Archive | Chômage & précarité

06 janvier 2021 ~ 0 Commentaire

livreurs (equaltimes)

livreurs

Partout dans le monde entier, les livreurs de repas se mobilisent pour leurs droits fondamentaux

À l’heure où la Covid-19 contraint les citoyens du monde entier au confinement et que les livreurs de repas se démènent pour répondre à la demande proportionnellement croissante des clients, un nouveau rapport met en lumière les piètres conditions d’emploi des travailleurs des plateformes, ainsi que certaines actions menées par ces derniers pour briser le statu quo.

L’étude récente de la Fondation Friedrich Ebert (FES) intitulée en anglais Global labour unrest on platforms. The case of food delivery workers examine les cas de six enseignes mondiales de livraison de repas présentes dans plus de deux régions du monde – Uber Eats, Just Eat, Deliveroo, Foodora, Zomato et Glovo – et de douze autres entreprises de portée régionale. Ensemble, ces 18 entreprises livrent des repas cuisinés dans un total de 95 pays.

Basée sur l’Indice de Leeds – un répertoire de données sur les conflits sociaux mettant en cause des plateformes de travail à travers le monde –, l’étude a relevé 527 incidents survenus dans 36 pays entre le 1er janvier 2017 et le 20 mai 2020. Ce que les auteurs du rapport ont décrit comme «  un nombre significatif de mouvements de protestation  ». La majorité de ces incidents sont survenus en Europe, suivie par l’Asie, où près d’un quart des cas ont été signalés, contre un sixième en Amérique du Sud.

L’étude révèle «  une augmentation progressive des mouvements protestataires depuis début 2017, avec un pic significatif au troisième trimestre de 2019, suivi d’un déclin notable depuis lors  ».

À l’échelon national, le nombre le plus élevé de cas s’est produit en Chine, suivie du Royaume-Uni, de l’Espagne et de l’Argentine. Si l’on examine les entreprises individuellement, les conflits sociaux ont visé principalement la plateforme de livraison de repas Deliveroo, basée au Royaume-Uni, avec une majorité de cas relevés en Europe, notamment au Royaume-Uni, en Espagne, en France, en Belgique et aux Pays-Bas.

«  Deliveroo était présente dans 16 pays mais, chose intéressante, on a assisté à un effet d’entraînement où les syndicats de base ont tendu la main à des syndicats d’autres pays et ont échangé des dépliants et autres matériels », explique Vera Trappmann, co-autrice du rapport et professeure associée en travail et relations professionnelles à l’université de Leeds au Royaume-Uni.

«  C’est comme si les frontières avaient cessé d’exister, ce sentiment qu’“ils [nos pairs] avaient accompli quelque chose et que nous voulions à notre tour accomplir quelque chose”.  » Dans certains cas, la protestation s’est propagée à plusieurs entreprises et à plusieurs sites, «  ce qui suggérerait que les travailleurs des plateformes soient en train de se doter de la capacité de mener des campagnes concertées et de construire la solidarité  », note le rapport.

Les bas salaires, principal facteur de conflit social dans le monde

Les salaires ont constitué le principal facteur de mécontentement social, toutes régions confondues, sauf aux États-Unis, où le statut d’emploi a été l’enjeu le plus déterminant. Les travailleurs réclamaient une augmentation des salaires et des prestations de santé et ont fréquemment critiqué l’insuffisance des équipements de protection fournis par les entreprises de plateforme telles que PedidosYa, Glovo, SinDelantal et Uber Eats.

En Amérique du Sud, le principal sujet d’inquiétude était la santé et la sécurité  ; un enjeu qui est véritablement passé au premier plan depuis le début de la pandémie de Covid-19. Alors que les livreurs de repas ont été reconnus à titre de travailleurs essentiels, ils se voient, dans le même temps, privés de leurs droits fondamentaux au travail, étant contraints par les entreprises de plateforme de travailler en tant que prestataires indépendants.

«  Ce qui est en cause c’est, d’une part, le risque posé par le nombre croissant de cas [de coronavirus] et, d’autre part, le fait qu’ils sont dépourvus d’assurance maladie, de sorte qu’ils assument entièrement les risques liés à leur activité  », explique Vera Trappmann.

«  Le plus intéressant est que nous assistons à une variété d’actions collectives – pas seulement des grèves, qui constituent le scénario classique  », déclare Mme Trappman, qui prévoit (avec ses co-chercheurs) d’élargir la base de données et de la rendre accessible publiquement et en ligne aux militants syndicaux du monde entier.

Les grèves et les déconnexions ont constitué les formes d’action les plus fréquentes, suivies de près par les manifestations, les poursuites judiciaires et l’«  institutionnalisation  » (terme désignant les actions collectives des travailleurs qui conduisent au renforcement des institutions, comme, par exemple, la formation de comités d’entreprise ou la négociation de conventions collectives).

«  Il est fort probable que dans des pays comme la Chine, les travailleurs aient eu davantage recours aux déconnexions et autres actions perturbatrices, faute d’un dispositif médiatique ouvert qui créerait les conditions pour que les manifestations aient d’éventuelles répercussions  », ont noté les auteurs, «  alors que des actions en justice sont plus susceptibles d’avoir lieu dans des pays comme l’Australie, où l’arbitrage juridique relève d’une tradition historique  ».

Des groupements informels impliqués dans la majorité des actions

Les mobilisations des travailleurs des plateformes ont tendance à émaner de la base, les groupements informels de travailleurs jouant un rôle essentiel dans la grande majorité des actions directes. Bien que la plupart des manifestations mobilisent généralement moins de 100 travailleurs et durent moins d’une journée, le rapport souligne que la durée d’une action de protestation n’est pas un gage de son efficacité.

Les groupes informels de travailleurs ont été les principaux protagonistes des agitations sociales en Asie et en Amérique du Sud. Bien que plus discrets, les groupes informels de travailleurs ont néanmoins aussi été omniprésents en Europe, contrairement à l’Amérique du Nord et à l’Australie où ils étaient nettement moins impliqués. «  Ce sont surtout les travailleurs qui élèvent directement leur voix et passent à l’action, bien souvent sans recours à la représentation syndicale  », indiquent les auteurs du rapport.

cgt livreur

Les syndicats ont néanmoins été impliqués dans plus de la moitié des conflits du travail relevés par les chercheurs. Si la répartition était plutôt équilibrée entre les syndicats traditionnels (impliqués dans 27,6 % des cas) et les syndicats indépendants (26,9 %), des écarts considérables ont été constatés entre les régions. Ainsi, les syndicats traditionnels étaient fortement impliqués en Australie (68,8 %) et relativement actifs en Europe (37 %), mais pratiquement absents en Asie (1 % seulement). Là où les syndicats sont intervenus, les organisations de base ont eu tendance à soutenir les grèves et les déconnexions, cependant que les syndicats traditionnels étaient surtout actifs dans les manifestations et les actions légalement autorisées.

Selon les chercheurs, les conflits sociaux survenus au cours de ces dernières années attestent d’un élargissement de la notion de pouvoir associatif généralement attribué à l’organisation collective des travailleurs par le biais des syndicats. Ce à quoi nous assistons dans le cas des travailleurs des plateformes de livraison de repas correspondrait, selon le rapport, à une «  action collective militante et autoorganisée  », menée par des travailleurs dépourvus de droits formels, pour lesquels le pouvoir institutionnel représente «  le plus souvent un objectif plutôt qu’une condition préalable ou un résultat de l’action collective ». Ce qui, selon Vera Trappmann, contribue à ce que «  le pouvoir associatif des travailleurs se renforce  ».

Marina Watson Peláez 6 janvier 2021

https://www.equaltimes.org/

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04 janvier 2021 ~ 0 Commentaire

tui (cgt)

manif

Paris – Manifestation pour l’interdiction des licenciements et contre les suppressions d’emplois

A l’appel de la CGT TUI, de différentes structures syndicales, forces politiques, etc.

Texte d’appel :

Durant cette année, la crise sanitaire du Covid19 a décomplexé les patrons de manière inédite. Avec la complicité du gouvernement, ils licencient à tour de bras et les chiffres sont éloquents et dévastateurs :

  • 30 plans de licenciements par semaine en octobre ;
  • 1 million de suppressions d’emplois d’ici fin 2020 ;
  • 657 plans de licenciements comptabilisés entre le 1er mars et le 22 novembre 2020 ;
  • Suppression massive de postes dans les hôpitaux et services publics ;
  • 500 milliards d’argent public versé aux entreprises sans aucune contrepartie ;
  • Et pendant ce temps… le Cac40 réalise son meilleur chiffre depuis 30 ans… honteux ! 

Nous refusons de payer leur crise ! Et c’est la raison de l’appel des Tui

Nous refusons d’être la variable d’ajustement de ces « corona-profiteurs », de ces « patrons-licencieurs » qui continuent à se remplir les poches, alors que nos emplois sont supprimés pour le seul profit des actionnaires.

L’argent injecté par l’état devait servir à maintenir nos emplois, pas à les supprimer massivement

Il est temps de s’unir et de résister tous ensemble…

S’unir pour ne plus subir !

Séparément nous n’y arriverons pas, mais tous unis derrière un seul but nous pouvons inverser le rapport de force et faire cesser cette hécatombe. Faisons un front commun.

Elaborons ensemble un plan de bataille pour en finir avec les licenciements et les délocalisations.

Il faut intensifier les luttes, participer massivement aux rassemblements et aux piquets de grève. Que localement, chacune et chacun d’entre nous soutienne les travailleurs en lutte pour rompre l’isolement, apporter de la solidarité, et convaincre le plus grand nombre.

Rendons visible la destruction massive d’emplois qui nous plonge dans la précarité : Faisons interdire les licenciements !

C’est pourquoi nous appelons tous les salariés à nous rejoindre :

Le 23 janvier 2021 pour une grande manifestation nationale à Paris.

Et ce n’est que le début d’un Front Commun :  contre la mise à mort de nos emplois dans les entreprises, les hôpitaux et les services publics.

Samedi 23 janvier 2021 – 14h00 Assemblée Nationale

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05 décembre 2020 ~ 0 Commentaire

gilets jaunes (dossier contretemps)

isf

La nécessité de la révolte

Il y a deux ans éclatait le mouvement des gilets jaunes. Ce mouvement est un fait social et politique majeur, notamment en ce qu’il a joué, à bien des égards, un rôle de révélateur, au sens photographique du terme.

Révélateur, tout d’abord, par la soudaine irruption, sur la scène de la contestation des politiques gouvernementales et hors des canaux traditionnels de mobilisation, de fractions des catégories populaires peu habituées à se mobiliser et à revendiquer dans l’espace public, d’une colère massive contre une politique globalement perçue comme injuste, doublée d’un sentiment (légitime) de relégation territoriale, lié notamment à l’augmentation continue des distances à parcourir pour aller ou boulot, accéder aux services publics ou tout simplement faire ses courses.

Révélateur, ensuite, du caractère contradictoire de la situation politique et sociale, avec d’une part un rapport de forces global dégradé, en défaveur de notre camp, un recul et une paralysie des organisations traditionnelles, et un affaiblissement de l’identité de classe (entendue comme une condition et une force collectives) mais, d’autre part, la possibilité d’explosions sociales, dans un contexte de crise continue du système capitaliste et de gestion néolibérale de cette crise, génératrice de toujours plus de pauvreté, d’inégalités, de précarité et de peur du déclassement.

Révélateur, enfin, de la nature profonde du pouvoir macronien, dont la violence des politiques néolibérales n’a d’égal que le mépris contre les catégories populaires, et qui n’a pas hésité, face à l’extension de la contestation, à recourir à des méthodes répressives inédites depuis des décennies. Une escalade autoritaire qui n’est pas un accident de parcours mais un élément structurant du macronisme, qui intègre nécessairement une dimension ultra-répressive dans la mesure où la faiblesse de sa base sociale et son aversion pour les « corps intermédiaires » ne peuvent lui permettre d’établir une quelconque hégémonie.

Quelques mois après le début d’une mobilisation qui a pris de court l’ensemble du mouvement ouvrier, suscitant méfiance, voire défiance au sein de ce dernier, le mouvement des Gilets jaunes pouvait se targuer, même s’il n’était pas parvenu à obtenir une réelle victoire sur ses revendications, d’avoir contraint Macron à des reculs, notamment sur l’augmentation de la taxe sur les carburants et sur la CSG des retraité·es.

Mais la principale victoire du mouvement est d’avoir su imposer, dans le paysage politique, un « retour de la question sociale », qu’il s’agisse des salaires et des revenus, des services publics ou de la nécessaire transition écologique. Un retour de la question sociale qui a pu jouer le rôle d’encouragement aux luttes, comme dans ces nombreuses entreprises où des grèves ont été organisées pour obtenir la « prime Gilets jaunes » concédée par Macron en décembre.

Les questions démocratiques continuent d’être elles aussi sur le devant de la scène, qu’il s’agisse du contrôle sur les élus, de la nécessité de structures permettant à la population de s’emparer des discussions la concernant, ou plus généralement des institutions antidémocratiques de la 5e République et du cours autoritaire du pouvoir politique, même si le mouvement, dans son ensemble, ne se distingue pas par sa structuration démocratique et que la revendication du RIC est posée, par certaines franges des Gilets jaunes, comme une solution miracle alors qu’elle est loin d’être autosuffisante.

Ce retour des questions sociales et démocratiques n’a cependant pas, à l’heure actuelle, débouché sur des victoires majeures, et le gouvernement entend bien poursuivre ses projets destructeurs. Mais force est de constater que le pouvoir n’a pas réellement repris la main, et que l’instabilité et la confusion demeurent au sommet de l’État, avec des crises et des départs à répétition et une légitimité considérablement et durablement, voire définitivement, érodée.

On peut affirmer sans exagération que le mouvement des Gilets jaunes a provoqué un changement de climat majeur, qu’il va marquer durablement la situation politique et sociale, et que la plupart de ses effets, et de ses répliques, sont devant nous.

Autant de leçons à tirer, de débats à mener, de perspectives à tracer et d’initiatives à prendre et à soutenir pour envisager la nécessaire construction d’une mobilisation de masse qui aille jusqu’au bout. C’est ce que voudrait proposer ce dossier, en donnant à lire (ou à relire) des textes que Contretemps a publiés au fil du mouvement pour essayer de rendre compte de ce qui était en train de se jouer et mettre en discussion certaines hypothèses stratégiques.

Julien Salingue 1 décembre 2020

https://www.contretemps.eu/

« Le fond de l’air est jaune », par Cédric Durand

« Les femmes dans le mouvement des gilets jaunes : révolte de classe, transgression de genre », par Fanny Gallot

Qui sont et que veulent les « gilets jaunes » ? Entretien avec Benoît Coquard

« Le gilet jaune comme signifiant flottant », par Félix Boggio Éwanjé-Épée

« Ce que le mouvement des gilets jaunes nous dit du combat pour la justice climatique », par Andreas Malm

La fin des cabanes. Ethnographie de l’espace militant des ronds-points de Camon, par Loïc Bonin et Pauline Liochon

Les gilets jaunes, une répétition générale ?, par Stephen Bouquin

Gilets jaunes, répression d’État et syndicalisme, par École émancipée

Paroles de rond-point. Entretiens avec les gilets jaunes de Troyes, par Stathis Kouvélakis et Pascale Arnaud

La Réunion, territoire oublié de la République française ? Chroniques d’une impasse de développement territorial, par Alexis Chaussalet et Félix Linié

Les Gilets Jaunes face à l’État, par Laurent Baronian

« Les Gilets jaunes et la question démocratique », par Samuel Hayat

Après Commercy. Dynamique de groupe et économie politique des Gilets Jaunes, par Stathis Kouvélakis

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03 décembre 2020 ~ 0 Commentaire

pions (fr3 npa-j)

ecole emancipee

« Nous ne sommes plus vos pions » : les surveillants de collèges et lycées manifestent leur ras-le-bol

Une centaine d’AED, surveillants de collèges et de lycées, s’est sont retrouvée devant la direction académique à Saint-Brieuc. Ils dénoncent la précarité de leurs emplois, les difficultés liées à la Covid et le manque de reconnaissance de leur métier.

Les assistants d’éducation manifestent ce mardi 1er décembre pour dénoncer leur précarité au sein de l’éducation nationale. Depuis 2003, ils ont remplacé les surveillants. Aucune titularisation n’étant possible, ils sont bien souvent remerciés au bout de six ans.

Ils étaient environ 150 à Rennes, 100 à Saint-Brieuc, Brest ou encore Quimper, 50 à Vannes pour crier leur ras le bol. « Nous ne sommes plus vos pions ! », pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants. Les AED, surveillants de lycées et collèges, ont remplacé depuis 2003 les surveillants, autrefois appelés pions.

« Aujourd’hui, on peut avoir six CDD d’un an et au bout de six ans, on est remerciés. Notre principale revendication, c’est la titularisation », explique Marion Garabebian, surveillante au collège des Livandières à Loudéac dans les Côtes d’Armor.

Précarité, faible rémunération, manque de formation, manque de considération… Tous soulignent que le métier a changé. « On remplit plein de rôles : éducateurs, infirmiers, papa, maman… » poursuit Marion. Bien sûr, la Covid est passée par là et a ajouté de la difficulté. « Après le confinement, on a récupéré des enfants parfois en déshérence, s’alarme Bénédicte Le Loarer, AED. Il a fallu les faire raccrocher à l’école, réapprendre le calme, les règles sanitaires… »

Les couteaux suisses de l’éducation nationale

« Nous sommes les couteaux suisses de l’éducation nationale », confirme son collègue Eric Hallet de collège Broussais de Dinan. Il est loin le temps où ces emplois de surveillants étaient occupés par des étudiants.

Si c’est encore le cas dans les villes universitaires, les profils sont complètement différents ailleurs. Ces tâches sont remplies par des adultes âgés de 30 à 35 ans en moyenne, qui n’ont pas accès à d’autres types d’emplois. « On souhaite que ces personnes puissent être titularisées sur d’autres postes de la fonction publique », analyse Gwenaël Le Paih, responsable académique du syndicat SNES FSU.

Ce syndicat pense qu’il est important que les postes de surveillants soient occupés par des étudiants, plus proches des élèves en âge. « C’est aussi une source de financement de leurs études poursuit le syndicaliste. Mais il faut qu’au bout de six ans, les personnes qui le souhaitent, puissent grâce à une VAE (validation des acquis et de l’expérience) accéder à des postes du service public. »

01/12/2020

https://france3-regions.francetvinfo.fr/

Lire aussi:

Les jeunes ne seront pas les pions de ce gouvernement autoritaire. En grève le 1er décembre avec les AED ! – NPA Jeunes

“C’est historique !” : les “pions” de l’Hérault font une entrée fracassante sur la scène sociale

Brest 1er décembre : Vies scolaires mortes !

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03 décembre 2020 ~ 0 Commentaire

5 décembre (lutte ouvrière)

chom

Manifestons le 5 décembre !

Comme chaque année depuis dix-huit ans, une manifestation nationale contre le chômage et la précarité a lieu samedi 5 décembre, à l’appel des organisations de chômeurs AC, APEIS, CGT chômeurs et MNCP, appel soutenu par la CGT et Solidaires.

Les organisateurs demandent l’abrogation de la réforme de l’Assurance chômage, dans cette période de crise économique et sanitaire où les licenciements explosent, où la précarité s’envole et où les chômeurs subissent de plein fouet les attaques d’un gouvernement pour qui les intérêts du grand patronat restent la priorité.

On annonce qu’il y aura bientôt dix millions de pauvres, avec au premier rang les travailleurs sans emploi et tous les précaires condamnés à des salaires de misère ou à un RSA insuffisant pour vivre.

« Un emploi c’est un droit, un revenu c’est un dû » crieront les manifestants qui exigent aussi l’arrêt des contrôles et des sanctions et une prime de Noël d’au moins 500 euros pour tous les chômeurs et précaires.

La manifestation sera rejointe par la « Marche des libertés et des justices » organisée pour protester contre la loi Sécurité globale.

En Île-de-France, la manifestation partira à 14 heures de la mairie des ­Lilas. Lutte ouvrière appelle ses amis et sympathisants à s’y joindre.

02 Décembre 2020

https://journal.lutte-ouvriere.org/

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24 novembre 2020 ~ 0 Commentaire

aide alimentaire (le huff’)

 macron pauvres

Le nombre de demandeurs d’aide alimentaire a augmenté entre 10 et 25%

Les associations évoquent une situation tendue. Malgré une générosité des donateurs plus grande, les stocks sont en baisse de 22% au sein des banques alimentaires.

Explosion de la pauvreté, bénévoles fragiles face au Covid-19, dons incertains: la crise sanitaire et économique a mis sous tension les associations d’aide alimentaire, qui accompagnent 5 millions de personnes en France.

Plus 10% d’inscrits pour la campagne d’hiver des Restos du cœur, de 10 à 15% d’ayants droit en plus à la Croix Rouge, entre 20 et 25% de nouveaux bénéficiaires pour la Fédération des banques alimentaires… la crise économique a fait exploser les compteurs des associations d’aide alimentaire.

“Tout a basculé ces derniers temps, on est en flux tendu mais pour l’instant on arrive à y faire face”, se rassure Valérie Bettinger, responsable de l’aide alimentaire à la Croix Rouge, en charge de 386.000 ayants-droits sur toute la France, via les centres de distribution, les épiceries sociales et les dispositifs itinérants.

Aides de l’Etat, augmentation du fonds européen, générosité des donateurs au rendez-vous… les ressources se sont multipliées pour permettre aux associations de faire face à l’accroissement de la demande. Mais les stocks ne sont pas infinis.

“En parallèle de la hausse des bénéficiaires, nos stocks ont baissé en volume de 22%”, détaille Claude Baland, président de la Fédération des banques alimentaires qui irrigue 5 400 associations dans toute la France en denrées alimentaires, et 400 de plus depuis le premier confinement.

“Il faut qu’on reconstitue nos stocks pour qu’on puisse affronter une hausse des ayants droit. Donc il faut qu’on réussisse la grande collecte” du 27 au 29 novembre, ajoute-t-il.

Pour la première fois cette année, l’association a lancé une plateforme en ligne monpaniersolidaire.org, anticipant la faible fréquentation des supermarchés.

“Pour être franc, on ne sait pas ce que ça va donner. On espère qu’internet va nous sauver”, confie Claude Baland.

“Le juge de paix c’est le 31 décembre parce que l’essentiel des dons se fait entre fin novembre et fin décembre”, abonde Patrice Blanc, président des Restos du cœur qui lancent mardi leur campagne d’hiver et s’attendent à accueillir un million de bénéficiaires, contre 875.000 personnes l’année dernière.

“Pire que la crise de 2008”

Ces derniers mois, les associations ont été chamboulées par ce nouveau contexte et elles ont dû composer avec une réduction de leurs effectifs. Une partie des bénévoles, en majorité des personnes âgées, plus fragiles face au Covid-19, se sont retirés de l’activité.

Sur les 79 banques alimentaires en France, neuf ont préféré reporter la grande collecte après les vacances de février 2021, “du fait de la non-participation légitime de bénévoles”.

Lors du premier confinement, de nouveaux bénévoles sont apparus, notamment des étudiants et des personnes en chômage partiel. “L’appel à un bénévolat nouveau a été facilité pendant le premier confinement par le fait que quasi toute l’activité économique avait cessé”, explique Patrice Blanc.

Mais pour la suite, une réflexion sur la diversification du bénévolat s’amorce. “On essaie de rajeunir nos bénévoles sans renier les bénévoles actuels”, concède M. Baland.

D’autant plus que tout le monde anticipe une longue crise sociale. “On anticipe des conséquences pires que celle de la crise de 2008”, s’inquiète Patrice Blanc.

Pour Valérie Bettinger de la Croix Rouge, “il faut qu’on anticipe et accompagne ces publics dans les mois à venir, sur le plan de l’aide alimentaire mais aussi psychologique” car “la crise va augmenter le besoin d’écoute”.

24/11/2020

https://www.huffingtonpost.fr

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19 novembre 2020 ~ 0 Commentaire

pauvreté (lutte ouvrière)

macron

Pauvreté : à qui profite le crime ?

Dans son rapport annuel sur l’état de la pauvreté en France, le Secours catholique annonce que 12 millions de personnes ont eu recours à l’aide alimentaire cette année.

Pour la presse et les commentateurs, l’explication de cette explosion de la pauvreté est simple : elle est due à la crise sanitaire. En réalité, la cause en est la crise du système capitaliste.

Si l’épidémie de Covid-19 a incontestablement accéléré la hausse de la pauvreté, elle ne l’a pas créée.

Au lendemain de la crise de 2008, 2,6 millions de travailleurs étaient déjà contraints de recourir à l’aide alimentaire. Ils étaient 5,5 millions en 2017. Le nombre de familles qui n’ont plus aucune ressource augmente. Le nombre de sans-abri a été multiplié par deux depuis 2012, pour atteindre 300 000 personnes.

Ces chiffres ne sont pas le résultat d’une fatalité sociale.

La pauvreté est directement liée à la guerre que les capitalistes mènent à l’ensemble de la classe ouvrière. Dans ce monde de requins, les plus gros étouffent les plus petits.

Pour survivre face à la concurrence exacerbée par la crise économique, ils aggravent l’exploitation en multipliant les attaques.

Tous les moyens sont bons pour maintenir les profits : les suppressions d’emplois, la précarité, les baisses de salaire. L’État n’est pas en reste, lui qui aide le patronat à enfoncer les couches populaires dans la pauvreté avec les attaques contre l’Assurance chômage, les baisses des APL, etc.

Les rapports faisant état d’une hausse de la pauvreté risquent de se succéder inexorablement, sans que rien ne change, du moins tant que les capitalistes pourront organiser la société à leur profit

D. M. 18 Novembre 2020

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14 novembre 2020 ~ 0 Commentaire

ibis batignolles

Les grévistes de l’IBIS Batignolles lancent leur clip musical !

Les femmes de chambre de l’IBIS Batignolles sont en lutte depuis plus de 15 mois pour exiger l’embauche directe par l’établissement où elles travaillent, la baisse de leurs cadences et l’augmentation de leurs salaires.

Leur lutte est devenue en quelques mois, un symbole de résistance pour des milliers de femmes et d’hommes qui font le ménage en France. 19 femmes de chambres et un équipier font face au géant hôtelier, le multimilliardaire groupe ACCOR.

Dans le secteur du nettoyage, les salarié-e-s sont soumis à des conditions de travail extrêmement difficiles, des harcèlements, voire même des agressions par les directions voyous des entreprises de « la propreté ».

Des dizaines de milliers de travailleurs et travailleuses souvent étrangers sont réduits au silence. Cette chanson ce veut être un hymne pour celles et ceux qui choisissent de résister, elle reprend le principal slogan de manifestation du personnel de nettoyage dans l’hôtellerie depuis des années : « Frotter, frotter, il faut payer ».

La chanson et le clip sont interprétés par Bobbyodet, le mari d’une des leadeuses (Rachel Keke) des femmes de chambre de l’hôtel IBIS Batignolles. Chanteur, chorégraphe, compositeur, Bobbyodet a mis ses talents à contribution pour soutenir sa femme et ses collègues de travail, pour parler de leur quotidien et des difficultés qu’elles traversent. Le clip a été réalisé grâce à un financement collaboratif sur la plateforme Kickstarter et réalisé par « Sébastien » un syndicaliste de la CGT HPE.

Nous appelons les médias, partis et personnalités politiques, syndicales, associatives à partager le clip pour rendre visible une lutte emblématique et mettre la lumière sur le quotidien des femmes et valets de chambre en France.

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12 novembre 2020 ~ 0 Commentaire

pauvreté (bastamag)

macron

Vivre avec moins de 9 euros par jour : le taux de pauvreté extrême augmente

Selon les données du Secours catholique, qui a accueilli 1,4 million de personnes dans le besoin en 2019, la pauvreté extrême augmente en France. Et c’était avant la crise sanitaire et sociale liée à la pandémie.

Avec 2 à 9 euros de « reste pour vivre » par jour et par personne, qui serait en capacité de boucler son budget ? C’est l’alerte lancée par le nouveau rapport du Secours catholique qui dresse un état de la pauvreté en France en 2020 [1].

En 2019, cette association a accueilli 1,4 million de personnes en situation de pauvreté dont le revenu médian est de 537 euros par mois, soit largement en dessous du seuil de grande pauvre-té (fixé par l’Insee à 715 euros par personne).

Le taux d’extrême pauvreté augmenterait de 27 points selon le rapport, avec un basculement particulièrement important pour les personnes seules et les familles monoparentales.

Parmi les données marquante figure celle du « reste pour vivre », ce qu’il reste une fois déduites toutes les dépenses contraintes – loyer, factures d’eau ou d’électricité, assurance, abonnement téléphonique, dettes, cantine… Pour la moitié des personnes accueillies par le Secours catholique, le reste pour vivre est inférieur à 9 euros par jour.

Selon leurs calculs, une personne pour se nourrir a besoin d’au moins 7 euros par jour. Or, pour une famille sur quatre, ce reste à vivre est inférieur à 4 euros, ce qui implique qu’ils ne peuvent pas se nourrir correctement.

« Près du quart des personnes que nous accueillons, essentiellement des étrangers dont la vie est suspendue indéfiniment à des aléas administratifs, n’ont même aucune ressource financière », précise le rapport.

Les dépenses contraintes absorbent plus de la moitié des ressources des ménages en situation de précarité

Les dépenses contraintes représentent un poids considérable dans le budget des ménages en situation de précarité. Elles absorbent plus de la moitié (56 %) de leurs ressources disponibles et sont constituées pour l’essentiel par le logement et les dépenses d’énergie et d’eau [2], contre 30 % en 2011 [3].

Pour un quart des ménages, les dépenses pré-engagées absorbent plus des trois quarts des ressources disponibles ! Autrement dit, une fois l’ensemble des factures payées, ces ménages disposent de moins d’un quart de leur petit revenu à allouer à l’ensemble des autres dépenses de la vie courante.

Un ménage sur deux dispose de moins de 321 euros par mois pour couvrir l’ensemble des autres dépenses de la vie courante, incluant les frais de transport ou de santé, ainsi que leurs besoins de base en alimentation et en habillement.

« Alors il faut jongler, en permanence, trouver des solutions. Il faut se priver, se serrer la ceinture sur tout, ne chauffer qu’une pièce sur deux, parfois renoncer à recevoir chez soi ou décliner les invitations des enfants aux anniversaires, faute de pouvoir offrir un cadeau », illustre le rapport.

Cela se traduit par des impayés dont le montant médian est de 750 euros. Les dépenses alimentaires sont parfois privilégiées au risque de ne pas être en mesure de payer un loyer ou des factures.

Pour un revenu minimum garanti

« Notre rapport vient confirmer ce que la crise sociale actuelle a révélé au grand jour : notre système social ne protège plus suffisamment les plus pauvres », résume la présidente du Secours Catholique, Véronique Fayet. Or, « plus on aide les personnes qui sont en situation de pauvreté, plus on facilite leur retour à l’emploi ». L’association milite donc « pour un plancher social qui nous protège tous ».

Elle demande l’instauration d’un revenu minimum garanti sans contreparties. Ce dernier marquerait quatre inflexions fortes par rapport au RSA. Son montant serait de 893 euros, un niveau jugé « suffisant » par le Secours catholique pour permettre de vivre une existence sans privation majeure.

Ce minimum vital doit également être accessible aux jeunes dès 18 ans et aux étrangers dès l’obtention de leur titre de séjour. Il doit aussi constituer un véritable revenu socle, inaliénable, sans contreparties. Enfin, son versement doit être automatisé pour réduire le risque de non-recours. En 2019, entre 29 % et 39 % des ménages éligibles au RSA ne le percevaient pas.

Enfin, d’après la présidente du Secours catholique interviewée par Le Parisien, la barre des 10 millions de pauvres risque d’être franchie en 2020, alors que la France comptait 9,3 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté monétaire, soit 1063 euros par mois, en 2018. Quasiment une personne sur six.

Sophie Chapelle 12 novembre 2020

https://www.bastamag.net/

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13 octobre 2020 ~ 0 Commentaire

pauvreté (france 24)

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Conséquence de la crise sanitaire, la pauvreté gagne du terrain en France

Avec 800 000 suppressions d’emplois attendues en France d’ici la fin de l’année, selon l’Insee, la pauvreté gagne du terrain en raison de la pandémie de Covid-19. La crise sanitaire se double plus que jamais d’une crise sociale.

Chaque jour, un peu plus de Français tombent dans la pauvreté.

La crise sanitaire provoquée par la pandémie de coronavirus a entraîné dans sa roue une crise sociale qui prend de l’ampleur. Et alors qu’une deuxième vague de patients atteints du Covid-19 se profile, les dégâts sociaux collatéraux pourraient bien se poursuivre encore de longs mois, avec de plus en plus de personnes contraintes de faire appel à l’aide alimentaire et au revenu de solidarité active (RSA).

« C’est assez inquiétant car tous les mois, il y a des nouvelles familles qui arrivent, avec un profil qu’on n’avait pas l’habitude de voir, et qui ont été contraintes d’avoir recours à l’aide alimen-taire », raconte Houria Tareb, secrétaire nationale du Secours populaire, contactée par France 24.

Les chiffres donnent le tournis : 1,2 million de personnes supplémentaires ont été aidées par l’association de mi-mars à fin août, soit une augmentation de 50 % par rapport aux années précédentes. Au total, ce sont plus de 5 millions de Français, selon une estimation du ministre de la Santé, Olivier Véran, qui ont désormais recours à l’aide alimentaire.

La population jeune active est surreprésentée parmi ces nouveaux arrivants, ainsi que les étudiants. « Ce sont des couples de jeunes commerciaux, par exemple, qui avaient un très bon salaire avec les primes, qui se sont retrouvés à devoir vivre avec un Smic du jour au lendemain et qui ne peuvent pas assumer leurs charges courantes, détaille Houria Tareb.

Ce sont aussi des jeunes étudiants qui avaient d’ordinaire des petits boulots, notamment dans la restauration, mais qui n’ont pas pu continuer et qui se retrouvent avec des ressources financières qui passent de 600 euros par mois à zéro. »

À côté de l’aide alimentaire, le Secours populaire voit les demandes d’aide au logement explo-ser, tout comme les demandes d’aide financière. « Aujourd’hui, nous aidons financièrement des personnes qui ont un salaire, poursuit Houria Tareb. J’ai connu des situations dramatiques, mais la particularité de celle-ci est qu’elle s’inscrit dans le temps. Contrairement à la crise de 2008, on n’arrive pas à voir le bout du tunnel. »

« C’est du jamais vu »

Un constat partagé par les départements de France qui ont vu les inscriptions au revenu de solidarité active (RSA), dont ils ont la charge, bondir ces derniers mois. Ainsi, les dépenses consacrées au RSA ont augmenté de 9,2 % entre août 2019 et août 2020, selon l’Assemblée des départements de France qui se base sur un échantillon de quinze départements.

Dans l’Aisne, le nombre d’allocataires du RSA est passé d’environ 17 600 en début d’année à 18 500 en juillet 2020, soit une hausse de 5,11 % et la facture RSA est en hausse de 9,19 % par rapport à août 2019.

À Paris, les personnes inscrites au RSA sont passées d’environ 62 000 à 68 000 personnes entre janvier et juillet 2020, soit une augmentation de 11 %. Les récentes prévisions budgétaires pour l’année 2020 font état d’un montant global de 393 millions d’euros consacrés aux allocations du RSA, quand ce budget était de 364 millions d’euros en 2019.

Dernier exemple avec le Val-de-Marne, où l’arrêt de l’aéroport d’Orly et la nette chute d’activité du marché de Rungis ont eu un impact majeur. Les allocataires RSA ont ainsi augmenté de 10 %, passant de 42 000 en janvier à 46 000 en septembre, avec une accélération lors des cinq derniers mois de l’ordre de +15 %.

« C’est du jamais vu, on arrive à un niveau jamais atteint dans notre département », constate Christian Favier, président du Conseil départemental du Val-de-Marne, contacté par France 24. « La crise sanitaire a été un accélérateur. Ma crainte est que cette hausse risque de se poursuivre », ajoute-t-il.

Un dispositif « pas fait pour accueillir autant de monde dans un temps si court »

« Je n’ai jamais vu une hausse des allocataires aussi forte », abonde Léa Filoche, adjointe à la maire de Paris, en charge des solidarités, de la lutte contre les inégalités et contre l’exclusion, contactée par France 24.

« Mais ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’il s’agit probablement de jeunes qui avaient des petits contrats dans l’hôtellerie, dans la restauration, dans l’événementiel ou le tourisme. Or, ces secteurs ne vont pas reprendre tout de suite. Tous les signaux sont au rouge. »

D’autant que les départements n’ont pas les reins assez solides pour assumer financièrement la hausse des demandeurs du RSA. L’État prend à sa charge le versement des allocations via des transferts financiers en direction des départements, mais en partie seulement.

Ainsi, dans la capitale, le taux de compensation était de 72 % en 2019, mais ne devrait être que de 66 % en 2020, soit 130 millions d’euros qui ne seront pas compensés par l’État, selon la mairie de Paris.

« Le filet social va être fragilisé, estime Léa Filoche. Ce dispositif n’est pas fait pour accueillir autant de monde dans un temps si court. Il faut que l’État prenne en charge les coûts des nouveaux bénéficiaires du RSA. »

Cette demande, partagée par l’ensemble des départements, sera-t-elle entendue par le gouvernement ? Critiqué par le président du comité d’évaluation de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, Louis Schweitzer, pour son plan de relance qui « s’adresse trop peu aux plus démunis », le Premier ministre, Jean Castex, a promis de nouvelles mesures dans les prochaines semaines.

10/10/2020 Romain BRUNET

https://www.france24.com/fr/

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