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07 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Mort d’une chômeuse : la procédure a été respectée ! (LO)

Mort d'une chômeuse : la procédure a été respectée ! (LO) dans Austérité 853901_le-cauchemar-de-dracula-300x198

Le 30 mai, dans une cité HLM de Canet-en-Roussillon dans les Pyrénées-Orientales, Stella Rakic, 51 ans, mère d’un enfant, n’a pas survécu à un malaise en présence d’une huissière et de gendarmes venus lui réclamer 1 790 euros de la part de Pôle emploi.

Le directeur régional de Pôle emploi a eu beau se déclarer « atterré par ce décès », la procédure de saisie « semble avoir été respectée », a fait savoir une source judiciaire. Cette travailleuse ayant été licenciée en 2010 d’une entreprise de restauration, Pôle emploi lui a versé des indemnités en attendant que les Prud’hommes se prononcent sur la plainte qu’elle avait déposée. Ensuite, Pôle emploi a mis le paquet pour récupérer un trop-perçu en faisant appel à la force publique, de façon à ce que « force reste à la loi » : celle d’une société faite pour écraser les petites gens, y compris pour récupérer une somme dérisoire comparée aux milliards brassés par les classes riches, car ces gens-là ont des principes ! Le seul imprévu a été la crise cardiaque, aussi imprévue que le suicide il y a quelque mois d’un chômeur nantais à qui Pôle emploi réclamait le remboursement d’un trop-perçu du fait qu’il avait travaillé brièvement en intérim, deux mois auparavant, sans le déclarer. Là aussi, tout s’était déroulé de façon réglementaire, conformément au « plan d’action pour l’amélioration du taux de recouvrement des indus » que la direction de Pôle emploi a fait distribuer à ses responsables. À quand un plan d’action pour l’amélioration du taux de recouvrement des salaires, ce qui supposerait l’interdiction des licenciements et de la cohorte de drames qui en découlent ?

Jean SANDAY  http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2340&id=15

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07 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Une « conférence sociale » pour préparer les reculs : les directions syndicales se prêtent au jeu patronal (LO)

Une « conférence sociale » pour préparer les reculs : les directions syndicales se prêtent au jeu patronal (LO) dans Macronie patto-267x300

Une « conférence sociale » se tiendra les 20 et 21 juin, la deuxième du genre depuis l’élection de François Hollande. Dirigeants syndicalistes et représentants du patronat sont conviés à deux jours de « dialogue » sous l’égide du gouvernement, au cours desquels l’avenir des retraites sera le point principal à l’ordre du jour. Pas besoin d’être devin pour savoir ce qu’il en sortira.

François Hollande l’avait promis pendant sa campagne électorale : puisque « socialiste », il allait renouer avec le dialogue social. Deux mois après son élection, en juillet 2012, dirigeants des confédérations syndicales et représentants des patrons étaient donc conviés à deux journées de grand-messe – la Grande conférence sociale – sous les auspices du président de la République et du Premier ministre. Il s’agissait, affirmaient-ils, de discuter, de confronter des idées et des propositions et de rechercher des convergences, afin de construire une « feuille de route sociale » pour l’année à venir. On a vu où la route a conduit. Vingt milliards de ristournes d’impôts ont été consentis aux patrons au titre du « maintien de la compétitivité des entreprises ». Quant aux salariés, ils ont eu droit à la généralisation de la précarité et de la flexibilité du travail, à leur inscription dans la loi dite de « sécurisation de l’emploi ». Tout cela avec la connivence des organisations syndicales, qui se sont prêtées à la manœuvre. Au point qu’à l’Assemblée nationale Michel Sapin, le ministre du Travail, a pu remercier lesdites confédérations syndicales pour leur collaboration, y compris, a-t-il pu ajouter en visant la CGT, celles qui n’ont pas signé l’ANI – l’Accord national interprofessionnel transposé depuis en loi – mais dont les remarques ont pu être prises en compte !

Un an plus tard, le gouvernement ressort le même scénario, convoque les mêmes acteurs pour une deuxième conférence nationale.

Il s’agit en principe de « dialoguer » sur la formation professionnelle, la préparation des filières d’avenir, les conditions de travail, l’avenir des services publics, celui du système de protection sociale, dont… les retraites. Sur ce dernier point, le ton est donné par le refrain repris en chœur par tous les participants : puisqu’on vit plus vieux, il va falloir travailler plus longtemps. Porte-parole du patronat, Laurence Parisot annonce sa politique : allongement de la durée de cotisation à 43 années d’ici 2020 et recul de l’âge légal du départ en retraite à au moins 65 ans. Et, tout sourire, elle se félicite de ce que, seul, le « dialogue social » peut « faire avancer le pays ». Avant même qu’elle se tienne, il est évident que le seul but de cette conférence sociale est d’impliquer les directions syndicales dans des décisions convoitées par le patronat et que le gouvernement s’apprête à lui concéder. Toutes les confédérations ont néanmoins décidé de participer à cette mascarade. Et quand le secrétaire général de la CGT en appelle à « se faire entendre, plus fort, ensemble », ajoutant « C’est tous ensemble qu’il va falloir nous mobiliser », c’est pour conclure que la CGT occupera sa chaise autour de la table. Si cela indique quelque chose, c’est qu’il ne faudra pas compter sur les directions des confédérations syndicales pour combattre la politique du patronat et du gouvernement, mais uniquement sur la lutte collective des travailleurs et leur détermination à se faire respecter.

Sophie GARGAN http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2340&id=5

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04 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Socialistes français, droite allemande : fausse polémique, vraie complicité

Socialistes français, droite allemande : fausse polémique, vraie complicité dans Economie grande-illusion-1937-20-g1

Pour ceux d’en haut: « La Grande Illusion ». Pour ceux d’en bas: « Le radeau de la méduse »!

Le 2 mai 2013, la commission européenne offrait son cadeau d’anniversaire à François hollande : un sursis de deux ans pour appliquer la fameuse « règle d’or » budgétaire d’un déficit public à 3 % du PIB.

Sauf que le commissaire européen aux affaires économiques, Olli Rehn, se chargeait aussitôt de rappeler les contreparties : la France devait profiter du délai imparti pour « mener des réformes structurelles de grande ampleur. » au menu, sans surprise : la réforme des retraites, du marché du travail, de l’assurance-chômage, une « plus grande ouverture à la concurrence des marchés, notamment ceux de l’électricité ou du transport ferroviaire ». Le 15 mai, veille de sa conférence de presse à l’Elysée, Hollande se rendait à Bruxelles pour rassurer la commission, si tant est qu’elle en avait besoin : « En France, nous avons engagé des réformes de compétitivité et nous allons continuer, non parce que l’Europe nous le demanderait mais parce que c’est l’intérêt de la France. » Il le répétera dès le lendemain à Paris : « Le temps qui nous a été donné doit être mis au service de réformes de compétitivité et de croissance. Ce ne sont pas tant les déficits budgétaires que les écarts de compétitivité [entre les économies européennes] qu’il faut corriger. » Patrons, vous avez aimé (sans l’avouer) la première année du règne socialiste ? Vous allez adorer la saison 2… Le gouvernement Hollande confirme donc bien, et définitivement, ce qu’il est : un gouvernement austéritaire et libéral de combat, qui a l’obsession de la « baisse du coût du travail ». Comme tous les gouvernements européens actuels, qu’ils soient socialistes ou de droite.

Une politique absurde ?

Où nous amènent-ils ? C’est presque toute la zone euro qui est désormais en récession, la France l’étant depuis deux trimestres (-0, 2 % du PIB au dernier trimestre 2012 puis encore –0, 2 % au premier trimestre 2013). les plans d’austérité aggravent les effets de la crise générale du capitalisme, font s’effondrer les recettes fiscales… et gonfler à nouveau les déficits, censés pourtant justifier l’austérité ! C’est pour cela que la commission européenne, loin de faire un compromis avec le gouvernement français, n’a en réalité que pris acte de l’impossibilité d’appliquer la « règle d’or » pour l’instant. Mais pour les dirigeants européens, tant pis. Ils n’ont aucune solution « contre la crise ». Ils se sont résignés à laisser l’Europe s’enfoncer dans une décennie de dépression éco- nomique. pour eux, cependant, il serait dommage de rater l’occasion d’une bonne crise pour mener leurs « réformes », qui visent à fonder la sécurité des profits et des fortunes sur l’insécurité sociale des travailleurs et des peuples. Ce que Naomi Klein appelait la « stratégie du choc ». C’est bien la boussole commune de Hollande et de Merkel.

La faute à Bruxelles ? à Berlin ?

C’est cette complicité active que « l’aile gauche » de la majorité gouvernementale ne veut pas reconnaître. D’où sa misérable polémique engagée à la fin avril.  Bartolone a réclamé une « confrontation » avec l’Allemagne. Montebourg, dans un entretien au Monde, a affirmé que « cette politique d’austérité conduit à la débâcle ». Mais pour préciser aussitôt que ce n’est pas la politique d’austérité conduite en France qu’il condamne, mais celle qui est… « imposée par l’Europe ». Le ministre Benoît Hamon a même réussi à dire sur RMC que l’austérité est appliquée en Europe « sous la pression de la droite allemande », puis, à propos de son propre gouvernement, que « nous ne conduisons pas une politique d’austérité » ! Comprenne qui pourra. La virulence contre les « diktats » allemands sert ainsi à masquer l’engagement profond du pouvoir socialiste en faveur du patronat français, des banques, des plus fortunés.  Et le vide des propositions de cette gauche, qui ne conteste même pas le pacte de compétitivité de Hollande, mais suggère seulement de lui mettre des garde-fous ! Face à la politique de misère du gouvernement : misère politique de la « gauche » du parti socialiste… La riposte viendra déci- dément d’ailleurs, de la colère des classes populaires. peut-être de cette jeunesse européenne qui, dans des pays comme l’Espagne et la Grèce, subit des taux inimaginables de chômage, de 50 à 60 %, et pour laquelle le président français a fait une seule proposition : consacrer 6 milliards d’euros du budget européen « à la formation ».

Par Yann Cézard  Dimanche 2 juin 2013 Publié dans : Revue Tout est à nous ! 44 (juin 2013)

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04 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Valls en Corse: « Il n’y a qu’une langue de la République, le français » (Bfm)

Valls en Corse:

En déplacement en Corse, ce lundi, le ministre de l’Intérieur s’est dit défavorable au statut de coofficialité de la langue corse avec le Français sur l’île, votée par l’Assemblée de Corse en mai.

Le corse, deuxième langue officielle de l’île? Pour Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, instaurer la coofficialité de la langue corse et du français n’est « pas concevable », a-t-il déclaré ans une interview parue dans Corse-Matin lundi, jour de son arrivée pour une nouvelle visite dans l’île.

« Il n’y a qu’une langue de la République, le français »

« Depuis la loi portée par Lionel Jospin, la République a donné sa place à la langue corse et l’a reconnue. Mais il n’y a qu’une langue de la République, c’est le français. Il n’est pas concevable qu’il y ait sur une partie du territoire, une deuxième langue officielle », a expliqué Manuel Valls dans l’entretien. L’instauration de la coofficialité de la langue corse et du français, qui risque d’être invalidée par le Conseil constitutionnel, a été décidée le 17 mai par l’Assemblée de Corse, au terme de deux jours de débats. « La pratique de la langue corse va au-dela de l’attachement affectif que les insulaires ont pour leur langue. Il s’agit de l’avenir de l’identité culturelle insulaire », souligne Valls. « Et le gouvernement y est bien entendu attaché ». « L’Assemblée de Corse est habilitée à faire des propositions d’évolution législative au gouvernement », ajoute-t-il. « Ce statut de coofficialité va cependant au-delà d’une modification du cadre législatif, car il concerne aussi des dispositions constitutionnelles. »

L’évolution institutionnelle à l’étude

En revanche, sur les évolutions institutionnelles le ministre ne répond pas. Il est notamment interrogé sur la proposition d’aligner le statut de l’île sur celui des territoires d’outre-mer, proposition contenue dans un rapport rédigé par des juristes dont le constitutionnaliste Guy Carcassonne, récemment décédé. « Votre question prend une résonnance particulière alors que nous enterrons ce matin (lundi) celui qui a été mon ami et un éminent juriste. La commission des affaires réglementaires et législatives (de l’Assemblée de Corse, ndlr) présidée par Pierre Chaubon, que j’estime, réfléchit sur l’évolution institutionnelle de la Corse. Le gouvernement s’exprimera quand il sera saisi des propositions que lui fera l’Assemblée de Corse ». Ce rapport sur les évolutions institutionnelles a été présenté vendredi à l’Assemblée de Corse. Parmi ses propositions, une plus grande autonomie législative notamment dans les domaines foncier et de la fiscalité.

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03 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Édito : Météo au beau fixe pour les grands patrons

Édito : Météo au beau fixe pour les grands patrons dans Macronie 923-14-tignous-couv-fric

Et encore une promesse électorale enterrée !

La loi sur l’organisation des entreprises privées contre les rémunérations abusives des patrons et pour la représentation salariale ne verra donc jamais le jour. Parce qu’il a « choisi d’agir dans le dialogue » avec les présidents du Medef et de l’Afep (association qui regroupe les sociétés du CAC 40), Moscovici a proposé de miser sur « l’autorégulation exigeante ». De promesses trahies en promesses trahies, ce gouvernement choisit son camp : celui des patrons ! Mais qui peut croire que les patrons du CAC 40 vont s’autolimiter, alors que, selon le journal les Échos, le total de leurs salaires s’élève pour 2012 à 92, 7 millions d’euros, soit une moyenne de 2, 319 millions pour chacun ? Au contraire, en reculant sur ce projet de loi, Hollande encourage de fait la poursuite de l’enrichissement de quelques-uns au détriment de tous les autres. Il n’y a pas d’autorégulation de la cupidité des barons du capitalisme, et d’ailleurs, le cabinet qui conseille les grands fonds de pension et d’investissements estime qu’une limite des rémunérations patronales à 240 fois le Smic est acceptable. Ce qui fait un revenu annuel de 4, 6 millions d’euros. Déjà 11 patrons dépassent cette limite… Parmi ces patrons, certains n’hésitent pas à menacer l’emploi de leurs salariés, comme par exemple Christopher Viehbacher de Sanofi (7, 4 millions d’euros d’après le Parisien), qui prévoit 900 suppressions d’emplois avant 2015.

Certes, à elle seule, la loi ne renversera pas le système capitaliste, mais en s’immisçant dans le droit des plus riches à s’enrichir sur le travail des autres, elle aurait remis un peu en cause l’arrogance patronale, elle aurait permis d’enfoncer un coin dans la toute-puissance de la propriété privée des moyens de production. Accompagnée d’une réelle réforme fiscale, avec un taux d’imposition fortement progressif, en taxant par exemple à 100 % toute la partie dé- passant les 20 fois le Smic, elle aurait permis au moins de récupérer un peu de la richesse produite pour la mettre au service des besoins de l’ensemble de la population.

Roseline Vachetta Jeudi 30 mai 2013Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 197 (30/05/13)

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03 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Hollande à Rodez : des syndicats baillonnés

Hollande à Rodez : des syndicats baillonnés dans Macronie tracts-interdits

Hollande était à Rodez dans l’usine Bosch le 29 mai 2013.
Les images des journaux télévisés ont montré des salariés attentifs à la « bonne parole » présidentielle. L’envers du décor est bien différent. La police veillait au grain : militants syndicaux et politiques se sont vus contrôler aux abords de l’usine, et leurs voitures fouillées par la police. Tracts, affiches, banderoles et mégaphone ont été confisqués. Pas de détail : le syndicat SUD de l’usine pourtant signataire de l’accord d’entreprise a vu ainsi tout son matériel embar- qué. Et pendant ce temps Hollande prenait la pose « ouvrière » pour la presse nationale. Les syndicats de l’Aveyron SUD, CGT et FSU ont protesté contre cette grave atteinte aux droits d’expression syndicale dans le communiqué suivant :

Après Dijon, des syndicats bâillonnés à Rodez

François Hollande avait communiqué sur la volonté d’un dispositif policier « light » pour la visite en Aveyron le 29 mai 2013 . A l’usine Bosch que le pré- sident allait visiter, notamment pour faire la promotion d’un Accord National interprofessionnel fortement contesté, tant localement que nationalement , deux militants syndicaux de SUD Métal/ Bosch se sont vus confisquer manu militari leurs affiches et porte voix : apparemment, il ne fallait pas qu’il y ait de voies dissonantes dans le parcours présidentiel très balisé. La police a également arrêté une autre voiture dont le conducteur n’avait commis aucune infraction au code de la route, juste parce qu’il y avait à l’intérieur du matériel syndical. Le véhicule a été fouillé et les affiches intersyndicales SUD-CGT- FSU, les drapeaux et le mégaphone de Solidaires 12 ont été saisis pour des motifs dont on ne peut comprendre la légitimité quand on se place du point de vue du bon sens démocratique Le discours syndical dans son expression et sa diffusion publiques relèverait il d’un crime ou d’un délit « flagrant », « d’une atteinte grave à la sécurité des personnes et des biens » et d’un danger immédiat pour justifier la fouille d’une voiture, mais surtout la confiscation des tracts syndicaux ? « Je veux saluer le syndicalisme français » aurait précisé François Hollande dans la journée. « On a besoin de ce dialogue, de cette concertation » Ah, tiens ? Ce n’est pas ce que tout le monde a cru comprendre. Hier, force a été de constater que si les gouvernements ont changé, si les discours ont changé, c’est surtout en apparence, car malheureusement certaines pratiques semblent perdurer ! Faut -il y voir un rapport quelconque avec le fait que l’amnistie des militants syndicaux a été refusée ? Les organisations syndicales, Solidaires 12, FSU, CGT dénoncent vivement et solennellement l’entrave qui a été faite à la liberté d’expression et au droit syndical et réaffirment avec force que la loi d’amnistie doit être votée.

Article initialement publié sur notre blog http://www.npa-auto-critique.org/ Dimanche 2 juin 2013

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03 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Municipales : le PCF repousse ses arbitrages à l’automne (LM)

Municipales : le PCF repousse ses arbitrages à l’automne (LM) dans A gauche du PS pcf-225x300

Le Parti communiste a ouvert la porte des municipales pour la refermer aussitôt.

A quelques jours d’un conseil national sur le sujet, samedi 25 et dimanche 26 mai, la direction du parti a décidé de repousser la question des alliances. « L’heure est à amplifier les rassemblements locaux pour mener une politique de rupture avec l’austérité », explique Pierre Laurent, secrétaire national du PCF. « Nous ne sommes pas dans le temps des alliances mais dans celui du projet, complète Pascal Savoldelli, chargé des élections. Cette question viendra en son temps : il faudra faire un choix qui interviendra à l’automne. »

Officiellement, les communistes souhaitent se concentrer sur le fond – logement, emploi, services publics, démocratie locale –

avant de s’attaquer à la constitution des listes. Mais le calendrier se révèle compliqué à gérer pour le PCF, qui espère bien mobiliser à la rentrée contre la réforme des retraites envisagée par le gouvernement. Autre difficulté : dans certaines villes, les stratégies locales sont déjà arrêtées ou sur le point de l’être. A Paris, les communistes doivent ainsi définir leur feuille de route – union avec le PS ou autonomie au premier tour – lors d’un vote des militants les 29 et 30 juin. Une décision qui pourrait être repoussée. « Je ne crois pas que cela pourra se faire en juin, juge M. Savoldelli. Il faut aller à la rencontre de dizaines de milliers de Parisiens. » « En faisant ce choix, les communistes ne veulent pas laisser quatre mois d’espace politique à Mélenchon qui va faire le tam-tam sur l’autonomie », analyse un cadre socialiste. Le Parti de gauche a en effet déjà défini sa stratégie. Les yeux rivés sur les européennes, le parti de Jean-Luc Mélenchon, qui a peu d’élus municipaux sortants, prône « l’autonomie conquérante » – comprendre l’indépendance vis-à-vis du PS.

ENJEU FINANCIER

Pour les communistes, la situation est bien différente. L’enjeu est aussi bien électoral que financier. Sur les quelque 9 200 élus que compte le parti, plus de 8 800 sont des élus municipaux. Autant de cadres qui reversent leurs indemnités au parti. En 2011, selon les chiffres de la Commission nationale des com- ptes de campagne et des financements politiques, 46 % des revenus du PCF, soit plus de 14 millions d’euros, provenaient de ses élus. Place du Colonel-Fabien, on continue à appeler au « rassemblement le plus large possible à gauche », PS compris. Sans les socialistes, il sera difficile au PCF de reconduire ses sortants. Pour David Cormand, chargé des élections à EELV, leur décision est un signal envoyé au PS. « Plus on attend, plus on va vers l’union, juge-t-il. Quand on veut faire des listes autonomes, il faut s’y prendre en amont pour préparer la stratégie, les candidats… » D’ailleurs, rue de Solférino, on ne semble pas mécontent de ce choix. « Le fait que nos partenaires décident à l’automne ne nous dérange pas, au contraire, c’est notre calendrier », se félicite Christophe Borgel, chargé des élections au PS.

BESSE DESMOULIERE Raphaëlle * LE MONDE | 25.05.2013 à 09h56.
Le Front de gauche avance en ordre dispersé à Toulouse (le Monde)

Samedi 1er juin, Jean-Luc Mélenchon devait défiler à Toulouse pour une des « répliques » de la marche du 5 mai organisées dans plusieurs villes de France ce week-end. Au même moment, le PCF toulousain ouvrait les portes de sa Fête de L’Humanité locale. Pas rancuniers, les communistes avaient tout de même prévu de participer à la manifestation « pour une VIe République et pour une alternative à l’austérité ». La « coïncidence » illustre le fossé qui sépare le PCF toulousain de son allié local du Parti de gauche (PG). A un an des municipales, entre les deux partenaires du Front de gauche, les relations sont à couteaux tirés. Pour un dirigeant socialiste, le choix de M. Mélenchon de se rendre dans la capitale de la région Midi-Pyrénées ne doit d’ailleurs « rien au hasard » : « Il est surtout là pour soutenir ses amis. »

Après la théorie, le Front de gauche doit passer à la pratique.

Le cas toulousain est emblématique des difficultés qui attendent le PCF et le PG dans plusieurs villes. Ainsi au Capitole, les communistes, avec huit élus sortants, laissent planer le suspens jusqu’à l’automne sur leurs intentions. Pour beaucoup, l’issue ne fait pourtant guère de doute : ils devraient rempiler avec le maire sortant socialiste, Pierre Cohen. « Les communistes sont déjà en pyjama pour se coucher plus vite », plaisante-t-on au sein de la majorité municipale. « Le bilan est plutôt bon, mais nous pensons que nous pouvons faire mieux avec une régie publique de l’eau et le développement des services publics », explique de son côté Pierre Lacaze, secrétaire départemental PCF de la Haute-Garonne et conseiller municipal, qui continue d’appeler au « rassemblement le plus large possible à gauche ». Le PG fait entendre un autre son de cloche, en défendant l’autonomie vis-à-vis des socialistes. « Il faut créer un rapport de force », plaide Jean-Christophe Sellin, son porte-parole à Toulouse. Ce dernier a d’autant moins de scrupules à s’affranchir du PS qu’il s’est vu retirer sa délégation d’adjoint aux musiques pour s’être abstenu en décembre sur le volet recettes du budget 2013. Une position qui le démarque des communistes. « Ils n’ont pas refusé le préalable sur l’austérité, attaque le conseiller municipal. Il peut y avoir des discours anti-austérité, mais ce qui compte, ce sont les actes. » M. Lacaze, lui, n’hésite pas à critiquer le choix de l’autonomie du PG, qu’il qualifie de « posture politique gauchiste fermée et étroite ».

« LES RELATIONS SONT TRÈS DISTENDUES »

Une bonne ambiance qui ne date pas d’hier : le porte-parole du PG s’est fait débarquer à l’été 2012 du groupe Communiste, républicain et citoyen à la mairie, et les deux partis ont fêté séparément les 15,91 % de M. Mélenchon au soir du premier tour de la présidentielle. « Les relations sont très distendues pour une raison simple : la direction départementale du PCF a une vision du Front de gauche à géométrie variable », tacle M. Sellin. Du choix des deux partenaires dépendra aussi un éventuel accord avec les écologistes qui devraient choisir en juin l’autonomie vis-à-vis du PS au premier tour. « Ce n’est pas pareil de discuter avec le PCF et le PG, ils ne pèsent pas la même chose », souligne Gérard Onesta, conseiller régional Europe Ecologie-Les Verts en Midi-Pyrénées. Si les deux alliés partent en ordre dispersé se posera aussi la question de l’étiquette. Quelle liste pourra se revendiquer du Front de gauche ? A l’heure actuelle, les deux camps ne semblent pas prêts au compromis. Dans ce contexte, la présence de M. Mélenchon, député européen de la circonscription du sud-ouest, ne pouvait que raviver les tensions. Pour M. Sellin, il est venu « réaffirmer que le Front de gauche est l’artisan d’un débouché aux politiques d’austérité et conforter tous ceux qui sont pour l’autonomie du Front de gauche ». « Ce sont les Toulousains qui décideront de ce qui se passe à Toulouse », prévient M. Lacaze. La campagne ne fait que commencer.

BESSE DESMOULIERE Raphaëlle * LE MONDE | 01.06.2013 à 10h12.

 

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02 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Le gouvernement PS-EELV autorise deux fois plus de MOX au Blayais !

Le gouvernement PS-EELV autorise deux fois plus de MOX au Blayais !  dans Ecologie & climat nuclear-a

On se souvient de la fameuse « passe d’arme » sur le MOX entre le PS et EELV dans la préparation des échéances politiques de 2012.

L’arrêté ministériel autorisant EDF à charger en MOX les quatre réacteurs de la centrale du Blayais démontre donc parfaitement, si cela était encore nécessaire, que c’est bien le lobby nucléaire qui dicte sa loi au personnel politique, et ce quelle que soit la composition du gouvernement. Le MOX est le pire des combustibles nucléaires mais, cependant, l’association Tchernoblaye rappelle à juste tirtre qu’ « une centrale nucléaire est quasiment aussi dangereuse et nocive avec ou sans MOX ». Et que « la centrale du Blayais a dépassé depuis juin 2011 les 30 ans de durée de vie prévus à l’origine »…

Dépêche AFP : http://bit.ly/116CPkB
« EDF peut utiliser du MOX dans tous les réacteurs de la centrale du Blayais »
Communiqué de Tchernoblaye :
http://tchernoblaye.free.fr
Commentaire:  ODN: « Un gouvernement « de gauche », avec de vrais morceaux d’ « écologistes » dedans« .

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30 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Politique antiouvrière : Hollande a ses références (LO)

Politique antiouvrière : Hollande a ses références (LO) dans Austérité milos-zeman-300x225

Invité à Leipzig à la cérémonie anniversaire des 150 ans du Parti social-démocrate allemand (SPD), Hollande a vanté les « choix courageux » de Gerhard Schröder, ancien dirigeant de ce parti et chef du gouvernement allemand entre 1998 et 2005. Le modèle mis en place par Gerhard Schröder est caractérisé par la remise en cause des droits des travailleurs. D’ailleurs, en janvier 2012, Sarkozy s’y était référé, qualifiant Schröder « d’homme de grande qualité ».

Schröder avait commencé sa carrière politique dans l’appareil du SPD en Basse-Saxe, où se situe le siège social de l’entreprise de construction automobile Volkswagen. Il avait noué des relations utiles, notamment avec le directeur du personnel de la firme, Peter Hartz. En 2003, Schröder étant alors chancelier fédéral, Hartz s’était vu confier une commission chargée de préparer une série de quatre lois qui allaient porter son nom. La première obligeait les chô- meurs à accepter un emploi, y compris pour un salaire inférieur à l’indemnité de chômage. La deuxième instituait des petits boulots à moins de 400 euros par mois. La troisième renforçait les contrôles des chômeurs et limitait la durée d’indemnisation. La quatrième (Hartz IV), la plus tristement célèbre, a pour conséquence qu’aujourd’hui un grand nombre de chômeurs en sont réduits à toucher une indemnité de 382 euros par mois pour une personne seule, ou de 345 euros pour chaque membre d’un couple, au lieu d’une indemnité qui représentait 57 % du dernier salaire.

Parallèlement, le gouvernement Schröder a augmenté les cotisations à l’assurance maladie tout en diminuant les prestations. Quant aux retraites, leur montant a été réduit, les cotisations ont été augmentées, tandis que l’âge légal de départ en retraite est passé de 63 à 65 ans, avec un allongement prévu jusqu’à 67 ans en 2017. Au bilan, la proportion de travailleurs pauvres en Allemagne a augmenté d’au moins 20 % entre 2006 et 2010. Voilà ce qui constitue pour Hollande un exemple à suivre. Cela ne signifie pas forcément que Hollande envisage pour la France un copier-coller des attaques menées par Schröder, mais l’orientation antiouvrière est claire.

Des commentateurs se sont demandés s’il s’agirait d’un tournant dans la politique de Hollande. En réalité, il ne fait que préciser la voie dans laquelle il s’est engagé dès son élection. Des cadeaux faits au patronat à la loi qui lui permet d’imposer davantage de flexibilité aux salariés, Hollande a fait du Schröder – ou du Sarkozy – sans le proclamer. Quand Hollande cherche une référence parmi des prédécesseurs qui se sont illustrés par une politique antiouvrière, il ne fait que retirer le fard qui lui avait servi le temps d’une élection.

Jean SANDAY

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2339&id=6

PS ou SPD : deux partis qui ont tourné casaque

C’est à Leipzig, où le Parti social-démocrate allemand (SPD) vient de célébrer son 150e anniversaire, que fut fondée le 23 mai 1863 par Ferdinand Lassalle l’Association générale des travailleurs allemands, une des ancêtres du SPD. Parmi les invités de cette cérémonie figuraient François Hollande et aussi Angela Merkel, présidente de l’Union chrétienne-démocrate, la CDU (droite), actuellement à la tête du gouvernement allemand. Elle trônait au premier rang, applaudissant différents intervenants. Certains commentateurs y ont vu une préfiguration d’une nouvelle grande coalition outre-Rhin entre le SPD et la CDU, qui se profilerait à l’issue des élections prévues en septembre prochain. Que ce soit du côté socialiste (en France) ou du côté social-démocrate (en Allemagne), on est aux antipodes de l’époque où ces deux partis étaient des composantes du mouvement ouvrier, réunis dans une Internationale que les historiens et les militants politiques appelèrent la IIe Internationale. August Bebel, l’un des fondateurs du SPD, gagné aux idées de Marx et Engels, avait conclu un discours lors d’un congrès de son parti en s’écriant : « Je suis et je reste l’ennemi mortel de la société bourgeoise ! » Les temps ont bien changé.

J.S.

Sociaux-démocrates ou « socialistes » : prêts à se sacrifier pour la bourgeoisie

En Allemagne, la politique, désastreuse pour les travailleurs, du social-démocrate Schröder a été sanctionnée aux élections par une chute dont son parti, le SPD, ne s’est toujours pas remis. En 2005, alors que le SPD venait de subir des échecs électoraux à l’échelle régionale, Schröder avait choisi d’avancer d’un an les élections législatives. Schröder dut alors quitter le pouvoir mais son parti, le SPD, resta cinq ans de plus au gouvernement, comme partenaire du principal parti de droite, sous la houlette d’Angela Merkel. Celle-ci fit passer le taux de TVA de 16 à 19 %, en bonne intelligence avec son ministre des Finances qui appartenait au SPD. En 2009, le SPD dut céder la place à un gouvernement formé par les deux partis de droite. Il n’avait alors recueilli que 23 % des voix, contre 40,9 % lorsque Schröder était arrivé au pouvoir en 1998 ! En onze ans de participation gouvernementale – sept ans avec les Verts puis quatre ans avec la droite – le SPD s’était discrédité par sa politique contre les classes populaires, allant jusqu’à enregistrer son plus mauvais score depuis… 1893. De la même façon qu’en Allemagne, et vu l’aggravation de la crise du capitalisme, le PS en France est prêt à sacrifier son propre avenir pour sauver les intérêts de la bourgeoisie.

J.S.

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28 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Affaire Tapie : un juge arbitre placé en garde à vue (JDD)

Affaire Tapie : un juge arbitre placé en garde à vue (JDD) dans Droite républicaine bernard-tapie-reussir-sa-vie-300x273

Pierre Estoup, l’un des trois juges arbitres du tribunal arbitral dans l’affaire Tapie-Adidas a été placé en garde à vue lundi, a appris l’AFP mardi de source proche de l’enquête confirmant une information de Mediapart. Le tribunal arbitral avait rendu en 2008 une décision favorable à l’homme d’affaire Bernard Tapie, qui avait touché 403 millions d’euros dans l’affaire l’opposant au Crédit lyonnais sur la vente d’Adidas.

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