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16 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

La réforme des stages attendue au tournant (Jdd)

La réforme des stages attendue au tournant (Jdd) dans Jeunes 0505_stage-inside

Une proposition de loi socialiste pourrait être déposée sur le statut des stagiaires, selon le journal Les Echos de lundi. Une réforme qu’attend le collectif « Génération précaire » avec impatience.

C’était l‘engagement n°39 de François Hollande : revoir la législation sur les stages afin de lutter contre les abus de certains employeurs. Après avoir promis, dans le cadre de la réforme des retraites, de permettre aux stagiaires de cotiser pour leur retraite, le gouvernement compte s’attaquer à ce statut bien moins encadré que celui d’apprenti. Mais, comme l’ont révélé lundi Les Echos, ce ne sera finalement pas par le biais d’un projet de loi porté par le ministre du Travail Michel Sapin. La réforme passera en effet par une proposition de loi portée par les députés socialistes qui devrait être examinée le 18 novembre… à moins que le groupe PS à l’Assemblée nationale ne décide de privilégier un texte sur la pénalisation des clients de prostituées. « Il n’y a aucune concurrence entre les deux propositions de loi », insistent toutefois des sources parlementaires auprès du JDD.fr.

« Une sur-utilisation des stagiaires » Ce problème de calendrier parlementaire agace déjà le collectif « Génération précaire », qui a poussé, en 2011, le candidat Hollande à prendre son engagement vis-à-vis des stagiaires. « Le Président voulait être jugé sur la question. Il ferait mieux de se dépêcher car, pour l’instant, nous ne sommes que dans l’effet d’annonce d’une proposition de loi », regrette Julien Bayou, interrogé par leJDD.fr. Fondateur du collectif de stagiaires et militant actif d’Europe Ecologie-Les Verts (notamment pendant la campagne présidentielle d’Eva Joly), il craint que « le gouvernement ne veuille pas froisser des groupes comme la Société générale qui se vante d’avoir plus de 5.000 stagiaires par an ». Lundi dernier sur i-Télé, Michel Sapin a reconnu la nécessité d’une « réforme des stages » : « Un stage, ce n’est pas un travail, ça ne doit pas être une période de salariat. Or, il y a des abus. » « C’est le combat que nous portons depuis six ans. Il y a une surutilisation des stagiaires qui se retrouvent à remplacer des vrais emplois », insiste Julien Bayou.

Aligner le stage sur le contrat d’apprentissage Comment limiter cette dérive? La grande idée, portée par plusieurs syndicats depuis plusieurs années, serait d’instaurer un taux maximum de stagiaires dans une entreprise. Le principe d’un  »plafonnement de la part des stagiaires dans les effectifs » a déjà été posé le 21 février dernier par le comité interministériel à la jeunesse. « Un taux maximum de stagiaires, c’est la réponse facile au problème, d’autant qu’on peut s’appuyer sur la limitation du nombre d’apprentis par tuteur », explique le fondateur de Génération précaire qui souhaite que le stage soit aligné sur le contrat d’apprentissage. La proposition de loi sera présentée par la socialiste Chaynesse Khirouni devant l’Assemblée nationale. Elle lancera d’ici la fin du mois un groupe de travail et des auditions. Julien Bayou, qui sera sans doute entendu, n’a qu’un souhait : « J’espère que le gouvernement ne commencera pas à faire des exceptions, à autoriser plus de stagiaires en période de vendanges ou de soldes. »

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22 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Loi Duflot : mauvaise allure

Loi Duflot : mauvaise allure dans Jeunes holande

Trouver facilement un logement, ne pas le payer plus que 20 % de ses revenus, proche d’un lieu de travail ou d’études, de bonne qualité pour ne pas payer trop de chauffage… le projet de loi ALUR défendu par Cécile Duflot ne permettra rien de cela.
Un dispositif d’encadrement des loyers a donc été adopté par l’Assemblée nationale, malgré diverses analyses indiquant qu’il allait surtout faire baisser 10 % des loyers les plus chers, et qu’il pouvait au contraire provoquer une augmentation des loyers les plus bas et donc pénaliser les plus pauvres.

Obtenir une baisse ou refuser une augmentation, pour des raisons qui restent encore très floues : sectorisation, nature des travaux effectués, définition de « caractéristiques exceptionnelles »,  relèvera du parcours du combattant. Le PCF s’est abstenu, un communiqué du PG voit lui dans cette loi « un pur produit du social-libéralisme » et appelait donc à manifester avec la Plateforme des mouvements sociaux.
Pour les locataires… ou pour les propriétaires ? L’Assemblée nationale a aussi adopté la garantie universelle des loyers (GUL), qui doit protéger les propriétaires bailleurs des impayés de loyers. Gérée par un établissement public, elle permettra la prise en charge des loyers impayés et un accompagnement social des locataires défaillants. Financé à parts égales entre le bailleur et le locataire, le ministère annonce   1, 5 % à 2 % du loyer annuel, mais les estimations des assureurs portent sur au moins le double. On fait donc payer par tous les locataires du privé un problème qui ne concerne que 2 % des loyers et qui ne répondra de toute façon pas à la plus grande « crainte » du propriétaire : voir son logement dévasté par le locataire indélicat…
De plus, les députés ont osé prendre un amendement sur les pénalités de retard de paiement des loyers, ce qui va accentuer le déséquilibre des relations entre les locataires et les propriétaires et une fois de plus pénaliser les foyers les plus précaires. En effet, beaucoup de pensions, indemnités ou encore revenus complémentaires sont la plupart du temps versés bien après le 30 du mois, ce qui justifie certains décalages de paiement du loyer.
Des mesures qui ne satisferont personne, compliquées à mettre en œuvre, dans l’oubli total des plus fragiles : sans-domiciles, mal-logés, migrants, précaires… et les jeunes (« jeune », un mot une seule fois écrit dans les 170 pages du projet…).

Rien sur les réquisitions toujours au point mort. Rien sur le relogement des 40 000 prioritaires Dalo toujours en attente. Rien sur l’abrogation de la loi Boutin et des autres lois qui conduisent à la marchandisation du logement social, à la hausse des loyers HLM. Rien concernant le 1 % logement et le Livret A qui permettent de financer la construction des HLM, actuellement détournés pour d’autres usages (30 milliards du Livret A ont ainsi été offerts aux banques le 1er août) alors qu’ils devraient financer annuellement 1 million de mises aux normes thermiques et les 150 000 logements sociaux promis. Bref, rien de concret sur le fond du problème, le manque de logements !

Isabelle Guichard
Sur npalogement.blogspot.fr, diverses analyses, ainsi que les revendications du Collectif des associations unies contre le mal-logement.

Samedi 21 septembre 2013 Publié dans : Hebdo L’Anticapitaliste – 209 (19/09/2013)

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27 août 2013 ~ 0 Commentaire

Balkans : La parole aux citoyens (PE)

Balkans : La parole aux citoyens (PE) dans Europe ljubljana-anti-austerity-demonstration-07 Ljubljana

Les Balkans sont secoués par une vague de contestation. De la Slovénie à la Bulgarie, la population descend dans la rue pour dénoncer des abus. Des citoyens prennent la parole pour exiger une nouvelle politique.

Au début, ils étaient sept. « Un ami m’a demandé de prendre ma voiture et de filer au Parlement. Nous voulions faire entendre notre voix, pour une fois », se souvient Zlatko Abaspahić. Ils étaient tous confrontés au même problème, l’impossibilité d’inscrire leurs nouveaux-nés dans les registres, le Parlement étant incapable d’adopter une loi le permettant. Cela a été le début de la révolution des bébés qu’a connue la Bosnie cet été. Armés de poussettes, de tambours et de sifflets, ils ont rappelé leurs politiciens à l’ordre. Pour l’inscription des nouveaux-nés, mais aussi sur les sujets les plus divers, comme le manque de moyens financiers accordés aux universités ou les salaires exorbitants des députés. « C’est la première fois en vingt ans que les gens expriment leur angoisse et affichent leur mécontentement », dit Aldin Arnautović, autre manifestant de la première heure.

Les mouvements de protestation de ce type sont en vogue. En Croatie, en Roumanie et en Macédoine, des manifestations spontanées ont eu lieu. En Slovénie, un Premier ministre, un dirigeant de l’opposition et un maire ont été contraints de démissionner cet hiver. En Bulgarie, le gouvernement et un maire ont jeté l’éponge au printemps mais depuis, de nouvelles protestations ont éclaté dans le pays, d’une ampleur dépassant de loin celle de tous les autres mouvements qui se sont produits jusqu’à présent dans les Balkans. Depuis près de deux mois, des milliers de personnes bloquent chaque jour les rues proches du Parlement à Sofia pour exiger de nouvelles élections.

Comme si de rien n’était, les députés sont en vacances mais les manifestations continuent

Comme si de rien n’était, les députés sont en vacances mais les manifestations continuent. Dans la chaleur du soleil couchant, l’air autour du Parlement désert est saturé de transpiration et de la salive jaillit des milliers de sifflets. « Bonnes vacances !« , peut-on lire sur une banderole, ou « Le mois d’août ne vous sauvera pas ». ”Maintenant, on constate à quel point il est difficile de provoquer la chute des communistes”, constate Hristo Vodenov, en faisant allusion à la classe politique dominante qui, de l’opposition au gouvernement, est profondément enracinée dans le passé communiste et dont les manifestants veulent se débarrasser une bonne fois pour toute.

Confiance érodée Les motifs qui poussent les gens à descendre dans la rue sont toujours locaux. Le temps d’un instant, des scandales ou des personnes sont au cœur de l’attention mais, très vite, la contestation s’étend. La révolte se déchaîne et les citoyens en attendent davantage. Les mouvements de protestation ont beau être locaux, ils ont beaucoup de points communs. Srdja Popović, qui s’est fait connaître pendant la révolte populaire en Serbie qui a contraint Slobodan Milosević à la démission, propose à présent ses conseils à des mouvements comparables. Il parle de ”people’s power”(pouvoir du peuple) : ”Ces mouvements, tout comme en Turquie et au Brésil, montrent que les courants politiques dominants ont perdu leur légitimité, et que des gens ordinaires, créatifs, peuvent devenir des acteurs importants.”

Cette légitimité de la classe politique établie est remise en cause partout dans les Balkans. Les scandales de corruption et le cynisme politique érodent la confiance. Les promesses électorales sont des plaisanteries notoires. Et chaque pays a ses politiciens qui, même très compromis dans des affaires, s’accrochent au pouvoir.

Les militants attendent plus de transparence et un comportement responsable de la part de leurs politiciens Mais que cherchent à obtenir les manifestants ? Les choses sont claires. Les militants attendent plus de transparence et un comportement responsable de la part de leurs politiciens. Ils exigent des résultats concrets en contrepartie de leurs impôts et avant tout du respect. Ce sont les politiciens qui sont là pour les citoyens, et non le contraire.

Mais il existe rarement un programme concret. Les manifestants sont unis par un rejet des pratiques politiques dominantes. Ce n’est parfois qu’un vernis. ”Je n’aime vraiment pas ces gens-là”, dit un manifestant libéral en Croatie, d’un air entendu, en pointant le doigt vers un groupe nationaliste également présent à la manifestation. ”Mais le gouvernement me dégoûte encore plus…” Tant que les manifestations interpellent l’ensemble de la nomenklatura politique, il existe une unité. Les partis politiques qui tentent de se joindre aux manifestants sont chassés sous les huées. ”Nous ne sommes pas ici pour remplacer le gouvernement actuel par le suivant”, est un slogan très répandu.

Aucun leader n’a émergé de tous ces mouvements de protestation. Quiconque s’y est efforcé est vite tombé de son piédestal. Les personnalités porteuses dans l’organisation cherchent à se défaire le plus vite possible de l’attribut de porte-parole pour ne pas être rapidement décriées par les autres manifestants. Les stratégies sont souvent débattues en séance plénière. Chaque manifestant peut s’avancer pour exposer sa propre vision. Cette absence de dirigeant et de programme est à la fois la force et la faiblesse de ces mouvements de contestation. Elle permet aux mouvements de rassembler de grands groupes hétérogènes, mais signifie que personne ne prend les devants pour mettre en œuvre de vraies réformes. L’opposition officielle est aussi suspecte que le gouvernement en place. Une multitude de petits partis se forment qui ne parviennent pas à susciter la confiance. Les élections menacent par conséquent de perdre leur fonction de moteur du changement.

Dénégation ou populisme En Bulgarie, d’après certains sondages, près de la moitié de la population soutient les manifestants. On serait tenté de conclure que cette même moitié est celle qui, d’habitude, ne se rend pas aux urnes. L’aversion et la méfiance sont si profondément enracinées que la « politique » est considérée comme un problème, et non comme la solution.

Les gouvernements essaient par conséquent de tenir bon à travers la tempête. En Slovénie, le Premier ministre, Janez Janša, s’est maintenu au pouvoir pendant plus d’un mois alors que tout le monde s’entendait déjà pour dire que sa carrière était terminée. En Bosnie, le Parlement a décidé d’instaurer une période de congé dans l’espoir que les manifestations finiront par cesser. En Bulgarie, le Premier ministre, Plamen Orecharski, ne veut pas encore entendre parler de nouvelles élections. Choisissant tantôt la dénégation, tantôt l’application de mesures populistes, comme l’augmentation des retraites et des allocations familiales, il s’efforce d’apaiser les tensions.

Sans objectifs concrets, il est difficile de savoir si la vague de contestation populaire a été un succès. Mais peut-être a-t-elle déjà produit des résultats. ”Au moins, nous avons chassé l’apathie et montré que nous pouvions parvenir à quelque chose ensemble”, dit Arnautović à Sarajevo. ”Même si le mouvement s’effondre maintenant, de nouveaux groupes peuvent en émerger.”

CANVAS, centre belgradois pour une action et une stratégie appliquées non-violentes se spécialise dans la théorie du pouvoir populaire. CANVAS publie des livres, organise des conférences et conseil sur demande les mouvements de contestation. Son fondateur, Srdja Popovic, voit dans la vague actuelle de manifestations qui déferle sur les Balkans un lien étroit avec ce qui se passe au Brésil et en Turquie : ”Les citoyens apprennent à rappeler aux politiciens leur responsabilité”. Une interaction avec ces politiciens sera indispensable. Les manifestants ont-ils une vision claire et peuvent-ils instaurer une discipline ? De leur côté, les politiciens peuvent-ils s’entendre sur des valeurs communes avec les manifestants, ou les considèrent-ils seulement comme des traîtres et des terroristes, à l’instar du premier ministre turc, Recep Tayyip Erdoğan ?

A cet égard, la révolte slovène semble pour l’instant la plus réussie : des politiciens compromis ont disparu de la scène, tandis que le nouveau gouvernement a conscience d’être sous la haute surveillance de la population. Les prochains mois révèleront si les mouvements de contestation dans d’autres pays peuvent aussi parvenir à un tel résultat. |

Traduction : Isabelle Rosseli  26 août 2013 Trouw Amsterdam

http://www.presseurop.eu/fr/content/article/4085361-la-parole-aux-citoyens

 

 

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19 août 2013 ~ 0 Commentaire

Universités : le coût de la rentrée en augmentation de 2% (OF)

Universités : le coût de la rentrée en augmentation de 2% (OF) dans Educ'action affiche-3

Le coût de la rentrée universitaire et celui de la vie étudiante sur l’ensemble de l’année grimpent encore en 2013-2014, selon des enquêtes distinctes publiées aujourd’hui par les deux principales organisations étudiantes.

Sur l’année, le coût de la vie étudiante augmente de 1,6%, soit 1,5 fois l’inflation, selon l’Unef, première organisation étudiante, en raison de la hausse de dépenses liées au logement comme l’électricité et l’assurance habitation, mais aussi de l’augmentation des frais obligatoires (frais d’inscription à l’université, tickets de restauration universitaire, cotisation à la Sécurité sociale étudiante…) qui ont progressé de 1,6% cette année et de 35% sur les dix dernières années. Il faudra ainsi compter entre 10.500 et 15.500 euros pour financer une année d’études hors domicile parental, alors qu’il devient de plus en plus difficile pour les étudiants de faire appel à la solidarité familiale sur fond de crise, pointe l’Unef. D’où un recours au salariat pour plus de la moitié des étudiants, qui obère leurs chances de réussite, tandis que certains renoncent à des soins médicaux. Pour le seul mois de septembre, le coût de la rentrée affiche une hausse de 2% à 2.481,73 euros, selon la Fage, deuxième organisation étudiante.

Entre 10 500 et 15 500 € par an » Le mois de septembre sera une nouvelle fois synonyme de sacrifices et de difficultés financières » pour les étudiants et leurs familles, pointe dans un communiqué le président de la Fage, Julien Blanchet. Et la hausse des dépenses liées aux études conduit « de plus en plus de jeunes issus des classes sociales les plus populaires à rester à la porte de l’université », regrette-t-il. « Le diplôme reste un rempart contre le chômage, mais encore faut-il y avoir accès ». La refonte du système des bourses étudiantes annoncée cet été par le gouvernement permettra à 5% des étudiants de voir leur coût de la vie diminuer cette année, relève l’Unef, mais pour les 75% étudiants non boursiers, la hausse du coût de la vie attteint 1,9%. Parmi les postes de dépenses qui posent particulièrement problème, les deux organisations citent le logement et en appellent au gouvernement.

Les mutuelles dans le viseur Le poste santé est caractérisé par « des tarifs en augmentation constante et une qualité de service en diminution constante », relève la Fage, évoquant la « vente de produits d’assurances inutiles » ou des « délais de remboursement ahurissants » qui peuvent « mettre en difficulté un étudiant sur plusieurs mois ». L’organisation considère qu’il est « urgent de repenser le régime de Sécurité sociale étudiante ». En décembre, un rapport de la commission des Affaires sociales du Sénat avait jugé les mutuelles étudiantes complexes et peu efficaces.

Publié le lundi 19 août 2013 à 09:10. http://www.jactiv.ouest-france.fr/job-formation/se-former/universites-cout-rentree-augmentation-2-22354

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08 août 2013 ~ 0 Commentaire

2011/2013 : vers une mondialisation de la « rébellion » ? (1)

2011/2013 : vers une mondialisation de la « rébellion » ? (1) dans Austérité A-Phony-Class-War_wide

Avec l’immolation du jeune vendeur tunisien de fruits et légumes, Mohamed Bouazizi, le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid s’est ouverte une période de révoltes massives dans différentes régions du monde.
D’abord l’ensemble du monde arabe, contre des régimes dictatoriaux captant les richesses au profit des clans, et où la vague révolutionnaire est loin d’être finie. Au Brésil et en Turquie, dans des pays qui ont connu ces dernières décennies des transformations vertigineuses. En Afrique du Sud, dans le secteur minier et parmi les agents publics face à une sanglante répression patronale et gouvernementale. En Europe de l’Ouest, contre les politiques d’austérité et la loi inique de la troïka, avec la levée des IndignéEs espagnolEs, des manifestations massives, des journées de grève générale et d’occupations radicales d’entreprises en Grèce ou au Portugal. Nouvellement intégrés à l’Union européenne, les pays d’Europe centrale ont connu de puissantes mobilisations contre des gouvernements corrompus et austéritaires. L’écho de l’indignation s’est même fait entendre auprès du monde du travail et de la jeunesse d’Israël.
L’Inde a connu une grève générale qui a mobilisé des centaines de millions de salariéEs, et la Chine, des grèves répétées dans les entreprises industrielles tandis que les campagnes sont parcourues d’explosions contre l’accaparement des terres. En Amérique du Nord, le mouvement Occupy Wall Street, les grèves radicales des agents publics dans le Wisconsin et le profond mouvement étudiant québé- cois ont secoué le continent ces deux dernières années… Il n’y a pas une identité unique de tous ces mouvements, les formes et les degrés en sont divers. Mais ils sont l’expression sur le terrain social et politique des bouleversements engendrés par la mondialisation financière et l’é-  puisement d’un système qui se traduit dans une crise économique globale. Dans ce dossier d’été, nous allons modestement essayer de montrer, au-delà de la diversité des conditions et des rythmes, l’émergence d’un nouveau mouvement de contestation social et politique, d’une nouvelle radicalité.
Mondialisation, crises et révoltes Nous vivons une ère de révoltes massives, aux formes et aux degrés divers. Ces révoltes renvoient à deux composantes de la situation économique mondiale : la poursuite de la mondialisation capitaliste et la crise du système.
La globalisation capitaliste ébranle sociétés et liens traditionnels. C’est aujourd’hui que s’accomplissent pleinement les intuitions prophétiques de Marx dans le Manifeste : tous les liens traditionnels sont brisés « pour ne laisser subsister d’autre lien, entre l’homme et l’hom- me, que le froid intérêt, les dures exigences du « paiement au comptant » (…) les eaux glacées du calcul égoïste. Elle [la bourgeoisie] a fait de la dignité personnelle une simple valeur d’échange ; elle a substitué aux nombreuses libertés, si chèrement conquises, l’unique et impitoyable liberté du commerce. En un mot, à la place de l’exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a mis une exploitation ouverte, éhontée, directe, brutale ».

Mardi 6 août 2013Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 206 (01/08/13)

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08 août 2013 ~ 0 Commentaire

Turquie : « l’esprit de Gezi » bien vivant (3)

Turquie : « l’esprit de Gezi » bien vivant dans Europe fest-noz

Fest Noz (Kurde) à Taksim

Si la « révolte de juin » a constitué une mobilisation sans précédent dans l’histoire de la Turquie, elle fut aussi une première défaite pour le Premier ministre Erdogan, une première brèche dans le projet hégémonique néolibéral-conservateur de l’AKP.
La révolte fut engendrée par le projet de destruction d’un des seuls parcs publics du centre-ville d’Istanbul pour y construire un centre commercial, mais il est évident qu’elle fut le résultat d’un ras-le-bol général. Le rejet des politiques y a été central :
- Politiques néolibérales et écocides. Précarisation et privatisations. « Rénovation urbaine » ayant pour effet le déplacement des couches défavorisées (surtout kurdes et gitanes) vers la périphérie. Construction de centrales nucléaires et hydroélectriques polluant les rivières. Projet de construction d’un troisième pont à Istanbul et d’un canal de 50 kilomètres dévastateurs pour l’environnement…
- Politiques sécuritaires et antidémocratiques. Arrestations arbitraires (envers les Kurdes, les révolutionnaires et des membres de l’armée suspectés d’avoir participé à des réunions de préparation de coups d’État). Longue période de détention préventives et procès interminables. Violences policières. Criminalisation de toute contestation. Impunité des responsables d’actes meurtriers (comme l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink).
- Politiques conservatrices, patriarcales et identitaires (sunnites). Tentative d’interdiction de l’avortement. Sacralisation de la famille. Cours sur le Coran et sur la vie du prophète dans l’enseignement secondaire. Restriction de la vente d’alcool. Refus d’accepter les revendications de la minorité musulmane Alévi…
À cela s’ajoutent le style autoritaire d’Erdogan et la politique interventionniste à l’égard de la Syrie. Les ingrédients de la potion magique qui transforma nombre de citoyens en « résistants ».

Préparer la prochaine vague Lors des manifestations et des affrontements, plus de 2 millions et demi de personnes ont pris part aux événements. La moyenne d’âge des résistants est de 28 ans. Des jeunes travailleurs en entreprise, des « cols blancs » en proie à la préca- risation, des lycéens… Mais le plus exceptionnel et enthousiasmant fut la participation massive de jeunes femmes, plus de la moitié des résistants ! Il faut aussi souligner une présence importante des LGBT tout autant sur les barricades que dans la « commune de Gezi », ce qui a eu comme conséquence une gay-pride de plus de trente mille personnes à Istanbul ! La résistance entraîna ainsi un contact entre différents secteurs de la société. La participation des Kurdes (réticents au début du mouvement) et des musulmans anticapitalistes et révolutionnaires fut aussi important.
Après l’évacuation violente du parc Gezi, le gouvernement a déclenché une véritable chasse aux sorcières : plus de 700 gardes à vue et une quarantaine d’arrestations. Cependant, la mobilisation continue à travers les forums nocturnes dans les parcs de quartiers et diverses activités locales comme les repas de rupture du jeûne (iftar) organisés par les musulmans anticapitalistes. Bien entendu, le risque d’essoufflement du mouvement existe, mais la rentrée et l’ouverture des universités peuvent le ­revivifier. La gauche radicale doit se préparer à la prochaine vague de mobilisation, car quoi qu’il en soit, « l’esprit de Gezi » ne s’épuisera pas facilement. Les murs  de la ville en témoignent : « Rien ne sera plus comme avant ! » D’Istanbul, Uraz Aydin http://npa2009.org/node/38413

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02 août 2013 ~ 0 Commentaire

Trappes : « Le gouvernement a choisi de répondre à la révolte sociale par la répression…

Trappes : « Le gouvernement a choisi de répondre à la révolte sociale par la répression...  dans Austérité trappes

… plutôt que de s’attaquer aux causes de la misère »

Trappes (29 400 habitants) est une des six communes de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines. En 2012, le taux de chômage y était de 15, 8 % et 62 % des jeunes sont sans diplôme ou ont un diplôme inférieur au bac. À l’élection présidentielle de 2012, Hollande avait obtenu 77 %, Sarkozy 23 %, et l’abstention avait été de 23, 6 %.
Trois jours après le contrôle de la jeune femme portant le niqab, la ville est redevenue calme comme avant les événements surmédiatisés. Le niqab, un masque pour cacher le malaise social qui s’aggrave depuis de nombreuses années. Un vieux trappiste déclare : « L’islam n’est pas à l’origine de cette révolte de la population, mais sans aucun doute le manque de vision d’avenir et l’agressivité quotidienne de la police vis-à-vis des jeunes. »
La population jeune subit la crise de plein fouet : un chômage important et des problèmes pour se loger. La ville est livrée aux promoteurs par le maire PS et la prétendue « rénovation urbaine » (des digicodes, des kilomètres de grilles autour des squares) répond aux normes d’architecture sécuritaire et les camionnettes de CRS ont repris leurs rondes… La jeunesse est profondément déçue et en colère, mais c’est une grande partie de la population qui est touchée : impôts parmi les plus chers de la ville nouvelle, une vie associative bien affaiblie… C’est la mosquée ou l’Union des musulmans de Trappes qui créent aujourd’hui du lien social dans les quartiers. On constate désormais que le discours de quelques intégristes est de plus en plus audible auprès de certains jeunes désorientés. Tabassages, mises en examen, condam- nations, tournoiement des hélicoptères afin de mettre la pression sur la population, et la déclaration de Valls (« Acceptez les lois de la République dans tous les sens ») sont donc les seules réponses du gouvernement…

Tout est à nous ! a choisi de donner la parole à Guilaine Geffroy, assistante sociale à Trappes, et Didier Cordry, élu municipal, qui militent tous deux au NPA. Des témoignages qui tranchent, dans le concert d’inepties médiatiques et de propagande politicienne.

Quelles sont les difficultés sociales auxquelles tu es confrontée dans ton travail à Trappes ?
Guilaine  : Les habitantEs de Trappes vivent les mêmes conditions de vie que la majorité de la population. Leur enfer est celui vécu dans les quartiers populaires : s’épuiser à chercher du travail ou en menant de front plusieurs boulots précaires chez des employeurs différents, tenter de régler les factures, effectuer des démarches administratives devenues chaque jour plus complexes, résoudre les problèmes familiaux et éducatifs avec leurs enfants…  Parmi les plus exposéEs, les femmes seules ou les sans papierEs se débattent dans un cumul de difficultés. Cette misère pèse aussi sur les jeunes. La plupart tentent de s’insérer, avec beaucoup de difficultés. Certains sortent du système scolaire sans aucun diplôme. D’autres, qui arrivent à s’accrocher scolairement, sont obligés de quitter leurs parents très tôt et de s’autonomiser, vivre en foyer ou du bizness pour s’en sortir. Les obstacles sont nombreux, et plus difficiles à franchir quand on est pauvre !

Quel est la responsabilité de la politique municipale dans cette situation ?
Didier  : La liste d’attente en logement sociaux sur Trappes est d’environ 5 ans… Le coût d’un loyer dit HLM est quasiment le même que dans le privé. La population de Trappes est la plus pauvre de toutes les communes de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines et les prestations municipales les plus chères. Cherchez l’erreur ! Il y a aussi un manque de places en crèche. Autrefois très actif, le tissu associatif est aujour- d’hui en difficulté, à cause de la politique de l’équipe actuelle qui taille à la hache les subventions. Le maire PS, qui s’est fait élire par un électorat votant à gauche, applique une politique « de droite ». Bien qu’élu au premier tour, il ne l’a été que par un quart des électeurs inscrits, avec un taux d’abstention de 50 %. Les quartiers en difficultés se sont le plus abstenus. Le maire dirige la ville sans toujours tenir compte des avis et des besoins de sa population. Dernier exemple en date : la mise en place à marche forcée des nouveaux rythmes scolaires dès la prochaine rentrée, malgré l’opposition des parents d’élèves et des équipes pédagogiques.

Les derniers événements étaient-ils prévisibles ?
Guilaine  : Bien évidemment oui ! Face à la galère, l’obscénité des richesses affichées par les capitalistes et les exemples donnés par les politiciens sont des modèles désespérants. Aucune possibilité pour les jeunes de se projeter dans l’avenir. Cette explosion correspond à des réactions de ras-le-bol, dans un contexte de ramadan et de contrôles au faciès. De Sarko à Valls, pas de changement !
Didier : Compte tenu des problèmes, il est même étonnant que ça n’explose pas plus souvent. Les groupuscules religieux fanatiques cherchent à surfer sur la vague de la misère en profitant du vide créé par les services de l’État qui a laissé faire, et la municipalité avec, pensant acheter une relative paix sociale.

Comment la population de cette ville perçoit cette situation (avant et depuis les affrontements) selon les éléments que vous en avez ?
Guilaine : Se débattre tous les jours avec ses problèmes demande beaucoup de temps et d’énergie. Cela laisse peu de temps pour caillasser des commissariats de police ou casser des abri-bus. Ceux qui parlent, et c’est sans doute la majorité, déplorent ce type d’actions voire les dénoncent. Ils attendent plutôt des solutions concrètes à leurs problèmes. Ils se sentent laissés à l’abandon depuis des années. Un signe qui ne trompe pas : l’année dernière, Philippe Poutou a été très bien accueilli au marché de Trappes. Les habitantEs demandent de véritables mesures sociales, comme le droit à l’emploi, l’accès au logement, à la santé, à l’éducation, aux loisirs.
Didier : Les victimes sont nombreuses. Les jeunes, déjà discriminés, vont l’être encore plus dans leur recherche d’emploi. Le gouvernement va trouver prétexte à durcir sa répression car il a choisi de répondre à la révolte sociale par la répression plutôt que de s’attaquer aux causes de la misère.

Propos recueillis par Cathy Billard

Correspondant Jeudi 1 août 2013Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 206 (01/08/13)

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30 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Grève dans les McDonald’s de New York (Jdd)

Grève dans les McDonald's de New York (Jdd) dans International macdo

D’autres fast-foods du pays devraient être touchés cette semaine. Les employés des fast-foods new-yorkais ont fait grève lundi pour protester contre leurs conditions de travail et demander des hausses de salaires, rapporte CBS News. Les restaurants McDonald’s, Burger King et Wendy’s de la ville étaient notamment touchés. Les employés veulent que le salaire minimum passe de 7,25 dollars de l’heure à 15 dollars, soit de 5,5 à 11 euros. La campagne a été lancée par l’organisation Fast Food Forward, qui proteste contre la prolifération d’emplois mal rémunérés, dans un pays qui se relève tout juste de la crise. International  |  30/07/2013 – 10:31

http://www.lejdd.fr/International/Depeches/Greve-dans-les-McDonald-s-de-New-York-621618

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29 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Lamballe, près de 4 000 personnes recherchent un emploi (OF)

 Lamballe, près de 4 000 personnes recherchent un emploi (OF) dans Chômage & précarité gueule

Fin mai, près de 4 000 personnes étaient inscrites à Pôle emploi, à Lamballe. Parmi elles, 2 237 n’exercent aucune activité.

Les femmes majoritaires La part des femmes a augmenté de 14,7 % en un an, contre 21,1 % pour les hommes. « Les femmes sont repré- sentées dans l’emploi agroalimentaire et dans l’assistance auprès d’enfants. Elles restent inscrites car ce n’est pas une activité à temps plein et elles peuvent avoir plusieurs employeurs », fait remarquer Hervé Le Pottier, directeur de Pôle emploi.

Les jeunes souffrent Les moins de 25 ans sont les premiers à subir des difficultés : 662 jeunes sont concernés par le chômage. En un an, leur nombre a augmenté de 23,7 %. « Le territoire de Lamballe fonctionne beaucoup avec l’intérim. Si l’intérim ne fonctionne pas, les jeunes sont touchés », observe le directeur.

Le poids de l’intérim Sur les 4 000 demandeurs d’emploi du bassin, 1 095 sont des intérimaires. Soit 3 % de l’intérim breton. « Contre 5 % pour le bassin briochin alors que nous avons trois fois moins de demandeurs d’emploi ! C’est un poids énorme. » Emploi lundi 29 juillet 2013

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Bassin-de-Lamballe.-Pres-de-4-000-personnes-recherchent-un-emploi_40771-2216116-pere-bre_filDMA.Htm

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28 juillet 2013 ~ 0 Commentaire

Égypte : un spectre hante le monde

Égypte : un spectre hante le monde dans International Egypt-Youth-We-Shall-Overcome

Les coups d’État militaires de juillet 2013 et février 2011 ont les mêmes raisons, couper l’herbe sous le pied à la révolution pour l’empêcher d’aller plus loin sur le terrain social.

Mais ils diffèrent aussi et cela a des conséquences. Le premier coup d’État avait surpris. Annoncé 48 heures à l’avance, le second était aussi appelé par les libéraux et les socialistes nassériens, avec le soutien critique d’une partie des démocrates. Et cela contre le moteur de la révolution populaire du 30 juin qui se faisait, elle, contre la politique sociale du gouvernement. Le soutien au coup d’État par la majorité de l’opposition, y compris de gauche, a déporté et polarisé la colère sur des affrontements laïcs / religieux, ce qui permet aujourd’hui aux Frères musulmans de mobiliser (infiniment moins toutefois que la révolution) en affichant un combat à la vie à la mort.

Joie et méfiance Si les libéraux et les nassériens sont au gouvernement, de même que trois femmes et trois coptes, c’est l’expression tout autant de la pression révolutionnaire que de la trahison de l’opposition. Ainsi le secrétaire de la principale des nouvelles confédérations syn- dicales, un nassérien nommé ministre du Travail, promet des hausses de salaires mais appelle les travailleurs à travailler plus pour sauver l’économie et à renoncer aux grèves. Cela donne l’orientation de fond du gouvernement et désarçonne certains révolutionnaires frustrés d’une victoire détournée à de telles fins.
La partie de l’opposition démocrate qui n’applaudit pas au coup d’État montre, elle, son absence d’influence profonde sur le mouvement. Pour eux, Morsi ne dirigeait que pour son clan, il y avait insuffisance à approfondir la démocratie, à distribuer l’excédent économique pour réduire pauvreté et inégalité… Mais la rue ne se dresse pas seulement contre un dirigeant ou une politique mais contre un régime d’accumulation des richesses et demande la fin de toute exploitation et injustice.
Le fleuve révolutionnaire, quand à lui, est sans parti pour dire tout à la fois sa joie du départ de Morsi, sa méfiance de l’armée et le maintien des objectifs sociaux. Il choisit la ligne de moindre résistance : beaucoup de gens ont exprimé seulement leur joie en applaudissant l’armée, affichant moins la revendication de « pain, justice sociale et liberté », ne l’oubliant pas mais attendant de voir la suite. Ce qui se paie momentanément en temps perdu et en souffrances.

Une marche lente et progressive En Occident, surtout à gauche, après « l’hiver islamiste », un nouveau consensus apparaît : faire tomber des dictatures serait sans effet ou contre-productif. La rue peut faire tomber les gouvernements mais ne réussit pas à aller beaucoup plus loin, car elle n’a pas d’organisation, de programme, d’expression politique. Moubarak et Morsi sont tombés… et l’armée a toujours le pouvoir. Au nouveau gouvernement, on trouve certes l’opposition du FSN mais trois ministres du précédent, des anciens du parti de Moubarak, des technocrates et représentants de la finance inamovibles, des militaires toujours…
De là percent diverses formes de déconsidération ou de soupçon. Tamarod aurait joué aux apprentis sorciers ; l’armée, l’État profond, les Feloul, la CIA, Israël, l’Arabie Saoudite et même le grand patronat copte se trouveraient derrière les foules… Tout cela n’est que peur et aversion envers le peuple (et fait monter l’anti-américanisme en Égypte).
Car la révolution continue à avancer. Depuis 6 mois, le plus marquant, c’est la croissance du recours aux comités populaires, une marche lente et progressive vers l’auto-organisation. Ces jours-ci, ce sont des résidents des classes simples, de Mahalla à Kafr El-Sheikh, d’Alexandrie au Caire, qui dispersent eux-mêmes les Frères musulmans lorsqu’ils menacent leur sécurité ou leur gagne-pain par des sit-in et coupures de routes.
Cette confiance des hommes et des femmes ordinaires en eux a été considérablement accrue par le 30 juin. Peu à peu, ils sont en train d’imposer leur réalité et leur révolution au pays… et au globe. Un spectre hante à nouveau le monde.

Jacques Chastaing Vendredi 26 juillet 2013 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 205 (25/07/13)

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