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13 octobre 2014 ~ 0 Commentaire

nantes, des bars se mobilisent contre le surarmement policier (les inrocks)

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Un groupement de bars contre le surarmement de la police.

L’initiative ne pouvait naître qu’à Nantes, marquée par les manifestations récentes contre Notre-Dame-des-Landes qui ont vu une partie du centre-ville saccagé et trois manifestants perdre un œil.

Une fédération de bars contre le surarmement policier. Une idée a priori incongrue ailleurs qu’à Ferguson. Mais on est bien à Nantes, “capitale nationale voire européenne du flash-ball” grince le militant associatif Luc Douillard. Nantes où cinq personnes ont été mutilées par des armes de ce type, notamment lors de la manifestation du 22 février 2014 contre Notre-Dame-des-Landes. “Nous avons voulu montrer que la résistance face à cela est profondément enracinée dans la ‘vraie’ France des villages et des quartiers, dans les lieux de sociabilité”, pour- suit Luc Douillard. Mieux qu’un “Guide du routard” se met ainsi en place une cartographie des cafés de France “rebelles et amicaux” avec l’adresse, les spécificités du café. Tout cela destiné à être mis en ligne. Pourvu que les cafés concernés soient contre ces fameuses armes “non létales”.

“La Perle” est un des établissements pionniers de ce réseau pour l’instant informel. Un “troquet” tout en longueur, dans une ruelle du centre-ville de Nantes, à quelques encablures d’un Mac Do. Ici, la couleur est annoncée d’emblée. Jaune et rouge, avec un gros “Non” sous un avion. Partout des affiches et autocollants de l’ACIPA, la fameuse association en lutte contre l’aéroport. Son patron, Laurent Messager, assume son appartenance à la fédération de bars : “Le pouvoir se permet d’utiliser des moyens terribles, des armes. Je pense à mes deux enfants, ils auraient très bien pu être concernés car ils ont l’âge de Pierre et Quentin, qui se sont fait massacrer. Pour rien.”

Alors que des boutiques étaient saccagées, Quentin Torselli a été gravement blessé le 22 février par un tir de Lanceur de balle de défense (LBD). “J’ai eu 17 fractures autour de l’orbite”, explique-t-il calmement. Pierre Douillard, fils de Luc Douillard, a lui perdu l’usage de son œil droit. Blessé également par un LBD lors d’une manifestation contre l’autonomie des Universités à Nantes, en 2007. Il avait 16 ans. À l’époque, le flash-ball, développé sur instruction du futur ministre de l’Intérieur Claude Guéant, commençait à être détrôné par le LBD. Très critiqué pour son manque de précision, le flash-ball peut être mortel en cas de tir très rapproché. Doté d’un viseur perfectionné de type militaire, le LBD permet un tir beaucoup plus ciblé. C’est bien pour cela qu’il est reproché à la police d’avoir sciemment “visé la tête”.

“Le surarmement policier, un point aveugle de la République” “Manifester aujourd’hui, c’est se mettre en danger, le surarmement de la police est un point aveugle de la République”, exprime Luc Douillard. Reste que lorsque ces bars se revendiquent comme des endroits “où la police, la violence, le racisme, ne sont pas bienvenus”, ils peuvent prêter à controverse. Mais pour Pierre Douillard, ce qui est en jeu, “c’est la liberté d’expression. Je ne pense pas qu’un barman ira jusqu’à dire ‘je suis anti-police’”. De son côté, la préfecture de Loire-Atlantique se refuse à tout commentaire face à une initiative qu’elle qualifie de “marginale”, ajoutant néanmoins : “La population, celle qui ne génère pas de trouble à l’ordre public, ne dégrade pas des biens publics ou privés et n’agresse pas les forces de l’ordre, apprécie l’engagement au quotidien des policiers et des gendarmes pour lui porter assistance et assurer sa sécurité.”

Lors d’un entretien donné à Mediapart le 18 avril, Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique, déclarait : “Ceux qui prennent le risque de s’en prendre aux forces de l’ordre s’exposent eux aussi à des dom- mages corporels”. Les circonstances de la mutilation de Quentin Torselli n’en demeurent pas moins discutables. Lorsqu’il est touché par un tir de LBD, le jeune homme n’est pas “au contact” avec les forces de l’ordre, comme on peut le voir sur une vidéo. “Une enquête judiciaire est en cours et la préfecture ne peut donc pas s’exprimer à ce sujet”, concluent les pouvoirs publics. Fait rare: de nombreux policiers ont été incités à porter plainte de leur côté suite à cette opération de maintien de l’ordre, comme le montre une note de service que nous nous sommes procurée.

Le risque avec ces bavures répétées est que se développe un discours anti-policier à Nantes. On n’entendra rien de tel dans la bouche de Patrick Malassis, qui organise un à deux concerts par week-end au “Canon à Pat”. Et qui a quand même décidé de s’impliquer dans ce nouveau réseau. Sans faire mystère de son soutien aux “Zadistes”, ces groupes squattant le coin de campagne ciblé par le projet de chantier, où s’est cristallisée la résistance à l’aéroport. Ancré “à gauche, la vraie gauche, plutôt contre les injustices”, Patrick Malassis est prêt à dégainer contre les partenariats publics privés (PPP) entre L’État et les “gros bétonneurs. Avec ces PPP, que la Cour des Comptes dénonce régulièrement, on préfère endetter le pays d’avantage afin d’avoir un équipement clinquant le plus rapidement possible.” Pour l’instant, en tout cas, l’équipement en question n’est plus d’actualité. Le renvoi devant le tribunal correctionnel de trois policiers qui avaient éborgné Joachim Gatti lors d’une manifestation à Montreuil- sous-Bois, si.

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02 octobre 2014 ~ 0 Commentaire

mexique: massacre d’étudiants par la police (lo)

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Vendredi 26 septembre, dans l’État de Guerrero, la police mexicaine a commis un véritable massacre.

Les étudiants de l’école normale d’Iguala, à 100 kilomètres au sud de Mexico, qui se formaient pour devenir professeurs, manifestaient contre une réforme de l’en- seignement et des mesures les défavorisant. C’est au moment où ils prenaient des bus pour quitter la manifestation que la police a tiré pour tuer.

Elle a même pris pour cible le car d’une équipe de football, tuant le chauffeur et un footballeur âgé de 15 ans. En tout six personnes, dont trois étudiants, ont perdu la vie et plus d’une vingtaine ont été blessés.

Une cinquantaine d’étudiants ont « disparu » ce jour-là, sans que l’on sache encore s’ils se sont enfuis et cachés dans les collines pour échapper au massacre ou bien s’ils sont retenus illégalement. L’enlèvement contre rançon est fréquent au Mexique, y compris de la part de policiers corrompus ou qui trempent dans le trafic de drogue.

Depuis, les autorités de l’État de Guerrero ont été obligées de reconnaître qu’il n’y avait eu «aucune justification pour l’usage d’armes à feu». Le maire et le chef de la police ont été convoqués par les autorités judiciaires et 22 policiers sont détenus. Cette réaction vient après l’arrestation, quelques jours auparavant, d’un officier et de sept soldats qui s’étaient rendus coupables du massacre de plus de vingt personnes en juin, en rapport avec le trafic de drogue.

La police et l’armée mexicaines sont coutumières d’actes de brutalité ex- trême. La lutte contre les cartels du trafic de drogue, ou en fait pour leur contrôle, s’accompagne de meurtres et de tortures au quotidien. Amnesty International no- tait récemment dans un rapport que 7 000 plaintes avaient été enregistrées ces quatre dernières années contre les forces de répression, en hausse de 600 % sur dix ans.

Devant les scandales à répétition que la mise au jour de ces pratiques engendre, le président Enrique Peña Nieto, issu du Parti révolutionnaire institutionnel, un parti qui a une longue histoire de corruption, n’a trouvé comme parade que de créer une nouvelle force armée, la Gendarmerie nationale. Il n’est pas certain qu’un nouveau nom et un nouvel uniforme mettent ces forces à l’abri des tentations offertes par le trafic de drogue et les sommes colossales qu’il génère.

Dans ce pays où une grande partie de la population se débat dans la misère, la captation d’une partie de cette manne est un enjeu permanent pour l’appareil d’État, de son sommet politicien jusqu’à sa base policière. Tout contribue à entre- tenir une violence sociale dont les événements de l’État de Guerrero ne sont qu’un exemple. Lucien DÉTROIT

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2409&id=43

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08 septembre 2014 ~ 0 Commentaire

Dans le « canard enchaîné »

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http://blog-de-canard.blog4ever.com/

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29 août 2014 ~ 0 Commentaire

Travail des enfants (20 mn)

enfants mineurs américains 

Samsung réfute de nouvelles accusations

Samsung, numéro un mondial des téléphones portables, a réfuté vendredi les accusations d’une organisation de défense des droits des enfants affirmant que l’un de ses fournisseurs chinois employait des mineurs.

A l’origine de précédentes accusations de même nature visant la production du groupe sud-coréen en Chine, l’ONG China Labor Watch (CLW), basée aux Etats- Unis, soutient dans un rapport publié jeudi que l’entreprise HEG Technology emploie des enfants de moins de 16 ans dans son usine de Huizhou.

Le plus jeune avait 14 ans, selon l’ONG. L’entreprise, également sous-traitante du fabricant chinois d’ordinateurs Lenovo, numéro un mondial des PC, a par ailleurs employé 117 étudiants astreints à travailler jusqu’à 12,5 heures par jour en moyenne. Les étudiants ont quitté leur emploi mais affirment n’avoir pas reçu la totalité de leur salaire. Samsung plaide de son côté qu’une récente inspection du site n’avait révélé la présence d’aucun employé mineur.

«L’inspection a montré qu’aucun enfant ni étudiant ne travaillait sur la ligne de pro- duction de Samsung Electronics dans l’usine de HEG», a indiqué le groupe dans un courrier électronique à l’AFP. Samsung affirme avoir proposé une enquête con- jointe avec l’ONG avant la publication de son rapport. «Nous déplorons que CLW ait diffusé des accusations (…) sans faire référence à notre proposition», a-t-il relevé.

«Nous sommes très attachés à la santé et à la sécurité de tous nos employés, et à celles des employés de nos fournisseurs, et nous défendons une tolérance zéro à l’égard du travail des enfants», a fait valoir l’industriel.

En 2012, l’ONG avait déjà dénoncé les conditions de travail à HEG. Samsung avait reconnu des «pratiques inappropriées» concernant la durée du travail. Sam- sung avait annoncé en juillet avoir suspendu ses liens contractuels avec un autre fournisseur chinois, Dongguan Shinyang Electronics Co., également accusé par CLW d’employer des travailleurs de moins de 16 ans.

Créé le 29/08/2014 à 12h30 Mis à jour le 29/08/2014 à 12h30

http://www.20minutes.fr/economie/1434257-travail-enfants-samsung-refute-nouvelles-accusations

Lire aussi:

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140714.OBS3624/samsung-un-fournisseur-chinois-accuse-de-travail-d-enfants.html

Commentaires:

1 Sans oublier les mines: un minerai indispensable pour les portables donne lieu à un trafic digne de celui de la cocaïne et donc à quelques « victimes colatérales »… des enfants.

2 Marx appelle cela: « l’accumulation primitive », il faut en passer par cette période de barbarie, pour qu’enfin les bourgeois accumulent de quoi voir venir, après on pourra lâcher des miettes (enfin s’il y a des syndicats, mais comme ils sont méchants)

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27 août 2014 ~ 0 Commentaire

Paris 8e: ils bossent à free, ils ont tout compris… à l’exploitation (paris luttes)

free

La quasi totalité de la vingtaine de salarié.e.s de la boutique parisienne de l’opérateur Free ont débrayé par surprise et se sont mis en grève ce samedi 23 août :

Ils se sont postés devant le Free Center [8 rue de la Ville l’Evêque, Paris 8e] et ont organisé une distribution de tracts pour sensibiliser les clients sur leurs con- ditions de travail. Pour Fabien Clairet délégué Syndical de la Section SUD F-Dis- tribution/ Free Center de nombreuses raisons ont poussé les Conseillers du Free Center de Paris à organiser ce mouvement de protestation.

Ils dénoncent :

« Des conditions de travail déplorables avec un non respect des préconisations de la médecine du travail ». En cause, le refus d’installer des chaises pour les conseillers.

« Un sous-effectif chronique dans de nombreuses boutiques de France, entraînant des temps d’attente énormes et donc des conflits avec les clients. »

Un système de primes « qui ne prend pas en compte l’ensemble des tâches effectuées par les conseillers » et qui serait basé « sur des objectifs inatteignables. »

Ils dénoncent également l’absence d’outils adaptés permettant de répondre au client de manière satisfaisante.

Ce n’est pas la première fois que des salarié.e.s ou des anciens salarié.e.s du groupe Iliad dénoncent leurs conditions de travail, en atteste par le nombre de grè- ves, de procédures prud’hommales ou encore le turn-over des employés. On trou- vera dans les commentaires de cet article un témoignage d’un ancien salarié de la boutique Free de Paris :

J’ai travaillé chez Free dès l’ouverture du free center de paris, et je peux vous dire que les conditions salariales se sont dégradées très rapidement. Je fais partie de ceux qui ont quitté Free entre juin et juillet 2013 ; il y eu 4 licenciés pour des rai- sons fallacieuses et 4 démissions dont 1 un abandon de poste pour des propos racistes tenus par un membre de la direction.

Pour commencer, les freecenters ne sont pas appréciés, ils ne sont ouvert que parce que ils ont eu l’autorisation par l’Etat pour être le 4ème réseau de Fran- ce, pas parce que Free avait décidé d’avoir un meilleur service client!

Ensuite les conditions salariales sont catastrophiques, nous sommes fliqués en permanence par exemple, nous avons été chronométrés quand nous allions aux toilettes, l’accès a déjà été refusé pour certains d’entre nous, ils utilisent les caméras de surveillance pour nous surveiller ensuite nous prendre en entretien et nous montrer les vidéos de nos agissements.

Les fauteuils sont demandés depuis plus d’une année par les conseillers et la médecine du travail et free refuse catégoriquement d’équiper le free center de Paris! Et les salaires sont bien inférieurs à ceux qu’on avait promis lors des entre- tiens d’embauche qui étaint à cette époque entre 1800-2000 euros net/mois et maximum atteint n’est que 1400 net. Nous avons adressé plusieurs courriers a la direction pour nous plaindre de nos salaires, des conditions de travail et des temps d’attente beaucoup trop longs ce qui engendrait des conflits violents avec les clients, la seule réponse que m’a donneé la direction c’est que si je voulais gagner plus il fallait que je travaille chez un célèbre fast food. (…)

Moi je suis de tout cœur avec eux parce que je connais l’enfer qu’ils vivent et que la plupart de mes anciens collègues sont devenu des amis !

Bon courage a eux ! Publié le 26 août 2014

http://paris-luttes.info/paris-8e-ils-bossent-a-free-ils

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21 juillet 2014 ~ 0 Commentaire

Taïwan, les jeunes contestent l’héritage de tchang kaï-chek (ci)

Taïwan, les jeunes contestent l'héritage de tchang kaï-chek (ci) dans International a_jealous_god

Des lycéens de Taipei veulent débarrasser leurs établissements des représen- tations de Tchang Kaï-chek.

L’ancien dictateur n’a plus rien à y faire, estiment-ils. Une vidéo de leur manifestation circule sur Internet. Des lycéens taïwanais ont lancé une campagne pour que soient retirées de leurs établissements les statues de bronze de l’ancien dirigeant du Kuomintang (KMT) et ancien président de la République de Chine Tchang Kaï-chek. Une vidéo réalisée par les élèves et diffusée sur Internet les montre en train de manifester pour ce retrait, dans l’idée de « laisser en arrière cette période autoritariste », rapporte le site officiel chinois Zhongguo Xinwen Wang.

En 1949, les troupes nationalistes s’étaient réfugiées à Taïwan après leur défaite face aux communistes sur le continent chinois, et Tchang Kaï-chek avait imposé la loi martiale sur l’île. Le 14 juillet 1987, son fils, Tchang Ching-kuo, qui avait « hérité » de la direction des institutions taïwanaises, a finalement signé la fin de la loi martiale. Depuis, Taïwan s’est graduellement démocratisée.

L’actuel président taïwanais, Ma Ying-jeou, également président du KMT, a réagi avec gravité aux manifestations lycéennes, selon le quotidien taïwanais Lianhebao. Dans un dis- cours prononcé devant le parti le 16 juillet, il a estimé que « les jeunes ne connaissent pas forcément bien l’histoire de l’île », et « qu’il ne faut pas noircir l’image de cette grande figure ». Pour Ma, il est nécessaire d’évaluer ce personnage « justement ». « Les gens doivent savoir tout ce qu’il a fait, en bien et en mal », a-t-il dit.

« Cela fait longtemps que le vœu des jeunes Taïwanais est de retirer ces bronzes », a indiqué le lycéen Dong Liwei au site du Lianhebao. « Souvent l’idée a été exprimée de façon trop extrémiste pour convaincre ; certains ont par exemple collé des affichettes sur ces sta- tues ou les ont couvertes de peinture, c’est aussi spectaculaire qu’inutile. On a obtenu un système politique démocratique au prix de la vie des gens, on ne devrait pas l’oublier. » La vidéo de la manifestation a été vue 11 000 fois sur Internet, a précisé ce lycéen.

Formosa TV, chaîne de télévision taïwanaise, a diffusé la vidéo, assortie de commentaires de Wang Dan, l’un des leaders étudiants les plus médiatiques des manifestations de la place Tian’anmen en 1989 et qui vit maintenant à Taïwan. « Je suis profondément touché par ces jeunes, ils seront les tournesols de demain », a dit Wang Dan.

Quant à la destination de ces bronzes de Tchang, « ils devraient être mis au musée », dit Dong Liwei, selon le site du Lianhebao. Courrier international Agnès Gaudu et Wei Lan 21 juillet

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17 juillet 2014 ~ 0 Commentaire

Bolivie: le travail des enfants autorisé dès 10 ans (lo)

Bolivie: le travail des enfants autorisé dès 10 ans (lo) dans A gauche du PS Cartel-El-trabajo-Mollegt

L’âge légal du travail va tomber à 10 ans en Bolivie.

La mesure en dit long sur la réalité sociale d’un des pays les plus pauvres d’Amérique latine. En effet, selon une convention des Nations-unies, le travail des enfants est aujourd’hui interdit en dessous de 14 ans. La Bolivie serait donc le premier pays au monde à l’autoriser à partir de 10 ans.

Pour se justifier, le gouvernement bolivien prétend tout à la fois légaliser ce qui est une situa- tion de fait, et faire reculer l’extrême pauvreté d’ici 2025. La loi est censée encadrer le travail de ces enfants : il ne faut pas qu’il nuise à leur scolarisation, le travail ne doit pas être dan- gereux, et les enfants doivent être consentants et fournir une autorisation de leurs parents.

Mais elle est d’abord l’aveu que le gouvernement Morales est impuissant à combattre le travail des enfants. Et comment ces règles légales pourraient-elles être contrôlées et donc appliquées alors qu’aujourd’hui le travail des enfants est généralisé en dehors de toute légalité ?

Quoi qu’il en soit, le principal problème reste l’extrême pauvreté d’une grande majorité de la population bolivienne. Aujourd’hui, 35 % des Boliviens vivent avec moins de 2 dollars par jour, et le revenu national brut annuel par habitant de 2 550 dollars classe le pays parmi les plus pauvres d’Amérique latine. Selon l’Unicef, 850 000 enfants de 7 à 15 ans travaille- raient d’ores et déjà dans des conditions précaires. Légaliser ce travail ne changera pas la situation, ni le fait que les parents aient besoin du travail de leurs enfants pour pouvoir survivre.

Or la Bolivie est un pays qui a des richesses. L’exploitation des mines d’argent de Potosi a fait la fortune de l’aristocratie espagnols au moment de la conquête grâce à l’esclavage de la population indienne. Depuis cette époque, le pays n’a jamais cessé d’être saigné à blanc : gaz naturel, mines de cuivre, forêts de bois précieux… autant de ces richesses qui n’ont jamais profité aux travailleurs boliviens. Alors que cette région était l’une des plus peuplées d’Amérique latine, la Bolivie est aujourd’hui le pays le plus pauvre et le moins peuplé, avec 10,5 millions d’habitants pour une superficie de deux fois celle de la France.

Certains de ces enfants travailleurs se sont réjouis de cette loi qui revient à les recon- naître. «Nous ne sommes pas des voleurs, nous sommes des travailleurs et devons avoir les mêmes droits que les autres», a déclaré la sœur de l’un d’entre eux. Mais le droit des enfants, ce serait d’abord de bénéficier d’une éducation et d’une vraie jeunesse. C. P.

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/

Commentaire: Encore un fois: à Cuba les enfants vont à l’école, c’est possible!

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07 juillet 2014 ~ 0 Commentaire

La bolivie autorise le travail des enfants dès 10 ans (le monde)

La bolivie autorise le travail des enfants dès 10 ans (le monde) dans A gauche du PS ob_f7526c_19-2

Travailler dès l’âge de 10 ans sera désormais autorisé en Bolivie.

Après le Sénat, le Parlement bolivien a approuvé, mercredi 2 juillet, le nouveau code de l’enfant et de l’adolescent qui prévoit de baisser, dans certains cas, l’âge minimum légal en deçà des 14 ans requis pour travailler. « Exceptionnellement, les services de défense de l’enfance « Ensorias de la Ninez » pourront autoriser les enfants et adolescents de 10 à 14 ans à travailler à leur compte et les adolescents de 12 à 14 ans à travailler pour une tierce personne, à la condition que cette activité ne nuise pas à leur droit à l’éducation et qu’elle ne soit pas dangereuse », indique le texte de loi adopté par les parlementaires, au grand dam des nombreuses institutions opposées au travail des enfants.

Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat bolivien, Evo Morales, des ONG dont Anti-Slavery International (contre l’esclavage) et Human Rights Watch ont ainsi averti, fin janvier, des dangers que représente à leurs yeux la baisse de l’âge légal du travail. « Si les enfants de 10 ou 12 ans sont autorisés à travailler, ils vont manquer l’école et entreront sans s’en rendre compte dans le cercle vicieux de la pauvreté et de l’analphabétisme auquel il n’est pas facile de mettre fin », estiment ces organisations, qui rappellent que la Bolivie est signataire depuis 1997 de la Convention 138 de l’Organisation internationale du travail, qui fixe l’âge minimal pour travailler à 14 ans, « exceptionnellement » pour les pays en développement (15 ans sinon).

« ON NE DEVRAIT PAS LIMITER L’ÂGE DES ENFANTS TRAVAILLEURS »

(…) La version initiale du nouveau code de l’enfant était en effet bien différente. « La première version suivait de près les traités internationaux en maintenant de manière stricte l’âge minimum de 14 ans », explique le psychologue social de la Fondation La Paz, Jorge Domic, qui agit auprès des enfants travailleurs depuis plus de trente-cinq ans.

Insatisfaits, les jeunes de l’Unatsbo ont alors entamé en décembre 2013 un grand mouve- ment de contestation. Durement réprimé, celui-ci a toutefois attiré l’attention du président Morales, qui a reçu une délégation. « Cela a été un moment très important car, pour la pre- mière fois dans l’histoire du pays, ces enfants qui vivent un processus d’exclusion sociale et de marginalisation permanente ont pu être écoutés au plus haut niveau de l’Etat », salue Jorge Domic.

« CE CODE CONSTITUE UNE GRANDE AVANCÉE » 

Un nouveau texte de loi a depuis été élaboré de manière consensuelle, avec la participation de l’Unatsbo. « Ce code constitue une grande avancée », juge M. Domic, pour qui la loi doit s’adapter aux réalités nationales. En Bolivie, selon des données officielles datant de 2012, plus de 850 000 enfants travaillent, soit 17,5 % des 7 à 17 ans, la majorité (72 %) en zone rurale. (…)  « Ils veulent nous protéger mais, s’ils ne nous laissent pas travailler, comment va-t-on faire pour survivre ? », s’interroge-t-elle.

« Ces gens ne connaissent pas notre réalité. Qu’ils viennent et voient les conditions dans lesquelles on vit », s’énerve Rodrigo Medrano. Le nouveau code lui redonne cependant le sourire. « Il reconnaît notre existence », salue le jeune délégué de l’Unatsbo, qui réclame le droit des enfants à travailler dans la dignité et exige que la loi protège les plus jeunes de toute exploitation. Un dernier souci qu’il partage avec l’Organisation internationale du travail.

Chrystelle Barbier (Lima, correspondance) LE MONDE | 05.07.2014 à 10h11 • Mis à jour le 07.07.2014 à 08h20 |

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/07/05/la-bolivie-autorise-le-travail-des-enfants-des-10-ans_4451592_3244.html

Commentaire: Et qui oserait empêcher ces braves enfants de vendre librement leurs organes si çà peut aider leurs familles?

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27 juin 2014 ~ 0 Commentaire

Solidarité brésil!

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16 juin 2014 ~ 0 Commentaire

Les lycéen(ne)s refusent d’être pris en otage par le gouvernement (unl)

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BAC 2014 ET GRÉVE SNCF

Le 17 juin prochain sera débattu par le Parlement le projet de réforme ferroviaire. Les prin- cipaux syndicats de cheminots sont, depuis le début de la semaine dernière, rentrés en grève pour dénoncer la réforme. Le gouvernement n’a pas su apporter de réponse à cette crise sociale, celle-ci se poursuivra ainsi dans le début de la semaine prochaine, et risque de perturber fortement les épreuves du baccalauréat qui démarrent dès lundi.

Les lycéens refusent d’être instrumentalisés

Le gouvernement a d’ores et déjà commencé à faire pression sur les cheminots en les accusant de prendre en otage les lycéens. L’UNL, en tant qu’acteur du mouvement social, est attaché au droit de grève et refuse que les lycéens soient utilisés pour écraser la con- testation sociale.

Nous ne servirons pas de prétexte à François Hollande pour se dérober à son obligation de dialoguer avec les syndicats professionnels.

Nous comprenons les cheminots qui se battent et demandons à ce qu’ils soient entendus au plus vite : nos examens n’ont pas à pâtir de l’incapacité du gouvernement à dialoguer avec le camp social. (…) Dimanche, 15 Juin 2014 17:18

http://unl-fr.org/bac-2014-et-greve-sncf-les-lyceens-refusent-d-etre-pris-en-otage-par-le-gouvernement

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