Archive | Macronie

27 août 2013 ~ 0 Commentaire

Grand projet Lyon-Turin : Ayrault signe le décret autorisant les travaux (Politis)

Grand projet Lyon-Turin : Ayrault signe le décret autorisant les travaux (Politis) dans Ecologie & climat 601532_494367067250468_208688802_n

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a signé un décret déclarant « d’utilité publique et urgents » les travaux en faveur de la très contestée ligne à grande vitesse Lyon-Turin.

Le décret « d’utilité publique et urgents les travaux nécessaires à la réalisation de l’itinéraire d’accès au tunnel franco-italien de la liaison ferroviaire Lyon–Turin » est paru dans le Journal officiel du dimanche 25 août, au lendemain de l’annonce de la création d’une contribution climat-énergie donnant des gages aux écologistes. Jean-Marc Ayrault « grand promoteur de Notre Dame des Landes, a signé la déclaration d’utilité publique en contradiction avec ses propres déclarations du 9 juillet et du report annoncé de ce projet par la Commission « Mobilité 21″ » (lire ici), dénonce la Coordination des opposants au Lyon-Turin.

Pour la Coordination, ce décret est « un mauvais coup porté à la démocratie et aux finances publiques, au moment où l’on sait que ce projet est inutile, que rien ne le justifie, que le déficit public est toujours plus important, comme les efforts demandés aux contribuables ». Les opposants le jugent néfaste pour l’environnement et d’un coût exorbitant. Son estimation est passé de 12 milliards d’euros en 2002 à 26,1  milliards en 2012, selon les données de la direction générale du Trésor, reprisent par la Cour des comptes dans un référé très critique, adressé à Jean-Marc Ayrault le 1er août 2012.

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Décret autorisant les travaux du Lyon-Turin

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26 août 2013 ~ 0 Commentaire

Dur avec les faibles, faible envers les riches…

Dur avec les faibles, faible envers les riches... dans Macronie caled

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24 août 2013 ~ 0 Commentaire

Un blairisme (de droite) à la française (Politis)

Un blairisme (de droite) à la française (Politis) dans Macronie blair-21

« Porter haut et fort les valeurs d’autorité, de respect et d’ordre » serait, pour les amis de Manuel Valls, la marque d’une « gauche affranchie ». C’est la dernière trouvaille d’une bande de communicants pour ne pas se dire de droite.

 Les trois mousquetaires du ministre de l’Intérieur ont publié, hier, dans Libération, une tribune justifiant les positions de leur héraut, qu’ils présentent de manière subliminale comme étant celle d’une « gauche affranchie ».  On se gardera bien de moquer ici la prétention de Luc Carvounas, sénateur-maire d’Alfortville, Francis Chouat, maire d’Evry, Carlos Da Silva, député de l’Essonne, et du directeur de recherche Zaïki Laïdi, les quatre signataires de ce texte, à réinventer la gauche. Leur brûlot idéologique a en effet pour premier mérite d’offrir une grille de lecture de l’agitation de leur mentor. Et pour second intérêt de proposer un programme de substitution en même temps qu’un « récit du changement » [1] aux Solferiniens troublés par l’absence de ligne claire du chef de l’Etat.

Qu’est-ce donc que « la gauche affranchie » ?

  • « Celle qui décide de porter haut et fort les valeurs d’autorité, de respect et d’ordre », nous explique nos théoriciens. Oh « non pas d’un ordre moral et autoritaire. Mais d’un ordre républicain et fraternel ». Rassurant ? Pas vraiment. Car la « République en 2013 », écrivent-ils, « c’est d’abord, et avant tout, le respect des institutions et de ceux chargés de l’incarner ». Lesquelles institutions, c’est le second trait de « leur » république, doivent répondre « aux besoins des Français en matière d’ordre et de sécurité ». Et la République, « c’est enfin la laïcité » laquelle n’est évidemment contestée que par « une petite minorité agissante » musulmane.
  • C’est aussi une gauche qui « se met au service de ceux qui créent de la richesse ». Les ouvriers ? Les salariés ? Non ! Ces gros mots sont absents du texte. Impurs sans doute. Ceux qui créent de la richesse, pour les « vallseurs », ce sont les « entreprises, et tout particulièrement [les] petites et moyennes, qui souffrent de charges excessives… »

Cette lecture du processus de production n’est pas très sociale ? C’est voulu. Nos idéologues en herbe affirment d’ailleurs que « le récit du changement » de la gauche ne doit plus reposer « sur l’idée de restauration et, donc, de retour au statu quo ante ». Habile périphrase pour signifier qu’il n’est plus question de préserver, encore moins de rétablir, des acquis sociaux voués à disparaître dans l’adaptation à « un monde en profonde mutation ».
Cela, le blairisme l’avait déjà dit. Mais les porte-flingues de Manuel Valls vont plus loin en proclamant qu’il n’est plus question de faire « l’impasse sur les questions identitaires que [la gauche] a voulu réduire trop souvent à leur dimension sociale ».

S’affranchir de la dimension sociale… Un rêve de droite.

Notes:[1] Traduction transparente du storytelling en vogue chez tous les vendeurs de yaourts politiques.

http://www.politis.fr/Un-blairisme-de-droite-a-la,23373.html

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24 août 2013 ~ 0 Commentaire

Greenpeace : « Ne pas se contenter de fermer Fessenheim » (JDD)

Greenpeace :

Vendredi soir lors des Journées d’été d’EELV à Marseille, la plénière était consacrée au bilan de l’année passée, en présence de représentants de la société civile. La responsable des affaires publiques à Greenpeace France, Karine Gavand, estime que le gouvernement ne va pas assez loin sur la question du nucléaire.

Vous avez été très sévère à l’égard du gouvernement sur la question du nucléaire. N’y a-t-il rien à mettre à l’actif de l’exécutif sur ce dossier?
Force est de constater que les négociations sur la fermeture de Fessenheim ont démarré, ce qui est une bonne chose. Mais tant que nous n’aurons pas la preuve noir sur blanc que cette centrale sera fermée, on ne pourra pas applaudir des deux mains. Par ailleurs, pour le moment, aucune autre fermeture n’est envisagée. Or, pour respecter la promesse de réduire à 50% la part de nucléaire d’ici à 2025, il va falloir fermer d’autres réacteurs, même dix réacteurs dans ce mandat pour se mettre en route.

Vous ne croyez plus à cette promesse de François Hollande?
La réponse sera dans le texte du projet de loi (sur la transition énergétique, Ndlr). Nous verrons à ce moment là ce que font EELV et les ministres qui sont au gouvernement si en effet son contenu ne nous permet pas d’être sur la voie d’une telle réduction. Si on se contente de fermer la seule centrale de Fessenheim, tout en mettant en service l’EPR de Flamanville, alors c’est un jeu à somme nulle et on ne change absolument pas la quantité d’énergie nucléaire en France.

L’accord passé entre EELV et le PS avant la présidentielle prévoyait la fermeture de 24 réacteurs…
Cet accord plus personne n’en parle. François Hollande, juste après sa signature a dit qu’il ne se sentait pas tenu et qu’il appliquerait uni- quement les mesures qui lui paraissent essentielles. Pour nous, la fermeture de ces 24 réacteurs est essentielle. Si elle ne l’est pas pour les socialistes, j’espère qu’elle l’est pour EELV et qu’ils sauront la défendre. Après les propos tenus hier par Philippe Martin, nous sommes très inquiets car il ne veut pas parler d’agenda et de liste de centrales. On veut au moins un nombre et des chiffres sur la puissance à désinstaller progressivement pour arriver à 50% en 2025.

Les deux ministres écologistes, Cécile Duflot et Pascal Canfin, ont, selon vous, un vrai rôle à jouer au sein du gouvernement?
C’est non seulement à eux de le faire, mais aussi aux groupes écologistes de l’Assemblée nationale et du Sénat. A savoir de défendre ce qu’ils ont toujours défendu : l’accord passé avec le PS. Ils ont les moyens de peser, car François Hollande a tout sauf besoin d’une crise politique aujourd’hui. Et il n’a pas besoin? après avoir écarté deux ministres de l’Ecologie (Nicole Bricq et Delphine Batho, Ndlr)?d’avoir deux autres ministres Verts qui quittent le gouvernement.

Pour Greenpeace, quelle doit être la prochaine étape pour le gouvernement?
Il y a deux étapes essentielles : le projet de loi de finances et le projet de loi sur la transition énergétique. On verra alors si la promesse de François Hollande sera respectée ou non. Depuis l’université d’été d’il y a trois ans (du PS à La Rochelle, Ndlr), où pour la première fois il a annoncé cet objectif de réduction de la part du nucléaire, nous lui avons demandé combien de réacteurs il était prêt à fermer pour arriver à cet objectif. Nous n’avons toujours pas eu la réponse. Si elle n’est pas dans le discours de la deuxième conférence environnementale (le 20 septembre, Ndlr) et s’il continue de dire qu’il ne s’engagera que sur la fermeture de la centrale de Fessenheim, alors j’espère qu’EELV saura tirer les conclusions qui s’imposent. En tout cas, nous serons prêts à aller devant le siège d’EELV s’il le faut pour afficher notre mécontentement.

 

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24 août 2013 ~ 0 Commentaire

Politique, Harlem Désir appelle le PS à se mettre « en ordre de bataille »

 Politique, Harlem Désir appelle le PS à se mettre

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22 août 2013 ~ 0 Commentaire

Manuel Valls: c’est donc ça, un socialiste français ? (CI)

Manuel Valls: c’est donc ça, un socialiste français ? (CI) dans Macronie valls1

Manuel Valls, le plus populaire des ministres, est pourtant celui qui prône la politique la plus à droite et rappelle étrangement Nicolas Sarkozy, note l’éditorialiste.

A l’instar de Nicolas Sarkozy il y a dix ans, Manuel Valls est une créature médiatique. Cet été, il n’a cessé de faire parler de lui dans la presse : il y a eu son discours en Camargue au milieu des chevaux blancs et des taureaux, sa visite à Trappes au lendemain des émeutes provoquées par le contrôle d’identité d’une femme portant le voile intégral, ou encore cette photo en double page, dans Paris Match, où il embrasse sa seconde femme, la violoniste Anne Gravoin.

Le “Sarkozy socialiste” a de nouveau fait sensation la semaine dernière, avec la fuite (orchestrée par lui-même ?) de sa note confi-dentielle envoyée au président François Hollande, dans laquelle il liste les doutes que lui inspire le projet de réforme pénale de la ministre de la Justice, Christiane Taubira.Entre les deux ministres, c’est la guerre ouverte. La garde des Sceaux juge les chiffres avancés par son collègue “erronés”, “tendancieux”, et se dit surprise que le locataire de la place Beauvau n’ait pas jugé bon de l’informer de sa note au président, d’au- tant plus qu’ils se sont vus au moins à deux reprises entre-temps.

Ce n’est pas la première fois que les deux ministres s’opposent. Il y a un an, Valls a fermé des camps de Roms à Paris, Lyon, Lille et Evry, ville dont il a été le maire durant onze ans. Ces opérations ont été dénoncées par des organisations de défense des droits de l’homme et ont clairement déplu à Taubira. Mais le ministre de l’Intérieur a enfoncé le clou en janvier en déclarant : “Les Roms ont vocation à rester en Roumanie ou à y retourner.” Avec sa réforme, la garde des Sceaux prévoit aujourd’hui de défaire le système pénal très dur mis en place sous Sarkozy, mais Valls ne l’entend pas de cette oreille. “La quasi-totalité des dispositions de ce texte ont fait l’objet de discussions, voire d’oppo- sitions du ministère de l’Intérieur”, écrit-il dans sa note à François Hollande.

Le plus probable est que la garde des Sceaux jette l’éponge, pour une raison simple : Valls est l’homme politique le plus apprécié des Français. Selon un sondage [Ifop-Paris Match] réalisé en juillet, 69 % des personnes interrogées ont une opinion positive du ministre de l’Intérieur, contre seulement 40 % de Hollande. Et s’il n’a pas beaucoup de soutiens au sein de l’appareil socialiste, ses tendances droitières seront incontestablement un atout pour le parti aux élections européennes et municipales de 2014.

Manuel Valls manifeste une telle obsession pour la laïcité, la sécurité et l’ordre républicain que certains en viennent à se demander s’il est vraiment socialiste, lui-même se présente d’ailleurs comme “blairiste”, voire “clintonien”. Aux primaires socialistes de 2011, où il a récolté 5,7 % des voix, son programme proposait la fin des 35 heures, l’augmentation de la TVA pour alléger les charges patronales et le recul de l’âge de la retraite. En 2009 déjà, il exhortait son parti à abandonner l’adjectif “socialiste”, ce qui poussa la première secrétaire, Martine Aubry, à lui demander s’il souhaitait quitter le PS.

Le chouchou du chef Comme Sarkozy, Manuel Valls est d’origine étrangère mais partisan d’une ligne dure en matière d’immigration. Il est né à Barcelone il y a tout juste cinquante et un ans, d’un père catalan artiste peintre et d’une mère suisse italienne. Il a rejoint le Parti socialiste à l’âge de 17 ans, trois ans avant d’être naturalisé français, et il peut se targuer d’une plus longue expérience politique que la plupart de ses collègues du gouvernement : il a été député à l’Assemblée nationale pendant dix ans et porte-parole du gouvernement Jospin pendant cinq ans, avant de devenir directeur de la communication du candidat socialiste à la présidentielle de 2012. Comme Sarkozy avant lui, il ne fait aucun mystère de ses aspirations. “Je fais de la politique, je suis ambitieux”, déclarait-il au quotidien La Provence en juin. “J’ai toujours pensé que j’avais la capacité d’assumer les plus hautes responsabilités de mon pays.”

Le ministre de l’Intérieur va cependant devoir patienter, car Hollande entend bien briguer un nouveau mandat en 2017. Valls peut espérer devenir Premier ministre à la faveur d’un remaniement ou d’un deuxième mandat de Hollande, mais 2022, c’est bien loin.

Pourtant, à la différence de Sarkozy qui multipliait les attaques contre Jacques Chirac, Manuel Valls est le chouchou de son chef. Son discours en Camargue, la veille de l’interview présidentielle du 14 juillet, a largement débordé du cadre de ses attributions à l’Intérieur. Mais Valls trouve toujours grâce aux yeux de François Hollande : “Qu’un ministre, en l’occurrence Manuel Valls, fasse un discours pour soutenir la politique du gouvernement et définir la stratégie qui est la mienne, a déclaré le président le lendemain, je ne peux que m’en féliciter.” Publié le 15 août The Irish Times  Lara Marlowe21 août 2013

http://www.courrierinternational.com/article/2013/08/21/manuel-valls-c-est-donc-ca-un-socialiste-francais

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20 août 2013 ~ 0 Commentaire

Valls jette un froid à la table du séminaire (Libération)

Valls jette un froid à la table du séminaire (Libération)  dans Antiracisme blog%2B-Valls_pas%2Braciste

Une sortie du ministre de l’Intérieur sur la politique migratoire et l’islam a choqué certains ministres

Les ministres qui avaient été passablement agacés par les sorties estivales du ministre de l’Intérieur n’ont pas été déçus de leur séminaire de rentrée à l’Elysée, en retrouvant ce matin un Manuel Valls, égal à lui-même. «Il a franchi un cap hallucinant», confie anonymement un ministre. «Ça pose un vrai problème politique», rajoute un autre. Alors que le débat sur le thème du «vivre ensemble» était en train de toucher à sa fin, le ministre de l’Intérieur a pris la parole pour évoquer les deux défis majeurs qui attendent la France. D’abord la poussée démographique, notamment africaine va, selon Valls, «obliger d’ici à dix ans à repenser notre politique migratoire». Et d’ajouter que la «question du regroupement familial pourrait être revue». L’autre défi serait de faire la démonstration que «l’islam est compatible avec la démocratie».

Une sortie qui a manifestement divisé la table. Certains ministres y ont vu «un moment de consternation outrée», selon les mots d’un des participants. D’autres n’ont rien entendu «ni de neuf, ni de choquant». Manuel Valls lui assume et déclare à Libération s’être «appuyé» sur les déclarations de François Hollande à Tunis pour affirmer que la France «allait faire la démonstration que l’islam est compatible avec la démocratie». Et que c’est faire preuve de «mauvaise foi que de comprendre autre chose». Etant le dernier à parler, Valls n’a pas pu lever l’ambiguïté. Et comme François Hollande n’a rien relevé dans ses conclusions, chacun est reparti avec ce qu’il avait voulu entendre.19 août 2013 à 20:36 Par GRÉGOIRE BISEAU

http://mobile.liberation.fr/politiques/2013/08/19/valls-jette-un-froid-a-la-table-du-seminaire_925680

 

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19 août 2013 ~ 0 Commentaire

Le bobard de la reprise

Le bobard de la reprise dans Crise reprise

A peu près simultanément, ont été publiés en France et au niveau européen des chiffres témoignant d’un arrêt du recul de la production.

En France, le PIB (produit intérieur brut) a augmenté de 0, 5% au 2ème trimestre 2013. Pour l’ensemble de la zone Euro, le PIB a progressé de 0, 3% durant la même période. Immédiatement, gouvernement français et Commission européenne ont multiplié les déclarations triom- phalistes. Jean-Marc Ayrault y a vu ainsi «un facteur de mobilisation et d’optimisme», avant de conclure : «Nous sommes sur la bonne voie et nous devons garder notre cap».

Une fois de plus, les dirigeants peignent en rose la réalité. La hausse du PIB français renvoie à deux facteurs : la consommation et les stocks. La hausse de la consommation s’explique pour une part par un printemps plus froid que d’habitude, d’où une augmentation des dépenses de chauffage. Certes, les achats d’automobile progressent un peu mais ils s’étaient effondrés antérieurement. La hausse des stocks (40% du rebond du 2ème trimestre) peut avoir diverses explications et n’annonce pas forcément que les entreprises anticipent une reprise de la demande. Dans le même sens, le journal économique anglais « Financial Times » dans son numéro du 15 août, note que la performance de l’ensemble de la zone Euro ce 2ème trimestre s’explique largement par des phénomènes « à un seul coup » : par exemple, en Allemagne, la forte reprise de la construction vient après un hiver très rude qui avait interrompu des chantiers. En France, l’investissement des entreprises continue à baisser, même si c’est moins fortement qu’antérieurement. Par ailleurs, l’emploi continue de se détériorer : au 2ème trimestre, 28 000 emplois ont été détruits dans le secteur marchand (contre 8300 au premier).

De la récession à la stagnation Sur l’ensemble de l’année 2013, même si la récession touche vraiment à sa fin, la croissance sera quasi nulle et le chômage va continuer à monter. En fait, la France va passer de la récession à la stagnation. Il en sera de même pour l’ensemble de la zone Euro. D’ailleurs, un mieux en termes de croissance ne signifierait pas la fin de la crise. Après la récession de 2009, il y a eu un redémarrage limité en 2010-2011, puis cela a replongé.

Aucune des causes profondes de la crise économique n’est résolue. Le taux de marge des entreprises françaises, qui a baissé depuis 2008, ne se redresse pas. D’un point de vue capitaliste, les conditions d’une reprise durable de l’accumulation ne sont pas réunies. De nou- veaux soubresauts des économies européennes peuvent résulter soit de la défaillance d’une banque, soit de la chute d’un gouvernement confronté au mécontentement populaire.

Il y a deux mois, les économistes officiels étaient d’humeur morose, aujourd’hui ils reprennent des couleurs. En fait les irrégularités de la croissance sont une chose normale dans une économie capitaliste, surtout quand elle est en crise. La hausse des taux de profit est le programme commun des dirigeants français et européens.

Il s’agit en fait de perpétuer pour l’essentiel le modèle de croissance néolibéral antérieur à 2007 pour le plus grand avantage des privilégiés.

Le Rapport sur le travail dans le monde publié en juin 2013 par le Bureau international du travail souligne l’accroissement des inégalités de revenus. Il montre aussi que, dans la plupart des pays, le chômage progresse tandis que se détériore la qualité des emplois, de plus en plus instables, de plus en plus précaires. Dans ce contexte, une croissance à 0, 5 % sur un trimestre ne change bien évidemment rien d’essentiel du point de vue des travailleurs et des chômeurs. Vendredi 16 août 2013 Henri Wilno

http://npa2009.org/node/38492

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16 août 2013 ~ 0 Commentaire

Sévérité pénale : Valls fait des calculs politiques, sans preuves (Rue 89)

Sévérité pénale : Valls fait des calculs politiques, sans preuves (Rue 89) dans Justice & libertés manuel-valls-enerve-300x199

Tribune

On peut discuter du calcul politique. Mais ce n’est pas cela qui m’intéresse ici, c’est plutôt l’efficacité des politiques de préventions de la récidive dont dépend la protection du public (car il est vrai qu’une petite partie de la population contribue bien plus que proportionnellement à la délinquance, même si cela doit être modulé suivant l’âge, le sexe, le type de crime ou délit et d’autres facteurs).

Il est faux de penser que le problème de la récidive serait résolu en augmentant la taille des prisons. Et le ministre de l’Inté- rieur ne donne aucun argument valide techniquement à l’appui de sa sortie politique. Il est dommage que le ministère de l’Intérieur d’un des grands pays industrialisé ne sache toujours pas lire les informations chiffrées qui lui servent de justification. Les chiffres donnés (dans Le Monde par exemple) présentés par Manuel Valls montrent que les délinquants récidivistes sont… récidivistes (« inscrits dans des parcours délinquants » pour reprendre ses mots). La description des trajectoires délinquantes n’indique pas quel est le remède au problème. C’est comme si on confondait la description des symptômes d’une maladie avec le traitement qui va permettre d’y faire répondre.

Produire des informations chiffrées probantes Ce n’est pas les taux moyens de récidive qui sont intéressants (il y a divers façons de les calculer), mais l’identification de ce qui les fait varier. Les politiques pénales doivent chercher à activer les leviers qui permettent ces variations.

Après plus de 20 ans de discussions en France, c’est un peu navrant d’en être toujours là. Comment se fait-il qu’aucun service ne soit capable de produire des informations chiffrées probantes ? Et de rédiger les courriers du ministre ? Si le ministère de l’Intérieur souhaitait avoir des informations crédibles sur la récidive, il est de sa responsabilité de faire produire les études nécessaires. La sortie de la récidive ne peut pas se produire par la sévérité.

Malheureusement peut-être, car ce serait le plus simple, il suffirait de construire plus de places de prison, par exemple. Et on aurait réglé la question des vols et violences associées, celle des violeurs et des assassins… La réponse est plus complexe, même s’il ne faut pas s’interdire de se donner des outils de suivi des délinquants les plus dangereux.

Les postures ne font pas une politique pénale Chez les adolescents vivant dans des démocraties occidentales en particulier, des pays proches de la France, il y a une base scientifique rigoureuse qui permet de montrer l’absence de bénéfice de la sévérité pénale mesurée par le recours à l’incarcération, et même, au contraire le renforcement de la récidive qu’elle produit.

Les professionnels policiers ont le droit d’avoir leur sensibilité, le ministre sa vision politique. Un bon calcul politique fait parfois une mauvaise politique publique. C’est le cas ici. Les postures ne font pas une politique pénale de prévention de la récidive efficace et fondée sur des preuves crédibles.

Les preuves, encore les preuves, c’est cela qui nous manque le plus. Cela était vrai sous la droite. Et le reste avec la gauche au pou- voir. Les responsables politiques, s’ils se soucient vraiment de la sécurité du public, feraient bien de s’en rendre compte.

Sebastian Roché | Directeur de recherche au CNRS

Manuel Valls a rendu publique son opposition à la réforme pénale de Christiane Taubira. Pour le moment, ni l’un ni l’autre n’ont engagé de réforme de leurs ministères respectifs, qui pourtant en auraient bien besoin. Le conflit actuel : la politique pénale, la sévérité pénale. Sur le détail des arguments, on peut trouver des faiblesses de part et d’autre. Il faut plutôt s’attacher au cœur de la divergence : elle est poli- tique et non technique, et c’est bien le mal qui ronge la France depuis trois décennies. De fins politiciens nous en avons, mais aucune base technique pour l’évaluation d’une politique pénale efficace et pour assurer sa durabilité dans le temps.

La gauche et la sévérité Valls pense être populaire parce qu’il incarne une sévérité pénale. Et il veut coller à son image, une fois encore : « Je suis pour une exécution ferme des peines de prison, même les plus courtes ». Il pense probablement que la gauche ne peut pas gagner la bataille de l’opinion (et probablement les élections) sans mettre en avant la sévérité. L’auteur:  Sébastian Roché, sociologue, directeur de recherche au CNRS, enseigne à Sciences Po Grenoble et à l’Ecole nationale supérieure de la police. Sur son blog, il commente l’actualité liée à ses domaines de recherche : la délinquance et les politiques publiques de sécurité. Rue89

http://www.rue89.com/2013/08/14/severite-penale-valls-fait-calculs-politiques-sans-preuves-244935

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16 août 2013 ~ 0 Commentaire

Taubira, voile à l’université, Roms… la méthode Valls décryptée en 5 points (Les Inrocks)

Taubira, voile à l’université, Roms… la méthode Valls décryptée en 5 points (Les Inrocks) dans Macronie manuel

Devant les caméras ou dans les travées du pouvoir, Valls singe les deux mamelles du sarkozysme des premières années : conservatisme décomplexé et hyperactivité médiatique.

Le cocktail a déjà permis une première fois de scintiller dans l’ombre d’un président “corrézien”. Décryptage. En politique, les plus revan- chards lâchent souvent tout haut ce que le microcosme a pris l’habitude de murmurer. A la question d’un journaliste du JDD : “Avez-vous le sentiment que Manuel Valls en fait trop cet été ?“, le sénateur François Rebsamen, ex-concurrent de Valls à l’Intérieur, a rétorqué : “Disons qu’il sait être au service de sa popularité. C’est sa méthode et visiblement elle lui réussit plutôt bien.“ Voile à l’université, révoltes en ban- lieue, camps de Roms, SDF et désormais sabotage de la réforme judiciaire de sa collègue Christiane Taubira, décryptage de cette fameuse “méthode” Valls.

1. Rapporter au président 

Mardi, Le Monde a révélé une note rédigée par Manuel Valls, le 25 juillet dernier, à l’attention de François Hollande. L’objet : saper la réforme de la procédure pénale impulsée par Christiane Taubira. La garde des Sceaux s’est dite “surprise” par le fond autant que par la forme. Elle a eu le ministre de l’Intérieur au téléphone le 29 juillet, a “bu un verre” avec lui à Matignon le 31 juillet pourtant : “A aucun moment, le ministre de l’Intérieur n’a saisi ces deux occasions pour m’informer de la teneur de cette lettre“, relève la ministre. Outre la demande d’arbitrage réclamée auprès du président de la République sans informer sa propre collègue, il y a une divergence de fond. Deux visions s’affrontent, notamment, sur la façon de réguler la surpopulation des prisons (au 1er juillet 2013 : on comptait 68 569 détenus pour 57 320 places). Du côté du minis- tère de la Justice, on souhaite repenser la peine en évitant l’enfermement systématique induit par les peines planchers. Du côté du ministère de l’Intérieur, on propose de bâtir plus de prisons. Dans une interview à Libération, Françoise Martres, présidente du Syndicat de la magis-trature (classé à gauche) a dénoncé “les dangers d’une stratégie qui faisait de la loi pénale un vecteur de communication politique, au risque de provoquer un débat passionnel et irrationnel“. Et d’insister : “il reproduit en cela les méthodes de l’ancien gouvernement, alors même que nous les dénonçons“.

2. Se positionner avant la sortie des rapports

Le 5 août, douze proposition du Haut conseil à l’intégration (HCI) fuitent dans Le Monde. L’une d’elles préconise l’interdiction des “signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse” à l’université, comprendre le hijab, précise l’historien de la laïcité Jean Beaubérot dans un coup de gueule sur son blog. Manuels Valls juge immédiatiquement ces propositions “dignes d’intérêt“. Peu importe que le HCI n’ait plus de fonction officielle depuis qu’il a été remplacé par l’Observatoire de la laïcité cette année, que son président Alain Seksig sem- ble engagé dans une croisade personnelle et que des universitaires dénoncent sur les Inrocks.com des travaux à connotation islamophobe basés sur une “disqualification des sciences sociales“. La méthode Valls n’attend pas. Faisant fi du rapport en cours de rédaction que l’Observatoire doit lui remettre en tant que ministre des Cultes, il prend position. En 2004 déjà, Valls fut le seul député socialiste à voter pour la loi interdisant les signes religieux ostensibles dans les écoles publiques. Cette énième sortie a énervé jusqu’à Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur, qui a précisé que le voile à l’université “ne pose pas de problème“. “Ne nous précipitons pas, ne faisons pas une polémique d’un sujet qui n’en est pas un“, a-t-elle glissé à qui de droit.

3. Une com’ à l’épreuve du réel

Trappes, 18 juillet dernier, le contrôle d’une femme voilée dérape. Les policiers disent avoir été agressés par le mari, le mari dénonce les pro- vocations des policiers. S’en suit une semaine d’affrontements entre des jeunes et la police. Plus de 48 heures après le début des échauffourées, Valls débarque sur place entouré d’appareils photos et de caméras. Assurant que le calme était de retour, il déclare “inacceptable” et “into- lérable” la violence à l’égard des policiers dont feraient preuve “une minorité de voyous“. Le coup de com’ tourne court. Alors qu’il est filmé en direct par I-Télé lors de son déplacement, une habitante du quartier l’interpelle. Calmement mais avec insistance, elle pointe le fait que le maire de Trappes présent aujourd’hui ne répond pas aux courriers. Valls s’énerve et ose : “Ça ne sert à rien de mettre en cause au milieu des caméras“… “Chère madame je vais vous dire quelque chose : la mise en cause d’un élu, la mise en cause d’un ministre, la mise en cause des forces de l’ordre y compris dans vos mots montre bien qu’il y a un problème.” L’habitante le coupe. “Acceptez aussi que vous ayez affaire à une population qui est en détresse.” Un article du Monde intitulé Les limites de la méthode Valls reviendra en détail sur ce bref échange qui en dit long. Le lendemain, Valls suggère que cet épisode pourrait être “fabriqué“…

4. Sortir la phrase choc

“[L'expérience des villages d'insertion] ne peut concerner qu’une minorité (de Roms) car, hélas, les occupants des campements ne souhaitent pas s’intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu’ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la pros- titution”, a déclaré jeudi 14 mars Manuel Valls au Figaro. Autre punchline savamment distillée par le ministre : “Les Roms ont vocation à res- ter en Roumanie ou à y retourner“. L’association la Voix des Roms a estimé que les propos du ministre étaient “un concentré de mensonges et de messages jetant l’opprobre sur les Roms” : “Des références à la délinquance, aux trafics, à la prétendue non-acceptation des Roms par les habitants des quartiers populaires touchés par la crise, comme si les Roms en étaient à l’origine…” s’est indigné l’association. Derrière ces phrases lui permettant d’incarner l’intransigeance sécuritaire du “Premier flic de France”, se dessine une politique identique à ses prédéces- seurs de droite. Dans un entretien au Monde.fr, Grégoire Cousin, chercheur à l’Observatoire européen Urba-Rom, estimait qu’il n’y avait “ni diminution ni augmentation des expulsions forcées des camps de Roms depuis l’élection de François Hollande en mai. Elles se poursuivent sur le même rythme que pendant le mandat de Nicolas Sarkozy.”

5. SDF : “not in my backyard”

Selon une enquête du Canard enchainé d’octobre 2012, les policiers du XIe arrondissement de Paris se sont échinés à chasser les sans-abris et les Roms de la rue de la Roquette sur les ordres de Manuel Valls. La raison de cette politique hyper locale ? L’un des déplacés aurait importuné sa compagne Anne Gravoin qui habite dans les parages… Le journal satirique racontait que les policiers chargés de déloger les SDF “finissent parfois par ce terrible aveu: ‘C’est une décision du ministère de l’Intérieur’.” Interrogé, le cabinet du ministre “jure que le ministre n’a fait aucune demande privative, qu’il n’y a aucune consigne“.

Bilan : un ministre de l’Intérieur qui n’échappe pas à la tentation du messianisme

Entre omniprésence médiatique et surenchère sécuritaire, la méthode Valls se dessine petit à petit : surprendre sur des sujets clivants en assumant des positions traditionnellement classées à droite. Pourtant, à sa prise de fonction une analyse du Monde croyait déceler une évolution : “Manuel Valls est aussi parvenu – ou presque – à échapper à la multiplication des annonces. L’exercice est difficile tant, depuis 2002, le poste de ministre de l’Intérieur a pris un caractère “quasi-messianique” intégré par tous, des élus aux syndicats de policiers.” Valls flirte de plus en plus avec sa propre image. Comme Narcisse, il y prend goût. La photo de son “baiser calculé” à sa compagne publié en double page dans Paris Match semble annoncer la tentation d’une autre facette : la pipolisation. L’ambition grandissante, comprendre présidentielle, du ministre de l’Intérieur lui donne des ailes, mais attention aux envols précipités. “Manuel pense déjà trop au coup d’après : Matignon et pourquoi pas la présidentielle de 2022 !”, prévenait dans Le Monde un élu souhaitant rester anonyme. Mais il part beaucoup trop tôt, il s’expose plus qu’il ne le devrait et il va finir par le payer”.

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