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13 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Crédit suisse:

 

Crédit suisse: dans Austérité credit_suisse_global_wealth

Le Crédit Suisse a réalisé un graphique qui illustre la répartition mondiale de la richesse.

32 millions de personnes – une masse légèrement supérieure à celle du Benelux, soit 0,7% de la population mondiale – possèdent  un total de 41% de toutes les richesses de la planète ou 98.700 milliards de dollars.

Basé sur le même graphique, nous apprenons que 3,2 milliards de personnes – 68,7% de la population adulte dans le monde – possèdent 3% de la richesse mondiale ou 7.300 milliards de dollars.

http://www.express.be/business/fr/economy/si-un-graphique-doit-vous-mettre-mal-a-laise-esperons-que-cela-soit-celui-ci/196870.htm

Commentaire: Heureusement qu’il y a des gens qui travaillent à nous faire oublier cela! Hein, Manuel!

 

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07 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

France, une guerre de classes (Essf)

France, une guerre de classes (Essf) dans A gauche du PS riches-et-leurs-chiants-640x

Pourquoi ce titre la Violence des riches? Quels en sont les différents aspects?

Nous avons voulu faire la synthèse des différentes formes de violence qu’exercent les familles les plus riches de notre pays. La violence, ce n’est pas seulement les agressions physiques mais tous les moyens utilisés pour maintenir les uns dans le besoin et l’incertitude, les autres dans la richesse. D’abord la violence économique, avec la mise au chômage pour des raisons de spéculation financière de millions de personnes. Ensuite, la violence politique, idéologique, qui manipule la pensée. Elle s’accompagne de l’utilisation d’une langue de bois particulièrement perverse qui travestit la réalité: on peut parler d’escroquerie linguistique quand on parle par exemple de «partenaires sociaux».

Des chiffres sont assénés en permanence comme justification des politiques sans que les Français aient les moyens de juger de leur pertinence. Il y a la violence de l’espace: les classes populaires et les classes moyennes inférieures sont reléguées à la périphérie des villes. On n’est plus dans une lutte des classes au grand jour comme avant; on est passé à une guerre de classes avec des formes de violence multiformes, visibles et invisibles. Les salariés ordinaires sont présentés comme une charge pour leur employeur, des bénéficiaires d’avantages nuisibles pour la compétitivité. Les chômeurs, eux, sont des parasites, des paresseux, des fraudeurs. L’immigré est érigé en bouc émissaire. Cela conduit à des formes de tétanisation des classes populaires, une perte de repère, voire une incapacité à penser le changement.

La bourgeoisie reste une classe mobilisée?

Oui, nettement. Alors qu’il y a une forme de dislocation des classes populaires. Il faut noter à cet égard l’impact des politiques de la ville mises en place par les socialistes vers 1983-1984. Elle n’a pas rempli ses objectifs affirmés mais on a abouti à une forme de territorialisation de la classe ouvrière qui vit maintenant pour une large part dans des périphéries souvent désignées par des expressions dévalorisantes ou des sigles incompréhensibles réservés aux quartiers pauvres, alors que les quartiers bourgeois conservent des dénominations traditionnelles ou bien gagnent des désignations du type «triangle d’or». Cela s’inscrit dans le mouvement qui vise, de la part de la bourgeoisie, à faire perdre à l’ennemi de classe son identité sociale. La trahison des valeurs de la gauche par le PS joue aussi son rôle dans le désarroi populaire.

On peut aussi penser que des formes de violence plus traditionnelles sont en réserve, comme quand Manuel Valls (ministre de l’Intérieur) dénonçait par avance les ouvriers de Goodyear?

C’est certain. La classe ouvrière est un «ennemi de l’intérieur» et des formes de violence plus ouvertes peuvent être utilisées ou sont envisagées. Ce n’est pas pour rien que le gouvernement s’est opposé à la loi d’amnistie sociale. La police se dote d’équipements modernisés, de drones…

Le gouvernement Villepin (2005-2007) a ressuscité des textes datant de la guerre d’Algérie. Mais ils préfèrent utiliser la violence économique et idéologique, c’est efficace: un salarié qui a des échéances à payer pour ses crédits hésitera plus à faire grève. Certes, la violence traditionnelle reste en réserve.

Pour désigner le Parti socialiste, vous utilisez dans votre livre l’expression «deuxième droite». Pourtant, comme vous l’écrivez, à Neuilly-sur-Seine, on choisit massivement la droite traditionnelle?

Nous connaissons pas mal de grands bourgeois qui ont voté Hollande. Sur le fond, nous pensons que l’oligarchie a besoin de l’alternance pour donner l’apparence du changement. Et puis Hollande fait passer des mesures que Sarkozy (président de 2007 à 2012, antérieurement ministre de l’Intérieur et des Finances sous la présidence Chirac) aurait eu des difficultés à prendre.

Nous faisons référence dans notre livre aux réseaux de Hollande dans la finance (son trésorier de campagne en 2012, Jean-Jacques Augier, est dans le même temps actionnaire de deux sociétés domiciliées dans un paradis fiscal) et à cet ouvrage auquel il a participé en 1985, La gauche bouge, qui assumait complètement le tournant libéral du PS en 1983 et voulait l’accentuer.

Le Front national est-il considéré par la bourgeoisie ou certains de ses secteurs comme une alternative possible?

Oui… mais une alternative électorale pour le peuple. La bourgeoisie pour le moment ne veut pas du Front national au pouvoir. Par contre, elle préfère un FN à 25% plutôt que le Front de gauche, le NPA (Nouveau parti anti-capitaliste), LO (Lutte ouvrière), si possible ensemble, à ce niveau-là. Ce serait plus dangereux pour elle, surtout que l’on ne peut pas imaginer que ces partis atteignent de tels scores sans mouvements sociaux.

Le PS lui aussi utilise le Front national. Le principal parti qu’apprécie la bourgeoisie, toujours pour le peuple, c’est celui des abstentionnistes. L’abstention, on le sait, touche avant tout les milieux populaires. Il existe des textes complètement élaborés qui permettraient de la réduire, de décompter les votes blancs: ces projets de loi restent aux oubliettes.

Certaines analyses mettent l’accent sur les différences entre bourgeoisie financière et industrielle. Qu’en pensez-vous?

En fait, ce que nous constatons surtout c’est que l’interpénétration entre finance et industrie augmente de jour en jour. Le monde industriel est financiarisé. Il y a le lien avec les actionnaires ou avec les banques. Certains groupes industriels possèdent des banques. Des PME (Petites et moyennes entreprises) peuvent être dépendantes du crédit bancaire. En dehors des entreprises solidaires, c’est à peu près le même univers. Il faut aussi noter le lien entre la finance, la haute administration, et le monde politique.

Un exemple: la façon dont, en juillet 2013, la commission de contrôle de la Caisse des dépôts, présidée par le socialiste Henri Emmanuelli, a avalisé un décret (préparé dans les services de Pierre Moscovici, ministre des Finances du gouvernement Ayrault) transférant 30 milliards d’euros de fonds des caisses d’épargne vers les banques. (Publié sur le site du NPA)Publié par Alencontre le 4 – octobre – 2013

[1] Collection Zones, La Découverte, 17 euros

http://alencontre.org/europe/france/france-une-guerre-de-classes.html

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02 octobre 2013 ~ 0 Commentaire

Brest, Jabil : nouvelle période de chômage partiel en vue (OF)

Brest, Jabil : nouvelle période de chômage partiel en vue (OF) dans Brest et région jabil

Chômage partiel en vue chez Jabil

Pour la troisième fois en trois années consécutives, Jabil devrait être touché par une mesure de chômage partiel. La reprise d’activité n’est toujours pas au rendez-vous. La période commencerait le 14 octobre pour s’achever le 30 avril. À l’heure actuelle, le site brestois emploie 160 personnes. Le site de Gallargues (15 personnes) qui dépendait de Brest a quant à lui été fermé le 30 juin.

Immobilier cédé Le site de Kergaradec devenu trop grand depuis le déménagement d’Alcatel dans la zone de Prat-Pip à Guipavas a été cédé en partie à l’agence immobilière J2D. Au total, 54 000 m2 comportant deux bâtiments et un restaurant ont été vendus. Selon nos informations, la direction chercherait à louer un local plus petit, plus conforme avec son activité. Aujourd’hui, seulement 20 % du site serait exploité.

Nouveaux patrons Le site brestois a connu un changement à sa tête. Ludovic Hareng a succédé à Michel Petit. La tâche n’est pas aisée : il faut trouver de nouveaux débouchés pour remonter la pente. Problème : l’avenir de Jabil est intimement lié aux décisions prises par Alcatel, qui reste son principal client. Et les perspectives d’Alcatel ne sont pas spécialement bonnes. Le nouveau P-DG doit s’exprimer le 8 octobre. « Suivant l’annonce qu’il fera, cela pourrait nous faire très mal », annonce Serge Roudaut, secrétaire du comité d’entreprise. Il redoute qu’Alcatel renonce à l’activité de centraux téléphoniques d’entreprise qui n’est plus compétitive aujourd’hui, à cause des évolutions technologiques d’Internet et de la concurrence chinoise, particulièrement féroce. Économie mercredi 02 octobre 2013

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Brest.-Jabil-nouvelle-periode-de-chomage-partiel-en-vue_40779-2234584——29019-aud_actu.Htm

Commentaire: Jabil est un exemple de lutte combative et prolongée pour défendre l’emploi.

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27 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

FMI et Banque mondiale : l’heure du bilan (Cadtm)

FMI et Banque mondiale : l’heure du bilan (Cadtm) dans Altermondialisme fmi

En 2014, la Banque mondiale et le FMI auront 70 ans d’existence. En octobre 2013, elles tiennent comme d’habitude leur réunion annuelle à Washington. De nombreuses organisations, dont le CADTM, appellent ensemble à une semaine d’action contre la dette illégitime et les institutions financières internationales qui se déroulera à l’échelle internationale du 8 au 15 octobre 2013 |1|.

  • 1) Depuis leur création en 1944, la Banque mondiale (BM) et le FMI ont soutenu activement toutes les dictatures et tous les régimes corrompus du camp allié des États-Unis.
  • 2) Ils piétinent la souveraineté des États en violation flagrante du droit des peuples à disposer d’eux-même du fait notamment des conditionnalités qu’ils imposent. Ces conditionnalités appauvrissent la population, accroissent les inégalités, livrent les pays aux transnationales et modifient les législations des États (réforme en profondeur du Code du travail, des Codes miniers, forestiers, abrogation des conventions collectives, etc) dans un sens favorable aux créanciers et « investisseurs » étrangers.
  • 3) Bien qu’ils aient détecté des détournements massifs, la BM et le FMI ont maintenu, voire augmenté, les montants prêtés aux régimes corrompus et dictatoriaux alliés des puissances occidentales (voir le cas emblématique du Congo-Zaïre de Mobutu après le rapport Blumenthal en 1982).
  • 4) Ils ont aidé par leur soutien financier la dictature d’Habyarimana au Rwanda jusqu’en 1992, ce qui a permis de quintupler les effectifs de son armée. Les réformes économiques qu’ils ont imposées en 1990 ont déstabilisé le pays et exacerbé des contradictions latentes. Le génocide préparé depuis la fin des années 1980 par le régime d’Habyarimana est perpétré à partir du 6 avril 1994, faisant près d’un million de morts chez les Tutsis (et les Hutus modérés). Par la suite, la Banque mondiale et le FMI ont exigé le remboursement de la dette contractée par le régime génocidaire.
  • 5) Ils ont soutenu d’autres régimes dictatoriaux de l’autre camp (Roumanie de 1973 à 1982, Chine à partir de 1980) afin d’affaiblir l’URSS avant son implosion en 1991.
  • 6) Ils ont soutenu les pires dictatures jusqu’à ce qu’elles soient renversées. Exemples : le soutien emblématique à Suharto en Indonésie de 1965 à 1998, à Marcos aux Philippines de 1972 à 1986, à Ben Ali en Tunisie et à Moubarak en Égypte jusqu’à leur renversement en 2011.
  • 7) Ils ont activement saboté des expériences démocratiques et progressistes (de Jacobo Arbenz dans la première moitié des années 1950 au Guatemala aux sandinistes au Nicaragua dans les années 1980 en passant par Salvador Allende au Chili de 1970 à 1973).
  • Huit) La Banque et le FMI exigent des peuples, victimes des tyrans qu’ils financent, le remboursement des dettes odieuses que ces régimes autoritaires et corrompus ont contractées.
  • 9) De même, la Banque et le FMI ont exigé de pays qui ont accédé à l’indépendance à la fin des années 1950 et au début des années 1960 qu’ils remboursent les dettes odieuses contractées par les anciennes puissances coloniales pour les coloniser. Cela a été notamment le cas en ce qui concerne la dette coloniale contractée par la Belgique auprès de la Banque mondiale pour compléter la colonisation du Congo dans les années 1950. Rappelons que ce type de transfert de dettes coloniales est interdit par le droit international.
  • 10) Dans les années 1960, la Banque mondiale et le FMI ont soutenu financièrement des pays comme l’Afrique du Sud de l’apartheid et le Portugal qui maintenait sous son joug des colonies en Afrique et dans le Pacifique alors que ces pays faisaient l’objet d’un boycott financier international décrété par l’ONU. La Banque mondiale a soutenu un pays qui en avait annexé un autre par la force (annexion du Timor oriental par l’Indonésie en 1975).

26 septembre par Eric Toussaint Lire la suite

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26 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Edito, crise: an 5

Edito, crise: an 5 dans Crise djOZU

Ce n’est pas une crise, c’est un hold up!

Il y a cinq ans, la faillite de la banque Lehman Brothers le 15 septembre 2008 marquait aux yeux de tous le début de la crise économique mondiale. Cependant, si les crises économiques démarrent généralement dans la sphère financière, leurs origines réelles se trouvent dans la logique profonde du capital : la production pour le profit.
Dès la crise de 1857, Marx comparait les économistes qui voient dans la spéculation l’origine des crises à ces charlatans qui croient que la fièvre est à l’origine des maladies alors qu’elle n’en est que le symptôme.
Les gouvernants annoncent périodiquement la fin de la crise, comme aujourd’hui à l’occasion du petit rebond de la zone euro… Plus réaliste, le quotidien économique les Échos a publié le 16 septembre une analyse intitulée « Crise : et si nous étions en 1934 ? », mettant l’accent sur les différentes phases de la grande crise des années 30. Lors de celle-ci, certains pays, comme les USA, avait semblé en passe de redémarrer avant de replonger dans la récession en 1937.
La crise actuelle est du même ordre. L’Europe est le maillon faible, mais les incertitudes sont fortes dans le reste du monde. De ce type de crise, le capitalisme ne sort pas sans modification majeure, non seulement sur le plan économique, mais aussi sur les plans sociaux et politi- ques. Le fil conducteur des politiques bourgeoises est clair : faire payer la crise à « ceux d’en bas », par la pression sur les salaires et les revenus sociaux, la casse du droit du travail et l’austérité.
Le 12 mai dernier, le quotidien américain New York Times a publié une tribune de deux spécialistes de la santé publique intitulée « Comment l’austérité tue », insistant sur l’impact des politiques d’austérité en termes de suicides et de mortalité supplémentaires.
Ils évaluent ainsi à 4 750 le surplus de suicides aux USA entre 2007 et 2010. Ces politiques ne tuent pas que les hommes, elles détruisent la planète à travers la course effrénée à des sources d’énergie à bas prix, dont témoignent aussi bien le gaz de schiste que la quasi-indifférence des décideurs à ce qui se passe à Fukushima.
Alors oui, plus que jamais et malgré les difficultés, la lutte contre le capital est justifiée et indispensable. Non seulement contre les attaques quotidiennes, mais aussi pour une alternative socialiste à ce système mortifère.

Henri Wilno Jeudi 26 septembre 2013 Publié dans : Hebdo L’Anticapitaliste – 210 (26/09/2013)

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24 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Gaz de schiste : la loi anti-fracturation bientôt annulée ? (Bastamag)

Gaz de schiste : la loi anti-fracturation bientôt annulée ? (Bastamag) dans Ecologie & climat porcs

Une trentaine de militants ont occupé le 21 septembre la plate-forme de forage de la compagnie états-unienne Hess Oil, à Jouarre, en Seine-et-Marne.

Pendant plus de cinq heures, la foreuse a été immobilisée et recouverte d’une banderole « Stop Forages » par le collectif des « Dindons de la farce ». Un nom qui fait écho à l’embrouillamini qui se déroule en coulisse, entre pétroliers, juristes et institutions. La loi du 13 juillet 2011 interdit bien la fracturation hydraulique pour extraire les gaz de schiste. Mais tous les permis de recherche ciblant les hydrocarbures non-conventionnels n’ont pas été annulés (voir la carte). C’est le cas du permis de Château-Thierry, sur lequel s’est basé la compagnie américaine Hess Oil pour forer à Jouarre.

Dans ce cas, que se passe-t-il autour du derrick ? Officiellement, rien d’incompatible avec la nouvelle législation, se défend la société américaine qui a réalisé plusieurs forages préparatoires cette année sur le site. Hess Oil prétend qu’il ne s’agit là que d’un programme de recherche destiné à analyser les réserves de pétrole conventionnel et d’une simple mise à jour cartographique du sous-sol du bassin parisien. « Pourquoi cherche-t-elle des hydrocarbures qu’elle ne pourrait pas exploiter ? interroge le collectif. Difficile d’imaginer qu’un industriel entreprenne ces opérations coûteuses (12 millions d’euros par forage, soit plusieurs dizaines de millions d’euros par permis) sans attendre un possible retour sur investissement. »

Les collectifs « non au pétrole et gaz de schiste et de houille » craignent que l’interdiction de fracturation hydraulique ne soit bientôt levée. La compagnie texane Schuepbach, dont deux permis d’exploration ont été annulés, a en effet déposé un recours qui sera examiné par le Conseil constitutionnel ce 24 septembre. La compagnie demande l’annulation des articles 1 et 3 de la loi interdisant la frac- turation hydraulique [1]. Motifs : la loi serait à la fois discriminatoire car elle autorise la fracturation pour la géothermie, et inintelligible car elle ne définirait pas précisément la notion de « fracturation hydraulique ».

Si le Conseil constitutionnel retoquait la loi, une période de non-droit s’ouvrirait pendant laquelle les titulaires de permis encore valides pourraient forer. Les collectifs sont inquiets car les dix recours juridiques « demandant le maintien de la loi ont tous été rejetés par le secrétaire général du Conseil constitutionnel, sans avoir été transmis pour être examinés sur le fond ». La décision devrait être rendue début octobre. Par Sophie Chapelle (24 septembre 2013) http://www.bastamag.net/article3324.html

Notes

[1] - Article 1er : Interdiction de l’exploration et de l’exploitation des huiles et gaz de schiste par des forages utilisant la technique dite de la fracturation hydraulique de la roche en application du principe de précaution inscrit à l’article 5 de la Charte de l’environnement.
- Article 3 : Modifications du code de l’environnement visant à encadrer l’octroi de la concession de mines et la délivrance de certains permis exclusifs de recherches, en imposant notamment l’organisation préalable d’une enquête publique.

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22 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

France, 8 000 emplois détruits dans les centres d’appels (OF)

France, 8 000 emplois détruits dans les centres d’appels (OF) dans Crise licenciement-caricature-actionnaire

 Quelques 8 000 emplois dans les centres d’appels seront détruits d’ici fin 2014, à la suite de la guerre des prix qui se joue sur le marché de la téléphonie mobile. C’est ce qui ressort des chiffres d’un syndicat professionnel, cité par le Journal du dimanche. « Depuis un an,
4 000 emplois ont été détruits en France et 4 000 autres suivront dans l’année qui vient. La profession, qui compte 55 000 salariés dans l’Hexagone, a été décimée à hauteur de 15 % en deux ans », affirme le Syndicat des professionnels des centres de contact (SP2C). Le journal affirme que la chute des prix provoquée par l’arrivée sur le marché de Free Mobile en janvier 2012 a été compensée par les opérateurs en taillant dans les coûts, notamment dans les services de relations clients. Emploi dimanche 22 septembre 2013
Commentaire: Attention ne pas confondre la « bonne concurrence qui est favorable aux clients », avec la vraie , celle qui opprime les salariés!

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20 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

La doctrine « trop grandes pour être condamnées » ou comment les banques sont au-dessus des lois (Cadtm)

La doctrine « trop grandes pour être condamnées » ou comment les banques sont au-dessus des lois (Cadtm) dans Crise vampires

Dans une période caractérisée par le pouvoir économique et politique croissant du système financier au niveau mondial, l’utilisation de ressources publiques pour sauver des entités bancaires est devenue un lieu commun.

Que ce soit à Chypre, en Grèce, au Royaume-Uni ou aux États-Unis, les sauvetages bancaires d’institutions impliquées dans des affaires de corruption, de fraude et de spéculation sont, les uns après les autres, justifiés par le fait qu’elles sont trop grandes pour faire faillite (Too Big to Fail). Selon ce raisonnement, la banqueroute de grandes banques menace la stabilité financière et économique de leur pays de résidence, d’où l’utilisation nécessaire de l’argent public afin d’éviter une mise en faillite.

Rabâché inlassablement par tous les médias possibles, cet argument est malheureusement devenu un élément rebattu du discours politique dans une bonne partie du monde. Il n’est dès lors plus surprenant d’entendre un fonctionnaire public en Espagne, au Portugal ou en Irlande signaler qu’il n’y a pas d’alternative à l’application de coupes drastiques dans les dépenses publiques, ceci afin d’assurer la solvabilité et la stabilité des banques. Le comble, c’est que transférer de l’argent public aux banques ne suffit plus, il faut en outre protéger les banques et leurs dirigeants des conséquences légales et juridiques des activités illégales et criminelles menées par nombre d’entre eux. Aujourd’hui, les banques sont non seulement trop grandes pour faire faillite, mais aussi trop grandes pour être condamnées.

Le point clef de la nouvelle doctrine visant à offrir un blanc-seing aux banques, indépendamment des activités illégales dans lesquelles elles sont impliquées et des conséquences sociales de celles-ci, a été résumé par Eric Holder, procureur général des États-Unis. Interrogé au sein du Sénat étasunien sur la position de la Cour des Comptes quant à la condamnation des banques étasuniennes et de leurs dirigeants pour des actes de corruption et de fraude, Holder souligna que « ces institutions sont si grandes qu’il est difficile de les poursuivre en justice, et le faire montre qu’effectivement, si on les inculpe pour activités criminelles, cela peut avoir des répercussions négatives pour l’économie nationale, voire mondiale » |1|.

Les retombées de cette position sont claires. Le fait que les excès et la spéculation financière aient causé la pire crise économique du siècle dernier n’a aucune importance. Que de tels excès soient associés a une épidémie de fraudes |2|, à tous les niveaux d’opérations des entités financières, est insignifiant. Et ce n’est qu’un détail si, suite aux pratiques frauduleuses des banques, 495 000 personnes au moins aux États-Unis ont été expulsées illégalement de leurs logements |3| et les fonds de pensions des pays développés ont perdu près de 5400 milliards de dollars |4|. Le rôle des banques est apparemment si important et indispensable que leur fonctionnement transcende les requêtes légales et constitutionnelles des sociétés modernes. Dès lors, la justice détourne le regard des banques et des dirigeants responsables d’actes de corruption et de fraude pour leur éviter de passer ne serait-ce qu’un jour en prison. En fin de compte, on ne peut tout de même pas poursuivre en justice un dirigeant d’une institution bancaire qui « ne fait que le travail de Dieu » |5|, des mots de Lloyd Blankfein (CEO de Goldman Sachs).

Les arguments ci-dessus pourraient prêter à sourire si les conséquences de la doctrine « trop grandes pour être condamnées » n’étaient pas régulièrement visibles par le biais de plusieurs affaires judiciaires très médiatisées, ces derniers mois, des deux côtés de l’océan. Les affaires se suivent et la justice se borne à des amendes qui représentent bien souvent une maigre fraction des bénéfices issus d’activités illégales, sans qu’aucun dirigeant ne soit inquiété. Trois exemples suffisent pour témoigner de l’absurdité de la situation actuelle : le jugement sur les expulsions illégales de logement (« foreclosures ») aux États-Unis, HSBC épinglée pour blanchiment d’argent des cartels de la drogue également aux États-Unis, et l’affaire sur la manipulation du taux LIBOR au Royaume-Uni. 20 septembre par Daniel Munevar

Lire la suite: http://cadtm.org/La-doctrine-trop-grandes-pour-etre

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19 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

«La violence des riches» (Al’e)

«La violence des riches» (Al'e) dans Crise tumblr_mhrdeyrMPh1rph0vbo1_500

Les plans sociaux se succèdent, en France, à un rythme toujours plus soutenu.

Comme une sombre fatalité que nous finissons par admettre, le chômage augmente et se traduit dans l’abstraction de chiffres et de statistiques qui semblent nous immuniser contre la réalité dramatique qu’ils reflètent de loin.  La finance mondialisée nous apparaît comme un univers d’une inextricable complexité.  Tout en sachant que certains en tirent de fabuleux bénéfices, l’opacité et l’apparente autonomie du système décourage notre pouvoir d’indignation et de révolte.

Nous sommes d’autant plus mûrs pour la servitude volontaire et le renoncement que l’adversaire, celui qu’on pouvait facilement identifier comme l’exploiteur, le profiteur, le spéculateur, semble s’être volatilisé derrière une ingénierie tentaculaire et incontrôlable qu’on désigne comme la mondialisation économique…

Deux sociologues des riches, observateurs aigus et sereins des grands bourgeois, de leur mode de vie et de reproduction sociale mettent ici leur connaissance de ce petit monde très interconnecté au service d’une entreprise de déniaisement. Ils élargissent leur focale pour faire apparaître sous un même regard les riches et ceux qui subissent les conséquences de leur appât du gain.  Bref ils montrent la nature et l’étendue de la violence des riches. Violence symbolique mais aussi terriblement concrète, lorsqu’elle se traduit par des vies brisées, amputées de tout projet d’avenir, des régions sinistrées, une jeunesse livrée à elle-même sans la moindre perspective.

Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot montrent que cette «violence de classe» a ses agents, ses stratégies et ses lieux. Ils alternent dans leur livre les enquêtes, les portraits et les analyses de données chiffrées. Avec eux nous passons d’une étonnante séance de projection d’un film sur la casse industrielle dans la vallée de la Meuse.  Du grand auditorium du Medef, avenue Bosquet, à Aulnay-sous-Bois dans le bus qui mène les ouvriers à l’usine PSA.  Ces salariés ont vécu des mois sous la pression d’une rumeur de fermeture alimentée par l’existence d’une note interne révélée par la CGT, une annonce volontairement retardée pour cause de période électorale. Après la divulgation de cette note, la direction n’a pas démenti, laissant les salariés à leur angoisse, un bon moyen de paralyser l’action et la résistance…

On ne sait ce qui, des délocalisations programmées, de la considérable plus-value foncière espérée sur le site dans le cadre de la réalisation du Grand Paris ou de la réputation sulfureuse des ouvriers d’Aulnay a déterminé ce choix, pour réduire les effectifs de PSA mais le résultat est là. Au total 11200 emplois seront supprimés dans le groupe, dont 3000 à Aulnay.  Une entreprise qui a bénéficié des largesses de l’Etat et qui a versé de substantiels dividendes à ses actionnaires. D’ailleurs, les auteurs rappellent que les dividendes dans les bénéfices distribués sont en augmentation constante, passant de 3% en 1982 à 12% aujourd’hui. Ce n’est pas la crise pour tout le monde.

Tout ça est connu, en quoi le livre des Pinçon-Charlot apporte-t-il un éclairage nouveau ? C’est la question de la violence exer- cée par cette situation qui rend subitement très concrets les abus qui en sont la cause et leurs conséquences sur les gens. Les sociologues sont parvenus à une connaissance précise et lucide des mécanismes de la domination.  Ils permettent de renverser la perspective.

Par exemple sur la criminalisation de la contestation sociale, ils rappellent que les journalistes libéraux ne mentionnent jamais la violence des riches et que la loi d’amnistie des faits commis lors des mouvements sociaux ou d’activité syndicale promise par le candidat Hollande est toujours à l’état de projet et que le président s’est finalement déclaré opposé à une telle loi, même si 80 députés socialistes ont manifesté leur soutien au projet.

De même sur la fraude à la Sécurité sociale, montée en épingle par l’ancien président en son temps. Celle du salarié qui prend quelques jours d’arrêt maladie de complaisance ne représente que 1% des fraudes sociales, alors que 80% est imputable aux employeurs qui ont recours au travail dissimulé. La fraude fiscale est également une forme de violence faite à ceux qui manquent ainsi leur part de la redistribution.

«Cet escamotage des fortunes – ajoutent les auteurs – sert d’arme aux membres de l’oligarchie pour exiger des peuples qu’ils remboursent les déficits et les dettes dus à la spéculation financière débridée et mondialisée». Et ils concluent en retournant à ceux qui taxent indistinctement de «populisme» toute opposition aux politiques qui aggravent la misère sociale en faisant grossir les grandes fortunes qu’il est temps de faire à nouveaux frais la critique du «bourgeoisisme».  Publié par Alencontre le 19 – septembre – 2013 Par Jacques Munier

http://alencontre.org/europe/france/la-violence-des-riches.html

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17 septembre 2013 ~ 0 Commentaire

Gestion de l’eau : Berlin ne veut plus de Veolia (Bastamag)

Gestion de l’eau : Berlin ne veut plus de Veolia (Bastamag) dans Economie 12+01+13+Aggl%27eau+008

Véolia quitte Berlin. Le géant français de l’eau a annoncé publiquement avoir trouvé un terrain d’entente avec les autorités berlinoises pour leur revendre ses parts dans le service de l’eau de la capitale allemande, Berlinwasser. L’entreprise présente ce retrait comme un « plan d’économies » du groupe pour éponger sa dette, une version relayée par la presse française. Derrière le rideau de la communication, l’histoire est tout autre. C’est plutôt par dépit que Veolia quitte la capitale allemande, poussée vers la sortie par ses habitants. Comme à Paris, il s’agit en fait d’une remunicipalisation du service de l’eau, obtenue de haute lutte par les citoyens berlinois.

Le contrat avec Veolia a été signé en 1999. Il représente alors le plus important partenariat public privé (PPP) de l’histoire, en Allemagne. Veolia s’est associée à l’entreprise énergétique allemande RWE et, au départ, à l’assureur Allianz. La teneur du contrat est initialement maintenue secrète, sans doute parce que ses clauses offraient des conditions particulièrement favorables aux partenaires privés en termes de profits garantis.

Référendum populaire contre Veolia Face à l’augmentation des prix de l’eau, les citoyens berlinois organisent un référendum populaire en 2011 (une possibilité prévue par la constitution berlinoise), malgré l’opposition acharnée des gouvernants de la ville. 660 000 Berlinois, soit plus d’un quart de l’électorat, prennent part au vote. Et se prononcent massivement pour la divulgation des contrats et le retour sous régie publique. La Commission européenne et la Commission allemande de la concurrence s’en mêlent également. Cette dernière estime que le contrat signé avec Veolia viole la loi allemande, et impose une baisse de 18% du prix de l’eau !

La ville-État de Berlin – aujourd’hui à nouveau gouvernée par une « grande coalition » entre sociaux-démocrates et conservateurs – cède finalement à la pression. Et décide de remunicipaliser le service, à l’image de la capitale française et de nombreuses villes européennes. C’est RWE qui fait le premier pas, en 2012, en revendant ses 25% de parts dans le service de l’eau berlinois, malgré les pressions et recours judiciaire de Veolia. L’entreprise française va finalement vendre à son tour sa participation restante (25%) dans Berlin-wasser pour 590 millions d’euros. A cela s’ajoutent 54 millions supplémentaires liés à des opérations financières diverses. Le groupe omet de préciser qu’il s’est battu bec et ongle contre la remunicipalisation.

Après l’eau, l’électricité ? Porte-parole des opposants à la privatisation, la « Table-ronde berlinoise de l’eau » (Berliner Wassertisch) s’est félicitée du départ définitif de Veolia, mais estime que la somme consentie à la firme française est trop importante [1]. Les militants craignent que le coût de la cession ne pèse sur la gestion du service pendant de nombreuses années. Cela empêcherait notamment une future baisse du prix de l’eau, ce qui s’est produit à Paris suite au passage en régie sous l’égide d’Eau de Paris. Les partisans du service public estiment que Veolia et RWE ont déjà engrangé suffisamment de profits, depuis 1999, grâce à la hausse des prix et à la réduction drastique des effectifs, des travaux de maintenance et des investissements effectués.

L’Allemagne connait depuis quelques années un vigoureux mouvement de remunicipalisation des services publics. Le 3 novembre prochain, les Berlinois se prononceront dans le cadre d’un nouveau référendum populaire sur le retour en régie publique de leur réseau de distribution d’électricité. La « Table-ronde berlinoise de l’eau » ne compte d’ailleurs pas en rester là. « Maintenant, nous devons contrôler et pousser vers l’avant nos politiciens », déclare Dorothea Härlin, membre fondatrice de la Table-ronde. « Nous devons les empêcher de poursuivre la gestion de l’eau orientée vers les profits qui a si longtemps prévalu ici. C’est pourquoi la Table berlinoise de l’eau a déjà publié l’ébauche d’une Charte berlinoise de l’eau comme instrument participatif de démocratie directe, en vue d’une gestion démocratique, transparente, écologique et sociale de l’eau à Berlin. »  Par Olivier Petitjean (17 septembre 2013), avec l’Observatoire des multinationales

Notes [1Lire ici (en allemand).

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