Archive | Educ’action

27 mai 2023 ~ 0 Commentaire

lycées (npa)

lycées (npa) dans A gauche du PS .
Crédit Photo Photothèque Rouge/Milo Cathy Billard Hebdo L’Anticapitaliste – 663 (25/05/2023)
 .

Les élèves des lycées professionnels ne sont pas de la chair à patrons

« Ce n’est pas simplement une réforme dont je suis venu parler aujourd’hui. C’est une cause nationale. Parce que je crois que les élèves qui sont là ont toutes les raisons d’être fiers d’être dans ces voies », déclarait Macron le 4 mai aux élèves d’un lycée professionnel (LP) de Saintes contraintEs de l’écouter. Un florilège de cynisme et de mépris en quelques mots.

Le seul élément réaliste de ces paroles, c’est qu’il ne s’agit « pas simplement [d’]une réforme ». Macron s’inscrit dans la continuité totale des « réformes » de 2009 et 2019, reprenant les mêmes éléments de diagnostic et les mêmes pseudo-solutions. Quand on passe du quantitatif au qualitatif, du sabordage à la liquidation de l­’enseignement professionnel.

Des critères d’analyse biaisés

Pour ce gouvernement et ses experts qui substituent à la réalité du vécu des premierEs concernéEs des statistiques et des cartographies, leurs projets s’appuient sur deux indicateurs de l’enseignement professionnel : les statistiques des élèves poursuivant leurs études après le bac et ceux ayant un emploi six mois après leur sortie du lycée (« critère d’employabilité »). L’objectif ? La fermeture des filières dont les résultats seraient en-dessous de moyennes définies « on ne sait comment ».

Un pur déni d’analyse ! Car il est évident que le résultat des réformes Darcos et Blanquer ont laminé les possibilités des élèves de LP de poursuivre des études et de trouver rapidement un emploi. Darcos avait supprimé plus d’une année d’enseignement, en passant le bac pro de 4 à 3 années d’enseignement, avec en plus un allègement du nombre d’heures hebdomadaire, donc une diminution du volume des enseignements aussi bien professionnels que généraux. La réforme Blanquer de 2019 a supprimé 12 % des emplois du temps et en plus transformé des horaires disciplinaires (français, maths ou enseignement pro) en dispositifs sans contenu ni objectif clair pour les élèves : accompagnement, co-intervention, chef-d’œuvre.

Et c’est pourtant là l’apport essentiel de l’école. Il ne s’agit pas de « trouver un métier », dont on ne pourrait jamais changer, mais au contraire de transmettre des connaissances, des savoirs et savoir-faire qui permettent l’autonomie des jeunes dans le monde du travail. En coupant cette branche, Macron vise à diminuer les possibilités d’émancipation de la jeunesse. Cette réforme a largement de quoi démotiver des élèves et les pousser à décrocher d’une formation qui ne leur permet ni de progresser dans leur ouverture à des cultures générales ni de ­maîtriser un domaine professionnel.

En finir avec « l’orientation subie » Macron dixit

Outre ces raisons qui font de plus en plus du LP une orientation subie, il y a évidemment la construction sociale du modèle de réussite que l’école reproduit mécaniquement générant frustration, sentiment d’échec et manque de confiance en soi dans toute une partie de la jeunesse. À commencer par les enfants des milieux populaires qui forment plus de 90 % des élèves orientés en LP. Mécanismes qui vont être démultipliés par cette « réforme » qui, si elle passait, en appellerait d’autres. Car il ne s’agit même plus de vouloir remplacer le LP par l’apprentissage. Des pseudo-conversations avec les partenaires sociaux, la double tutelle des LP (Éducation nationale et Travail-Emploi) a bien retenu les message des syndicats patronaux : ils ne veulent pas des élèves de LP dans leurs entreprises, trop compliqué de les gérer.

Au fond, le patronat a besoin de deux types de travailleurEs : une catégorie bardée de qualifications ultraprécises qui accompagneront la prochaine évolution industrielle, et des exécutantEs, qui intégrent leur place subalterne dans la société, qui s’y résignent et ne rechignent pas à tout ce qui leur sera imposé dans un parcours de vie sous le signe de la précarité généralisée. C’est donc une question politique pour toutes et tous, pas seulement pour les personnelEs et usagerEs de l’école, qui suppose d’en finir avec Macron et son monde. C’est pourquoi il faut réussir la grève du 30 mai contre cette entreprise de destruction et s’appuyer sur le 6 juin pour continuer.

Vendredi 26 mai 2023

https://lanticapitaliste.org/actualite

Lire la suite

23 mai 2023 ~ 0 Commentaire

amiral ronarc’h (brest)

jeunes

Brest, une centaine d’élèves ont bloqué l’entrée du lycée Amiral-Ronarc’h

Une centaine de jeunes se sont rassemblés devant l’entrée du lycée Amiral-Ronarc’h, à Brest, ce lundi matin, pour protester contre la réforme des lycées professionnels. Ils ont été dispersés par la police dans le calme peu après 11 h.

Près d’une centaine d’élèves, pour la plupart lycéens, se sont rassemblés devant le lycée Amiral-Ronarc’h, à Brest, ce lundi 22 mai 2023, à 6 h 30, pour un blocus. Cette action visait à protester contre la réforme des lycées professionnels, annoncée par Emmanuel Macron le 4 mai dernier. « Alors que les lycéens se battent depuis des mois contre la réforme des retraites, le président Macron annonce vouloir réformer les lycées professionnels, et ce notamment en augmentant les périodes de stage au détriment des cours généraux et théoriques (…). Le but de cette réforme est clair : faire des lycéens de la chair à patron », pouvait-on lire sur un tract distribué aux lycéens ce matin.

Délogés dans le calme par la police

Les manifestants ont finalement été délogés dans le calme par les forces de l’ordre, arrivées en nombre avec six camions, vers 11 h. Aucune interpellation n’a eu lieu et les élèves ont rangé eux-mêmes les poubelles et barrières qui bloquaient l’entrée du bâtiment. À 11 h 15, l’entrée du lycée était débloquée. Les lycéens manifestants, eux, ont pris la direction du lycée Dupuy de Lôme, pour une assemblée générale.

22 mai 2023

https://www.letelegramme.fr/

Lire la suite

15 mai 2023 ~ 0 Commentaire

profs (the conversation)

profs

L’électorat enseignant, convoité par les Le Pen

Le monde enseignant a longtemps été considéré comme foncièrement réfractaire au vote en faveur des partis d’extrême droite. Mais, désormais, on n’en est plus assuré, tant s’en faut.

C’est ce qu’avait d’ailleurs pointé à sa façon Marine Le Pen lorsqu’elle a salué la création du collectif Racine rassemblant des enseignants « bleu marine » en déclarant à la fin de son colloque du 12 octobre 2013 qu’une telle initiative « était inimaginable il y a quelques années ».

En réalité, la démarche délibérée des Le Pen vers les enseignants vient de loin, même si le succès n’a pas été au rendez-vous immédiatement.

Les messages des Le Pen adressés aux enseignants

Marine Le Pen s’était déjà adressée aux enseignants lors du colloque du Front national sur l’école de septembre 2011 en leur disant on ne peut plus nettement :

« Nous n’avons pas su vous parler. Longtemps nous avons commis l’erreur de croire que vous étiez complices de la destruction de l’école. Pour l’immense majorité d’entre vous, c’était une erreur et cette époque est révolue. »

Jean-Marie Le Pen lui-même était allé dans le même sens, cinq ans plus tôt, le 12 novembre 2006, lors de son discours au Bourget sur son « projet présidentiel » pour 2007, en se présentant comme « l’espoir de renouveau et la conscience progressiste du pays ». Il avait alors fustigé « le mépris des fonctionnaires, forcément absentéistes, qu’on veut rendre responsables de la destruction des services publics, alors que le plus souvent, fidèles à leur mission, ils en sont les premières victimes ».

Et pour ce qui concerne plus spécifiquement l’école et ses enseignants, Jean-Marie Le Pen avait mis en avant des préoccupations qui peuvent être partagées par nombre d’enseignants sans qu’elles soient des singularités propres au Front national :

« L’école est le véritable et premier lieu où se forge l’égalité, celle des chances. Or la véritable sélection, j’ose le dire, est source de l’égalité véritable […]. Lire, écrire, compter, connaître l’histoire et la géographie de son pays sont des bases essentielles qui aujourd’hui manquent à un élève sur quatre en sortie du primaire. L’école publique doit aussi respecter scrupuleusement la neutralité religieuse, politique et philosophique »

L’aggiornamento des Le Pen ne semble pourtant pas avoir eu un effet sensible immédiat. Quelques mois après son intervention au Bourget d’octobre 2006, Jean-Marie Le Pen n’obtient que 3 % des intentions de vote exprimées chez les enseignants pour le premier tour de la présidentielle de 2007 selon un sondage effectué en février 2007 par l’IFOP pour Le Monde de l’éducation.

Et quelques mois après son intervention de septembre 2011, Marine Le Pen n’atteint que 5 % des intentions de vote exprimées dans le sondage effectué par l’IFOP pour Le Monde de l’Éducation en février 2012. Marine Le Pen reste à l’étiage de ces 5 % selon le sondage effectué par l’IFOP à la mi-avril 2017.

Un vote enseignant en faveur du Rassemblement national minoritaire mais qui s’installe

Si on suit les indications du tableau 5 établi par Luc Rouban dans sa Note de recherche pour l’élection présidentielle 2022 à partir des données de l’enquête présidentielle 2022 par Cevipof et Ipsos, vague 24, d’avril 2021, on aurait eu 10 % de déclarations d’intentions de vote parmi les suffrages exprimés des enseignants, contre 8 % en mars 2017 est-il mentionné.

Il semble bien qu’il y a eu un décollage progressif et continu (avec « effet retard ») du taux de déclarations d’intention de votes exprimées par les enseignants en faveur de Marine Le Pen passant de 5 % en février 2012 à 8 % en mars 2017 puis 10 % en avril 2021. Et cela va dans le sens d’un vote Le Pen qui s’installe dans le paysage enseignant durant ces dernières années, après bien des efforts de leur part.

À cela s’ajoute le taux d’intentions de vote exprimées en faveur de Marine Le Pen par les enseignants au second tour des élections présidentielles de 2022 qui attire l’attention et qui continue à être de nature à frapper les esprits.

Dès le 19 avril 2022, il a été indiqué dans le journal 20 minutes que « selon une enquête du Cevipof pour le second tour, 48 % des enseignants seraient prêts à voter pour Emmanuel Macron et 22 % pour Marine Le Pen ». Puis le 25 avril, sur RTL, il a été mis en avant qu’« un quart des professeurs a voté pour Marine Le Pen au second tout des présidentielles selon une étude du Cevipof ». Même s’il convient sans doute de relativiser (car au premier tour on choisit et au second tout on élimine, ce qui n’a pas le même sens), cela donne quand même à réfléchir.

S’il ne s’agit certes pas d’une vague susceptible d’emporter vraiment le monde enseignant, il n’en reste pas moins que l’on a quitté la place d’un vote dans les marges pour un vote certes foncièrement minoritaire chez les enseignants, mais qui s’installe et fait désormais partie du paysage.

Enseignant-chercheur en histoire de l’éducation, professeur honoraire à Paris-Descartes, Université Paris Cité

11 mai 2023 Claude Lelièvre

https://theconversation.com/

Commentaire:

Un constat, mais quelles raisons?

Lire la suite

13 mai 2023 ~ 0 Commentaire

étudiant-e-s infirmières (le télégramme)

Réunis à 14 h ce vendredi devant l’hôpital Morvan, les étudiants infirmiers de Brest manifestent contre une augmentation de 2 000 places dans leurs formations, qu’ils considèrent déjà surchargées.

À Brest, ils sont une centaine d’étudiants infirmiers, venus de la Croix-Rouge ou du centre régional hospitalier universitaire (CHRU), rassemblés devant l’hôpital Morvan ce vendredi 12 mai 2023, à 14 h. Soutenus par des syndicalistes CGT, Sud, la Fédé B, les futurs infirmiers manifestent contre la création de 2 000 places en Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) annoncée par la Première ministre Elisabeth Borne le 26 avril. Ils ont été rejoints par l’Union Pirate.

Brest, la colère des étudiants infirmiers qui manifestent ce vendredi Réservé aux abonnés

Les étudiants des Instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi) de la Croix-Rouge et du centre hospitalier universitaire (CHU) de Brest organisent une manifestation commune ce vendredi 12 mai.

Ce vendredi, à 14 h, les étudiants en soins infirmiers de Brest manifesteront, devant l’hôpital Morvan, contre l’ouverture de 2 000 places dans leurs formations, qu’ils estiment déjà défaillantes.

Dans le petit local de l’Association des étudiants brestois en soins infirmiers, situé dans le centre de formation des professionnels de santé, l’amertume se fait ressentir chez les élèves du centre hospitalier universitaire (CHU) de Brest et de la Croix-Rouge. Tous ont en mémoire l’annonce de la Première ministre, Élisabeth Borne, qui les laisse ébahis depuis deux semaines. Le 26 avril 2023, la Première ministre annonçait la création de 2 000 places dans les Instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi). Pas de quoi satisfaire ces étudiants qui souhaitent d’abord améliorer leurs conditions d’apprentissage.

Manon Fontaine le 11 mai 2023

https://www.letelegramme.fr/

Lire la suite

14 avril 2023 ~ 0 Commentaire

ag brest (le tél)

profs

À Brest, une première assemblée générale entre lycéens et profs, mobilisés contre la réforme des retraites

Une quinzaine de lycéens et d’enseignants, pour la majorité syndiqués, ont participé à cette première réunion intergénérationnelle, dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites.

Avant la quatorzième mobilisation brestoise contre la réforme des retraites, des lycéens et des profs ont organisé une première assemblée générale commune, ce mardi 11 avril, près de la cité scolaire de Kerichen.

Comment continuer de mener la lutte contre la réforme des retraites à Brest ? C’était, en substance, le fil rouge de la première assemblée générale menée conjointement par des lycéens et des personnels des lycées (en grande partie syndiqués), ce mardi 11 avril 2023, sur la pause méridienne.

Aux abords de la cité scolaire de Kerichen, ils étaient une quinzaine à avoir répondu à l’appel intergénérationnel de cette assemblée générale. « C’était l’occasion d’établir un premier contact, d’imaginer comment coordonner nos actions avec les syndicats et les lycéens », explique un élève de Kerichen.

Comment réussir à gonfler les rangs des jeunes, appelés à bloquer des établissements ou à participer aux « blocages économiques » sur les axes routiers ? Quels sont les droits aux abords des établissements scolaires et en leur sein ? Comment continuer de mobiliser, alors que le mouvement de contestation contre les retraites s’étire dans le temps ? « On peut aussi imaginer s’aider mutuellement sur des actions », espère un lycéen.

Une action au lycée Amiral-Ronarc’h ?

Après des blocages de la cité scolaire de Kerichen le jeudi 23 mars et du lycée de l’Harteloire le lundi 27 mars, les lycéens présents lors cette assemblée générale ont évoqué l’idée de se tourner vers la rive droite. Une mobilisation est notamment imaginée dans les jours à venir au lycée Amiral-Ronarc’h, dans le quartier de la Cavale-Blanche.

Après une heure d’échanges, tous ont promis de remettre ça rapidement, en espérant accueillir plus de lycéens et de personnels d’établissement autour de la table.

11 avril 2023

https://www.letelegramme.fr/

lycees

Les lycéens brestois mobilisés pour sauver leur avenir 

Lycéens et étudiants sont très engagés dans la mobilisation contre la réforme des retraites. « Nous défendons notre avenir, nous devons être là », confie l’un d’eux.

.

Les lycéens étaient très nombreux dans la manifestation contre la réforme des retraites, ce jeudi. Certains découvrent la lutte, d’autres sont plus politisés, mais tous refusent l’avenir « angoissant » qui les attend.

« Tout repose sur nous car nous sommes l’avenir ». À lui seul, Vaïmiti, en terminale à l’Harteloire, résume l’avis de beaucoup de lycéens engagés dans la réforme des retraites : ils sont dans la rue pour changer la donne et le resteront. Désormais libérés des épreuves de spécialités du bac, ils sont plus libres pour militer. L’avenir leur fait peur et ils disent que « s’engager est un devoir, face à la violence du gouvernement ». Ils défilent aux côtés des étudiants de l’Union Pirate, le syndicat des étudiants. Tous se passent le mégaphone qui amplifie les chants et les messages que la foule reprend avec une ferveur incroyable. Plus que le sujet des retraites, c’est leur vie d’adulte qu’ils viennent défendre.

« L’avenir fait peur »

Les trois copines Alice, Maya et Léo arrivent à la manifestation après le blocage de leur lycée, l’Amiral-Ronarc’h, ce jeudi matin. « Il faut montrer qu’on est là et il faut descendre dans la rue pour tous ceux qui ne le peuvent pas car la grève commence à leur coûter cher ». « On est jeunes, déter(minés) et révolutionnaires », chante la foule lycéenne surmotivée.

« J’ai peur de l’avenir, enchaîne une des trois copines. D’ailleurs, je n’aurai pas d’enfant car je ne veux pas qu’il vive dans ce monde où tout est foutu ». « Mon engagement est parti de la lutte pour le climat, confie Kemo, lycéen à l’Harteloire, et beaucoup de jeunes manifestants sont partis de là aussi ». Depuis, Kemo a adhéré à la Fidl, le syndicat lycéen. « C’est important pour communiquer avec les autres syndicats et mieux nous organiser ».

L’Harteloire en force

Le lycée de l’Harteloire alimente largement le cortège des jeunes, ce jeudi. Mathilde, en terminale dans ce lycée du centre-ville, est d’ailleurs la nouvelle présidente de la section brestoise du syndicat lycéen Fidl et elle aimerait que toute cette ferveur reste intacte. « Nous sommes une petite cellule révolutionnaire à l’Harteloire et beaucoup d’élèves viennent nous voir pour s’engager. Le blocage de l’Amiral-Ronarc’h avant la manifestation nous a permis de rallier de nombreux lycéens qui nous ont rejoints ce matin. C’est tout l’enjeu des blocus », explique la jeune femme qui porte fièrement la banderole de son lycée.

Les aînés en soutien admiratif

« Les années covid ont tué la politique à la fac, explique Florian, secrétaire de l’Union pirate à l’UBO. Grâce à Macron, une cause politique réunit aujourd’hui les étudiants et les lycéens, et c’est un mouvement tellement fort qu’il ne restera pas sans suite, c’est certain ». Le mardi 10 avril, une réunion improvisée devant le lycée Kerichen a rassemblé des lycéens, des syndicalistes et de nombreux professeurs.

« Nous avons échangé nos numéros et nous nous reverrons car nous partageons les mêmes mots d’ordre », dit Florent Martini (FSU). « C’est très touchant et très encourageant de voir cet intérêt de la jeunesse pour le syndicalisme, ajoute Marie Dagnaud (CGT). Le mouvement social a clairement fait émerger une relève syndicale ». La syndicaliste leur a toutefois rappelé que, cette année, les lycéens ne doivent pas perdre de vue le bac. « Car un redoublement fait aussi reculer l’âge de départ à la retraite ».

Valérie Gozdik le 13 avril 2023

https://www.letelegramme.fr/

Prenez contact avec la FIDL Brest

Malo: 07 81 59 96 82

Mathilde : 06 44 95 46 83

Lire la suite

13 avril 2023 ~ 0 Commentaire

bdf (jdd)

923-14-Tignous-couv-fric

Manifestation du 13 avril : la Banque de France prise pour cible par des manifestants

Des manifestants ont tagué et lancé des projectiles contre la Banque de France, place de la Bastille.

Alors que le cortège parisien est arrivé à son terme, place de la Bastille, lors de la douzième journée de manifestation contre la réforme des retraites, la Banque de France (BNF) a été prise pour cible par des éléments radicaux, ce jeudi. Alors que le bâtiment est considéré comme le symbole du capitalisme, ses murs extérieurs ont été tagués avec des slogans « Tout se paye, Macron » ou « Taxer les riches ». Certains manifestants ont également lancé des bacs de fleurs contre les grillages de la Banque de France.

Les forces de l’ordre ont rapidement réagi en chargeant les éléments qui s’attaquaient à la Banque de France. En retour, elles ont reçu des tirs de feux d’artifice leur étant destinés. Des tensions sont toujours en cours place de la Bastille, où les policiers et les gendarmes tentent de disperser les manifestants réfractaires. Selon la préfecture, il y a eu trente-six interpellations lors de la manifestation parisienne, alors qu’elle s’est bien déroulée dans l’ensemble. Par ailleurs, dix policiers ont été blessés parmi les forces de l’ordre.

Selon la préfecture de police, à Paris, les manifestants étaient moins nombreux que le jeudi 6 avril :  42 000 manifestants ont été recensés contre 57 000 la semaine dernière. De son côté, la CGT a annoncé que 400 000 personnes avaient participé à la manifestation parisienne, autant que jeudi dernier.

Guillaume Dosda 13/04/2023

https://www.lejdd.fr/

Lire la suite

11 mars 2023 ~ 0 Commentaire

ensa (fr3)

etudiant

Grève des écoles d’architecture : « Il y a des fuites partout, tout est de la débrouille »

Depuis dix jours, les étudiants en architecture de La Villette bloquent l’école pour dénoncer les manques de moyens alloués par le ministère de la Culture à leur filière. Douze des vingt écoles d’architecture se sont fédérées en un mouvement « Ensa en lutte ».

ENSA : École Nationale Sans Argent », peut-on lire en lettres rouges capitales sur le panneau qui trône à l’entrée de l’école d’architecture de La Villette, dans le 19e arrondissement de Paris. L’école nationale supérieure d’architecture qui accueille le plus d’étudiants en France, 2 200 tous niveaux confondus, est en grève depuis dix jours pour dénoncer le manque de moyen alloué à leur filière par le ministère de la Culture qui en a la tutelle.

Comme 12 des 20 écoles d’architecture françaises (Normandie, Grenoble, Belleville, Bretagne, Val de Seine, Clermont, Malaquais, Bordeaux, Marne-La-Vallée, Lille) ses étudiants en proie au « ras-le-bol » ont rejoint le mouvement « Ensa en lutte », engagé le 6 février par l’Ensa Normandie qui s’était retrouvée dans l’incapacité d’assurer le second semestre en raison de son manque de moyens et d’une « situation de l’emploi dégradée ».

En 2023, l’école enregistrait un déficit de 680 000 euros. « Sans réaction, le fonctionnement de l’école ne pourra plus être assuré en 2024 », prévient la direction.

Gabrielle De Verchère 11/03/2023

https://www.lejdd.fr/

Lire la suite

03 mars 2023 ~ 0 Commentaire

carte scolaire (le tél)

ecole b

Carte scolaire dans le Finistère : 35 enseignants en moins, c’est confirmé

Le projet de carte scolaire pour la prochaine rentrée est tombé ce vendredi 3 mars 2023. Le Finistère n’est pas épargné avec 35 postes en moins dans le premier degré, ce qui induirait la fermeture d’une cinquantaine de classes.

Sud éducation avait annoncé « une saignée pour le département » fin janvier en dévoilant les orientations de la prochaine carte scolaire pour le premier degré, avec la menace de 35 enseignants en moins à la prochaine rentrée. Le SNUDi-FO estimait, de son côté, que cela induirait la fermeture d’une cinquantaine de classes dans le département.

Hémorragie confirmée ce vendredi 3 mars, puisque l’inspectrice d’académie a présenté, à Quimper, la nouvelle mouture. Le Finistère perdrait bien 35 postes d’enseignants. Côté fermetures, une cinquantaine de classes sont concernées dans le département. Et 16 ouvertures de classes sont envisagées.

« Dans la continuité des années précédentes »

Sabrina Manuel, secrétaire départementale du SNUipp-FSU29, évoquait, ce vendredi, 53 fermetures de classes présentées lors du comité social académique par la directrice de l’Académie.

« La justification est celle de la démographie, mais nous ne sommes pas d’accord. Si on entend la baisse démographique, c’était aussi l’occasion d’améliorer les conditions d’accueil, en parti-culier dans le cadre de l’inclusion. C’est une saignée, d’autant plus que c’est dans la continuité des années où l’on a perdu des postes. Quand on voit les effectifs après fermeture, on arrive à 23-24 élèves par classe alors que la moyenne de l’OCDE est de 21. On ne peut pas se satisfaire de ça ».

03 mars 2023

https://www.letelegramme.fr/finistere/

Lire la suite

13 février 2023 ~ 0 Commentaire

enfants (ukraine)

travail-enfants

Ces enfants ukrainiens que Moscou enlève pour les « dénazifier »

Des milliers de mineurs auraient été enlevés par la Russie avec peu d’espoir pour leurs familles de les retrouver.

Du haut de ses 15 ans, Nastya a déjà vécu mille vies. L’adolescente ukrainienne, séparée de sa famille dans les premiers mois de la guerre, a été déportée dans un camp dit « de filtration » en Crimée, péninsule annexée par la Russie en 2014, avant de rejoindre Kherson, dans les territoires ukrainiens occupés à l’est du pays.

Là-bas, Nastya a été violemment frappée à la tête, forcée à apprendre le russe et une « nouvelle histoire ». Les autorités lui ont également fait miroiter la possibilité d’obtenir gratuitement un appartement dans les montagnes de l’Oural, à ses 18 ans, si elle adoptait la nationalité russe…

La jeune fille, sweat-shirt jaune poussin et cheveux noir de jais, a accepté que son histoire soit rendue publique lors d’une table ronde organisée mercredi par l’ambassade des États-Unis à Kiev. Pour elle, l’histoire se finit bien : Nastya est miraculeusement revenue en Ukraine cette semaine. Après l’avoir cherchée pendant des mois sans relâche, sa mère a fini par la retrouver grâce aux réseaux sociaux.

« Une campagne d’État »

D’autres n’ont pas cette chance. Selon Lesia Zaburanna, députée ukrainienne, au moins 16 000 enfants ont été recensés comme « déportés » en Russie ou dans les territoires occupés par les forces russes.

Des dizaines de milliers d’autres pourraient être concernés, volés à leurs parents à des barrages ou enlevés dans des maternités, des orphelinats ou des centres sociaux d’aide à l’enfance. Le phénomène, qui a débuté en 2014 après l’annexion de la Crimée et les premiers ­combats dans le Donbass, s’est amplifié depuis l’invasion du reste du pays l’an dernier.

« Les Russes les kidnappent, leur lavent le cerveau et leur donnent des armes en les manipulant pour qu’ils se battent du côté russe, assure la parlementaire, originaire de Kiev. Il sera très difficile de retrouver et d’identifier ces enfants, car la Russie leur octroie la nationalité russe et les fait adopter. » En gratifiant parfois d’un pécule les familles candidates…

Pour Mykola Kuleba, président de l’ONG Save Ukraine, qui a pris en charge Nastya, ces enlèvements sont orchestrés « au plus haut niveau politique » dans ce qui s’apparente à une « campagne d’État ». Pour preuve : en mai 2022, ­Vladimir Poutine en personne a promulgué un décret présidentiel pour faciliter la naturalisation de ces mineurs.

« Pour chaque soldat russe tué, sept ou huit enfants ukrainiens doivent être déportés et rééduqués, détaille l’humanitaire. Cela permet au gouvernement de raconter une histoire aux Russes ordinaires, en leur disant que “la nation sauve les enfants ukrainiens des nazis”. »

16 000 enfants ont été recensés comme « déportés » en Russie

La commissaire russe aux droits de l’enfant et égérie conservatrice du régime, Maria Lviva-Belova, a elle-même mis en pratique la propagande nationale en annonçant en octobre avoir accueilli dans son foyer un garçon kidnappé à Marioupol. « Des dispositions ont été prises pour permettre à des familles russes de pouvoir adopter ces enfants plus facilement, au mépris du droit international », confirme Amnesty International dans un rapport paru l’an dernier à ce sujet qui associe ces rapts à des « crimes contre l’humanité ».

L’association française Pour l’Ukraine, pour leur Liberté et la Nôtre ! a de son côté déposé fin décembre, sur les mêmes bases argumentaires, un dossier auprès de la Cour pénale internationale (CPI) afin de solliciter l’ouverture d’une enquête pour « génocide ».

Camille Neveux 13/02/2023

https://www.lejdd.fr/

 

Lire la suite

06 février 2023 ~ 0 Commentaire

techno (le tél)

lavenir-

Technologie supprimée en sixième : « C’est tout simplement du mépris de la part du ministère »

À la rentrée prochaine, les élèves de sixième n’auront plus de technologie : la suppression de cette heure d’enseignement au profit de cours de soutien en français et en maths a provoqué la « colère » des professeurs concernés.

Présentant le collège comme « priorité » parmi ses chantiers, le ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, a annoncé, en janvier, que tous les élèves de 6e auront, dès septembre, une heure de plus de soutien ou d’approfondissement en français et en mathématiques. Pour que cela puisse se faire sans toucher à leur emploi du temps, le ministère a choisi de supprimer l’heure de technologie.

Le bloc de quatre heures, qui regroupe aujourd’hui, en 6e, la physique-chimie, les sciences de la vie et de la Terre (SVT) et la technologie, va être « reconfiguré », explique-t-on au ministère. La technologie sera désormais étudiée à partir de la classe de 5e. « Ça a été une surprise totale, découverte par voie de presse. C’est tout simplement du mépris de la part du ministère », assène Christophe Lucas, professeur de technologie dans un collège du Val-d’Oise.

Selon cet enseignant, qui enseigne la matière depuis 18 ans, le soutien en français et en maths « ne doit pas être financé par la suppression d’heures d’une autre discipline ». « Cette fois-ci, c’est la technologie. Peut-être que l’année prochaine, ce sera la physique chimie », s’agace le professeur, syndiqué au Snes-FSU. « La techno, c’est du concret pour les élèves. En 6e, on aborde par exemple l’utilisation d’internet et ses travers car ils le consomment mais ne savent pas du tout s’en servir », ajoute-t-il.

« Unilatérale et incompréhensible »

Dans un communiqué, la FCPE, première fédération de parents d’élèves, dénonce une décision « unilatérale et incompréhensible ». Le syndicat Sud éducation pointe une réforme « en opposition totale avec les enjeux éducatifs de notre siècle, tels que lutter contre le réchauffement climatique, réindustrialiser le pays, former les élèves aux sciences expérimentales et à l’esprit critique ».

Willy Leroux, professeur de technologie dans un collège du Nord, regrette « l’absence de concertation dans cette décision ». « On a sacrifié la techno en 6e sur un coup de tête, ce qui nous a choqués et mis en colère car cela donne l’impression que c’est une matière inutile ».

Pour Alain Cadix, membre de l’Académie des technologies – institution qui regroupe plus de 3 000 experts -, la technologie est « tout sauf inutile ». « Cette matière est liée directement aux enjeux numériques et climatiques, essentiels à enseigner dès la classe de 6e », explique-t-il.

Pour remettre cette matière à son « juste niveau », il propose que la technologie soit « systématiquement incluse dans les épreuves du brevet des collèges, alors qu’elle s’y trouve assez rarement », poursuit Alain Cadix. « Il faut cependant peut-être profiter de cet « accident » en 6e créé par le ministère pour redéfinir cette matière en apportant une réflexion plus large », suggère-t-il.

Tout en annonçant la suppression de cette heure de technologie à l’entrée au collège, Pap Ndiaye a dit souhaiter renforcer cette matière en 5e, 4e et 3e. « La discipline sera confortée et donc je suis très clair : ni suppression de la technologie au collège, ni relégation », a déclaré mercredi Pap Ndiaye, lors des questions au gouvernement au Sénat. C’est même tout le « contraire », a-t-il assuré. Selon lui, il faut « revaloriser » la matière afin de « susciter des vocations pour le numérique, les sciences de l’ingénieur, la voie professionnelle, y compris dans l’équilibre entre filles et garçons ».

Mais « quelles vont être réellement les décisions prises pour renforcer » la techno ?, s’interroge Christophe Lucas, le professeur du Val-d’Oise. « Ce n’est pas en commençant par la supprimer en 6e qu’on va redorer le blason de cette discipline trop souvent mal-aimée ».

05 février 2023

https://www.letelegramme.fr/

Lire la suite

Rocutozig |
Tysniq |
Connorwyatt120 |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Rafredipen
| Agirensemblespourpierrevert
| Buradownchin