Communiqué Divers Genres –Pep Hini Zo Libr, l’asso HLGBT du Pays de Brest
Journée Nationale du Souvenir de la Déportation –Dimanche 29 Avril 2013.
L’association Divers Genres et ses sympathisants, participeront à la commémoration prévue à Brest le 29 Avril, journée Nationale du Souvenir de la Déportation à 11h au Cimetière de Kerfautras.
Nous nous joindrons aux autres organisations présentes en mémoire des victimes de la déportation sous le régime nazi en nous inscrivant en solidarité avec l’ensemble des déportés quelques soit leurs origines ethniques, confessionnelles et d’orientation sexuelle. Qu’ils soient d’origine juive, résistants, tziganes, Roms ou homosexuels…, nous rappelons le nécessaire devoir de mémoire.
Nous y représenterons les communautés gays lors de cette cérémonie en y portant le triangle rose, en affichant nos couleurs, le Raimbow Flag, et en déposant après la cérémonie officielle un bouquet « Au porteurs du triangle rose, les communautés gays se souviennent». En effet ces derniers sont les grands oubliés de l’histoire de la déportation. Ce fait historique n’est reconnu en France que depuis 1991 et il ne semble toujours pas aller de soi au vu des différents propos publics tenus récemment. Précisons que la déportation et l’extermination de quelques 30.000 Européens pour « crime » d’homosexualité entre 1933 et 1945 par les nazis sont toujours absentes des programmes scolaires officiels.
Divers Genres est une association HLGBT (Hétéro-friendly, Lesbienne, Gay, Bi, Trans) crée en Avril 2011 dans le but de promouvoir par le dialogue des cultures, l’égalité des droits et la lutte contre toutes formes de discriminations en s’inscrivant dans la vie de la Cité, combat plus que d’actualité.
Le Président de Divers-Genres – Pep Hini Zo Libr
Contacts et facebook: diversgenres@gmail.com
Permanence hebdomadaire: tous les vendredis (19h-21h), salle Sauty, 4 rue Fontferrier à Brest.
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Les déportés pour motif d’homosexualité en France pendant la seconde Guerre Mondiale.
Triste est de constater qu’en 2012 les porteurs du « triangle rose » demeurent exclus de la mémoire nationale et leurs héritiers une fois de plus discriminés.
Plusieurs historiens universitaires, tels que Michael Bertrand, ont étudié cette question, et la déportation depuis le territoire français pour motif d’homosexualité pendant la Seconde Guerre mondiale a été ainsi clairement établie en 2001, par la Fondation pour la mémoire de la déportation (FMD), puis précisée lors du colloque scientifique de Dijon en 2007.
Les archives ont révélé qu’au moins 63 Français ont été arrêtés par la SS, la gestapo ou même les forces de l’ordre françaises collaboratrices (22 en Alsace-Moselle, annexée au Reich, 35 en territoire allemand et 6 en France occupée). Ces chiffres ne révèlent que les déportations attestées et pour seul « crime d’homosexualité ». La réalité fut certainement plus importante. Parmi eux, citons l’exemple de George C., gay de 17 ans, arrêté à Paris en 41, déporté et décédé en camps de concentration ; Jean-Henri T., acteur de théâtre, arrêté en 44 à Paris car il entretenait une liaison avec un Allemand ; ou encore Pierre Seel, arrêté par la gestapo, puis torturé, violé et déporté au camp de concentration de Struthof. Ce dernier a survécu et a pu témoigner.
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