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03 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Édito : Météo au beau fixe pour les grands patrons

Édito : Météo au beau fixe pour les grands patrons dans Macronie 923-14-tignous-couv-fric

Et encore une promesse électorale enterrée !

La loi sur l’organisation des entreprises privées contre les rémunérations abusives des patrons et pour la représentation salariale ne verra donc jamais le jour. Parce qu’il a « choisi d’agir dans le dialogue » avec les présidents du Medef et de l’Afep (association qui regroupe les sociétés du CAC 40), Moscovici a proposé de miser sur « l’autorégulation exigeante ». De promesses trahies en promesses trahies, ce gouvernement choisit son camp : celui des patrons ! Mais qui peut croire que les patrons du CAC 40 vont s’autolimiter, alors que, selon le journal les Échos, le total de leurs salaires s’élève pour 2012 à 92, 7 millions d’euros, soit une moyenne de 2, 319 millions pour chacun ? Au contraire, en reculant sur ce projet de loi, Hollande encourage de fait la poursuite de l’enrichissement de quelques-uns au détriment de tous les autres. Il n’y a pas d’autorégulation de la cupidité des barons du capitalisme, et d’ailleurs, le cabinet qui conseille les grands fonds de pension et d’investissements estime qu’une limite des rémunérations patronales à 240 fois le Smic est acceptable. Ce qui fait un revenu annuel de 4, 6 millions d’euros. Déjà 11 patrons dépassent cette limite… Parmi ces patrons, certains n’hésitent pas à menacer l’emploi de leurs salariés, comme par exemple Christopher Viehbacher de Sanofi (7, 4 millions d’euros d’après le Parisien), qui prévoit 900 suppressions d’emplois avant 2015.

Certes, à elle seule, la loi ne renversera pas le système capitaliste, mais en s’immisçant dans le droit des plus riches à s’enrichir sur le travail des autres, elle aurait remis un peu en cause l’arrogance patronale, elle aurait permis d’enfoncer un coin dans la toute-puissance de la propriété privée des moyens de production. Accompagnée d’une réelle réforme fiscale, avec un taux d’imposition fortement progressif, en taxant par exemple à 100 % toute la partie dé- passant les 20 fois le Smic, elle aurait permis au moins de récupérer un peu de la richesse produite pour la mettre au service des besoins de l’ensemble de la population.

Roseline Vachetta Jeudi 30 mai 2013Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 197 (30/05/13)

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03 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Hollande à Rodez : des syndicats baillonnés

Hollande à Rodez : des syndicats baillonnés dans Macronie tracts-interdits

Hollande était à Rodez dans l’usine Bosch le 29 mai 2013.
Les images des journaux télévisés ont montré des salariés attentifs à la « bonne parole » présidentielle. L’envers du décor est bien différent. La police veillait au grain : militants syndicaux et politiques se sont vus contrôler aux abords de l’usine, et leurs voitures fouillées par la police. Tracts, affiches, banderoles et mégaphone ont été confisqués. Pas de détail : le syndicat SUD de l’usine pourtant signataire de l’accord d’entreprise a vu ainsi tout son matériel embar- qué. Et pendant ce temps Hollande prenait la pose « ouvrière » pour la presse nationale. Les syndicats de l’Aveyron SUD, CGT et FSU ont protesté contre cette grave atteinte aux droits d’expression syndicale dans le communiqué suivant :

Après Dijon, des syndicats bâillonnés à Rodez

François Hollande avait communiqué sur la volonté d’un dispositif policier « light » pour la visite en Aveyron le 29 mai 2013 . A l’usine Bosch que le pré- sident allait visiter, notamment pour faire la promotion d’un Accord National interprofessionnel fortement contesté, tant localement que nationalement , deux militants syndicaux de SUD Métal/ Bosch se sont vus confisquer manu militari leurs affiches et porte voix : apparemment, il ne fallait pas qu’il y ait de voies dissonantes dans le parcours présidentiel très balisé. La police a également arrêté une autre voiture dont le conducteur n’avait commis aucune infraction au code de la route, juste parce qu’il y avait à l’intérieur du matériel syndical. Le véhicule a été fouillé et les affiches intersyndicales SUD-CGT- FSU, les drapeaux et le mégaphone de Solidaires 12 ont été saisis pour des motifs dont on ne peut comprendre la légitimité quand on se place du point de vue du bon sens démocratique Le discours syndical dans son expression et sa diffusion publiques relèverait il d’un crime ou d’un délit « flagrant », « d’une atteinte grave à la sécurité des personnes et des biens » et d’un danger immédiat pour justifier la fouille d’une voiture, mais surtout la confiscation des tracts syndicaux ? « Je veux saluer le syndicalisme français » aurait précisé François Hollande dans la journée. « On a besoin de ce dialogue, de cette concertation » Ah, tiens ? Ce n’est pas ce que tout le monde a cru comprendre. Hier, force a été de constater que si les gouvernements ont changé, si les discours ont changé, c’est surtout en apparence, car malheureusement certaines pratiques semblent perdurer ! Faut -il y voir un rapport quelconque avec le fait que l’amnistie des militants syndicaux a été refusée ? Les organisations syndicales, Solidaires 12, FSU, CGT dénoncent vivement et solennellement l’entrave qui a été faite à la liberté d’expression et au droit syndical et réaffirment avec force que la loi d’amnistie doit être votée.

Article initialement publié sur notre blog http://www.npa-auto-critique.org/ Dimanche 2 juin 2013

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03 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Municipales : le PCF repousse ses arbitrages à l’automne (LM)

Municipales : le PCF repousse ses arbitrages à l’automne (LM) dans A gauche du PS pcf-225x300

Le Parti communiste a ouvert la porte des municipales pour la refermer aussitôt.

A quelques jours d’un conseil national sur le sujet, samedi 25 et dimanche 26 mai, la direction du parti a décidé de repousser la question des alliances. « L’heure est à amplifier les rassemblements locaux pour mener une politique de rupture avec l’austérité », explique Pierre Laurent, secrétaire national du PCF. « Nous ne sommes pas dans le temps des alliances mais dans celui du projet, complète Pascal Savoldelli, chargé des élections. Cette question viendra en son temps : il faudra faire un choix qui interviendra à l’automne. »

Officiellement, les communistes souhaitent se concentrer sur le fond – logement, emploi, services publics, démocratie locale –

avant de s’attaquer à la constitution des listes. Mais le calendrier se révèle compliqué à gérer pour le PCF, qui espère bien mobiliser à la rentrée contre la réforme des retraites envisagée par le gouvernement. Autre difficulté : dans certaines villes, les stratégies locales sont déjà arrêtées ou sur le point de l’être. A Paris, les communistes doivent ainsi définir leur feuille de route – union avec le PS ou autonomie au premier tour – lors d’un vote des militants les 29 et 30 juin. Une décision qui pourrait être repoussée. « Je ne crois pas que cela pourra se faire en juin, juge M. Savoldelli. Il faut aller à la rencontre de dizaines de milliers de Parisiens. » « En faisant ce choix, les communistes ne veulent pas laisser quatre mois d’espace politique à Mélenchon qui va faire le tam-tam sur l’autonomie », analyse un cadre socialiste. Le Parti de gauche a en effet déjà défini sa stratégie. Les yeux rivés sur les européennes, le parti de Jean-Luc Mélenchon, qui a peu d’élus municipaux sortants, prône « l’autonomie conquérante » – comprendre l’indépendance vis-à-vis du PS.

ENJEU FINANCIER

Pour les communistes, la situation est bien différente. L’enjeu est aussi bien électoral que financier. Sur les quelque 9 200 élus que compte le parti, plus de 8 800 sont des élus municipaux. Autant de cadres qui reversent leurs indemnités au parti. En 2011, selon les chiffres de la Commission nationale des com- ptes de campagne et des financements politiques, 46 % des revenus du PCF, soit plus de 14 millions d’euros, provenaient de ses élus. Place du Colonel-Fabien, on continue à appeler au « rassemblement le plus large possible à gauche », PS compris. Sans les socialistes, il sera difficile au PCF de reconduire ses sortants. Pour David Cormand, chargé des élections à EELV, leur décision est un signal envoyé au PS. « Plus on attend, plus on va vers l’union, juge-t-il. Quand on veut faire des listes autonomes, il faut s’y prendre en amont pour préparer la stratégie, les candidats… » D’ailleurs, rue de Solférino, on ne semble pas mécontent de ce choix. « Le fait que nos partenaires décident à l’automne ne nous dérange pas, au contraire, c’est notre calendrier », se félicite Christophe Borgel, chargé des élections au PS.

BESSE DESMOULIERE Raphaëlle * LE MONDE | 25.05.2013 à 09h56.
Le Front de gauche avance en ordre dispersé à Toulouse (le Monde)

Samedi 1er juin, Jean-Luc Mélenchon devait défiler à Toulouse pour une des « répliques » de la marche du 5 mai organisées dans plusieurs villes de France ce week-end. Au même moment, le PCF toulousain ouvrait les portes de sa Fête de L’Humanité locale. Pas rancuniers, les communistes avaient tout de même prévu de participer à la manifestation « pour une VIe République et pour une alternative à l’austérité ». La « coïncidence » illustre le fossé qui sépare le PCF toulousain de son allié local du Parti de gauche (PG). A un an des municipales, entre les deux partenaires du Front de gauche, les relations sont à couteaux tirés. Pour un dirigeant socialiste, le choix de M. Mélenchon de se rendre dans la capitale de la région Midi-Pyrénées ne doit d’ailleurs « rien au hasard » : « Il est surtout là pour soutenir ses amis. »

Après la théorie, le Front de gauche doit passer à la pratique.

Le cas toulousain est emblématique des difficultés qui attendent le PCF et le PG dans plusieurs villes. Ainsi au Capitole, les communistes, avec huit élus sortants, laissent planer le suspens jusqu’à l’automne sur leurs intentions. Pour beaucoup, l’issue ne fait pourtant guère de doute : ils devraient rempiler avec le maire sortant socialiste, Pierre Cohen. « Les communistes sont déjà en pyjama pour se coucher plus vite », plaisante-t-on au sein de la majorité municipale. « Le bilan est plutôt bon, mais nous pensons que nous pouvons faire mieux avec une régie publique de l’eau et le développement des services publics », explique de son côté Pierre Lacaze, secrétaire départemental PCF de la Haute-Garonne et conseiller municipal, qui continue d’appeler au « rassemblement le plus large possible à gauche ». Le PG fait entendre un autre son de cloche, en défendant l’autonomie vis-à-vis des socialistes. « Il faut créer un rapport de force », plaide Jean-Christophe Sellin, son porte-parole à Toulouse. Ce dernier a d’autant moins de scrupules à s’affranchir du PS qu’il s’est vu retirer sa délégation d’adjoint aux musiques pour s’être abstenu en décembre sur le volet recettes du budget 2013. Une position qui le démarque des communistes. « Ils n’ont pas refusé le préalable sur l’austérité, attaque le conseiller municipal. Il peut y avoir des discours anti-austérité, mais ce qui compte, ce sont les actes. » M. Lacaze, lui, n’hésite pas à critiquer le choix de l’autonomie du PG, qu’il qualifie de « posture politique gauchiste fermée et étroite ».

« LES RELATIONS SONT TRÈS DISTENDUES »

Une bonne ambiance qui ne date pas d’hier : le porte-parole du PG s’est fait débarquer à l’été 2012 du groupe Communiste, républicain et citoyen à la mairie, et les deux partis ont fêté séparément les 15,91 % de M. Mélenchon au soir du premier tour de la présidentielle. « Les relations sont très distendues pour une raison simple : la direction départementale du PCF a une vision du Front de gauche à géométrie variable », tacle M. Sellin. Du choix des deux partenaires dépendra aussi un éventuel accord avec les écologistes qui devraient choisir en juin l’autonomie vis-à-vis du PS au premier tour. « Ce n’est pas pareil de discuter avec le PCF et le PG, ils ne pèsent pas la même chose », souligne Gérard Onesta, conseiller régional Europe Ecologie-Les Verts en Midi-Pyrénées. Si les deux alliés partent en ordre dispersé se posera aussi la question de l’étiquette. Quelle liste pourra se revendiquer du Front de gauche ? A l’heure actuelle, les deux camps ne semblent pas prêts au compromis. Dans ce contexte, la présence de M. Mélenchon, député européen de la circonscription du sud-ouest, ne pouvait que raviver les tensions. Pour M. Sellin, il est venu « réaffirmer que le Front de gauche est l’artisan d’un débouché aux politiques d’austérité et conforter tous ceux qui sont pour l’autonomie du Front de gauche ». « Ce sont les Toulousains qui décideront de ce qui se passe à Toulouse », prévient M. Lacaze. La campagne ne fait que commencer.

BESSE DESMOULIERE Raphaëlle * LE MONDE | 01.06.2013 à 10h12.

 

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02 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Le gouvernement PS-EELV autorise deux fois plus de MOX au Blayais !

Le gouvernement PS-EELV autorise deux fois plus de MOX au Blayais !  dans Ecologie & climat nuclear-a

On se souvient de la fameuse « passe d’arme » sur le MOX entre le PS et EELV dans la préparation des échéances politiques de 2012.

L’arrêté ministériel autorisant EDF à charger en MOX les quatre réacteurs de la centrale du Blayais démontre donc parfaitement, si cela était encore nécessaire, que c’est bien le lobby nucléaire qui dicte sa loi au personnel politique, et ce quelle que soit la composition du gouvernement. Le MOX est le pire des combustibles nucléaires mais, cependant, l’association Tchernoblaye rappelle à juste tirtre qu’ « une centrale nucléaire est quasiment aussi dangereuse et nocive avec ou sans MOX ». Et que « la centrale du Blayais a dépassé depuis juin 2011 les 30 ans de durée de vie prévus à l’origine »…

Dépêche AFP : http://bit.ly/116CPkB
« EDF peut utiliser du MOX dans tous les réacteurs de la centrale du Blayais »
Communiqué de Tchernoblaye :
http://tchernoblaye.free.fr
Commentaire:  ODN: « Un gouvernement « de gauche », avec de vrais morceaux d’ « écologistes » dedans« .

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30 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Politique antiouvrière : Hollande a ses références (LO)

Politique antiouvrière : Hollande a ses références (LO) dans Austérité milos-zeman-300x225

Invité à Leipzig à la cérémonie anniversaire des 150 ans du Parti social-démocrate allemand (SPD), Hollande a vanté les « choix courageux » de Gerhard Schröder, ancien dirigeant de ce parti et chef du gouvernement allemand entre 1998 et 2005. Le modèle mis en place par Gerhard Schröder est caractérisé par la remise en cause des droits des travailleurs. D’ailleurs, en janvier 2012, Sarkozy s’y était référé, qualifiant Schröder « d’homme de grande qualité ».

Schröder avait commencé sa carrière politique dans l’appareil du SPD en Basse-Saxe, où se situe le siège social de l’entreprise de construction automobile Volkswagen. Il avait noué des relations utiles, notamment avec le directeur du personnel de la firme, Peter Hartz. En 2003, Schröder étant alors chancelier fédéral, Hartz s’était vu confier une commission chargée de préparer une série de quatre lois qui allaient porter son nom. La première obligeait les chô- meurs à accepter un emploi, y compris pour un salaire inférieur à l’indemnité de chômage. La deuxième instituait des petits boulots à moins de 400 euros par mois. La troisième renforçait les contrôles des chômeurs et limitait la durée d’indemnisation. La quatrième (Hartz IV), la plus tristement célèbre, a pour conséquence qu’aujourd’hui un grand nombre de chômeurs en sont réduits à toucher une indemnité de 382 euros par mois pour une personne seule, ou de 345 euros pour chaque membre d’un couple, au lieu d’une indemnité qui représentait 57 % du dernier salaire.

Parallèlement, le gouvernement Schröder a augmenté les cotisations à l’assurance maladie tout en diminuant les prestations. Quant aux retraites, leur montant a été réduit, les cotisations ont été augmentées, tandis que l’âge légal de départ en retraite est passé de 63 à 65 ans, avec un allongement prévu jusqu’à 67 ans en 2017. Au bilan, la proportion de travailleurs pauvres en Allemagne a augmenté d’au moins 20 % entre 2006 et 2010. Voilà ce qui constitue pour Hollande un exemple à suivre. Cela ne signifie pas forcément que Hollande envisage pour la France un copier-coller des attaques menées par Schröder, mais l’orientation antiouvrière est claire.

Des commentateurs se sont demandés s’il s’agirait d’un tournant dans la politique de Hollande. En réalité, il ne fait que préciser la voie dans laquelle il s’est engagé dès son élection. Des cadeaux faits au patronat à la loi qui lui permet d’imposer davantage de flexibilité aux salariés, Hollande a fait du Schröder – ou du Sarkozy – sans le proclamer. Quand Hollande cherche une référence parmi des prédécesseurs qui se sont illustrés par une politique antiouvrière, il ne fait que retirer le fard qui lui avait servi le temps d’une élection.

Jean SANDAY

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2339&id=6

PS ou SPD : deux partis qui ont tourné casaque

C’est à Leipzig, où le Parti social-démocrate allemand (SPD) vient de célébrer son 150e anniversaire, que fut fondée le 23 mai 1863 par Ferdinand Lassalle l’Association générale des travailleurs allemands, une des ancêtres du SPD. Parmi les invités de cette cérémonie figuraient François Hollande et aussi Angela Merkel, présidente de l’Union chrétienne-démocrate, la CDU (droite), actuellement à la tête du gouvernement allemand. Elle trônait au premier rang, applaudissant différents intervenants. Certains commentateurs y ont vu une préfiguration d’une nouvelle grande coalition outre-Rhin entre le SPD et la CDU, qui se profilerait à l’issue des élections prévues en septembre prochain. Que ce soit du côté socialiste (en France) ou du côté social-démocrate (en Allemagne), on est aux antipodes de l’époque où ces deux partis étaient des composantes du mouvement ouvrier, réunis dans une Internationale que les historiens et les militants politiques appelèrent la IIe Internationale. August Bebel, l’un des fondateurs du SPD, gagné aux idées de Marx et Engels, avait conclu un discours lors d’un congrès de son parti en s’écriant : « Je suis et je reste l’ennemi mortel de la société bourgeoise ! » Les temps ont bien changé.

J.S.

Sociaux-démocrates ou « socialistes » : prêts à se sacrifier pour la bourgeoisie

En Allemagne, la politique, désastreuse pour les travailleurs, du social-démocrate Schröder a été sanctionnée aux élections par une chute dont son parti, le SPD, ne s’est toujours pas remis. En 2005, alors que le SPD venait de subir des échecs électoraux à l’échelle régionale, Schröder avait choisi d’avancer d’un an les élections législatives. Schröder dut alors quitter le pouvoir mais son parti, le SPD, resta cinq ans de plus au gouvernement, comme partenaire du principal parti de droite, sous la houlette d’Angela Merkel. Celle-ci fit passer le taux de TVA de 16 à 19 %, en bonne intelligence avec son ministre des Finances qui appartenait au SPD. En 2009, le SPD dut céder la place à un gouvernement formé par les deux partis de droite. Il n’avait alors recueilli que 23 % des voix, contre 40,9 % lorsque Schröder était arrivé au pouvoir en 1998 ! En onze ans de participation gouvernementale – sept ans avec les Verts puis quatre ans avec la droite – le SPD s’était discrédité par sa politique contre les classes populaires, allant jusqu’à enregistrer son plus mauvais score depuis… 1893. De la même façon qu’en Allemagne, et vu l’aggravation de la crise du capitalisme, le PS en France est prêt à sacrifier son propre avenir pour sauver les intérêts de la bourgeoisie.

J.S.

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28 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Affaire Tapie : un juge arbitre placé en garde à vue (JDD)

Affaire Tapie : un juge arbitre placé en garde à vue (JDD) dans Droite républicaine bernard-tapie-reussir-sa-vie-300x273

Pierre Estoup, l’un des trois juges arbitres du tribunal arbitral dans l’affaire Tapie-Adidas a été placé en garde à vue lundi, a appris l’AFP mardi de source proche de l’enquête confirmant une information de Mediapart. Le tribunal arbitral avait rendu en 2008 une décision favorable à l’homme d’affaire Bernard Tapie, qui avait touché 403 millions d’euros dans l’affaire l’opposant au Crédit lyonnais sur la vente d’Adidas.

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26 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Dossier : Le PS au gouvernement, du socialisme comme référence historique au néolibéralisme comme politique

Dossier : Le PS au gouvernement, du socialisme comme référence historique au néolibéralisme comme politique dans Economie

Il y a trois semaines, Tout est à nous ! tirait dans son dossier un premier bilan du tandem Hollande-Ayrault, en constatant la mise en œuvre d’une austérité brutale, d’une politique néolibérale telle qu’elle existe dans tous les pays européens. Mais est-ce nouveau ?


Le PS a gouverné au cours des trente dernières années la moitié du temps, alors sa politique actuelle marque-t-elle une évolution significative ? Les capitalistes ne sont plus inquiets de la gestion des affaires gouvernementales par les socialistes, soutenue ou non par le parti communiste. Ils savent que leurs profits et leur pouvoir ne sont pas en danger. Pour autant, tout n’est pas équivalent : qu’un gouvernement accorde des améliorations ridicules ou continue les attaques, amplifie la dégradation de la situation de ceux d’en bas, ce n’est pas la même chose.


Évidemment l’ampleur de la crise économique limite les marges de manœuvres « sociales », et impose pour n’importe quelle amélioration, même minime, de la situation des exploitéEs et des oppriméEs un affrontement très important avec les capitalistes, y compris à l’échelle européenne. Pour ne serait-ce qu’envisager ce type d’affrontement, il faudrait que le PS au gouvernement souhaite des réformes progressistes. Or, elles n’étaient pas dans le projet électoral de Hollande, et ne se trouvent pas non plus dans les perspectives du Parti socialiste.


Cela nous semble une évolution, bien sûr avec les socialistes des années 30 pour lesquels l’objectif affirmé de leur action était l’établissement du socialisme, mais aussi avec les politiques menées tant par les gouvernements des septennats Mitterrandiens que par le gouvernement Jospin entre 1977 et 2002. Ne serions-nous pas en train de vivre une évolution du type de celle qui a transformé le parti travailliste en « New Labour » sous l’impulsion de Tony Blair, qui a entériné les destructions de Thatcher et consolidé l’État fort et l’économie de marché, ou de celle qu’a connu la social-démocratie allemande en 2003 avec l’adoption de l’« Agenda 2010 » par Gerhard Schröder ?

Dimanche 26 mai 2013 Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 196 (23/05/13)

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26 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Hollande, le néolibéralisme à l’œuvre

Hollande, le néolibéralisme à l’œuvre dans Austérité francois-hollande-enterre-ses-promesses-electorales

L’analyse des décisions du gouvernement actuel met en évidence l’évolution politique à droite des socialistes, y compris depuis les années Mitterrand. Les quelques mesures symboliques, comme l’abrogation de la circulaire Guéant contre les étudiantEs étrangerEs, la suppression des tribunaux correctionnels pour les mineurs et la loi sur le mariage homosexuel n’y changent pas grand-chose.
Alignement sur le Medef
Le coup de pouce promis pour le SMIC est ridicule : 0, 6 % en plus de l’augmentation légale pour partie sous forme d’avance sur l’augmentation de janvier 2013, soit une hausse de 6 centimes de l’heure ! Le décret qui ramène la retraite à 60 ans ne concerne en réalité que les personnes travaillant depuis l’âge de 18 ou 19 ans, quasiment sans interruption, qui ont cotisé tous leurs trimestres (soit au final peu de monde… et encore moins de femmes) et confirme pour l’essentiel la loi combattue dans les rues par des millions de personnes à l’automne 2010. Sans parler des maigres promesses de campagne non tenues, rien ne remet en cause les effets de la politique de Sarkozy. Les décisions néolibérales s’accumulent sur tous les sujets, en faveur des patrons et des possédants, contre les exploitéEs et les oppriméEs. Les envolées des meetings de campagne électorale contre la finance ne se traduisaient par aucune mesure dans le programme. La réalité est tout simplement l’inverse. Quand l’objectif est de réduire les déficits, concrètement, il est de rembourser la dette à ce « monde de la finance ». Quand Hollande se satisfait du pacte de croissance qui ne prévoit rien de neuf, il ne renégocie pas le traité « Merkozy ». Quand il ratifie le Pacte budgétaire européen qui instaure une obligation de déficit structurel inférieur à 0, 5 % du PIB, il inscrit dans le marbre le remboursement de la dette et l’institutionnalisation de l’austérité. Et les décisions s’accumulent : budget, ANI, loi de sécurisation de l’emploi, maintenant le dossier des retraites, tout y passe ! Ce gouvernement est bien celui du Medef, et on est bien loin des critiques sur le faible nombre de nationalisations sous Mitterrand, ou même des débats sur les effets nocifs de la loi des 35 h de Jospin…
Croyant et pratiquant…
En pratique, le gouvernement Hollande s’aligne sur les évolutions de la social-démocratie européenne. Fini pour les gouvernements socialistes la re- cherche d’un compromis entre le travail et le capital, il s’agit d’accompagner, voire d’anticiper, les transformations du capitalisme globalisé, de baisser le « coût du travail », de remettre en cause le modèle social issu de la libération. Il fait aujourd’hui en pratique le pas de la conversion néolibérale. Nous sommes dans un système d’alternance sans changement social véritable, dans lequel la différence entre la droite et la gauche s’exprime actuellement sur le « mariage pour tous » parce qu’elle n’a rien d’autre. Il faut donc rendre crédible l’idée qu’une autre politique est possible. Il n’y a pas de remède sans s’attaquer aux racines du mal : la domination du capital à travers des rapports d’exploitation et la concurrence dans la course au profit et à la rentabilité financière.

Il en est de même pour apporter des réponses à la crise écologique planétaire sans précédent dont le productivisme capitaliste est responsable : dérè-  glement du climat, catastrophe nucléaire, effondrement de la biodiversité, crise de l’eau, érosion et dégradation des sols, pollution chimique… L’urgence aujourd’hui est de construire une opposition de gauche à ce gouvernement, pour combattre la droite et l’extrême droite qui cherchent à dévoyer le mécontentement populaire pour mieux le museler. Nous nous adressons à toutes les organisations du mouvement ouvrier qui ne participent pas au gouvernement pour agir ensemble dans ce sens, en posant la question de l’alternative politique nécessaire pour sortir de la crise, un gouvernement contre l’austérité qui ne peut venir d’accords parlementaires en dehors d’un rapport de forces imposé par les luttes.

http://npa2009.org/node/37354

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26 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Jospin, l’affirmation du social-libéralisme

Jospin, l’affirmation du social-libéralisme dans Histoire

Lionel Jospin a cru bon d’intervenir dans le débat sur le mariage pour tous et çà n’a pas loupé… hors-jeu!
En 1997, Lionel Jospin devient le Premier ministre d’un gouvernement de « gauche plurielle », avec le Mouvement des citoyens, les Verts et le PCF. Il prend quelques mesures qui visent à le situer dans la continuité de Mitterrand.
Le gouvernement Jospin met en place le PACS, les premiers textes sur la parité, allonge le droit à l’IVG à quatorze semaines, crée la Couverture maladie universelle, le congé paternité. Bien qu’insuffisante, l’instauration de l’Allocation pour la perte d’autonomie visant à renforcer la prise en charge des per- sonnes âgées en perte d’autonomie, est encore une amélioration. À l’inverse d’autres pays européens, il n’engage pas de processus de remise en cause des retraites, probablement en tenant compte de la grande mobilisation de 1995. Enfin sa « grande œuvre » est la loi des 35 heures sans perte de salaire, au- jourd’hui tant attaquée. Mais cette instauration se fait dans de telles conditions qu’elle n’a qu’un impact limité sur l’emploi (entre 20 et 400 000 emplois créés). Et surtout elle instaure une flexibilisation du temps de travail qui aggrave les conditions de travail de millions de salariéEs. Sur les questions économiques, la politique de ce gouvernement revendiquera clairement le choix du social-libéralisme. Henri Weber donne le ton : « Ce gouvernement n’affichera ni nostalgie volontariste à la mode de la gauche socialiste ni abandon aux sirènes trop libérales du blairisme. » Le risque de grand écart, que pourrait laisser supposer la phrase, n’existe pourtant pas. L’acceptation des critères européens de Maastricht et des décisions du sommet de Barcelone contre les retraites et les services publics confirment la profondeur de ces choix. C’est clairement la politique que la droite ne peut conduire elle-même que vont développer les ministres de gauche, chacun dans sa compétence.
Libéral et sécuritaire
Le ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement fait prendre à la gauche gouvernementale un réel tournant sécuritaire, en plaçant l’ordre sécuritaire au dessus des intérêts antagonistes de classe. Affirmant que « la sécurité n’est ni de droite ni de gauche », il stigmatise les parents « démissionnaires » et les « sauvageons », et remet en cause la justice des mineurs. Il appelle à la mobilisation de toutes les institutions et des éluEs contre l’« insécurité », devenue enjeu national, et les « zones de non-droit », c’est-à-dire les quartiers populaires… Une politique qui ne s’attaquera jamais aux causes profondes de la délinquance, ni surtout aux auteurs et circuits de la « grande » délinquance, une politique que la droite accentuera par la suite de plus en plus dangereusement.

Les Verts ne feront pas progresser les questions environnementales et écologiques dans cette période. Les ministres communistes appuient toutes les politiques de la période. Jean-Claude Gayssot, ministre PCF des Transports, lance la privatisation de secteurs entiers, en phase avec l’Union européenne alors dirigée par une majorité de gouvernements socialistes. Au mépris des résistances, il amorce les privatisations d’Air France, de l’Aérospatiale, de France Télécom, de La Poste, du fret SNCF, d’ASF, pendant que sont privatisés le Crédit lyonnais ou le groupe d’assurances GAN. Si on pouvait se plaindre du faible nombre de nationalisations de Mitterrand, on ne peut que constater que Jospin est lui le champion des privatisations ! La défaite électorale de Jospin en 2002 était inscrite dans ces reculs : il n’est pas présent au second tour de l’élection présidentielle, devancé par Le Pen.

http://npa2009.org/node/37354

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26 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Mitterrand, les espérances… et la rigueur

Mitterrand, les espérances… et la rigueur dans Histoire mitterrand.le_retour_de_la_momie

L’élection de François Mitterrand en mai 1981 se traduit par des évolutions très insuffisantes, mais réelles.
La peine de mort est abolie et les terres du Larzac sont rendues aux paysans ( Plogoff abandonné NdB). Des nationalisations sont opérées, mais en nombre trop faible (seulement cinq groupes industriels et une partie des banques) et les indemnisations pour les actionnaires énormes. Si la retraite à taux plein à 60 ans avec 37, 5 annuités est adoptée, la durée du travail est portée à 39 heures… avec flexibilité.  Mais l’interruption volontaire de grossesse (IVG) n’est pas étendue et toujours pas gratuite, le nucléaire n’est pas arrêté et la promesse du droit de vote des immigrés est abandonnée.
Dans les pas de la droite
Et surtout, dès 1982, arrive le tournant dit de la rigueur. Face à la récession économique, une politique d’austérité est mise en place, très semblable à celle qu’avait prévue la droite, systématisée par le plan Delors avec l’objectif de maintenir le déficit de l’État à 3 % du PIB pour 1983 et 1984. Le Parisien du 28 septembre 2012 écrit qu’un haut fonctionnaire a inventé ces fameux 3 % en une heure, un soir de juin 1981, car François Mitterrand avait exigé, pour faire barrage à ses ministres trop dépensiers, un chiffre rond et facile à retenir.
Cet alignement sur les politiques économiques libérales et monétaristes justifie l’abandon des conquêtes sociales, de l’objectif des 35 heures. Laurent Fabius prononce un éloge de la libre entreprise, débarrasse la « gauche » de ses vieux habits, de son attachement aux revendications, à la réalisation du changement. Les mesures visant à moderniser l’appareil industriel français par les restructurations indispensables aux capitalistes se multiplient. S’ajoutent à cela les interventions impérialistes au Tchad et au Liban, et la recherche d’un compromis avec la hiérarchie catholique sur l’école privée…
Après la défaite des socialistes aux législatives de 1986, la droite reprend les rênes pour deux années, mais le PS redevient majoritaire après la réélection de Mitterrand en 1988, pour prolonger la politique d’austérité introduite en 1983-84. Au plan international, c’est le suivisme de l’impérialisme américain, au moment de la première guerre du Golfe, en 1990-1991.

http://npa2009.org/node/37354

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