Archive | Educ’action

19 novembre 2022 ~ 0 Commentaire

lycées pro (gr)

lycées pro (gr) dans A gauche du PS P4-2022-10-18-Photo-Jeunes-LP-Manif-Valence-1024x768

Lycées pro : construire la mobilisation
pour stopper l’attaque !

Le 18 octobre dernier, il y a eu 60 % de grévistes dans les LP. Les manifestations spécifiques ont rassemblé des milliers de personnels et de groupes de lycéens : 3 000 à Paris, 1 200 à Marseille, 1 000 à Bordeaux… Une grève historique, et pour cause.

Depuis juin, les lycées professionnels sont placés sous la double tutelle du ministère du travail et de celui de l’éducation. Objectif affiché par Macron : « une meilleure adéquation entre formation et compétences métiers attendues ». Concrètement la carte des formations scolaires se fera selon les besoins immédiats en main d’œuvre des entreprises du bassin d’emploi. Cela se traduira par la fermetures de certaines filières jugées sans débouchés locaux. Peu importe le projet professionnel des jeunes, il faut qu’ils soient utiles aux patrons de la région où ils sont scolarisés.

Les réformes précédentes (Lycées des métiers, Bac pro en 3 au lieu de 4 ans… ) allaient déjà dans ce sens. Mais Macron et Ndiaye s’activent annonçant une augmentation de 50 % du temps de stage en entreprise pour les lycéens. Pour ces lycéens, souvent issus des classes les plus populaires, des enfants d’ouvriers, c’est une perte majeure d’heures de cours, de qualité de formation et de possibilités de réorientation après.

Coté personnels, dans plusieurs régions, la fermeture de plusieurs lycées pro est déjà planifiée pour septembre 2023.

Des fermetures de postes sont annoncées, des personnels recasés n’importe où et des craintes sur les conditions de travail qu’on leur imposerait sur les temps de stage. Afin de construire la riposte, une grande journée de grève nationale est (était) annoncée le 17 novembre. Les personnels ne veulent pas lâcher. La lutte commune avec les lycéens et les parents est à l’ordre du jour.

16/11/2022

https://www.gaucherevolutionnaire.fr/

Lire la suite

18 novembre 2022 ~ 0 Commentaire

grève (jdd)

ecole emancipee

Grève contre la réforme des lycées professionnels : les syndicats dénoncent l’augmentation du temps de stage

Ce jeudi, de nombreux lycées professionnels étaient fermés à l’appel d’une grande partie des syndicats d’enseignants de ces établissements. En cause : un projet de réformes voulu par Emmanuel Macron. Une des mesures ne passe pas, celle de l’augmentation prévue du temps de stage d’au moins 50 %.

Professeurs et lycéens sont en colère et le font savoir. Ce jeudi, de nombreux lycées professionnels se sont mis en grève et ont donc fermé leurs portes. Cette initiative vient d’une rare alliance intersyndicale, l’appel a été lancé par huit organisations, dont les principaux syndicats du secteur.

Seul le Sgen-CFDT s’est désolidarisé du mouvement. Ils dénoncent un projet de réformes voulu par le président de la République, Emmanuel Macron, comme le souligne l’AFP. Projet au sein duquel une mesure est particulièrement critiquée : l’augmentation prévue du temps de stage d’au moins 50 % qui réduirait les heures d’enseignement général. Une première journée de mobilisation suivie par de nombreux enseignants de la voie pro avait eu lieu le 18 octobre .

À Paris, le cortège, composé de 3 000 personnes selon les organisateurs, s’est élancé vers 14 heures de la place de la Sorbonne, en direction du ministère de l’Éducation nationale, a constaté une journaliste de l’AFP. Selon les chiffres du ministère de l’Éducation nationale, le taux de grévistes à la mi-journée atteignait 8,84 % dans les lycées professionnels. Une baisse de 14,16 % par rapport au premier mouvement des syndicats du secteur.

« On en a marre de la galère » 

Toujours dans la capitale, des « lycées pro en colère, on en a marre de la galère » ou encore « les gamins des quartiers populaires ne sont pas de la main d’oeuvre pour actionnaires » étaient scandés par les enseignants, élèves et élus.

Tandis que sur une banderole de tête, on pouvait lire : « pour l’avenir des élèves de la voie professionnelle, non à la casse des lycées pros », comme le souligne l’AFP. Jérôme Fournier, secrétaire national du SE-Unsa présent dans le cortège parisien, déclare à l’AFP que « l’objectif aujourd’hui c’est de mobiliser et faire pression sur le gouvernement pour qu’il entende et qu’il revienne en arrière sur les projets qui sont annoncés ».

Samuel Azemard  17/11/2022

https://www.lejdd.fr/

Lire la suite

07 novembre 2022 ~ 0 Commentaire

rennes (of)

rennes lycees

Salaires, retraites… nouvelle manifestation jeudi 10 novembre à Rennes

Plusieurs syndicats appellent à manifester jeudi 10 novembre, à Rennes, pour de meilleurs salaires et contre la réforme des retraites. La précédente manifestation avait eu lieu le 18 octobre.

« Le gouvernement et le patronat n’ont pas entendu le message des travailleurs et travailleuses. Les revendications demeurent et notre volonté de gagner aussi ! » Une nouvelle journée de mobilisation sur les salaires, les retraites et les minima sociaux, est annoncée jeudi 10 novembre. Plusieurs syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires et les étudiants de la FSE) appellent « l’ensemble des salariés, précaires, privés d’emploi, retraités, jeunes, étudiants, à poursuivre et amplifier » la précédente mobilisation du 18 octobre dernier.

Les syndicats espèrent une démonstration de force pour faire barrage « à la réforme des retraites et à celle de l’assurance-chômage, pour la défense et le développement des services publics, enseignement, santé… ». Ils militent aussi « pour la réduction du temps de travail hebdomadaire à 32 heures, pour la revalorisation immédiate du Smic à 2 000 euros brut, la remise en place d’une échelle mobile des salaires et, a minima, une indexation des salaires et pensions sur l’inflation. »

Rassemblement jeudi 10 novembre, 11 h, esplanade de Gaulle à Rennes.

04/11/2022

https://www.ouest-france.fr/

Lire la suite

24 octobre 2022 ~ 0 Commentaire

animateurs-trices (basta)

ecole b

Animateurs périscolaires : « La ville est aux abonnés absents quand il s’agit de nos conditions de travail »

Parmi les très bas salaires de l’Éducation, il y a les animatrices et animateurs périscolaires. En plus, la profession souffre du temps de travail fractionné et du manque de reconnaissance, témoigne Damien. Il alerte sur ses conditions de travail

Sur la page de Pôle emploi, l’annonce de recrutements est toujours d’actualité. Plus d’un mois et demi après la rentrée scolaire, cette ville moyenne de Bourgogne-Franche-Comté recherche encore de nombreux postes d’animateurs et animatrices périscolaires. Avec 21 heures de travail hebdomadaire pour un salaire mensuel net de 580 euros, et la prise en charge du repas de midi, il n’est pas surprenant que les candidats et candidates ne se pressent pas.

Les rémunérations de ces emplois sont très faibles, le temps de travail est fractionné, en plus du manque de valorisation sociale et d’une absence de perspectives. Déjà en 2020, un rapport d’information sur les « métiers du lien », présenté par les députés Bruno Bonnell (LREM) et François Ruffin (LFI), soulignait le peu de reconnaissance et les mauvaises conditions de travail auxquelles doivent faire face ces professions, d’assistant·e maternelle à auxiliaire de vie sociale en passant par accompagnant·e d’enfant en situation de handicap ou animateur·rice périscolaire. La proposition de loi déposée à l’automne 2020 par les deux députés pour mieux payer ces métiers du lien avait pourtant été rejetée à l’Assemblée nationale.

Depuis, peu de choses semblent avoir évolué, comme en témoigne Damien, employé, justement, par cette commune pourtant gérée par la gauche (le prénom a été changé à sa demande, et le nom de la ville anonymisé).

« On est dans une situation de pion au lieu d’être animateur »

« Cela fait plusieurs rentrées que j’assure en tant qu’animateur périscolaire. Quand je le peux, quand je le veux aussi, je bosse pendant les vacances scolaires, en centre aéré ou en colo.

Si on travaille sur les trois temps d’accueil périscolaire journaliers et sur un poste fixe, dans une seule école, ça fait un peu moins de 21 heures par semaine, temps de préparation et de réunion compris, pour un salaire net autour de 680 euros [Damien gagne un petit peu plus que le salaire initial proposé par la municipalité, ndlr].

Ce qui nous est demandé, c’est de participer à l’éducation, à l’épanouissement et au développement des enfants, qui sont sous notre responsabilité pendant les temps d’accueil. Avec des objectifs pédagogiques posés au niveau de la municipalité et qu’on doit essayer de respecter par les animations ou les projets menés avec les enfants.

Mais concrètement, nous n’avons pas les moyens de monter ces animations, par manque de temps de préparation, par overdose de réunions, à moins d’accepter de travailler gratuitement. On se retrouve dans une situation de pion au lieu d’être animateur. Et du coup, ça nous frustre, ça frustre les enfants, ça frustre les parents, à juste titre d’ailleurs.

Pour ma part, je construis les projets que j’ai envie de proposer aux enfants comme je peux et dans la limite du temps qui m’est payé. D’autres collègues vont, malheureusement, prendre un peu plus de temps en dehors de leurs horaires sur place en travaillant sur des idées d’activités ou de projets pendant les week-ends ou les soirs.

« Notre employeur reste sur une vision de l’animation comme job étudiant ou job d’été »

Malgré le fait qu’on nous désigne comme partie prenante et participant actif à l’épanouissement et au développement des enfants, nous ne recevons aucune reconnaissance. Notre employeur reste sur une vision de l’animation comme job étudiant ou job d’été et non comme véritable profession. Et ce, malgré une professionnalisation rampante avec la mise en place de diplômes au niveau national. Ce n’est pas un hobby, ce n’est pas un job d’été. La majorité des animateurs le font parce qu’ils ont envie de bosser dans l’animation et d’en faire leur métier. Mais ça ce n’est pas reconnu et ça explique en partie le fait qu’on nous maintient dans des conditions dignes d’un mauvais job étudiant.

Ce peu de reconnaissance transparaît aussi dans les conditions de travail qu’on nous impose. On peut être baladés et mis à disposition d’autres équipes en sous-effectif. Chaque fin de mois de septembre, on apprend par la presse locale que des dizaines, voire une centaine d’enfants, ont été refusées en accueil périscolaire du midi parce qu’il n’y a pas assez d’animateurs et d’animatrices pour les accueillir sur le temps méridien. Et encore aujourd’hui, la ville où je travaille est à la recherche de personnel, qu’elle ne trouve pas, parce que c’est mal payé, avec un temps partiel subi et des conditions de travail qui ne sont pas valorisées ni attrayantes.

On a également des horaires découpés. On fait 7 h 30-8 h 15 pour l’accueil du matin, puis 11 h 30-14 h pour le midi et 16 h 30-18 h pour le soir. Donc, c’est quasiment impossible de cumuler un deuxième emploi en journée. Si on veut en prendre un, ça implique que ce soit le mercredi ou le samedi et de se priver de temps de repos. Parce que même si on n’a pas énormément d’heures de travail, c’est intense de s’occuper d’enfants, que ce soit physiquement ou mentalement.

« On a déjà fait trois grèves depuis le début de l’année scolaire »

On a déjà fait trois grèves depuis le début de l’année scolaire. Mais la ville est aux abonnés absents quand il s’agit de nous répondre concrètement sur nos conditions de travail, sur le salaire, sur la précarité, sur l’absence de projections et la demande de formation.

Et il faut se rendre compte que sur un traitement à 680 euros, voire un petit peu moins, un jour de grève, ça fait 22 euros. Pour beaucoup, ça correspond à presque une semaine de nourriture achetée en hard discount. Mais on est tellement peu reconnus, tellement peu payés, que ce coût, il faut malheureusement le supporter pour avoir plus. »

Propos recueillis par Nils Hollenstein

20 octobre 2022

https://basta.media/

Lire aussi:

Lire la suite

16 octobre 2022 ~ 0 Commentaire

coordination (l’étincelle)

le-petit-ecolier

Vive la tradition de la coordination !

En cette rentrée, les liens, structures et assemblées générales enseignantes reprennent vie. Contre la répression de notre camarade Kaï Terada, des soutiens collectifs par établissement dans toute la France se sont manifesté : Kaï, animateur du collectif « Touche pas à ma Zep », est lui aussi de toutes les coordinations enseignantes de région parisienne et au-delà depuis des années. Une habitude qui vient de loin…

Une culture de la coordination ?

En 2003 déjà, une coordination en région parisienne avait vu le jour, lors des grèves contre le transfert des agents aux collectivités locales, et déjà contre la réforme des retraites. Elle avait organisé et structuré pendant plusieurs semaines l’extension de la mobilisation enseignante et l’adresse à d’autres secteurs.

Les syndicats de l’éducation de la région n’avaient alors eu d’autre choix que de suivre cette structuration des enseignants par eux-mêmes. Depuis, certains réflexes ont perduré à Paris et ailleurs, en particulier dans les banlieues des grandes villes. Là où des militants (syndicalistes ou pas) l’organisent, les différents établissements d’une même localité sont restés en lien à propos de problèmes locaux ou généraux.

Grève après grève, depuis 2019

Lors de la grève contre le « bac Blanquer » en 2019, une coordination centrée sur la région parisienne mais en lien avec des enseignants en lutte d’autres villes de France a réussi à organiser et à structurer une grève des corrections, obligeant Blanquer à reporter les dates de résultats.

La coordination avait réussi alors à mettre en contact chaque enseignant gréviste avec les autres grévistes du même jury – ses membres ne se connaissent souvent pas avant de s’y rencontrer – et à créer une caisse de grève. Chaque enseignant pouvait donc faire valoir son droit à la grève des corrections collectivement face à des administrations souvent très menaçantes.

Dès l’hiver suivant, contre la nouvelle réforme des retraites Macron-Philippe, de multiples coordinations ont refleuri, rassemblant les lycées, les collèges et même les écoles d’un secteur géographique pour décider des dates et des lieux des futurs rassemblements. Elles ont tissé des liens avec des cheminots, des agents RATP, ou des parents… De l’échelle locale, certaines ont essaimé à l’échelle départementale – exemple à Rennes où des représentants de 15 des 18 lycées d’Ille-et-Vilaine se sont rencontrés – voire régionale.

Au même moment, la lutte contre le « bac Blanquer » rebondissait sur un mouvement de boycott des premières épreuves (les « E3C »), là encore en partie grâce à ces coordinations, qui ont pu et su faire connaître largement l’état précis de la mobilisation dans une bonne partie des lycées du pays.

Dans un contexte où les principaux syndicats du secteur restent peu ou prou l’arme au pied, ces liens et structures de coordination sont plus que jamais nécessaires pour se concerter, organiser la lutte, et en tout cas pour s’y préparer.

Léo Baserli  29 septembre 2022

https://www.convergencesrevolutionnaires.org/

Lire la suite

06 octobre 2022 ~ 0 Commentaire

annie ernaux (wiki- l’étincelle)

femme ecrivain

Engagements politiques et prises de position

Annie Ernaux, née Duchesne le 1er septembre 1940 à Lillebonne (Seine-Maritime), est une femme de lettres française. Professeure de lettres, son œuvre littéraire, pour l’essentiel autobiographique, entretient des liens étroits avec la sociologie. Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 2022.

À l’élection présidentielle de 2012, elle soutient le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, car « il reprend une parole, communiste mais pas seulement, qu’on n’entendait plus15. »

Le 30 novembre 2015, elle est parmi les signataires de l’Appel des 58 : « Nous manifesterons pendant l’état d’urgence »16,17.

Le 26 mai 2016, elle fait partie des signataires d’une tribune contre la tentative du gouvernement de discréditer le mouvement contre la loi El Khomri par des poursuites judiciaires18.

Le 19 juin 2017, à la suite de la publication d’une analyse de Jean Birnbaum dans laquelle il « rapporte des propos tenus ici ou là sur les Indigènes de la République et, au-delà, sur l’antiracisme décolonial et politique », elle cosigne, dans Le Monde, une tribune de soutien à Houria Bouteldja — porte-parole du mouvement et auteur de Les Blancs, les juifs et nous (2016) —, affirmant notamment qu’elle est « la cible privilégiée des accusations les plus insensées, qui sont autant de calomnies : racisme, antisémitisme, homophobie…19 » La pétition déclenche à son tour quelques réactions20,21, Jack Dion de Marianne décrivant le texte comme étant « ahurissant d’allégeance à une dame qui a exposé son racisme au vu et au su de tous22 ».

En mai 2018, Annie Ernaux est signataire d’une pétition en collaboration avec des personnalités issues du monde de la culture pour boycotter la saison culturelle croisée France-Israël, qui selon l’objet de la pétition sert de « vitrine » à l’État d’Israël au détriment du peuple palestinien23.

En décembre 2018, elle cosigne une tribune dans Libération en soutien au mouvement des Gilets jaunes24. Toujours dans Libération, elle cosigne le 19 mai 2019, parmi 1 400 personnalités du monde de la culture, la tribune « Nous ne sommes pas dupes ! » pour soutenir le mouvement des Gilets jaunes et affirmant « … les gilets jaunes, c’est nous ».

En 2019, elle cosigne dans Mediapart un appel au boycott du Concours Eurovision de la chanson 2019 à Tel Aviv.

Le 30 mars 2020, elle adresse une lettre ouverte à Emmanuel Macron, lue par Augustin Trapenard, dans l’émission Boomerang sur France Inter, pour dénoncer sa politique : « Depuis que vous dirigez la France, vous êtes resté sourd aux cris d’alarme du monde de la santé et ce qu’on pouvait lire sur la banderole d’une manif en novembre dernier – « L’état compte ses sous, on comptera les morts » – résonne tragiquement aujourd’hui2. »

En décembre 2021, elle rejoint le parlement de l’Union populaire rassemblant des personnalités du monde associatif, syndical et intellectuel derrière la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 202229.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Annie_Ernaux

Nobel de littérature : au fait, qui est Annie Ernaux ?

La Française Annie Ernaux a reçu jeudi le prix Nobel de littérature. Qui est-elle ?

La Française Annie Ernaux a décroché jeudi le Nobel de littérature . Une demi-surprise tant son nom revenait avec insistance depuis trois ans et le phénomène MeToo. D’aucuns la considèrent comme celle qui maîtrise le mieux l’autofiction, qui mélange l’autobiographie à la fiction.

Un genre littéraire très en vogue aujourd’hui mais qu’Annie Ernaux explore depuis maintenant cinquante ans. Elle est née en Normandie dans un milieu social très modeste. Devenue professeure de français, elle travaille dans un lycée, puis en collège et enfin pour le Centre national d’enseignement à distance (Cned). Considérant que la langue de Molière se suffit à elle-même, elle a toujours cultivé et enseigné un style d’écriture neutre, « objectif », « qui ne valorise ni ne dévalorise les faits racontés », selon ses mots.

C’est en 1974 qu’elle publie son premier roman, un récit autobiographique intitulé Les Armoires vides. Elle y raconte l’attente avant l’avortement qu’elle a subi en 1964. Le livre sort alors que s’amorce le débat sur la loi Veil et l’écrivaine est aussitôt propulsée au rang d’icône féministe par les défenseurs de l’IVG

Une œuvre romanesque complexe et engagée

Annie Ernaux se lance alors dans une œuvre romanesque particulière, marquée par une démarche sociologique. Elle opte pour l’autofiction pour tenter de « retrouver la mémoire de la mémoire collective dans une mémoire individuelle ». Au fil d’une vingtaine de romans, elle a décrit l’évolution de la vie des femmes à travers son expérience de femme. En résulte une œuvre complexe et engagée.

Dans La Place, prix Renaudot 1984, elle décrit par exemple la mort de son père et le poids de l’héritage. Passion simple (1992) traite de l’adultère quand L’Événement (2000) – dont l’adaptation en film a reçu le Lion d’or à Venise en 2021 – revient sur le traumatisme de l’avortement. Les Années (2008) met en parallèle les souvenirs de sa vie avec l’histoire de l’art contemporain.

6 octobre 2022 Gaël Vaillant

https://www.lejdd.fr/

Annie Ernaux : prix Nobel et combattante (L’étincelle)

Annie Ernaux, qui vient de recevoir le prix Nobel de littérature, est l’autrice de plusieurs dizaines de romans et pièces de théâtre. C’est une femme engagée qui, depuis toujours, se place du bon côté de la barricade.

Pionnière, avec d’autres, de la lutte pour le droit à l’avortement dans les années 1970, elle dénonce, à travers son œuvre comme dans ses prises de position publiques, la domination de classe et le patriarcat. Elle a aussi affirmé son soutien aux Palestiniens : elle s’était ainsi prononcée pour le boycott de la « saison culturelle » France-Israël de 2018, organisée par Emmanuel Macron et son compère Benjamin Netanyahou, et de l’Eurovision à Tel-Aviv l’année suivante.

Elle a également appelé, avec des centaines de personnalités, telles que Noam Chomsky et Angela Davis, à la libération de Georges Ibrahim Abdallah, un communiste libanais, enfermé en France depuis bientôt 37 ans et qui se trouve aujourd’hui dans la prison de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées.

Enfin, en mai 2021, après les bombardements et les massacres à Gaza perpétrés par l’armée israélienne, elle avait signé « Une lettre contre l’apartheid » qui affirmait : « Présenter cela comme une guerre entre deux parties égales est faux et trompeur. Israël est la puissance colonisatrice. La Palestine est colonisée. Ce n’est pas un conflit : c’est un apartheid. » Bien dit.

9 octobre 2022

https://www.convergencesrevolutionnaires.org/

Lire la suite

17 septembre 2022 ~ 0 Commentaire

shoah (jdd)

shoah

Mémoire de la Shoah

Un sondage montre que l’école continue de jouer son rôle

En dépit des contenus haineux sur Internet, le travail des professeurs préserve la connaissance du génocide des Juifs : 86 % des jeunes ont ainsi « entendu parler » de l’Holocauste, d’après notre étude Ifop pour le JDD. Mais des signaux inquiétants perdurent.

L’école conserve un rôle fondamental, et efficace, dans la transmission de la mémoire du génocide juif. Même si certains signaux témoignent d’une inquiétante dégradation. C’est ce que met en évidence notre sondage Ifop sur « le regard des jeunes sur la Shoah » pour le JDD et l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), réalisé à l’occasion de la Cérémonie du souvenir en mémoire des déportés et des victimes, dimanche.

86 % des jeunes ont ainsi « entendu parler » de l’Holocauste – à titre de comparaison, ils sont 71 % à avoir entendu parler du génocide des Arméniens de 1915 et 1916, et 49 % de celui des Tutsis au Rwanda en 1994. Chez les collégiens, lycéens et étudiants, le total monte même à 93 %. « Bravo aux professeurs, se félicite Samuel Lejoyeux, président de l’UEJF. Le travail fait par l’Éducation nationale et les associations mémorielles porte vraiment ses fruits. »

Il en va de même des différents aspects de l’assassinat systématique des Juifs par les nazis, puisque 92 % des jeunes connaissent les chambres à gaz ; 88 % le camp d’Auschwitz-Birkenau ; et 72 % la rafle du Vel d’Hiv des 16 et 17 juillet 1942, dont le 80e anniversaire a été commémoré cet été : c’est 4 points de plus qu’il y a deux ans. Concernant la Shoah par balles, 61 % des jeunes la connaissent. Une progression de 3 points en deux ans, fruit des travaux des historiens, ces dernières années.

10 % y voient « un drame parmi d’autres de cette guerre »

De même, quoique moins popularisés par la littérature ou le cinéma, les « Justes », ces citoyens qui ont sauvé des Juifs traqués pendant l’Occupation, sont connus par une majorité (53 %) de jeunes.

Même si, dans le détail, seuls 19 % peuvent en donner la définition exacte. La perception du nombre de personnes assassinées se révèle plus approximative : la majorité des jeunes (54 %) estiment qu’ils furent moins de 5 millions. « La Shoah demeure un objet historique bien identifié, malgré des lacunes », analyse Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop. De fait, 83 % des jeunes ont d’abord acquis leur bagage culturel sur le génocide par l’école, contre 29 % par des films, livres, documentaires ou fictions ; 14 % par le biais d’Internet, autant par des musées ou des expositions ; et 12 % par la transmission familiale.

Le constat se révèle plus problématique dès lors qu’on se penche sur les représentations associées au génocide. Certes, 80 % des jeunes estiment qu’il s’agit d’« un crime monstrueux ». Mais 10 % le considèrent « comme un drame parmi d’autres de cette guerre qui a fait beaucoup de victimes », 3 % « comme une exagération » et seulement 1 % « comme une invention, tout cela n’a jamais existé ». Soit près d’un jeune sur six qui tend à relativiser le caractère unique de ce crime.

De même, 89 % des jeunes considèrent qu’« il est important d’enseigner la Shoah aux jeunes générations afin d’éviter que cela ne se reproduise ». Mais seuls 69 % d’entre eux disent que c’est un « crime qui n’a pas d’équivalent dans l’histoire de l’humanité », « ce qui veut dire qu’un jeune sur trois est sur une logique de relativisation », commente ­Frédéric Dabi.

De même, un jeune sur trois, soit 34 %, estime qu’elle est « trop abordée dans les programmes scolaires au détriment d’autres évènements tels que la guerre d’Algérie ou la traite négrière ». Et 56 % des jeunes sont d’accord avec l’assertion selon laquelle « la Shoah est utilisée par l’État d’Israël pour justifier sa politique vis-à-vis des Palestiniens ». Ils sont même 59 % à le considérer chez les partisans de la majorité présidentielle, 67 % chez ceux de La France insoumise et 80 % chez les musulmans.

Après les polémiques suscitées pendant la campagne présidentielle par les propos d’Éric Zemmour, et en dépit de la récente mise en valeur du rôle des autorités françaises dans la rafle du Vel d’Hiv, 33 % des jeunes estiment que « la France n’a pas à s’excuser de son attitude durant la Shoah ».

Ils sont 42 % des sympathisants du Rassemblement national (RN) à le considérer. D’ailleurs, 17 % des jeunes sont d’accord avec l’affirmation d’Éric Zemmour selon laquelle « Philippe Pétain avait sauvé, pendant l’occupation, les Juifs français en livrant les Juifs étrangers aux nazis », quand 41 % s’y opposent (42 % ne se prononcent pas). Pour 21 % des jeunes, soit un sur cinq, la Shoah est un « évènement daté dont l’enseignement ne devrait plus être une priorité ». Et 33 % considèrent que « la commémoration de la Shoah empêche l’expression de la mémoire d’autres drames de l’histoire ».

« Blagues et plaisanteries »

75 % des jeunes, contre 79 % deux ans plus tôt, affirment que l’enseignement de la Shoah en classe d’histoire s’est déroulé de manière satisfaisante. Mais, interrogés sur les comportements observés à cette occasion, 35 % évoquent des « blagues et des plaisanteries » ; 20 %, l’expression de critiques concernant « la place trop importante » accordée à ce sujet par rapport à d’autres ; 18 %, la remise en cause de certains aspects du génocide (existence des chambres à gaz, nombre de victimes) ; et 14 %, le refus, par un ou plusieurs élèves, de voir la Shoah enseignée.

Ils sont même 11 % à mentionner le fait que le professeur d’histoire ne puisse plus enseigner la Shoah. « Cela souligne le rôle central de l’école, qui n’empêche pourtant pas des incidents et une petite dégradation », diagnostique Frédéric Dabi.

Quant à l’exposition à des contenus antisémites ou révisionnistes, 32 % des jeunes, soit plus d’un sur trois, ont déjà « lu ou visionné des articles et vidéos remettant en cause l’existence de la Shoah ».

Enfin, concernant le parallèle établi dans les manifestations, pendant la crise du Covid, entre la situation des Juifs pendant la dernière guerre mondiale et celle des non vaccinés, 22 % des jeunes le trouvent justifié – et même 35 % des sympathisants RN et 37 % des LFI.

Et 27 % ne trouvent pas choquant le fait que des manifestants anti-passe portent des étoiles jaunes. Soit un jeune sur quatre. « C’est inquiétant, mais cela reste minoritaire, estime Samuel Lejoyeux. Bien que ces parallèles ignobles aient pu être diffusés par le médias, les jeunes prennent beaucoup de recul. » À l’heure de la disparition des derniers témoins, la mémoire demeure un perpétuel combat.

Cette année, un hommage sera rendu aux Justes parmi les nations, porté notamment par la voix de leurs enfants et petits-enfants et par Nathalie Saint-Cricq, Philippe Labro, Pierre-François Veil, Claire Chazal, Rachel Khan… Ce dimanche à 10h45, en direct sur France 2.

Sondage Ifop pour l’Union des étudiants juifs de France et le JDD, réalisé les 7 et 13 septembre 2022 auprès d’un échantillon représentatif de 802 personnes âgées de 15 à 24 ans. Les interviews ont eu lieu par questionnaire autoadministré en ligne. La marge d’erreur est située entre 1,5 et 3,5 points.

17 septembre 2022 David Revault d’Allonnes

https://www.lejdd.fr/

Commentaire:

Il va de soit, pour nous, qu’Israel se sert de la Shoah dans son combat contre les palestiniens!

Lire la suite

05 septembre 2022 ~ 0 Commentaire

atsem (france-info lo)

atsem

« On n’a rien, aucune reconnaissance depuis des années » : les Atsem en grève lundi pour des salaires revalorisés

Les Atsem (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles) sont appelés à faire grève lundi 5 septembre. Ces fonctionnaires, à 99% des femmes, employées par les mairies, réclament une hausse de salaires et un dégel du point d’indice de 10% au moins, pour compenser la multiplication de leurs tâches au quotidien.

Préparer les activités avec la maîtresse, consoler les enfants quand ils pleurent, les accompagner aux toilettes, surveiller la récré et la sieste, leur apprendre à manger et à débarrasser. Et après tout cela, parfois faire le ménage dans la classe.

Les journées de Maria, Atsem en Seine-Saint-Denis, sont interminables. « Tout est chronométré, à la minute. Et on ne tient pas compte qu’en face, on a des enfants et pas des objets, explique-t-elle. Donc il y a tous les imprévus : les pipis, les malades, les bobos etc… »

« Il faut courir dans tous les sens. Beaucoup nous appellent maîtresse, ou la dame de la cantine, ou encore la dame de ménage. On ne sait pas, parce qu’en fait on est partout ! » Maria, Atsem en Seine-Saint-Denis

Tout cela pour 1 300 à 1 800 euros net selon l’ancienneté.  »Il y a de plus en plus d’Atsem qui veulent se reconvertir parce qu’elles saturent, elles sont crevées », ajoute-t-elle.

Les 50 000 Atsem en France, à 99% des femmes, font grève lundi 5 septembre à l’appel des syndicats CGT, Force Ouvrière et Unsa. Alors qu’elles sont indispensables dans les classes de maternelle pour accompagner les enseignants, elles réclament une hausse de salaire et un dégel du point d’indice de 10% au moins, pour faire face à l’inflation et compenser la multiplication de leurs tâches.

Une autre grève prévue fin septembre

Mélodie, Atsem dans la Somme, pointe une inégalité de traitement entre ses collègues et d’autres fonctionnaires en charge d’enfants, les aides-soignantes et auxiliaires de puériculture. Ces dernières ont été promues en catégorie B, avec des hausses de salaire, quand les Atsem sont toujours dans la catégorie en-dessous.

« Alors qu’on a le même niveau d’étude, soupire-t-elle. lls ont aussi eu droit à la prime Ségur de 183 euros par mois, alors qu’on a accueilli des enfants dans des conditions difficiles liées à la crise sanitaire. On n’a rien, on n’a aucune reconnaissance depuis des années. »

Les Atsem prévoient d’autres mouvements ici et là en septembre, et une nouvelle journée de grève nationale est prévue à la fin du mois.

Thomas Giraudeau 04/09/2022

https://www.francetvinfo.fr/

Lire aussi:

Atsem : les invisibles se font voir

Lire la suite

25 août 2022 ~ 0 Commentaire

profs (fr3)

le-petit-ecolier

Pénurie de professeurs : « La Bretagne n’aura plus de réserve de remplaçants », selon le SNES-FSU

A une semaine de la rentrée scolaire 2022, et alors que partout en France on s’inquiète du manque d’enseignants dans le 1er et le 2nd degré, qu’en est-il en Bretagne ? Nous avons sollicité l’avis de Matthieu Mahéo, secrétaire académique du SNES-FSU.

A l’approche de cette rentrée scolaire, quelle est la situation dans l’Académie de Rennes ? 

Matthieu Mahéo : Nous avons eu un échange avec le rectorat ce mardi 23 août et on peut dire que la situation est un peu meilleure que dans d’autres académies, avec par exemple un manque criant d’enseignants dans les académies franciliennes. En Bretagne, on peut penser qu’il y aura bien un professeur dans chaque classe à la rentrée. Il faut dire que pas mal de contractuels ont été embauchés. Malgré tout, il demeure des tensions.

Où sont les points de tension ? 

Matthieu Mahéo : L’année dernière déjà, la pénurie se faisait sentir dans certaines disciplines comme l’Allemand ou les enseignements technologiques. Mais surtout, là où nous avons une véritable inquiétude, c’est sur la question des remplacements dans la mesure où tous les contractuels qui faisaient des remplacements vont être désormais en poste.

Sans compter qu’avec la réforme de la formation initiale, de nombreux enseignants stagiaires sont eux aussi affectés. Ce qui signifie que la Bretagne n’aura plus de réserve pour les remplacements. On est inquiets à ce sujet.

Selon vous, la raison de ce problème d’attractivité du métier d’enseignant, ce sont les salaires ? 

Matthieu Mahéo : Quand un enseignant démarre aujourd’hui, il gagne 1,3 fois le Smic. Dans les années 1980, il gagnait 2,2 fois le Smic. Tout est dit.
Si vous ajoutez à cela le fait qu’il est compliqué de se loger, l’inflation, la dégradation des conditions de travail, l’alourdissement des effectifs en classe, cela devient très problématique. Alors, les 10% de revalorisation salariale promis par le gouvernement, c’est déjà pas mal, mais ce sera loin d’être suffisant pour inverser la tendance.

25/08/2022 Laurence Postic

https://france3-regions.francetvinfo.fr/

Lire la suite

24 août 2022 ~ 0 Commentaire

profs (le télégramme)

profs

Pourquoi la rentrée scolaire s’annonce tendue en Bretagne

Le nombre de candidats et aussi d’admis au concours de recrutement de professeurs des écoles (CRPE) est en baisse, en France et aussi en Bretagne. Le signe d’une désaffection pour la profession, disent les syndicats enseignants, qui annoncent une rentrée scolaire 2022 « sous tension ».

.

Baisse du nombre de candidats, recours à des contractuels plutôt qu’à des titulaires remplaçants, pouvoir d’achat et moral des enseignants « en berne »… En Bretagne aussi, la rentrée scolaire 2022 s’annonce sous tension. On vous explique pourquoi.

  • 1 Moins de profs admis, moins de postes ouverts

Au niveau national, le ministère de l’Éducation nationale vient de confirmer la tendance à la baisse. 8 265 candidats ont été admis au concours de recrutement de professeurs des écoles (CRPE), pour le premier degré, en 2022. C’est moins que les 9 688 de 2021. Les postes non pourvus (ouverts au recrutement) vont passer de 5,3 % en 2021 à 16,9 % cette année.

Même dans la très prisée académie de Rennes, le nombre de candidats (3 342 en 2021, aucune communication du rectorat pour 2022) est en baisse, « signe de la désaffection pour le métier », assure le secrétaire général de l’Unsa Éducation Bretagne, Philippe Le Roy. La tendance est la même dans le secondaire, où face aux 13 620 postes à pourvoir, seulement 11 353 candidats ont été admis en France. Les lettres classiques et l’allemand sont particulièrement sous-dotés cette année.

    • 2 L’EPS dans le viseur en Bretagne

La situation des professeurs de sport, pour la rentrée 2022, en Bretagne, a été épinglée par le Syndicat national de l’éducation physique (Snep Bretagne), dès le mois d’avril 2022. En cette rentrée de septembre, seulement 17 professeurs de sport intégreront l’académie de Rennes, alors que 57 postes seront vacants. La barre du barème pour permettre la mutation dans cette académie est devenue historiquement haute (1 349,2 points).

Pour les nombreux enseignants d’autres académies candidats au retour au pays, le seuil devient infranchissable. C’est le cas de Manon Aubin, que nous avions rencontrée début 2022. D’après le syndicat, l’administration organise, in fine, « la pénurie de remplaçants ». Le recours probable aux contractuels fait aussi grincer des dents. « Il y a un risque de précarisation du métier », dit le Brestois Alain Billy, co-secrétaire régional du Snep-FSU.

    • 3 Un job dating qui ne dit pas son nom

Face au manque annoncé de nouveaux professeurs à la rentrée 2022, certaines académies, comme celle de Versailles, ont organisé, en fin d’année scolaire, des job dating, pour recruter jusqu’à 2 035 contractuels.

À Rennes, sans opération de communication officielle, le rectorat a mis sur pied, le 6 juillet dernier, « une journée d’information en prévision de la rentrée, pour les candidats contractuels qui se sont déjà manifestés pour le second degré ». C’est une première. « Et donc le signe d’une situation qui se détériore », disent les syndicats. Interrogé, le rectorat de Rennes ne donne aucun chiffre à ce propos pour l’instant.

    • 4 Le malaise des TZR

« L’arrivée de contractuels supplémentaires, avec des conditions plus avantageuses, va créer de la tension avec des personnels comme les TZR (Titulaires de zone de remplacement) du secondaire, ou encore les contractuels CDIsés mais pas titulaires de leur poste », commente encore Philippe Le Roy à l’Unsa.

Côté premier degré, une pétition a été lancée pour alerter sur le sort des candidats aux listes complémentaires, « qui fournissent un vivier de gens formés et en attente. Ils devraient être prioritaires sur les candidats aux job dating ».

    • 5 Un budget qui n’apaise pas

La hausse du budget de l’Éducation nationale de 3,6 milliards, en 2023, ne suffit pas visiblement à réduire le malaise, selon l’UNSA. Une bonne partie de cette augmentation sera consacrée aux hausses de salaires. Ces 3,6 milliards porteront ce budget au-delà de 80 milliards d’euros. Il était de 42 milliards en 1997 (57 milliards d’aujourd’hui, corrigés de l’inflation).

Sophie Prévost le 22 août 2022

Lire la suite

Rocutozig |
Tysniq |
Connorwyatt120 |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Rafredipen
| Agirensemblespourpierrevert
| Buradownchin