Archive | Féminisme

07 juin 2023 ~ 0 Commentaire

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Les femmes, premières victimes de l’exposition aux polluants

Endométriose, cancer du sein… ces maladies spécifiquement féminines pourraient être liées à une exposition aux polluants. La Fondation pour la recherche médicale tente de comprendre.

Les femmes souffrent le plus de l’exposition aux polluants, et cela est dû tant à leurs conditions de vie qu’à leur biologie. C’est en tout cas ce qu’explore la Fondation pour la recherche médicale (FRM). Celle-ci finance trois programmes de recherche consacrés au lien éventuel entre exposition à des polluants (plastique, bisphénols, pesticides…) et pathologies féminines ou présentant des formes spécifiques chez les femmes (cancer du sein, endométriose et obésité).

« 23 % des décès et 25 % des maladies chroniques seraient aujourd’hui dus à des facteurs environnementaux, selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé) », a indiqué Benjamin Pruvost, président du directoire de la FRM, lors d’une conférence de presse le 31 mai. Ces facteurs environnementaux, regroupés par les scientifiques sous le terme « exposome », affectent différemment les femmes et les hommes.

Pour des raisons sociales, d’abord. « Certaines professions sont plutôt féminines, a rappelé Robert Barouki, chef du service de biochimie métabolique à l’hôpital parisien Necker. Un exemple typique est la caissière de supermarché qui manipule des tickets de caisse, lesquels ne contiennent plus de bisphénol A mais d’autres substances qui peuvent aussi poser problème. C’est le cas aussi pour les coiffeuses » qui manipulent des shampoings et colorations potentiellement dangereuses.

Plus précaires et vulnérables

Les femmes peuvent aussi être surexposées chez elles, parce qu’elles manipulent davantage de produits ménagers ou utilisent des cosmétiques. Enfin, la précarité, dont il est prouvé qu’elle augmente l’exposition aux polluants — à cause des conditions de travail et de vie associées —, frappe d’abord les femmes. Ces dernières représentent 70 % des travailleurs pauvres, occupent 82 % des emplois à temps partiel et constituent 85 % des familles monoparentales, dont une sur trois vit sous le seuil de pauvreté, selon la neurobiologiste Catherine Vidal de la FRM.

Or, la biologie des femmes présente des spécificités qui peuvent les rendre plus vulnérables. « La masse grasse, où vont se stocker certains polluants, est en moyenne plus importante en proportion chez les femmes que chez les hommes », a expliqué Robert Barouki. Des substances classées parmi les perturbateurs endocriniens peuvent interférer avec leur système hormonal.

C’est ainsi que Véronique Maguer-Satta, directrice de recherche CNRS au centre de cancérologie de Lyon, s’est intéressée aux effets des bisphénols — qui servent à fabriquer du plastique — [1] et des nanoparticules de plastique sur le développement du cancer du sein. Un enjeu de taille, car « le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez les femmes et touche une femme sur douze », a-t-elle ajouté.

L’endométriose serait d’origine environnementale dans 50 % des cas

Plus précisément, la chercheuse pense que les bisphénols, transportés ou non par des nanoparticules de plastique, pourraient contribuer à rendre les cellules souches (chargées de renouveler nos organes) cancéreuses. « Les cellules souches sont énormément sollicitées par la glande mammaire tout au long de la vie : puberté, cycle menstruel, ménopause. En cas de cancer du sein, elles sont soupçonnées d’être à l’origine de rechutes et de résistance aux traitements », a exposé Véronique Maguer-Satta. Pour l’heure, la directrice de recherche et son équipe essaient de comprendre comment « les polluants [...] vont détraquer, ou non, ces cellules », a-t-elle poursuivi.

Autre maladie féminine liée à des facteurs environnementaux : l’endométriose, une maladie gynécologique chronique [2]. « Elle touche 10 % des femmes en âge de procréer, soit 1,5 million de femmes en France, a indiqué Marina Kvaskoff, chargée de recherche Inserm au centre de recherche en épidémiologie et santé des populations de Villejuif. Mais elle est difficile à étudier : il faut 7 à 10 ans pour être diagnostiquée, il existe des formes asymptomatiques… Les études menées sur les facteurs environnementaux de cette pathologie restent hétérogènes, avec des méthodologies peu robustes. » Pourtant, la maladie serait d’origine environnementale dans 50 % des cas.

Pour mieux comprendre les expositions favorisant l’endométriose, les chercheuses analysent les données issues de deux cohortes : Constances, 200 000 personnes représentatives de la population dont 100 000 femmes, et Nutrinet-Santé, qui vise 500 000 participants et se consacre aux habitudes alimentaires. Elles examinent plus particulièrement le lien éventuel entre la maladie et des expositions périnatales (tabagisme pendant la grossesse, prématurité, allaitement), la consommation d’aliments ultratransformés et d’additifs et l’exposition à la pollution de l’air. « L’intérêt de cette étude prospective est qu’elle regarde les expositions pendant l’enfance, avant que l’endométriose se développe », a expliqué Mme Kvaskoff. Objectif, « apporter des connaissances essentielles sur les facteurs de risque d’endométriose pour, à terme, mettre en place des moyens de la prévenir et améliorer le quotidien de millions de femmes ».

Car tel est l’intérêt de tous ces programmes : améliorer la prévention des maladies typiquement féminines, et des autres. S’il est toujours possible d’agir individuellement en privilégiant des produits bio et en essayant de limiter le plastique, la prévention passera essentiellement par des mesures gouvernementales, a insisté M. Barouki. « C’est un énorme enjeu sur les plans sanitaire, sociétal et économique, puisqu’on économiserait des centaines de milliards d’euros en faisant attention aux perturbateurs endocriniens, au tabagisme, a-t-il plaidé. La solution sera globale. Il faut que le gouvernement interdise certaines substances et prenne des décisions pour limiter la pollution de l’air. »

Émilie Massemin 7 juin 2023

https://reporterre.net/

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29 mai 2023 ~ 0 Commentaire

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Podemos uni s’effondre dans les territoires et disparaît à Madrid, Valence et aux Canaries.

L’espace confédéral se délite dans les communautés autonomes et passe de 47 députés régionaux à à peine 13. Ils ne peuvent entrer que dans le gouvernement de Navarre, où ils détiendraient la clé d’un exécutif de gauche.

Dans la nuit du dimanche 28 mai, l’UNO Podemos a constaté l’érosion de son pouvoir territorial lors d’une élection où il a obtenu les pires résultats de son histoire dans les municipalités et les communautés autonomes. Les chiffres sont incontestables et le recul de la gauche transformatrice peut être quantifié de plusieurs manières.

Les candidats de Unidas Podemos (soutenus par les coalitions Podemos-IU dans 10 des 12 territoires qui ont voté ce dimanche) sont passés de 47 députés dans les assemblées régionales et les parlements à seulement 15 ; ils ont perdu 32 parlementaires, provoquant un écart territorial sans précédent.

Podemos-IU disparaît de la Communauté de Madrid, du Pays valencien et des Îles Canaries. Dans le premier territoire, ils avaient 10 députés à l’Assemblée régionale et aspiraient à entrer au Conseil municipal (où ils n’avaient aucune représentation). Leur principal objectif dans ce territoire était défini par les sondages et les chiffres : si leurs candidats (Alejandra Jacinto à la Communauté et Roberto Sotomayor au Conseil municipal) entraient dans les institutions, ni Ayuso ni Almeida (droite) n’auraient la majorité absolue.
La débâcle de la gauche inaugure un nouveau cycle politique qui donne au PP le pouvoir territorial.

L’objectif n’a pas été atteint au niveau municipal, et dans la région, ils ont également vu leur force se dilapider : zéro député dans le territoire que le parti violet a défini lors de son dernier jour de campagne, vendredi dernier, comme le noyau du pouvoir, « d’où la droite irradie son pouvoir dans tous les territoires, et où ils doivent être vaincus ».

Podemos-IU a quitté les gouvernements des îles Baléares et de l’Aragon. Au niveau municipal, Ada Colau (Barcelone) ne revalidera pas la mairie, car elle est derrière les Junts de Trías et le PSC de Collboni (un seul conseiller et une centaine de voix derrière les socialistes).
L’effet Yolanda Díaz ne fonctionne pas non plus

Le fait que la deuxième vice-présidente du gouvernement, ministre du travail et promotrice de Sumar, Yolanda Díaz, se soit rendue à Barcelone et ait soutenu la candidature d’Unides Podem dans le País Valencià n’a pas eu d’effet non plus. Illueca a été exclu du Parlement et les Comuns ont perdu ce que l’on a appelé la bataille de la triple égalité avec Junts et le PSC à Barcelone.

    Alejandra Jacinto, Roberto Sotomayor
    Podemos : « La démocratie est mortellement blessée ».

En ce qui concerne les territoires, ils sont passés de quatre à un siège dans les Asturies, de cinq à un en Aragon, de six à deux dans les Baléares et de quatre à aucun dans les Canaries (avec la perte du gouvernement de coalition) ; en Estrémadure, ils conservent les quatre sièges obtenus en 2019, mais la perte du gouvernement par le PSOE de Vara les empêche de choisir de gouverner ; dans la Communauté de Madrid, ils passent de dix à zéro ; en Murcie, ils conservent leurs deux sièges, tout comme dans La Rioja ; et dans le País Valencià, ils passent de huit à zéro.

En Castille-La Manche et en Cantabrie, ils n’ont pas obtenu de représentation (ils ne l’avaient pas non plus en 2019) et la Navarre est le seul territoire où ils ont augmenté (de deux à trois sièges), et ils seront la clé du gouvernement si la socialiste María Chivite veut revalider l’exécutif.

Au-delà des chiffres, les dommages causés par le 28M à Unidas Podemos sont notables. Au sein de Podemos, Ione Belarra a tenté de renforcer la structure territoriale du parti et de structurer sa force au niveau municipal et régional (par l’activation des cercles, la préparation des candidats, les visites de membres de la direction de l’État dans différentes villes…). Les résultats des élections de dimanche seront la clé de cette feuille de route.

Le PSOE succombe à l’offensive de la droite pour présenter le 28M comme un plébiscite contre Sánchez

Les forces politiques qui ont soutenu Sumar ne sont pas non plus sorties indemnes d’un 28M qui a durement frappé la gauche transformatrice. Compromís a perdu le conseil municipal de València et ne fera pas partie du gouvernement régional, avec une baisse des votes et des sièges dans les deux cas.

À Madrid, Más Madrid consolide sa position de principale force d’opposition, devançant le PSOE en voix et en sièges, et se développe. Toutefois, lors des élections municipales, le parti de Rita Maestre a perdu sept conseillers dans la ville de Madrid, ne devançant les socialistes que d’une seule voix.

Une nuit amère pour une gauche transformatrice qui est gravement blessée au niveau territorial et qui doit relever le défi de reprendre du poil de la bête d’ici décembre, date des élections générales.

madrid 29/05/2023

Alexis Romero @alexisrmoran

https://www.publico.es/

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17 mai 2023 ~ 0 Commentaire

féminisme (npa)

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10 mai 2023 ~ 0 Commentaire

mayotte

mayotte  dans Altermondialisme hopital-mayotte-2

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Mayotte : une campagne néo-coloniale de stérilisation ciblant les Comoriennes

L’opération policière « Wuambushu » a débuté le 24 avril dernier à Mayotte (océan Indien) pour expulser les sans-papiers vivants sur l’île (principalement des Comoriens et Comoriennes) et détruire leurs habitations précaires. Aux méthodes militaires de « décasage » de bidonvilles, le gouvernement ajoute une politique de contrôle des naissances, un classique de la gestion coloniale de la « surpopulation » dans les « outre-mer ».

Héritage de l’empire colonial, Mayotte est le département français le plus pauvre : environ 80 % de la population locale vit sous le seuil de pauvreté, et les sans-papiers représentent presque la moitié de la population (48 %).

L’île connaît un taux de fécondité plus de deux fois supérieur à la moyenne nationale1 alors qu’une crise de l’accès à l’eau s’amplifie, sur un territoire déjà peu doté en services publics, ce qui a inévitablement mené à davantage de tensions sociales.

Au lieu de déployer un plan permettant de développer l’accès aux soins et à la contraception, de mieux répartir les ressources et les densités de population, l’État précarise davantage les femmes étrangères, qui ne pourront bientôt plus bénéficier des services liés à la protection maternelle infantile (PMI), qui fournit pourtant un accès à la contraception et un suivi gynécologique.

D’autant plus que l’aide médicale d’État (AME), qui est habituellement dédiée à la prise en charge des soins des personnes sans-papiers, ne s’applique pas à Mayotte. Pire encore : face à une situation d’extrême tension au centre hospitalier de Mayotte2, les femmes étrangères sont « incitées » à se faire ligaturer les trompes.

Olivier Brahic, directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, déclarait le 24 mars dernier : « Je n’aime pas beaucoup ce terme mais c’est cela : on va proposer aux jeunes mères une stérilisation, en clair on leur proposera de leur ligaturer les trompes. »

Les femmes étrangères sont certes celles qui font le plus d’enfants à Mayotte, mais cette politique accrédite l’idée que l’accroissement des violences et des vols serait lié à un problème purement démographique, dont la responsabilité incomberait aux sans-papiers qui feraient trop d’enfants.

Cela alors que, contrairement à ce que sous-entend l’ARS qui présente la stérilisation comme un dernier recours face à une « catégorie de population3 » qui n’y serait par essence pas réceptive, le financement des services publics de santé et de la PMI a toujours été très insuffisant sur l’île.

Bien que la situation à Mayotte ait ses particularités, cette politique s’inscrit dans une constante historique de la gestion par l’État de la reproduction biologique dans les territoires dits d’« outre-mer » : dans les années 1970, alors qu’en métropole la natalité était promue (et l’interruption volontaire de grossesse (IVG) interdite jusqu’en 1975 !), des milliers de femmes subissaient des avortements ou stérilisation forcés à la Réunion4.

Aujourd’hui, même si les politiques d’austérité ont réduit les budgets pour les services publics, la politique sociale en métropole est toujours combinée à des objectifs d’encouragement de la natalité, pour favoriser la reproduction de nouvelles générations de travailleurs et de travailleuses. Par ailleurs, peu de moyens sont déployés pour faire face à la pénurie de misoprostol permettant la réalisation des IVG médicamenteuses.

De l’autre côté, les pouvoirs publics entravent l’accès à la maternité pour les femmes dans les « outre-mer » lorsque la croissance démographique est jugée trop élevée. Au-delà du caractère sexiste de la stérilisation des femmes et non des hommes, cette constante relève d’une logique non avouée de contrôle raciste et nationaliste des équilibres démographiques : la croissance démographique est davantage perçue comme un danger quand elle concerne les colonies.

Le mouvement féministe ne doit donc pas en rester à un universalisme abstrait, qui, en se concentrant sur « les droits », demeure aveugle tant aux différences de classe qu’aux politiques racistes qui touchent les femmes immigrées.

Nous savons que ce gouvernement n’est pas du côté des femmes et qu’il défendra uniquement les mesures « féministes » qui restent compatibles avec les intérêts de la classe dominante. Nous devons combattre avec la même force l’intervention contrainte sur le corps des femmes comme leur abandon sans moyen suffisant pour assurer leur santé, arracher au gouvernement et contre lui des mesures d’urgence pour les femmes de notre classe.

Claire Broussi  7 mai 2023

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30 avril 2023 ~ 0 Commentaire

le mans (npa)

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19 avril 2023 ~ 0 Commentaire

féminisme (npa)

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18 avril 2023 ~ 0 Commentaire

larzac

larzac

Les Résistantes – Rencontres des luttes locales et globales du 3 au 6 août sur le plateau du Larzac !

Avec Terres de Luttes, les collectifs du Larzac (Conf paysanne Aveyron, habitants, SCTL, …) et déjà de nombreuses luttes nous sommes heureuses et heureux de vous annoncer le lancement de l’événement :

Les Résistantes -

Rencontres des luttes locales et globales
du 3 au 6 août sur le plateau du Larzac !

Plus de 570 luttes locales sont identifiées aujourd’hui sur la carte de Reporterre : ces Rencontres seront l’occasion de les mettre à l’honneur et de rassembler ce vaste mouvement qui grandit à travers la France. Concrètement, ces 4 jours ont pour objectif d’inviter de nouvelles personnes à rejoindre nos luttes, de préparer des perspectives de mobilisation ensemble, de débattre, de se former, de célébrer nos victoires et de voir de multiples manières comment mieux s’entraider !

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04 avril 2023 ~ 0 Commentaire

anne sylvestre

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20 mars 2023 ~ 0 Commentaire

élise (gallimard)

elise

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10 mars 2023 ~ 0 Commentaire

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Sept-Hiver-Téhéran
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Sept hivers à Téhéran, de Steffi Niederzoll

En 2007 à Téhéran, Reyhaneh Jabarri, une jeune femme de 19 ans, en situation de légitime défense, poignarde à mort l’homme qui s’apprêtait à la violer. Le régime iranien la condamnera à la peine de mort. Elle deviendra le symbole de la lutte pour les droits des femmes. L’ACAT-France soutien le film Sept hivers à Téhéran de Steffi Niederzoll.

En 2007 à Téhéran, Reyhaneh Jabarri, une jeune femme de 19 ans, en situation de légitime défense, poignarde à mort l’homme qui s’apprêtait à la violer. Elle est arrêtée, torturée, ses aveux sont extorqués. Ne bénéficiant pas d’un procès équitable, elle subit la loi du Talion et est condamnée à être pendue… À partir d’images filmées clandestinement, on vit le combat de Reyhaneh et de sa famille au quotidien.

Ce film aborde des sujets sur lesquels l’ACAT-France travaille depuis bientôt 50 ans : les aveux forcés sous la torture physique et psychologique, la tenue d’un procès inique, la peine de mort…

Le 09 / 03 / 2023

https://www.acatfrance.fr/

  • Nantes : Le Concorde, le 27 mars.
  • Rennes : Arvor, le 28 mars.

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