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20 janvier 2020 ~ 0 Commentaire

irlande oxfam (the-irish-times le-huff’ lt reporterre)

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L’Irlande est le cinquième pays pour le nombre de milliardaires par habitant selon Oxfam

L’État compte 17 personnes ultra-riches, selon un rapport publié avant le forum de Davos.
La liste comprend la famille du magnat du bœuf Larry Goodman, l’homme d’affaires des télécommunications Denis O’Brien et les familles Dunne et Heffernan de Dunnes Stores.

L’Irlande compte le cinquième plus grand nombre de milliardaires par habitant au monde, a déclaré Oxfam dans un rapport avant la conférence du Forum économique mondial dans la station de ski suisse de Davos cette semaine.

Il y a maintenant 17 milliardaires irlandais, dont la grande majorité sont des hommes, classant l’Irlande derrière Hong Kong, Chypre, la Suisse et Singapour en termes d’individus ultra-riches par rapport à la population en général, selon l’ONG.

Les chiffres irlandais reflètent une «tendance mondiale en matière d’inégalité des richesses», les 2 153 milliardaires du monde possédant plus de richesse que les 4,6 milliards qui représentent 60% de la population mondiale.

Oxfam appelle les gouvernements à créer des systèmes fiscaux plus équitables et à éliminer les évasions fiscales pour augmenter les revenus nécessaires pour investir dans les systèmes nationaux de soins et les services publics, sans dépendre du travail non rémunéré et sous-payé des femmes.

Le rapport intervient alors que de nombreux milliardaires du monde se joindront aux dirigeants politiques et aux entreprises ainsi qu’aux célébrités lors du 50e forum de Davos du 21 au 24 janvier.

La liste des milliardaires irlandais comprend: Hilary Weston, de Dublin, qui, avec son mari Galen Weston, dirige un empire international de la mode et de l’alimentation; Patrick et John Collison du géant des paiements Stripe; et John Dorrance III, le petit-fils né aux États-Unis du créateur de la formule de la soupe en boite Campbell. Il a emménagé en Irlande au milieu des années 90.

Qui sont les autres milliardaires irlandais?

La liste, qui s’appuie sur des estimations milliardaires de Forbes et du Sunday Times, comprend également la famille du magnat du bœuf Larry Goodman, l’homme d’affaires des télécommunications Denis O’Brien et les familles Dunne et Heffernan de Dunnes Stores.

Le rapport Oxfam décrit comment la moitié de la population mondiale continue de vivre avec moins de 5 € par jour. Les femmes en particulier « car l’économie mondiale ne récompense pas adéquatement ceux qui effectuent des soins».

Les femmes effectuent plus des trois quarts de tous les soins non rémunérés dans le monde, a déclaré Oxfam. L’organisation a déclaré que cela représente au moins 10,8 billions de dollars (9,7 billions d’euros) par an.

En Irlande, les femmes effectuent 38 millions d’heures de travail de soins non rémunérées chaque semaine, contribuant au moins 24 milliards d’euros à l’économie chaque année, a déclaré Oxfam. C’est l’équivalent d’environ un huitième de l’ensemble de l’économie nationale annuelle.

« Les économies sexistes alimentent la crise des inégalités – permettant à une élite riche d’accumuler de vastes fortunes au détriment des gens ordinaires et en particulier des femmes et des jeunes filles », a déclaré le directeur général d’Oxfam Ireland John Clarken. «Notre système économique à l’envers aggrave les inégalités en sous-évaluant chroniquement le travail de soins – généralement effectué par les femmes et les jeunes filles.»

Il a ajouté: «Le travail de soins non rémunéré est le« moteur caché »qui fait bouger les roues de nos économies, de nos entreprises et de nos sociétés.».

Joe Brennan 20 janvier 2020

https://www.irishtimes.com/

Lire aussi:

En France, 7 milliardaires possèdent plus que les 30% les plus pauvres (Huffington Post)

2 153 milliardaires sont plus riches que 60 % de la population mondiale selon Oxfam (LT)

Rapport Oxfam : Les milliardaires français plus ultra-riches que jamais (Reporterre)

Commentaire:

La revendication d’impôts équitables et de lutte contre l’évasion fiscale vient un peu tard. Ce sont les états (et les gouvernements « de gauche ») qui au nom du « libéralisme » (« moins d’état ») ont organisé leur propre « faillite » en donnant leur « bijoux de famille » au privé! Ils baissent les postes d’inspecteurs des impôts encourageant l’évasion fiscale: l’équivalent de la dette! Ils ont outrageusement baissé les impôts des riches (de 90% à 13%) mais augmenté les taxes sur la consommation populaire. Et bien évidemment « les caisses sont vides ».

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19 janvier 2020 ~ 0 Commentaire

monarchie (marxist)

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Royaume Uni: «Megxit» et la crise de la monarchie

Ces derniers mois, la monarchie a été en crise plusieurs fois, symptôme de la crise du capitalisme.  Maintenant c’est la crise du «Megxit». Renversons cette relique féodale!

L’année 2019 a été dure pour la famille royale. Tout a commencé par une bosse lorsque Phillip, 97 ans, s’est plafonné une autre voiture, avec une mère et son bébé de 9 mois à l’intérieur. Heureusement, il s’est avéré que le code de la route ne s’appliquait pas à lui.

En automne, Boris est allé encore plus loin. En prorogeant le Parlement, il nous a appris que littéralement aucune des lois ne s’applique à Son Altesse Royale! Les tribunaux ont dû se tortiller et se retortiller pour annuler la prorogation de Boris sans décider accidentellement que la reine avait enfreint la loi. Vous voyez, c’est tout à fait impossible.

Sa Majesté était très mécontente des actions de Boris, qui ont révélé les pouvoirs illimités dont elle dispose officiellement en vertu de la constitution britannique. Mais la cerise sur le gâteau de cette annus horribilis royale était sans aucun doute l’acte de génie en relations publiques du prince Andrew en novembre, qui a mis son innocence hors de doute dans l’affaire du réseau international d’exploitation sexuelle de Jeffrey Epstein.

On ne peut qu’imaginer l’atmosphère à la table du déjeuner royal le lendemain de Noël. Alors que Leurs Altesses Royales s’asseyaient devant des sandwichs froids à la dinde; priaient-ils pour que 2020 soit l’année où le patrimoine de la Maison Royale augmente? Si tel est le cas, à quel point ils doivent être déçus. Malgré le discours de Noël de la Reine sur la réconciliation et la guérison des vieilles blessures, l’année a débuté avec discorde et division. Oubliez le Brexit, c’est le «Megxit» dont nous devons nous inquiéter.

« Megxit »

Tous les signes sont là. Harry et Meghan ont d’abord quitté la maison familiale pour s’installer dans leur propre appart, rénové pour 2,4 millions d’euros d’argent des contribuables. Puis le couple royal a déclaré unilatéralement son indépendance sur instagram.  Cela n’a sûrement pas surpris les observateurs royaux aux yeux d’aigle, quand les deux ont finalement annoncé qu’ils se retiraient en tant que membres de la famille royale et faisaient une pause pour «indépendance financière».

Le jeune couple a notre plus profonde sympathie pour cette aventure. Janvier est une période difficile pour la plupart des gens. Une fois le loyer, la taxe municipale et les factures sortis, il ne reste généralement pas grand-chose, sinon rien du tout, pour la plupart des parents.

Bien qu’il ait une femme et un jeune enfant, Harry était jusqu’à récemment, à l’âge de 35 ans, obligé de vivre chez son père. Il n’a pas de source de revenu indépendant et est obligé de compter sur la succession de Charles pour 1 milliard de livres sterling, le duché de Cornwall et  les maigres revenus de sa grand-mère.

A quoi ressemblera «l’indépendance financière»? Cela signifiera-t-il faire appel au crédit? Meghan sera-t-elle obligée de chercher un travail d’actrice?  «L’indépendance financière» signifie renoncer à 5% de leurs revenus qui proviennent de la subvention de la souveraine. 95% proviennent de la succession du Prince Charles. Et en renonçant à ces 5%, ils reculeront devant des tâches vitales telles que couper des rubans.

Ces nouvelles équivalent à une grêle de bombes nucléaires pour les éditeurs de tabloïds. Le lendemain matin, le Daily Mail nous a donné 17 pages «d’analyses». Pendant ce temps, le Daily Star a déclaré: «Dégage Harry!». L’année dernière, tout était au top lorsque la duchesse a dépensé 64 000 £ pour une robe et maintenant les tabloïds sont soudainement indignés par la débauche du couple, le Daily Star exigeant de rendre les 2,4 millions de £ dépensés pour leur maison!

Alors que Harry et Meghan entament leur voyage pour monétiser la marque royale, que leur réserve l’avenir? Des fast food «Royal Sussex» peut-être? Des produits dérivés comme des shampooings ou des lunettes de soleil? Selon Influencer Marketing Hub, ils pourraient gagner 34 000 $ pour un seul article sponsorisé. Certains estiment que leur marque pourrait rapporter jusqu’à 500 millions de livres sterling la première année.

Pilier de l’établissement

Un riche parasite veut rompre les liens familiaux pour devenir encore plus riche. De quoi parle-t-on? Pour la classe dirigeante, ce n’est pas une tempête dans une tasse de thé. Il s’agit de bien plus que du potentiel de gain futur d’un couple de gosses de riches devenus influenceurs Instagram.

Cela remet en question l’essence même d’un élément clé de leur propre règle. The Economist, un journal connu pour accueillir avec enthousiasme les bébés royaux et pour donner des conseils judicieux aux millionnaires britanniques, a averti que la ponction d’argent des Sussex pourrait être catastrophique pour un bastion du capitalisme britannique. Dans un article intitulé « Harry, Meghan et Marx », ils ont expliqué:

«Marx a prédit que le capitalisme détruirait tous les vestiges de la féodalité, qu’il briserait «les liens féodaux hétéroclites qui liaient l’homme à ses « supérieurs naturels», selon le Manifeste communiste». Ce n’est pas pour rien que la classe dirigeante a préservé et renforcé ce «vestige de la féodalité» en particulier:

« Dans « La Constitution anglaise »: loin de saper le capitalisme, la monarchie, sous sa forme britannique, l’a renforcé, agissant comme un ciment dans une société divisée en classes antagonistes et détournant les masses des vraies sources de pouvoir. Il a injecté de l’apparat, de la romance, du mystère et du drame dans la vie des Britanniques, atténuant le triste destin de n’être un rouage du capitalisme.  »

Ces mots expriment un haut degré de conscience de classe de la part des représentants du capital. La monarchie britannique a toujours servi de vitrine pour le règne des patrons. La pompe et la cérémonie de l’institution, son apparence et sa solennité sont censés inspirer la crainte et la révérence.

Les fonctions réelles de l’État, en tant qu’outil répressif de la domination de classe, reçoivent une sorte de «dignité». Nous sommes censés croire que tout cela est une partie ancienne de notre patrimoine national. C’est, bien sûr, un non-sens, et les patrons le savent. L’apparat «antique» date presque entièrement du règne de Victoria, dont le début a coïncidé avec la montée des chartistes (premiers prolétaires blog) et dont la fin a coïncidé avec l’aube de l’ère du capitalisme monopoliste.

Le secret et l’isolement de la famille royale sont un ingrédient clé de tout le spectacle. En restant à l’écart, l’institution est censée garder un peu de mystère. Comme l’a dit Walter Bagehot en 1867, «Son mystère est sa vie. Nous ne devons pas laisser entrer la lumière du jour sur la magie. » Et voici le problème du déménagement des Sussex. Il a apporté et continuera d’apporter beaucoup de lumière à cette institution la plus trouble.

On nous a dit jusqu’à présent que si la famille royale jouit d’une richesse énorme, elle a le devoir de servir la nation. Avec le dernier tour d’Harry, il s’avère que vous pouvez tout simplement prendre le fric et courir. Le «service et le devoir» ne sont que des foutaises dont vous pouvez vous passer. Et rien n’est moins «mystèrieux» que la course au pognon.

Jusqu’où les Sussex iront-ils pour ratisser large? Un bouquin peut-être? Vont-ils répandre des saletés sur leurs proches? Que découvrirons-nous de cette institution vénérée? Une chose est sûre: elle perdra sa capacité d’inspirer autre chose que du mépris. Cela fait perdre le sommeil à certains stratèges de la classe dirigeante. Pour reprendre les mots de l’Economist:

«[Le] duc et la duchesse de Sussex sont sur le point de donner raison à Marx. Ils représentent le danger le plus profond pour la monarchie depuis que Bagehot a brandi sa plume [...]  »

Crise de la monarchie

La crise de la famille royale est vraiment remarquable. Elle a réussi à survivre à toutes les crises des trois derniers siècles et pourtant elle sombre dans la crise la plus profonde qu’elle ait connue depuis le 17è siècle.

Un point d’interrogation grandit sur leur règne. Et cela juste au moment où la classe dirigeante en a le plus besoin. Ce n’est pas un hasard. La crise du capitalisme provoque un tumulte sans précédent et entraîne des batailles de classe de plus en plus dures. Des événements révolutionnaires seront à l’ordre du jour en Grande-Bretagne. C’est à cette époque que la monarchie doit sortir de l’ombre et que son pouvoirs apparaît pour ce qu’il est: une police d’assurance pour la classe dirigeante.

Mais si la monarchie avant pouvait éviter les crises c’est une tâche impossible avec ces parasites totalement détachés. La Reine ne rajeunit pas vraiment. Et une fois que la science n’aura plus les moyens de prolonger son règne, la délicate question de la transition vers un nouveau monarque se posera.

En tant que lumière permanente pour nos vies, elle a été plus ou moins acceptée comme «faisant partie du mobilier». Le roi Charles c’est une toute autre question. Il aurait dû être le dernier monarque britannique il y a 400 ans. Notre résolution du Nouvel An: que le roi Charles soit le dernier monarque britannique et que cette décennie marque l’aube d’une République socialiste en Grande-Bretagne.

Ben Curry 16 janvier 2020

https://www.marxist.com/

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18 janvier 2020 ~ 0 Commentaire

macron (révolution permanente)

varennes

Macron exfiltré d’un théâtre parisien sous pression des manifestants

L’information est confirmée par plusieurs journalistes présents sur place : Macron aurait été exfiltré d’un théâtre parisien pour fuir les manifestants venus l’interpeller sur réforme des retraites. 

La scène, confirmée par plusieurs journalistes présents sur place, est inédite : un président exfiltré sous les huées alors qu’il pensait pouvoir assister sans être inquiété à une représen-tation dans le théâtre parisien des Bouffes du Nord.

Inédite mais à l’image d’un pouvoir autoritaire et détesté par une large partie de la population. À l’image de la violence de ses contre-réformes et du modèle néolibéral qu’il cherche à imposer et de l’arrogance macronienne vis-à-vis de ceux qui veulent contester. Un pouvoir le pied à terre, bien loin de l’illusion jupitérienne du début de mandat.

La majorité présidentielle s’est dépêchée de réagir à l’annonce sur les réseaux sociaux et les plateaux télé. Aurore Bergé – qui continue de nier l’exfiltration malgré la confirmation de plusieurs journalistes – s’est fendue d’un tweet dénonçant la « force » et la « violence » de cette action devant le théâtre et invoquant la « démocratie ».

Cette ligne de défense du président est particulièrement hypocrite dans le contexte actuel, venant de la part d’un gouvernement toujours plus impopulaire, atteignant avec peine les 20% de soutiens, qui cherche à imposer son projet de réforme de retraites face à un mouvement de contestation qui est considérée « justifié » par 66% de la population.

Sa réforme est d’ailleurs devenue tellement impopulaire que le gouvernement cherche à passer en force à l’Assemblée Nationale où il dispose pourtant d’une majorité, choisissant la voie d’une procédure d’accélérée, des ordonnances et même possiblement d’un 49-3.

D’autre part, aucune « violence » n’apparait sur les différentes images filmées sur place. Au contraire, c’est une ambiance bon enfant qui a accueilli le président de la République avant la charge des forces de l’ordre pour déloger l’entrée et exfiltrer le président.

Une action pacifique bien loin de la violence devenue habituelle des forces de répression contre le mouvement social qui s’est largement accentuée depuis l’arrivée au pouvoir de Macron, à l’image des dizaines de mutilés du mouvement des Gilets Jaunes et des nombreuses images de violences policières depuis le 5 décembre.

Avec l’exfiltration de Macron, c’est bien le symbole d’un pouvoir toujours plus autoritaire et détesté qui s’est exprimé.

Georges Camac samedi 18 janvier

https://www.revolutionpermanente.fr/

Commentaire:

« Révolution Permanente » est un courant du NPA

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12 janvier 2020 ~ 0 Commentaire

le canard enchaîné (retronews)

canard

1915 : naissance du « Canard enchaîné »

En pleine Première Guerre mondiale, tandis que la propagande pro-militaire bat son plein, paraît le premier numéro du futur plus grand journal satirique français, le célèbre Canard enchaîné.

L’histoire du Canard enchaîné commence en septembre 1915, tandis que la France traverse la tourmente de la Première Guerre mondiale.

Ayant à cœur de remonter le moral des Français, et de tourner en dérision les événements tragiques liés à la guerre ressassés dans la presse de l’époque, le journaliste Maurice Maréchal, son épouse Jeanne et le dessinateur Henri-Paul Gassier décident de créer un journal satirique indépendant et totalement autonome afin de contrer la censure et la propagande.

En effet, en ce contexte tendu de la Grande Guerre, les correspondances, la publicité, les productions artistiques ainsi que la presse française sont soumises à la censure du gouvernement.

Pour éviter les remontrances des censeurs, les créateurs du journal se présentent dès le départ comme un journal humoristique dont la particularité est de n’annoncer que des nouvelles fausses. Ils pensent ainsi pouvoir s’exprimer en toute liberté.

Le titre du journal fait allusion au « canard » qui désigne en argot une nouvelle parfois vraie, parfois fausse et bien souvent exagérée ; ici, ledit canard est « enchaîné », en référence à la censure qui surveille et traque la presse d’alors. Le 10 septembre 1915, le premier numéro du Canard enchaîné paraît dans les kiosques de Paris.

Aussitôt, le journal socialiste L’Humanité relaie auprès de ses lecteurs la création de ce nouveau journal satirique en citant un court passage de son article-préambule :

« Le Canard enchaîné prend l’engagement d’honneur de ne céder, en aucun cas, à la déplorable manie du jour : c’est assez dire qu’il s’engage à ne publier, sous aucun prétexte, un article stratégique, diplomatique ou économique, quel qu’il soit. Son petit format lui interdit, d’ailleurs, formellement, ce genre de plaisanterie. Enfin, le Canard Enchaîné prendra la liberté grande de n’insérer, après minutieuse vérification, que des nouvelles rigoureusement inexactes.

Chacun sait, en effet, que la presse française, sans exception, ne communique à ses lecteurs, depuis le début de la guerre, que des nouvelles implacablement vraies ! Eh bien ! le public en a assez ! Le public veut des nouvelles fausses… pour changer. Il en aura.

Pour obtenir ce résultat, la direction du Canard enchaîné n’a pas hésité à passer un contrat d’un an avec la très célèbre agence Wolff qui lui transmettra, chaque semaine, de Berlin, par fil spécial barbelé, toutes les fausses nouvelles du monde entier… Qu’on se le dise ! »

Mais, malgré le soutien de nombreux confrères de la presse parisienne, ce premier lancement est un échec.

En décembre 1915, après la parution des cinq premiers numéros, Le Canard enchaîné cesse brutalement de paraître. Ce n’est que quelques mois plus tard, le 5 juillet 1916, que le journal revient à la vie, avec une équipe plus étoffée et la présence de Victor Snell à la direction de la rédaction.

Dès le lendemain, L’Humanité se réjouit de cette renaissance : « Le Canard enchaîné a fait, hier, sa réapparition. Notre humoriste confrère a apporté dans ce nouveau premier numéro quelques heureuses modifications. On y trouve, à côté de spirituelles chroniques et dessins de Victor Snell, H.-P. Gassier, Depaquit, Laforge, des échos d’une amusante rosserie. »

Malgré les précautions des journalistes du Canard, leurs articles sont immédiatement la cible des censeurs, qui tentent de les empêcher de publier  certains de leurs contenus jugés impertinents. Les dessinateurs du journal ne manquent pas de railler instantanément ces moralistes d’État, à travers la représentation d’une main armée d’une paire de ciseaux, caricature de la censure et de ses coupures.

Contre vents et marées, Le Canard enchaîné saura conserver son indépendance d’esprit, son ton populaire, railleur et restera fidèle à sa vocation de faire rire, même dans les temps les plus tristes. De nombreux collaborateurs, rédacteurs et dessinateurs de talent viendront s’associer aux publications du journal, dont la célébrité n’aura de cesse d’augmenter au fil des ans.

À compter de 1960, tout en gardant son ton humoristique et corrosif, Le Canard enchaîné deviendra un journal d’investigation, à l’affût des derniers  – et cette fois-ci, véritables – scandales politiques et financiers.

De tous les journaux satiriques apparus au tournant du 20è siècle, Le Canard enchaîné est le seul à avoir survécu. Il continue aujourd’hui, plus d’un siècle après sa création, à attirer un large et fidèle lectorat dans la France entière.

Priscille Lamure  10/01/2020

https://www.retronews.fr/

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16 novembre 2019 ~ 0 Commentaire

clown atomique (eaux et rivières)

Le clown atomique

Photo du « Monde Libertaire »

Eau et Rivières rend hommage à Jean Kergrist

« Rengainez vos peurs et vos pleurs, cet envol se voudra joyeux… »

Ces mots sont signés de Jean Kergrist lui même. Se sachant malade, « grignoté de partout par un crabe très malin », le clown agitateur de Kergrist-Moëlou avait adressé un message à ces amis. Pas de pleurs donc mais un vibrant hommage rendu par Eau et Rivières de Bretagne à celui qui fut  entre autres choses et pendant deux mandats administrateur de l’association dans les années 90.

« Le rire est dévastateur. Jean Kergrist a fait évoluer les consciences » 

Ecrivain, comédien, grand protecteur de l’environnement, Jean – le clown atomique – avait l’humour pour arme. Et il en a joué pendant 50 ans.

« Le rire est dévastateur. Jean Kergrist a fait évoluer les consciences », explique Jean-Claude Pierre. Le co-fondateur d’Eau et Rivières de Bretagne avait récemment rendu hommage au clown agitateur lors des célébrations des cinquante ans de l’association, auxquelles Jean Kergrist regrettait de ne pouvoir assister.

« C’était un pédagogue, original certes, mais pédagogue, comme en témoignent ses premières initiatives. Avec son TNP, théâtre national portatif, il allait partout tourner en dérision la centrale baladeuse, d’Erdeven à Plogoff. » C’est d’ailleurs en 1975 à Erdeven qu’Alain Bonnec, président d’Eau & Rivières, avait fait pour la première fois sa rencontre.

« Il ridiculisait ceux qui adulaient, les yeux fermés, le nucléaire comme il tournait en dérision le modèle productiviste agricole »

« Il ridiculisait ceux qui adulaient, les yeux fermés, le nucléaire comme il tournait en dérision le modèle productiviste agricole, poursuit Jean-Claude Pierre. Cela nous faisait beaucoup de bien. » Pas étonnant donc de le retrouver dans toutes les manifestations pour une eau pure ou contre les algues vertes.

Comédien, humoriste, Jean Kergrist écrivait également beaucoup. Tous les trimestres, il nous livrait son « écho des marais », des brèves humoristiques, dans la revue d’Eau et Rivières de Bretagne. Deux ouvrages signés Jean Kergrist paraîtront prochainement : Le Guide secret des Monts d’Arrée et Tango avec l’Ankou, « une chronique posthume plutôt gaie qui ne sera publiée qu’après ma mort. ».

Jean a quitté la scène de la vie. Nous voudrions pleurer mais il veut que son envol soit joyeux ; alors nous rirons! La mort n’est qu’une farce après tout… Il restera l’essentiel ; la joie d’un homme rempli de douce folie, celle qui nourrit la vie tout autant que le vol des libellules dans un ciel d’été.

Tchao l’artiste!

15 novembre 2019

https://www.eau-et-rivieres.org/hommage-jean-kergrist

Un hommage sera rendu à Jean Kergrist, lors d’une cérémonie civile, mardi 19 novembre, à 14h30, à la salle polyvalente de Kergrist-Moëlou.

 

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26 septembre 2019 ~ 0 Commentaire

jack chirac (le-huffington’s-post npa rp)

Nous ne commenterons pas la mort de Jacques Chirac (NPA)

Jacques Chirac est mort. Nous comprenons bien évidemment la douleur, sincère, de ses proches et de sa famille en deuil.

Mais la profusion des déclarations, communiqués et reportages apologétiques, qui peignent l’ancien Président de la république en champion de la lutte contre la pauvreté, de l’amitié entre les peuples et de la défense des « valeurs de la république », a quant à elle de quoi donner la nausée.

« Ce n’est pas le moment de faire de la politique, il faut respecter le temps du deuil », disent-ils toutefois, comme si cette déferlante pro-Chirac n’était pas elle-même très politique. Nous avons cependant compris le message et, en vertu de cette étrange trêve, nous mettrons de côté notre appréciation de la vie et de l’œuvre de Jacques Chirac.

Nous n’évoquerons donc pas les affaires (emplois fictifs, marchés publics, HLM, faux électeurs, frais de bouche, voyages, etc.), symptomatiques d’une « certaine idée de la politique ».

Nous ne reviendrons pas non plus sur la reprise des essais nucléaires en 1995, aberration écologique, fuite en avant militariste et symbole d’une attitude néocoloniale à l’égard de la Polynésie.

À ce dernier propos, nous ne parlerons pas du massacre de la grotte d’Ouvéa, en mai 1988, au cours duquel 19 indépendantistes kanaks furent tués lors d’un sanglant assaut ordonné par Jacques Chirac, alors Premier ministre.

Ce n’est pas non plus le moment de se souvenir des déclarations de Chirac, le 19 juin 1991, sur « le bruit et l’odeur » des étrangers, illustration précoce de la reprise par la droite dite « répu-blicaine » des thématiques les plus nauséabondes du Front National.

Nous ne mentionnerons pas davantage la participation active de Jacques Chirac à l’entretien des réseaux de la Françafrique, illustrée notamment par ses belles amitiés avec les dictateurs Omar Bongo, Blaise Compaoré ou Denis Sassou Nguesso.

Nous ne reviendrons pas plus sur ses politiques favorables aux ultra-riches (privatisations de 65 groupes industriels et financiers et suppression de l’ISF en 1986…) et destructrices pour les salariéEs (suppression de l’autorisation administrative de licenciement en 1986, plan Juppé de 1995, réforme des retraites en 2003…).

Nous ne parlerons pas, enfin, de ses ministres de l’Intérieur, Charles Pasqua, Jean-Louis Debré, Nicolas Sarkozy, de leurs politiques répressives et racistes, du sort réservé aux sans-papiers de Saint-Bernard en 1996 ou de l’assassinat de Malik Oussekine en 1986.

Bref, Jacques Chirac est mort et nous ferons preuve, comme tous ceux qui s’expriment en boucle sur les chaînes d’information et les réseaux sociaux depuis ce midi, de retenue.

Jeudi 26 septembre 2019

https://npa2009.org/

Quand Chirac inspirait les chanteurs (en colère)

La musique n’a pas toujours été douce avec Chirac. Que ce soit avec ses « petites phrases » ou sa politique, l’ancien président a permis à la créativité de certains artistes de s’exprimer pleinement… à ses dépends.

Le “bruit et l’odeur”, cette phrase prononcée en 1991 qui collera toute sa carrière à Jacques Chirac, aurait-elle eu la même postérité sans la chanson scandalisée du groupe Zebda? L’ancien président de la République, qui s’est éteint jeudi 26 septembre à l’âge de 86 ans, laissera son empreinte dans le monde de la chanson, comme vous pouvez le découvrir dans le medley ci-dessus.

https://www.huffingtonpost.fr/

Lire aussi:

Chirac. Voleur et grand serviteur de la bourgeoisie (RP)

Commentaire:

La fête de la LCR à Carhaix s’appelait « Fête du Bruit et de l’Odeur ».

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26 août 2019 ~ 0 Commentaire

g7 (france info)

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G7 : le « virage écologiste » d’Emmanuel Macron

Une « opération de politique intérieure »

« Emmanuel Macron a perçu manifestement que la préoccupation écologiste était devenue très forte », a déclaré lundi 26 août sur franceinfo Arnaud Mercier, professeur en communication politique à l’Université Paris 2 – Panthéon-Assas.

Selon lui, le chef de l’État « est quelqu’un de très opportuniste ». « Il en fait aussi une opération de politique intérieure, il essaie de montrer qu’il n’est pas déconnecté », a-t-il ajouté. Durant le G7 à Biarritz, Emmanuel Macron a notamment critiqué Jair Bolsonaro concernant les incendies en Amazonie et remis en cause l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur.

Emmanuel Macron sera lundi soir sur le plateau de France 2 et il s’est déjà adressé aux Français samedi à l’ouverture de ce G7. Essaie-t-il de montrer qu’il n’oublie pas les Français ?

Je crois qu’on a un très bel exemple de la mise en place d’une nouvelle stratégie de communi-cation au niveau présidentiel avec d’ailleurs une cellule de l’Élysée qui s’est créée spécialement pour ça.

Il est en train d’essayer de répondre à une des critiques très forte depuis longtemps, et pas seulement par les « Gilets jaunes », qu’il est un peu hautain, méprisant, qu’en plus il joue la carte internationale, qu’il est déconnecté de la réalité des Français.

Il a martelé pendant les dix minutes de samedi, et il va le refaire lundi soir, que les deux s’articulent, que s’il fait tout ça au niveau international c’est pour le bien-être des Français.

Quand le chef de l’État se pose en défenseur de la forêt amazonienne, est-ce un message censé répondre aussi à l’excellent score des écologistes aux élections européennes ?

Oui, très clairement on a bien vu que là aussi il y avait un virage écologiste très fort. Emmanuel Macron est quelqu’un de très opportuniste au sens où il sait apprécier dans quel sens va le vent et s’y adapter.

Il a perçu manifestement que la préoccupation écologiste était devenue très forte, il a verdi son discours et du coup il met l’accent sur la forêt amazonienne.

Arnaud Mercier, professeur en communication politique à l’Université Paris 2 – Panthéon-Assas, a décrypté sur franceinfo les annonces d’Emmanuel Macron durant le G7.

26/08/2019

https://www.francetvinfo.fr/

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25 mai 2019 ~ 0 Commentaire

bye bye theresa may!

bell irl

Elle ne sera pas regrettée en Irlande: « Pas d’accord, frontière matérialisée » avec un symbole Loyaliste ( milice protestante) et la « Main Rouge » autre symbole loyaliste. La tenue est celle de la RUC (Royall Ulster Constabulary) de sinistre mémoire.

bell 2

« Mon bilan »: 200 000 enfants dans la pauvreté absolue et 30% des enfants d’ouvriers dans le besoin!

Source Guardian.uk

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06 mai 2019 ~ 0 Commentaire

scandale! (courrier international)

karl marx
Retour du « socialisme »: il a été question d’exproprier les logements vides à Berlin!
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Allemagne, immense scandale
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Le chef des Jeunes socialistes est de gauche !

Le très charismatique chef de file des “Jusos”, Kevin Kühnert, secoue la scène politique allemande en prônant un “socialisme démocratique” et la “collectivisation” de certains pans de l’économie. Même les grands frères du SPD sont troublés.

Immense scandale : le chef des Jeunes socialistes est de gauche !” ironise à la une le quotidien alternatif Die Tageszeitung (taz) dans son édition du 3 mai. Deux jours auparavant, interrogé par l’hebdomadaire Die Zeit sur sa conception du socialisme, Kevin Kühnert, le numéro un de l’organisation de jeunesse (les “Jusos”) du Parti social-démocrate (SPD), n’a pas donné dans la langue de bois.

“Le capitalisme a envahi trop de domaines de la vie”, il faut instaurer “un socialisme démo-cratique” et “c’est à la société qu’il revient de décider démocratiquement de tout ce qui détermine notre vie”, a-t-il affirmé, avant de toucher un point sensible : pourquoi le groupe BMW ne devrait-il “n’appartenir qu’à un petit nombre de gens qui décident seuls de la répartition des profits ? Pourquoi les salariés qui y travaillent n’ont-ils quasiment pas leur mot à dire ?”  Une vie meilleure est possible, elle passe par la “collectivisation” des grands groupes, qu’ils soient du secteur automobile, de l’immobilier ou autre, “par la voie démocratique”, assure Kühnert.

La peur du débat

Contesté à droite pour avoir osé faire resurgir “le spectre de la RDA”, il n’a pas non plus déclenché l’enthousiasme parmi ses amis politiques : “Kühnert effraie le SPD avec son socialisme”, titre Der Tagesspiegel, illustrant à la une les craintes de la présidente du SPD, Andrea Nahles, de “tomber dans l’abîme”, alors que le parti est au coude à coude dans les sondages avec les Verts pour se maintenir en deuxième position, loin derrière les chrétiens-démocrates.

Il y a réellement un “malaise dans le capitalisme”, analyse la taz, et les idées encore “nébu-leuses” du jeune président des Jusos n’ont “rien d’inquiétant”. Au contraire : “Il est triste que ses camarades du parti se démarquent par peur de mener ces réflexions.” “Ces hantises et ces hauts cris” n’ont aucune raison d’être, juge aussi Die Zeit : le moment est venu de débattre, tant en Allemagne que dans le reste du monde, de l’état du capitalisme. “

À l’heure de la mondialisation, le capitalisme a réduit le rayon d’action de la démocratie ancrée au plan national. L’Union européenne y apporte une réponse. Mais il faut encore développer des idées”, avance l’hebdomadaire de Hambourg. Pour le scrutin du 26 mai, le temps pourrait  manquer.

06/05/2019

https://www.courrierinternational.com/

Commentaire:

Avec de telles déclarations, pas sûr qu’on le prenne au PS où chez Hamon! Brossat (PCF)  serait bien embêté aussi!

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15 avril 2019 ~ 0 Commentaire

mâles en crise (bastamag)

domination-masculine-dvd

Les hommes se disent en crise mais ils possèdent 70 % des richesses mondiales et 80 % des terres de la planète! 

L’identité masculine serait en péril, menacée par l’ « inquisition féministe » ou le « totalitarisme » de mouvements comme #metoo. C’est ce que répètent écrivains ou éditorialistes réactionnaires, jusqu’à des groupes haineux de « célibataires involontaires », se référant souvent à – ne rigolez pas – la virilité mythifiée des chasseurs préhistoriques.

Ce discours ne date pas d’hier 

Il était déjà tenu dans la Rome antique ou à la fin du Moyen Âge, « dès que les femmes veulent s’affranchir des normes », nous explique Francis Dupuis-Déri, auteur de La crise de la masculi-nité, autopsie d’un mythe tenace. « La crise de la masculinité est une rhétorique politique visant à ré-affirmer la domination des hommes. » Entretien.

Basta ! : Que disent ceux qui affirment qu’il y a une crise de la masculinité ?

Francis Dupuis-Déri : Les tenants de ce discours – que l’on peut croiser autant dans les grands médias, sur les forums internet que dans les discussions en famille – affirment que les hommes et les garçons vont mal, en tant qu’hommes, à cause de la féminisation de la société, et du féminisme en particulier.

Il n’y aurait plus de modèles masculins. Les mères domineraient les pères. Parmi les symptômes de cette crise, on invoque les difficultés scolaires des garçons, le chômage des hommes, les difficultés des hommes à draguer des femmes, la violences des femmes contre les hommes, et tous ces suicides d’hommes poussés à bout par des femmes qui les ont rejetés. Il y a enfin le discours de certains groupes de pères séparés, qui affirment qu’ils vont mal à cause des tribunaux de la famille, qui seraient tous anti-pères.

On apprend dans votre ouvrage que la crise de la masculinité sévit depuis très longtemps. Des hommes s’en plaignaient déjà dans la Rome antique. Puis en France et en Angleterre à la sortie du Moyen Âge, et ailleurs en Europe ensuite…

J’ai été très étonné de découvrir, au cours de mes recherches, que la masculinité a toujours été en crise, et ce quelque soit le régime économique, culturel, religieux ou juridique. Dans la Rome antique par exemple, les femmes n’avaient pas de statut juridique autonome, elles appartenaient à leur père, puis à leur mari, au même titre que les esclaves.

Elles n’avaient pas le droit d’occuper une fonction publique. Ce qui n’a pas empêché l’homme politique et écrivain Caton l’ancien, en 195 avant J.-C., de se sentir menacé par les femmes qui demandaient alors le droit de conduire des chars et de porter des vêtements colorés. (…)

Nolwenn Weiler 15 avril 2019

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