Archive | Brest et région

10 décembre 2023 ~ 0 Commentaire

quimper (lutte ouvrière)

manif hopital

Hôpital de Quimper : les Urgences à bout de souffle

Depuis plusieurs semaines, le personnel des urgences du Centre hospitalier de Quimper se mobilise pour dénoncer la situation catastrophique de son service.

Alors que sa capacité d’accueil est de 22 personnes, plus d’une cinquantaine de patients y passent souvent la nuit dans des conditions indignes. Plus de la moitié d’entre eux nécessitent une hospitalisation dans un service adapté à leur pathologie. Mais en raison de la fermeture de nombreux lits d’hospitalisation dans les services, en soins de suite et réadaptation (SSR) ou en Ehpad, ils sont contraints de stationner parfois jusqu’à quatre jours aux urgences.

Seuls ceux ayant besoin d’oxygène ou d’isolement pour raison infectieuse ou troubles psychiques disposent d’un box. Les autres se retrouvent dans les couloirs, des réserves, des bureaux, des salles d’attente. Il est impossible de dormir dans les couloirs, des toilettes peuvent y être effectuées au mépris de la dignité des personnes. Dans des salles emplies de brancards, des examens ont dû être réalisés de nuit, à la lumière d’un téléphone portable pour ne pas réveiller les autres occupants.

Le risque d’erreur augmente avec la dégradation des conditions de travail. La charge de travail, la pression psychique de tout le personnel devient insupportable et les départs s’accumulent. Les arrêts de travail se multiplient. Les soignants sont rappelés sur leur repos pour remplacer des collègues en arrêt. Le travail en sous-effectif est la norme. Chaque jour, il manque un à deux médecins SMUR, ce qui rallonge les délais d’intervention. Il manque aussi en permanence un à deux médecins et autant de soignants aux Urgences de Quimper.

Cette situation est aussi la conséquence et le révélateur de la dégradation générale du système de santé. En amont, les médecins généralistes et les professionnels de santé ne sont plus assez nombreux sur le territoire et les patients n’ont souvent d’autre alternative que d’aller aux urgences pour bénéficier d’une consultation médicale. Et en aval, les services d’hospitalisation et d’accueil sont saturés en raison de la pénurie de lits et de personnel. Cela oblige les Urgences à dispenser des soins aux personnes en attente d’une admission. Les responsables du gouvernement et l’Agence régionale de Santé ne peuvent mettre en avant une situation exceptionnelle et passagère comme lors de l’épidémie de Covid. C’est au contraire la recherche permanente d’économies et de rentabilité aux dépens de la santé qui est responsable de ce chaos grandissant.

Une lettre ouverte a été signée par la quasi-totalité de l’équipe du service des Urgences/SMUR de Quimper et Concarneau, dénonçant cette situation, et des reportages ont mis cette affaire sur la place publique.

À Brest et à Morlaix, les Urgences sont aussi mobilisées pour les mêmes raisons. En cas de grève, la direction réquisitionne systématiquement le personnel. Mais elle ne peut empêcher la colère de s’exprimer. Par sa lutte, le personnel des hôpitaux défend non seulement ses conditions de travail mais le droit aux soins et à la dignité pour tous.

Correspondant LO 06 Décembre 2023

Lire la suite

02 décembre 2023 ~ 0 Commentaire

chu (sud)

hop1

Un préavis de grève de 24 heures pour le 6 décembre au CHU de Brest-Carhaix

Un préavis de grève d’une durée de 24 h a été déposé pour le mercredi 6 décembre. Il concerne l’ensemble du personnel du CHU de Brest-Carhaix « soumis à des services continus ».Un préavis de grève a été déposé par le syndicat SUD Santé Sociaux au CHU Brest-Carhaix, le mercredi 6 décembre.

Le syndicat SUD Santé Sociaux a déposé un préavis de grève local courant sur 24 heures, au mercredi 6 décembre, avec possibilité de débrayer de 9 h 30 à 10 h 30 pour l’ensemble des personnels du CHU Brest-Carhaix. « Ce préavis concerne les agents et salariés soumis à des services continus et dont les horaires d’embauche et de débauche débordent les jours et horaire précité », précise le communiqué du syndicat.

Parmi les nombreuses revendications : celle de dresser un bilan de la première phase de la nouvelle organisation du travail et le report de la seconde phase. En avril déjà, les syndicats avaient appelé à la grève pour la contester. Ils réclament également la reconnaissance des temps d’habillage et de déshabillage, des repas et de transmission, ainsi que l’arrêt de la généralisation progressive de l’utilisation des 12 heures, « qui est un horaire dérogatoire et ne doit pas devenir la norme ».

01 décembre 2023

https://www.letelegramme.fr/

Lire la suite

19 novembre 2023 ~ 0 Commentaire

brest 39 45 (syllepse)

brest

Au péril de leur vie, de jeunes révolutionnaires de Loire-Inférieure et du Finistère, la plupart ­ouvriers et ouvrières, s’engagent dans la lutte ­antinazie.

Radicalisé·es par les luttes des années 1930, ils et elles s’étaient rencontré·es dans les auberges de jeunesse et se rapprochent du trotskisme.

Révulsé·es par la caricature stalinienne de la révolution russe, fort·es de leurs convictions internationalistes forgées dans leur soutien aux révolutionnaires d’Espagne, ces jeunes trotskistes contactèrent des soldats allemands pour préparer avec eux une issue révolutionnaire à la guerre.

Pour ces jeunes militant·es se réclamant d’un communisme internationaliste, le combat contre les nazis devait rassembler la classe ouvrière française et allemande. Aussi le groupe engage-t-il une action audacieuse de diffusion de tracts et de journaux en direction des soldats allemands.

Démoraliser l’armée allemande de l’intérieur, amener des soldats allemands à s’opposer à Hitler et préparer une révolution sociale, tels étaient les objectifs. Plusieurs soldats allemands s’engagent dans la lutte antinazie. Mais trahis, ils le payent de leur vie ainsi que nombre de jeunes gens originaires de Bretagne.

Ce livre est un hommage à ce combat méconnu.

Lire aussi:

https://andre-calves.org/

Lire la suite

18 novembre 2023 ~ 0 Commentaire

brest gaza (of + tél)

manif

Israël-Palestine : près de 200 manifestants à Brest

Les forces de gauche étaient invitées à manifester pour la paix et la justice, ce samedi 18 novembre 2023, à Brest (Finistère). Après un rassemblement place de la Liberté, ils ont pu défiler à travers le centre-ville pendant plus d’une heure

Près de deux cents personnes se sont rassemblées à l’appel des forces de gauche (moins la Nupes), ce samedi 18 novembre 2023, à Brest, place de la Liberté sous la bannière « Pour la paix et la justice Israël-Palestine ».
La manifestation du collectif a débuté par un discours sur les marches de la mairie pour rappeler la situation de la population civile gazaouite. « Le Hamas n’est en rien un mouvement de libération, mais une organisation terroriste, ont-ils tenu à rappeler dans un tract distribué au cours de la manifestation. La riposte décidée par le mouvement d’extrême droite de Netanyahu […] est devenue une punition collective. »

Face à cette situation meurtrière, les manifestants ont demandé « la libération immédiate et sans condition de tous les otages », alliée à un cessez-le-feu immédiat ainsi qu’à la levée du blocus de Gaza.

Ce qui ne pourra pas se faire sans « la fin des violations des droits humains et de la colonisation en Cisjordanie. » Les manifestants ont ensuite défilé à travers le centre-ville dans le calme.

18/11/2023

https://www.ouest-france.fr/

Palestine-demo-25-nov-600x600

À Brest, 200 personnes pour une paix juste au Proche-Orient

Alors que l’horreur perdure sur place, près de 200 personnes ont manifesté à Brest, ce samedi, pour appeler à la paix et la reconnaissance de la Palestine.

Près de 200 personnes ont manifesté à Brest ce samedi 18 novembre 2023, pour une paix juste au Proche-Orient et en soutien à la Palestine. Soit comme le mercredi 8 novembre dernier, en soirée. Plusieurs partis de gauche et des syndicats et associations avaient appelé à ce rassemblement. Libération immédiate de tous les otages civils, cessez-le-feu immédiat, levée du blocus de Gaza, et relance d’un processus de paix pour la coexistence de deux États figuraient parmi les revendications. Un défilé a eu lieu rue Jaurès, direction la rue de Glasgow puis rue Duquesne avant de remonter par Siam.

https://www.letelegramme.fr/

« Halte au massacre à Gaza » : de nouveau près de 400 personnes mobilisées à Quimper

Rassemblement rassemblement « Israël-Palestine : cessez-le feu, pour une paix juste et durable » à Quimper (AFPS)

Lire la suite

14 novembre 2023 ~ 0 Commentaire

mitra (lutte ouvrière)

brest

Mitra Hejazipour, immigrée et championne

Mitra Hejazipour, 30 ans, a d’abord été une grande joueuse d’échecs en Iran, pays qu’elle a représenté dans de nombreuses compétitions internationales depuis son enfance.

Quand, en 2019, lors d’un championnat du monde à Moscou, elle a refusé de porter le voile islamique, cela lui a valu d’être exclue de l’équipe iranienne.

Et quand, en 2022, lors de la mort de Mahsa Amini, elle a exprimé sa solidarité avec le mouvement des femmes, il ne lui restait plus qu’à fuir son pays, et elle s’est réfugiée en France, à Brest.

Celle qui est également grand maître international dans sa discipline vient d’être naturalisée, et elle est aussitôt devenue championne de France d’échecs. On ne sait pas si les crétins réactionnaires qui dénoncent à longueur de journée un dangereux « appel d’air » à propos des agents de sécurité, des auxiliaires de vie, des commis de cuisine et des ouvriers du bâtiment venus d’Afrique et d’Asie pour travailler en Europe, ont protesté.

M.B. 08 Novembre 2023
Voir aussi:
.

Lire la suite

14 novembre 2023 ~ 0 Commentaire

festival (le télégramme)

Le président de l’association, Vincent Rault (deuxième en partant de gauche), entouré d’une partie de la quinzaine d’adhérents. 

Les « Silences toxiques » sont au programme du Festival intergalactique de Canal Ti Zef, à Brest et ses environs

Le Festival intergalactique de l’image alternative revient pour une 22e édition, du 15 au 25 novembre, avec une proposition de documentaires et fictions, sur le thème des atteintes à l’environnement.

La 22e édition du Festival intergalactique de l’image alternative de Canal Ti Zef se déroulera du 15 au 25 novembre 2023 sur Brest et ses environs. « Depuis 2001, nous proposons une sélection de films longs et courts, documentaires et fictions, suivie de rencontres.

Le public est invité à faire un pas de côté pour penser et débattre autour de possibles mondes plus justes, respirables et égalitaires. Cette année, les cinéphiles sont invités à se pencher sur la question des atteintes à l’environnement : silences toxiques, poids des lobbies, luttes, répressions, victoires, changements climatiques et politiques », annonce Vincent Rault, président de l’association composée d’une quinzaine de membres.

10 novembre 2023

https://www.letelegramme.fr/

Lire la suite

11 octobre 2023 ~ 0 Commentaire

brest (afps)

palestine-oppression

Brest : le préfet interdit le rassemblement en soutien au peuple palestinien

L’association France-Palestine solidarité souhaitait organiser un rassemblement en soutien au peuple palestinien le 12 octobre à Brest. La préfecture du Finistère l’interdit.

Alain Espinasse, préfet du Finistère, a fait le choix de l’interdire, « considérant, dans le contexte du conflit entre le Hamas et Israël, le risque élevé des troubles graves à l’ordre public ».

Des milliers de victimes

Le président de la République s’exprimera sur la situation en Israël lors d’une allocution télévisée à 20h ce jeudi 12 octobre 2023.

Lire la suite

20 septembre 2023 ~ 0 Commentaire

brest st brieuc (côté brest)

23 sptembre

À Brest, un rassemblement contre les violences policières samedi 

Plusieurs associations et syndicats appellent à manifester samedi 23 septembre à Brest pour dénoncer « le racisme systémique, les violences policières et les injustices sociales ».

« Racisme systémique, violences policières, injustices sociales, ça suffit. » Samedi 23 septembre 2023,

un rassemblement est organisé à 15h, esplanade de la Fraternité, sur le plateau des Capucins à Brest. Le centre-ville sera difficilement accessible en raison de la foire Saint-Michel.

Plusieurs associations et syndicales sont à l’initiative de la manifestation, répondant à l’appel national de : CGT, FSU, Solidaires, Libre Pensée, Planning familial, Ensemble29, EELV, LFI, Gauche écosocialiste 29, NPA, UCL.

« Une exigence de justice »

« Le meurtre de Nahel a mis de nouveau la lumière sur ce qui doit cesser : le racisme systémique, les violences policières et les inégalités sociales que creuse la politique de Macron », arguent d’une même voix les organisateurs.

« La crise démocratique, sociale, politique que nous traversons est très grave, soutiennent les militants. Nous nous mobilisons ensemble pour la convergence des justices antiraciste, sociale et écologique, féministe et pour que cessent les politiques sécuritaires et antisociales. Cette exigence de justice est essentielle pour ouvrir un horizon positif pour le pays. »

20 Sep 23

https://actu.fr/bretagne/

À voir aussi :

flic

Le Parti socialiste ne participera pas samedi à la manifestation contre les « violences policières »

Réuni en bureau national mardi, le Parti socialiste a décidé de ne pas participer à la manifestation contre les « violences policières, samedi 23 septembre 2023. Les socialistes refusent notamment de « jeter l’opprobre » sur toute une profession.

Après le Parti communiste, c’est autour du Parti socialiste d’acter son refus de participer, samedi 23 septembre 2023, à la manifestation contre les « violences policières », rapporte BFMTV , confirmation une information du Figaro.

Réunis en bureau national mardi 19 septembre, les socialistes ont motivé leur décision par leur volonté de ne pas « jeter l’opprobre sur toute une profession », selon un responsable du PS cité par Le Figaro. Et ce même si « certains posent problème », confie une élue à BFMTV.

Surtout, ils contestent l’idée sous-entendue que les « violences policières » seraient systémiques et sont mal à l’aise à l’idée de défiler dans un cortège où pourraient fuser des slogans du type « Tout le monde déteste la police » ou bien entendre dire que « Toute la police est raciste ».

Crainte de « l’instrumentalisation » de l’abaya

Enfin, le PS craint également un « mélange des genres », selon la même élue citée par BFMTV, et une « instrumentalisation de l’abaya », interdite depuis la rentrée dans l’enceinte des établissements scolaires par le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal.

Les élus socialistes reconnaissent pour autant qu’il y a une demande forte des militants de « reconnaître » un « dysfonctionnement » au sein de la police. C’est dans ce sens que le parti compte effectuer un « travail de fond » en novembre et organisera une « convention » pour réfléchir à la réforme de la police.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, avait annoncé le 13 septembre dernier qu’il ne participerait pas à la manifestation, expliquant qu’il ne partageait pas, lui aussi, le slogan « Tout le monde déteste la police ».

LFI, EELV, la CGT et Extinction Rebellion défileront

Cet appel à la manifestation contre les violences policières et le racisme a été lancé le 13 septembre dernier, à l’initiative de plusieurs associations, syndicats et partis politiques comme La France insoumise, EELV, Extinction Rebellion et la CGT.

Dans un communiqué commun, les organisations dénoncent « une politique régressive qui fait le lit de l’extrême droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique ».

À Paris, la manifestation partira vers 14 h 30 de la gare du Nord et se terminera à Bastille. D’autres « marches unitaires » seront organisées le même jour dans une cinquantaine de villes en France.

Ouest-France  20/09/2023

https://www.ouest-france.fr

flic

Violences policières : une centaine d’organisations appellent à manifester samedi 23 septembre

Des manifestations contre les violences policières sont prévues dans une cinquantaine de villes en France samedi 23 septembre 2023, à l’appel d’une centaine d’organisations, après les émeutes urbaines du début de l’été.

Une centaine d’associations, de syndicats et de partis tels que La France insoumise, la CGT et Extinction Rebellion ont réitéré mercredi 13 septembre leur appel à manifester le 23 septembre contre les violences policières et le racisme, après les émeutes urbaines du début de l’été, rapporte l’AFP.

Pour une « refonte totale de la police »

« Une alliance inédite », a considéré la députée LFI Aurélie Trouvé lors d’une conférence de presse organisée à Paris. L’élue a déclaré souhaiter une « refonte totale de la police et des plans d’investissements publics ambitieux dans tous les quartiers populaires ».

Parmi les organisations soutenant la marche, des collectifs de quartiers populaires, des victimes de violences policières, des ONG comme Attac, les Amis de la Terre, des partis de gauche tels que LFI NPA et ELLV ainsi que les syndicats CGT, FSU et Solidaires.

« C’est la première date (de rassemblement) après la révolte des quartiers populaires, on a une responsabilité sans précédent », a renchéri Pauline Salingue, porte-parole du NPA, faisant référence aux émeutes consécutives à la mort de Nahel, un jeune de 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle routier le 27 juin à Nanterre.

Des manifestations prévues dans une cinquantaine de villes

« Les violences racistes et homophobes doivent être combattues avec la plus grande fermeté », a clamé pour sa part Adel Amara, élu municipal dans le Val-de-Marne.

Dans un communiqué commun, les organisations dénoncent « une politique régressive qui fait le lit de l’extrême droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique ».

À Paris, la manifestation partira vers 14 h 30 de la gare du Nord et se terminera à Bastille. D’autres « marches unitaires » seront organisées le même jour dans une cinquantaine de villes en France.

13/09/2023

https://www.ouest-france.fr/

Lire la suite

28 juillet 2023 ~ 0 Commentaire

brest (l’avenir)

avenir-brest-1

Des heurts à Brest durant l’évacuation d’un bâtiment occupé par une association de défense du patrimoine

La salle municipale l’Avenir, occupée par un collectif depuis huit ans, a fait l’objet ce jeudi matin d’une évacuation par les forces de l’ordre. Sa destruction a été entamée dans la foulée.

Occupée depuis huit ans par un collectif militant qui refusent sa destruction, la salle de l’Avenir, sur la place Guérin à Brest (Finistère), fait l’objet de heurts avec les forces de l’ordre depuis tôt ce jeudi matin, rapporte la presse locale.

Selon Ouest-France, peu avant 7 heures, pressentant une évacuation imminente de cette salle municipale devenue un squat culturel, une centaine de personnes s’est réunie devant le bâtiment qui avait été barricadé. Mercredi, des membres du collectif « Pas d’avenir sans Avenir » avaient réclamé au conseil municipal de Brest « que les démarches entreprises sur la mairie s’arrêtent immédiatement ».

En vain donc, puisqu’une centaine de gendarmes et de policiers est intervenue à l’aube pour évacuer les lieux. « Sans sommation, des dizaines de gendarmes ont tiré des grenades de désencerclement et la place Guérin a été rapidement noyée sous un nuage de lacrymogène », selon le reporter de France Bleu sur place.

Évacués par la force, les militants ont alors allumé un feu et ont été repoussés dans les rues de la ville par d’autres tirs de lacrymogène. Tandis qu’une pelleteuse était amenée sur place pour démanteler la salle.

Vers 9 heures d’après le Télégramme, les opposants à la mairie ont été évacués et les premières constructions de cette friche culturelle démantelées.

« Les forces de l’ordre sont intervenues à la demande de la mairie, suite à une décision de justice », a déclaré aux journalistes le sous-préfet de Brest Jean-Philippe Setbon. Ce lieu, géré par un collectif, existait depuis 2015 et était installé sur une friche urbaine appartenant à la ville. Personne n’y vivait mais des animations culturelles ouvertes à tous s’y déroulaient régulièrement. Il restait fermé entre deux animations.

« Nous voulons rester indépendants de toute institution officielle »

La ville avait lancé il y a environ un an une médiation avec le collectif car elle souhaitait avoir des interlocuteurs clairement identifiés afin que soient respectées notamment les normes de sécurité. Mais cette médiation n’a pas abouti, le collectif souhaitant poursuivre son action sans s’institutionnaliser. A l’entrée du lieu était écrit : « Nous voulons rester indépendants de toute institution officielle ».

Dans un communiqué, la ville a justifié cette intervention par la nécessité de reprendre le contrôle d’ « un terrain occupé proposant des activités en dehors de toutes règles de sécurité et de tout cadre légal ». « L’intervention de ce matin vient en conclusion du refus de dialoguer du collectif (…) et du refus des préalables impératifs pour la sécurité des personnes fréquentant ce lieu », selon le texte.

« Pour autant les élus entendent poursuivre la concertation avec l’ensemble des parties prenantes et acteurs du quartier (…) pour le devenir de ce site », ajoute le communiqué de la mairie.

Le Parisien Le 27 juillet 2023

https://www.leparisien.fr/

tonnerre de brest 1

Évacuation du site de l’Avenir et d’un squat à Brest : les forces de l’ordre restent mobilisées

Après l’évacuation du site de l’Avenir, place Guérin à Brest, les forces de l’ordre ont procédé à celle d’un squat, rue Mathieu-Donnart. Et restent mobilisées ces prochains jours.

Les forces de l’ordre ont procédé, jeudi 27 juillet 2023 dans l’après-midi, à l’expulsion de squatteurs d’un bâtiment, propriété de Brest métropole habitat, rue Mathieu-Donnart, en face du siège du plus important bailleur social du Finistère.

Décision de justice

« Cette évacuation s’est réalisée sans blessés, tant du côté des forces de l’ordre que des squatteurs », s’est félicité Philippe Mahé, préfet du Finistère, dans un communiqué. Lequel a rappelé que l’immeuble était « occupé par des militants de la Zad (zone à défendre) de l’Avenir. Qui sont en fait regroupés dans le collectif Pas d’avenir sans Avenir. L’immeuble doit être détruit et le site intégré dans le programme de réhabilitation urbaine de l’îlot d’Alembert.

Plus tôt dans la journée, dès 7 h exactement, les forces de l’ordre avaient évacué le site de l’Avenir, 22 rue Bugeaud, à proximité de la place Guérin, dans le quartier Saint-Martin. « Procédant ainsi à l’exécution d’une décision de justice autorisant la Ville de Brest à évacuer la Zad de l’Avenir occupée illégalement depuis plus de huit ans. » Visant à sécuriser le site.

Une centaines de militaires et fonctionnaires

Le préfet précise que l’opération a été conduite par les effectifs du commissariat de police de Brest, renforcés, à la demande du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, par des escadrons de gendarmerie mobile et de l’antenne zonale du Raid. Une centaine de militaires et fonctionnaires ont été mobilisés. « Face à une centaine de manifestants grimés et organisés en mode black bloc, qui ont cherché à empêcher l’accès au site.

Malgré la violence de ces groupuscules d’extrême gauche, qui n’ont pas hésité à incendier les nombreuses barricades qu’ils avaient érigées près des habitations des résidents du quartier et en entourant le site de plusieurs bonbonnes de gaz, les forces de l’ordre ont pris possession de l’ensemble de cette Zad rapidement, permettant la destruction de l’ensemble des constructions qui avaient été illégalement bâties au fil des années. »

Sécurité et tranquillité

Sur place, le discours des militants et sympathisants du collectif Pas d’avenir sans Avenir était d’une autre teneur.Discours résumé par les propos de ce témoin qui, de la place Guérin, assistait à la destruction des constructions par les agents des services de Brest métropole.

Ça a été violent. Mobiliser toute une compagnie de CRS pour détruire un lieu culturel, ça montre encore une fois la place de la culture qui, visiblement, est devenue un gros mot. Qui dérange ?

Philippe Mahé a fait savoir que « les services de police et gendarmerie sont restés mobilisés cette nuit et le resteront dans les prochains, jours afin de préserver la sécurité et la tranquillité du site ».

Côté Brest  28 Juil 23

https://actu.fr/bretagne/brest

Lire la suite

29 juin 2023 ~ 0 Commentaire

avenir (brest)

avenir-brest-1

PAS D’AVENIR SANS AVENIR

Depuis plus de 15 ans l’Avenir se bat et se débat pour organiser des temps de fêtes, des discussions, des projections, des chantiers collectifs, des cantines, des soirées de soutien et des carnavals loin des standards qu’offrent la vie quotidienne urbaine.

.
Depuis toujours l’Avenir est un cheval de Troie, un lieu politique et autogéré qui s’organise avec celles et ceux qui fréquentent le lieu, qui font l’Avenir.
.

L’Avenir est une association de fait, un collectif aux mille visages qui cherche à inventer d’autres formes d’agir et de penser, sans hiérarchie ni responsables.

.
L’Avenir est une multitude d’individus et de collectifs qui étouffent dans cette société inféodée aux lois de l’ordre, du contrôle et de l’argent, qui entrave et réprime avec force ou en silence.

Aujourd’hui, municipalité et sous-préfecture, telles les deux faces d’une même pièce, cherchent une fois de plus à nuire à l’existence du collectif « Pas d’avenir sans Avenir ». Cette fois-ci, elles invoquent la sécurité avec la mise aux normes du lieu (ERP).

.
À cela s’ajoute son corollaire, la normalisation du collectif en l’assignant à déposer ses statuts, en bonne et due forme avec les noms de ses représentants légaux.
.

Cela va à rebours de ce que permet la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association via son article 2 : « les associations de personnes pourront se former librement sans autorisation ni déclaration préalable… ».

.

Ce processus de normalisation participe d’un ensemble de mesures que subissent de nombreux acteurs militants (associatifs, syndicaux, culturels ou écologistes…) : arrestations arbitraires, menaces de dissolution, entraves ou sanctions financières, administratives et judiciaires.
.

D’aucuns savent que les mises aux normes servent à aseptiser et combattre ce qu’il reste encore d’altérité, de sauvage et d’indocile dans ce monde capitaliste.
.

L’Avenir n’échappe donc pas au dessein métropolitain qui gangrène chaque jour un peu plus la ville de Brest, parfaitement incarné par la gentrification en cours dans le quartier Saint-Martin, le port et partout ailleurs dans la ville. Toute aspérité doit être lissée.

.

C’est véritablement une menace de fermeture qui pèse sur l’Avenir. À celles et ceux qui souhaitent autres choses que des rues parées d’enseignes marchandes, des murs publicitaires et des caméras de surveillance…

.

l’Avenir appelle l’ensemble des individus, collectifs, associations et organisations qui font et qui habitent la ville à apporter leur soutien face aux menaces qui pèsent sur le devenir du lieu et du collectif.

.
Quelle ville voulons-nous habiter ?
Que serait Brest sans la place Guérin, que serait la place Guérin sans l’Avenir ?
Quoiqu’il advienne, les activités du collectif continueront, dans ou hors les murs.

.

Prochains RDV:
En cas d’expulsion, rendez-vous le soir même à 18h00, place Guérin.
Tous les jeudis soir à 18h30, réunion du comité de défense de l’Avenir.

.

Le comité de défense de l’Avenir
avenir@riseup.net

https://avenir-brest.fr

Lire la suite

Rocutozig |
Tysniq |
Connorwyatt120 |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Rafredipen
| Agirensemblespourpierrevert
| Buradownchin