèlement et des raids nazis furent rendues à leurs « propriétaires légitimes » et les luttes des ouvriers, sans parler des actions désespérées des groupes de partisans, durement réprimées.

Dans ce scénario, l’Assemblée constituante, après deux ans de travail, a approuvé le 22 décembre 1947 la nouvelle Charte constitutionnelle (qui est entrée en vigueur le 1er janvier 1948), une constitution très novatrice, considérée par beaucoup comme la plus démocratique du monde. Ce n’est pas un hasard si, même aujourd’hui, malgré les nombreuses manipulations pernicieuses dont elle a fait l’objet, il est encore juste de défendre ses contenus démocratiques, même si les forces de gauche ont tendance à la mythifier en ne comprenant pas pleinement sa nature et ses limites. Il existe certes une constitution formelle mais aussi une constitution matérielle, expression de rapports de force toujours plus favorables au capital qu’à la classe ouvrière.

Comme je l’ai écrit dans de nombreux articles, en 2016, à l’occasion du référendum sur la contre-réforme constitutionnelle voulue par Matteo Renzi et dont il est sorti défait, la Constitution de 1948 n’était pas la constitution des conseils d’usines, de l’autogestion et de la démocratie directe.

C’était une constitution indéniablement fortement démocratique, mais bourgeoise, qui garantissait la propriété privée des moyens de production et le système capitaliste en tant que tel. Elle  se fondait sur d’importants instruments démocratiques et des dispositifs caractérisés par une importante division des pouvoirs de l’État et par leur équilibre, par des mécanismes électifs proportionnels qui assuraient une large représentation des classes subordonnées ainsi que par un strict bicamérisme visant à éviter les coups de force législatifs et à rechercher l’échange entre les différents secteurs de la classe bourgeoise et des compromis partiels avec les forces de la classe ouvrière.

Les partis de gauche, qui avaient renoncé à la révolution sociale, ont réussi à faire inscrire dans la Constitution, non seulement les règles de protection de la liberté et des droits, mais aussi certains principes, bien que génériques, d’égalité et de justice sociale. Mais ces principes n’étaient inscrits que sur le papier et comme l’avait déclaré le juriste Piero Calamandrei :

« Pour dédommager les forces de gauche de la révolution manquée, les forces de droite ne se sont pas opposées à accueillir au sein de la Constitution les éléments d’une révolution promise. Seul l’avenir nous dira laquelle de ces deux forces a vu le plus juste dans cette escarmouche ».

Et de fait, la « République fondée sur le travail » n’a pas empêché les choix agressifs de la bourgeoisie, la dure exploitation de la classe ouvrière dans les années 1950 et 1960, les licenciements massifs, les représailles politiques sur les lieux de travail et les violences policières contre les manifestations d’ouvriers et de paysans qui, en vingt ans, ont fait plus de 150 morts. Dans une phase ascendante de l’économie mondiale, le capitalisme italien a connu un développement sans précédent et une large industrialisation du pays a eu lieu.

Les principes démocratiques et sociaux inscrits dans la Constitution italienne n’ont pas été réalisés pendant de nombreuses années. La Cour constitutionnelle elle-même, institution clé de tout le système constitutionnel, n’a été créée qu’en 1954.

Durant ces années-là, le Parti communiste italien (PCI), pour justifier ses choix et aussi la défaite politique subie après son expulsion du gouvernement en 1947, et pour maintenir en même temps la perspective, bien que lointaine, du socialisme, a théorisé la nécessité d’une phase historique de « démocratie progressive », entre le capitalisme et le socialisme ; une formule fumeuse et très irréaliste étant donné les conditions politiques et sociales des années 50.

Il faut cependant reconnaître que le PCI a réalisé un vaste travail de politisation élémentaire, même si elle fut réformiste, de très larges secteurs de la classe ouvrière, augmentant sa force électorale et affirmant une capacité d’hégémonie politique et idéologique (au sens large) sur d’importantes couches intellectuelles et culturelles du pays.

Franco Turigliatto 8 août 2020

https://www.contretemps.eu/

 

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01 février 2020 ~ 0 Commentaire

quimper (afps)

Trump

Le Plan Trump : un plan d’annexion des territoires palestiniens !…
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C’est en l’absence des Palestiniens à la table des négociations que le président américain déclare avec arrogance et impertinence vouloir faire la paix au Proche-Orient avec son « Plan Trump » . Que pouvait-on attendre de plus de ce soutien inconditionnel d’Israël et de Netanyahou ?
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Il offre la Palestine entière à l’extrême-droite israélienne. Il efface les droits historiques et légitimes du peuple palestinien. Le Plan Trump récompense Israël pour les pratiques illégales menées en Palestine, dans les territoires occupés. Ainsi, les Israéliens qui vivent dans les colonies illégales continue- ront de jouir de tous les droits accordés à tous les citoyens israéliens,  comme s’ils ne vivaient pas en zone occupée. 
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Les Palestiniens, quant à eux, seront relégués dans de petites enclaves fermées entièrement sous contrôle israélien à l’image des bantoustans  du régime d’apartheid sud-africain, alors que les réfugiés palestiniens se verraient privés de leur droit au retour.
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Pour Trump et Netanyahou, il s’agit d’aller toujours plus loin dans la dépossession des Palestiniens de leurs terres, de leurs ressources et de leurs lieux emblématiques, et de perpétrer ainsi le régime d’apartheid instauré par la loi fondamentale « Etat-nation du peuple juif » adoptée en juillet 2018 par la Knesset, qui fait de la colonisation une valeur nationale. 
 .
L’ONU y oppose une fin de non-recevoir en déclarant « qu’elle s’engage à aider les Israéliens et les Palestiniens à parvenir à la paix sur la base des résolutions internationales, des accords bilatéraux et de la vision de deux Etats basés sur les frontières d’avant 1967 ». 
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La première réaction de la France a été de «saluer les efforts de paix du président Trump et d‘étudier avec attention le plan de paix qu’il a présenté». Et le Quai d’Orsay de rajouter hypocritement que « la France restera atten-tive au respect et à la prise en compte des asirations légitimes des Israéliens comme des Palestiniens »… C’est indigne  !
 .
En France, en Europe et dans tous les Etats qui affirment refuser la loi de la jungle et la loi du plus fort, la seule réaction possible et légitime est la reconnaissance de l’Etat palestinien tel qu’il a été admis à l’ONU comme membre observateur.
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Cela signifierait, de manière concrète, le rejet clair, net et sans détour du plan Trump. En refusant de reconnaître l’Etat palestinien existant, la France se rend complice de ce plan. C’est insupportable ! 
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Ce plan que l’on peut qualifier de plan d’annexion est une véritable menace pour la paix puisqu’il exclut totalement la participation des Palestiniens. Il va à l’encontre de la sécurité de la société israélienne elle-même , de la sécurité des populations des populations du Moyen-Orient.
 .
C’est une solution fondée sur la justice et le droit qui doit s’imposer. 
 .

Les associations membres de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine: ACAT, AJPF, CEMEA, CIMADE, CCFD-Terre Solidaire, LDH, Mouvement de la Paix, Ritimo, Secours Catholique-Caritas-France.

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Les associations et organisations membres du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens: Alternative Libertaire, ARAC, ATTAC, Ensemble, EELV, FSU, Mouvement de la Paix, NPA, PCF, SNES-FSU, UnIon Syndicale Solidaires, Peuples Solidaires, ATCM.
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quimper
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Pour protester contre le Plan Trump, le groupe de l’AFPS du Pays de Cornouaille appelle à un Rassemblement, Mardi 4 Février prochain, à 18 h, Place Terre au Duc à Quimper.
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Pour le groupe de l’AFPS du Pays de Cornouaille
Yves Jardin (02.98.92.30.63)

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28 janvier 2020 ~ 0 Commentaire

bac en bretagne (lt of npa lo)

blanquer

Vannes: les profs du lycée Charles-de-Gaulle médusés par l’amateurisme » de la réforme du bac,

Les premières épreuves anticipées du nouveau bac ont lieu en ce moment. Quatre mois après la rentrée qui a vu s’appliquer la réforme, des enseignants du lycée Charles-de-Gaulle, à Vannes, pointent du doigt un « amateurisme dévastateur ». S’estimant « à la dérive et directe-ment confrontés à l’ouragan Blanquer », ils ont manifesté devant leur établissement, ce mardi midi, en se mettant en scène « sur le radeau de la méduse de la réforme du bac ».

https://www.letelegramme.fr/

22

Lamballe Manifestation contre le nouveau bac 

Saint Brieuc des représentants syndicaux bloquent Freyssinet

29

Landerneau, l’épreuve de maths boycottée au lycée de l’Elorn

Landerneau, nouveau rassemblement devant le lycée de l’Elorn

Landerneau. Les élèves continuent leur grève contre le nouveau bac

56

Vannes. Des profs mettent en scène le « naufrage » du nouveau bac

Réforme du bac : des profs en colère au lycée Colbert à Lorient

NPA

Lycées et universités : la balle est dans le camp de la jeunesse

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Vers un réveil de la jeunesse aux cotés des professeurs ?

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Enseignement : les E3C provoquent la colère

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