Archive | Brest et région
retraites (côté brest)
Réforme des retraites : à Brest, les syndicats espèrent une forte mobilisation
L’intersyndicale organise une mobilisation contre la réforme des retraites jeudi 19 janvier 2023, à 10 h 30, place de la Liberté à Brest.
Jeudi 5 décembre 2019, le mouvement national de grève contre la réforme des retraites de l’époque avait rassemblé entre 10 et 13 000 personnes, selon les organisateurs.
Qu’en sera-t-il jeudi 19 janvier 2023, première journée de mobilisation contre une nouvelle réforme des retraites dévoilée par le gouvernement mardi 10 janvier ? À Brest, l’intersyndicale*, qui n’avait pas été aussi large depuis 2010, espère faire aussi bien voire mieux qu’en 2019.
Le rendez-vous est donné jeudi 19 à 10 h 30 place de la Liberté. Après les traditionnels discours, le cortège de manifestants se dirigera vers la gare SNCF, puis le cours Dajot, le château, le boulevard Jean-Moulin pour revenir place de la Liberté via la rue Duquesne. Soit un parcours de 3,3 km.
Un fort rejet
« Dès le mardi soir, après l’annonce de la réforme par la Première ministre, l’intersyndicale confédérale s’était réunie pour signifier son très fort rejet du report de l’âge légal du départ à la retraite (de 62 à 64 ans) et du cadencement plus rapide de la durée des cotisations », explique Stéphane Riou, secrétaire général CGT arsenal. « Des axes auxquels adhère, bien entendu, notre intersyndicale locale. »
L’unité affichée par les organisations syndicales semble convaincre les salariés. « Des intersyndicales voient le jour dans certains établissements et des salariés d’entreprise qui n’ont pas de syndicat nous appellent pour avoir des renseignements », ajoute Stéphane Riou.
Salariés, retraités et étudiants mobilisés
Pour l’intersyndicale, « cette réforme est injuste ». Sabrina Manuel, co-secrétaire départementale de la FSU fustige un « positionnement dogmatique du gouvernement. Il y avait d’autres choix que l’allongement de l’âge légal du départ à la retraite, mais visiblement, pour nos élus, l’humain n’a de valeur que par le travail capitaliste… »
Président de la CFE-CGC du Finistère, Jérôme Melchior affirme que « les retraités seront massivement présents dans la rue le 19 et les jours qui suivront, parce que nous demandons purement et simplement le retrait de cette réforme injuste et invraisemblable. »
Du côté des organisations étudiantes, le mot d’ordre est aussi à la mobilisation » pour une solidarité intergénérationnelle contre une réforme qui va également nous précariser. Aujourd’hui, c’est deux ans de plus, mais combien demain ? »
En colère
« Nous sommes conscients qu’une seule manifestation ne suffira pas, mais nous voulons faire plier le gouvernement », dit Olivier Cuzon, de Solidaires.
« Nous voulons montrer que les salariés ne sont pas résignés, mais en colère », conclut Frédéric Huon, secrétaire général de la CFDT du Finistère.
Des partis politiques ont également appelé à manifester. (dont le NPA)
* CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, CNT Interpro, Fédé B, Le Massicot, l’Union Pirate UBO.
kurdes (brest)
ar relecq (france inter)
brest (actu)
La manifestation pour l’augmentation des salaires mobilise peu à Brest
Une manifestation pour une hausse générale des salaires avait lieu à Brest jeudi 10 novembre. 300 personnes étaient présentes, moins que lors des précédents rassemblements.
L’intersyndicale appelait à la mobilisation, jeudi 10 novembre 2022, à Brest, « pour revendiquer de véritables augmentations des salaires, des pensions, des bourses et des minima sociaux, et pour une retraite pleine et décente dès 60 ans ».
Une grève nationale.
Près de 300 personnes se sont réunies place de la Liberté à 11 h. « Notre quatrième rassemblement depuis la rentrée après celui du 29 septembre, du 18 octobre et du 27 octobre. Nous demandons une augmentation générale des salaires. Je travaille à l’Arsenal, nous revendiquons une hausse de 10 % des salaires, un salaire à 15 euros de l’heure pour un Smic à 2 000 euros, c’est un minimum. Une semaine à 32 heures et la retraite à 60 ans à taux plein », lance Stéphane Riou, secrétaire général de l’Arsenal à la CGT.
Réseau de transport en commun très perturbé
« Nous voulons une hausse des salaires pour tous, des entreprises font toujours des bénéfices, les richesses doivent être équitablement partagées », ajoute Olivier Cuzon, porte-parole de Sud Solidaires.
Le cortège est parti en fin de matinée pour rejoindre la gare, puis la rue du Château avant de remonter par la rue de Siam.
Par ailleurs, en raison de cette grève, le réseau de transport en commun est très perturbé ce jeudi.
Julien Saliou 10 Nov 22
brest chu
BREST
bibus (fr3)

Brest. Après le suicide de leur collègue, les salariés de Bibus en grève. « C’est le travail qui l’a tué »
Ni bus ni tramway ne circulent à Brest ce 7 novembre. Après le suicide d’un conducteur de bus ce samedi, les salariés du réseau de transport de la métropole brestoise sont en grève. Ils se sont retrouvés au siège social de Bibus pour un hommage à leur collègue. Entre tristesse et colère contre une direction qu’ils jugent « responsable » de la mort de cet homme de 52 ans.
Sur les visages des salariés de Bibus, des larmes. Et dans les têtes, la colère, après le suicide de leur collègue. L’homme, âgé de 52 ans, marié et père de deux enfants, a mis fin à ses jours à son domicile, samedi. « C’est le travail qui l’a tué, affirme Luc Daniel, délégué syndical CFDT. Il l’a d’ailleurs écrit dans un message avant de se donner la mort. Il parle de trahison de la part de notre direction ».
Sur la grille, à l’entrée du siège social du réseau de transport de la métropole brestoise, une banderole claque au vent, sur laquelle sont écrits ces mots : « un homme est mort » . Des bouquets de fleurs ont également été accrochés par les salariés qui opèrent, ce 7 novembre, un débrayage. Ni bus ni tramway ne circulent à Brest.
La direction annonçait, dans un communiqué publié le 6 novembre, la tenue d’un CSE extraordinaire. Ainsi que la mise en place d’une cellule psychologique. « On n’ira pas au CSE, indique Luc Daniel. Là, on a besoin de se retrouver entre nous, de faire notre deuil et de souffler un peu ».
« On prend acte du mouvement, indique Paul Gardey de Soos, directeur de RATP-Dev Brest, le délégataire du réseau. On comprend bien le choc pour tous les salariés ».
« Management violent »
Très éprouvée, la veuve du salarié est venue, ce lundi matin, à la rencontre des collègues de son mari, rassemblés pour un hommage. « Elle est détruite, relate le délégué syndical. La direction voulait la voir, elle a hésité puis y est allée et leur a dit, bien en face : ‘j’ai vu le visage de ceux qui ont tué mon mari’. Et elle a raison. La RATP a déshumanisé notre entreprise. Nous subissons un management violent ».
Comme d’autres conducteurs, le salarié, qui travaillait chez Bibus depuis 30 ans, avait une double fonction : quand il n’était pas au volant de son bus, il était agent d’intervention sur le réseau. Un poste qu’il occupait depuis trois ans. « Cette petite promotion sociale, il en était fier, souligne Luc Daniel. Il aimait la polyvalence. Il s’était formé en conséquence. Et il y a huit jours, la direction lui a dit qu’il devrait retourner à la conduite plein pot. Elle lui a volé sa dignité d’homme ».
« C’était un chouette collègue »
« C’était quelqu’un de juste, de droit » se souvient le délégué syndical CFDT qui constate que, « chez Bibus, il n’y a pas de place pour les gens comme ça dans le management actuel où les plus faibles trinquent. On en veut à la RATP qui est en train de détruire notre entreprise ».
Thierry, conducteur depuis 20 ans, dit son « dégoût » et a du mal à masquer son émotion. « Notre collègue, il faisait bien son travail, il aimait ce qu’il faisait, raconte-t-il. Il était toujours prêt à rendre service ».
Il constate « la dégradation des conditions de travail » depuis l’arrivée de RATP-Dev, filiale de la RATP, à la tête du réseau de bus urbain en juillet 2019. « Avant, quand un conducteur entrait chez Bibus, on savait qu’il y ferait toute sa carrière. Maintenant, il y a des démissions. On a une direction qui a laissé tomber le côté humain ».
« On a un sentiment de tristesse, témoigne Magali, très émue. C’était un chouette collègue. Mais on se sent seuls aujourd’hui. Pourquoi autant d’arrêts maladie chez Bibus ? Pourquoi autant de temps partiels ? Ces questions-là devraient alerter la direction et voilà où on en est. Notre collègue n’est plus là. C’est un choc énorme ».
Grève le 10 novembre
Un préavis de grève, déposé depuis le 24 septembre pour cette semaine, pointe d’ailleurs une organisation qui, selon la CFDT, « met les conducteurs de bus sous pression ». Il y est surtout question des temps de parcours imposés dans une ville où la circulation est difficile. « En gros, on nous demande de rouler plus vite que le tram qui, lui, est en site propre, analyse Luc Daniel. La RATP a modélisé des temps de parcours mais la théorie, c’est bien joli surtout quand elle ne prend pas en compte le réel. On est coincé dans un étau, entre des clients qui veulent des bus à l’heure et une direction qui augmente la cadence sans tenir compte de la réalité de la circulation à Brest ».
« Les conducteurs sont essorés, relève Thierry. Tout va de travers dans cette entreprise ». Le suicide de ce salarié fait grimper la tension d’un cran supplémentaire. « D’autant que nous alertons la direction sur les conditions de travail dégradées depuis longtemps, s’insurge Luc Daniel. Mais elle s’en fout. On a même reçu un message interne ce week-end nous demandant de reprendre le boulot normalement ce lundi matin, alors que notre collègue s’est tué. C’est d’un cynisme ! ».
Le directeur de RATP-Dev Brest estime, pour sa part, que « les clients n’ont pas à pâtir de cet événement-là. D’où l’envoi de ce mail. Nous pensions qu’il y avait moyen d’assurer le service au public tout en faisant notre deuil ».
Le 10 novembre, bus et tramway seront à nouveau à l’arrêt. Cette journée de grève aura un écho particulier puisqu’elle coïncidera avec les obsèques de ce chauffeur de bus de 52 ans.
greenpeace (brest)
Une quinzaine de militants de Greenpeace Brest ont couvert certains panneaux lumineux du centre-ville et éteint des enseignes de commerces, ce samedi soir. Ils entendent sensibiliser aux économies d’énergie.
Trois groupes de cinq militants de Greenpeace Brest (entité créée officiellement en juillet 2022, après une première action au One Ocean Summit l’hiver précédent ; c’est la seule en Bretagne) ont mené une action au centre-ville de Brest, entre 22 h et 23 h, ce samedi.
brest raffineries (gj)

RAFFINERIES : « rassemblement de défense du droit de grève » vendredi 14 octobre à partir de midi devant la sous-préfecture de BREST
L’évènement Facebook

nouveau stade (bourrasque)
Appel à rassemblement – Contre le projet de nouveau stade, pour la défense de Francis Le Blé et des terres agricoles
Pour l’annulation du nouveau stade, la rénovation de l’ancien, et la préservation des terres agricoles du Froutven ! Sauvons Francis, sauvons le blé !
Mardi 11 octobre à 18h30 devant l’Alizé (Guipavas), à l’occasion de la première phase de « concertation publique », et à toutes celles qui suivront : 15 et 19 octobre, 7 novembre.
Parce qu’en pleine crise climatique, économique et sociale, la construction d’un nouveau stade de foot, de la même capacité d’accueil que le précédent, sur 18 hectares de terres agricoles est une aberration.
Parce que cette farce de la « concertation citoyenne », alors même que le projet a déjà été validé, est une honte.
Parce que le stade Francis Le Blé est un lieu emblématique pour la population brestoise et que nous refusons sa destruction.
Parce que le football business n’a rien a faire à Brest.
Parce que l’agro-industrie (l’entreprise Le Saint finance la majeur partie du projet) ne dictera ni la forme de nos villes, ni celle de nos campagnes.
Ne les laissons pas saccager notre ville, nos terres et notre avenir. Pour l’annulation du nouveau stade, la rénovation de l’ancien, et la préservation des terre agricoles du Froutven ! Sauvons Francis, sauvons le blé !
9 octobre 2022