Archive | Brest et région

04 février 2025 ~ 0 Commentaire

Plouzane ( Le Tél)

Comme le 23 janvier 2025, les salariés de MVG se sont mobilisés pour dénoncer le « plan saccage emploi » du groupe qui condamne leur site du technopôle de Plouzané et des gammes de dosimètres 4G/5G ou des antennes pour divers porteurs de la Défense nationale inventés et fabriqués sur place.
Comme le 23 janvier 2025, les salariés de MVG se sont mobilisés pour dénoncer le « plan saccage emploi » du groupe qui condamne leur site du technopôle de Plouzané et des gammes de dosimètres 4G/5G ou des antennes pour divers porteurs de la Défense nationale inventés et fabriqués sur place. (Photo Le Télégramme/Yann Le Gall)

« C’est la mort des produits de Brest » : à Plouzané, les salariés de MVG débraient à nouveau pour maintenir leur production sur site

Vingt salariés de Microwave Vision (MVG) ont de nouveau débrayé ce lundi devant leur site du technopôle de Plouzané. Ils dénoncent le plan social et une perte de savoir-faire local.

Nouveau débrayage à MVG (Microwave Vision) à Plouzané. Vingt salariés ont cessé le travail ce lundi 3 février 2025, comme ils l’avaient fait le 23 janvier dernier. Ils protestent contre la fermeture de leur site du technopôle, qui compte une trentaine de salariés. Le groupe, anciennement Satimo, spécialisé dans la fabrication d’antennes, avait racheté la start-up de Plouzané Antennessa en 2007.

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01 décembre 2024 ~ 0 Commentaire

Brest (Manif)

Une manifestation contre le gouvernement de Michel Barnier s’était déjà tenue à Brest le 21 septembre 2024.
Une manifestation contre le gouvernement de Michel Barnier s’était déjà tenue à Brest le 21 septembre 2024. (Photo d’archives Le Télégramme)

À Brest, un rassemblement pour la défense des services publics le jeudi 5 décembre

Dans le cadre d’une mobilisation nationale, un rassemblement pour la défense des services publics est programmé à Brest le jeudi 5 décembre.

Les organisations syndicales CGT, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-FP appellent à une journée de mobilisation sur l’ensemble du territoire le jeudi 5 décembre 2024, pour la défense des services publics.

À Brest, un rassemblement est prévu à 11 h, rue Frézier, devant l’hôtel de ville. « Le service public est le patrimoine de celles et ceux qui n’en ont pas. Jamais les demandes des Françaises et des Français n’ont été aussi fortes en matière de santé, d’éducation de sécurité, de solidarité…

Et c’est précisément le moment que choisit le gouvernement pour annoncer des suppressions de postes et stigmatiser les agents de la fonction publique », déplore le parti socialiste du Finistère en appelant ses sympathisants à se joindre à ce rassemblement.

https://www.letelegramme.fr/

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16 novembre 2024 ~ 0 Commentaire

Nestor Makhno

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https://aplutsoc.org/

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14 novembre 2024 ~ 0 Commentaire

BREST ( Stade)

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À Brest, le nouveau stade de foot menace une précieuse « trame verte »

La construction d’un nouveau stade de football sur une parcelle naturelle est en projet à Brest. Les écologistes, qui préféreraient une rénovation de l’enceinte actuelle, s’opposent à ce chantier qu’ils jugent anachronique.

Brest (Finistère), reportage

Nous nous enfonçons dans une prairie où foisonnent les hautes herbes. Des pousses de colza égarées côtoient des chardons et les larges feuilles des daturas. Des haies touffues, dominées par quelques hêtres et chênes qui se dressent hauts vers le ciel, confinent le lieu dans un calme apaisant.

Étonnant, même, alors qu’une zone commerciale grouille d’activité à une centaine de mètres à peine. Un vieux mur envahi par les ronces et les fougères révèle l’existence d’un manoir en ruine où dorment régulièrement plusieurs espèces de chauve-souris. Loin au-dessus de nos têtes tournent trois buses.

« Tout ça, ça dégage ! » La sentence est lâchée avec amertume par Béatrice Touarin, membre du Collectif contre le nouveau stade de football de Brest. Telle est la menace qui plane sur cette zone de dix-huit hectares, faite de terres agricoles et naturelles au Froutven, sur la commune de Guipavas (Finistère), limitrophe de Brest.

Une demande de permis de construire a été déposée fin juin à Brest Métropole, propriétaire de ces terres, pour les transformer en « Arkéa Park », la nouvelle arène footballistique dont veut se doter le Stade brestois 29 (SB29).

Le club qui évolue en Ligue 1, l’élite du football français, joue actuellement ses matchs à domicile sur la pelouse du stade Francis Le Blé, au cœur de la ville de Brest. Mais l’enceinte est vieillissante. Alors que le club brestois vit actuellement la plus glorieuse épopée sportive de son histoire, enchaînant les surprenantes victoires européennes en Ligue des champions, les normes drastiques de l’UEFA, l’instance qui gère le football européen, l’oblige à se délocaliser dans le stade de Guingamp.

Perte du milieu, de la nuit et du silence

Pour les opposants au projet, l’effervescence sportive ne justifie toutefois aucunement ce nouveau stade « destructeur de terres agricoles, de la faune et de la flore locales ». La zone est, certes, déjà fortement urbanisée mais cela rend la préservation du peu d’espaces sauvages restants d’autant plus primordiale pour les militants.

Les animaux ont besoin d’une « trame verte », une continuité de lieux refuges leur permettant de circuler. Le projet risque de fragiliser encore davantage la connexion entre le vallon de Stang Alar et la vallée du Costour, deux cours d’eau garnis de bois précieux pour la faune en bordure de la métropole.

Sur son site dédié, le porteur du projet assure tenir compte des enjeux écologiques du lieu : depuis 2018, les surfaces artificialisées ont été revues à la baisse dans les plans, passant de 65 % à 18 % des 18 ha. Un hêtre remarquable, la zone humide attenante et 72 % des haies seront également préservés, est-il promis. Pour restaurer la continuité écologique entre les deux vallons, des « solutions techniques » seraient aussi à l’étude pour rénover ou restaurer des fossés et « passages à faune » sur la zone du Froutven.

« Une zone naturelle de 6,7 hectares sera créée, au plus près de la zone humide. Alternant prairies, fourrés et haies, cette zone sanctuarisée sur 30 ans servira de refuge à l’ensemble de la faune présente aux alentours. Elle accueillera notamment une cabane aménagée pour les hirondelles et les chauves-souris », nous précise également Clément Le Belleguy, responsable RSE du Stade brestois.

La destruction du milieu ne se mesure pourtant pas uniquement en termes de superficie : « La préservation de la trame noire, c’est-à-dire d’une nuit dénuée de pollution lumineuse, est aussi primordiale car énormément d’espèces se déplacent la nuit. Il faut aussi tenir compte de la trame blanche : le besoin de silence, peu compatible avec ce genre d’activités », déplore Pascal Le Roux, membre du Groupe national de surveillance des arbres et de l’association Costour Poumon Vert en Finistère (CPVF). Celle-ci est membre, au même titre que les branches locales d’Extinction Rebellion ou Youth For Climate, entre autres, du collectif d’opposition au nouveau stade.

« Quelles conséquences si le projet pollue la zone humide à côté ? »

« Les craintes sur la pollution de l’eau sont ce qui lie toutes nos associations », dit Béatrice Touarin. Au cœur de la vallée du Costour, à l’aval, un large réservoir artificiel au milieu du bois fournit une part conséquente de l’eau potable de Brest. Jusqu’à 20 % selon le collectif. « Quelles conséquences si le projet pollue la zone humide à côté ? Comment être sûr que la phase de travaux, ou les huiles de moteur et pollutions des voitures par la suite, n’affectent pas l’eau du Costour ? » interroge Hubert Person, président de CPVF.

Autant de questions qui restent sans réponses. Au-delà des déclarations d’intention, les porteurs de projet n’ont fourni aucun document officiel plus détaillé que les plaquettes de communication. Aucune étude d’impact ni analyse préalable environnementale n’a été portée à la connaissance du public, alors même que la métropole vote d’ores et déjà des aménagements relatifs au projet.

La source du ruisseau se situe juste au nord du projet de stade mais il ne passe pas directement sur la zone. L’Arkéa Park n’aura donc « aucun impact sur le ruisseau du Costour » et « pas d’incidence sur l’écoulement souterrain », nous assure simplement Clément Le Belleguy.

Les défenseurs des terres du Froutven tiennent à ne pas opposer l’écologie au sport. Ni à l’engouement populaire pour « la magie du football », qui accompagne l’aventure européenne du Stade brestois. Ce qui fait rager les militants, c’est qu’une alternative à la destruction du milieu serait possible : la rénovation de l’actuel stade Francis Le Blé.

Denis Le Saint, président du Stade brestois, rejette en bloc cette option, au motif notamment que « le foncier et les règles d’urbanisme ne nous permettent pas de faire évoluer l’enceinte », plaidait-il à Ouest France en 2020.

Une pré-étude de faisabilité, commandé par la ville de Brest en 2023 et que Reporterre a pu consulter, affirme pourtant l’inverse : la mise en conformité du stade avec les exigences des institutions du football est possible, moyennant, selon les scénarios, un investissement de 50 à 60 millions d’euros.

Une situation « étriquée » dans le centre-ville

Mais cela ne réglerait pas la situation « étriquée » en centre-ville, fait valoir le Stade brestois, le stationnement des équipes et supporters nécessitant pour chaque match la mobilisation d’espaces publics, dont une cour d’école.

Les réticences du club sont en réalité plus économiques que techniques. Le stade Francis Le Blé appartient à la ville, et Denis Le Saint refuse de payer « un centime » pour sa rénovation. L’Arkéa Park, à l’inverse, est un projet privé pensé pour être très lucratif : il doit comprendre des loges VIP mais aussi une « halle gourmande » avec des restaurants et des bars, 2 000 m² dédiés aux loisirs, une crèche, un musée du club, et même une tyrolienne et un escape game, pour faire du stade une industrie fonctionnant « 365 jours par an ».

Un projet ambitieux et bien plus coûteux que la rénovation de Francis Le Blé : un budget de 85 millions d’euros était évoqué en 2022. Celui-ci a ensuite été réévalué à 106,5 millions d’euros et est même estimé à 130 millions d’euros par Thierry Fayret, ancien 1ᵉʳ adjoint et vice-président de la ville et la métropole de Brest.

Un argument initial du club pour privilégier cette option plutôt que la rénovation était de dire que l’effort financier serait 100 % privé. Mais les plans ont rapidement évolué : le montage comprend aujourd’hui au moins 30 millions d’euros de subventions publiques, sans compter les plus de 10 millions d’euros d’aménagement nécessaires autour du stade.

Des millions d’argent public pour compléter un projet privé

« Les aménagements extérieurs coûteront probablement 20 à 30 millions d’euros aux collectivités. Je m’insurge contre l’injection d’autant d’argent public, en absence totale de transparence démocratique sur un projet qui dérapera sans doute à 150 millions d’euros ou plus alors que la rénovation de Francis Le Blé coûterait à peine 60 millions d’euros », s’agace Thierry Fayret.

L’équipe de François Cuillandre, maire de Brest et président de Brest Métropole, n’a pas souhaité répondre à nos questions mais l’édile affiche un soutien sans faille au projet de Denis Le Saint. En plus de diriger le SB29, ce dernier est également, avec son frère Gérard, à la tête de l’entreprise Le Saint de distribution de produits frais. Un réseau de plus de 3 000 salariés et qui revendique la place de « 2ᵉ distributeur de fruits et légumes en France ». Une contribution au rayonnement du pays brestois qui pèse inéluctablement au niveau politique.

« On repart vers le tout voiture »

Au conseil municipal, les Écologistes comptent parmi les rares élus à s’opposer au projet. « C’est un gâchis de terre, d’énergie et d’argent », soupire Glen Dissaux, président du groupe des élus écologistes de Brest ville et métropole. « L’impact écologique concerne également le mode de vie véhiculé par ce genre de projets. Le tram ne pourra jamais amener les 15 000 spectateurs, on repart vers le tout voiture, un congestionnement du trafic et un bilan global totalement sous-évalué », dénonce-t-il.

Artificialisation des sols, bilan carbone, promotion des déplacements carbonés et d’infrastructures en zones commerciales périphériques qui risquent de dévitaliser le centre-ville : les opposants dénoncent à l’unisson un projet « anachronique » et « à rebours de l’urgence écologique et de nos engagements climatiques ». « Et puis, je suis moi-même supporter et abonné du Stade brestois mais rationnellement, le club ne pourra pas surperformer comme ça longtemps. Un tel projet nous engage pour des décennies. Qu’est-ce qu’on en fera quand le club connaîtra des années de vache maigre ou lorsque la transition écologique nous obligera à réduire la voiture et les transports dans nos vies ? » interpelle Glen Dissaux.

Ce projet, pour l’élu écologiste, est emblématique de notre inertie à prendre conscience de l’urgence de « changer de logiciel ». Ses arguments et ceux de tous les opposants auront encore une chance d’être entendus au cours de l’enquête publique qui doit examiner ce projet de nouveau stade. Elle devrait être lancée au premier semestre 2025, selon Le Télégramme. Une étude d’impact du projet doit être rendue publique à ce moment-là. Le Stade brestois espère quant à lui inaugurer l’Arkéa Park fin 2027.

https://reporterre.net/

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07 novembre 2024 ~ 0 Commentaire

Une guerre coloniale (Le Peuple Breton)

Une guerre coloniale (Le Peuple Breton) dans Altermondialisme SalahHamouri-2048x1842

Salah Hamouri e Brest : ur brezel trevadenniñ e Palestina

Une guerre  coloniale en Palestine

Pedet e oa bet Salah Hamouri gant ar gevredigezh France Palestine d’ober ur brezegenn e Brest d’an 23 a viz Here. Bez e oa ur c’hant den bennak e-barzh Ti ar bobl. Bevet en deus e Jeruzalem e-lec’h m’eo bet desavet. Gall e oa e vamm ha palestinian e dad. Setu m’eo gall-palestinat. Alvokad eo deuet da vezañ Salah Hamouri. Lakaet eo bet en toull-bac’h meur a wech gant Stad Israel. Hag evit Netanyahou ez eo un den dañjerus. Diwar ginnig UDB e oa bet votet gant kêr Vrest d’an 28 a viz Even 2022 ur gouestl o c’houlenn e zieubidigezh. A-benn ar fin eo bet skarzhet da Frañs.

Un testeni hep e bar

Displeget en deus stad Palestina abaoe an Nakba (gwallreuz en arabeg) e 1948. Pa oa bet krouet Israel e 1948 e oa bet skarzhet 800 000 Palestinian eus o ziriad. Gant brezel 1967 eo bet aloubet gant Israel pladenn ar Golan, ar Sisjordania, Jeruzalem-reter hag bandenn C’haza. Rezistañs ar Balestinianed a oa bet graet gant an Antifada gentañ (1987-1993) betek emglevioù Oslo hag an eil (2000-2005).

An trevadenniñ. « N’eo ket ur brezel relijiel met ur brezel trevadenniñ. » a lavar Salah Hamouri. « Un eil dilec’hiañ a c’hoarvez gant ar Balestinianed, 150 000 a annezidi a zo aet kuit eus Gaza betek-henn ha n’eo ket echu. Aostralia ha Belgia a zo a-du evit degemer Palestinianed. Met nag Egipt na Jordania zo tomm evit degemer ar Balestinianed. Ouzhpenn-se, pal Steuñv ar Jeneraled eo adkrouiñ trevadennoù dre droc’hañ bandenn C’haza e teir lodenn. » « Pal Israel eo lakaat ur bobl da vont da get ».

Ur relijion stad. « Gant Lezenn ar Vroad Israel e teu tamm ha tamm da vezañ Stad ar yuzevien hepken. » « Ar Sionouriezh zo un ideologiezh suprematour evit lakaat ar Balestinianed da vont kuit ».

Emglevioù Oslo (1993). « Tregont bloavezh c’hwitadennoù eo emglevioù Oslo ». « Gwir diazez ebet n’eo bet gounezet gant ar Balestinianed ». « An emglevioù-se zo bet rediet d’ur renerezh palestinat gwan ».

Hag e Sisjordania ? « Gwan eo Aotrouniezh Palestina e Sisjordania ». « E Sisjordania ez eus bremañ un arme-stad hag un arme trevadennerien » Hervez Salah Hamouri bez’ e oa 100 000 trevadenner da vare emglevioù Oslo hag bremañ bez’ eus 800 000.

Un harz-tennañ ? « N’eus ket a volontez evit lakaat un harz-tennañ ; ur brezel war hir dermen eo neuze.»

Peseurt dazont evit Palestina ?

Hag an OLP ? « Ret eo ledanaat an talbenn » en deus lavaret Salah Hamouri. Emañ an OLP e6kreiz ar jeu, war a seblant. « Ezhomm zo da adkrouiñ an OLP evit bodañ an holl lodennoù ». « An OLP a vefe dileuriad reizh ar bobl palestinat. »

Div Stad ? « An diskoulm div Stad n’eus ket mui » a zo bet lavaret gant Salah Hamouri. Hervezañ « un afer eus an darempredoù nerzhius da greskiñ eo. »

Ur Stad palestinat ? Goulenn a ra Salah Hamouri ma vefe skoazellet gant an holl ar bobl palestinat. « Ur Stad demokratel palestinat eo an diskoulm ». « Ret eo anavezout gwirioù istorel ar bobl palestinat hag ar gwir da zistreiñ. »

https://lepeuplebreton.bzh/

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15 octobre 2024 ~ 0 Commentaire

Rade de Brest

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Communiqué de presse, le 11 octobre

par les Amoureuses et Amoureux de la Rade de Brest, au Relecq-Kerhuon

Dépollution du site de la Cantine du Moulin Blanc : 

Les député·e·s des circonscriptions riveraines du fond de la rade de Brest ont entendu les inquiétudes de plusieurs associations et collectifs citoyens.

Le député M. Pierre-Yves Cadalen a visité le chantier de dépollution de la Cantine, le 10 octobre 2024, entouré par des membres de plusieurs collectifs ou associations.

Octobre 2024
15
Signez la pétition
Adhérez à l’association
Rade de Brest dans Brest et région a68e1acc-d0f3-402d-83fc-80922dea46c5
03c9e5d8-4a2f-471e-b646-37327134c2b0 dans Brest et région
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En cédant le site de la Cantine qui était, il y a peu encore, un bien commun, les élus-décideurs de la métropole brestoise ont choisi de déléguer à un promoteur privé le soin de dépolluer cette zone que la longue activité d’une poudrerie d’État puis celle d’abattoirs municipaux avaient profondément souillée, y abandonnant, entre autres, des métaux lourds et des hydrocarbures.
Cette dépollution est un préalable obligatoire à l’édification d’un ensemble immobilier d’une cinquantaine de logements de grand luxe, à proximité immédiate de la très populaire plage du Moulin Blanc.

Le collectif citoyen des « Amoureuses et Amoureux de la rade de Brest » s’était opposé à ce projet pour des raisons urbanistique, écologique et sociale, et avait réclamé l’application du principe de précaution car la zone est déclarée submersible par les services de l’État depuis 2013. Il n’a pas été écouté, il n’a pas été entendu.

En juin dernier le chantier de dépollution a donc démarré sans qu’une réelle information ait été donnée sur sa maîtrise d’œuvre, sur la possibilité d’accidents ou d’incidents et leurs éventuels impacts sur la qualité de l’air, celle des eaux de baignade et partant sur la santé publique. Le manque de transparence inquiète nombre de citoyens, riverains et usagers du front de mer qui se défient des rares et simples propos lénifiants tenus par certains élus-décideurs.

Par conséquent, le collectif citoyen des Amoureuses et Amoureux de la rade de Brest a décidé d’alerter les services de l’État et les député.e.s des 2ème, 5ème et 6ème circonscription du Finistère. Tous ont été réceptifs et se sont dit attentifs à la demande.

Mme Graziella Melchior, députée de la 5ème circonscription du Finistère qui a appuyé notre requête auprès de la sous-préfecture nous a rapporté, après s’être informée, que la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) avait été sollicitée et que « la situation est examinée avec sérieux et traitée au plus haut niveau du département ».

M. Pierre-Yves Cadalen, député de la 2ème circonscription du Finistère est dans l’attente d’une réponse à un récent courrier qu’il a envoyé au Préfet.
M. Cadalen a tenu à se rendre sur le site de la Cantine du Moulin Blanc afin de mieux comprendre et mesurer les enjeux de la dépollution.

Il y a été accueilli le 10 octobre après-midi par plusieurs membres du collectif des « Amoureuses et Amoureux de la Rade de Brest » auxquels s’étaient joints des représentants des associations « Save Stangalar », « Costour Poumon vert en Finistère », « Au Pied Du Mur » et du « Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA) ». M. Cadalen s’est déclaré sensible aux inquiétudes des citoyens et a affirmé qu’il ferait son possible pour qu’une information objective leur soit enfin délivrée. L’idée d’organiser une réunion publique où échangeraient des élus-décideurs, des opérateurs du chantier et des citoyens a été évoquée.

Les Amoureuses et les Amoureux de la Rade de Brest

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14 octobre 2024 ~ 0 Commentaire

Diwan

Les premiers élèves Diwan en 1977 (photo Marc Letissier)
Les premiers élèves Diwan en 1977 avec Denez Abernot  (photo Marc Letissier)
Le réseau des écoles Diwan, fer de lance de l’enseignement immersif en breton, traverse une crise financière sans précédent

Crise financière et remise en question du modèle Diwan : entre aide exceptionnelle et critiques de gestion

Le réseau des écoles Diwan, pionnier de l’enseignement immersif en breton, fait face à une crise financière sans précédent. Il y a un an, en septembre 2023, la Chambre régionale des comptes avait émis des observations préoccupantes sur la gestion de l’association, révélant un fonctionnement confus et un manque de transparence. Des faiblesses dans la gouvernance et une mauvaise répartition des ressources aggravent une situation budgétaire déjà critique.

Loïg Chesnais-Girard questionne l’enseignement immersif

Pour tenter de répondre à cette crise, la région Bretagne a voté, le 9 octobre 2024, une subvention exceptionnelle de 200 000 €. Cependant, Loïg Chesnais-Girard, président du conseil régional, a souligné que cette aide ne suffirait pas à résoudre les problèmes de fond, affirmant selon le quotidien Le Télégramme que : « Ces 200 000 € ne régleront pas tous les problèmes ». Il a également ajouté qu’il fallait se réinterroger sur la pérennité du système d’enseignement immersif en breton.

Problème des forfaits scolaires impayés

Outre ces difficultés internes, Diwan fait face à un autre obstacle : plusieurs communes, en particulier dans le Finistère, ne respectent pas leurs obligations financières en ne payant pas le forfait scolaire dû aux écoles Diwan, comme l’impose la loi Molac. Cette loi, adoptée pour soutenir les écoles immersives et bilingues, oblige les communes à financer une partie des frais de scolarité des élèves résidant dans leur circonscription. Cependant, certaines municipalités refusent ou tardent à s’acquitter de ce forfait, mettant encore plus en danger la situation financière de Diwan.

Vers une réforme du modèle Diwan ?

La gestion confuse relevée par la Chambre régionale des comptes et ces impayés viennent s’ajouter aux difficultés de financement, accentuant la nécessité de réformer le modèle. Pour garantir la pérennité de cet enseignement, Diwan doit clarifier sa gouvernance, améliorer la transparence de ses finances, et trouver des solutions pour faire respecter la loi Molac, afin de garantir une rentrée des fonds vitale.

Un avenir incertain

L’avenir de Diwan se trouve à un moment décisif. Le soutien de la Région offre un répit temporaire, mais des solutions à long terme sont nécessaires. Alors que Diwan joue un rôle crucial dans la préservation de la langue bretonne, son modèle économique et institutionnel doit évoluer pour rester viable.

Le débat sur la pérennité de l’enseignement immersif est désormais ouvert, porté à la fois par les défis financiers et les interrogations politiques. L’avenir de Diwan dépendra de la capacité de l’association à réformer ses pratiques et de la mobilisation des élus et citoyens pour garantir la transmission de la langue et de la culture bretonnes.

ChatGPT pour ABP le 14/10/24

https://abp.bzh/

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12 octobre 2024 ~ 0 Commentaire

Gouesnou ( The Conversation)

Photo de l'église de Gouesnou, dont le clocher a été incendie par les Allemands en août 1944. Cette photo a été prise entre 1944 et 1947.
Photo de l’église de Gouesnou, incendiée par les Allemands dans la nuit du 12 au 13 août 1944. Photo prise entre 1944 et 1947. Auteur inconnu. Musée du patrimoine, Author provided

Le massacre d’Oradour-sur-Glane, au cours duquel 643 civils périrent, semble être l’unique grande tuerie des nazis que la mémoire collective a retenu en France. Pourtant, il en existe d’autres, tout aussi marquantes et traumatisantes pour des villages, des départements, des familles. Mais leur mémoire s’est au fil du temps étiolée pour laisser place à un unique symbole national de la barbarie nazie.

Le 7 août 1944, presque deux mois après Oradour, dans la petite commune de Gouesnou, dans le Finistère, à seulement huit kilomètres au nord de Brest, eut lieu le massacre de civils le plus important du Grand Ouest.

Quarante-trois personnes furent assassinées par des soldats de l’armée régulière du IIIe Reich, plus précisement ceux de la Kriegsmarine, la marine de guerre allemande. Depuis près de 80 ans, cet évènement reste invisible ; pourquoi ?

C’est pour combler ce vide historique que j’ai entamé une thèse de doctorat, grâce notamment au concours financier de la municipalité de Gouesnou. Car depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucune recherche n’avait été entreprise sur cette tragédie. Mon enquête porte donc sur le déroulé et la mémoire de ce massacre.

Dans les semaines qui suivent le débarquement des Alliés sur les plages de Normandie le 6 juin 1944, la Bretagne est en effervescence.

La Résistance locale s’active pour ralentir la montée des renforts allemands vers le front. Les civils trépignent d’impatience à l’idée d’être enfin libérés et les Allemands savent pertinemment que rester bloqués dans la péninsule bretonne sera synonyme de fin, car il leur sera alors impossible d’évacuer par la mer. Ils devront se battre jusqu’au bout, selon le mot d’ordre du Führer.

À partir de 1943, la dure répression allemande

La Bretagne est une région particulièrement active sur le plan de la Résistance depuis le 6 juin. Quelques maquis, comme à Saint-Marcel, dans le Morbihan, parviennent, non sans mal, à mettre en difficulté l’armée allemande.

La Wehrmacht (l’armée régulière du IIIe Reich) ne supporte pas cette « petite guerre », cette guérilla de partisans, de « Terroristen » comme disent les Allemands. Alors, face à la Résistance, l’occupant sévit de plus en plus.

On est loin de l’état d’esprit du début de l’occupation. La répression touche alors essentiellement les communistes, les juifs et les résistants. À partir de 1943, lorsque la Résistance se montre plus active dans l’Hexagone, les autorités allemandes décident de franchir un cap et de faire des otages. Puis, en février 1944, le numéro deux de l’armée d’occupation en France, le général Hugo Sperrle, édicte une directive, qui porte d’ailleurs son nom.

Cette directive ordonne que toute unité allemande prise à partie par la Résistance devra procéder à des rafles d’otages, mais aussi fusiller les personnes suspectes et incendier leurs maisons. Et ce, sans ordre préalable de la hiérarchie militaire. « Les mesures prises, même excessives, ne pourront pas entraîner de sanction », précise même le texte.

C’est exactement ce qu’il s’est passé dans le hameau de Penguerec, sur la commune de Gouesnou, le 7 août 1944.

Pour comprendre l’enchaînement des événements, il faut revenir sur le contexte de cette fin de guerre dans la région. Lorsque l’armée américaine pénètre en Bretagne le 31 juillet 1944, elle est encore à plus de 300 kilomètres de Brest et de son port, qu’elle souhaite prendre intact. La rapidité est donc de mise.

À Gouesnou, la vie suit son cours. Dans cette paisible commune de 1 300 habitants, l’occupation s’est déroulée sans histoires. La Résistance y est même absente jusqu’en 1943, lorsque trois frères, Philippe, Jean et Gilles Prédour, décident de constituer un petit groupe d’une dizaine de personnes. Mais celui-ci a pour consigne de ne rien entreprendre avant la libération.

Le village n’est ni un maquis, ni une plaque tournante de la Résistance – et les Allemands le savent, puisqu’ils cohabitent avec les habitants depuis décembre 1940.

Une opération de résistance tourne au fiasco

Pourtant, tout va basculer en quelques heures seulement ce lundi 7 août 1944. Pour reconstituer les événements, je me suis majoritairement appuyé sur des témoignages écrits et oraux des témoins de la journée du 7 août, notamment ceux conservés aux archives départementales de l’Ille-et-Vilaine.

La veille au soir, les Américains sont à Plabennec, soit à 3 km au nord de Gouesnou. Le 7, une rumeur parcourt le bourg dans la matinée : les Alliés auront atteint Gouesnou en début d’après-midi.

C’est alors que les résistants FFI – Forces française de l’Intérieur- des frères Prédour, décident, en accord avec des parachutistes français largués dans le secteur trois jours plus tôt, de libérer la commune.

Pour cela, il faut déloger les trois ou quatre soldats allemands qui se trouvent en haut du clocher de l’église, poste de vigie pour surveiller les environs. Le groupe d’une dizaine de personnes attaque le beffroi en tout début d’après-midi, mais très vite, l’opération tourne au fiasco. Deux parachutistes (aliés) sont tués, ainsi qu’un soldat allemand.

Depuis Gouesnou, les Allemands parviennent à contacter des renforts, situés au lieu-dit de Roc’h Glas, à 4 km au sud du bourg.

Au même moment et non-loin de là, coïncidence malheureuse, un jeune résistant, Pierre Phélep, accompagné de quelques amis, s’en prend justement à un projecteur de DCA (Défense contre aviation) appartenant à la batterie de Roc’h Glas, gardé par des soldats allemands. Il existait une dizaine de batteries de DCA autour de Brest ; leur mission était d’abattre les bombardiers alliés qui menaçaient la base sous-marine de l’armée allemande. Les projecteurs permettaient d’éclairer ces cibles.

L’attaque, qui n’était pas concertée avec celle de Gouesnou, se passe mal.

Vers 16h d’après les témoins, les Allemands se rendent à Penguerec, un hameau composé de trois fermes, à deux kilomètres au sud de Gouesnou. Ce lieu ne doit rien au hasard : dans l’une de ces fermes réside la famille de Pierre Phélep, tout juste 22 ans. Le jeune homme, également actif au sein d’un réseau qui distribue des journaux clandestins dans l’arsenal de Brest, s’y trouve.

Les Allemands, rendus furieux par l’attaque du projecteur DCA, incendient la ferme Phélep, mitraillent les deux autres maisons. Des grenades sont aussi jetées. Cette première exaction fait six victimes identifiées (dont Pierre Phélep et trois membres de la famille Phélep).

Dans le centre de Gouesnou, si les résistants et les parachutistes qui ont mené l’attaque du clocher ont réussi à prendre la fuite, les habitants, eux, persuadés encore, quelques minutes auparavant, de vivre les combats de la libération, sont abasourdis de voir la commune encore aux mains des Allemands.

Le maire, Jean-Louis Lamour, pressent qu’un malheur est imminent, comme il l’explique dans sa déposition de septembre 1948, consultable aux archives nationales, dans le fichier de la police judiciaire relatif aux meurtres et assassinats entre 1940 et 1950.

Il appelle ses concitoyens à rentrer chez eux et à se barricader. Mais il est trop tard : déjà, les soldats allemands forcent les portes des maisons. Une cinquantaine de Gouesnousiens sont arrêtés et rassemblés devant le mur d’enceinte de l’église, sous un soleil de plomb.

Puis les soldats allemands séparent les femmes et les enfants des hommes et décident d’acheminer ces derniers vers Penguerec. Les femmes et les enfants sont laissés dans l’expectative. Ils attendront le retour de leurs maris, pères, frères, en vain.

Les otages sont conduits vers Penguerec ; quelques autres civils sont raflés en chemin. Arrivés sur place, probablement vers 18h, la trentaine d’otages est placée face au spectacle macabre d’une ferme en flammes devant laquelle gîsent des corps. Les Allemands les massacrent aussitôt, dans un déchaînement de violence.

« Hommes ordinaires » et violence inouïe

Les Gouesnousiens ont été obligés d’abandonner les dépouilles. Au bout de dix jours, les Allemands réquisitionnent trois paysans pour enterrer les corps. Le charnier ne sera inhumé qu’en janvier 1945 et les corps seront placés dans une fosse commune du cimetière.

En plus d’un homme abattu chez lui à Gouesnou, ce sont 42 personnes, dont 9 n’ont jamais été identifiées, qui ont été assassinées par des membres de la Kriegsmarine, la marine de guerre allemande.

Car ce ne sont pas des membres de la Waffen-SS, tenants de l’idéologie nazie et réputés plus fanatiques, qui ont agi ici.

La Waffen-SS est responsable, entre autres, des massacres d’Oradour-sur-Glane, mais aussi de ceux, moins connus, de Tulle (Corrèze), d’Ascq (Nord), ou de Maillé (Indre-et-Loire).

Mais à Gouesnou, ce sont de simples soldats, « des hommes ordinaires », pour reprendre l’expression de l’historien américain spécialiste de la Shoah Christopher Browning.

Ces hommes ordinaires commirent ce jour-là un massacre d’une violence inouïe, preuve que des membres de la Wehrmacht ont eux aussi participé activement à la répression dans les territoires occupés.

Si les Gouesnousiens, qui commémorent chaque année cette tragédie, ne l’ont jamais oubliée, elle est pourtant passée sous silence depuis près de 80 ans. Pour quelles raisons ?

Premier élément de réponse, le massacre de Penguerec a été victime de la mémoire collective de sa région.

Un massacre invisibilisé par un « brouillard de guerre »

La Bretagne est un territoire très marqué par la forte présence de l’armée allemande et par l’implantation d’une Résistance précoce. L’engagement de nombreux Bretons dans les Forces Françaises Libres est aussi à noter : sur environ 73 000 FFL, 14 % étaient des Bretons. Dès juin 1940, des Français quittent les îles bretonnes pour rejoindre l’Angleterre, le plus emblématique de ces départs étant celui des 128 hommes de l’île de Sein en juin 1940.

Les terribles bombardements comme celui de Rennes en juin 1940, ou ceux sur Brest durant l’Occupation ont également marqué les esprits. D’autant que Brest a aussi été dévastée, à la libération, par 40 jours d’un siège qui eut pour point d’orgue l’explosion de l’abri Sadi Carnot, qui tua environ 400 personnes.

La mémoire collective s’est concentrée sur les faits de résistance et sur les immenses dommages subis par la cité du Ponant, laissant de côté le massacre de Pengerec.

Mais l’oubli de ce drame tient aussi à sa date. Le 7 août 1944, c’est le premier jour du siège de Brest, et Gouesnou se retrouve dans la tourmente des combats, totalement plongée dans un « brouillard de guerre ». On ne sait pas vraiment ce qu’il s’y passe. La nouvelle du massacre n’est donc pas relayée. Par qui pourrait-elle l’être ?

Ce 7 août, les principaux organes de presse que sont la Dépêche de Brest et l’Ouest-Eclair n’existent plus. Du côté des politiques, seul le maire est encore présent. Mais il n’y a plus ni préfet, ni député, ni sénateur, bref, aucune autorité pour se faire l’écho de cet événement.

A contrario, le massacre d’Oradour-sur-Glane est immédiatement médiatisé, car il a lieu 10 juin 1944, dans une région encore sous administration de Vichy, avec des médias pour relayer l’information, et dans un secteur très éloigné des combats.

Une fois la libération achevée (à Gouesnou, elle commence le 2 septembre, et se termine avec la capitulation de Brest le 19 septembre) et les Gouesnousiens revenus dans leur commune, aucune association de victimes ne voit par ailleurs le jour.

Aucun parti ou responsable politique ne se fait le porte-parole des familles. Or, à Oradour, le parti communiste, très présent en Limousin, s’empare du sujet.

Sidération et fatalité : « c’était la guerre, voilà tout »

À Gouesnou, priorité est donnée à la reconstruction, au relogement, à la recherche de nourriture. Le temps de la sidération viendra plus tard.

Les Gouesnousiens vivent alors dans une sorte de fatalité. Ils ne cherchent pas, dans les années d’après-guerre, à comprendre ce qu’il s’est passé, ni pourquoi. Pour certains survivants que nous avons pu rencontrer, « c’était la guerre, voilà tout » ; « les gens en avaient marre d’en parler », comme nous l’ont confié Jeanne Goubin (née Jestin) et Marie-Thérèse Jestin en juin 2019.

Le massacre de Penguerec reste bien sûr très présent dans l’esprit de ceux qui l’ont vécu de près comme de loin, mais les rescapés n’évoqueront pas leur traumatisme.

Les enfants des victimes n’oseront pas non plus poser de questions : « On ne nous a rien raconté, on n’osait pas demander, on a tout appris avec les autres », relate Francine Phélep, nièce de Pierre Phélep, tué le 7 août.

Comme l’explique l’historienne Clotilde Vandendorpe dans son ouvrage sur la question, la problématique est la même à Maillé. « Pour certains psychologues et juristes, l’absence de procès et d’identification claire de coupables peuvent être vus comme une des causes qui conduisent les rescapés à ne plus parler des événements », analyse-t-elle.

Mais les motifs de cette invisibilisation sont aussi à chercher hors des murs de Gouesnou. Ainsi, il n’y a jamais eu, après la guerre, de véritable enquête judiciaire sur cet évènement. Aucun historien ne s’est penché sur ce drame, aucune personnalité politique locale ou nationale ne s’en est fait l’écho.

La raison est également politique, puisque dans la France d’après-guerre, les gouvernants, notamment Charles de Gaulle, ont voulu renouer des liens d’amitié forts avec l’Allemagne.

Et pour cela, il a fallu sciemment passer sous silence plusieurs des nombreux crimes nazis commis en France, comme celui de Gouesnou.

 Dimitri Poupon Docteur en Histoire contemporaine, Université de Bretagne occidentale

https://theconversation.com/

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12 octobre 2024 ~ 0 Commentaire

Pot Commun (France Bleu)

Affiche_CNT-FAI_guerre_civile_d'Espagne

Bientôt une Sécurité sociale de l’alimentation à Brest, un pot commun pour que tous puissent (bien) manger

Regroupées en collectif, une douzaine d’associations vont expérimenter une caisse commune de l’alimentation dans le pays de Brest (Finistère), soutenue par la métropole. La réunion de lancement a eu lieu mardi 8 octobre. Ce dispositif innovant existe déjà dans certains territoires.

Un collectif d’une douzaine d’associations travaille à créer une sorte de Sécurité sociale de l’alimentation dans le pays de Brest. Le collectif « A table ! », soutenu par Brest Métropole, a tenu sa réunion de lancement mardi 8 octobre dans le quartier de Pontanézen.

Il s’agit d’un dispositif social et solidaire, né il y a deux ans à Montpellier. Objectif : lutter contre la précarité alimentaire en encourageant des pratiques plus vertueuses comme le bio, le local ou encore le durable. Pour Alice Goulaouic, de l’Épicerie solidaire, tout est parti d’un constat : « Le système d’aide alimentaire actuel est à bout de souffle. Les structures d’urgence sont engorgées. On se rend compte qu’on n’arrive pas à nourrir convenablement la population aujourd’hui, avec un accès à une alimentation saine, de qualité, durable. »

« Le système d’aide alimentaire actuel est à bout de souffle »

Pour débuter l’expérience début 2025, il faut 100 participants, des résidents du nord de la métropole, c’est-à-dire à Brest, des quartiers de Lambézellec et Europe ainsi que de Gouesnou et de Bohars, qui vont créer et partager un pot commun. « On cotise selon ses moyens », détaille Frédéric Pellé, de l’association Vrac 29. « Certains pourront presque ne pas cotiser parce qu’ils n’ont pas de moyens du tout, mais d’autres pourront cotiser un peu plus et chaque personne participant ensuite à l’expérimentation va recevoir sous forme de chèque 150 euros par personne. »

150 euros par mois, par personne et pendant six mois, à dépenser dans un réseau : « Peu importe combien ils ont mis, tout le monde aura exactement la même somme. Ils pourront ensuite aller acheter leur alimentation, dans des lieux conventionnés : commerces, marchés, producteurs », précise Alice Gourlaouic. Car au-delà du chèque, il s’agit de réfléchir à ses modes de consommation. Les volontaires vont donc « se réunir, décider, réfléchir ensemble. C’est quoi bien s’alimenter ? Si on pouvait, où est-ce qu’on ferait nos courses, qu’est-ce qu’on achèterait ? »

Certains vont payer plus que d’autres mais tous recevront 150 euros par mois

Les volontaires seront de toutes catégories socio-professionnelles, avec ou sans ressources. Et le système n’est pas autofinancé. L’État a apporté une subvention de 65.000 euros, la métropole va compléter mais le niveau de sa participation n’est pas encore décidé. Alors évidemment, pour que cela fonctionne, il faudra que certains paient un peu plus. « On imagine que ça va être un profil plutôt militant qui va venir parce qu’il partage l’indignation contre les injustices alimentaires, et qui va se dire ben oui, pendant six mois, je vais donner plus, même si je reçois moins. Mais je vais aussi participer à une aventure humaine de démocratie alimentaire. »

Une personne va être embauchée pour animer le réseau. Si l’expérience de six mois est concluante, elle pourra être pérennisée et étendue. La prochaine réunion d’information est prévue samedi 19 octobre à 10h à la maison de quartier de Lambézellec.

Mercredi 9 octobre 2024

https://www.francebleu.fr/infos/

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10 octobre 2024 ~ 0 Commentaire

Coatodon Guipavas

canopee

conférence sur les arbres organisée par les associations  » Costour Poumon Vert en Finistère » et le « Groupe national de surveillance des arbres  » (GNSA) qui se tiendra le samedi 12 octobre à 10h00 à la maison de quartier de Coataudon de Guipavas.l

AE2D - Agir pour un Environnement et un Développement Durables

6 Rue de Pen ar Créach  29200 Brest

07 82 42 05 63 - 

ae2d.eco@gmail.com -

@AE2D_Brest  

http://ae2d.infini.fr/ - 

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