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05 juillet 2023 ~ 0 Commentaire

brest (actu bzh)

nahel

Brest : « une marche antiraciste contre les violences policières » ce mercredi 

Plusieurs organisations appellent à une « marche antiraciste contre les violences policières » ce mercredi 5 juillet 2023 à 18 h 30, place de la Liberté à Brest.

Le 29 juin, quelque 200 personnes s’étaient rassemblées place de la Liberté à Brest pour rendre hommage à Nahel, victime du tir d’un policier lors d’une opération de contrôle à Nanterre. ©Amélie Thomas.

Plusieurs organisations* appellent à une « marche antiraciste contre les violences policières » ce mercredi 5 juillet 2023 à 18 h 30, place de la Liberté à Brest.

Le communiqué transmis par La France insoumise de Brest, au nom de ces organisations signataires, souligne que « l’assassinat du jeune Nahel a jeté une lumière crue sur une situation qui dure depuis trop longtemps : les violences policières contre une partie de la population, très majoritairement racisée, issue des quartiers populaires. Depuis des années, des collectifs s’organisent pour les dénoncer, du contrôle au faciès aux affaires criminelles non résolues, sans que la politique du gouvernement prenne la mesure de la situation. »

« Vérité et justice »

Les militants écrivent : « La colère qui traverse le pays depuis cet événement atroce vient de loin. Après la répression des mouvements sociaux, gilets jaunes, mouvement pour les retraites, mouvement climat, une majorité de nos concitoyen·nes a désormais pris conscience du rôle que le pouvoir fait jouer à la police pour protéger le statu quo social, et brutaliser la démocratie. »

Et s’insurgent :

De ce point de vue, les appels à « la guerre » contre « des nuisibles » des deux principales organisations représentatives de la police nationale sont inacceptables.

Ils poursuivent : « Nous soulignons l’urgence de répondre aux aspirations à la justice, et à la justice sociale pour les quartiers populaires. »

Le communiqué se conclut ainsi : « Nous devons faire preuve de solidarité face à cette situation, et pour défendre les droits et libertés fondamentales, nous appelons à une marche contre les violences policières, contre le racisme et pour réclamer vérité et justice pour Nahel et les autres victimes, mercredi 5 juillet à 18 h 30 place de la Liberté. »

Et rappelle, en conclusion, « qu’une enquête judiciaire est en cours sur les circonstances dramatiques de la mort du jeune Nahel à Nanterre », et que le policier en cause a été mis en examen. (…)

* CGT-Éduc29, FSU, UL CGT Brest, Union Pirate finistérienne, Solidaires, AFPS, LDH, Dispac’h, Douar ha Frankiz, LFI-Brest, RP-Brest, UCL-Finistère, War-Sav, NPA.

https://actu.fr/bretagne

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05 juillet 2023 ~ 0 Commentaire

iran (à l’encontre)

iran (à l'encontre) dans A gauche du PS Iran
«La place de l’ouvrier n’est pas la prison»

Iran. «Libérez Anisha Asadollahi et les autres syndicalistes emprisonné·e·s!»

Par Union syndicale Solidaires

Anisha Asadollahi, enseignante iranienne d’anglais et interprète, vient d’être condamnée par la Cour d’appel de Téhéran à 5 ans et 8 mois de prison ferme pour «conspiration contre la sécurité nationale» et «propagande contre le régime».

Son «crime» est d’avoir participé, au printemps 2022, à des échanges entre des syndicalistes iraniens et iraniennes et deux syndicalistes français·e·s de l’enseignement, Cécile Kohler et Jacques Paris. Ces trois syndicalistes sont emprisonnés depuis 13 mois en Iran, ainsi que des dizaines d’autres.

Anisha Asadollahi avait été interpellée lors du rassemblement du 1er mai 2022 (non autorisé comme toute activité syndicale), puis relâchée. Elle avait ensuite été arrêtée le 9 mai à son domicile, puis condamnée en première instance à un an de prison, dont six mois avec sursis, et 74 coups de fouet.

Dès le 16 mai 2022, le Syndicat des Travailleurs de la Régie du Transport de Téhéran et sa banlieue (VAHED), dont certains des principaux responsables avaient été également jetés en prison pour les mêmes raisons, expliquait «qu’il est de son plein droit et de son devoir d’établir des contacts avec toutes les sections de la classe ouvrière en Iran et dans le monde».

Dix jours plus tard, le Conseil de coordination des associations professionnelles d’enseignant·e·s d’Iran dénonçait «une tentative désespérée et sans fondement du pouvoir d’accuser des syndicalistes d’Iran de collaborer avec des «espion·nes» de l’étranger», et concluait: «le gouvernement iranien doit libérer immédiatement et sans condition tous les enseignant·es et syndicalistes emprisonné·es depuis le 1er mai 2022». Ces prises de position – qui ont été une fois de plus présentées lors de la manifestation syndicale unitaire à Genève, le 10 juin 2022, à l’occasion de la réunion annuelle du BIT – sont toujours d’actualité.

En effet, depuis plus d’un an, la plupart des syndicalistes arrêtées en mai 2022, dont Anisha Asadollahi, sont toujours en prison, parfois avec des peines aggravées.

Nous exigeons des autorités iraniennes:

– la libération immédiate d’Anisha Asadollahi et des autres syndicalistes emprisonné·es,

– l’arrêt des poursuites judiciaires à leur encontre. (4 juillet 2023)

5 juillet 2023 Alencontre

https://alencontre.org/

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03 juillet 2023 ~ 0 Commentaire

mai 1968 (npa)

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03 juillet 2023 ~ 0 Commentaire

émeutes (the-conversation npa)

macron flics

La répétition et la rage, au cœur des émeutes françaises

Bien qu’elles nous surprennent chaque fois, depuis les révoltes des Minguettes dans les années 1980, les émeutes se répètent en suivant le même scénario : un jeune est tué ou gravement blessé par le police et les violences explosent dans le quartier concerné, dans les quartiers voisins, parfois, comme en 2005 et aujourd’hui, dans tous les quartiers « difficiles » qui se reconnaissent dans la victime de la police.

Depuis quarante ans, les révoltes urbaines sont dominées par la rage des jeunes qui s’attaquent aux symboles de l’ordre et de l’État, aux mairies, aux centres sociaux, aux écoles, puis aux commerces…

Une rage et un vide institutionnel

La rage conduit à détruire son propre quartier devant les habitants qui condamnent mais « comprennent » et se sentent impuissants.

Dans tous les cas aussi se révèle un vide institutionnel et politique dans la mesure où les acteurs locaux, les élus, les associations, les églises et les mosquées, les travailleurs sociaux et les enseignants avouent leur impuissance et ne sont pas audibles.

Seule la révolte des Minguettes en 1981 avait débouché sur la Marche pour l’égalité et contre le racisme. Mais depuis, aucun mouvement ne semble naître des colères.

Enfin, dans tous les cas aussi, chacun joue son rôle : la droite dénonce la violence et stigmatise les quartiers et les victimes de la police ; la gauche dénonce les injustices et promet des politiques sociales dans les quartiers. Nicolas Sarkozy avait choisi la police en 2005, Macron a manifesté sa compassion pour le jeune tué par la police à Nanterre, mais il faut bien dire que les hommes politiques et les présidents ne sont guère entendus dans les quartiers concernés.

Puis le silence s’installe jusqu’à la prochaine fois où on redécouvrira à nouveau les problèmes des quartiers et ceux de la police.

Des leçons à tirer

La récurrence des émeutes urbaines et de leurs scénarios devrait nous conduire à tirer quelques leçons relativement simples.

Les politiques urbaines ratent leurs cibles. Depuis 40 ans, de considérables efforts ont été consacrés à l’amélioration des logements et des équipements. Les appartements sont de meilleure qualité, il y a des centres sociaux, des écoles, des collèges, des lignes de bus… Il est faux de dire que ces quartiers ont été abandonnés.

En revanche, la mixité sociale et culturelle des quartiers s’est plutôt dégradée. Le plus souvent, les habitants sont pauvres, précaires, et sont immigrés ou issus des immigrations successives.

Mais surtout, ceux qui « s’en sortent » quittent le quartier et sont remplacés par des habitants encore plus pauvres et venant d’encore plus loin. Le bâti s’améliore et le social se dégrade.

On répugne à parler de ghettos, mais le processus social à l’œuvre est bien celui d’une ghettoïsation, d’un clivage croissant entre les quartiers et leur environnement, d’un entre soi imposé et qui se renforce de l’intérieur. On fréquente la même école, le même centre social, on a les mêmes relations, on participe à la même économie plus ou moins légale…

Malgré les moyens mobilisés et la bonne volonté des élus locaux, on se sent hors de la société en raison de ses origines, de sa culture, de sa religion… Malgré les politiques sociales et le travail des élus, les quartiers n’ont pas de ressources institutionnelles et politiques propres.

Alors que les banlieues rouges étaient fortement encadrées par les partis, les syndicats et les mouvements d’éducation populaires, les quartiers n’ont guère de porte-voix. En tous cas, pas de porte-voix dans lesquels ils se reconnaissent : les travailleurs sociaux et les enseignants sont pleins de bonne volonté, mais ils ne vivent plus depuis longtemps dans les quartiers où ils travaillent.

Cette coupure fonctionne dans les deux sens et l’émeute révèle que les élus et les associations n’ont pas de véritables relais dans les quartiers dont les habitants se sentent ignorés et abandonnés. Les appels au calme sont sans échos. Le clivage n’est seulement social, il est aussi politique.

Un constant face-à-face

Dans ce contexte, se construit un face à face entre les jeunes et les policiers. Les uns et les autres fonctionnent comme des « bandes » avec leurs haines et leurs territoires.

L’État est réduit à la violence légale et les jeunes à leur délinquance réelle ou potentielle. La police est jugée « mécaniquement » raciste puisque tout jeune est a priori suspect. Les jeunes haïssent la police, ce qui « justifie » le racisme des policiers et la violence des jeunes. Les habitants voudraient plus de policiers afin d’assurer un peu d’ordre, tout en étant solidaires de leurs enfants.

Cette « guerre » se joue habituellement à niveau bas, mais quand un jeune est tué, tout explose et c’est reparti pour un tour, jusqu’à la prochaine révolte qui nous surprendra autant que les précédentes.

Il y a cependant quelque chose de nouveau dans cette répétition tragique. C’est d’abord la montée de l’extrême droite, pas seulement à l’extrême droite, avec un récit parfaitement raciste des révoltes de banlieue qui s’installe, qui parle d’ensauvagement et d’immigration, et dont on peut craindre qu’il finisse par triompher dans les urnes.

La seconde nouveauté est la paralysie politique et intellectuelle de la gauche qui dénonce les injustices, qui, parfois, soutient les émeutes, mais qui ne semble pas avoir de solution politique à l’exception d’une réforme nécessaire de la police.

Tant que le processus de ghettoïsation se poursuivra, tant que le face-à-face des jeunes et de la police sera la règle, on voit mal comment la prochaine bavure et la prochaine émeute ne seraient pas déjà là.

 2 juillet 2023
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02 juillet 2023 ~ 0 Commentaire

mort de nahel (france info)

nahel

Mort de Nahel M. : la crainte d’une résurgence de 2005

Malgré un dispositif considérable de 40 000 policiers et gendarmes déployés sur l’ensemble du terrtoire, une troisième nuit de violences dans de nombreuses villes françaises fait craindre un dérapage des banlieues françaises, comme en 2005.

La première réponse du pouvoir exécutif après la mort d’un adolescent de 17 ans tué par un policier à Nanterre fut de tirer les leçons de 2005 et de tenter d’apaiser la situation.

Il y a 18 ans, après le décès de deux jeunes, Zyed Benna et Bouna Traoré, morts électrocutés après s’être réfugiés dans un compteur EDF, Nicolas Sarkozy avait dédouané les policiers. “La police ne poursuivait pas physiquement” les deux victimes, avait-il affirmé avant d’être démenti par la suite. Son attitude bravache et provocatrice avait contribué à attiser les tensions.

Cette fois, l’exécutif a tout de suite reconnu la potentielle faute policière, anticipant même sur ce que diront les enquêteurs et la justice. Emmanuel Macron a qualifié la mort du jeune homme “d’inexcusable”. la Première ministre, Elisabeth Borne, a estimé que l’intervention n’était “manifestement pas conforme aux règles”. Et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a parlé d’un “drame” et d’images “extrêmement choquantes” après avoir vu la vidéo mettant en cause le policier auteur du coup de feu mortel.

Il s’agissait alors de répondre au sentiment d’indignation et d’injustice qui s’est répandu à mesure que la vidéo devenait virale sur les réseaux sociaux. Et il s’agissait de faire savoir que la loi de la République s’appliquera de la même manière pour un policier que pour un délinquant, s’il est avéré que celui-ci a commis une faute.

Ça n’a pas suffi à empêcher une explosion de colère dans de nombreuses villes avec des violences à l’encontre des policiers, des tirs de mortiers et l’incendie de nombreux véhicules et bâtiments. Et, deux jours plus tard, la réponse du pouvoir exécutif est beaucoup plus ferme face à ces dérapages. Emmanuel Macron les a qualifiés d’ « injustifiables » et il a fait déployer 40 000 policiers et gendarmes dans toute la France au cours de la nuit écoulée.

La haine de la police et des policiers

Parce qu’il y a une crainte que la situation dérape comme en 2005. A l’époque, les émeutes avaient duré trois semaines et elles ne s’étaient apaisées qu’après l’instauration de l’Etat d’urgence. Un Etat d’exception qui n’avait alors pas été déclenché depuis la fin de la guerre d’Algérie, en 1962 (il a depuis été réactivé suite aux attentats terroristes et à la crise sanitaire).

Aujourd’hui, on n’en est pas encore là mais le dispositif policier est massif. Il n’a cependant pas empêché, encore une fois, les tirs de mortiers et les incendies dans de très nombreuses villes la nuit dernière. Les dégâts occasionnés sont considérables.

Il y a une différence avec 2005. Elle réside dans le fait que ces violences ne sont pas cantonnées aux quartiers sensibles. Leurs auteurs sortent de leurs quartiers. Ils se déplacent par groupes de quelques dizaines d’individus, mettant le feu, ça et là, parfois dans des quartiers cossus et habituellement tranquilles comme à Colombes, à Clamart ou encore à Paris.

En revanche, la similitude avec 2005, c’est la haine de la police et des policiers considérés comme des ennemis et qui sont l’objet d’attaques ciblées. Dans la nuit de mercredi à jeudi, la police nationale a dénombré 25 commissariats dégradés dans tout le pays. D’autres encore ont été attaqués la nuit dernière.

Une défiance et une contestation de l’autorité

Plus globalement, il y a une défiance et une contestation de l’autorité puisque des écoles ont également été visées ainsi que de nombreux bâtiments publics, symboles de la République. Ce qui est contesté, c’est l’ordre républicain. Ce sont les règles de fonctionnement de la société établies par l’Etat de droit.

Elles sont contestées, d’abord, parce qu’on peut soupçonner qu’elles n’ont pas été respectées par les représentants de l’Etat censés les faire appliquer. C’est possiblement ce qui s’est passé à Nanterre il y a trois jours avec ce policier qui a fait feu et tué un jeune homme de 17 ans. La justice dira s’il y a lieu de le sanctionner le cas échéant.

Mais ça s’embrase aussi et surtout parce qu’il y a le sentiment, plus diffus et plus global, que les règles et les lois ne sont pas les mêmes pour tous, qu’elles ne s’appliquent pas de la même manière sur l’ensemble du territoire.

Il y a déjà un sentiment de relégation sociale dans les banlieues et les quartiers sensibles. L’idée est assez répandue que ce qu’on peut espérer est un travail peu valorisant ou pas de travail du tout, même quand on a un diplôme.

Parallèlement à cela s’y développent des logiques communautaires, avec des phénomènes de repli, du fait que ces quartiers concentrent une part importante de l’immigration récente. Et on peut parfois y avoir le sentiment d’être stigmatisé, de ne pas complètement faire partie de la communauté nationale. Et puis c’est aussi dans ces quartiers que se développe une délinquance mafieuse liée notamment au trafic de stupéfiants.

Ces 3 logiques, la relégation sociale, le communautarisme, la délinquance, conduisent toutes à une potentielle contestation des règles établies, à une émancipation des lois que prétend faire appliquer la République et à la mise en place de règles alternatives. (Le fait de conduire sans permis et en étant mineur, par exemple, n’est pas perçu par les jeunes de ces quartiers comme étant particulièrement transgressif.)

C’est ce même contexte qui avait généré les émeutes dans les banlieues en novembre 2005. Les villes s’embrasent aujourd’hui pour les mêmes raisons et on voit mal à ce stade ce qui pourrait stopper les violences et les affrontements. Comme si rien n’avait changé, ou presque, en l’espace de 20 ans.

Vendredi 30 juin 2023

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25 juin 2023 ~ 0 Commentaire

lgbti (npa)

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24 juin 2023 ~ 0 Commentaire

fiertés brest (le tél)

À Brest, la Marche des fiertés a eu lieu ce samedi

La quatrième Marche des fiertés de Brest a lieu ce samedi après-midi. Le village a ouvert, place de la Liberté, ce matin. Près de 4 000 personnes sont rassemblées place de la Liberté.

La quatrième Marche des fiertés de Brest, pilotée par le collectif Fiertés 29, a lieu ce samedi 24 juin 2023, à partir de 14 h. L’ambiance est à la fois joyeuse et revendicative, colorée, très jeune. Près de 4 000 personnes sont rassemblées sur la place de la Liberté, ce samedi, à 14 h 40.

Le point de départ se situe place de la Liberté, devant la mairie, où un village de stands a ouvert ce samedi matin dès 10 h. Une dizaine d’associations prennent part à l’événement pour lequel elles attendent des milliers de participants (4 000 la dernière fois).

Les militants accueillaient déjà le public place de la Liberté, ce samedi matin.

Le cortège montera par la rue de Glasgow, reviendra vers le boulevard Gambetta, les rampes et la rue de Siam. Sur le chemin, outre les slogans pour la procréation médicalement assistée pour toutes et contre la loi Darmanin sur l’immigration, il sera possible d’entendre le collectif Night Birds et ses sons à tendance électro.

L’objectif est de rendre visibles les revendications et l’existence des personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexes).

24 juin 2023

https://www.letelegramme.fr/

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22 juin 2023 ~ 0 Commentaire

lgbt (brest)

fiertes-29

affiche-marche-des-fiertes-brest-2023

Marche des fiertés à Brest : une journée militante et festive

Une Marche des fiertés est organisée samedi 24 juin à Brest. Rendez-vous est donné place de la Liberté pour profiter du village associatif et prendre le départ de la marche.

« 2 000 personnes en 2021, 4 000 en 2022. On peut donc en espérer le double cette année », plaisantent les organisateurs (*) de la pride, Marche des fiertés. Elle aura lieu samedi 24 juin 2023.

Ce sera la quatrième du genre à Brest. Au programme, une marche et un village associatif.

La marche festive 

La marche débutera vers 14 h. Le cortège partira place de la Liberté, empruntera les rues de Glasgow, Victor-Hugo, le boulevard Gambetta, les Remparts, la rue de Siam, l’UBO, avant de revenir au point de départ vers 15 h 30. L’ambiance sera festive ! Banderoles revendicatives à l’avant, personnes munies d’un mégaphone, camion sono avec un DJ, char pour drag queens et kings…

« Plus loin dans le cortège, l’ambiance sera plus tranquille, et nous tenons à ce que le parcours soit accessible aux personnes à mobilité réduite », présentent Bénédicte Quinquis et Billy Simoneau, membres de l’organisation.

Le village

Le village, ouvert de 10 h à 18 h, accueillera différents stands d’associations finistériennes LGBTQIA+, féministes et alliées, des dépistages du VIH et des IST, la librairie féministe itinérante Les Guérillères, une friperie associative (BôA), des artistes locaux, une tatoueuse, des danseurs… Une offre de restauration et un espace plus calme, notamment pour les jeunes parents, seront aussi à disposition.

Un temps militant

Cette journée se veut « un temps militant et festif ». « Un moment de visibilité. Lors de la marche, nous emprunterons des lieux fréquentés. » D’ailleurs, avant cette marche, des représentants de différentes associations auront un temps de parole revendicatif.

« Sur notre affiche, réalisée par l’artiste Elie Le Moal, est écrit « Sous les paillettes, la rage ». Car nous avons des luttes : la PMA pour tous, le droit de disposer de son corps, la question des frontières, avec notamment la Loi immigration de Darmanin (elle concentre des mesures visant à rendre plus efficaces les procédures d’expulsions)… Mais nous n’aurons pas un mot d’ordre en particulier, comme cela peut-être le cas dans d’autres prides. »

Un lieu queer et féministe en projet

Cette journée sera aussi l’occasion pour les organisateurs d’annoncer le lancement d’une campagne de financement participatif pour la location d’un local queer et féministe. « Il nous permettrait d’avoir une permanence, un endroit pour organiser nos événements. Nous allons profiter de la journée pour communiquer sur ce projet. Nous avons déjà le nom : Passages, la maison queer et féministe. »

* David et Jonathan Finistère, Les Détraqueers, Glory all, Parlons trans !, Les Pétrolettes Finistère.  

Samedi 24 juin, place de la Liberté à Brest. Village associatif de 10 h à 18 h, marche à 14 h.
Julien Saliou  22 Juin 2023

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22 juin 2023 ~ 0 Commentaire

jeunesse (reporterre)

Sans titre 1

Macron déteste la jeunesse

Dissoudre Les Soulèvements de la Terre, c’est museler la jeunesse. Alors que son avenir est saccagé par le gouvernement, elle doit continuer à se soulever, défend Hervé Kempf dans cet éditorial.

Il faudrait donc se taire et accepter des autoroutes absurdes. Il faudrait se taire et accepter l’accaparement de l’eau par l’agro-industrie. Il faudrait se taire et accepter la bétonisation généralisée. Se taire et accepter le doublement du trafic aérien. Se taire et admirer les milliardaires Musk, Arnault et Bezos. Se taire et accepter qu’il faille s’adapter à +4 °C de réchauffement sans que soit sérieusement engagée la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Se taire, se taire, se taire.

Voilà ce que veulent que nous fassions MM. Macron, Darmanin, leurs policiers et leurs spécialistes de l’antiterrorisme, leurs roquets médiatiques à la solde des milliardaires, les technocapitalistes et leurs rêves de robots intelligents supplantant l’humanité. Ils veulent que la jeunesse se taise. Accepte le destin de fournaise et de précarité qu’ils leur réservent.

Il n’y a pas d’autre sens à la dissolution des Soulèvements de la Terre, ce mouvement de jeunes (mais pas seulement), qui vient après Alternatiba, après ANV-COP21, après le mouvement Climat en 2018, après Extinction Rebellion, après Dernière rénovation, ce mouvement qui vient illustrer aujourd’hui la rage croissante d’une jeunesse dont l’avenir est saccagé par l’oligarchie.

Après avoir éborgné les Gilets jaunes, après avoir imposé une réforme des retraites à un peuple qui n’en veut pas, M. Macron poursuit son projet de nous soumettre toutes et tous en tentant la dissolution d’un collectif qui, depuis un an, incarne la révolte écologiste et l’espoir du monde d’après, celui dont, candidement, nous avons rêvé quand le Covid frappait. Une image qui restera de la présidence de M. Macron, c’est celle de ces collégiens mis à genoux par des policiers, à Mantes-la-Jolie (Yvelines) : mater la jeunesse, voilà son projet.

Un long déni des aspirations de la jeunesse

Il faut rappeler que M. Macron a été adoubé par des vieux, comme l’a montré l’enquête de Marc Endeweld dans L’ambigu Monsieur Macron (Flammarion) : il a séduit les vieux influents qui lui ont fait la courte échelle pour parvenir au pouvoir ; Jean-Pierre Jouyet, Henry Hermand, Michel Rocard, Jacques Attali et tant d’autres du troisième âge. « Il exerce un charme particulier sur les vieux messieurs. On se dit qu’on aimerait avoir un fils comme ça », racontait l’une de ses proies consentantes, âgée de 75 ans.

Et cette séduction qui dessine un paysage mental, il l’a continuée dans sa politique, tournée vers la protection des riches et l’attention aux valeurs de la majorité des vieux. Ils le lui ont bien rendu, en avril 2022, quand, lors du premier tour de l’élection présidentielle, les votants de plus de 70 ans l’« ont plébiscité » alors que les 25-34 ans votaient d’abord pour Jean-Luc Mélenchon.

La politique de M. Macron est ainsi un long déni des aspirations et des besoins de la jeunesse : instauration d’un Parcoursup angoissant et déstabilisant, oubli d’aides pendant et après le Covid, inaction écologique quand l’avenir climatique est une cause majeure d’écoanxiété, sucettes en échange de l’embrigadement dans le SNU (Service national universel).

« La lutte écologiste ne cessera pas »

Les pitreries démagogiques avec McFly et Carlito n’y changent rien : M. Macron et l’oligarchie dont il fait la politique méprisent la jeunesse. Dans une réunion publique en mars 2022, une jeune femme avait posé avec courage des questions inquiètes sur l’avenir climatique au président de la République. Celui-ci, après avoir osé dire « Je chéris l’indignation », avait répondu par un « message à la jeunesse » : « On doit continuer à produire, on doit même produire plus, innover plus vite. Mais il faut mettre des contraintes plus rapides pour changer en profondeur notre système. » Et de vanter l’auto électrique, l’hydrogène, le nucléaire…

Dans un discours du 11 mai 2023, M. Macron a vanté l’industrie verte, employant 56 fois le mot « accélération » ou le verbe « accélérer ». Tel est l’avenir qui nous est proposé : produire toujours plus, en artificialisant toujours plus, dans un univers toujours plus numérique.

« La force des jeunes, dit la journaliste Salomé Saqué, c’est qu’ils n’ont pas vécu assez longtemps pour s’y habituer et pour considérer que cela ne peut pas changer. »

Celles et ceux qui s’engagent dans Les Soulèvements de la Terre, dissolution ou pas, jeunes ou pas, considèrent que le monde peut changer. Et que face à l’horizon cauchemardesque promu par les dirigeants de ce jour, il faut continuer à se soulever. Remplacer l’écoanxiété par la rage. La lutte écologiste ne cessera pas. Et dissolution ou pas, au nom de la liberté d’expression, Reporterre continuera à publier des tribunes des Soulèvements de la Terre.

Hervé Kempf 22 juin 2023

https://reporterre.net/Macron-deteste-la-jeunesse

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19 juin 2023 ~ 0 Commentaire

alain damasio ( france inter)

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Alain Damasio, auteur de science-fiction, co-auteur de « On ne dissout pas un soulèvement. 40 voix pour les Soulèvements de la terre » (Seuil)

La dissolution du mouvement écologiste, voulue par Emmanuel Macron et que Gérald Darmanin devrait entériner ce mercredi, n’est pour lui « pas seulement une mauvaise idée, c’est une aberration totale, absolue ». « Les Soulèvements de la Terre amènent sur le devant de la scène un enjeu majeur pour demain, qui est l’eau. L’eau, c’est le nouvel or, et ça doit rester un bien commun. Pour moi, les Soulèvements défendent cette idée de façon très simple, et on ne peut que soutenir ça. »

Fondé en 2021, notamment par des militants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, l’associa-tion revendique une certaine radicalité. Cette radicalité, « non seulement je la comprends, mais je la défends et je la promeus », assume Alain Damasio. « On est à un moment où l’accélération du réchauffement climatique est massive, et il y a une vraie urgence à changer, à faire bifurquer ce monde. Donc il faut, si le gouvernement n’est plus capable (et il ne l’a jamais été en l’occur-rence) d’entendre ces arguments écologiques, il faut passer à un niveau supérieur d’action. »

« Gérald Darmanin est porteur de la violence »

Pour lui, il est incorrect de parler de « violence » de la part de l’association. « La violence, c’est Action Directe, les années 80 où on mettait des balles dans la tête des PDG des grands groupes… Là, on parle de gens qui découpent au cutter des bâches en plastique, de sciages de tuyaux : on est sur du démantèlement, pour redonner cette eau à tout le monde. »

Gérald Darmanin, lui, parle d’un groupe violent. « Mais Gérald Darmanin, il faudrait déjà qu’il apprenne que la police n’est pas là pour envoyer 5.000 grenades de désencerclement en deux heures sur des manifestants constitués d’écolos, avec des familles et des poussettes. La violence, il peut bien en parler, puisqu’il est porteur de cette violence et qu’il l’active contre des militants qui sont pacifiques. »

« Quand vous allez à Sainte-Soline, que vous voyez que pendant deux heures, il y a un nuage absolu de lacrymo, des grenades, des blessés, qu’on a frôlé un mort… On est sur une stratégie d’escalade de la violence de la part de la police qui fait qu’en face, chez des jeunes qui essaient déjà de faire entendre leur voix, ça crée une réaction de colère, qui est compréhensible », estime Alain Damasio.

« Il y a un refus de dialogue absolu »

« Mais on rentre dans un cercle vicieux qui est amorcé par la police. On le voit sur le mouvement contre la réforme des retraites : vous ne pouvez plus faire un manif à Paris sans être nassé, sans être traqué, sans être gazé, pour créer cet effet de colère. Il faut qu’on mesure cette responsabilité de Darmanin et du gouvernement dans cette activation des colères. »

Pour l’écrivain, « on a épuisé tous les recours démocratiques, toutes les façons douces de faire les choses » : « Vous faites des livres, des articles, des tribunes, des manifestations, des tracts, des actions tranquilles : aucune de ces actions ne sont écoutées. Il y a un refus de dialogue absolu, il n’y a aucune inflexion. Donc il faut passer à une étape supérieure à mon sens, des actions qui concrètement démantèlent et empêchent un certain nombre d’entreprises de faire des erreurs. »

Lundi 19 juin 2023

https://www.radiofrance.fr/franceinter/

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