Archive | Chômage & précarité

05 avril 2021 ~ 0 Commentaire

jeunes (brest)

brest

Mobilisation!

Le mardi 16 mars, plus de 200 jeunes ont défilé à Brest à l’appel de 8 organisations de jeunesse. Un an après l’annonce du premier confinement, nous avons dénoncé avec force l’inaction du Gouvernement face à la situation catastrophique dans laquelle se trouve la jeunesse.
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Depuis plus d’un an maintenant la situation des jeunes se dégrade. 22% des jeunes actifs sont actuellement au chômage, plus d’un étudiant sur six est en situation de décrochage, le retard scolaire ne cesse de s’accumuler, et des dizaines de milliers de jeunes sont obligés de se tourner vers des organismes de distributions alimentaires. La précarité de nos situations, couplée avec le manque de perspectives quant à notre avenir, plonge de plus en plus de jeunes dans une détresse psychologique.
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Les mesures prises par le Gouvernement pour y répondre ne sont pas à la hauteur. Préférant créer des polémiques sur l’islamo-gauchisme ou bien l’UNEF. Et qui depuis le début de la pandémie n’a eu de cesse de nous infantiliser et vouloir créer une guerre intergénérationnelle.
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Pour les étudiant·e·s si, les repas à un euro et l’aide ponctuelle de 150 euros pour les boursier·ère·s en décembre sont à saluer, ils ne permettent pas de sortir les étudiant·e·s de la précarité. De même, l’aide de janvier annoncée par Emmanuel Macron n’a jamais vu le jour et l’ouverture des discussions pour une réforme des bourses se fait toujours attendre.
Pour les lycéen·ne·s, la situation n’est pas plus enviable.
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Alors que nous faisons face à une crise éducative sans précédent, le Gouvernement continue la sélection à l’entrée de l’université. Avec la fin du caractère national du baccalauréat, car en contrôle continu, la sélection sera plus inégalitaire que jamais. Alors que les conditions d’études au lycée sont plus que jamais dégradées, le ministre de l’éducation fait le choix de supprimer 1800 postes de professeurs : en refusant d’investir dans le service public, c’est le quotidien au lycée et l’avenir de tous les élèves qui est bradé.
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Pour lutter contre le chômage des jeunes, Jean Castex a lancé le plan “un jeune une solution” le 23 juillet dernier. Huit mois après, force est de constater que celui-ci ne fonctionne pas. Pire, en favorisant les CDD et les services civiques, il précarise encore davantage l’emploi des jeunes.
Malgré les mobilisations d’ampleur depuis plusieurs mois et le contexte inédit dans lequel se trouve la jeunesse, le Gouvernement refuse toujours d’écouter les revendications légitimes des organisations étudiantes, lycéennes et de jeunesse.
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Face au mépris du Président de la République et du Gouvernement, nous sommes déterminé·e·s à nous faire entendre. C’est pour cela que nous appelons l’ensemble des jeunes à se rassembler le 8 avril prochain à 12h à la Faculté Segalen.
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NOUS DEMANDONS POUR LA JEUNESSE 
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Pour les étudiant·e·s
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• Un plan d’urgence d’1,5 milliard d’euros contre la précarité étudiante débutant par une augmentation immédiate des bourses et des APL.
• La mise en place d’un filet de sécurité sociale pour l’ensemble des étudiant·e·s garantissant une protection sociale supérieure au seuil de pauvreté.
• L’embauche de personnels éducatifs, leur titularisation, la construction d’infrastructures pour rattraper le retard accumulé et faire face au décrochage.
• La mise en place d’un plan de retour à l’université pour la rentrée de septembre
2021.
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Pour les lycéen·nes
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• La fin de Parcoursup et de toute plateforme sélective post-baccalauréat.
• La non pénalisation des stages non réalisés au lycée et dans le supérieur.
• Un plan de recrutement massif d’enseignant·e·s pour rattraper le retard.
Pour l’emploi des jeunes :
• L’ouverture immédiate du RSA pour les jeunes de moins de 25 ans en insertion.
• La suppression des contrats précaires pour tendre vers le CDI et la titularisation comme norme d’embauche.
• L’interdiction de toute rémunération en dessous du SMIC, même pour les services civiques, stages et apprentissages.
• Un plan de recrutement pour les jeunes dans la santé, l’éducation, les transports et l’énergie.
• La rémunération des stages minimum au SMIC dès la première heure travaillée.
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Jeunes Communistes (MJCF), Jeunes Insoumis-es, Jeunes Socialistes, Collectif des Jeunes de Bretagne (CJB), Union National Lycéenne (UNL), Une Alternative pour l’UBO, Confédération Nationale du Travail (CNT), West’Up

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01 avril 2021 ~ 0 Commentaire

expropriation alimentaire (el diario)

andalousie

Bodalo qui a déjà fait de la prison

20 personnes condamnées pour vol avec violence lors d’une « expropriation alimentaire » dans un supermarché en 2012

Le tribunal de Séville confirme dans son intégralité la sentence prononcée il y a 13 mois qui a donné lieu à un appel de cinq des syndicalistes participant à l’action-manifestation dans le Mercadona de la ville d’Écija.  L’autoproclamée « expropriation d’aliments » de 2012 dans un Mercadona a abouti à la condamnation de 20 personnes pour vol avec violence.

Le Tribunal de Séville a pleinement confirmé la sentence de février dernier pour l’autoproclamée « expropriation d’aliments » de 2012 dans un Mercadona d’Ecija (Séville) dans laquelle vingt personnes ont été condamnées pour vol avec violence. Cinq des condamnés avaient interjeté appel en invoquant la violation du droit à une protection judiciaire effective et, à titre subsidiaire, le fait que les faits n’étaient pas constitutifs d’un délit de vol avec violence et intimidation mais d’un délit de vol.

L’appel a fait valoir que le titulaire du Tribunal pénal numéro 2 de Séville n’a pas fait référence au plan des organisateurs de cette action était simplement de prendre des produits de première nécessité sans les payer mais sans utiliser la violence à aucun moment, quelque chose qui n’avait pas été recueilli dans le compte rendu factuel de la sentence.

 » L’important n’est pas le plan qu’ils avaient en tête de réaliser mais le comportement effectivement déployé par les prévenus lors de la commission des actes et il est décrit dans l’exposé des faits de la sentence « , dit la Cour de Séville. D’après les preuves, il n’est pas évident que les cinq appelants aient utilisé la violence ou l’intimidation pour effectuer la saisie des effets ou des produits de Mercadona.

Une participation « non seulement active, mais décisive ».

La nouvelle sentence dit que « la participation des cinq appelants au crime de vol avec violence et intimidation pour lequel ils ont été condamnés est non seulement active mais décisive, en menant une action directe et efficace soit pour arrêter la résistance des employés et emmener les chariots avec les produits à l’extérieur, soit pour faire sortir les effets du lieu en les chargeant dans une camionnette et en les emmenant dans celle-ci ».

« Indépendamment du fait que l’accord initial consistait à saisir les produits Mercadona sans recourir à la violence ou à l’intimidation, le fait est que le plan a changé lorsque les employés de Mercadona ont formé une barrière pour les empêcher de quitter l’établissement avec les chariots remplis de nourriture sans les payer », explique la Cour.

« Nous nous trouverions devant un cas de délit initial de vol, dans la dynamique duquel surgis-sent des actes de violence et d’intimidation chez les personnes lorsque les auteurs les empê-chent de quitter l’établissement sans payer les produits chargés dans les chariots, transformant alors le délit de vol en un délit de vol avec violence », argumente la Cour.

Les frais de ce recours sont déclarés d’office, ont dit les juges dans la sentence, qui est définitive et contre laquelle aucun recours n’est possible. Malgré cela, Oscar Reina, secrétaire général du Syndicat des travailleurs andalous (SAT), l’un des condamnés qui avaient fait appel, a écrit sur son profil Twitter que « maintenant il est temps de faire à nouveau appel, cette fois devant la Cour constitutionnelle et ensuite, si on ne nous donne pas raison, viendrait la Cour européenne des droits de l’homme. Personne n’abandonne ici ».

Javier Ramajo 31 mars 2021

https://www.eldiario.es/

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24 janvier 2021 ~ 0 Commentaire

paris tui (révolution permanente)

manif tui

À Paris, les manifestants posent la première pierre d’une lutte d’ensemble contre les licenciements

Ce samedi à Paris, plusieurs milliers manifestants étaient présents à l’appel des TUI France et de différentes organisations politiques et syndicales pour manifester contre les licenciements. Les raffineurs de Grandpuits, les salariés de SKF, les Cargill ou encore des salariés de General Electric étaient notamment présents. Une première date de coordination de secteurs confrontés à des plans sociaux qui appelle d’autres initiatives en ce sens. 

« Il y a quelques semaines, on s’est dit que pour vaincre ces plans sociaux il fallait se mettre tous ensemble. On a donc téléphoné aux Cargill, Auchan, Grandpuits… ». Au micro de Révolution Permanente Lazare Razkallah, délégué CGT TUI France, revenait cette après-midi sur l’initiative à l’origine ce samedi d’une manifestation pour l’interdiction des licenciements et contre les suppressions d’emplois. Au départ de l’Assemblée Nationale, celle-ci s’est déroulée dans les rues du 7ème arrondissement, passant par le Ministère du Travail pour finir à quelques mètres des locaux du MEDEF.

Pour l’occasion, plus de 2000 manifestants ont répondu à l’appel. Dans le cortège, la présence remarquée des raffineurs de Grandpuits, venus à une vingtaine en tenues et équipés de leurs désormais fameux barils. A leurs côtés d’autres travailleurs d’entreprises confrontées à des licenciements telles que Nokia, Cargill, Sanofi ou encore SKF.

Les travailleurs du site situé à Avallon dans l’Yonne sont en grève et refusent le PSE que tente d’imposer la boîte. « On est en grève permanente, on est dans le combat. Aujourd’hui, la lutte contre les licenciements va être un combat difficile contre le patronat et c’est tous ensemble qu’il va falloir le mener. » raconte ainsi Lhoussaine Amchi, délégué FO de SKF.

Les politiques ont également répondu à l’appel, à l’image de Olivier Besancenot du NPA, de Jean-Luc Mélenchon, ou encore du PCF, présents dans la manifestation. (Extrait voir lien)

Paul Morao samedi 23 janvier

https://www.revolutionpermanente.fr/

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06 janvier 2021 ~ 0 Commentaire

livreurs (equaltimes)

livreurs

Partout dans le monde entier, les livreurs de repas se mobilisent pour leurs droits fondamentaux

À l’heure où la Covid-19 contraint les citoyens du monde entier au confinement et que les livreurs de repas se démènent pour répondre à la demande proportionnellement croissante des clients, un nouveau rapport met en lumière les piètres conditions d’emploi des travailleurs des plateformes, ainsi que certaines actions menées par ces derniers pour briser le statu quo.

L’étude récente de la Fondation Friedrich Ebert (FES) intitulée en anglais Global labour unrest on platforms. The case of food delivery workers examine les cas de six enseignes mondiales de livraison de repas présentes dans plus de deux régions du monde – Uber Eats, Just Eat, Deliveroo, Foodora, Zomato et Glovo – et de douze autres entreprises de portée régionale. Ensemble, ces 18 entreprises livrent des repas cuisinés dans un total de 95 pays.

Basée sur l’Indice de Leeds – un répertoire de données sur les conflits sociaux mettant en cause des plateformes de travail à travers le monde –, l’étude a relevé 527 incidents survenus dans 36 pays entre le 1er janvier 2017 et le 20 mai 2020. Ce que les auteurs du rapport ont décrit comme «  un nombre significatif de mouvements de protestation  ». La majorité de ces incidents sont survenus en Europe, suivie par l’Asie, où près d’un quart des cas ont été signalés, contre un sixième en Amérique du Sud.

L’étude révèle «  une augmentation progressive des mouvements protestataires depuis début 2017, avec un pic significatif au troisième trimestre de 2019, suivi d’un déclin notable depuis lors  ».

À l’échelon national, le nombre le plus élevé de cas s’est produit en Chine, suivie du Royaume-Uni, de l’Espagne et de l’Argentine. Si l’on examine les entreprises individuellement, les conflits sociaux ont visé principalement la plateforme de livraison de repas Deliveroo, basée au Royaume-Uni, avec une majorité de cas relevés en Europe, notamment au Royaume-Uni, en Espagne, en France, en Belgique et aux Pays-Bas.

«  Deliveroo était présente dans 16 pays mais, chose intéressante, on a assisté à un effet d’entraînement où les syndicats de base ont tendu la main à des syndicats d’autres pays et ont échangé des dépliants et autres matériels », explique Vera Trappmann, co-autrice du rapport et professeure associée en travail et relations professionnelles à l’université de Leeds au Royaume-Uni.

«  C’est comme si les frontières avaient cessé d’exister, ce sentiment qu’“ils [nos pairs] avaient accompli quelque chose et que nous voulions à notre tour accomplir quelque chose”.  » Dans certains cas, la protestation s’est propagée à plusieurs entreprises et à plusieurs sites, «  ce qui suggérerait que les travailleurs des plateformes soient en train de se doter de la capacité de mener des campagnes concertées et de construire la solidarité  », note le rapport.

Les bas salaires, principal facteur de conflit social dans le monde

Les salaires ont constitué le principal facteur de mécontentement social, toutes régions confondues, sauf aux États-Unis, où le statut d’emploi a été l’enjeu le plus déterminant. Les travailleurs réclamaient une augmentation des salaires et des prestations de santé et ont fréquemment critiqué l’insuffisance des équipements de protection fournis par les entreprises de plateforme telles que PedidosYa, Glovo, SinDelantal et Uber Eats.

En Amérique du Sud, le principal sujet d’inquiétude était la santé et la sécurité  ; un enjeu qui est véritablement passé au premier plan depuis le début de la pandémie de Covid-19. Alors que les livreurs de repas ont été reconnus à titre de travailleurs essentiels, ils se voient, dans le même temps, privés de leurs droits fondamentaux au travail, étant contraints par les entreprises de plateforme de travailler en tant que prestataires indépendants.

«  Ce qui est en cause c’est, d’une part, le risque posé par le nombre croissant de cas [de coronavirus] et, d’autre part, le fait qu’ils sont dépourvus d’assurance maladie, de sorte qu’ils assument entièrement les risques liés à leur activité  », explique Vera Trappmann.

«  Le plus intéressant est que nous assistons à une variété d’actions collectives – pas seulement des grèves, qui constituent le scénario classique  », déclare Mme Trappman, qui prévoit (avec ses co-chercheurs) d’élargir la base de données et de la rendre accessible publiquement et en ligne aux militants syndicaux du monde entier.

Les grèves et les déconnexions ont constitué les formes d’action les plus fréquentes, suivies de près par les manifestations, les poursuites judiciaires et l’«  institutionnalisation  » (terme désignant les actions collectives des travailleurs qui conduisent au renforcement des institutions, comme, par exemple, la formation de comités d’entreprise ou la négociation de conventions collectives).

«  Il est fort probable que dans des pays comme la Chine, les travailleurs aient eu davantage recours aux déconnexions et autres actions perturbatrices, faute d’un dispositif médiatique ouvert qui créerait les conditions pour que les manifestations aient d’éventuelles répercussions  », ont noté les auteurs, «  alors que des actions en justice sont plus susceptibles d’avoir lieu dans des pays comme l’Australie, où l’arbitrage juridique relève d’une tradition historique  ».

Des groupements informels impliqués dans la majorité des actions

Les mobilisations des travailleurs des plateformes ont tendance à émaner de la base, les groupements informels de travailleurs jouant un rôle essentiel dans la grande majorité des actions directes. Bien que la plupart des manifestations mobilisent généralement moins de 100 travailleurs et durent moins d’une journée, le rapport souligne que la durée d’une action de protestation n’est pas un gage de son efficacité.

Les groupes informels de travailleurs ont été les principaux protagonistes des agitations sociales en Asie et en Amérique du Sud. Bien que plus discrets, les groupes informels de travailleurs ont néanmoins aussi été omniprésents en Europe, contrairement à l’Amérique du Nord et à l’Australie où ils étaient nettement moins impliqués. «  Ce sont surtout les travailleurs qui élèvent directement leur voix et passent à l’action, bien souvent sans recours à la représentation syndicale  », indiquent les auteurs du rapport.

cgt livreur

Les syndicats ont néanmoins été impliqués dans plus de la moitié des conflits du travail relevés par les chercheurs. Si la répartition était plutôt équilibrée entre les syndicats traditionnels (impliqués dans 27,6 % des cas) et les syndicats indépendants (26,9 %), des écarts considérables ont été constatés entre les régions. Ainsi, les syndicats traditionnels étaient fortement impliqués en Australie (68,8 %) et relativement actifs en Europe (37 %), mais pratiquement absents en Asie (1 % seulement). Là où les syndicats sont intervenus, les organisations de base ont eu tendance à soutenir les grèves et les déconnexions, cependant que les syndicats traditionnels étaient surtout actifs dans les manifestations et les actions légalement autorisées.

Selon les chercheurs, les conflits sociaux survenus au cours de ces dernières années attestent d’un élargissement de la notion de pouvoir associatif généralement attribué à l’organisation collective des travailleurs par le biais des syndicats. Ce à quoi nous assistons dans le cas des travailleurs des plateformes de livraison de repas correspondrait, selon le rapport, à une «  action collective militante et autoorganisée  », menée par des travailleurs dépourvus de droits formels, pour lesquels le pouvoir institutionnel représente «  le plus souvent un objectif plutôt qu’une condition préalable ou un résultat de l’action collective ». Ce qui, selon Vera Trappmann, contribue à ce que «  le pouvoir associatif des travailleurs se renforce  ».

Marina Watson Peláez 6 janvier 2021

https://www.equaltimes.org/

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04 janvier 2021 ~ 0 Commentaire

tui (cgt)

manif

Paris – Manifestation pour l’interdiction des licenciements et contre les suppressions d’emplois

A l’appel de la CGT TUI, de différentes structures syndicales, forces politiques, etc.

Texte d’appel :

Durant cette année, la crise sanitaire du Covid19 a décomplexé les patrons de manière inédite. Avec la complicité du gouvernement, ils licencient à tour de bras et les chiffres sont éloquents et dévastateurs :

  • 30 plans de licenciements par semaine en octobre ;
  • 1 million de suppressions d’emplois d’ici fin 2020 ;
  • 657 plans de licenciements comptabilisés entre le 1er mars et le 22 novembre 2020 ;
  • Suppression massive de postes dans les hôpitaux et services publics ;
  • 500 milliards d’argent public versé aux entreprises sans aucune contrepartie ;
  • Et pendant ce temps… le Cac40 réalise son meilleur chiffre depuis 30 ans… honteux ! 

Nous refusons de payer leur crise ! Et c’est la raison de l’appel des Tui

Nous refusons d’être la variable d’ajustement de ces « corona-profiteurs », de ces « patrons-licencieurs » qui continuent à se remplir les poches, alors que nos emplois sont supprimés pour le seul profit des actionnaires.

L’argent injecté par l’état devait servir à maintenir nos emplois, pas à les supprimer massivement

Il est temps de s’unir et de résister tous ensemble…

S’unir pour ne plus subir !

Séparément nous n’y arriverons pas, mais tous unis derrière un seul but nous pouvons inverser le rapport de force et faire cesser cette hécatombe. Faisons un front commun.

Elaborons ensemble un plan de bataille pour en finir avec les licenciements et les délocalisations.

Il faut intensifier les luttes, participer massivement aux rassemblements et aux piquets de grève. Que localement, chacune et chacun d’entre nous soutienne les travailleurs en lutte pour rompre l’isolement, apporter de la solidarité, et convaincre le plus grand nombre.

Rendons visible la destruction massive d’emplois qui nous plonge dans la précarité : Faisons interdire les licenciements !

C’est pourquoi nous appelons tous les salariés à nous rejoindre :

Le 23 janvier 2021 pour une grande manifestation nationale à Paris.

Et ce n’est que le début d’un Front Commun :  contre la mise à mort de nos emplois dans les entreprises, les hôpitaux et les services publics.

Samedi 23 janvier 2021 – 14h00 Assemblée Nationale

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05 décembre 2020 ~ 0 Commentaire

gilets jaunes (dossier contretemps)

isf

La nécessité de la révolte

Il y a deux ans éclatait le mouvement des gilets jaunes. Ce mouvement est un fait social et politique majeur, notamment en ce qu’il a joué, à bien des égards, un rôle de révélateur, au sens photographique du terme.

Révélateur, tout d’abord, par la soudaine irruption, sur la scène de la contestation des politiques gouvernementales et hors des canaux traditionnels de mobilisation, de fractions des catégories populaires peu habituées à se mobiliser et à revendiquer dans l’espace public, d’une colère massive contre une politique globalement perçue comme injuste, doublée d’un sentiment (légitime) de relégation territoriale, lié notamment à l’augmentation continue des distances à parcourir pour aller ou boulot, accéder aux services publics ou tout simplement faire ses courses.

Révélateur, ensuite, du caractère contradictoire de la situation politique et sociale, avec d’une part un rapport de forces global dégradé, en défaveur de notre camp, un recul et une paralysie des organisations traditionnelles, et un affaiblissement de l’identité de classe (entendue comme une condition et une force collectives) mais, d’autre part, la possibilité d’explosions sociales, dans un contexte de crise continue du système capitaliste et de gestion néolibérale de cette crise, génératrice de toujours plus de pauvreté, d’inégalités, de précarité et de peur du déclassement.

Révélateur, enfin, de la nature profonde du pouvoir macronien, dont la violence des politiques néolibérales n’a d’égal que le mépris contre les catégories populaires, et qui n’a pas hésité, face à l’extension de la contestation, à recourir à des méthodes répressives inédites depuis des décennies. Une escalade autoritaire qui n’est pas un accident de parcours mais un élément structurant du macronisme, qui intègre nécessairement une dimension ultra-répressive dans la mesure où la faiblesse de sa base sociale et son aversion pour les « corps intermédiaires » ne peuvent lui permettre d’établir une quelconque hégémonie.

Quelques mois après le début d’une mobilisation qui a pris de court l’ensemble du mouvement ouvrier, suscitant méfiance, voire défiance au sein de ce dernier, le mouvement des Gilets jaunes pouvait se targuer, même s’il n’était pas parvenu à obtenir une réelle victoire sur ses revendications, d’avoir contraint Macron à des reculs, notamment sur l’augmentation de la taxe sur les carburants et sur la CSG des retraité·es.

Mais la principale victoire du mouvement est d’avoir su imposer, dans le paysage politique, un « retour de la question sociale », qu’il s’agisse des salaires et des revenus, des services publics ou de la nécessaire transition écologique. Un retour de la question sociale qui a pu jouer le rôle d’encouragement aux luttes, comme dans ces nombreuses entreprises où des grèves ont été organisées pour obtenir la « prime Gilets jaunes » concédée par Macron en décembre.

Les questions démocratiques continuent d’être elles aussi sur le devant de la scène, qu’il s’agisse du contrôle sur les élus, de la nécessité de structures permettant à la population de s’emparer des discussions la concernant, ou plus généralement des institutions antidémocratiques de la 5e République et du cours autoritaire du pouvoir politique, même si le mouvement, dans son ensemble, ne se distingue pas par sa structuration démocratique et que la revendication du RIC est posée, par certaines franges des Gilets jaunes, comme une solution miracle alors qu’elle est loin d’être autosuffisante.

Ce retour des questions sociales et démocratiques n’a cependant pas, à l’heure actuelle, débouché sur des victoires majeures, et le gouvernement entend bien poursuivre ses projets destructeurs. Mais force est de constater que le pouvoir n’a pas réellement repris la main, et que l’instabilité et la confusion demeurent au sommet de l’État, avec des crises et des départs à répétition et une légitimité considérablement et durablement, voire définitivement, érodée.

On peut affirmer sans exagération que le mouvement des Gilets jaunes a provoqué un changement de climat majeur, qu’il va marquer durablement la situation politique et sociale, et que la plupart de ses effets, et de ses répliques, sont devant nous.

Autant de leçons à tirer, de débats à mener, de perspectives à tracer et d’initiatives à prendre et à soutenir pour envisager la nécessaire construction d’une mobilisation de masse qui aille jusqu’au bout. C’est ce que voudrait proposer ce dossier, en donnant à lire (ou à relire) des textes que Contretemps a publiés au fil du mouvement pour essayer de rendre compte de ce qui était en train de se jouer et mettre en discussion certaines hypothèses stratégiques.

Julien Salingue 1 décembre 2020

https://www.contretemps.eu/

« Le fond de l’air est jaune », par Cédric Durand

« Les femmes dans le mouvement des gilets jaunes : révolte de classe, transgression de genre », par Fanny Gallot

Qui sont et que veulent les « gilets jaunes » ? Entretien avec Benoît Coquard

« Le gilet jaune comme signifiant flottant », par Félix Boggio Éwanjé-Épée

« Ce que le mouvement des gilets jaunes nous dit du combat pour la justice climatique », par Andreas Malm

La fin des cabanes. Ethnographie de l’espace militant des ronds-points de Camon, par Loïc Bonin et Pauline Liochon

Les gilets jaunes, une répétition générale ?, par Stephen Bouquin

Gilets jaunes, répression d’État et syndicalisme, par École émancipée

Paroles de rond-point. Entretiens avec les gilets jaunes de Troyes, par Stathis Kouvélakis et Pascale Arnaud

La Réunion, territoire oublié de la République française ? Chroniques d’une impasse de développement territorial, par Alexis Chaussalet et Félix Linié

Les Gilets Jaunes face à l’État, par Laurent Baronian

« Les Gilets jaunes et la question démocratique », par Samuel Hayat

Après Commercy. Dynamique de groupe et économie politique des Gilets Jaunes, par Stathis Kouvélakis

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03 décembre 2020 ~ 0 Commentaire

pions (fr3 npa-j)

ecole emancipee

« Nous ne sommes plus vos pions » : les surveillants de collèges et lycées manifestent leur ras-le-bol

Une centaine d’AED, surveillants de collèges et de lycées, s’est sont retrouvée devant la direction académique à Saint-Brieuc. Ils dénoncent la précarité de leurs emplois, les difficultés liées à la Covid et le manque de reconnaissance de leur métier.

Les assistants d’éducation manifestent ce mardi 1er décembre pour dénoncer leur précarité au sein de l’éducation nationale. Depuis 2003, ils ont remplacé les surveillants. Aucune titularisation n’étant possible, ils sont bien souvent remerciés au bout de six ans.

Ils étaient environ 150 à Rennes, 100 à Saint-Brieuc, Brest ou encore Quimper, 50 à Vannes pour crier leur ras le bol. « Nous ne sommes plus vos pions ! », pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants. Les AED, surveillants de lycées et collèges, ont remplacé depuis 2003 les surveillants, autrefois appelés pions.

« Aujourd’hui, on peut avoir six CDD d’un an et au bout de six ans, on est remerciés. Notre principale revendication, c’est la titularisation », explique Marion Garabebian, surveillante au collège des Livandières à Loudéac dans les Côtes d’Armor.

Précarité, faible rémunération, manque de formation, manque de considération… Tous soulignent que le métier a changé. « On remplit plein de rôles : éducateurs, infirmiers, papa, maman… » poursuit Marion. Bien sûr, la Covid est passée par là et a ajouté de la difficulté. « Après le confinement, on a récupéré des enfants parfois en déshérence, s’alarme Bénédicte Le Loarer, AED. Il a fallu les faire raccrocher à l’école, réapprendre le calme, les règles sanitaires… »

Les couteaux suisses de l’éducation nationale

« Nous sommes les couteaux suisses de l’éducation nationale », confirme son collègue Eric Hallet de collège Broussais de Dinan. Il est loin le temps où ces emplois de surveillants étaient occupés par des étudiants.

Si c’est encore le cas dans les villes universitaires, les profils sont complètement différents ailleurs. Ces tâches sont remplies par des adultes âgés de 30 à 35 ans en moyenne, qui n’ont pas accès à d’autres types d’emplois. « On souhaite que ces personnes puissent être titularisées sur d’autres postes de la fonction publique », analyse Gwenaël Le Paih, responsable académique du syndicat SNES FSU.

Ce syndicat pense qu’il est important que les postes de surveillants soient occupés par des étudiants, plus proches des élèves en âge. « C’est aussi une source de financement de leurs études poursuit le syndicaliste. Mais il faut qu’au bout de six ans, les personnes qui le souhaitent, puissent grâce à une VAE (validation des acquis et de l’expérience) accéder à des postes du service public. »

01/12/2020

https://france3-regions.francetvinfo.fr/

Lire aussi:

Les jeunes ne seront pas les pions de ce gouvernement autoritaire. En grève le 1er décembre avec les AED ! – NPA Jeunes

“C’est historique !” : les “pions” de l’Hérault font une entrée fracassante sur la scène sociale

Brest 1er décembre : Vies scolaires mortes !

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03 décembre 2020 ~ 0 Commentaire

5 décembre (lutte ouvrière)

chom

Manifestons le 5 décembre !

Comme chaque année depuis dix-huit ans, une manifestation nationale contre le chômage et la précarité a lieu samedi 5 décembre, à l’appel des organisations de chômeurs AC, APEIS, CGT chômeurs et MNCP, appel soutenu par la CGT et Solidaires.

Les organisateurs demandent l’abrogation de la réforme de l’Assurance chômage, dans cette période de crise économique et sanitaire où les licenciements explosent, où la précarité s’envole et où les chômeurs subissent de plein fouet les attaques d’un gouvernement pour qui les intérêts du grand patronat restent la priorité.

On annonce qu’il y aura bientôt dix millions de pauvres, avec au premier rang les travailleurs sans emploi et tous les précaires condamnés à des salaires de misère ou à un RSA insuffisant pour vivre.

« Un emploi c’est un droit, un revenu c’est un dû » crieront les manifestants qui exigent aussi l’arrêt des contrôles et des sanctions et une prime de Noël d’au moins 500 euros pour tous les chômeurs et précaires.

La manifestation sera rejointe par la « Marche des libertés et des justices » organisée pour protester contre la loi Sécurité globale.

En Île-de-France, la manifestation partira à 14 heures de la mairie des ­Lilas. Lutte ouvrière appelle ses amis et sympathisants à s’y joindre.

02 Décembre 2020

https://journal.lutte-ouvriere.org/

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24 novembre 2020 ~ 0 Commentaire

aide alimentaire (le huff’)

 macron pauvres

Le nombre de demandeurs d’aide alimentaire a augmenté entre 10 et 25%

Les associations évoquent une situation tendue. Malgré une générosité des donateurs plus grande, les stocks sont en baisse de 22% au sein des banques alimentaires.

Explosion de la pauvreté, bénévoles fragiles face au Covid-19, dons incertains: la crise sanitaire et économique a mis sous tension les associations d’aide alimentaire, qui accompagnent 5 millions de personnes en France.

Plus 10% d’inscrits pour la campagne d’hiver des Restos du cœur, de 10 à 15% d’ayants droit en plus à la Croix Rouge, entre 20 et 25% de nouveaux bénéficiaires pour la Fédération des banques alimentaires… la crise économique a fait exploser les compteurs des associations d’aide alimentaire.

“Tout a basculé ces derniers temps, on est en flux tendu mais pour l’instant on arrive à y faire face”, se rassure Valérie Bettinger, responsable de l’aide alimentaire à la Croix Rouge, en charge de 386.000 ayants-droits sur toute la France, via les centres de distribution, les épiceries sociales et les dispositifs itinérants.

Aides de l’Etat, augmentation du fonds européen, générosité des donateurs au rendez-vous… les ressources se sont multipliées pour permettre aux associations de faire face à l’accroissement de la demande. Mais les stocks ne sont pas infinis.

“En parallèle de la hausse des bénéficiaires, nos stocks ont baissé en volume de 22%”, détaille Claude Baland, président de la Fédération des banques alimentaires qui irrigue 5 400 associations dans toute la France en denrées alimentaires, et 400 de plus depuis le premier confinement.

“Il faut qu’on reconstitue nos stocks pour qu’on puisse affronter une hausse des ayants droit. Donc il faut qu’on réussisse la grande collecte” du 27 au 29 novembre, ajoute-t-il.

Pour la première fois cette année, l’association a lancé une plateforme en ligne monpaniersolidaire.org, anticipant la faible fréquentation des supermarchés.

“Pour être franc, on ne sait pas ce que ça va donner. On espère qu’internet va nous sauver”, confie Claude Baland.

“Le juge de paix c’est le 31 décembre parce que l’essentiel des dons se fait entre fin novembre et fin décembre”, abonde Patrice Blanc, président des Restos du cœur qui lancent mardi leur campagne d’hiver et s’attendent à accueillir un million de bénéficiaires, contre 875.000 personnes l’année dernière.

“Pire que la crise de 2008”

Ces derniers mois, les associations ont été chamboulées par ce nouveau contexte et elles ont dû composer avec une réduction de leurs effectifs. Une partie des bénévoles, en majorité des personnes âgées, plus fragiles face au Covid-19, se sont retirés de l’activité.

Sur les 79 banques alimentaires en France, neuf ont préféré reporter la grande collecte après les vacances de février 2021, “du fait de la non-participation légitime de bénévoles”.

Lors du premier confinement, de nouveaux bénévoles sont apparus, notamment des étudiants et des personnes en chômage partiel. “L’appel à un bénévolat nouveau a été facilité pendant le premier confinement par le fait que quasi toute l’activité économique avait cessé”, explique Patrice Blanc.

Mais pour la suite, une réflexion sur la diversification du bénévolat s’amorce. “On essaie de rajeunir nos bénévoles sans renier les bénévoles actuels”, concède M. Baland.

D’autant plus que tout le monde anticipe une longue crise sociale. “On anticipe des conséquences pires que celle de la crise de 2008”, s’inquiète Patrice Blanc.

Pour Valérie Bettinger de la Croix Rouge, “il faut qu’on anticipe et accompagne ces publics dans les mois à venir, sur le plan de l’aide alimentaire mais aussi psychologique” car “la crise va augmenter le besoin d’écoute”.

24/11/2020

https://www.huffingtonpost.fr

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19 novembre 2020 ~ 0 Commentaire

pauvreté (lutte ouvrière)

macron

Pauvreté : à qui profite le crime ?

Dans son rapport annuel sur l’état de la pauvreté en France, le Secours catholique annonce que 12 millions de personnes ont eu recours à l’aide alimentaire cette année.

Pour la presse et les commentateurs, l’explication de cette explosion de la pauvreté est simple : elle est due à la crise sanitaire. En réalité, la cause en est la crise du système capitaliste.

Si l’épidémie de Covid-19 a incontestablement accéléré la hausse de la pauvreté, elle ne l’a pas créée.

Au lendemain de la crise de 2008, 2,6 millions de travailleurs étaient déjà contraints de recourir à l’aide alimentaire. Ils étaient 5,5 millions en 2017. Le nombre de familles qui n’ont plus aucune ressource augmente. Le nombre de sans-abri a été multiplié par deux depuis 2012, pour atteindre 300 000 personnes.

Ces chiffres ne sont pas le résultat d’une fatalité sociale.

La pauvreté est directement liée à la guerre que les capitalistes mènent à l’ensemble de la classe ouvrière. Dans ce monde de requins, les plus gros étouffent les plus petits.

Pour survivre face à la concurrence exacerbée par la crise économique, ils aggravent l’exploitation en multipliant les attaques.

Tous les moyens sont bons pour maintenir les profits : les suppressions d’emplois, la précarité, les baisses de salaire. L’État n’est pas en reste, lui qui aide le patronat à enfoncer les couches populaires dans la pauvreté avec les attaques contre l’Assurance chômage, les baisses des APL, etc.

Les rapports faisant état d’une hausse de la pauvreté risquent de se succéder inexorablement, sans que rien ne change, du moins tant que les capitalistes pourront organiser la société à leur profit

D. M. 18 Novembre 2020

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