Archive | Humour

24 décembre 2018 ~ 0 Commentaire

ferrand sarkozy (jdd)

mut

Nicolas Sarkozy

Après Emmanuel Macron, l’ancien Président a déjeuné avec Richard Ferrand

Nicolas Sarkozy, dix jours après son passage à l’Elysée, a déjeuné le 17 décembre dernier avec Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale.

Nicolas Sarkozy est courtisé par la Macronie. Dix jours après son tête-à-tête à l’Élysée avec Emmanuel Macron, qui a consulté son prédécesseur sur les réponses à apporter à la crise des Gilets Jaunes, l’ancien chef de l’Etat a été discrètement reçu le 17 décembre par le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. Les deux hommes, qui ne se connaissaient pas, ont déjeuné ensemble à l’hôtel de Lassay, la résidence du détenteur du Perchoir mitoyenne au Palais Bourbon. L’invitation, elle, avait été lancée en marge des cérémonies du 11-Novembre.

Ce déjeuner serait donc « sans lien avec la situation politique actuelle », selon l’entourage de Richard Ferrand. Mais un familier de l’Élysée reconnaît : « Son expérience est forcément digne de considération. » (…)

23 décembre 2018

https://www.lejdd.fr/

Commentaire:  Au niveau du nombre de mises en examen, Ferrand a encore beaucoup à apprendre!

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01 octobre 2018 ~ 0 Commentaire

préfet pv (fr3)

prefet

Rennes : le préfet qui faisait payer ses PV par l’administration, écope de 1 000 euros d’amende

Le préfet Jean-Jacques Debacq, qui faisait payer certaines de ses contraventions par son administration lorsqu’il était à la tête de l’Agence nationale du traitement automatisé des infractions (Antai) basée à Rennes, a été condamné en appel ce lundi à 1 000 euros d’amende.

Cet arrêt confirme la décision rendue par le tribunal correctionnel de Paris en mai 2017. Cette condamnation sera inscrite au casier judiciaire de Jean-Jacques Debacq contrairement à ce qu’avaient décidé les juges en première instance. Après des révélations du site d’information Mediapart le 30 septembre 2013, l’Inspection générale de l’administration (IGA) avait ouvert une enquête. Jean-Jacques Debacq avait présenté sa démission huit jours plus tard.

Il était poursuivi pour détournement de biens publics pour les contraventions, et faux et usage de faux pour avoir notamment établi des certificats affirmant à tort que son véhicule avait été verbalisé dans le cadre de ses activités professionnelles.

700 euros de PV réglés par mandats administratifs

C’est alors qu’il était directeur du centre de traitement des procès-verbaux issus des radars automatisés, installé à Rennes, que le préfet Jean-Jacques Debacq avait été soupçonné d’avoir fait payer par le Trésor public les contraventions routières du dimanche de son véhicule de fonction. Le haut fonctionnaire disposait la semaine d’un chauffeur. Mediapart expliquait alors avoir découvert « une douzaine de contraventions » correspondant au véhicule de fonction du préfet, soit près de 700 euros, réglés par mandats administratifs.  Il aurait également échappé au retrait de points correspondant, sur son permis de conduire.

Thierry Peigné 01/10/2018

https://france3-regions.francetvinfo.fr/

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24 août 2018 ~ 0 Commentaire

hollande (le huffington post)

DSK_Segolene_Royal_Martine_Aubry_francois_Hollande_sblesnip

François Hollande à nouveau candidat à la présidentielle?

La majorité des socialistes sont contre. Le scénario d’un retour est rejeté par 83% des Français interrogés.

Malgré le succès de sa tournée des librairies, François Hollande ne fait toujours pas l’unanimité dans son propre camp. Depuis la parution de son livre best-seller et sa tournée des librairies, le spectre d’un retour de François Hollande hante un PS encore en pleine convalescence. Si l’ancien président de la République, officiellement retraité de la vie politique, s’amuse à ne rien exclure pour la suite, l’hypothèse est pourtant loin de convaincre les socialistes, et encore moins les Français.

A en croire un sondage Ifop réalisé pour Le Figaro dévoilé ce jeudi 24 août, moins d’un sympa-thisant socialiste sur deux (44%) souhaite que François Hollande se présente à la prochaine élection présidentielle de 2022. Parmi ses électeurs de 2012, le jugement est encore plus sévère: seul un tiers d’entre eux (36%) soutient le scénario d’une nouvelle candidature.

Et si l’on interroge l’ensemble des Français sur la base de l’échantillon représentatif de l’Ifop, ils ne sont que 17% à voir d’un bon oeil l’idée d’un retour de l’ancien chef de l’Etat, qui n’avait pu se représenter à la fin de son quinquennat. Seules 4% des personnes sondées se disent « tout à fait » favorables à ce come-back. Comme le relève le directeur du département Opinion de l’Ifop Jérôme Fourquet, « 4% de Français tout à fait favorables au retour de Hollande, c’est beaucoup pour vendre des livres, mais c’est une base électorale très faible ».

Pour illustrer le peu d’appétence des électeurs pour une éventuelle candidature de François Hollande, l’institut Ifop rappelle les résultats d’un sondage équivalent consacré au retour de Nicolas Sarkozy. L’enquête, réalisée en juin 2013 soit un an après la défaite de l’ancien président de droite à la présidentielle, démontrait que 40% de l’ensemble des Français inter-rogés soutenaient le scénario d’une nouvelle candidature, tout comme 87% des sympathi-sants UMP. Ce plébiscite dans son propre camp n’a pas empêché Nicolas Sarkozy d’être éliminé dès le premier tour de la primaire de la droite en 2016.

Geoffroy Clavel

https://www.huffingtonpost.fr/

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08 août 2018 ~ 0 Commentaire

magnette (ouest france + jdd)

elections

Européennes. Une figure du PS belge sollicitée pour être tête de liste en France

Paul Magnette, une figure du PS belge, a été sollicitée pour être tête de liste en France 

Une des figures du PS belge, l’ancien ministre président de la Wallonie Paul Magnette, a été sollicitée par les socialistes français pour être leur tête de liste aux élections européennes de mai prochain, « une hypothèse » à ce stade selon le siège parisien du PS. L’ancien ministre président de la Wallonie Paul Magnette a confirmé ce mercredi dans la presse belge une information révélée mardi par le quotidien français Le Figaro.

« Avec un certain étonnement »

« Oui j’ai bien reçu une proposition du PS français avec un certain étonnement, je l’avoue, car ils me proposent la première place sur leur liste européenne, pas moins », a déclaré Magnette  au quotidien belge Le Soir.

Paul Magnette, universitaire de 47 ans, qui fut à la tête du gouvernement de la région wallonne de 2014 à 2017, représente pour beaucoup d’observateurs en Belgique l’avenir du PS franco-phone belge, dont l’actuel numéro un, l’ex-Premier ministre Elio Di Rupo, 67 ans, est en fin de carrière politique.

Bourgmestre (maire) de Charleroi, grande cité wallonne ravagée par la désindustrialisation, il s’est fait connaître en 2016 en s’opposant vigoureusement au traité de libre-échange entre l’UE et le Canada, le Ceta, menaçant un temps son adoption par la Belgique. Son arrivée comme tête de liste du PS en France se ferait dans le cadre d’un vaste « mercato » piloté par le Parti socialiste européen, expliquait mardi Le Figaro. D’autres franchissements de frontière au sein de l’UE seraient envisagés pour d’autres leaders sociaux-démocrates en vue, à l’occasion du scrutin européen de fin mai 2019.

« Une hypothèse »

Interrogée, la direction du PS français a présenté ce scénario d’un leadership belge en France comme « une hypothèse » parmi d’autres. « À la mi-juillet nous avons envisagé cette hypothèse avec Paul Magnette. Sans conclusion à ce stade. Paul est engagé dans une autre bataille électorale pour demeurer maire de sa ville de Charleroi », ont écrit dans un communiqué trois responsables du PS. Aux yeux de ces dirigeants, dont le parti est sorti laminé des rendez-vous électoraux de 2017 en France, « Paul Magnette est aujourd’hui l’une des figures européennes qui peut incarner cette Europe qui ne se plie pas aux dogmes libéraux ».

«Plus que jamais la campagne doit être européenne, pas seulement l’addition de campagnes nationales», font-ils aussi valoir. De son côté, Paul Magnette a assuré qu’il allait réfléchir à la proposition. Confirmant qu’il va d’abord se «concentrer à 100 % sur les élections communa-les» prévues le 14 octobre en Belgique, il ajoute : «Je veux être candidat là où c’est le plus utile».

08/08/2018

https://www.ouest-france.fr/

Lire aussi:

Européenne : PS, EELV, Générations, tous en parlent… séparément (JDD)

Européennes : Olivier Faure propose la tête de liste du PS au Belge Paul Magnette et agace Pierre Moscovici (JDD)

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30 juillet 2018 ~ 0 Commentaire

venez le chercher! (france info + le parisien)

gueyux

Affaire Benalla : 150 manifestants se sont rassemblés à Paris pour « aller chercher Macron »

Un mot d’ordre qui faisait écho aux déclarations du chef de l’Etat qui a lancé, en pleine affaire Benalla : « s’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’ils viennent me chercher ».

Ils ont pris Emmanuel Macron au mot.

Samedi 28 juillet, environ 150 personnes ont manifesté près du siège de La République en marche (LREM) à Paris pour « aller chercher Macron ». Un mot d’ordre qui faisait écho aux déclarations du chef de l’Etat qui a lancé face à ses équipes et en pleine affaire Benalla : « s’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’ils viennent me chercher ».

« Macron démission, Benalla en prison », ont notamment scandé les manifestants, réunis à l’appel du Front Social, qui fédère des syndicats professionnels (Sud, des branches de la CGT), des syndicats étudiants, ainsi que des collectifs féministes ou d’aide aux sans-papiers. Tenus à distance de l’immeuble qui abrite le parti présidentiel par la police, ils entendaient dénoncer l’« insolence » d’Emmanuel Macron, le comportement d’Alexandre Benalla et les « violences policières ».

Une deuxième manifestation en deux jours

Vendredi, une autre manifestation pour « aller chercher Macron » avait rassemblé une centaine de personnes place de la Contrescarpe à Paris, là où Alexandre Benalla avait été filmé malmenant deux manifestants le 1er mai. Mis en examen notamment pour « violences en réunion », Alexandre Benalla accompagnait des policiers comme « observateur », avec un employé de LREM, Vincent Crase, lui aussi mis en examen.

28/07/2018

https://www.francetvinfo.fr/

onarrive

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Ils sont allés chercher Macron… place de la Contrescarpe à Paris (Le Parisien)

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07 juillet 2018 ~ 0 Commentaire

blague atomique (odn)

piocchoio

Blague atomique : la France vend encore les 6 mêmes EPR à l’Inde

Sarkozy avait déjà « vendu » les mêmes EPR à l’Inde…

Vous le savez si vous lisez régulièrement nos publications, l’industrie nucléaire est avant tout spécialisée dans les effets d’annonce bidons et, selon l’adage bien connu, « plus c’est gros, plus ça passe ». Les mêmes réacteurs sont carrément « vendus » plusieurs fois et, sans jamais voir le jour, ils servent à plusieurs Présidents de la République, tous désireux de se faire passer pour des as du commerce international.

Bonne fille, il est vrai que l’État est son principal financeur, l’AFP relaie consciencieusement ces effets d’annonce, par exemple ce 10 mars, en reconnaissant tout de même que le précédent Président, l’humoriste François Hollande, avait déjà « vendu » ces 6 EPR en 2016.

Mais l’Observatoire du nucléaire est capable de remonter bien plus loin que l’AFP dans les propres dépêches de l’agence de presse : en février 2009, c’est Sarkozy et sa camarade de l’époque Anne Lauvergeon qui usaient déjà de ce subterfuge. Près de dix ans plus tard, les mêmes effets d’annonce bidons sont de mise, et les mêmes dépêches propagent les mêmes « succès » commerciaux…

Accord industriel en vue de la réalisation de 6 EPR à Jaitapur
Communiqué risible d’EDF, 10 mars 2018 : https://bit.ly/2FniMii

Vente de 6 EPR : Paris espère un accord définitif avec l’Inde avant fin 2018
AFP, 10 mars 2018 : https://bit.ly/2Kk26do

Rappel 2009 : Areva signe un accord pour fournir à l’Inde 2 à 6 EPR
AFP, 4 février 2009 : https://bit.ly/2tqMfjv

http://www.observatoire-du-nucleaire.org/

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04 juillet 2018 ~ 0 Commentaire

medef (frustration + lo)

egalitarisme

Geoffroy Roux de Bézieux, grand bourgeois banal et chiant, est le nouveau porte-flingue de la grande bourgeoisie

Un bon vieux capitaliste bien de chez nous.

Cet homme dont le nom reflète la classe sociale a été élu nouveau président du MEDEF. On pensait toucher le fond aristocratique avec Pierre Gattaz, qui était le fils d’Yvon Gattaz, ancien président du CNPF (ancien nom du MEDEF), mais non : Geoffroy Roux de Bézieux est l’héritier d’une famille de banquiers lyonnais (depuis au moins Louis XV) croisée avec une famille aristo-cratique au 19e siècle : c’est cette subtile alliance de nobles et de bourgeois qui a formé la grande bourgeoisie française qui règne toujours et plus que jamais sur nos vies.

Geoffroy Roux de Bézieux (on dira « GRDB » pour ne pas postillonner notre conscience de classe) est un cliché social vivant, une preuve à balancer à tous ceux qui sont encore capables de dire « mais la bourgeoisie ça n’existe plus enfin ! » : établissement privé catholique à Neuilly, prestigieuse école de commerce, haut cadre de l’Oréal puis associé d’un fond d’inves-tissement dans le numérique, il est naturellement « père comblé de 4 enfants » et passionné de rubgy (il a acheté son propre club).

Catholique pratiquant comme les Mulliez (Auchan) ou de Castries (Axa), il était contre le maria-ge pour tous. Mais avant tout, GRDB est très peiné que les Français aient des a priori sur les patrons et c’est pourquoi il a publié en 2007 un bouquin, tellement c’est triste. Persuadé que les patrons sont les vrais martyrs de notre époque, il est allé jusqu’à inventer de toute pièce le fait qu’un patron de PME se suiciderait tous les deux jours.

En 2008, GRDB pensait que la solution à la crise était plus de capitalisme, et c’est donc en toute logique qu’il est plus macroniste que Macron. En octobre, face aux manifestants contre les ordonnances travail il l’enjoignait à « ne pas céder » car « Ceux qui manifestent sont obnubilés par l’égalitarisme », le péché suprême pour les grands bourgeois.

Comme tout grand bourgeois qui se respecte, GRDB estime que notre dette publique est colossale, et que la priorité qu’il veut faire porter par le MEDEF est, très original, la baisse des dépenses publiques. Naturellement ce mec se fout des services publics, et comme Macron il doit penser qu’on met un « pognon de dingues » dans nos minima sociaux. Mais votre vie, il arrive à peine à s’y intéresser : interrogé le 29 juin sur le montant du SMIC, il s’est trompé de 110€. Alors vous pensez bien que vos 5€ d’APL, il n’en a rien à carrer, bande d’égalitaristes.

Geoffroy Roux de Bézieux, grand bourgeois banal et chiant, mais éminent ennemi du peuple.

3 juillet 2018

https://www.frustrationlarevue.fr/

Lire aussi:

Élection au Medef : que demander de plus à Macron ? (Lutte Ouvrière)

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02 juillet 2018 ~ 0 Commentaire

miam miam macron (le télégramme)

The-Last-Supper

On a mangé des chips!

Emmanuel Macron à Saint-Brieuc. Les grévistes d’Enedis avaient coupé le gaz du restaurant

En grève depuis deux semaines et demie, les agents d’Enedis à Plérin ne font pas de bruit. Même pas lorsqu’ils arrivent à couper le réseau de gaz qui relie le Quai Gourmand où est attendu Emmanuel Macron, le mercredi 20 juin.

Un peu plus d’une semaine après les faits, les agents grévistes du site d’Enedis à Plérin ne cachent pas leur satisfaction devant le bon coup qu’ils ont fait le mercredi 20 juin. Ce jour-là, alors qu’Emmanuel Macron est attendu pour déjeuner au Quai Gourmand, sur le port du Légué côté Saint-Brieuc, les grévistes décident de faire un petit coup d’éclat.

Pendant quelques minutes, durant l’après-midi, ils coupent le réseau de gaz qui alimentent le restaurant où doit déjeuner le président. Et ce, sans s’approcher du lieu où est attendu Emmanuel Macron. Suffisant pour que le banquet présidentiel se transforme en repas froid ? « Je ne pense pas », confie un gréviste. « C’était surtout pour marquer le coup ».

Si elle n’a pas fait grand bruit, la petite blague des agents d’Enedis n’aurait pas plu à la délégation présidentielle. « On s’est même demandé si le mot sur la mafia bretonne ne nous était pas destiné », se marre un syndicaliste. « En tout cas, cette petite action prouve que nos agents connaissent très bien le réseau ».

28 juin 2018

https://www.letelegramme.fr/

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26 juin 2018 ~ 0 Commentaire

ps (france info)

ps logo

La consultation citoyenne du Parti socialiste sur l’Europe fait un flop

Lancée il y a quinze jours, la plate-forme n’a enregistré qu’à peine 184 contributions.

Avec à peine 184 contributions depuis que la plateforme a été lancée il y a plus de 15 jours, avec parfois un seul vote sur une idée, la consultation citoyenne du Parti socialiste sur l’Europe a fait un flop. Elle dessine toutefois les envies des sympathisants socialistes, qui sont une majorité pour des listes européennes et plus nationales, veulent davantage d’écologie mais ils sont opposés au Frexit.

On y trouve par ailleurs une consultation sur les chantiers du parti et là cela devient drôle, avec un record de votes contre l’idée de fusionner le PS avec la République en Marche, le rapprochement avec Génération, le mouvement de Benoit Hamon n’a pas plus de succès.

En revanche, pour la légalisation du cannabis, on constate une majorité absolue « pour » : il faut dire qu’il n’y a qu’un votant, probablement celui qui a proposé l’idée. La consultation court jusqu’en septembre et d’après un responsable socialiste, les militants vont faire leurs devoirs de vacances !

Anne-Laure Dagnet  26/06/2018
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21 juin 2018 ~ 0 Commentaire

macronie = groland? (odm)

La Macronie, un Groland ?

L’autre soir, essayant de cerner l’origine du malaise que j’éprouve chaque fois qu’un repré-sentant d’En Marche! ouvre la bouche pour pérorer sur le Nouveau Monde dans lequel Jupiter veut nous propulser, j’ai eu cette illumination : et si la Macronie était une sorte de Groland version CSP+ ? Un Groland dont les figurants auraient été recrutés exclusivement sur LinkedIn  vous savez, ce réseau social professionnel devenu le réceptacle des éjaculations intellec-tuelles et autres sophismes basés-sur-des-anecdotes-personnelles de cadres dynamiques en mal d’auditoire.

La Macronie, une satire dystopique du libéralisme

Imaginer la Macronie comme un pays imaginaire, qui s’inspire de l’actualité française pour nourrir la sienne, m’offre un tout petit peu de réconfort. Surtout, cette idée m’aide à prendre du recul. Et ouvre des perspectives nouvelles pour l’analyse politique. Si la Macronie est une sati-re de la société française, il est logique que les figures de proue de cette nation fictive soient des personnages truculents. Ils caricaturent l’époque et ses névroses à gros traits ; voilà pour-quoi ils sont si irritants. Dans ce monde parallèle, légèrement dystopique, les raisonnements malades de la pensée libérale sont poussés jusqu’à l’absurde, sans doute pour être mieux dénoncés.

À la lumière de cette hypothèse, on comprend mieux le petit gloussement satisfait que Gérard Collomb n’a pas su réprimer alors qu’il décrivait, lors d’une audition parlementaire, les migrants s’adonnant à un « benchmarking » des législations préalablement au choix d’un pays d’asile.

Comme au Groland, qui recrute ses comédiens jusque dans les maisons de retraite, faire appel à des acteurs amateurs présente quelques inconvénients. Le jeu manque parfois de naturel, mais l’écriture des répliques sauve souvent la scène. En l’occurrence, l’irruption incongrue d’un mot du marketing dans la bouche d’un ministre de l’intérieur, pour évoquer des personnes qui fuient leur pays par désespoir, au péril de leur vie, est une trouvaille formidable !

En théorie comique, on appelle cela l’effet de contraste.

Le déclenchement du rire est quasi mécanique : le spectateur convoque immédiatement l’ima-ge mentale désopilante d’un migrant grimé en consultant pédant, commentant une matrice SWOT qui expose les forces et faiblesses de chaque légalisation, avant de passer à la slide suivante, qui figure sous la forme d’une liste à puces les destinations à targeter en top priorité. Irrésistible.

Ainsi replacé dans son contexte, le sketch de Gérard Collomb devient une forme subtile, sophistiquée, de dénonciation par l’absurde du sort que l’on réserve aux migrants, et des craintes infondées qu’ils inspirent à certains. On ne peut qu’applaudir le tour de force rhéto-rique, l’audace des auteurs qui ont confectionné dans l’ombre ces éléments de langage puis-sants, que les journalistes allaient immanquablement reprendre, indignés, avant d’en saisir, ébahis, la portée cathartique. Il faut être bien mesquin pour reprocher à Gérard Collomb de se régaler du bon mot qu’il lâche face à la caméra, réjoui par avance de la déflagration qu’il s’apprête à causer chez les bien-pensants qu’il roule astucieusement dans la farine.

Macron et la troublante obsession du « réel »

Le problème, à vrai dire, est que ce Groland des cadres sup’, que le Président a lui-même fièrement baptisé « Startup Nation » ne s’assume pas vraiment comme une parodie. Au con-traire, Macron voudrait nous convaincre que le monde parallèle qu’il préside constitue le mon-de réel, le premier degré. Et l’on sent bien, dans l’emploi fétichiste du mot « réel », que Macron et ses lieutenants ont encore besoin de se convaincre eux-mêmes.

Ainsi Macron, candidat de la « gauche du réel », essaie de disséminer des « capteurs du réel autour de lui » (à la manière dont on envoie une sonde sur Mars ?), selon Philippe Besson, l’écrivain qui a dépeint le Président comme un « personnage de roman ». Une fois élu, Jupiter implora d’ailleurs ses ministres de ne pas « s’affranchir du réel ». Un avertissement reçu 5 sur 5 par l’énigmatique Christophe Castaner, dont les aphorismes cryptiques suggèrent qu’il pourrait bien être la réincarnation de Jean-Claude Van Damme en politique.

Le porte-parole LREM déclarait ainsi récemment vouloir s’adresser à la « France du réel », quelques semaines après avoir revendiqué pour le mouvement En Marche! le rôle de « vigie du réel » (une équipe de sémiologues planche encore actuellement sur la formule dans un laboratoire du CNRS pour tenter d’en extraire le sens).

Le réel, qui semble être partout à portée de main, est cependant un gibier qui ne se laisse pas facilement attraper.

En témoigne la nécessité de mettre au point un protocole pour le chevaucher : « Notre méthode : partir du réel et construire notre projet à partir du retour des Français », expliquait encore l’inépuisable Castaner. Brigitte Macron n’est pas en reste, qui décrit à RTL sa « petite routine pour ne pas se couper un réel », laquelle consiste à marcher une heure chaque jour dans Paris, accompagnée de ses deux conseillers, pour je cite : « rencontrer des passants qui viennent lui parler de leurs problèmes ». Sans doute a-t-elle trop arpenté la place Vendôme, persifleront les mauvaises langues, sans quoi elle aurait pu se faire l’oreille d’autres revendications que celles, sans doute poignantes, des assujettis à l’ISF.

L’obsession de la Macronie à vouloir entretenir un lien avec le réel sonne comme l’aveu qu’elle peine à en représenter toutes les facettes.

La Macronie, sous le vernis de la méritocratie et des valeurs humanistes de la gauche « du réel » dont elle se revendique, se révèle mois après mois comme l’expression de la volonté décomplexée de la France des classes privilégiées de faire sécession, achevant un mouve-ment entamé il y a plus de 30 ans (lire à ce sujet l’étude de la Fondation Jean Jaurès).

Et la France « en marche » de balancer à la face décrépie de France qui claudique et s’essouffle, que « quand on veut on peut ! »

se dédouanant ainsi à bon compte de la solidarité nécessaire avec les plus fragiles, réfutant la responsabilité collective dans les mécanismes de la reproduction sociale, opposant systé-matiquement une poignée d’anomalies statistiques — des autodidactes qui ont réussi malgré une origine modeste — à ceux qui ont l’outrecuidance de contredire leur catéchisme libéral. Assez naturellement, c’est d’ailleurs sur son rapport au réel que Macron est attaqué par l’opposition, de la gauche (de l’iréel, du fantastique ?), qui se réjouit de voir « la pensée magique du Président se heurter au réel », à la droite extrême qui l’accuse de perpétrer un « coup d’état permanent sur le réel » (d’où les notifications putsch que l’équipe de presse de l’Élysée fait pleuvoir sur nos téléphones, noyant les médias sous les annonces ?).

En France, le réel est un truc que certains Français ont un tout petit de mal à supporter, à en croire la consommation record de cannabis. Mais en politique, c’est tout autre chose. En politi-que, le « réel » est une abstraction absolue, dont chacun revendique être un fin connaisseur. Avant se de ridiculiser en butant sur une question piège telle que le prix du ticket de métro ou de la baguette de pain.

Peut-être le réel est-il l’équivalent de l’échelle qu’on s’apprête à retirer, dans l’histoire du peintre à qui l’on demande, bidonné, de s’accrocher au pinceau ? Ainsi Macron doit-il convaincre que son action est pragmatique, c’est-à-dire qu’elle s’appuie sur le réel, sans quoi il apparaît bien bête, suspendu dans le vide à l’idéologie libérale qui lui sert de pinceau. Un pinceau avec lequel il ambitionne de repeindre la France aux couleurs criardes de la startup nation, laquelle faisait justement l’objet d’un reportage en immersion dans JT du Groland en mars dernier.

Ne regrettons pas trop la disparition des Guignols, ils auraient eu bien du mal à caricaturer la Macronie. Le Nouveau Monde, ce n’est pas seulement la fusion de la gauche et de la droite, c’est aussi l’accouplement de la réalité avec la parodie. Méfiez-vous, satire dans tous les sens.

20 juin 2018

https://www.observatoiredesmedias.com/

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