
En réaction au projet de loi de la ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, qui était débattu hier en commission nationale, les représentants de différents syndicats, CGT, Sud Éducation, Snesup (Syndicat national de l’enseignement supérieur) et FO s’associent pour exprimer leur mécontentement.
Pour Nicole Roux, de Sud Éducation, « on reste dans la même logique que pour la loi LRU (Libertés et responsabilités des universités), contre laquelle nous avons toujours été hostiles ».
Vers des inégalités territoriales
Même constat pour Roger Calvez, représentant FO : « Depuis le passage de la loi Pécresse, toutes les universités sont dans le rouge. Et contrairement à ce que Pascal Ollivard, président de l’UBO et fervent défenseur de la LRU a toujours soutenu, aujourd’hui, le déficit s’élève à plus de 2,4 M€ ». Ce que craignent les syndicats à long terme, c’est que cette loi provoque des inégalités territoriales, en privilégiant les grandes métropoles, et implique ensuite des frais de scolarité plus élevés, pour le logement par exemple.
« Pas gérer les étudiants comme un stock »
Depuis le passage de la loi, les syndicats s’accordent pour mettre en avant une désorganisation globale des universités : « On le ressent au niveau des étudiants, mais aussi au niveau de la gestion administrative », analyse Marie-Laure Deroff, du Snesup. « Il y a une pression énorme sur le personnel, à cause du nouveau mode de management, inspiré du privé. Mais on ne peut tout de même pas gérer les étudiants comme un stock ». D’une même voix, les syndicats ne cachent pas leur déception : « Malgré le changement à l’Élysée, on s’aperçoit que les méthodes restent les mêmes. Le gouvernement profite de cette fin d’année scolaire pour faire voter cette loi et croit régler le problème ». En attendant, ils appellent à la grève nationale le 22 mai, jour où sera débattu, à l’Assemblée nationale, le projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche.
http://brest.letelegramme.fr/local/finistere-nord/brest/ville/enseignement-superieur-appel-a-la-greve-le-22-mai-15-05-2013-2102773.php
Lorient, Université de Bretagne-Sud. Des syndicats opposés à la loi Fioraso (OF)
Social lundi 20 mai 2013
Suivant un mot d’ordre national, mercredi 22 mai, plusieurs syndicats de l’Université de Bretagne-Sud appellent à une journée de grève. Ils s’opposent au nouveau projet loi de l’enseignement supérieur.
Présenté le 22 mai à l’Assemblée nationale
Le projet de loi d’orientation pour la recherche et l’enseignement supérieur est présenté mercredi 22 mai à l’Assemblée nationale par Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Il répond notamment à deux objectifs : mieux accueillir les jeunes et favoriser le transfert de la recherche vers les entreprises.
La crainte d’un budget régional unique
Mais les syndicats opposés au texte y voient d’autres choses. Mercredi, relayant une action nationale, la FSU, la CGT, FO et Sud appellent à la mobilisation à l’Université de Bretagne-Sud (8 487 étudiants). Ces syndicats s’interrogent : « Que deviendrons-nous si rapidement notre université, la plus petite de Bretagne, a un budget unique régional avec Rennes et Brest ? Si nous devons aller travailler et étudier ailleurs qu’à l’UBS ? Si les règles d’évaluation des enseignements sont décidées dans une université régionale ? »
Les syndicats en appellent aux parlementaires
Les syndicats demandent l’abrogation des lois Pacte de la recherche et LRU (Libertés et responsabilités des universités) et l’abandon de l’actuel projet de loi. Ils ont sollicité un rendez-vous auprès des sénateurs et députés du Morbihan.
http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Universite-de-Bretagne-Sud.-Des-syndicats-opposes-a-la-loi-Fioraso_40811-2194405_actu.Htm
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