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17 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

Les écologistes, affaiblis, se préparent à un congrès de pure cuisine interne (lm+jdd))

Les écologistes, affaiblis, se préparent à un congrès de pure cuisine interne (lm+jdd)) dans Macronie ecologie-les-verts

Les écologistes sont-ils en train de renouer avec leurs pires travers ?

C’est ce que dira leur congrès qui se tient le 30 novembre à Caen. La première étape se déroule samedi 16 novembre par un vote militant en région qui donnera le rapport de force pour la suite et enverra 600 délégués qui prendront les décisions finales. Participation gouvernementale mal assumée, incapacité à se faire entendre, impuissance à peser réellement, limogeage de Pascal Durand, départ de Noël Mamère : à quatre mois des municipales et à six des européennes, la préparation de ce rendez-vous a montré un parti fragilisé et affaibli. On est loin du congrès de La Rochelle, qui offrit, en 2011, 50,2% dès le premier tour à la motion emmenée par Cécile Duflot.

Sur fond de lutte des places pour les européennes, pas moins de sept motions sont soumises au vote des 10 000 adhérents revendiqués. Ce qui les différencie ? Pas grand-chose si ce n’est le degré des critiques face à la politique menée par François Hollande.

Pas une ne demande ouvertement la sortie du gouvernement. « Il n’y aura pas de vote sur ce sujet alors que tout le débat public est là-dessus », résume Martine Billard, ancienne députée des Verts, aujourd’hui coprésidente du Parti de gauche.

PRINCIPALE MOTION AUTOUR D’EMMANUELLE COSSE « Une sortie du gouvernement ? Sur quel dossier ? Pourquoi ? Pour quelle alternative ? », interroge la députée européenne Eva Joly, pourtant parmi les plus virulentes. « Le sujet est la relation au gouver-nement, la pression qu’on met et comment on renforce la parole du parti, explique le président du groupe écologiste au Sénat, Jean-Vincent Placé. Il faut une parole forte et cohérente. Les militants veulent des explications et qu’on les écoute. Personne ne pense que l’affaire est gagnée d’avance. »

La principale motion s’articule autour d’Emmanuelle Cosse, vice-présidente du conseil ré- gional d’Ile-de-France, qui devrait succéder à l’actuel secrétaire national, Pascal Durand. On y trouve les deux ministres, Cécile Duflot et Pascal Canfin, les présidents des groupes parlementaires, M. Placé, François de Rugy et Barbara Pompili, ainsi que les anciens amis de Daniel Cohn-Bendit, comme Yannick Jadot, qui ont rallié les ennemis d’hier. Sans oublier M. Durand. « Même avec le soutien de Pascal, être la motion qui passe pour être celle qui l’a débarqué, ce n’est pas génial », commente un cadre du parti.

Les accusations lancées par M. Mamère autour de « la firme » qui dirigerait le parti ont aussi atteint Mme Duflot et ses amis. « Si seulement la firme avait existé, il n’y aurait pas tout ce bordel mais c’est typiquement le genre d’histoire que les militants aiment croire », déplore David Cormand, de la direction d’EELV.

DEUX MOTIONS À LA GAUCHE DU PARTI « La crise en interne n’affaiblit pas Duflot, juge cepen- dant le député des Français de l’étranger Sergio Coronado. [Son] but n’est pas de faire un parti de masse mais d’en maîtriser le contrôle. Et l’atomisation des motions face à celle de Duflot sert cette dernière. » Face à la motion de Mme Cosse, une coalition assez hétéroclite de cadres et élus d’EELV s’est retrouvée autour d’une sévère critique de la direction sortante. « L’agenda d’EELV ne doit pas être celui du conseil des ministres », juge ainsi l’élue lilloise Marie-Pierre Bresson.

La gauche du parti n’a, quant à elle, pas réussi à s’unir et voit s’affronter deux motions dont une autour de Mme Joly. « La question est de savoir comment on retrouve l’autonomie de l’écologie poli- tique sans être un satellite du PS, ni un petit frère du Front de gauche », estime la députée européenne Karima Delli. « Les gens qui ne fusionnent pas alors qu’ils disent à peu près la même chose, c’est qu’ils ont un problème de personnes », tacle M. Placé. Trois petites motions dont deux dites « environne- mentalistes » viennent compléter le tableau.

Au final, ce sont peut-être les militants qui risquent de se lasser. C’est en tout cas ce que craignent certains dirigeants d’EELV qui redoutent l’abstention. D’autant que les votes ont lieu sur une après-midi, en région, et qu’une seule procuration est possible. « Je ne sens pas un engouement excep- tionnel autour de ce congrès, la dynamique est restée en stand-by », confirme M. Durand. « La démo- bilisation du premier tour peut entraîner la bordélisation au second », met aussi en garde un proche de Mme Duflot. Dès samedi soir débuteront négociations de couloirs et petites manœuvres pour le second tour. Un art dans lequel, en revanche, les écologistes excellent.

BESSE DESMOULIERE Raphaëlle LE MONDE | 15.11.2013 à 11h17 • Mis à jour le 16.11.2013 à 10h36.

Congrès EELV : la direction du parti en difficulté (jdd)

Le congrès d’Europe-Ecologie les Verts (EELV) qui doit se tenir dans deux semaines à Caen s’annonce compliqué pour la direction du parti, qui n’a réuni que 38 % des militants dans le vote des motions.

Emmanuelle Cosse va devoir batailler ferme dans les deux semaines à venir si elle entend devenir secrétaire nationale d’Europe-Ecologie les Verts (EELV). La tête de liste de la motion « Pour un cap écologiste », soutenue par Cécile Duflot, ne bénéficie en effet que d’une majorité relative à l’issue du vote des militants, samedi dernier. Avec 38,29 %, la nécessité d’alliances est devenue impérieuse.

Pas moins de sept motions différentes ont concouru lors du vote, un nombre important pour un parti de seulement 10 000 adhérents. Les quatre motions opposées à la participation au gouvernement ont totalisé 40 % des voix. Soit autant que la motion majoritaire. « Nous avons fait moins de 50% des voix, d’accord, mais il n’y a pas photo avec les autres », relativise auprès du JDD.fr Marine Tondelier, signataire de la motion Cosse. « Il y a simplement plus de nuances de vert aujourd’hui. Nous voulons l’alliance la plus large possible. »

Participer ou pas au gouvernement

« Ce vote est une remise en cause du fonctionnement de notre parti et de la direction actuelle », estime pour sa part la députée européenne Karima Delli, jointe par le JDD.fr. La parlementaire dirige avec Alain Lipietz et Yves Cochet la motion arrivée en deuxième position (20,58%), située à la gauche du parti. « Nous devons négocier un nouveau contrat de gouvernement avec les socialistes et montrer que nous sommes capables d’être une alternative », poursuit-elle.

Les représentants de sa motion devraient sécher la première réunion de conciliation prévue mercredi. L’idée est de faire monter les enchères. Les membres du courant Via Ecologica, arrivé en troisième position, devraient en faire de même. « L’appareil bureaucratique est tenu par une direction qui ne fait que 38 %.  Il y a une sanction sur le gouvernement et la place de l’écologie politique », explique au JDD.fr Stéphane Gatignon, chef de file de Via Ecologica. Le maire de Sevran se montre néanmoins lucide sur l’issue du congrès : « Ce qu’il se dit c’est que l’on se dirige vers une synthèse globale. C’est un retour vers le vieux mouvement des Verts, avec des arrangements à tous les étages. »

Olivier Faye – leJDD.fr lundi 18 novembre 2013

http://www.lejdd.fr/Politique/congres-eelv-la-direction-du-parti-en-difficulte-639495

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16 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

Mouvement des jeunes socialistes: l’école du vice (les inrocks)

Mouvement des jeunes socialistes: l’école du vice (les inrocks) dans Macronie jean-baptiste

Courants qui se tirent la bourre, fausses cartes d’adhérents, élections suspectes et trafics d’influence : le Mouvement des jeunes socialistes n’a rien à envier à son aîné.

Quand on entre à Solférino, il y a un couloir sur la gauche au fond duquel on trouve deux petites salles. C’est là que le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) tient ses quartiers : une salle pour les perma-nents, une autre pour que le trésorier puisse “centraliser” les adhésions. Le MJS a beau être une orga- nisation de jeunesse autonome depuis 1993, quand il s’agit de recompter le nombre exact d’adhérents par fédération, c’est dans l’antre du PS que ça se passe.

“Le MJS est peut-être autonome, mais pas indépendant, faut pas déconner, sourit un cadre du mouvement. Et puis quand tu fais des crasses, tu les fais à la maison, pas à Pétaouchnok.” Alors que s’ouvre le congrès de Saint-Etienne (du 15 au 17 novembre), les jeunes socialistes sont tendus. Ce congrès signe le départ de Thierry Marchal-Beck, l’actuel président, après un seul mandat de deux ans.

Pour le remplacer et désigner un nouveau bureau national, trois motions s’affrontent. La motion majoritaire, Transformer à gauche (TàG), dont est issu Marchal-Beck. Le MJS étant une caisse de résonance du PS, on retrouve des courants similaires à ceux des aînés. Mais TàG, une coalition qui va de Benoît Hamon, le président historique du MJS, à Emmanuel Maurel en passant par Henri Emmanuelli, place le MJS très à gauche par rapport au Parti socialiste.

Il y a ensuite les motions minoritaires : celle de la Fabrique du changement (FdC) – proche d’Ar- naud Montebourg, Martine Aubry, et Laurent Fabius – et celle d’Agir en jeune socialiste (AJS), qui re- présente le courant de François Hollande, Lionel Jospin, Pierre Moscovici – une sensibilité majoritaire au PS, à la droite du MJS. Alors que les jeunes socialistes sont appelés à voter, on murmure que Laura Slimani, la candidate TàG, remportera la mise. “Elle a été parachutée, souffle un militant d’Ille-et- Vilaine. Elle a travaillé à peine six mois comme attachée parlementaire pour le député de Seine-Saint-Denis, Razzy Hammadi (ex-président du MJS, de 2005 à 2007 – ndlr), et comme par hasard, elle s’est retrouvée au bureau national du MJS.” Un autre insiste : “Thierry Marchal-Beck avait choisi Juliette Perchepied pour prendre sa suite, mais Razzy a préféré appuyer Laura Slimani.” La jeune femme dément. “Je comprends pourquoi on me prête des liens avec Razzy Hammadi, j’ai en effet travaillé quatre, cinq mois pour lui. Mais j’ai eu un parcours classique au sein du MJS, commencé en Garonne comme militante il y a trois ans.”

Tumblr et coups tordus Les militants restent sceptiques. Il suffit de jeter un oeil au tumblr MJS Mi Amor, un exutoire de 132 pages où se côtoient moqueries et rumeurs sordides. Exemple : “Quand l’ancien président apprend ses tours à la ‘future présidente”, illustré d’un gif d’Angela Merkel pointant du doigt Poutine. Ou encore : “Quand on entend TàG défendre ses amendements…”, suivi d’un gif Boardwalk Empire où Steve Buscemi explique : “Première règle en politique, fiston : ne laisse jamais la vérité se mettre en travers d’une bonne histoire.” Bref, plus qu’un bac à sable, MJS Mi Amor est une source inépuisable sur les coups tordus au sein du mouvement.

Pour la cuvée 2013, les fédérations d’Isère, du Vaucluse, des Alpes-Maritimes et de Haute-Garonne, toutes aux couleurs de TàG, sauf la dernière, tenue par la Fabrique, ont connu des irrégularités à chaque étape de la préparation du congrès. Le processus commence par la centralisation des cartes d’adhérents (le 30 septembre), qui permet de déterminer le nombre d’électeurs par section. Ces derniers se pro- noncent, sur les trois motions en compétition. Chaque courant obtient un nombre de délégués propor- tionnel aux résultats, qui, le jour du congrès, éliront le nouveau président. “C’est pire que l’URSS”, se marre un militant parisien.

Des fraudes interviennent à chaque échelon. Concrètement, ça donne des animateurs fédéraux qui “oublient” de prévenir les courants minoritaires lors des votes (à Nice), ou qui communiquent sur une autre boucle de mail que celle des informations générales (à Grenoble). Dans un mail confidentiel que nous avons vu, une militante du Vaucluse s’inquiète de l’organisation d’une deuxième assemblée générale surprise où TàG pourrait “bourrer les urnes”. “C’est jamais propre un congrès, explique un cadre. Mais la question n’est pas de savoir s’il y a eu des crasses, mais plutôt si ces crasses peuvent vraiment changer le résultat. Le but, c’est que ce soit assez crade pour gagner, mais pas assez pour lancer une polémique nationale.” Une ligne jaune aux contours flous qui n’a pas été franchie… sauf en Seine-Saint-Denis.

par le 15 novembre 2013 à 15h20

Lire la suite (ou pas!) http://www.lesinrocks.com/2013/11/15/actualite/mouvement-jeunes-socialistes-lecole-du-vice-11444296/

 

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15 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

Rythmes scolaires: amplifier le rapport de forces maintenant

Rythmes scolaires: amplifier le rapport de forces maintenant dans Educ'action peillon

Pour le ministre Peillon, « dans la quasi-totalité (93, 5 %) des communes, la mise en œuvre des rythmes scolaires se déroule sans difficulté ».

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Quel culot, alors que seulement 20 % des communes ont accepté de mettre en place la réforme et que partout la colère gronde !

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La grève des enseignants le 14 novembre va être réussie. À Paris bien sûr, avec plus de deux enseignants sur trois en grève et environ un tiers d’écoles fermées, mais aussi dans les autres villes : l’appel national à la grève de la CGT, de FO et de Sud est rejoint par plus de quarante sections dépar- tementales du SNUipp-FSU, contre l’avis de la direction nationale. En Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne, 200 écoles sur respectivement 700 et 630 devraient être fermées. À Gennevilliers (92), malgré l’absence d’appel du SNUipp-FSU, il devrait y avoir près de 70 % de grévistes, à Villejuif (94), près de 90 %…

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Malgré sa volonté de défendre la réforme (le secrétaire général participe d’ailleurs à des con- férences pour sa mise en place dans les communes…), la direction nationale du SNUipp-FSU est donc maintenant contrainte à appeler à une date de grève nationale début décembre. Tout cela est le signe d’un ras-le-bol dans la profession et dans les équipes militantes.

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Nouvelles provocations de Peillon Le ministre ne se démonte pas et montre à quel point ce gou- vernement est, malgré ses prétentions, un ennemi des salariés et des classes populaires : après avoir annoncé que la mise en place de la réforme se passait bien, il annonce maintenant vouloir annualiser le temps de travail des remplaçants pour l’adapter à la réforme des rythmes scolaires. Une fois de plus, les analyses de la réforme les plus dramatiques s’annoncent réelles : une telle évolution serait un pré- cédent, le début de la casse du statut national des enseignants et son adaptation aux besoins locaux des communes.

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Comme la mairie de Paris, le ministère espère sans doute que la division entre les différents corps de métier joue un rôle négatif sur la mobilisation. En effet, les liens sont pour l’instant difficiles entre les personnels de la mairie et les enseignants : les syndicats des premiers revendiquent de meil- leures conditions de travail et les syndicats majoritaires (CGT et UNSA) se contentent donc de reven- diquer une meilleure application de la réforme. Pourtant, des solutions existent pour unifier les reven-dications : associer l’abrogation de la réforme avec la titularisation des précaires, la construction d’a- teliers culturels de qualité le mercredi matin, ainsi que sur le temps scolaire en co-intervention avec les enseignants.

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Construire une grève unie La grève des personnels de la mairie de Paris a été massive le 12 no- vembre : sur 660 écoles à Paris, la mairie affirmait un périscolaire « ouvert » sur seulement 75 écoles, le reste étant indiqué « fermé », « mixte » ou « dégradé »… Espérons que le caractère massif de cette grève ouvre des perspectives de lutte. Pour l’instant, la mairie semble prête à lâcher des embauches pour éteindre le feu, mais pour ne pas céder sur l’essentiel : le maintien de la réforme.

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Pour faire reculer le gouvernement et la mairie, il n’y a pas d’autre solution que de faire monter nos actions d’un ton : organiser des grèves reconductibles, unissant enseignants et animateurs, dans le maximum de communes qui y sont prêtes, bloquer la machine pour faire reculer Peillon et les maires. C’est l’enjeu de ces prochains jours.

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Antoine Larrache Jeudi 14 novembre 2013 Publié dans : Hebdo L’Anticapitaliste – 217 (14/11/2013)

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15 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

Pesticides et toxiques : le gouvernement veut-il se dédouaner de toute responsabilité ? (basta)

Pesticides et toxiques : le gouvernement veut-il se dédouaner de toute responsabilité ? (basta) dans Ecologie & climat toxic-waste--200x300

Qui décide d’autoriser ou non un pesticide ?

Qui porte la responsabilité de ses éventuelles conséquences sur la santé ? Jusqu’à présent c’était le ministère de l’Agriculture, après avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Sous prétexte d’efficacité, le ministère souhaite confier cette mission à l’Anses. La responsabilité d’autoriser un pro- duit toxique ne sera donc plus politique mais réservée à des experts… Dans un contexte où de nom- breux conflits d’intérêts entachent les agences sanitaires, censées protéger les citoyens. Analyse.

« La protection du citoyen et de son environnement est du ressort de l’Etat, on ne peut pas accepter son désengagement sur ces questions ». Jean Sabench, responsable de la commission pesticides à la Confédération paysanne, ne cache pas son inquiétude alors que le Conseil des ministres examine ce 13 novembre le projet de Loi d’avenir pour l’agriculture. Sur les quelque 76 pages du projet de loi, l’article 22 pourrait avoir de lourdes conséquences. Il est en effet prévu que l’évaluation et l’autorisation des pesticides soient désormais confiés à un seul et même organisme, l’Agence nationale chargée de la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).

Depuis 2006, l’évaluation des produits phytosanitaires est confiée à l’Anses, mais l’auto-risation de mise sur le marché (AMM) relève jusqu’à présent de la Direction générale de l’alimentation (DGAL), un service du ministère de l’Agriculture. « Il ne s’agit pas de retirer une mission à la DGAL mais d’optimiser le dispositif public, de ne pas avoir de procédures trop complexes et de gagner en efficacité », explique une source proche du ministère de l’Agriculture. Ce transfert de compétences marque-t-il simplement une volonté de gagner du temps dans le traitement des dossiers ? Ou bien s’agit-il de dessaisir le politique de cette responsabilité au profit d’une « dictature des experts », comme le soulignent les détracteurs du projet de loi ?

Quand l’expertise prend le pas sur le politique « On imagine mal une organisation expertiser un produit, certifier que son usage ne présente pas de risques, puis revenir facilement sur son jugement et retirer l’autorisation », argue Jean Sabench. « Ce n’est pas une difficulté, rétorque-t-on au ministère de l’Agriculture. De nombreux avis de l’Anses sont rendus visant à retirer du marché des produits qu’elle avait initialement autorisés. » Le ministère déclare s’inspirer de l’Agence du médicament, qui évalue les produits et délivre les autorisations. Les crises successives, comme l’affaire du Mediator, ont pour- tant démontré que ce système n’est pas toujours fiable… « J’en ai assez que le politique se décharge de ses responsabilités », réagit Sophie Primas, sénatrice UMP ayant présidé la mission commune d’infor-mation sur les pesticides, sollicitée par Basta !.

Pour Jean Sabench de la Confédération paysanne, l’autorisation « doit prendre en considération l’avis scientifique, mais aussi des aspects sociétaux et socio-économiques qui sont du domaine poli- tique ». Il propose que l’autorisation de mise en marché soit confiée aux ministères de la Santé et de l’Environnement. « Nous avons besoin d’interministériel, confirme François Veillerette, porte-parole de l’association Générations Futures. Au bout du compte, la décision est toujours placée sous l’autorité de quelqu’un qui doit prendre ses responsabilités ». Du côté du ministère, on avance que l’Anses, établissement public sous tutelle [1], pourra continuer à être saisi à tout moment par le ministère de l’Agriculture.

Dysfonctionnements dans les autorisations de pesticides Ce transfert de compétences intervient alors que de profonds dysfonctionnements dans le système des autorisations de mise sur le marché (AMM) des pesticides ont été rendus publics le 23 avril dernier. Générations Futures s’est procurée des courriers du directeur de l’Anses à l’attention du ministère. Ils faisaient état de dizaines de produits phytosanitaires autorisés depuis plusieurs années sans tenir compte des alertes de l’Anses. « Cette affaire montre clairement que l’homologation des pesticides en France ne peut plus rester l’affaire de quelques fonctionnaires du ministère de l’Agriculture » soulignait l’association, qui a déposé un recours pour « carence fautive de l’Etat ».

Le ministère de l’Agriculture a réagi le jour-même en demandant un audit « pour identifier les blocages et proposer des solutions garantissant une plus grande réactivité dans la mise à jour de cette base de données ». La décision de retirer à la DGAL l’autorisation de mise sur le marché des pesticides pour la confier à l’Anses est saluée par François Veillerette, porte-parole de l’association Générations Futures. « Il est évident que le ministère était sous pression du monde agricole et que, même en interne, nombreux étaient ceux qui voyaient d’un bon œil l’autorisation de nombreux produits ».

Conflits d’intérêts au ministère de l’Agriculture De nombreux conflits d’intérêts auraient éga- lement entaché la mission de la Direction générale de l’alimentation (DGAL), selon François Veillerette. « Ce monde-là est largement consanguin : ça se balade entre l’interprofession, les services de l’Etat et les syndicats. Ce n’est pas le meilleur gage d’indépendance ». C’est le cas par exemple d’une ancienne fonctionnaire de la DGAL, partie pantoufler chez Dow Agrosciences, une branche du géant états-unien de la chimie Dow Chemical, en 2011. Elle partageait son bureau à la DGAL avec l’ancienne secrétaire générale de l’UPJ (Union des entreprises pour la Protection des Jardins et des espaces verts). Parmi les adhérents de l’UPJ, on compte les groupes BASF, Bayer, Monsanto, Dow Agrosciences et Syngenta, leaders du marché mondial de pesticides (lire notre enquête).

Dans un courrier envoyé au ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, le 30 avril dernier, que s’est procuré Basta !, François Brottes, député socialiste, pointe « l’appartenance prolongée » de colla- borateurs de la DGAL « à des postes clés de syndicats représentatifs de l’industrie phytopharmaceu- tique ». Il constate également « les décisions répétées de la DGAL en faveur d’insecticides notoirement suspects (Gaucho, Cruiser) » et « les décisions constantes de refus dont font l’objet les produits alternatifs aux pesticides (huile de neem…) ».

La faillite de l’évaluation des pesticides L’Anses aura t-elle davantage les moyens d’être indé- pendante ? « L’expertise [réalisée par l’ANSES] ne porte que sur des études scientifiques financées par l’industrie » rappelle Jean-Sabench de la Confédération paysanne. Or, l’Agence européenne de sécurité alimentaire a déjà relevé des faiblesses majeures dans l’évaluation [2]. Le renforcement de ces pro- tocoles est demandé par des apiculteurs et les associations de défense de l’environnement, depuis très longtemps. En vain.

« C’est à des experts parfaitement indépendants de mener les études nécessaires », estime Nicole Bonnefoy, sénatrice socialiste et rapporteure d’une mission d’information sur les pesticides. Elle propose la mise en place d’un fonds public dans lequel l’Anses pourra puiser afin de financer des études d’évaluation auprès de laboratoires indépendants. Nicole Bonnefoy souligne également la nécessité de donner plus de « moyens humains » à l’Anses. « Il y a beaucoup de demandes d’approbations de molécules et on a aujourd’hui un manque de chercheurs en mesure de les examiner », confirme la sénatrice UMP Sophie Primas, qui demeure opposée au transfert de compétence vers l’Anses.

59% des experts européens en situation de conflits d’intérêts

L’Anses n’a pas souhaité répondre à nos questions, considérant qu’il était « prématuré de parler des conséquences de ce transfert de compétences ». A l’échelle européenne, la séparation de l’évaluation et de la gestion continue d’être la règle : l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) évalue et la Commission européenne décide. L’EFSA vient d’ailleurs d’être épinglée dans un récent rapport conduit par Corporate Europe Observatory, qui révèle l’ampleur des liens d’intérêts entre les experts de l’EFSA et le monde industriel. Près de 59 % des membres des groupes de travail de l’EFSA seraient en situation de conflit d’intérêts. Du côté du ministère de l’Agriculture, on assure qu’une mission interministérielle est en cours pour évaluer les conditions nécessaires au bon fonctionnement de ce transfert de compétences. Le projet de loi sera discuté à l’Assemblée nationale début 2014. par Sophie Chapelle 13 novembre 2013

Notes:

[1] Établissement public à caractère administratif, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail est placée sous la tutelle des ministères chargés de la santé, de l’agriculture, de l’environnement, du travail et de la consommation.

[2] Notamment calculs d’exposition des insectes systématiquement biaisés, effets des doses sublétales non pleinement pris en compte…

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13 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

« Le sauvetage du Crédit lyonnais n’est pas « une solution conforme à l’intérêt des finances publiques » cadtm

Au début des années 1990, éclatait « l’affaire du Crédit lyonnais », un des plus gros scandale bancaire français.

Un rapport parlementaire dénonce le système des avances et prêts à risques, notamment dans le do- maine immobilier où, avant l’effondrement du secteur, le portefeuille de la banque s’élevait à 100 milliards de francs (soit 15,24 milliards d’euros) |1|.

S’ensuit une série de scandales, notamment le rachat de la société de production et de dis- tribution Metro Goldwyn Mayer (MGM) à 5,5 milliards de francs (0,84 milliard d’euros) un an avant sa faillite ; ou encore les filiales mal gérées comme Altus finance, dont les pertes sont estimées dans un rapport très critique de la Cour des comptes sur la gestion des années 1990 à 1993, à environ 20 mil- liards de francs (3,05 milliards d’euros) ; ou encore l’affaire appelée Tapie, Lagarde ou Adidas au fur et à mesure des cyniques rebondissements et des mises en examen.

En 1993, le Crédit lyonnais, alors propriété de l’État, est en situation de quasi-faillite. Pour venir en aide à la banque, deux structures sont mises sur pied : en 1995, le Consortium de réalisation (CDR) et en 1997 l’Établissement public de financement et de restructuration (EPFR). Le CDR avait été initialement créé comme structure de défaisance du Crédit lyonnais, dont il était la filiale. Mais en 1995, la Commission européenne impose à la France de séparer le CDR de la banque. L’État français crée alors l’EPFR qui exerce la tutelle du CDR et assure son financement en souscrivant auprès du Crédit lyonnais un prêt de 130 milliards de francs (environ 19,82 milliards d’euros). Ce prêt est censé être remboursé grâce aux cessions d’actifs opérées par le CDR. Mais le montant des produits ne suffit pas à couvrir les financements. Le déficit doit donc être comblé par l’actionnaire de l’EPFR : l’État qui doit régler 4,5 milliards d’euros avant le 31 décembre 2014.

Un article de la Loi de finances rectificative de 2013 qui doit être présenté mercredi 13 novembre en Conseil des ministres « autorisera l’Agence France Trésor – le service de Bercy chargé de la dette – à emprunter 4,5 milliards d’euros sur les marchés financiers », avec pour objectif de rem- bourser « les dernières dettes générées par la quasi-faillite de cette banque publique en 1993″. L’anti- cipation de l’échéance est justifiée selon la classe politique par « des conditions de crédit, de finan- cement exceptionnelles » et constitue « une solution conforme à l’intérêt des finances publiques ».

Alors que Pierre Moscovici, ministre de l’économie déclare penser avant tout aux contri- buables, le CADTM dénonce un nouveau tour de passe-passe qui n’est ni conforme à l’intérêt des finances publiques, ni à celui des contribuables. Rappelons que les sauvetages bancaires constituent une socialisation de dettes privées. Ces sauvetages et l’endettement public qui en résulte n’ont pas servi l’intérêt de la population et sont largement illégitimes.

L’affaire du Crédit lyonnais montre de nouveau l’importance et l’urgence de mener un audit citoyen de la dette publique pour décider collectivement et démocratiquement des solutions conformes à l’intérêt général et à la justice sociale. 12 novembre par CADTM France

Notes|1| Conversion cours initial : 1 euro = 6,55957 francs

http://cadtm.org/Pour-le-CADTM-le-sauvetage-du

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12 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

Quatre millions de foyers aux tarifs sociaux (jdd)

Quatre millions de foyers aux tarifs sociaux (jdd) dans Chômage & précarité crisebox-chauffage-coffret-cadeau

Le gouvernement s’apprête à publier un décret pour augmenter de 1,7 à 4 millions les bénéficiaires des tarifs sociaux pour l’électricité et le gaz. Une mesure longue à mettre en place et insuffisante.

Enfin une mesure pour les plus modestes! Le ministère de l’Écologie publiera mardi ou mercredi un décret pour élargir les tarifs sociaux de l’électricité et du gaz de 1,7 à 4 millions de foyers. Attendu depuis près d’un mois, il a mobilisé huit ministères. Initiée par la loi du député PS François Brottes, cette disposition est la première du gouvernement contre la précarité énergétique.

Elle intervient après la hausse de 15% des tarifs de l’électricité sur trois ans, décidée en juillet. Un autre décret va instaurer une trêve ­hivernale des coupures d’électricité et de gaz entre le 1er novembre et le 1er avril, comme pour les expulsions des logements.

Aujourd’hui, les tarifs sociaux sont limités aux titulaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) ou de l’aide à la complémentaire santé (ACS). Le décret va permettre à tous ceux dont le revenu fiscal est inférieur à 2.175 euros par an d’en bénéficier. Les clients de GDF Suez et de Direct Énergie pourront aussi décrocher le tarif social pour l’électricité, jusqu’ici réservée aux abonnés d’EDF. Il s’élève à 100 euros par an sur une facture moyenne d’environ 700 euros. Celui pour le gaz atteint jusqu’à 156 euros pour une famille avec deux enfants.

Un coût de 2,50 euros par facture Dans les prochains jours, l’administration fiscale enverra à EDF et GDF Suez la liste des contribuables éligibles. Les fournisseurs d’énergie activeront automatiquement leur passage au tarif social. Avec 2 millions de foyers à traiter, le basculement risque de prendre plusieurs mois alors que l’hiver a commencé.

« Je doute que le chiffre de 4 millions de bénéficiaires soit atteint avant la fin de l’hiver », estime Denis Merville, le médiateur de l’énergie. Il s’attend à ce que 3 millions de foyers, au mieux, touchent ces tarifs sociaux. Car les contribuables habitant chez un tiers, dans un centre social, dans une maison de retraite ou n’ayant pas de contrat d’électricité à leur nom ne pourront pas en bénéficier. « C’est vrai que le processus est compliqué et qu’il prendra du temps », reconnaît-on au ministère de l’Écologie. L’électricien et GDF Suez se sont, toutefois, engagés auprès de l’État à ce que les ristournes soient rétro- actives au 1er novembre et déduites des prochaines factures. « Nous sommes prêts à mettre en œuvre les tarifs sociaux dès cet hiver auprès des nouveaux titulaires », promet EDF.

L’extension des tarifs sociaux doublera son coût de 150 à environ 300 millions d’euros. Elle sera financée par les autres clients au moyen d’un surcoût de 2,50 euros par facture. Face à l’aug-mentation des prix de l’électricité, le médiateur « regrette que le gouvernement n’ait pas revalorisé cette aide ». La hausse de 15 % sur trois ans va représenter 105 euros et absorbera le montant du tarif social. Le ministère de l’Écologie assure « discuter d’une hausse des tarifs sociaux et de la création d’un chèque énergie » pour ceux qui se chauffent au fioul. Rien n’est encore décidé. Les plus modestes attendront peut-être l’hiver prochain.

Matthieu Pechberty – Le Journal du Dimanche dimanche 10 novembre 2013

http://www.lejdd.fr/Economie/EDF-GDF-quatre-millions-de-foyers-aux-tarifs-sociaux-638094

Commentaire:

C’est plus facile de distribuer 20 milliards, sans contrôle, aux entreprises (sont-ils bien arrivés en Suisse?) que d’aider 4 millions de pauvres!

Et bien sûr, les pauvres sont contraints de payer l’électricité (nucléaire) très chère, alors que les riches eux ont des chauffages qui reviennent bien moins cher! Merci EDF!

 

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09 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

uranium : areva, otages, petites magouilles et grandes manoeuvres…(odn)

uranium : areva, otages, petites magouilles et grandes manoeuvres...(odn) dans Altermondialisme mine-uranium

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Areva a payé pour ses salariés… et seulement pour eux
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Sauf si vous étiez sur Mars, vous n’avez pas échappé le 29 octobre à la grande hystérie médiatique qui a accompagné la libération des 4 otages d’Areva et Vinci enlevés il y a 3 ans au Niger, près des mines d’uranium où ils gagnaient (grassement) leurs salaires. Un mauvais Sarkozy (nommé Hollande) est venu mentir autant que faire se peut, assurant sans rire qu’aucune rançon n’avait été versée, et que les 4 ex-otages étaient de « grands citoyens français » .
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Seul l’Observatoire du nucléaire a signalé (sans bien sûr justifier pour autant leur captivité) que ces gens étaient avant tout des « expats » venus tripler leurs salaires en participant au pillage et à la contamination du Niger par les mines d’uranium exploitées par Areva (avec l’aide de Vinci),  Un peu comme les otages du Liban libérés comme par hasard entre les deux tours de l’élection présidentielle de 1988, les otages d’Areva ont bénéficié (tant mieux pour eux) d’un contexte favorable. On notera ainsi les manouvres d’un chef touareg, islamiste quand ça l’arrange… et libérateur d’otages le cas échéant .
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Mais aussi l’intérêt du Président du Niger, en pleine renégociations avec Areva
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(son ancien employeur) sur le prix de l’uranium. Candidat à sa réélection en 2016, il a probablement pensé marquer des points en faisant libérer les otages. Et en s’appuyant sur des manifestations « anti-Areva » dont on aimerait qu’elles soient spontanées (il y a de quoi !) et non dirigées par Niamey.
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Mais voilà : Areva sous-paye (pille) l’uranium du Niger depuis 50 ans et n’a pas l’intention que ça change.
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Comme par hasard, deux jours avant la libération des otages, Areva signait avec la Mongolie un partenariat pour exploiter l’uranium du désert de Gobi. Voilà de quoi dire aux Nigériens :  « Si vous voulez nous faire payer plus cher votre uranium, nous irons nous approvisionner ailleurs ». Le ministre des Affaires étrangères, le grand écologiste Laurent Fabius, a accompagné en Mongolie le petit Luc (Oursel, Pdg d’Areva, celui qui attaque de peur qu’il ne confonde Strauss-Khan et Gengis Khan, Oulan-Bator et Albator.
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Gobi soit qui mal y pense : si des mines d’uranium sont réellement mises en exploitation, il conviendra de déplacer les populations autochtones,
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assécher les nappes phréatiques, contaminer l’environnement comme Areva sait le faire de longue date en Afrique. Notons au passage que l’inénarrable Fillon, pronucléaire (pour « sauver le climat ») et fan de courses automobiles (tant pis pour le climat !), est allé se faire corrompre en donnant une conférence pronucléaire grassement rémunérée au Kazakhstan, joli pays dont le régime totalitaire deale lui aussi de l’uranium avec Areva…
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Autre enseignement : malgré des milliers d’articles et de reportages, pratiquement personne n’a noté que l’enlèvement au Niger de salariés d’Areva prouve (si cela est encore nécessaire) que le nucléaire ne relève en aucun cas de l’ « indépendance énergétique » puisque 100% de l’uranium « français » est importé…
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Quand il s’agit d’uranium, les citoyens sont pris pour des crétins,
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les journalistes sommés de rediffuser la parole officielle, les droits de l’Homme (et de Lhomme) remis en cause. Le nucléaire dans toute sa splendeur…
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08 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

Ne touchez pas à Jokin et à Emilie!

Ne touchez pas à Jokin et à Emilie! dans Europe roazhon-300x261

Halte à la répression !  L’heure est à la résolution du conflit !

Jokin Aranalde, porte parole du Collectif des exilé-e-s politiques basques, résidant en Iparralde depuis plus de 10 ans, est sous le coup d’un mandat d’arrêt européen (MAE) honteusement validé par Paris. Jokin a décidé de ne pas se soumettre. Il se cache et continue à militer avec le Collectif pour la résolution politique et démocratique du conflit.
Nous sommes entièrement solidaires de sa décision et le soutenons inconditionnellement.

Emilie Martin, porte parole d’Herrira (mouvement de soutien aux prisonnier-e-s politiques
basque) en Iparralde a été convoquée par l’Audiencia Nacional dans le cadre de l’offensive
répressive contre ce mouvement. Elle a refusé de se soumettre à ce tribunal d’exception et
ne s’est pas rendue à Madrid qui émettra très probablement un MAE à son encontre dans
les prochains jours. Elle place du même coup le gouvernement français devant ses
responsabilités.

Nous sommes entièrement solidaires de sa décision et la soutenons
inconditionnellement.

L’abrogation du MAE est plus que jamais à l’ordre du jour ! Une nouvelle fois il sert
d’outil liberticide aux mains des états pour écraser les organisations qui les dérangent. Jokin
et Emilie sont deux militant-e-s qui oeuvrent en faveur du processus de paix et c’est parce
qu’ils sont artisans de ce processus que l’état espagnol, avec l’appui zélé de l’Etat français,
les poursuit. Les deux Etats ne veulent aujourd’hui ni la paix, ni la démocratie. Il faudra les y
contraindre. Jokin et Emilie montrent la voie, celle de la résistance. Cette résistance doit
s’amplifier et devenir celle de la société civile, de ses partis, de ses syndicats, de ses
associations… En même temps, il s’agit de poursuivre dans la construction de la résolution
du conflit, dans l’organisation du débat et de la mobilisation pour les droits démocratiques en
Pays Basque.

Arrêt immédiat des poursuites envers Jokin et Emilie !
Fin des mesures et des tribunaux d’exception ! Abrogation du MAE !
Respect des droits des prisonnier-e-s et des exilé-e-s !
Pour les droits démocratiques en Pays basque !
Le NPA Pays Basque participera à toutes les initiatives à venir qui iront dans ce sens.

Pays Basque, le 7 novembre 2013  Communiqué du NPA Pays Basque

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08 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

Rassemblement le 12 novembre devant la Cour de Justice de la République pour le dépôt de la plainte du MRAP contre Manuel Valls (mrap)

mrap-plainte-valls_charb.jpg

Mardi 12 novembre 2013 à 11 heures, une délégation du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) se présentera à la Cour de Justice de la République, rue de Constantine, dans le 7e arrondissement de Paris pour déposer solennellement une plainte pour provocation à la haine, la violence et la discrimination raciste contre les propos tenus le 24 septembre 2013 sur les Roms par Manuel Valls, ministre de l’Intérieur.

Ce dernier avait en effet déclaré au sujet des Roms : « (des) populations qui ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation » ou encore «  Les Roms ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie » enfin,  « j’aide les français contre ces populations, ces populations contre les français ».

Non seulement, Manuel VALLS nie ainsi aux membres d’un groupe ethnique particulier parmi les ressortissants roumains et bulgares, la liberté de circulation dont ils disposent en tant que ressortissants de l’Union européenne, mais il culturalise de façon essentialiste des modes de vie qui  résultent avant tout de la pauvreté et de l’exclusion et oppose entre eux des groupes de populations.

Ce faisant, Manuel Valls crée un sentiment de rejet à l’encontre des Roms.  Il exhorte à la violence, à la haine et à la discrimination raciste.  Paris, le 7 novembre 2013.

http://www.mrap.fr/contre-le-racisme-sous-toutes-ses-formes/racisme-ordinaire/rassemblement-le-12-novembre-devant-la-cour-de-justice-de-la-republique-pour-le-depot-de-la-plainte-du-mrap-contre-manuel-valls

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08 novembre 2013 ~ 0 Commentaire

PAC: aides couplées fruits et légumes (la conf’)

PAC: aides couplées fruits et légumes (la conf') dans Luttes paysannes et alimentation cassegrain-haricots

Manger des fruits et légumes, oui, mais en boîte !

Mercredi, la Confédération paysanne a boycotté la réunion au ministère de l’Agriculture sur les aides pour les fruits et légumes. Il en sera de même pour les suivantes. En effet, le 24 octobre 2013, le ministère a présenté ses orientations en termes de soutiens couplés : sur une enveloppe d’un milliard d’euros, moins d’une dizaine de millions d’euros seraient alloués au secteur des fruits et légumes… et seulement à ceux destinés à l’industrie !

Ce sont déjà les seules productions en fruits et légumes qui touchent des aides directes issues du découplage. Et on voudrait les aider encore plus en laissant de côté les fruits et légumes frais !

L’enveloppe et la destination qui en est prévue dénote donc un incompréhensible désin- térêt politique pour ces productions. La Confédération paysanne revendique depuis des années la mise en place d’une aide couplée pour les fruits et légumes, plafonnée à 5 ha en arboriculture et 3 ha en maraîchage, afin de toucher le maximum de producteurs dont le plus grand nombre travaille sur des petites surfaces.

Alors qu’on nous martèle qu’il faut consommer cinq fruits et légumes frais par jour, on ne soutient pas la capacité de ces fermes diversifiées à produire une alimentation en cohérence avec les politiques de santé. A contrario, parier sur le seul secteur des fruits transformés avec l’argent public, c’est subventionner l’industrialisation !

Les fermes diversifiées productrices de fruits et légumes satisfont nombres d’enjeux attendus par la société : maillage territorial, pratiques agronomiques souvent plus respectueuses de l’environnement, qualité des produits, diversité de l’offre… Ces fermes, c’est aussi 21% de la main- d’œuvre agricole et de nombreuses installations ! Le ministère est donc bien loin de favoriser l’emploi avec ce type de décisions.

La Confédération paysanne laisse les consommateurs, contribuables, et producteurs évaluer les priorités que le ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire affiche en choisissant de ne doter que les productions en fruits à destination de l’industrie.

L’absurdité de cet arbitrage est révélatrice d’une vision pour l’avenir de l’agriculture : fournir de la matière première bon marché pour les industries agro-alimentaires et pour l’export, au détriment des paysans et de leur capacité de produire une alimentation saine et suffisante pour les consommateurs.

La Confédération paysanne refuse de participer à cette mascarade.

07.11.2013 http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=2035&PHPSESSID=5l4815u1rs0077psv7kq7cva87

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