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03 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Turquie. Les raisons de la colère (OF)

Turquie. Les raisons de la colère (OF) dans Europe trr

Plus de 1 700 manifestants opposés au gouvernement du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ont été interpellés au cours des trois derniers jours, mais la plupart ont été remis en liberté, a annoncé dimanche le ministre de l’Intérieur, Muammer Güler.

Malgré les appels au calme du Premier ministre Erdogan, des manifestants se sont de nouveau rassemblés, dimanche, à Istanbul et à Ankara pour dénoncer les tours de vis du gouvernement.

Au départ simple initiative pour protéger un parc et ses arbres, les manifestations qui ont été violemment réprimées pendant cinq jours à Istanbul sont devenues un immense mouvement de contestation. Comment la démolition d’un parc a pu cristalliser autant de colère contre le leader de l’AKP (conservateur) que les Turcs ont réélu pour la troisième fois en 2011 avec 49,9 % des votes ? « Les gens ne manifestent pas uniquement pour le parc Gezi, écrit Cengiz Çandar dimanche dans le journal Radikal. Ce mouvement reflète la colère contre votre refus de les entendre. » Une colère nourrie par les récentes politiques autoritaires d’Erdogan allant jusqu’aux intrusions dans la vie privée. Même le succès économique de la Turquie, sortie presque intacte de la crise et affichant des chiffres de croissance records, ne suffit pas à calmer la grogne. Le sentiment que ce boom ne profite qu’aux milieux proches du pouvoir est de plus en plus répandu.

Islamisation en douceur

Les intellectuels et les milieux démocrates, qui ont soutenu Erdogan parce qu’il avait promis plus de démocratie et la fin de la tutelle des militaires, com- mencent à être désenchantés. La liberté d’expression s’élargit en apparence avec la fin de la tutelle des militaires, puisqu’on peut parler et écrire sur les sujets aussi sensibles que la question kurde ou le génocide arménien. Mais les signes alarmants d’un processus «d’islamisation en douceur » de la société deviennent visibles. Des cours de Coran et la vie de Mahomet sont inclus dans le programme des écoles primaires. C’est dans ce contexte qu’Erdogan a annoncé en 2012 de nouvelles restrictions du droit à l’avortement. Le recours à la césarienne a été par la même occasion limité, parce qu’elle réduit le nombre d’accouchements possibles pour une femme. Or pour Erdogan les familles doivent avoir au minimum trois enfants. La restriction à la vente d’alcool votée la semaine dernière au Parlement a augmenté les inquiétudes. L’intolérance qu’il affiche face aux critiques va jusqu’à imposer aux patrons de presse le licenciement des journalistes qui osent le critiquer. L’auto-censure et la peur sont de rigueur dans les médias. Les chaînes télévisées ont ignoré les manifestations d’Istanbul pendant quatre jours. Les simples protestations sont ainsi sévèrement réprimées par la police, comme lors de la célébration du 1er mai sur la place de Taksim. La manifestation pacifique, qui a réuni au départ une centaine de personnes au parc Gezi, a tourné en révolte contre l’impossibilité d’être pris en considération.

Burcin GERCEK.Istanbul. De notre correspondante

http://www.ouest-france.fr/actu/international_detail_-Turquie.-Les-raisons-de-la-colere_3637-2198601_actu.Htm

 

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03 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Turquie : OccupyGezi

Turquie : OccupyGezi dans Altermondialisme turkiec

Rassemblement de soutien aux campeurs du Parc de Gezi à Taksim

Nous appelons à exprimer votre solidarité en participant au rassemblement le mardi 4 juin à de 19h à la Fontaine des Innocents. Nous condamnons le recours excessif à la force contre des manifestants pacifiques à Taksim en Turquie. Nous sommes préoccupés par l’usage excessif de la force, y compris spray de gaz poivré contre des manifestants pacifiques dans un parc au centre d’Istanbul.

Gezi Park à Taksim, Istanbul, est confronté à la démolition pour donner place à la construction d’un centre commercial. Des milliers de manifestants opposés à ce projet campent dans le parc depuis plusieurs jours. Depuis le début de l’occupation du parc, plusieurs milliers de personnes sont venues témoigner de leur soutien : des associations culturelles, des syndicats, des groupes d’artistes, d’étudiants, des défenseurs de la nature, des anticapitalistes…

Le vendredi 31 mai à l’aube, la police est intervenue pour détruire leurs tentes, et a utilisé du gaz poivré pour disperser les manifestants. Plus de 23 manifestants ont été grièvement blessés. Les droits fondamentaux internationaux exigent que lors des dispersions, les policiers évitent l’utilisation de la force. Nous appelons l’ouverture d’une enquête rapide, indépendante et impartiale sur les allégations d’excès et l’utilisation inutile de la force, et de veiller à ce que les fonctionnaires de la police responsable d’usage arbitraire ou abusif de la force soient poursuivis. Nous exprimons notre solidarité avec ce mouvement et appelons à un rassemblement de soutien aux campeurs de Gezi Park à Taksim.

Le rassemblement de ce mardi à 19h se veut une manifestation de soutien à la lutte pour la sauvegarde de Gezi park et contre les violences faites par la police. Par conséquent, l’objectif est d’informer l’opinion publique française et de sensibiliser la société française (syndicats, partis politique, citoyen,…) pour que de tels comportements policiers ne se produisent plus ni en Turquie ni dans d’autres pays. Il ne s’agit pas d’une lutte « nationale » mais bien d’une lutte internationale pour un autre monde. Aussi, nous ne permettrons pas les banderoles des organisations politique turque, ni la présence des drapeaux, ni le portrait de qui que ce soit. Tout les nationalistes de tous bords sont priés de ne pas venir déranger notre manifestation. Nous essayons d’organiser une prise de paroles des organisations et des partis politiques français pour soutenir notre lutte. Parce ce qu’un autre monde, sans drapeau, sans étiquette, international et de solidarités entre les peuples est possible.

Les premiers signataires:

  • L’ACORT -L’Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie
  • Ligue des droits de l’Homme – LDH
  • Assemblée européenne des citoyens (AEC-HCA France)
  • CEDETIM – Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale
  • Réseau IPAM – Initiatives pour un autre monde
  • FTCR- Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rive
  • ATMF- Association des Travailleurs Maghrébins de France
  • Comité pour le Respect des libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
  • FASE (Fédération pour une Alternative Sociale et écologique)

Lien : http://www.demosphere.eu/rv/26715
Source : https://www.facebook.com/events/1265593742168
Source : message reçu le 2 juin 20h

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02 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Manifestations européennes du 1er juin : Unis contre la Troïka (Esther Vivas)

Manifestations européennes du 1er juin : Unis contre la Troïka (Esther Vivas) dans Altermondialisme 20120417_portugal-troika

Qu’est-ce que la Troïka ? Il y a à peine un an, bien peu de monde pouvait répondre à cette question (dans l’Etat espagnol, NdT). On connaissait sa réputation, en rien flatteuse, pour ses agissements en Grèce.

La Troïka était synonyme d’austérité, d’ajustements et de coupes ou, ce qui revient au même, de pénurie, de faim et de chômage. Mais ce n’est pas avant son arrivée avec le « sauvetage » tellement nié de juin 2012 que les « hommes en noir » et la « Troïka » nous sont devenus familiers. Aujourd’hui, un an après, les gens, excédés, sortent dans les rues pour dire haut et fort : « Troïka, go home ! ». L’histoire se répète. De la même manière que dans de nombreux pays du Sud dans les années 1990 et 2000 nous avions pu voir des manifestations massives contre le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, accusés par ces peuples de les condamner à la misère, aujourd’hui les gens manifestent chez nous contre la Troïka : FMI, Commission européenne et Banque centrale européenne. On a simplement échangé une banque contre une autre de la même espèce.

La logique, elle, est toujours la même. Les rapports centre-périphérie qui se développaient avant au niveau mondial se reproduisent aujourd’hui au sein de l’Union européenne. Nos pays de la périphérie du continent sont devenus de nouvelles colonies, ou des sources de profit, du capital financier. Si, dans les pays du Sud, on appliquait les dénommés « Plans d’Ajustement Structurels » qui se voulaient rendre plus « soutenable » la dette – comme si la misère et la pauvreté auxquelles on soumettait les peuples pouvait être « soutenable » - ; on nous parle aujourd’hui ici « d’aides » et de « sauvetages » qui nous plongent également dans la misère.

La dette constitue toujours le joug qu’on impose aux pauvres. Un mécanisme de contrôle et de soumission des peuples. Un instrument infaillible de transfert des richesses ou, pour être plus précis, de spoliation, du Sud au Nord, que ce soit à l’échelle mondiale ou européenne. Et un prétexte pour réduire les droits sociaux de la majorité et générer plus de profit pour le capital en coupant dans les services publics et en les privatisant. Le rembourse- ment qu’ils nous imposent d’une qui n’est pas la nôtre est l’excuse parfaite pour appliquer un plan longuement planifié. De cette manière, l’escroquerie s’habille en crise et le vol en dette. C’est à marche forcée que nous avons appris la signification du mot « Troïka » mais aussi d’autres concepts comme « indignation », « rébellion » et « désobéissance ». Et nous nous dressons aujourd’hui, dans plus de 100 villes de toute l’Europe, en tant que « Peuples unis contre la Troïka ». Parce que nous le pouvons.

Source :
http://esthervivas.com/2013/06/01/unidos-contra-la-troika/
Traduction française pour Avanti4.be : Ataulfo Riera

Plus d’infos sur les mobilisations de ce week-end :
http://queselixeatroika15setembro.blogspot.pt
http://www.blockupy-frankfurt.org/en/

http://www.avanti4.be/actualite/article/manifestations-europeennes-du-1er-juin-unis

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02 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Témoignage de la révolte populaire massive en Turquie (Avanti.be)

Témoignage de la révolte populaire massive en Turquie (Avanti.be) dans Europe filename_ext_2578674k

Quelque chose d’incroyable s’est passé en Turquie cette nuit. Tout a commencé avec une petite manifestation dans le parc Gezi contre son projet de démolition afin de construire un centre commercial à sa place. Ce parc se trouve dans le centre du quartier historique d’Istanbul, sur la place Taksim.

Cette place est aussi un symbole du mouvement ouvrier turc et, chaque année, au Premier mai, des confrontations entre la police et les manifestants se déroulent sur cette place. C’est un endroit important que nous voulons récupérer alors que les manifestations sont interdites dans ce parc. Défendre celui-ci est un enjeu considérable car nous ne pouvons pas accepter qu’il soit transformé en centre commercial. En outre, ce parc compte de magnifiques arbres très anciens, et c’est l’un des rares lieux verts de la ville.

Occupy Gezi

Tout a commencé donc avec un petit groupe de jeunes écologistes qui défendaient ces arbres. Ce rassemblement s’est maintenu et n’a cessé de grandir depuis le lundi 27 mai. La police a attaqué le groupe et les a repoussés. Vendredi matin, la police a mené une attaque très violente. Des personnes qui n’étaient pas dans la manifestation se sont jointes aux manifestants pour les soutenir. Pendant toute la journée, la situation s’est aggravée, la répression policière s’est faite plus brutale encore ; gaz aux poivres, lacrymogènes, tirs avec des munitions en plastique dur, jets d’eau à très haute pression et des centaines de policiers. Nous avons eu très peur pendant toute la journée qu’il y ait de nombreux morts. Et c’est arrivé. Deux personnes sont mortes. Cela a constitué le point de non-retour pour le peuple d’Istanbul. Grâce au fait que c’était vendredi en fin de journée, beaucoup de gens ont alors rejoint la place Taksim après leur travail. D’abord 10.000, puis 20.000 personnes, et leur nombre a augmenté, encore et encore. La police, encore très sûre de ses propres forces, a continué à attaquer brutalement la foule. C’était réellement un état de guerre. Pas loin de 250.000 personnes se sont alors rassemblées à Istanbul. Mais nous continuions à avoir peur que la police frappe encore plus fort, n’utilise de véritables munitions et multiplie le nombre de morts. Et là, quelque chose de magique s’est produit. Des gens qui étaient conscients de ce danger ont commencé à défendre le peuple qui se battait à Taksim. Pendant ce temps, des manifestants de la place Taksim ont envahi d’autres rues. Dans le voisinage, des gens ont fait clignoter les lumières, puis en parlant entre eux, puis en sortant de chez eux. Tout s’est passé en quelques heures seulement… et maintenant, les manifestations ont gagné toute la Turquie.

Le gouvernement AKP est remis en question

On dirait que personne ne dort cette nuit. Plus d’un million de personnes sont maintenant dans les rues d’Istanbul. Tout est bondé et les manifestants marchent à nouveau sur la place Taksim. A Ankara, le peuple marche vers le Parlement et dans les autres villes ils se dirigent sur les bâtiments de l’AKP (parti au pouvoir). La police attaque de plus en plus lourdement et il y a une escalade dans l’usage de la force. Les gens sont d’abord arrivés en colère, mais deviennent de plus en plus confiant. Ils reculent un moment devant les gaz chimiques, mais continuent ensuite à marcher. Le gouvernement de l’AKP est maintenant directement remis en cause. C’est la première fois que quelque chose de ce genre se passe en Turquie sous ce gouvernement. Encore hier soir, cela ressemblait à une sorte de mouvement « Occupy », mais maintenant, c’est une protestation populaire massive qui manifeste contre le gouvernement pour demander sa démission.

Taksim-Tahrir

Il faudra analyser plus avant la nature de mouvement, mais pour l’instant il semble évident que c’est un soulèvement pour la démocratie… Qui sait, peut-être que Taksim sera la prochaine Tahrir dans les jours qui viennent. Les revendications vont se construire à l’intérieur de mouvement. Il y a le risque que le mouvement soit récupéré par la gauche réformiste nationaliste. Cet enjeu dépendra aussi des villes kurdes. Si elles se joignent au mouvement, ce qu’elles semblent commencer à faire, alors nous pourrions combiner ce soulèvement pour la démocratie avec un véritable processus de paix en Turquie. Peut-être que la paix ne pouvait arriver qu’avec un soulèvement de ce genre, et cela en dépit du fait que l’ouest du pays est dominé par des tendances nationalistes pour le moment. Si on m’avait demandé hier matin si je pensais que quelque chose de cette ampleur allait se passer, j’aurais certainement répondu non. C’était magnifique de voir ce peuple prendre de plus en plus de confiance dans son pouvoir et dans son combat pendant qu’il résistait collectivement. Les habitants des quartiers sont très solidaires avec les manifestants. Tous les commerçants essayent d’aider et de pourvoir le nécessaire pour les soins. Il paraît qu’il y a plus de 150 policiers à Istanbul qui ont arrêté de gazer les gens et se sont joints aux manifestants et certains ont déclarés qu’ils démissionnaient de la police. Un chauffeur de bus qui était au volant d’un bus municipal a conduit son véhicule contre un blindé de la police pour le bloquer et créer une barrière entre la police et les manifestants. Il y a tant d’espoir dans ce qui est en train de se passer !

Istanbul, 1er juin 2013 Asiye Riban 

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Les femmes résistent aussi !

Les femmes se rebellent ! Et vous ne nous arrêterez pas avec des gaz, des tanks et des matraques ! Les femmes résistent avec les autres groupes opprimés depuis deux jours. Travailleurs, Kurdes, LGBT, Alaouites, Musulmans, non-musulmans, athées et tous les opprimé(e)s, exploité(e)s, insulté(e)s et blâmé(e)s comme des « traîtres » sont en train de se rebeller en Turquie. La résistance qui a commencé dans le parc Gezi de la Place Taksim à Istanbul est en train de déborder sur de nombreuses autres villes.

Nous, les femmes, sommes sur le front de cette résistance. Nous rejoignons la rébellion parce que :

  • Le Premier ministre Tayyip Erdogan et sa clique ont cherché à promouvoir le lynchage des femmes par les hommes ;
  • Ils ont tolérés l’assassinat de femmes par des hommes avec leur loi sur les « provocations injustifiées » ;
  • Ils n’ont pas ouverts de lieux d’accueil pour permettre aux femmes d’échapper à la violence domestique des hommes ;
  • Ils ont stigmatisés les femmes violées et harcelées en les traitant d’immorales et de non-chastes ;
  • Ils ont mis la pression sur les femmes violées pour qu’elles accouchent des enfants issus de ces viols ;
  • Ils ont qualifiés l’avortement de meurtre ;
  • Ils n’ont pas ouvert de crèches mais ont imposés aux femmes de donner naissance à au moins trois enfants ;
  • Ils nous ont condamnés à la pauvreté, au travail précaire, aux emplois incertains et à vivre dans des conditions proches de l’esclavage ;
  • Ils ont définis le travail domestique comme le devoir des femmes ;
  • Ils se sont acharnés sur les femmes et les familles qui vivaient de manière indépendante des hommes avec leurs lois.

Mais nous, femmes, nous résistons ! Parce que le Premier Ministre Tayyip Erdogan et sa clique nous ont condamnés à subir l’oppression et l’exploitation des hommes, nous appelons toutes les femmes à descendre dans la rue et à se rebeller pour notre libération !

Socialist Feminist Collective
Traduction française pour Avanti4.be : Sylvia Nerina

http://www.avanti4.be/analyses/article/temoignage-de-la-revolte-populaire-massive-en

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02 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Belgique : pour une alternative politique anticapitaliste (Essf)

Belgique : pour une alternative politique anticapitaliste (Essf) dans A gauche du PS geo_belgique_06 Charleroi années 1960

Quatre cents personnes se sont rassemblées à Charleroi le 27 avril dernier pour participer à un meeting sur le thème «  Construisons ensemble une alternative de gauche à la crise capitaliste  ». Cette réunion importante était convoquée par la section régionale du syndicat socialiste FGTB (120 000 affiliés sur la région de Charleroi) ainsi que par la Centrale nationale des employés du syndicat chrétien CSC (160 000 affiliés en Belgique francophone). Elle avait pour objet la construction d’une alternative politique anticapitaliste, à gauche de la social-démocratie et d’Ecolo. Le tract d’invitation affirmait la nécessité de construire «  un relais politique d’un type nouveau qui rassemble, se nourrit des résistances sociales et qui les renforce (…) pour redonner espoir au monde du travail  ». Et pour que les choses soient claires  : «   Certains pensent qu’il serait possible de peser sur le PS et Ecolo pour qu’ils (re)deviennent des partis de gauche. C’est une illusion. Nous préférons inviter les militants de gauche du PS et d’Ecolo à nous rejoindre pour construire ensemble une alternative.  »

Une initiative hors du commun

Le moteur principal en est la section régionale FGTB. Une nouvelle génération de responsables syndicaux y a émergé, qui ne sont plus membres du Parti socialiste, ou dont l’adhésion est formelle. De son côté, le PS local, longtemps hégémonique, a été éclaboussé par des scandales de corruption d’autant plus écœurants qu’ils ont pour théâtre une région où le chômage et la pauvreté ont une ampleur spectaculaire. Jadis extrêmement forte, l’emprise de la bureaucratie social-démocrate sur le syndicat s’est donc affaiblie petit à petit. En même temps, un espace de libre expression s’est développé au sein du syndicat, par le biais d’assemblées générales interprofessionnelles ouvertes aux militants. Au sein de celles-ci, les critiques de la politique néolibérale du PS – au gouvernement sans interruption depuis 1987 – se sont faites de plus en plus fortes et fréquentes. Le fait qu’une nouvelle vague de mesures d’austérité particulièrement brutales soit lancée depuis deux ans par un gouvernement dont le Premier ministre est le président du PS, a accéléré la radicalisation. Celle-ci est apparue en pleine lumière le 1er Mai 2012. Ce jour-là, le secrétaire régional interprofessionnel de la FGTB, Daniel Piron, a prononcé un discours remarquable. Dénonçant l’austérité, il constatait que le PS et Ecolo n’étaient plus un relais politique aux revendications du monde du travail, récusait la logique du «  moindre mal  » («  une insulte à notre intelligence  », dit-il) et appelait à un rassemblement politique à gauche de ces partis pour rendre espoir et dignité aux travailleurs et travailleuses. Quelques semaines plus tard, le Secrétaire général de la CNE, Felipe Van Keirsbilck, s’exprimait dans le même sens dans les colonnes de la Gauche. Plusieurs responsables syndicaux d’autres régions faisaient de même, avec des nuances.

Syndicats et partis

C’est la toute première fois que des instances syndicales à un tel niveau de responsabilité prennent une initiative politique. Le mouvement ouvrier belge est en effet caractérisé par l’existence de syndicats massifs qui laissent le monopole de l’expression politique à leurs «  amis  » sociaux-démocrates ou démo-chrétiens. Du fait de l’évolution social-libérale du PS, ce système de «  relais  » fonctionne à l’envers. Un phénomène analogue, mais moins visible, est à l’œuvre dans la «  famille  » chrétienne en Flandre, car la CSC y est confrontée à l’affaiblissement de son allié, le parti bourgeois Cd&V, ainsi qu’à l’affaiblissement de ses «  relais  » au sein de celui-ci. C’est dire que l’appel de la FGTB de Charleroi entre en résonance avec de nombreuses fractures, plus ou moins ouvertes, dans le système complexe qui permet à la classe domi­nante de contrôler le mouvement ouvrier par le truchement des appareils bureaucratiques. S’ils tiennent bon – et ils en ont la volonté – les syndicalistes de Charleroi pourraient bien écrire une page d’histoire. En attendant, leur initiative place toute la gauche radicale devant d’énormes responsabilités. Les organisations seront-elles à la hauteur  ? À l’exception de la LCR (qui avait anticipé l’événement par le biais d’une «  lettre ouverte aux syndicalistes  » en janvier 2012), les autres formations n’ont, dans un premier temps, pas fait grand-chose pour populariser l’Appel du 1er Mai 2012. Il est vrai que celui-ci bouscule les agendas de chacun. Cependant, depuis janvier 2013, toutes soutiennent explicitement la démarche, et les responsables syndicaux les ont réunies dans un comité de soutien qui a contribué à mobiliser

* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 197 (30/05/13). http://www.npa2009.org/

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01 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Une manif contre l’austérité à Francfort (JDD)

Une manif contre l'austérité à Francfort (JDD) dans A gauche du PS blockupy002

D’autres médias ont vu hier des milliers de personnes…

Environ un millier de personnes s’est rassemblé samedi à Francfort, en Allemagne, pour dénoncer les politiques d’austérité en Europe à l’appel du collectif anticapitaliste Blockupy. D’autres manifestations anti-austérité sont également prévues dans le sud de l’Europe.

La manifestation francfortoise, lancée dans le centre de la ville, doit rejoindre les abords de la Banque centrale européenne (BCE) où un rassemblement est prévu aux alentours de 16h30 alors que le 1er juin marque le 15e anniversaire de la fondation de l’institution. Syndicats et organisations de gauche (Verdi, IG Metall, le parti Die Linke, Attac, etc.) participaient à l’initiative qui fait suite à une autre manifestation organisée la veille et qui avait réuni près de 2.000 personnes contre l’austérité et la spéculation agricole. A Lisbonne, les manifestants ont prévu de s’arrêter notamment devant la représentation du FMI dans le centre de la capitale afin de protester contre l’austérité imposée par les créanciers internationaux du pays. A l’instar de Lisbonne, 17 autres villes portugaises vont participer à cette initiative. Partis de gauche et anticapitalistes ont aussi appelé à manifester en début de soirée (16h30 GMT) à Madrid, à partir de la Plaza de Neptuno, près du Parlement, lieu de nombreux rassemblements de protestation importants ces derniers mois. International  |  01/06/2013 – 12:17

http://www.lejdd.fr/International/Depeches/Une-manif-contre-l-austerite-a-Francfort-610765

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01 juin 2013 ~ 0 Commentaire

Istanbul. Nuit d’émeutes contre le pouvoir islamo-conservateur (LT)

Istanbul. Nuit d'émeutes contre le pouvoir islamo-conservateur (LT) dans Crise protesters-in-istanbul-016

Des milliers de Stambouliotes ont passé la nuit de vendredi à samedi dans la rue à défier la police et ses grenades lacrymogènes après la violente répression d’un rassemblement dirigé contre un projet d’urbanisation controversé, qui a viré en protestation contre le gouvernement islamo-conservateur.

 Dans plusieurs quartiers du centre d’Istanbul, de nombreux groupes de manifestants ont déambulé jusqu’à l’aube armés de casseroles pour battre la chamade contre le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, souvent encouragés par les riverains depuis leurs balcons et leurs fenêtres.

« Salauds de fascistes »
« Tayyip, regarde combien on est, face à toi », ont scandé les protestataires dans le quartier résidentiel de Cihangir, sur la rive européenne de la métropole turque. Parmi eux, Özkan, un jeune étudiant en philosophie, est particulièrement remonté contre le Premier ministre et son cabinet. « Des salauds de fascistes », clame-t-il.  Pas seulement à cause du déracinement prévu de 600 arbres dans un parc de la place de Taksim, toute proche, pour y construire un centre commercial, un projet à l’origine du mouvement de contestation, dont la répression vendredi a fait de nombreux blessés. « Les arbres, c’est juste la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les gens en ont ras-le-bol de tout ce que ce gouvernement leur fait », commente le jeune homme, s’indignant du vote la semaine dernière d’une loi restreignant la consommation et la vente d’alcool. Comme un geste de défi, certains manifestants avancent dans les rues bière à la main.

Contre l’islamisation de la Turquie
« Ils veulent transformer ce pays en un Etat islamiste, ils veulent nous imposer leur vision en prétendant respecter le cadre démocratique », s’insurge une autre manifestante, une femme d’une trentaine d’années qui refuse de donner son nom mais dit travailler dans le cinéma. Issu de la mouvance islamiste, M. Erdogan est régulièrement accusé par les milieux pro-laïcité de dérives autoritaires et de vouloir « islamiser » la société turque.  Dans d’autres quartiers comme Beyoglu et Besiktas, toujours dans le centre européen d’Istanbul, la confrontation avec les forces de l’ordre est plus musclée. Massivement déployée, la police y fait un usage immodéré de grenades lacrymogènes, auxquelles les manifestants répondent par des jets de pierre. Les rues sont jonchées de pavés et de douilles de grenades. Quelques allées sont obstruées par des barricades de fortune. Dans le ciel, un hélicoptère de la police observe les mouvements des manifestants.

« Le début du printemps turc »
Les locaux d’un syndicat servent de refuge à des centaines d’activistes entre deux opérations coup de poing. Des médecins y ont installé un service de premiers soins, qui traite principalement les irritations cutanées et respiratoires occasionnées par le gaz lacrymogène. D’autres militants y ont constitué une cellule de crise. « Nous essayons d’envoyer des avocats quand il y a des arrestations, de fournir un soutien médical, de réunir des informations », explique Me Can Atalay, un avocat du barreau d’Istanbul.  Sur un tableau, un activiste note les dernières informations sur les déplacements de troupes de la police, les manifestations dans d’autres quartiers et d’autres villes, des cités balnéaires de la mer Egée (ouest) aux communes des montagnes kurdes (est), ou encore les adresses e-mail où témoigner de violences policières. Les nouvelles de la mobilisation sont encourageantes: « la police a refusé d’intervenir à Edirne » (nord-ouest), « un bureau de l’AKP incendié à Izmir (ouest), écrit le préposé. « J’ai 62 ans, et jamais je n’ai connu un tel espoir », affirme Mücella Yapici, architecte, « j’ai de l’espoir pour la démocratie et pour la fraternité dans notre pays ». A ses côtés, un jeune militant, tout en muscles et en tatouages, parlant sous le couvert de l’anonymat, se prend à rêver: « Il y a eu un printemps arabe, moi j’espère que c’est le début du printemps turc ».

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31 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Hollande, chef du personnel, Olli Rehn, patron de «la République» (Al’e)

Hollande, chef du personnel, Olli Rehn, patron de «la République» (Al'e) dans Austérité rehnfortaoiseach

En Irlande: « Votre premier ministre » et vous n’avez pas le choix!

A ce niveau de diplomatie, c’est de l’inconscience ou de la provocation.

Dans la crise actuelle, et compte tenu de la coupure dramatique entre les peuples et Bruxelles, le ton et le détail des «recommandations» envoyées au nom de la rigueur économique par la Commission européenne – Olli Rehn – à la France ressemblent à un feu d’artifice [1] lancé dans une poudrière… Depuis des mois, on mesure à tous les niveaux, y compris dans les instances comme le FMI, qu’il existe un problème spécifiquement européen. Dans une économie mondiale plutôt en croissance, l’Europe est soit en récession, soit en panne de croissance. Le chômage y est élevé, les déficits profonds, l’endettement très lourd, et les remèdes d’austérité n’ont fait qu’aggraver le marasme.

On constate aussi, au fil des élections, que cette situation suscite un rejet inquiétant de tout ce qui ressemble à un parti de gouvernement, dès lors que ce parti entend satisfaire aux exigences communautaires, et que des partis protestataires, qualifiés de populistes, se renforcent ou surgissent un peu partout. Cet état de fait, aussi réel que les déficits, et à coup sûr encore plus dangereux pour chacun des pays et pour l’Union dans son ensemble, avait amené à un certain assouplissement. La Commission avait paru moins juchée sur ses dogmes, et avait accordé un peu de souplesse en parlant même de «nécessaire relance», ce qui avait chagriné les orthodoxes de la camisole de force. La France avait ainsi obtenu un délai de grâce de deux ans pour arriver aux fameux trois pour cent.

Et d’un coup, machine arrière. Les orthodoxes ont repris la main, si bien que les «recommandations» de la Commission, comme ils disent, ne sont plus un rappel à l’ordre et au sérieux, mais des tables de la loi. Vu de la France, le texte a l’air signé par le Président de la république Olli Rehn, et adressé à l’ad- ministrateur François Hollande. Le commissaire européen aux Affaires économiques ne parle pas seulement de la réforme des retraites, il détaille les mesures à prendre avant même qu’elles ne soient discutées par les parties prenantes. Olli Rehn veut aussi supprimer les tarifs réglementés du gaz et de l’électricité. Il dicte sa réforme fiscale. Il trouve trop élevé le Smic. Il va sur les voies ferrées pour exiger la réforme ferroviaire. Il descend jusque dans les rues pour avoir un avis sur l’avenir des notaires ou des taxis. Autant dire qu’il place les gouvernements nationaux dans une posture impossible. Soit ils s’exécutent et ils n’existent plus, ils ne sont que des collaborateurs, soit ils l’envoient bouler et c’est l’Europe, ou ce qu’il en reste, qui se retrouve en péril. (Billet sur France Culture, le 30 mai 2013 à 7h36)

Publié par Alencontre le 31 – mai – 2013 Par Hubert Huertas et Rédaction A l’Encontre

http://alencontre.org/europe/hollande-chef-du-personnel-olli-rehn-patron-de-la-republique.html

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30 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Politique antiouvrière : Hollande a ses références (LO)

Politique antiouvrière : Hollande a ses références (LO) dans Austérité milos-zeman-300x225

Invité à Leipzig à la cérémonie anniversaire des 150 ans du Parti social-démocrate allemand (SPD), Hollande a vanté les « choix courageux » de Gerhard Schröder, ancien dirigeant de ce parti et chef du gouvernement allemand entre 1998 et 2005. Le modèle mis en place par Gerhard Schröder est caractérisé par la remise en cause des droits des travailleurs. D’ailleurs, en janvier 2012, Sarkozy s’y était référé, qualifiant Schröder « d’homme de grande qualité ».

Schröder avait commencé sa carrière politique dans l’appareil du SPD en Basse-Saxe, où se situe le siège social de l’entreprise de construction automobile Volkswagen. Il avait noué des relations utiles, notamment avec le directeur du personnel de la firme, Peter Hartz. En 2003, Schröder étant alors chancelier fédéral, Hartz s’était vu confier une commission chargée de préparer une série de quatre lois qui allaient porter son nom. La première obligeait les chô- meurs à accepter un emploi, y compris pour un salaire inférieur à l’indemnité de chômage. La deuxième instituait des petits boulots à moins de 400 euros par mois. La troisième renforçait les contrôles des chômeurs et limitait la durée d’indemnisation. La quatrième (Hartz IV), la plus tristement célèbre, a pour conséquence qu’aujourd’hui un grand nombre de chômeurs en sont réduits à toucher une indemnité de 382 euros par mois pour une personne seule, ou de 345 euros pour chaque membre d’un couple, au lieu d’une indemnité qui représentait 57 % du dernier salaire.

Parallèlement, le gouvernement Schröder a augmenté les cotisations à l’assurance maladie tout en diminuant les prestations. Quant aux retraites, leur montant a été réduit, les cotisations ont été augmentées, tandis que l’âge légal de départ en retraite est passé de 63 à 65 ans, avec un allongement prévu jusqu’à 67 ans en 2017. Au bilan, la proportion de travailleurs pauvres en Allemagne a augmenté d’au moins 20 % entre 2006 et 2010. Voilà ce qui constitue pour Hollande un exemple à suivre. Cela ne signifie pas forcément que Hollande envisage pour la France un copier-coller des attaques menées par Schröder, mais l’orientation antiouvrière est claire.

Des commentateurs se sont demandés s’il s’agirait d’un tournant dans la politique de Hollande. En réalité, il ne fait que préciser la voie dans laquelle il s’est engagé dès son élection. Des cadeaux faits au patronat à la loi qui lui permet d’imposer davantage de flexibilité aux salariés, Hollande a fait du Schröder – ou du Sarkozy – sans le proclamer. Quand Hollande cherche une référence parmi des prédécesseurs qui se sont illustrés par une politique antiouvrière, il ne fait que retirer le fard qui lui avait servi le temps d’une élection.

Jean SANDAY

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2339&id=6

PS ou SPD : deux partis qui ont tourné casaque

C’est à Leipzig, où le Parti social-démocrate allemand (SPD) vient de célébrer son 150e anniversaire, que fut fondée le 23 mai 1863 par Ferdinand Lassalle l’Association générale des travailleurs allemands, une des ancêtres du SPD. Parmi les invités de cette cérémonie figuraient François Hollande et aussi Angela Merkel, présidente de l’Union chrétienne-démocrate, la CDU (droite), actuellement à la tête du gouvernement allemand. Elle trônait au premier rang, applaudissant différents intervenants. Certains commentateurs y ont vu une préfiguration d’une nouvelle grande coalition outre-Rhin entre le SPD et la CDU, qui se profilerait à l’issue des élections prévues en septembre prochain. Que ce soit du côté socialiste (en France) ou du côté social-démocrate (en Allemagne), on est aux antipodes de l’époque où ces deux partis étaient des composantes du mouvement ouvrier, réunis dans une Internationale que les historiens et les militants politiques appelèrent la IIe Internationale. August Bebel, l’un des fondateurs du SPD, gagné aux idées de Marx et Engels, avait conclu un discours lors d’un congrès de son parti en s’écriant : « Je suis et je reste l’ennemi mortel de la société bourgeoise ! » Les temps ont bien changé.

J.S.

Sociaux-démocrates ou « socialistes » : prêts à se sacrifier pour la bourgeoisie

En Allemagne, la politique, désastreuse pour les travailleurs, du social-démocrate Schröder a été sanctionnée aux élections par une chute dont son parti, le SPD, ne s’est toujours pas remis. En 2005, alors que le SPD venait de subir des échecs électoraux à l’échelle régionale, Schröder avait choisi d’avancer d’un an les élections législatives. Schröder dut alors quitter le pouvoir mais son parti, le SPD, resta cinq ans de plus au gouvernement, comme partenaire du principal parti de droite, sous la houlette d’Angela Merkel. Celle-ci fit passer le taux de TVA de 16 à 19 %, en bonne intelligence avec son ministre des Finances qui appartenait au SPD. En 2009, le SPD dut céder la place à un gouvernement formé par les deux partis de droite. Il n’avait alors recueilli que 23 % des voix, contre 40,9 % lorsque Schröder était arrivé au pouvoir en 1998 ! En onze ans de participation gouvernementale – sept ans avec les Verts puis quatre ans avec la droite – le SPD s’était discrédité par sa politique contre les classes populaires, allant jusqu’à enregistrer son plus mauvais score depuis… 1893. De la même façon qu’en Allemagne, et vu l’aggravation de la crise du capitalisme, le PS en France est prêt à sacrifier son propre avenir pour sauver les intérêts de la bourgeoisie.

J.S.

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29 mai 2013 ~ 0 Commentaire

Bruxelles, l’antiterrorisme cible les libertaires (AL)

Bruxelles, l’antiterrorisme cible les libertaires (AL) dans A gauche du PS cqfd68-195x300

Solidarité avec les camarades victimes de la répression en Belgique et ailleurs.

A Bruxelles, le 22 mai 2013, des dizaines de policiers de la section antiterroriste de la police fédérale judiciaire investissent et perquisitionnent 3 domiciles où habitent notamment des compagnons anarchistes et anti-autoritaires ainsi que la bibliothèque anarchiste Acrata. Toutes les personnes présentes (11) sont arrêtées et emmenées aux bureaux de la police fédérale. Les accusations sont : appartenance à une organisation terroriste, association de malfaiteurs et incendie(s) volontaire(s). Vers 13h, tout le monde est relâché sans avoir eu à comparaître devant la juge d’instruction.

Cette nouvelle attaque contre le mouvement libertaire n’est que la suite d’une longue série répressive. Avant hier en Grèce, hier en Espagne aujourd’hui en Belgique, face à la montée des colères populaires l’Etat ne connait plus qu’une réponse : la matraque et le mitard. Plus ce système s’enfonce dans la crise plus le tournant autoritaire se fait sentir. Les lois dites antiterroristes élaborées depuis le 11 septembre sont utilisées pour réduire nos libertés et nous enfermer au nom de la sécurité intérieure. Pour sauver ce système pourrissant, l’Etat n’a d’autre choix que de recourir à une violence grandissante. Cela ne fait que révéler son caractère de classe et son rôle de garant de l’ordre du capital. Partout en Europe, les Etats capitalistes préfèrent appuyer directement ou indirectement les franges les plus réactionnaires de la bourgeoisie face à ceux qui veulent résister.

Ces attaques ciblent particulièrement les modes de mobilisation (réquisitions de logements, fauchages d’OGM, occupations d’usines) qui sortent des carcans établis par les règles du jeu étatiques. Dans toute l’Europe, le pouvoir frappe d’abord celles et ceux qui n’attendent pas les élections pour contester, celles et ceux qui refusent d’assimiler lutte politicienne et lutte politique. Nous ne plierons pas face à la répression étatique. Alternative libertaire déclare toute sa solidarité à nos camarades persécuté-es par la machine répressive qu’ils soient de Belgique ou d’ailleurs !

Si l’oppression ne connaît ni limite ni frontière, notre solidarité non plus !

Alternative libertaire, le 27 mai 2013  http://alternativelibertaire.org/spip.php?article5358

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