Archive | Brest et région

11 juin 2023 ~ 0 Commentaire

zemmour (brest)

fafs

À Brest, un appel au rassemblement contre la venue d’Éric Zemmour

Vigilance et initiatives syndicales antifascistes (Visa 29) et une trentaine d’associations, partis politiques et syndicats de gauche dénoncent la venue d’Éric Zemmour à Brest, le 17 juin prochain.

L’ancien journaliste et désormais leader du parti Reconquête ! Éric Zemmour est annoncé à Brest le 17 juin 2023, dans le cadre d’une séance de dédicaces organisée à l’hôtel Océania pour son dernier livre « Je n’ai pas dit mon dernier mot » (éditions Rubempré).

Une venue qui n’est pas du goût de l’association Vigilance et initiatives syndicales antifascistes (Visa 29) et de nombreuses organisations* de gauche ou humanistes, qui l’affirment : « Éric Zemmour n’est pas le bienvenu à Brest ».

« Venue dangereuse »

Ces organisations pointent un discours « haineux », qui viendrait « légitimer des agressions racistes, islamophobes, antisémites, sexistes, homophobes », dont la Bretagne ne serait pas épargnée. « La venue de Zemmour n’est pas anodine, elle est dangereuse tout autant que les idées fascistes qu’il incarne ».

Estimant que « l’extrême droite n’a sa place ni à Brest, ni ailleurs », les organisations appellent à un rassemblement devant l’hôtel Océania le samedi 17 juin à 15 h.

(*) VISA29, Association France-Palestine Solidarité du Finistère, Collectif des Brestoises pour les Droits Des Femmes, CNT Brest, EELV Brest, FSU 29, Union Pirate Finistérienne, Union Départementale CGT 29, Union Locale CGT Brest, La Gauche EcoSocialiste, Le Massicot, Les Jeunes Insoumis·es de Brest, France Insoumise Brest, Les Détraqueers Association LGBTIQ +, Les Pétrolettes, ENSEMBLE Finistère, PCF Section Pays de Brest, Sud-Solidaires 29, Union Communiste Libertaire du Finistère, UDB Finistère, UDB du Pays de Brest, Jeunes communistes Finistère, Fédération du Finistère du Parti Socialiste, Planning familial Brest, ADÉ Brest, La Fanfare Invisible Brest, NPA 29.

10 juin 2023

https://www.letelegramme.fr/

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01 juin 2023 ~ 0 Commentaire

cochons (splann! médiapart)

cochons
À Plouvorn, 80.000 cochons, de l’ammoniac et des nitrates

Avec sa concentration record de méga-porcheries, la commune finistérienne de Plouvorn est un symbole de l’intensification de l’élevage et de ses conséquences. Enquête sur un coin de Bretagne où rien n’échappe aux cochons. Ni l’eau, ni l’air, ni la mairie.

  • Plouvorn, dans le Finistère, est une capitale du porc industriel français. 80 % des élevages sont des Installations classées pour l’environnement (ICPE), c’est-à-dire qu’ils dépassent les 2.000 animaux. Malgré cela, un projet gigantesque se prépare.
  • La commune est la plus émettrice d’ammoniac en Bretagne, un gaz précurseur de particules fines dangereuses pour la santé. La qualité de l’eau n’est pas meilleure et le point de captage d’eau potable est fermé depuis 2007 pour cause de pollution.
  • Le poids de l’élevage porcin se fait sentir dans le quotidien des habitants : interdictions très régulières de la baignade dans le plan d’eau, élus sous pression, menaces sur des lanceurs d’alerte… Le porc s’immisce partout, du drapeau des supporters de l’équipe de foot jusqu’à la mairie.

Plouvorn est une petite commune qui n’a jamais fait parler d’elle. Pourtant « le village aux 100.000 cochons » est un champion national de l’élevage intensif. Sur les routes étroites qui mènent au bourg, le long de champs remembrés de choux et de pommes de terres, des semis-remorques transportent chaque jour des centaines de porcs vers l’abattoir.

A Plouvorn il y a 2.900 habitants et près de 80.000 porcs. Vingt-huit fois plus de cochons que d’habitants, quand la Bretagne, région reine de l’élevage porcin, compte 5 cochons pour 1 habitant en moyenne. En France, près de la moitié des cochons élevés de façon industrielle le sont dans le Finistère. Et Plouvorn est un rouage incontournable du système. « Ici, on fait du porc vite et pas cher et on le met sur le quai », résume Alain*, un éleveur du coin.

« Avant c’était un territoire pauvre, les paysans avaient peu de terre, donc ils ont fait du hors-sol pour produire beaucoup sur de petites surfaces. Ici, on leur a toujours dit produisez, produisez, produisez », retrace l’agriculteur. Ce virage productiviste, pris entre la fin des années 1960 et le milieu des années 1970, a radicalement transformé le paysage local. De la multitude de petites fermes, dix-sept exploitations porcines ont survécu. Dans le Léon libéral-conservateur qui a accouché du leader agricole Alexis Gourvennec, elles ont atteint des proportions sans commune mesure à l’échelle nationale.

Parmi les vingt plus grandes porcheries de France, trois se situent à Plouvorn, selon des données du ministère de la Transition écologiques exploitées par Greenpeace dans un rapport publié en mai. L’ONG réclame un moratoire sur la construction d’élevages classés à risque pour l’environnement – soit les élevages de plus de 2.000 têtes dans le secteur porcin. À Plouvorn, 80 % des exploitations explosent les compteurs. Et la course au gigantisme continue.

13 piscines olympiques de déjections animales

Chaque année ou presque, de nouvelles demandes d’extension sont déposées auprès des services de l’État. 1.742 places en plus en 2016 pour l’un, 3.040 l’année suivante pour un autre. Le dernier projet en date a été déposé en 2020 par la société Calarnou. Le but : 14.000 places supplémentaires de porcs à engraisser.

Si ce projet se concrétisait, cette porcherie deviendrait la deuxième plus grosse de France avec une production annuelle de 45.600 porcs charcutiers. Talonnant la SA Kerjean, établie dans la commune voisine de Taulé.

Un avis publié par la Mission régionale d’autorité environnementale (MRAE) en décembre 2020 décrit toute la démesure du projet. 33.000 m³ de lisier seraient produits chaque année, soit 13 piscines olympiques de déjections animales, que l’éleveur promet de transformer à 98 % en compost en vue d’une exportation « hors de Bretagne ». Ce qui laisserait encore chaque jour 1.800 litres de lisier à épandre sur des terres locales déjà saturées en azote.

À ce jour, aucune autorisation n’a été accordée, indique la préfecture du Finistère. Le dossier – celui qui a été analysé par l’Autorité environnementale – a été retoqué, mais un second est en cours de constitution, selon une source préfectorale. Un permis de construire calibré pour cet agrandissement a bien été déposé en mairie à l’automne 2021. Interrogé, le maire de Plouvorn, Gilbert Miossec, nie son existence, en dépit d’échanges de courriels prouvant le contraire, consultés par Mediapart et Splann !. Quant à l’éleveur, il n’a pas répondu à nos questions.

Le prix environnemental de l’élevage intensif

Plouvorn est un pilier du secteur porcin, mais le revers de cette médaille est un désastre écologique. La plupart des indicateurs environnementaux sont au rouge. A commencer par l’ammoniac. Ce gaz, issu des effluents d’élevage, contribue à la formation de particules fines dans l’air, deuxième cause de mortalité évitable dans le pays. (Lisez notre enquête « Bol d’air à l’ammoniac ».) Dans un palmarès dressé par le collectif Bretagne contre les fermes-usine, Plouvorn occupe la première place des communes les plus émettrices. Elles atteignent 178 tonnes par an, selon les données de Géorisques. Soit deux fois plus que la commune classée en deuxième position. Dans un rayon de 20 kilomètres, quatre autres communes figurent dans le top 10.

Des données qui ne semblent pas inquiéter le maire de la commune, Gilbert Miossec. « Il faut arrêter de stigmatiser les éleveurs, de gros efforts ont été faits sur le plan technique pour réduire les émissions. Ce n’est pas le problème le plus important ».

Et pour cause, il y en a d’autres. « Il y avait une belle rivière à Plouvorn, l’Horn, qui a été complètement flinguée. On avait du saumon, de la truite, des anguilles… Il ne reste presque plus rien », s’inquiète un pêcheur local, photographies à l’appui. Il a assisté à plusieurs épisodes de pollution de la rivière, notamment des déversements d’effluents agricoles. Un projet de recherche est en cours, mené par un laboratoire de l’Université de Bretagne occidentale, pour évaluer précisément l’état de ce cours d’eau. Les premières conclusions des scientifiques font état d’un « hydrosystème altéré » par diverses pollutions liées à l’agriculture intensive.

Selon les données de l’Observatoire de l’environnement en Bretagne, la rivière présente – outre d’importants taux de pesticides et de phosphore – des taux trop élevés de nitrates. Une conséquence directe de l’agriculture intensive. Les nitrates sont issus de l’épandage des lisiers ou de déversements accidentels. Ils sont à l’origine des proliférations d’algues vertes en Bretagne. Dans la commune de Plouvorn, la conséquence la plus directe est la fermeture du point de captage d’eau potable en 2007.

Depuis, l’eau est prélevée dans un ruisseau, le Coatoulzac’h, qui peine, avec son faible débit, à assurer cette fonction. Au cœur d’un Finistère pluvieux, les gestionnaires de l’eau en sont venus à craindre des pénuries d’eau. « L’Horn va être de plus en plus nécessaire. Dans un contexte de sécheresses récurrentes, il s’agit d’une ressource indispensable », peut-on lire dans le compte rendu de la dernière assemblée générale du syndicat mixte de l’Horn, le gestionnaire local de l’eau potable. Mais la reconquête de ce point de captage est un chemin de croix.

Des millions investis mais toujours pas d’eau potable

Les premières actions pour faire baisser les nitrates dans l’Horn datent de 1989. Durant les quinze dernières années, plus de sept millions d’euros d’argent public ont été investis pour améliorer la qualité de l’eau, en particulier en faisant évoluer les pratiques agricoles. Dernier dispositif en date : le paiement pour service environnemental, qui consiste à rémunérer les agriculteurs pour leurs bonnes pratiques. 39 des 70 exploitants agricoles situés sur ce bassin sensible ont signé, soit 40 % des terres concernées.

Il y a des résultats : les taux de nitrates dans l’Horn ont été quasiment divisés par deux par rapport à la fin des années 1990, lorsqu’ils dépassaient les 100 mg/l – un chiffre record dans les bassins algues vertes. Ils restent toutefois très insuffisants. Aujourd’hui l’Horn n’est toujours pas descendue sous la barre réglementaire des 50 mg/l qui permettrait la réouverture du point de captage. L’eau reste impropre à la consommation. « Ce qui pose un sacré problème d’argent fichu par les fenêtres », dénonce la conseillère régionale EELV, Christine Pringent.

Guy Pennec, président de la commission locale de l’eau, bon connaisseur du dossier, préfère souligner « un vrai dynamisme et un engagement fort » dans certains secteurs agricoles comme le maraîchage ou la filière bovine. En revanche, pour les élevages hors-sol, en majorité des porcheries, « c’est plus compliqué. Nous sommes démunis vis-à-vis de l’agro-business ».

Une analyse partagée, avec moins de pincettes, dans un rapport de la cour régionale des comptes : « Les pratiques actuelles en élevage intensif sont un obstacle à la réduction des fuites de nitrates, les enjeux économiques interdisent des évolutions de systèmes, voire des aménagements même marginaux, comme en témoignent les obstacles à la reconstitution de ceintures bocagères, haies et talus ».

Pour les observateurs de l’environnement, les projets d’extensions de porcheries vont à contre-courant de ces ambitions de reconquête de l’Horn. « Il faut sanctuariser ce bassin versant », réclame Jean-Yves Kermarrec, président de l’APPMA locale (Association agréée de pêche et de protection des milieux aquatique). « Les très grosses exploitations sont de plus en plus contrôlées. Mais, à Plouvorn, avec une telle concentration, l’environnement est déjà trop sous pression. De ce point de vue, il faudrait ralentir », estime aussi un inspecteur de l’environnement du département.

Baignade interdite

Il n’est plus possible de boire l’eau de Plouvorn. S’y baigner est aussi devenu dangereux. La commune dispose pourtant d’un appréciable plan d’eau. « La qualité de cet espace intergénérationnel est reconnue par les habitants qui le qualifie de « convivial » et « magnifique ». C’est le seul espace naturel public à Plouvorn », explique la chercheuse Mallorie Boderiou dans un mémoire réalisé sur ce sujet en 2017. Il est alimenté par l’Argens, un affluent de l’Horn, qui jouxte les terres d’épandages de plusieurs élevages, dont celui de Calarnou.

La baignade y a été interdite 46 jours l’été dernier en raison d’une prolifération des cyanobactéries. Ces micro-algues donnent une couleur verte à l’eau et peuvent – en trop grande quantité – provoquer des troubles digestifs, neurologiques ou cutanés chez les baigneurs. Des interdictions avaient aussi été décidées les années précédentes sur ce site qui figure parmi les plus pollués aux cyanobactéries en Bretagne, selon les données de l’Agence régionale de santé.

Ce phénomène est lié à trois facteurs : une eau stagnante, la chaleur et la présence de nutriments – tels que les nitrates et phosphates. « Des cyanobactéries, il y en a dans tous les plans d’eau, ce n’est pas obligatoirement lié aux productions agricoles », insiste le maire de Plouvorn. Mais, dans cette eau, on trouve aussi d’autres traces de l’activité des élevages voisins, notamment des streptocoques fécaux ou des escherichia coli – signes de contamination fécale – en quantité alarmante à certaines périodes de l’année.

« C’est un bassin qui a été construit dans les années 1970. Aujourd’hui, on ne ferait pas un lieu de baignade ici, alimenté par une rivière qui traverse une zone d’agriculture intensive. À mon sens, il faudrait le fermer et l’option est sur la table », indique une source proche de ce dossier très sensible dans la commune. Une réunion a récemment eu lieu en mairie avec les représentants de l’État et la municipalité. Une étude doit être lancée pour trouver des solutions moins radicales. Par exemple, la mise en place d’une zone tampon entre l’Horn et le plan d’eau afin de limiter la diffusion des pollutions dans la zone de baignade.

Quand la filière porcine tient les rênes de la politique locale

Plus de poissons à pêcher, risque de pénurie d’eau potable, interdiction de la baignade, les conséquences de l’élevage sont de plus en plus directes pour les habitants. À Plouvorn, toutefois, personne ne questionne trop fort l’intensification de l’élevage. « C’est même l’omerta », estime Claude*, une mère de famille arrivée sur la commune il y a une vingtaine d’années. « Lorsqu’on parle, on a toujours peur des répercussions. Critiquer un arasement de talus par un agriculteur se fait la peur au ventre. »

Les éleveurs porcins sont impliqués dans toutes les strates de la vie locale. Et d’abord à la mairie. Elu en 2020, le maire, Gilbert Miossec est un ancien technicien de Prestor, devenu Evel Up – une importante coopérative porcine, très influente à Plouvorn. Plusieurs élevages en sont membres, notamment la société Calarnou qui projette la giga-extension.

Avant lui, François Palut, propriétaire de Calarnou jusqu’à sa retraite, avait les rênes de la mairie. Ancien président de la coopérative Léon-Tréguier – aujourd’hui Evel Up -, il s’est aussi exprimé dans les médias contre L214 ou les portiques écotaxes en tant que président de l’Association pour le maintien de l’élevage en Bretagne (AMEB), un lobby pro-agriculture intensive. Interrogé par Splann ! et Mediapart, l’éleveur retraité insiste sur la nécessité des grands élevages « car il faut bien nourrir le monde ».

Si l’on remonte encore peu : la mairie a été tenue pendant 42 ans, de 1966 à 2008, par Jacques de Menou, figure politique de la droite finistérienne (RPR) et compagnon de route de l’éleveur porcin Alexis Gourvennec, leader syndical et homme d’affaires charismatique, connu pour ses actions violentes et sa vision ultra-libérale de l’agriculture. « La question se pose de qui gère ce territoire ? Et pour moi c’est l’agro-industrie », dénonce un habitant qui souhaite garder l’anonymat.

Malgré une part d’emplois liés au secteur agricole passée de 27 % à 17 % entre 2008 et 2019, l’industrie porcine demeure aussi un marqueur identitaire. En témoigne ce cochon à l’air conquérant et cigare à la bouche choisi comme mascotte par les jeunes supporteurs de L’Avant Garde de Plouvorn, lors du récent périple du club en Coupe de France de football. Réunis au sein d’une association, l’Apporc, les éleveurs savent se rendre incontournables dans les moments festifs. « Ils donnent des coups de mains aux associations locales, offrent des maillots de foot ou des cochons grillés, font visiter leurs élevages aux enfants de l’école. C’est sympa mais c’est aussi une manière d’assurer l’acceptabilité de la filière », résume ce Plouvornéen. L’Apporc a reçu le prix de la communication du Comité régional porcin, en 2012.

Une opposition muselée

Plouvorn a néanmoins connu un sursaut démocratique en 2020. Pour la première fois depuis des décennies, une opposition politique s’est présentée aux élections municipales, menée par Philippe Bras, président de l’association des pêcheurs du pays de Morlaix, mobilisé contre les pollutions de rivière « d’origine agricole et urbaines ». Elle a recueilli 44 % des voix après une campagne à couteaux tirés dont le climat délétère ne s’est jamais apaisé. Plusieurs élus de l’opposition témoignent de coups de pression réguliers sur eux ou leurs proches – de courriers anonymes jusqu’à des menaces de mort. Sept plaintes ont été déposées depuis moins de trois ans. Certaines ont été classées et d’autres sont encore en cours d’instruction. « Quand je sors, je suis toujours sur mes gardes », explique l’un des plaignants. En janvier 2021, lors d’un conseil municipal, les élus de l’opposition ont révélé publiquement l’existence de courriers diffamatoires reçus au domicile de deux d’entre eux. Leur motion de soutien a été adoptée par l’ensemble du conseil municipal… Mais cette motion de soutien a finalement été annulée quelques mois plus tard au motif que « la protection fonctionelle n’est pas automatique ».

Mais le pourrissement de la vie démocratique ne s’est pas arrêté là. De nouvelles menaces ont visé le leader de l’opposition et une lanceuse d’alerte en 2022 et 2023. Dans un courrier envoyé au procureur en novembre, cette dernière décrit un climat « de crainte, si ce n’est une peur quotidienne ». Parmi les plaintes que Splann ! et Médiapart ont pu consulter, certaines soulignent des altercations avec un membre influent de la FDSEA du Finistère ainsi que des menaces de mort proférées en public par un éleveur à la retraite.

Questionner ce modèle agricole demeure complexe. Pour les élus comme pour les journalistes. Le 24 mai, la puissante Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UGPVB), alertée par l’enquête menée par Splann ! et Médiapart , adresse une lettre de mise garde à ses adhérents.

« Après échange avec Michel Bloc’h et Jacques Crolais [président et directeur de l’organisation, NDLR], nous tenions à vous informer que des journalistes militants cherchent actuellement à contacter un certain nombre d’acteurs de la filière en prévision d’articles à charge contre la profession ». La responsable de la communication de l’organisation « invite » les éleveurs de Plouvorn à « éviter le piège » et à la « vigilance quant à ces sollicitations qui visent tout simplement à dénigrer notre agriculture ». En d’autres termes, silence dans les champs.

* Le prénom a été modifié

Kristen Falc’hon, Floriane Louison (Mediapart) | 01 06 2023

https://splann.org/plouvorn

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30 mai 2023 ~ 0 Commentaire

brest (ponta)

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25 mai 2023 ~ 0 Commentaire

saint brévin (france info)

bzh

A Saint-Brevin-les-Pins, une marche pour dire  »adieu à monsieur le maire » et espérer « enfin tourner la page »

Deux semaines après l’annonce de la démission de Yannick Morez, les habitants espèrent que la marche républicaine organisée dans la station balnéaire mercredi soir sera le point final de tensions qui ont trop duré.

Yannick Morez s’avance sur le parvis de l’Hôtel de ville et ses yeux ronds trahissent sa surprise. « Je ne m’attendais pas à voir autant de monde pour me soutenir, donc un grand merci », lâche au micro l’élu qui, découragé par les menaces entourant le projet de transfert du Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada), a préféré démissionner de son fauteuil de maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), le 10 mai. Ce mercredi 24 mai, c’est donc probablement la dernière fois qu’il s’exprime ceint de son écharpe bleu-blanc-rouge.

Derrière lui, une partie de l’équipe municipale l’épaule. Devant, les principaux responsables de gauche sont côte à côte : Olivier Faure, Fabien Roussel, François Ruffin, Marine Tondelier, Johanna Rolland, Jean-Luc Mélenchon… « On est tous là pour montrer qu’on tient bon et on veut faire une démonstration. Nous sommes de gauche, le maire est de droite, mais la démocratie et la République, nous l’avons en commun », déclare le leader des Insoumis.

Au milieu de ces noms « descendus » de Paris, quelques-uns des 15 000 habitants de la cité balnéaire ont « aussi des choses à dire ». « Dieu sait que je ne le porte pas dans mon cœur », commence par dire Antoine, jeune retraité croisé le long de l’avenue Jules-Verne, en bottes et en treillis. « Je n’ai d’ailleurs jamais voté pour lui. Je suis plutôt de gauche. Mais un maire qui démissionne pour ces raisons-là, c’est absolument anormal. Je ne sais pas si je pourrai lui parler avant qu’il quitte la ville, alors je lui dis mon soutien avec ce rassemblement. C’était avant qu’il soit agressé qu’il fallait le soutenir. Moi le premier j’ai merdé. »

Véronique, une commerçante du centre-ville, a d’ailleurs reconnu dans le cortège « un anti-Cada bien connu dans la commune ». Ce n’est pas seulement la marche républicaine qui a des allures d’adieu, c’est chacune des apparitions du maire. « Maintenant, partout où il va, les gens lui disent au revoir », remarque un proche de l’élu.

Au cabinet médical où Yannick Morez exerce depuis les années 1990, Madeleine Colin s’est même surprise à le prendre dans ses bras ce matin. « Il arrête les consultations fin juin, alors c’était la dernière fois que je le voyais », s’excuserait presque l’octogénaire venue accompagner son mari, Gérard, « cassé de partout ». « Il nous suivait depuis trente ans, ce n’est pas rien quand même. Je lui ai dit merci. Merci docteur et merci monsieur le maire. » En repartant en voiture, Madeleine Colin n’a pas tourné la tête vers la maison du maire, située à côté. « Trop dur, trop dur, trop dur », répète-t-elle, en se cachant les yeux. Des bâches sombres couvrent toujours la façade qui a été mangée par les flammes fin mars.

Le matin même de l’incendie volontaire, Nathalie Le Berre avait envoyé ce texto à Yannick Morez : « Je suis effarée par cette violence. Tu as mon soutien. » L’élue d’opposition, qui était tête de liste de Rassemblement pour Saint-Brevin (divers droite) lors des dernières municipales, réfléchit à voix haute : « L’incendie, c’était il y a deux mois maintenant. Mais je crois qu’il faudra encore du temps avant que la ville passe complètement à autre chose. En fait, tant que le centre d’accueil de demandeurs d’asile n’aura pas ouvert ses portes, les tensions vont continuer. »

Depuis son comptoir, le patron du bar Les Co’pins a une vue imprenable sur « tout ce qui s’est passé » sur la place de la Victoire depuis la fin de l’année dernière. L’église Saint-Nicolas de l’Estuaire devant laquelle des prières sauvages ont été organisées ? Juste en face. Les défilés du groupe d’extrême droite Action française et des royalistes ? Là aussi. D’ordinaire les touristes s’y promènent en short. « Lors de la grosse manifestation de février, mon bar était ouvert, ça se passait là, jusque sur ma terrasse. Forces de l’ordre, extrême droite et extrême gauche. La fois d’après, j’ai fermé mon établissement. Mais ça suffit maintenant, on en a marre, stop. »

Rencontrés à la sortie de leur cours de français du mercredi matin, Mohammed et Bwaris, deux Afghans arrivés sur la côte Atlantique en 2021, semblent étonnés de toute cette agitation. « Nous, on veut juste vivre dans le calme », marmonnent-ils, avant d’enfourcher leur vélo devant l’actuel Centre d’accueil pour demandeurs d’asile situé dans le centre-ville.

« Mes enfants m’ont dit d’arrêter de m’exposer »

Philippe Croze est « assez d’accord ». « Ce que les gens me disent, c’est qu’il faut tourner la page », résume le président du collectif des Brevinois attentifs et solidaires. « Mais ma crainte, c’est que l’origine de l’affaire soit passée sous silence », continue celui qui accompagne depuis de longues années les migrants installés dans la commune. « Est-ce qu’on parle pendant ce temps de ces hommes, de ces femmes qui sont menacés par la guerre, par la famine, qui veulent juste être aidés ? La réponse est non. »

Quand même, concède-t-il, « il y a des signes qui font au chaud au cœur. » Avec la médiatisation du projet de centre d’accueil, l’association observe de nouvelles adhésions. « J’en ai encore reçu une cette semaine, quelqu’un qui nous rejoint juste pour nous soutenir, raconte-t-il, rassuré. Et au lieu de payer le montant de l’adhésion, ces nouveaux nous ont fait des chèques de 20, 30 ou 50 euros. Je suis le premier surpris par ces dons, mais ça prouve qu’on n’est pas seuls. »

Il n’empêche : ses enfants ont toujours « peur » pour lui. Encore récemment, « ils m’ont dit d’arrêter de m’exposer, ils m’ont rappelé que ma photo circulait sur internet, que je recevais régulièrement des menaces par courrier, énumère-t-il. Très bien, mais je vais continuer à exprimer ce que je pense, à dire ce qui est bon. On va continuer nos actions. On a déjà des idées de fêtes d’ailleurs. »

Des vitres du futur centre d’accueil caillassées

Pendant ce temps, entre les pins de l’avenue des Pierres Couchées, tout près de la mer, le chantier du futur Centre d’accueil pour demandeurs d’asile avance. Son ouverture est toujours prévue pour décembre. Mais la surveillance des travaux a été renforcée. Les gendarmes font davantage de rondes et, nouveauté, des agents de sécurité se relaient désormais nuit et jour : il y a quelque temps, plusieurs vitres ont été caillassées et à l’entrée, à droite, un tag « fuck » n’a pas encore été totalement effacé. Personne n’a été interpellé. « Il y a des curieux qui s’arrêtent, font une photo et repartent », observe un vigile. A 400 mètres de là, une riveraine opposée au projet depuis le début l’est toujours, « pour des tas de raisons », explique-t-elle d’un grand geste de la main, avant de refermer la porte.

Le prochain conseil municipal de Saint-Brevin-les-Pins devrait avoir lieu le 9 juin. L’ambiance risque d’être « sacrément étrange », glisse une conseillère municipale. Selon nos informations, c’est la première adjointe, Dorothée Pacaud, qui devrait prendre les rênes de la ville jusqu’à la fin du mandat. « Ça va être du changement dans la continuité avec l’ancien maire », se risque un élu d’opposition. Sur des sites d’extrême droite, Dorothée Pacaud est elle aussi directement visée. La plus que probable future maire de Saint-Brevin y est, comme Yannick Morez, qualifiée de « dangereuse » et « pro-migrants ».

Raphaël Godet  24/05/2023

https://www.francetvinfo.fr/

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23 mai 2023 ~ 0 Commentaire

amiral ronarc’h (brest)

jeunes

Brest, une centaine d’élèves ont bloqué l’entrée du lycée Amiral-Ronarc’h

Une centaine de jeunes se sont rassemblés devant l’entrée du lycée Amiral-Ronarc’h, à Brest, ce lundi matin, pour protester contre la réforme des lycées professionnels. Ils ont été dispersés par la police dans le calme peu après 11 h.

Près d’une centaine d’élèves, pour la plupart lycéens, se sont rassemblés devant le lycée Amiral-Ronarc’h, à Brest, ce lundi 22 mai 2023, à 6 h 30, pour un blocus. Cette action visait à protester contre la réforme des lycées professionnels, annoncée par Emmanuel Macron le 4 mai dernier. « Alors que les lycéens se battent depuis des mois contre la réforme des retraites, le président Macron annonce vouloir réformer les lycées professionnels, et ce notamment en augmentant les périodes de stage au détriment des cours généraux et théoriques (…). Le but de cette réforme est clair : faire des lycéens de la chair à patron », pouvait-on lire sur un tract distribué aux lycéens ce matin.

Délogés dans le calme par la police

Les manifestants ont finalement été délogés dans le calme par les forces de l’ordre, arrivées en nombre avec six camions, vers 11 h. Aucune interpellation n’a eu lieu et les élèves ont rangé eux-mêmes les poubelles et barrières qui bloquaient l’entrée du bâtiment. À 11 h 15, l’entrée du lycée était débloquée. Les lycéens manifestants, eux, ont pris la direction du lycée Dupuy de Lôme, pour une assemblée générale.

22 mai 2023

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23 mai 2023 ~ 0 Commentaire

antifaf (brest)

brest

Rassemblement mercredi en soutien au maire démissionnaire de Saint-Brevin, à 18h le mercredi 24 mai 2023 

Une vingtaine d’organisations politiques et syndicales appellent à un rassemblement en soutien au maire démissionnaire de Saint-Brevin, le mercredi 24 mai, à Brest.

Pour « marquer leur soutien » au maire de Saint-Brevin, Yannick Morez, contraint de démissionner et de quitter sa commune suite à des menaces et à l’incendie de ses voitures, une petite vingtaine* d’organisations politiques et syndicales appelle à un rassemblement, place de la Liberté à Brest, le mercredi 24 mai 2023.

« Nous ne devons pas céder aux intimidations et aux menaces. Et nous devons manifester notre solidarité vis-à-vis de toutes les victimes de l’extrême droite. L’État doit assurer leur protection et tout mettre en œuvre pour sanctionner les auteurs de ces menaces et de ces exactions. Mais les citoyennes et les citoyens doivent aussi se mobiliser pour montrer que ces groupuscules ne représentent qu’une infime partie de la population », exhortent les organisations signataires de l’appel au rassemblement.

(*) PS, BNC, EELV, Ensemble Finistère, FSU, Génération. s, LFI, Les Jeunes Insoumis, les Jeunes Communistes, les Jeunes Socialistes, Ligue des droits de l’Homme, PC, PRG-le centre gauche, Sud-Solidaires 29, UDB, UESR, Université Européenne de la Paix, Union Pirate Finistérienne, NPA.

http://pcf29.org/

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13 mai 2023 ~ 0 Commentaire

landunvez

des cours d'eau bretons sont en bon état écologique
Finistère : nouvelles menaces contre des défenseurs de l’environnement

La tension monte d’un cran à Landunvez. Fabrice Hamon, qui milite pour faire reconnaître les pollutions d’origine agricole, s’est fait déboulonner une roue de voiture.

« Nos associations et collectif lui apportent tout notre soutien. Face à cette intimidation, nous ne lâchons rien.

Fabrice Hamon n’en revient pas. Hier soir, vers 18h, alors qu’il se rendait au cinéma avec sa femme, son fils et son amie, il entend un bruit bizarre. « La roue vibrait, un boulon m’est tombé dans les mains, raconte-t-il. Sur les cinq boulons, quatre ont été desserrés. »

« Je n’ai pas d’autre preuve que la photo que j’ai prise et le témoignage du garagiste. Mais ça ressemble trop à ce qui s’est déjà passé, c’est forcément du sabotage », affirme-t-il, encore abasourdi.

Depuis un an, ce riverain du Foul, analyse la qualité de l’eau de la rivière. Il a même créé une association, Beautifoul.

En juin dernier, il révélait un taux d’E-coli 77 fois supérieur à la valeur qui entraîne la fermeture des plages, 232 fois supérieur en août !

Plus incisif sur son compte Instagram depuis le premier comité de pilotage dédié à la qualité des eaux de baignade, Fabrice Hamon pense que c’est ce qui a déclenché ce possible acte de sabotage. « Ce que je dis agace. Landunvez est une poubelle à ciel ouvert. »

« Nous condamnons cet acte de sabotage lâche »

Nos associations (Association et promotion de la Côte des Légendes, Avenir et environnement en pays d’Iroise, Eau & Rivières de Bretagne) réunies au sein du collectif Stoppons l’extension de la porcherie Avel vor, ainsi que France Nature Environnement Bretagne et Bretagne Vivante, soutiennent ce riverain lanceur d’alerte.

« Nous condamnons cet acte de sabotage lâche, réagit Christophe Le Visage, administrateur d’Eau & Rivières de Bretagne et membre du collectif. Il s’agit d’une intimidation sournoise pour nous faire taire. Mais nous ne lâcherons pas notre combat pour la nature et la qualité de vie. »

« Dans quel monde vivons-nous ? Un citoyen qui finance personnellement des analyses d’eau pour essayer de faire avancer la connaissance des pollutions qui gangrènent nos cours d’eau se fait saboter sa voiture, réagit pour sa part Laurent Le Berre, administrateur d’Eau & Rivières et président de l’APPCL. C’est un acte lâche d’une très grande gravité. »

Fabrice Hamon doit déposer plainte ce vendredi.

De son côté, le collectif organise un Carnaval des animaux d’Iroise, le 11 juin à la salle omnisports de Landunvez.

Marc Laimé, 9 mai 2023

http://www.eauxglacees.com/

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02 mai 2023 ~ 0 Commentaire

1er mai (npa)

brest

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24 avril 2023 ~ 0 Commentaire

brest (côté brest)

casserole
Un nouveau rassemblement est prévu place de la Liberté à Brest pour protester contre la politique gouvernementale et la réforme des retraites.

Retraites : un concert de casseroles ce lundi place de la Liberté à Brest

Un concert de casseroles est organisé à Brest lundi 24 avril 2023 pour protester contre la réforme des retraites. Rendez-vous est donné à 18 h. Plusieurs concerts auront lieu lundi 24 avril 2023 en France. Des concerts de… casseroles. À Brest, rendez-vous est donné à 18 h, place de la Liberté.

La date est symbolique, Emmanuel Macron, président de la République, ayant été réélu il y a un an jour pour jour. Il est plus que jamais sous le feu des critiques depuis la réforme des retraites.

La casserole, « symbole sonore de la contestation »

« Les propos tenus il y a une semaine par le président de la République démontrent qu’il n’a toujours pas compris la colère qui s’exprime dans le pays et s’obstine. Il doit respecter la démocratie sociale et le rejet très majoritaire de cette réforme par la population », indique l’intersyndicale brestoise, dans un communiqué.

Et de continuer :

En s’entêtant, l’exécutif ne prend pas conscience de la responsabilité qu’il porte en s’enfermant dans le déni et il est le seul responsable d’une situation explosive sur l’ensemble du pays. L’intersyndicale brestoise

En attendant « la mobilisation massive, unitaire et populaire du 1er mai », l’intersyndicale appelle à se retrouver dans la soirée.

« Les manifestants sont invités à venir munis d’une casserole, devenue en quelques jours le symbole sonore de la contestation de cette réforme. Nous continuons d’exiger l’abrogation de cette réforme injustifiée, brutale et injuste. »

https://actu.fr/bretagne/

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18 avril 2023 ~ 0 Commentaire

NPA quimper

300-manifestants-ont-defile-dans-les-rues-de-quimper-au-son_7457045_676x433p

À Quimper, un concert de casseroles contre la réforme des retraites

À Brest, un concert de casseroles place de la Liberté pendant l’allocution de Macron

300 à 400 personnes ont fait du bruit à Brest pendant le discours de Macron

À Quimperlé, un concert de casseroles pour dire non à la réforme des retraites

À Morlaix, environ 250 personnes font du bruit contre la réforme des retraites

 

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